L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
3 septembre : la fête nationale de la plus petite république du monde
Qui connait la petite république de Saint-Marin (San Marino), enclavée dans le nord de l’Italie et qui fête ses 1718 ans d’existence ?
Qui connait la petite république de Saint-Marin (San Marino), enclavée dans le nord de l’Italie et qui fête ses 1724 ans ?
Sa discrétion a été sa chance pendant les 1724 ans de son existence. Elle fête aujourd’hui un anniversaire un peu théorique. On raconte l’histoire d’un tailleur de pierre originaire de l’île de Rab, nommé Marinus, qui s’installa à Rimini où il devint chrétien. Fuyant les persécutions de Dioclétien, il se réfugia sur le mont Titano, suivi par d’autres personnes qui deviendront ses compagnons.
En 1941, on a fixé cette date au 3 septembre de l’an 301, de façon arbitraire, rien n’est moins sûr. Le danger disparu, Marinus est revenu à Rimini où il a fait une carrière d’évêque. Venu le jour de prendre sa retraite, une pieuse dame lui a fait don du mont Titano qui se trouvait lui appartenir. C’est là qu’il est mort en l’an 336 au milieu d’hommes libres et qui sauront le rester. De communauté monastique, la cité deviendra une république. On dit que c’est la plus ancienne du monde.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 septembre 2025
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2 septembre : le Vietnam fête son indépendance
Le 2 septembre 1945, les Japonais qui occupaient le Vietnam, après en avoir chassé eux-même les Français quelque mois plus tôt, acceptaient enfin de capituler. Le jour est férié, ainsi débute au Vietnam une semaine de congés.
La fête est aussi l’occasion de 4 jours de congé et même une semaine pour certains. C’est la fête nationale du Vietnam. Les gares de train et de bus sont prises d’assaut pour retourner voir la famille en province. Pour ceux qui ne bougent pas, c’est l’occasion de profiter des soldes qui débutent aujourd’hui et ce soir d’un grand feu d’artifice. Pour célébrer les 80 ans de son indépendance, le Vietnam a organisé une gigantesque parade réunissant quelque 40 000 militaires et civils.
Le 2 septembre 1945, les Japonais qui occupaient le Vietnam, après en avoir chassé eux-mêmes les Français quelque mois plus tôt, acceptaient enfin de capituler. La voie semblait libre pour que les Vietnamiens prennent leur destinée en main. Le roi Bao Dai avait abdiqué le 25 août, sous la pression du Viet Minh (le parti regroupant les nationalistes et les communistes) dont le fondateur n’était autre que Hô Chi Minh. Celui-ci prononça alors son fameux discours sur la place Ba Dinh devant plusieurs centaines de milliers d’habitants de Hanoï : « un peuple qui s’est rangé du côté des Alliés pour lutter contre le fascisme, ce peuple a le droit d’être libre (...) d’être indépendant ». En 1946, les Vietnamiens fêteront l’anniversaire de cette déclaration, en guise de fête nationale, mais ce sera la dernière avant que n’éclate la guerre dite d’Indochine (décembre 1946-juillet 1954), tentative illusoire de la France de garder le contrôle de son ancienne colonie, puis la guerre du Vietnam. Le contexte géopolitique ayant changé, les Américains cessèrent vite d’aider le Viet Minh pour se retourner contre Hô Chi Minh, lequel va mourir le 3 septembre 1969, en pleine guerre.
Aujourd’hui, mais aussi demain pour l’anniversaire de sa mort, les autorités vietnamiennes célèbrent à la fois l’indépendance du pays et son héros. D’autant plus que le régime qu’il a fondé à l’époque et toujours en place. Les rues sont envahies par des banderoles reprenant les slogans du parti. On dépose de l’encens aux monuments aux morts, une cérémonie a lieu au mausolée de Hô Chi Minh. C'est le secrétaire général du Parti communiste To Lam, l'homme le plus puissant du pays, qui a donné le coup d'envoi de cette grande fête devant des centaines de milliers de personnes.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 septembre 2025
1er septembre : le Japon face aux catastrophes
Il y a un siècle, un terrible séisme détruisait la région de Tokyo. En ce jour anniversaire, le Japon marque aujourd’hui la “Journée de prévention des désastres”. On entre ces jours-ci dans la saison des typhons qui durent jusqu’en octobre, et il s’agit de sensibiliser la population en cette période de dérèglement climatique.
Chaque 1er septembre, le Japon marque la très officielle Journée de prévention des désastres (防災の日). On entre, en effet, ces jours-ci dans la saison des typhons qui durent jusqu’en octobre, et il s’agit de sensibiliser la population. L’archipel nippon est particulièrement exposé aux catastrophes naturelles, comme les séismes, tsunamis, typhons et éruptions volcaniques. Presque 20 % des séismes de grande ampleur (magnitude 6 et plus) qui secouent la planète se produisent au Japon.
Le 1er septembre est aussi l’anniversaire du séisme qui a dévasté le Kantô, la région de Tokyo, en 1923 (magnitude 7,9 ; 400 000 morts). Ce jour anniversaire est l’occasion, chaque année, de faire des exercices d’évacuation, d’inspecter les lieux désignés comme abris en cas de catastrophe, de renouveler les stocks de nourriture, d’apprendre les gestes qui sauvent... Malgré tout, peu de personnes sont préparées à réagir vite en cas de catastrophe. La lenteur des secours lors du séisme de Koné (6000 morts en 1995), comme lors de celui du 11 mars 2011 (magnitude 8,9 ; 20 000 morts), a montré que les modes de prévention étaient continuellement à repenser, notamment en matière de sécurité nucléaire. Le désastre de Fukushima en est un exemple dramatique. Début août 2024, après une secousse de magnitude 7,1 qui avait fait 15 blessés dans le sud du pays, l’agence météorologique japonaise, avait par précaution émis une alerte concernant un risque de « méga séisme » dans le sud du pays. Cette alerte a été levée le 15 août. « La probabilité que survienne un nouveau tremblement de terre puissant est plus élevée qu’en temps normal, mais cela n’indique pas qu’un séisme se produira avec certitude », avait indiqué l’agence.
Le Japon a présenté le mois dernier un nouveau plan actualisé de préparation aux catastrophes. Les autorités s'inquiètent particulièrement d'un séisme majeur dans la fosse de Nankai, dépression sous-marine de 800 kilomètres longeant la côte pacifique. De tels séismes s'y produisent tous les 100 à 200 ans environ, le dernier remontant à 1946.
La mascotte de la journée est un poisson-chat (namazu en japonais). Ceux-ci sont censés être très sensibles aux séismes. Selon la tradition, l'archipel nippon se trouverait sur le dos d'un poisson-chat géant (Ô-namazu), ce qui expliquerait la fréquence des séismes.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 août 2025
Unpo Takashima : Le Grand Tremblement de terre du Kanto (détail, 1925)
L’équipement nécéssaire pour affronter les catastrophes
31 août : la fête nationale du Kighizistan
Le Jour de l’indépendance (Эркин күнү) du Kighizistan est la fête nationale du pays. Elle a été proclamée le 31 août 1991.
Le Jour de l’indépendance (Эркин күнү) du Kighizistan est la fête nationale du pays. Elle a été proclamée le 31 août 1991, suite au coup d’État avorté contre Mikhaïl Gorbatchev. Le Kighizistan, jadis appelé la Kirghizie, était occupé par les Russes depuis 1876. En 1936, la République socialiste soviétique kirghize était créée. C’est cette entité qui est devenue indépendante en 1991.
Le jour de l'indépendance est célébré dans tout le pays avec des discours officiels, des cérémonies solennelles, des démonstrations militaires, des spectacles en plein air, des concerts en plein air, des compétitions sportives, des feux d'artifice. La plus grande célébration a lieu dans la capitale Bichkek.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 août 2025
29 août : En Éthiopie, on fête Takla, le saint le plus populaire du pays.
Fondateur à la fin du XIIIe siècle du célèbre monastère de Debré Libanos, Takla est l’un des saints les plus vénérés de l’Église éthiopienne orthodoxe aussi bien que de l’Église copte d’Égypte.
Fondateur à la fin du XIIIe siècle du célèbre monastère de Debré Libanos, Takla est l’un des saints les plus vénérés de l’Église éthiopienne orthodoxe aussi bien que de l’Église copte d’Égypte.
Diacre puis prêtre dès l’âge de 22 ans, Takla Haymonot ( አቡነ ተክለ ሃይማኖት) aurait été inspiré par l’archange saint Michel qui le poussa à parcourir quarante années durant son pays, convertissant ses compatriotes, suivi par des centaines de disciples. Il passa les trente dernières années de sa vie dans une grotte, se livrant à des pratiques ascétiques surprenantes. On dit qu’il ne pouvait ni s’asseoir ni se coucher, mais passait le plus clair de son temps en extase. Décédé à l’âge de 99 ans (en 1313) on lui attribue de nombreux miracles.
Son œuvre perdura avec la création de communautés religieuses, toutes rattachées au monastère de Debré Libanos. Une église porte son nom au Caire, une autre à Alexandrie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 août 2025
28 août : l'anniversaire de Mahatma Ayyankali au Kerala
C’est l'anniversaire du Mahatma Ayyaankali, un célèbre réformateur social qui s'est battu pour les droits des intouchables dans l'État princier de Travancore au XIXe siècle.
Ayyankali Jayanti est un jour férié de l'État indien du Kerala. Le 28 août. est l'anniversaire du Mahatma Ayyaankali, un célèbre réformateur social qui s'est battu pour les droits des intouchables dans l'État princier de Travancore.
Mahatma Ayyankali est né le 28 août 1863 dans l'État princier de Travancore, qui couvrait des parties du Kerala et du Tamil Nadu modernes. Ses parents appartiennent à la communauté Pulayar, considérée comme intouchable dans le système des castes indien. Ils étaient relativement aisés car ils possédaient des terres, mais ils étaient toujours intouchables.
Ayyankali s’est battu pour obtenir la liberté de circulation des intouchables – ce qu’ils obtiendront en 1900 seulement – Il s’est aussi mobilisé pour que tous les enfants, y compris les filles, puissent fréquenter les écoles.
Mahatma Ayyankali est considéré comme l'un des réformateurs sociaux les plus influents du Kerala, c'est pourquoi son anniversaire a été déclaré jour férié. Le 28 août, les responsables du Kerala et les descendants du Mahatma participent à une cérémonie en l'honneur d'Ayyankali qui se tient à son monument de Thiruvananthapuram.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 août 2025
29 août : la journée du tégoulou, la deuxième langue de l’Inde
La Journée de la langue telugu est célébrée le 29 août de chaque année dans l'État d'Andhra Pradesh, un État de l’Union indienne. C’est aussi l'anniversaire du poète telugu Gidugu Venkata Ramamurthy.
La Journée de la langue télougou ou Telugu bhasha dinotsavam (తెలుగు భాషా దినోత్సవం) est célébrée le 29 août de chaque année dans l'État d'Andhra Pradesh, un État de l’Union indienne. Cette date a été choisie pour coïncider avec l'anniversaire du poète telugu Gidugu Venkata Ramamurthy qui est né le 29 août 1863. C’est l’un des premiers linguistes de l’époque de l’occupation britannique. Il est connu pour avoir préconisé l'utilisation d'une langue compréhensible pour l'homme du commun et s'est opposé à l'utilisation d'une langue savante. Grâce aux efforts de Ramamurrty, le télougou parlé a été standardisé et accepté par le monde littéraire. Ce Telougou moderne est aujourd’hui celui de l’enseignement, y compris la mue milieu universitaire.
De nos jours, le télougou moderne est aussi utilisé dans d’autres États : avec 90 millions de locuteurs, c’est la deuxième langue régionale de l’Inde, sa présence demeure très forte en Orissa, au Tamil Nadu, au Karnataka ou à Pondichéry. En Andhra Pradesh dont c’est la langue nationale, différents événements et activités sont organisés pour célébrer la Journée de la langue telugu. Les élèves lisent des poèmes et des histoires en telugu. Chacun a la possibilité de visiter une exposition, consacrée à cette langue.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 août 2025
27 août : Haïlé Sélassié, le messie des rastas
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 50e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Hailé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie.
Pour tous les rastas, ce 27 août est un jour de deuil puisque l’on célèbre le 50e anniversaire de la mort de celui qu’ils considèrent comme leur messie : Haïlé Sélassié, dernier empereur d’Éthiopie, assassiné en 1975, à la suite d’un coup d’État.
Le mouvement rastafari (du titre, ras et du nom de naissance de Haïlé Sélassié : Tafari Makonnen qui signifie « celui qui est redouté » en ahmarique), s’est développé dans les années 1930 en Jamaïque, sous l’influence du mouvement Back to Africa de Marcus Garvey (voir 17 août). Celui-ci avait prophétisé le couronnement d’Haïlé Sélassié (« Regardez vers l’Afrique où un roi noir doit être couronné ! »). Ainsi, le négus d’Éthiopie (seul pays africain à avoir échappé à la colonisation) deviendra, dès lors et à son corps défendant, le prophète de tous les rastafaris, le messie noir qui conduira les peuples africains vers la liberté.
Selon la tradition, Haïlé Sélassié serait le descendant direct du roi Salomon et de Makeda, la reine de Saba, qui sont mentionnés dans la Bible. Il appartient à la dynastie salomonide.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2024
26 août : une date qui résume les drames de la Namibie
La journée du 26 août est importante en Namibie à plus d’un titre. À l’échelle nationale, on célèbre la Journée des Héros, rappelant le souvenir des militants de la lutte anti coloniale, mais aussi le Herero Day.
La journée du 26 août est importante en Namibie à plus d’un titre. À l’échelle nationale, on célèbre la Journée des Héros (Heroes Day) rappelant le souvenir des militants de la lutte anti coloniale, ayant lutté pour l’indépendance du pays.
La date fait référence à l’attaque, le 26 août 1966, du camp d'Omugulugwombashe par huit hélicoptères de la Force de défense sud-africaine qui a marqué le début de la guerre d’indépendance. Omugulugwombashe était un camp d’entrainement de la SWAPO (Organisation populaire du sud-ouest africain) dont la branche armée, fondée en 1962, était l’Armée populaire de libération de la Namibie (PLAN). La SWAPO militait pour l’indépendance de cette ancienne colonie allemande, appelée alors le Sud-Ouest africain, qui avait été confié à l’Afrique du Sud. En 1966, l’Assemblée générale des Nations Unies a révoqué le mandat de gouvernement de l'Afrique du Sud sur ce territoire et l'a placé sous administration directe de l'ONU. Mais l’Afrique du Sud a refusé de reconnaître cette résolution. D’où la réaction de la SWAPO qui a entrainé une longue guerre d’indépendance qui a duré jusqu’en 1990.
Des célébrations nationales ont lieu chaque année à différents endroits, généralement dans le nord de la Namibie à proximité d'importantes zones de combat. Des centaines de personnes se rassemblent chaque année pour regarder les dirigeants commémorer officiellement les anciens combattants de l'Armée populaire de libération de Namibie (PLAN). De même, des honneurs, tels que des médailles militaires, sont remis ce même jour. Acre des héros, un monument aux morts en dehors de Windhoek, a été inauguré le 26 août en 2002. C'est aussi, ce même jour que l’Institut des Nations Unies pour la Namibie, un établissement d'enseignement supérieur en Zambie sous les auspices des Nations Unies et précurseur de l’Université de Namibie, a été inauguré en 1976. Pour l’ONU, le 26 août est le Namibia Day.
En Namibie, le 26 août a aussi une autre signification. c’est le Jour Héréro (Herero Day), également connu sous le nom de Red Flag Heroes'Day ou simplement Red Flag Day, une commémoration annuelle organisée dans la ville namibienne d'Okahandja. Il honore la mémoire des chefs décédés du peuple Héréro, le peuple majoritaire en Namibie.
On le sait, le pays a été occupé par les Allemands à partir de 1884, ce qui a fini par provoquer le soulèvement des peuples locaux, en particulier des Hereros en 1904. Il s’ensuit une terrible guerre qui s’est achevée sur la bataille de Waterberg le 11 août 1904. Ce massacre des Héréros (et des Namas) est considéré comme le premier génocide du XXe siècle (commémoré chaque 28 mai). Ce que l’Allemagne a fini par reconnaître en mai 2021. Après la défaite, les Héréros survivants menés par Samuel Maharero, ont fui vers le Transvaal où leur chef est mort en exil, le 14 mars 1923. L’administration sud-africaine qui dirige l’Afrique du sud-ouest depuis 1918, a autorisé sa réinhumation à Okahandja, ignorant le rôle que cela jouerait en tant que commémoration de l'anticolonialisation et symbole du nationalisme.
La cérémonie de réinhumation a eu lieu le 26 août 1923 a réuni 3 000 Héros et 100 Blancs, y compris des hauts fonctionnaires. Le Jour Héréro sera célébré chaque année en signe de résistance, d'unité et de loyauté, en mémoire de la lutte anti-coloniale. Dans les rues de la ville d’Okahandja, un défilé haut en couleur est organisé : les hommes sont en uniforme militaire héréro. Les femmes s’habillent avec des tabliers et mettent des bonnets en cuir sur la tête, les bras et les jambes palliés d’anneaux. Beaucoup d’habitants revêtent des vêtements traditionnels faits de peaux d’animaux enduites de graisses et colorée avec de l’ocre rouge.
#hereosday2021
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 août 2025
Heroes Day à Windhoek
25 août : le 200e anniversaire de l'Uruguay
25 de Agosto est un jour férié chômé en Uruguay. Le pays célèbre le Jour de l’indépendance.
Le 25 août (25 de Agosto) est un jour férié chômé en Uruguay. Le pays célèbre le Jour de l’indépendance (día de la independencia uruguaya).
Cette déclaration d’indépendance a été formulée le 25 août 1825. L’Uruguay longtemps disputé entre le Portugal et l’Espagne était sous la coupe du Brésil. La lutte pour l'indépendance de l'Uruguay a commencé en 1811, lorsque José Gervasio Artigas a lancé une rébellion réussie contre les autorités espagnoles. Cependant, plusieurs années plus tard, la Banda Oriental a été annexée par le Brésil portugais. Ce dernier obtiendra son indépendance vis à vis du Portugal en 1822.
Le jour de l'indépendance de l'Uruguay est célébré dans tout le pays. La célébration commence généralement l'après-midi et peut durer jusqu'au petit matin. Les festivités du jour de l'indépendance comprennent des discours publics, des défilés, des spectacles, des fêtes et d'autres événements. La célébration la plus colorée a lieu dans la capitale de Montevideo.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 août 2025
24 août : la folle nuit de la nostalgie en Uruguay
Ce soir en Uruguay, c’est la Nuit de la nostalgie (La Noche de la nostalgia). Dans tout le pays, sont organisées des soirées pour danser sur des musiques des années 60, 70, 80, 90.
Ce soir en Uruguay, c’est la Nuit de la nostalgie (La Noche de la nostalgia). Dans tout le pays, sont organisées des soirées où l’on danse sur des musiques des années 60, 70, 80, 90. On oublie les épisodes tragiques de cette époque (la dictature militaire…), on ne retient que la musique !
Tout a commencé le 24 août 1978, à l’initiative de Pablo Lecueder, propriétaire de CX-32 Radiomundo, qui organisa une soirée avec de la musique rétro. C’était le thème de son émission de radio « Les hits d’autrefois ». Et il a recommencé chaque année. Au fil du temps, cette fête est devenue très populaire, car on est la veille du 25 août, une fête nationale et, par conséquent, un jour férié. Ce festival a lieu dans tout l'Uruguay. Dans chaque ville, il y a des dizaines de fêtes, privées et publiques, qui attirent beaucoup de monde. Certains vivement des pays voisins pour participer aux soirées dansantes nostalgiques qui durent toute la nuit. Il est vrai que le ministère du Tourisme promeut cette date comme une attraction touristique. La police est également très mobilisée car on consomme beaucoup d’alcool cette nuit-là. Mais, cette année 2021, c’est la propagation du covid que craignent principalement les autorités en insistant sur les précautions à prendre. Mais, la popularité de cette fête, la plus importante fête nocturne de l’année dans le pays, est telle qu’il était impossible de l’annuler pour raisons sanitaires.
Discothèques, bowlings, clubs de quartier, dîners-spectacles et même soirées sous des tentes aménagées pour l'occasion, célèbrent la nuit avec des oldies des années 60 aux années 90. Le slogan est de se souvenir du « bon vieux temps ». Les pantalons évasés, les perruques afros, les gros pendentifs, les lunettes de soleil et autres accessoires originaux des participants rappellent quelque peu les vêtements d'autrefois.
La mémoire toutefois est sélective ! L’Uruguay a vécu de 1973 à 1984 sous une dictature. Comme au Chili ou en Argentine à la même époque, la torture était généralisée, s'appliquait aussi aux enfants et aux femmes enceintes. Il y eut des disparitions, des bébés volés aux prisonniers politiques… Pour beaucoup, cette époque n’était pas vraiment le « bon vieux temps » !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 août 2025
23 août : une date funeste en Europe orientale
Une date à double face : l’ancienne fête nationale de la Roumanie communiste est aussi l’anniversaire du funeste pacte germano-soviétique.
Le 23 août était autrefois la fête nationale de la Roumanie communiste. La date célébrait la chute du régime fasciste d’Ion Antonescu par un coup d’État mené par le roi Michel Ier, le 23 août 1944. La Seconde Guerre mondiale n’était pas terminée et la Roumanie changeait de camp à la suite d’un renversement politique. En 1941, la Roumanie était entrée en guerre aux côtés de l’Allemagne nazie. Suite à ce coup d’État, le roi rejoignait les Alliés et déclarait la guerre à l’Allemagne. Mais, alors que l’Armée Rouge avançait, les communistes se sont rapidement imposés au pouvoir. En 1947, ils forcent le roi à abdiquer et s’approprieront l’événement. De 1949 à 1990, en effet, le 23 août a été célébré comme le Jour de libération de l'occupation fasciste (Ziua eliberării de ocupația fascistă). C’était alors la principale fête de l'État roumain communiste. Après la chute Ceaucescu, la fête nationale roumaine a été déplacée au 1er décembre, une référence à la Grande Roumanie de 1918. Car, même si elle évoque la chute du fascisme, la date du 26 août était bien trop associée au communisme roumain.
La date du 23 août est toujours présente dans le calendrier mémoriel, mais elle a changé d’appellation et de référence historique. C’est aujourd’hui la Journée européenne de commémoration des victimes du stalinisme et du nazisme. Une célébration instaurée en 2009 par le Conseil de l’Europe. La date est celle du Pacte germano-soviétique du 23 août 1939, aussi appelé pacte Molotov-Ribbentrop, qui a scellé le sort de toute l’Europe orientale, de l’Estonie à la Bulgarie, une série de pays européens commémorent cette date sous le nom de Jour du Ruban noir. La date est ignorée par la France mais elle est marquée, chaque année, par les États d’Europe orientale mais également par la Suède et le Canada.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 août 2025
chaîne humaine dans les Pays baltes, un 23 août
22 août : la ville de Madras (Chennai) fête son anniversaire
La ville aurait été officiellement fondée le 22 août 1639 par des Hollandais. Depuis 2004, elle célèbre tous les ans son anniversaire.
La fondation de Madras a été célébrée pour la première fois en 1939 , à l’occasion du 300e anniversaire de la ville, avec le parrainage du gouvernement britannique. Une autre célébration à grande échelle a eu lieu en 1989 (le 350e anniversaire). L'idée de célébrer chaque année la fondation de Madras est née en 2004 lors d'une réunion des administrateurs de la Chennai Heritage Foundation. Bien que la ville s'appelle Chennai depuis 1996, l’appellation de la fête, Madras Day (மெட்ராஸ் தினம்), a conservé le nom original de la ville en signe de respect pour son histoire et son patrimoine.
La ville aurait été officiellement fondée le 22 août 1639 par des Hollandais. Ce jour-là, Andrew Cogan et Francis Day de la Compagnie des Indes orientales auraient acheté le village de Madraspatnam au vice-roi de l'empire Vijayanagar. On pense que le nom de Madras est dérivé du nom du village.
La programmation comprenait des expositions, des conférences, des débats, des lectures de poésie, des concerts, des défilés, des festivals gastronomiques, des quiz et des concours, des émissions de radio et de télévision, et plus encore.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 août 2025
21 août : la Lettonie fête son indépendance
Le 21 août, les Lettons célèbrent l'adoption de la loi constitutionnelle sur le statut de la République de Lettonie en tant qu'État et la restauration effective de la République de Lettonie.
Ce jour commémoratif officiel n’est pas férié ni chômé, la date du 21 août n’est pas aussi fêtée que le 18 novembre qui commémore la première indépendance, celle de 1918 ; ni même que le 4 mai, qui rappelle la proclamation d’indépendance, la seconde, celle de 1990. Néanmoins, le 21 août est l’anniversaire de la restauration officielle de l’indépendance en 1991.
Chaque 21 août, les Lettons célèbrent l'adoption de la loi constitutionnelle sur le statut de la République de Lettonie en tant qu'État (Konstitucionālā likuma pieņemšana par Latvijas Republikas kā valsts statusu) et la restauration effective de la République de Lettonie. L’opportunité leur en a été donnée, suite au coup d'État avorté du 19 août 1991 mené à Moscou par les durs du régime soviétique contre Gorbatchev. Cela a permis à la Lettonie de franchir le dernier pas : Anatolijs Gorbunovs, le président du parlement letton, déclara officiellement la fin de la période transitoire et la restauration de la République d'avant-guerre, fondé sur la constitution de 1922. Ce jour-là, la Lettonie quittait officiellement l’URSS. Cette dernière n’avait plus les moyens de la retenir, elle allait disparaître avant la fin de l’année 1991.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 août 2021
20 août : la Saint-Étienne, fête nationale hongroise
Les Hongrois célèbrent aujourd’hui l’anniversaire de saint Étienne (Szent Istvan), premier roi de Hongrie (1000-1038), fondateur de l’État et évangélisateur du pays.
Les Hongrois célèbrent aujourd’hui l’anniversaire de saint Étienne (Szent Istvan ünnepe), premier roi de Hongrie (1000-1038), fondateur de l’État et évangélisateur du pays. Le 20-Août est aussi la Fête de la fondation de l’État (Államalapítás ünnepe).
Une série de manifestations marque l’événement dont la traditionnelle procession en costume d’époque portant la Sainte Dextre (relique de la main de saint Étienne), véritable trésor national. Un pain spécial est cuit à cette occasion, souvenir d’une époque (après-guerre) où l’on a voulu remplacer une fête religieuse par une fête des moissons et l’habitude a perduré. Le Danube est au cœur de la fête avec une gigantesque parade fluviale puis une parade aérienne au-dessus du fleuve, occasion pour des pilotes chevronnés de donner des frissons à une foule massée sur les berges du fleuve. C’est de là qu’on aura la meilleure vue, ce soir, sur le feu d’artifice qui est comme le point d’orgue de cette fête qui envahit aussi les rues de la ville et donne lieu aux journées de l’artisanat local dans le quartier du château de Buda. Entre tradition et modernité, les Hongrois ont fait de cette fête nationale finalement assez récente (1891) une occasion de célébrer leur saint patron, leur constitution et leur savoir-faire !
Le 20 août correspond à l’anniversaire de sa canonisation en 1083. Pour le Vatican, la fête de saint Étienne de Hongrie est le 16 août. Mais, le saint Étienne le plus connu en Occident n’est pas celui des Hongrois, mais celui qui se fête le 26 décembre.
La Constitution de 2012 mentionne que la Hongrie, depuis sa fondation par le roi Étienne, fait partie de l'Europe chrétienne. Cette nouvelle constitution, qui resteint le champs démocratique, fait référence à Dieu, au chistianisme et à la famille traditionnelle (les pilers de la propagande du régime autoritaire mis en place par Viktor Orban). La Hongrie est l’une des plus jeunes nations en Europe, moins de mille ans ! D’où, sans doute, le nationalisme chatouilleux des Hongrois et leur tropisme oriental prononcé.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 août 2025
19 août : la fête nationale de l’Afghanistan
Les Afghans célèbrent leur indépendance. La prise de pouvoir des talibans, il y a quatre ans, sur l’ensemble du pays, n’a rien changé à la fête de l’indépendance qui commémore l’abolition du protectorat britannique en 1919.
Chaque 19 août, les Afghans célèbrent leur indépendance. La prise de pouvoir des talibans, le 15 août 2021, sur l’ensemble du pays, n’a pas changé l’esprit de la fête de l’indépendance (د افغانستان د خپلواکۍ ورځ). Le ministère du Travail vient de décider que, pour l’occasion, la journée du 28 Zamri (selon le calendrier local) serait fériée.
Il ne s’agit pas de fêter la déroute des États-Unis, en 2021, mais de commémorer le traité de Rawalpindi qui reconnaissait l'indépendance de l'Afghanistan, à l’issue de la troisième guerre anglo-afghane. Le protectorat britannique était aboli et l’indépendance était formellement proclamée le 19 août 1919. Le royaume d’Afghanistan était alors dirigé par Ghazi Amanullah Khan.
En 2021, quatre jours après la prise de Kaboul par les talibans, lors des rassemblements de la fête de l'indépendance afghane à Jalalabad et dans d'autres villes les 18 et 19 août, les talibans ont tué trois personnes et blessé plus d'une douzaine d'autres pour avoir enlevé les drapeaux talibans et affiché les drapeaux afghans tricolores à la place. Ces velléités d’indépendance ne s’est pas renouvelée les années suivantes en raison du caractère implacable de la dictature talibane.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 août 2025
Ghazi Amanullah Khan, le héros de l’indépendance
18 août : la fête de l'armée macédonienne du Nord
La Macédoine du Nord célèbre son armée chaque 18 août. La date de cette fête de l’armée macédonienne commémore la création du bataillon Mirče Acev en 1943.
La Macédoine du Nord célèbre son armée chaque 18 août. La date de cette fête de l’armée macédonienne (ден на македонската војска) commémore la création du bataillon Mirče Acev en 1943.
Mirče Acev avait pris la tête de la résistance communiste en Macédoine du Vardar pendant la Seconde Guerre mondiale. Arrêté par les forces d’occupation bulgares, il est mort en prison le 4 janvier 1943. Quand s’est formé le premier bataillon de partisans macédoniens, il a été baptisé Mirče Acev (баталјонот Мирче Ацев), en honneur de celui qui sera déclaré héros national yougoslave en 1945. Ce bataillon créé le 18 août 1943, est à l’origine de l'Armée populaire de libération de Macédoine (Народноослободителна војска на Македонија) qui a combattu les forces de l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale et se fondra ensuite dans l’Armée yougoslave. L'armée macédonienne sous sa forme moderne a été fondée en 1992, après l'indépendance du pays vis-à-vis de la Yougoslavie. Ce sont aujourd’hui les forces armées de la République de Macédoine du Nord.
Le 18 août n’est pas férié, mais la journée est traditionnellement marquée par un défilé militaire et diverses cérémonies, dont des remises de décorations.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 août 2025
Partisans macédoniens pendant la Seconde Guerre mondiale
17 août : l’Indonésie célèbre ses 80 ans d’indépendance sous le signe de la rébellion
Une fois les Japonais chassés, les Indonésiens proclamaient l’indépendance de leur pays le 17 août 1945. Le colonisateur hollandais qui entendait conserver le contrôle de l’archipel, ne reconnaîtra toutefois la république d’Indonésie qu’en décembre 1949 au terme d’une violente guerre coloniale.
L’Indonésie fête ses 80 ans dans une ambiance de manifestations populaires contre le gouvernement accusé de corruption, népotisme, censure et mauvaise gestion du pays. « Habituellement le rouge et le blanc du drapeau national qui orne les rues et les maisons du pays. Mais cette année, une partie de la population a préféré hisser le Jolly Roger, drapeau de la série animée japonaise One Piece représentant une tête de mort coiffée d’un chapeau de paille.» (Margot de Gros van Embden, Courrier international). Cet acte, de la part de la jeunesse du pays, est un symbole de liberté et de rébellion.
Le 17 août 1945, à 10h du matin, deux jours après la capitulation du Japon, Sukarno (fondateur du Parti National Indonésien en 1927 et futur président du pays) et Mohamed Hatta, signaient la La Proclamation de l'indépendance de l'Indonésie (Proklamasi Kemerdekaan Indonesia). Les Japonais étaient chassés du pays mais l’ancien colonisateur hollandais chassé par le Japon en 1942, entendait reprendre l’occupation des Indes orientales néerlandaises. Les Pays-Bas vont déclencher une guerre d’indépendance qui fera rage pendant quatre ans, avant de se résigner à reconnaître l’indépendance de la république d’Indonésie, le 16 décembre 1949. Les Américains menaçaient de suspendre l’aide accordée au Pays-Bas, dans le cadre du plan Marshall. Le Pays n’avait guère le choix.
La date retenue par Djakarta pour célébrer son indépendance est le 17 août et non le retrait des Hollandais, en décembre 1949 en dépit des craintes des Indo-Hollandais, la minorité chinoise et les soldats indonésiens de l’armée coloniale hollandaise, pour la plupart moluquois et rapatrié aux Pays-Bas.
Les Hollandais, pendant le conflit colonial, avaient favorisé l’émergence d’une République des Moluques du Sud, écrasée par les forces de Djakarta après 1949 (même si elle n’a jamais été formelle abolie). Les soldats moluquois finiront par ne jamais rentrer chez eux et par accepter la nationalité hollandaise, après de nombreuses années de pourparlers.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 août 2025
16 août : célébration nationale en République dominicaine
Le 16 août est une fête nationale en République dominicaine, en souvenir de la restauration de son indépendance, il y a 160 ans, jour pour jour. Cette année, elle est endeuillée par une catastrophe qui a fait au moins une dizaine de morts.
Le 16 août est une fête nationale en République dominicaine, en souvenir de la restauration de son indépendance, il y a 160 ans, jour pour jour. C’est aussi le jour où le président dominicain prête serment tous les quatre ans. Ce sera le cas l’an prochain, le 16 août 2024.
La République dominicaine occupe la partie orientale de l’île d’Hispanolia, qu’elle partage avec Haïti, cette première république noire qui s’était libéré en 1804, le 1er janvier. La République dominicaine avait proclamé son indépendance d'Haïti en 1844, au grand dam de cette dernière. Les Haïtiens prétendaient, en effet, que depuis le traité de Bâle en 1795, l'île était une et indivisible et s'opposaient donc à l'indépendance du territoire qu'ils avaient toujours revendiqué et gouverné de1822 à 1844. Mais cette première république proclamée le 27 février 1844, basée sur Saint-Domingue a subi les assauts de l’Espagne qui qui a tenté, à partir de 1861, de recoloniser cette partie de l’île. Cette mainmise de Madrid a été largement rejetée par la population locale, ce qui a finalement conduit à une guérilla contre les autorités coloniales.
Le 16 août 1863, un nouveau groupe de 14 hommes sous la direction de Santiago Rodríguez fait un raid audacieux sur la colline de Capotillo (Dajabón) et hisse le drapeau dominicain. Cette action, connue sous le nom de Grito de Capotillo, a marqué le début de la guerre. Parmi les membres figuraient Benito Monción, Juan Antonio Polanco (frère aîné du général Gaspar Polanco) et Pedro Antonio Pimentel, entre autres. Le guerrier expérimenté Gaspar Polanco se tient cette fois à leurs côtés et arrive avec eux aux abords de la ville de Santiago, assiégée par des milliers d'hommes.
Le président de la République dominicaine, Luis Abinader , ne parlera plus au pays ce 16 août, Jour de la restauration (Día de la Restauración), comme prévu dans la province de Pedernales. Il a participé à une messe à la cathédrale Nuestra Señora de la Consolación , à San Cristóbal, ce mercredi en mémoire des victimes de l'explosion d'hier dans une entreprise située avenue Padre Ayala a fait 10 morts et 11 personnes portées disparues. En outre, 59 autres personnes ont été blessées. La catastrophe a touché plus d'une dizaine de véhicules, ainsi que différents bâtiments, qui ont été détruits. Cette année, elle endeuille les célébrations du 16 août.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 août 2023
Une journée de ferveur patriotique
Le monument à la Restauration, Cerro de Capotillo, Dajabón.
15 août : l'Assomption, ancienne fête nationale de la France
En France, le 15 août est devenue la fête nationale en 1688, suite à un vœu de Louis XIII et le demeurera jusqu’en 1830 (exception faite de la période révolutionnaire), et même en 1869.
L’Assomption est une fête mariale du calendrier liturgique des catholiques mais ce fut aussi une fête nationale.
En France, le 15 août est devenue la fête nationale en 1638, suite à un vœu de Louis XIII et le demeurera jusqu’en 1830 (exception faite de la période révolutionnaire). Pour s’approprier cette tradition, Napoléon Ier n’a pas hésité à instaurer en 1806 une Saint-Napoléon (qui n’existe pas dans le martyrologue du Vatican) et à la placer le 15 août. L’objectif était d’orienter cette fête sur le culte sa personne, par chance, Napoléon Bonaparte était né... un 15 août de 1769.
Sous Louis-Philippe, on célébrait les Journées des 27, 28 et 29 juillet, ainsi que la Saint-Philippe (1er mai).
Le Second Empire rétablit le culte de la Saint-Napoléon, le 15 août. Ce sera à nouveau la fête nationale de la France, jusqu’en 1869. Aujourd’hui, seule la ville d’Ajaccio continue à célébrer, ce jour-là, l’enfant du pays. En 1880, la fête nationale a été placée le 14 juillet, elle demeure à cette date.
Du point de vu religieux, c’est la principale fête mariale du calendrier liturgique catholique aussi bien qu’orthodoxe (ces derniers parlent de Dormition plutôt que d’Assomption). Processions, méditations, rassemblements, messes vont se succéder en France où l’on ne compte pas moins d’un sanctuaire marial par diocèse. L’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la Vierge. Célébrée dès le IVe siècle à Antioche puis, le siècle suivant, en Palestine, la fête de l’Assomption a été fixée au 15 août par l’empereur byzantin Maurice (582-603). En 813, cette date a été adoptée par l’Empire de Charlemagne. Mais, ce n’est qu’en 1950 qu’elle deviendra un dogme dans l’Église catholique de Rome alors qu’il n’y a pas de base scripturaire l’attestant. Cette fête ne repose, en fait, que sur la tradition populaire. D’ailleurs, les calvinistes et les luthériens rejettent ce dogme. Quant aux méthodistes, ils ne vouent aucun culte à la Vierge.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 août 2025