L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

2021 Bruno Teissier 2021 Bruno Teissier

15 juillet : Journée de l’UE pour les victimes de la crise climatique mondiale

La crise climatique mondiale est une réalité depuis plusieurs décennies. Il a fallu que l’Europe commence à être sévèrement affectée pour qu’une prise de conscience engendre l’institution en 2022 par la Commission européenne d’une Journée de l’UE pour les victimes de la crise climatique mondiale, plus ou moins marquée selon les pays.

 

La crise climatique mondiale est une réalité depuis plusieurs décennies. Il a fallu que l’Europe commence à être sévèrement affectée pour qu’une prise de conscience engendre l’institution en 2022 par la Commission européenne d’une Journée de l’UE pour les victimes de la crise climatique mondiale, plus ou moins marquée selon les pays.

Le 15 juillet 2021, l’Europe centrale a été frappée par une inondation aux proportions immenses. L’Allemagne et la Belgique, mais aussi la Hollande et la France ont été les pays où la dévastation matérielle a été la plus importante et où les pertes en vies humaines ont été les plus importantes. Au total, plus de 200 personnes sont décédées ce jour-là et les jours suivants.

Chaque pays commémore ses victimes, l’Espagne les morts des inondations à Valence en 2024 ; le Portugal, les victimes des incendies meurtriers de 2017, à Pedrógão Grande. Le feu s’était étendu aux communes voisines et avait causé la mort de 66 personnes, détruit environ cinq cents maisons et 50 entreprises.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 juillet 2025

 
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1789, 1790, France, 14 juillet Bruno Teissier 1789, 1790, France, 14 juillet Bruno Teissier

14 juillet : la fête nationale française à interpréter librement

La commémoration de la prise de la Bastille, forteresse symbole de l’arbitraire royal, le 14 juillet 1789 ou celle de la Fête de la fédération du 14 juillet 1790, c’est au choix, la loi de 1880, instaurant la fête nationale de la France, ne le précise pas, laissant prudemment à chacun, de gauche ou de droite, la célébration soit d’une révolution contre le monarque, soit d’un moment de la concorde nationale. Mais est-ce vraiment une question que l’on se pose en participant au bal du 14-Juillet ou en se pressant pour admirer le feu d’artifice local ?

 

« Bastille Day » disent les Anglo-Saxons en parlant de la fête nationale française, pourtant la loi de 1880 instaurant la célébration du 14-Juillet comme fête nationale ne précise pas qu’il s’agit de commémorer la prise de la Bastille, épisode symbolique, parmi d’autres, de la Révolution française. Lors de la première célébration, celle de 1880, aucune allusion n’est faite à l’évènement. Les monarchistes, qui étaient encore très nombreux à la Chambre des députés, ne voulaient pas en entendre parler . Pour que les républicains les plus conservateurs apportent leur voix à un tel choix de date, on leur a vendu la commémoration  de la Fête de la fédération, le 14 juillet 1790. Cette fête populaire avait été organisée un an juste après la prise de la Bastille, afin de célébrer la concorde nationale. Plusieurs milliers de personnes étaient présentes sur le Champ-de-Mars à Paris pour voir les gardes nationales de tout le pays défiler, malgré la pluie. À la gauche de l’échiquier politique, on n’en démordait pas, c’était bien la prise de la Bastille, forteresse symbole de l’arbitraire royal, qui était fêtée le 14 juillet. Mais, le flou de la loi permet à chacun d’imaginer ce qu’il veut.

« La chute de la Bastille, c'est la chute de toutes les Bastilles […], s'exclame Victor Hugo à l'Assemblée à la veille du vote de la loi […]. Le 14 juillet marque la fin de tous les esclavages, c'est la fête de toutes les nations. »

Cela dit, malgré cette souplesse dans l’interprétation, certaines municipalités de l’ouest, restées monarchistes (jusqu’à un tiers d’entre elles dans certains départements comme la Vendée ou le Maine-et-Loire), ont longtemps refusé d’organiser les festivités de la fête nationale. Il faudra attendre la Première Guerre mondiale et la mobilisation nationale contre l’ennemi, pour que le 14-Juillet devienne la fête nationale populaire incontestée qu’elle est aujourd’hui.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2025

 
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1878, Montenegro, 1941, Seconde Guerre mondiale, 13 juillet Bruno Teissier 1878, Montenegro, 1941, Seconde Guerre mondiale, 13 juillet Bruno Teissier

13 juillet : la fête nationale du Monténégro

Ce petit pays commémore sa reconnaissance comme nation européenne, le 13 juillet 1878, lors du Congrès de Berlin. Son indépendance ne sera obtenue que plus tard, pour peu de temps. Le pays va disparaître en 1918 pour ne ressurgir qu’en 2006.

 

Le petit pays commémore sa reconnaissance, le 13 juillet 1878, lors du Congrès de Berlin. Cependant, son indépendance ne sera pleine qu'en 1910, pour ensuite disparaître en 1918 (absorbé par le futur royaume de Yougoslavie) et réapparaître... en 2006 (avec la dissolution de la dernière mouture de la Yougoslavie).

Le Jour de l’État monténégrin (Дан државности/Dan državnosti) ne doit pas être confondu avec le Jour de l’indépendance, le 21 mai. La veille du Jour de l’État, le président de la république organise une grande réception dans sa résidence de Cetinje. Un tir d'honneur depuis la colline de Gorica à Podgorica, avec dix pelotons de six pièces d'artillerie. La soirée se termine par des feux d’artifice dans toutes les villes. Cette année, le 13 mais aussi le 14 juillet sont fériés et chômés à l’occasion de la fête nationale.

Le Montenegro se souvient aussi de l’insurrection de 1941, survenue un 13 juillet, contre l’occupation italienne. Les Italiens ont vivement riposté faisant des centaines de victimes, en particulier dans les villes de Bar et de Cetinje. Un mouvement de résistance, réfugié dans les montagnes, a combattu jusqu'en décembre 1944, date de la libération du pays de toute occupation fasciste ou nazie. Chaque année, L'Union des associations de combattants de la guerre de libération nationale (en abrégé SUBNOR) et et les antifascistes du Monténégro organise une célébration dans l’une des villes du pays.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juillet 2025

 
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1997, 2013, Pakistan, ONU, Femmes, 12 juillet Bruno Teissier 1997, 2013, Pakistan, ONU, Femmes, 12 juillet Bruno Teissier

12 juillet : World Malala Day, l’anniversaire d’une militante de la lutte pour l’éducation des filles

La journée internationale Malala est l’anniversaire de la jeune militante, née au Pakistan, le 12 juillet 1997 et celui de son discours aux Nations Unies, le 12 juillet 2013. Âgée de 15 ans, les talibans avaient tenté de l’assassiner. Cette survivante est devenue une icône de la lutte pour l’éducation des filles.

 

La journée internationale Malala est l’anniversaire de la jeune militante, née au Pakistan, le 12 juillet 1997 et celui de son discours aux Nations Unies, le 12 juillet 2013, il y a exactement 12 ans.

Malala Yousafzai (سف زئی) avait 10 ans quand les talibans ont pris le contrôle de la de la ville de Mingora, une ville pakistanaise de la vallée de Swat, proche de l’Afghanistan, où elle vivait. Ceux-ci ont interdit aux filles d’aller à l’école. À partir de 2009, Malala a commencé à tenir un blog, publié sur le site de la BBC en ourdou pour parler de sa situation. Son père est un poète et militant pour l'éducation, propriétaire d'une école de filles.

Son identité a fini par être dévoilée et Malala a été la cible des talibans. Le 9 octobre 2012, des jihadistes du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) avaient fait irruption dans le car qui la ramenait chez elle et lui avaient tiré une balle dans la tête. Transférée très vite à l’hôpital de Birmingham, elle a été sauvée.

Malala a, aujourd'hui même, 26 ans, elle est devenue une icône mondiale des droits des filles à l'éducation. Elle vit désormais au Royaume-Uni avec sa famille et est diplômée de la prestigieuse université d'Oxford. Le Malala Day est célébré depuis 2013, l’année où le Time Magazine l'avait reconnue comme l'une des personnes les plus influentes au monde. L'année suivante, elle a reçu le Prix Nobel de la paix, puis le prix des droits de l'homme des Nations Unies et la médaille de la liberté. En 2017, la jeune militante a été désignée Messagère de la paix des Nations Unies par le Secrétaire général Antonio Guterres.

Au Pakistan, la violente tentative d'assassinat de Malala Yousafzai, a incité le gouvernement à annoncer un premier projet de loi sur le droit à l'éducation…

Malala milite pour la scolarisation des filles dans le monde. Aujourd’hui encore 120 millions d’entre elles ne sont pas scolarisés. Le Malala Fund travaille pour un monde où chaque fille peut apprendre et diriger.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juillet 2023

 
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1995, Bosnie-Herzégovine, 11 juillet, massacre Bruno Teissier 1995, Bosnie-Herzégovine, 11 juillet, massacre Bruno Teissier

11 juillet : la mémoire de Srebrenica

Il y a 30 ans, 8372 hommes et adolescents musulmans de Bosnie étaient massacrés à Srebrenica par les forces serbes. Chaque 11 juillet, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent au mémorial de Potočari et depuis l’an dernier, l’ONU organise une commémoration officielle.

 

Cérémonie à la mémoire des 8372 hommes et adolescents musulmans de Bosnie massacrés à Srebrenica par les forces serbes en juillet 1995. Chaque année, le 11 juillet, pour la Commémoration de Srebrenica (Komemoracija u Srebrenici) des dizaines de milliers de personnes se retrouvent au mémorial de Potočari, créé en mémoire des victimes et inauguré en 2003 par Bill Clinton. Dans les années 2010 encore, l'identification et la ré-inhumation des corps se poursuivaient.

Au début de l'été 1995, 25 000 habitants de la périphérie de Srebrenica cherchent à rejoindre le camp de réfugiés installé par les forces des Nations unies. Seuls 5 000 femmes, enfants et personnes âgées peuvent être accueillis par le bataillon hollandais. Le 11 juillet 1995, le général serbe Ratko Mladic et ses troupes entrent dans la zone de Srebrenica pour prendre le contrôle de la ville. "Nous sommes aujourd'hui, 11 juillet 1995, dans la ville serbe de Srebrenica. La veille d'un grand jour pour la nation", annonce-t-il à l'époque devant les caméras de télévision. "Nous allons rendre la ville à la nation serbe. Le temps est venu de prendre notre revanche sur les musulmans", précise-t-il. À l'annonce de cette offensive, des milliers d'hommes et d'enfants se précipitent pour fuir la ville pour rejoindre Tuzla en traversant la montagnes et rejoindre Tuzla, à quelques dizaines de kilomètres au nord-ouest de Srebrenica. L'armée serbe déploie alors ses hommes dans les bois alentour. C'est le début d'une opération génocidaire à l'origine de la mort de milliers de Bosniaques : la plupart sont exécutés d’une balle dans la nuque après avoir été pris par les forces serbes. Lesquelles font appel à des bulldozers pour creuses des fosses où faire disparaitre les cadavres.

Le 11 juillet 1995, plus de 8000 Musulmans bosniaques étaient ainsi massacrés par l'armée serbe à Srebrenica. La Cour internationale de Justice (CIJ) et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ont reconnu le caractère génocidaire du massacre (le pire en Europe depuis la Seconde guerre mondiale). En 2015, La Russie mettait son veto à la reconnaissance par l'ONU du caractère génocidaire de ce massacre.

Finalement, l’ordonnateur de ce massacre, le chef des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, a été condamné par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie le 20 mars 2019. Il a malheureusement inspiré des tueurs comme celui de Christchurch. À ce jour, 47 personnes ont été condamnées à plus de 700 ans de prison pour ces crimes.

Jusqu'à présent, 6 671 victimes du génocide commis en juillet 1995 ont été enterrées au Centre commémoratif de Potocari-Srebrenica, tandis que quelques centaines autres victimes ont été enterrées dans d'autres lieux, selon les souhaits des familles des victimes. Environ 1 000 personnes sont toujours portées disparues.

En juillet 2021, le Haut représentant international en Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko, décide d’utiliser son pouvoir discrétionnaire pour modifier le code pénal et interdire le déni du génocide Srebrenica et des crimes de guerre qui l'accompagnent. Cette décision entraine la protestation des nationalistes serbes, lesquels demeurent dans le dénis des massacres, et le blocage des principales institutions de la Bosnie-Herzégovine. Cette page sombre de l’histoire sombre a également été occultée de l’enseignement de l’histoire en Serbie. À la veille du 30e anniversaire de la commémoration de Srebrenica, le quotidien progouvernemental Vecernje novosti titrait : « Srebrenica, outil permanent de chantage contre les Serbes ».

La guerre en Ukraine ravivent aujourd’hui le souvenir de ces massacres que la communauté internationale a été incapable d’éviter.

En mai 2024, l’Assemblée générale des Nations Unies a instaurée une journée intitulée « Journée internationale du souvenir et de la commémoration du génocide commis à Srebrenica en 1995 ». La Mission permanente de la Bosnie-Herzégovine auprès de l'ONU à New York organise aujourd’hui la première commémoration officielle à l'ONU à haut niveau, à l'occasion du 29e anniversaire du génocide des Bosniaques à Srebrenica en 1995. Comme annoncé, la commémoration a lieu dans la salle plénière de l'Assemblée générale des Nations Unies le 11 juillet à 11h00 heure locale (17h00 CET), avec une retransmission en direct sur la télévision de l'ONU.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 juillet 2025

 
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1925 Bruno Teissier 1925 Bruno Teissier

10 juillet : un siècle de silence des babas-lovers

Le 10 juillet 1925, le gourou Meher Baba a commencé son silence qui a duré 44 ans jusqu'à son décès le 31 janvier 1969. Ses fidèles, l’imitent au moins le temps d’une journée chaque année, le 10 juillet.

 

Le 10 juillet 1925, le gourou Meher Baba commençait son silence, lequel a duré 44 ans jusqu'à son décès le 31 janvier 1969. Ses fidèles, l’imitent au moins le temps d’une journée chaque année, le 10 juillet.

Le silence de Meher Baba n’était pas muet, le statut de guide religieux qu’il s’était donné, impose au contraire de beaucoup communiquer Meher Baba s’exprimait en écrivant sur une ardoise. Plus tard, il se contenta de désigner les lettres sur un tableau alphabétique pour former des mots. À la fin de sa vie, une série de gestes de la main, interprétés par ses disciples les plus proches (les mandali), suffirent à son enseignement.
Pour les baba-lovers, le 10 juillet est aussi un jour de jeûne et pour ceux qui le peuvent, l’occasion d’un pèlerinage sur son samadhi (tombeau) à Meherabad, un village du centre du Maharashtra, en Inde.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2025

De 1925 à 1954, Meher Baba communiquait en désignant des lettres sur un tableau alphabétique.

 
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1816, Argentine, indépendance Bruno Teissier 1816, Argentine, indépendance Bruno Teissier

9 juillet : l'Argentine fête son indépendance

La fête nationale argentine célèbre l'indépendance du pays vis-à-vis de l’Espagne, le 9 juillet 1816. Un grand défilé est organisé chaque 9 juillet sur l'Avenue Del Libertador de Buenos Aires avec la participation de 18 troupes musicales d’Argentine et de nombreux pays…

 

La fête nationale argentine célèbre l'indépendance du pays vis-à-vis de l’Espagne. Le 9 juillet 1816, le Congrès de Tucumán (ville du nord du pays) déclarait la rupture formelle des liens politiques des Provinces-Unies du Río de la Plata avec la monarchie espagnole. Depuis 1826, le 9 juillet est célébré comme la fête nationale de l’Argentine.

Traditionnellement, pour le Día de la Independencia Argentina, un grand défilé est organisé le 9 juillet sur l'avenue Del Libertador, à Buenos Aires avec la participation de 18 troupes musicales d’Argentine et de nombreux pays. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid-19, les festivités seront bien plus modestes. On se contentera d’un levé du drapeau national au son de l'hymne argentin puis d’un modeste défilé devant un public restreint portant un masque.

De nombreux endroits en Argentine, rues, navires, sociétés portent le nom de « 9 juillet » et même une équipe de football comme le « Club Atlético 9 de Julio » de Rafaela (Santa Fe).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2025

 
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1228, Russie, fête des amoureux, 8 juillet Bruno Teissier 1228, Russie, fête des amoureux, 8 juillet Bruno Teissier

8 juillet : la Russie célèbre le Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité conjugale

Ce jour férié est de création récente en Russie. L’objet de cette fête est de concurrencer la Saint-Valentin, jugée par le régime comme un symbole trop occidental. Mais aussi d’encourager la famille dite traditionnelle et surtout, la natalité, en chute libre dans le pays.

 

Ce Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité conjugale (День семьи, любви и супружеской верности.) est jour férié récent en Russie. Il a été institué en 2008, à l’initiative de Svetlana Medvedeva, l’épouse du président russe de l’époque. Poutine était alors premier ministre (détenant tous les pouvoirs).

L’objet de cette fête était de concurrencer la Saint-Valentin, jugée par le régime comme un symbole trop occidental. Il s’agissait de promouvoir la famille traditionnelle telle qu’on l’imagine dans les régime d’extrême droite. D’ailleurs, une médaille spéciale récompensant l'amour et la fidélité a été créée en 2008. Elle est décernée chaque année, le 8 juillet, aux couples qui ont vécu ensemble leur vie dans un mariage pendant plus de 25 ans et qui ont eu une expérience positive dans l'éducation des enfants.

Car dans un pays où le taux de fécondité est en chute libre (il était de 1,5 en 2008 et 1,2 aujourd’hui, peut-être moins), le régime de Poutine a qualifié le fait d’avoir des enfants de devoir national. L'année dernière, le nombre d'enfants nés en Russie a été le plus faible de ces 25 dernières années : 1,2 million seulement. En juillet 2024, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait qualifié le taux de natalité de « terriblement bas » et de « catastrophique pour l'avenir de la nation ». Les mesures sociales prises pour encourager la natalité n’ont eu aucun effet, le contexte géopolitique (la guerre lancée par Poutine) et les difficultés économiques du pays liés aux sanctions, ne sont pas favorables à un reversement de tendance.

La date choisie pour cette fête est celle des saints protecteurs du mariage orthodoxe, les saints Pierre et Fébronie de Mourom. Pierre, le prince atteint de la lèpre avait promis d'épouser une bergère du nom de Févronia, dotée de pouvoirs de guérison, si celle-ci le guérissait. Févronia le guérit en effet, mais le prince ne tint pas promesse. Le prince tomba alors de nouveau malade : Févronia, peu rancunière, le guérit une seconde fois et il finit par l'épouser. Le couple restera fidèle jusqu’à la mort. Selon leurs vœux ils sont morts le même jour, le 25 juin 1228 du calendrier julien (soit le 8 juillet du calendrier grégorien). Leur symbole est la camomille.

L'instauration de la Journée de la Famille, de l'Amour et de la Fidélité a marqué le début de l'installation de monuments à Pierre et Févronia dans de nombreuses villes de Russie. Depuis 2008, plus d’une centaine de monuments ont été érigés, faisant de ces saints les héros monumentaux les plus populaires en Russie au XXIe siècle et les saints orthodoxes les plus reproduits du pays. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juillet 2025

 
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Japon, fête des amoureux, 7 juillet Bruno Teissier Japon, fête des amoureux, 7 juillet Bruno Teissier

7 juillet : les Japonais fêtent les amoureux

La fête de Tanabata  ou Hoshi matsuri dite « la fête des étoiles » est une fête des amoureux d’origine chinoise. 

 

La fête deTanabata (七夕節, « la septième nuit [du septième mois] »), ou Hoshi matsuri (星まつり, « la fête des étoiles »)  tire son origine de la fête chinoise Qixi (Qiqiao). Elle célèbre la rencontre annuelle de deux amants maudits, la tisserande et le bouvier. Selon la légende, leur amour étant refusé, ils furent séparés par la Rivière d'Argent. Les amoureux peuvent se retrouver une fois par an, le 7e jour du 7e mois lunaire. La Rivière d'Argent symbolise la Voie Lactée, et les amants sont représentés par les étoiles Altaïr et Véga. Cette fête fut introduite au Japon par l'impératrice Kōken au VIIIe siècle. Au Japon, la tisserande s'appelle Orihime et le vacher Hikoboshi.

De nos jours, les Japonais célèbrent cette fête en décorant un petit arbre avec des feuilles de bambou. Les Japonais écrivent leurs souhaits, parfois sous forme de poèmes, sur un tanzaku et les accrochent sur les feuilles. Pour que le vœux se réalise, il faut, le lendemain jeter l’arbre dans un fleuve ou le brûler.

En Chine, cette fête dépend du calendrier luni-solaire. Au Japon, elle a été placé le 7 juillet quand le pays a adopté le calendrier grégorien, mais certaines région la célèbre le 7 août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 juillet 2025

La fête de Tanabata à l’époque Edo (Hiroshige, 1852)

 
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1935, Tibet, chef spirituel, 6 juillet Bruno Teissier 1935, Tibet, chef spirituel, 6 juillet Bruno Teissier

6 juillet : le Dalaï-lama fête ses 90 ans

Tenzin Gyatso, le dalaï-lama fête ses 90 ans ce dimanche 6 juillet. En exil en Inde depuis 1959, le leader tibétain prépare activement sa réincarnation. Un sujet particulièrement sensible aux dimensions géopolitiques…

 

Tenzin Gyatso, le dalaï-lama fête ses 90 ans ce dimanche 6 juillet. En exil en Inde depuis 1959, le leader tibétain prépare activement sa réincarnation. Un sujet particulièrement sensible aux dimensions géopolitiques, car la Chine considérant que c’est à elle de désigner le prochain chef bouddhiste. De son côté, le 14e dalaï-lama a en tout cas confirmé, le 2 juillet dernier, qu’un successeur « né dans le monde libre » serait désigné à sa mort pour assurer la continuité de sa fonction de chef spirituel de la communauté tibétaine. Les Tibétains sont très inquiets car, Gedhun Choekyi Nyima, le Panchem-lama (le deuxième guide spirituel du bouddhisme tibétain) que le Dalaï-lama avait choisi a été enlevé juste avant son intronisation et on n’a plus de nouvelle de lui depuis 1995, il avait 6 ans à l’époque. La Chine a fait le forcing pour désigner un autre enfant du même âge qu’elle présente depuis comme le Panchem-lama mais que les Tibétains ne reconnaissent pas. Si Pékin parvenait à escamoter le futur Dalaï-lama, les Tibétains n’auraient plus de guide religieux. Pour éloigner ce mauvais présage, le Dalaï-lama espère, selon ses vœux, vivre entre 30 ou 40 ans.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2025

 
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1975, Cap-Vert, indépendance, 5 juillet Bruno Teissier 1975, Cap-Vert, indépendance, 5 juillet Bruno Teissier

5 juillet : les 50 ans de la république du Cap-Vert

Chaque année, le 5 juillet est un jour férié au Cap-Vert, c’est le Jour de l'indépendance et la fête nationale du pays.

 

Le Cap-Vert célèbre ce 5 juillet, un demi-siècle d'indépendance avec un vaste programme d'activités mettant en valeur son histoire, sa culture et son identité. Au programme : concerts sur plusieurs scènes, expositions, conférences, foire du livre, défilé des forces vives, activités culturelles et récréatives, ainsi qu'un feu d'artifice qui illuminera toutes les municipalités du pays. Chaque année, le 5 juillet est un jour férié, c’est le Jour de l'indépendance du Cap-Vert (Dia da Independência de Cabo Verde). C’est la fête nationale du pays.

Les îles du Cap-Vert furent « découvertes » entre 1460 et 1462 par António de Noli, Diogo Gomes et Diogo Afonso. La première colonie européenne sur l'archipel fut fondée sur l'île de Santiago. Son indépendance n’a pas été acquise après une longue guerre comme dans les autres colonies portugaises, mais les Cap-verdiens ont été solidaires des guérillas anticoloniale, en particulier au sein du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) fondé en 1956 et qui a pris les armes en 1961. Il a fallu attendre la Révolution des Œillets, le 25 avril 1974 au Portugal, pour que le Cap-Vert devienne totalement indépendant du Portugal, c’était le 5 juillet 1975.

#CaboVerde50Anos #nosorgullhonosfuturo

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2025

 
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1776, États-Unis, indépendance, 4 juillet Bruno Teissier 1776, États-Unis, indépendance, 4 juillet Bruno Teissier

4 juillet : la fête nationale états-unienne et l’apogée du règne de Trump

Le 4 juillet, Jour de l’Indépendance, est la fête nationale des États-Unis. Selon les vœux de Donald Trump, cette fête doit marquer son triomphe politique tant sur le plan intérieur qu’international... tant que les forces contraires ne lui auront pas barré la route.

 

Le 4 juillet (Fourth of July) ou Jour de l’Indépendance, également appelé 4 juillet (Independence Day) est la fête nationale des États-Unis. Elle commémore la Déclaration d’indépendance à l’égard du Royaume-Uni, le 4 juillet 1776. C’est un jour férié fédéral, rémunéré, depuis 1941.

Cette année, c’est le 249e anniversaire de l’ « indépendance, les festivités vont durer jusqu’en 2026, année qui marquera le 250e anniversaire des États-Unis. La Maison Blanche évoque sur son site une « Grande fête d’État américaine » qui culminera l’an prochain à Washington un combat de l’Ultimate Fighting Championship (UFC) pour 25 000 spectateurs… dans l’enceinte même de la Maison Blanche.

Ce vendredi, les cérémonies débutent à 16h, Donald Trump a prévu de signer et promulguer sa loi fameuse budgétaire de manière la plus solennelle et la plus spectaculaire en présence des parlementaires. La fête comprend une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2. Un choix symbolique, puisque c’est ce type d’avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin dernier. Selon les vœux de Donald Trump, cette fête doit marquer son triomphe politique tant sur le plan intérieur qu’international. Tel le feu d’artifice qui va terminer la soirée, la gloire du président américain a toute chance d’être aussi éphémère. C’est pour cela qu’il en profite pleinement avec gourmandise.

Ce jour est traditionnellement l’occasion de fêtes et de cérémonies célébrant l'histoire du pays, son gouvernement et ses traditions. Se déroulent notamment des feux d'artifice, des défilés (les « parades »), des barbecues, des pique-niques, des matchs de baseball, etc.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 juillet 2025

Défilé du 4 juillet sur Boulder Street, Denver, 2009 (Photo Dimi Talen)

 
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Arménie, alphabet, 2 juillet Bruno Teissier Arménie, alphabet, 2 juillet Bruno Teissier

2 juillet : les Arméniens célèbrent leur alphabet

Créé en 405, l'alphabet a largement contribué à forger une identité religieuse et nationale arménienne en faisant de l’arménien une langue écrite. La journée est célébrée comme la fête des Saint-Traducteurs, une fête à la fois culturelle et religieuse.

 

L'Église arménienne célèbre aujourd'hui le créateur de l'alphabet arménien au début du Ve siècle, Mesrop Machtot (Մեսրոպ Մաշտոց), dit saint Mesrop (ou Mesrob). Créé en 405, l'alphabet a largement contribué à forger une identité religieuse et nationale arménienne en faisant de l’arménien une langue écrite. Le premier livre traduit sera la Bible.

Machtots, sur l'ordre du roi Vram Châhpouh, a commencé à enseigner dans la région de Mark. Ce territoire, situé sur les rives de l’Araxe, est aujourd’hui au Nakhitchevan. Après « avoir convaincu de la justesse de l'alphabet créé », il fonde en collaboration avec le catholicos, le séminaire de Vagharchapat, la première « école supérieure » de l'Arménie chrétienne qui attire des étudiants de toute l’Arménie. L’enseignement s’y fait en arménien, désormais la langue lue par l’église locale.

Sur sa longue histoire, l’Arménie a rarement disposé d’un État (du XIVe au début du XXe siècle, notamment, elle en a été privée), c’est l’Église apostolique arménienne et la langue arménienne dotée d’un alphabet spécifique qui ont permis la continuité de la nation. Une nation aujourd’hui en péril sur les terres où elle est née, c’est le cas au Haut-Karabbagh où après l’”épuration ethnique”, l’État azerbaïdjanais s’applique à effacer toutes traces de la culture arménienne. L’affrontement actuel, en république d’Arménie, entre pouvoir politique et pouvoir religieux n’arrange pas les choses.

En 2005, l’alphabet arménien a célébré son 1600e anniversaire. Pour honorer son travail, l'architecte arménien J. Torosyan a créé les sculptures en pierre de chaque lettre près de la dernière demeure de Mashtots à Byurakan.

Pour en savoir plus lire : Géopolitique de l’Arménie de Tigrane Yégavian

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2025

 
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L’œuvre de J. Torosyan

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Inde, chrétiens, 3 juillet, vie de saint Bruno Teissier Inde, chrétiens, 3 juillet, vie de saint Bruno Teissier

3 juillet : le culte de saint Thomas en Inde

C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens orientaux se disent « fils de saint Thomas ». On le fête le 3 juillet.

 

Les catholiques célèbrent saint Thomas. L’apôtre est particulièrement fêté en Syrie et en Inde.

C’est à Chennai (ex-Madras), dans le sanctuaire marial de Notre-Dame de l’Espérance, édifié en 1523 par les Portugais, qu’est fêté aujourd’hui saint Thomas, sur le lieu même de son martyre. Mais on célèbre aussi le saint apôtre dans une autre église de Chennai, la basilique Saint-Thomas, qui abrite dans une crypte, sous l’autel principal, le tombeau du saint et une partie de ses reliques. Une partie seulement car l’essentiel des reliques aurait été transporté à Édesse (Actuelle Ourfa), en Turquie, au IIIe siècle.

C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas, appelé Didyme (jumeau), serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens du Proche-Orient (Syrie, Irak, Turquie et Iran), aussi bien que ceux de l’Inde, se disent « fils de saint Thomas ». Il est fêté le 3 juillet.

Les chrétiens ne représentent que 2,3% de la population indienne, soit environ 30 millions de fidèles (dont la moitié de catholiques), essentiellement dans le sud du pays. L’Église catholique en Inde est souvent prise pour cible par des fondamentalistes hindous qui l’accusent de déstabiliser le système des castes en attirant à elle les dalits (les hors-castes ou intouchables).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2025

 

Église catholique dans la région des Backwaters au Kerala, Inde

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1867, Canada, 1er juillet Bruno Teissier 1867, Canada, 1er juillet Bruno Teissier

1er juillet : la fête du Canada

La fête du Canada prend un accent particulier cette année, après les menaces de Donald Trump d’annexer le Canada. Les gesticulations et outrances du président américain ont entraîné un regain de patriotisme canadien, même au au Québec qui d’ordinaire fait moins de cas de cette célébration.

 

La fête du Canada (Canada Day) prend un accent particulier cette année, après les menaces de Donald Trump d’annexer le Canada. Les gesticulations et outrances du président américain ont entraîné un regain de patriotisme canadien, même au Québec qui d’ordinaire fait moins de cas de cette célébration. Le 1er juillet est l’occasion de faire rayonner la culture canadienne, d’affirmer son identité et surtout, d’afficher la fierté d’être canadien et non états-unien.

La fête nationale du Canada célèbre la promulgation de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, qui a uni trois colonies britanniques distinctes en un seul pays, le Canada. Initialement appelée « Fête du Dominion », cette fête a été rebaptisée en 1982, lors de l'adoption de la Loi sur le Canada.

Les principales célébrations sont organisées à Ottawa, célébrant un Canada fort, fier et uni, elles comprennent de grands concerts gratuits et des manifestations culturelles. Pour la deuxième année consécutive, il n’y a pas de défilé de la fête du Canada à Montréal… mais des festivités pour tous se déroulent au quai de l’Horloge du Vieux-Port. À Québec, la terrasse Dufferin accueille les premières célébrations en milieu de journée, avec la cérémonie protocolaire de lever du drapeau à 11 h et la coupe du gâteau « Bonne fête Canada ! » vers midi. Les festivités se transporteront ensuite sur les plaines d’Abraham.

La plupart des collectivités du pays organisent des célébrations pour la fête du Canada, généralement des événements publics en plein air, tels que des défilés, des carnavals, des festivals, des barbecues, des spectacles aériens et maritimes, des feux d'artifice et des concerts de musique gratuits, ainsi que des cérémonies de citoyenneté (pour les nouveaux citoyens).

Des célébrations annuelles de la fête du Canada se déroulent également hors du pays. Depuis 2006, la fête du Canada a lieu à Trafalgar Square (Londres), où se trouve la Maison du Canada. Depuis 2013, la fête s'étend à New York : un programme de musique et de hockey de rue est organisé à Central Park.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er juillet 2025

Feu d’artifice à Ottawa (photo Harvey K.)

 
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1986, Inde, fête locale, 30 juin Bruno Teissier 1986, Inde, fête locale, 30 juin Bruno Teissier

30 juin : l’anniversaire de la paix au Mizoram

Remna Ni est une fête officielle dans l'État indien du Mizoram. Elle est célébrée le 30 juin pour commémorer la signature de l'accord de paix du Mizoram de 1986, qui a mis fin à l'insurrection et à la violence et a donné naissance à l'État du Mizoram.

 

Le Mizoram est un tout petit État indien, d’un peu plus d’un million d’habitants, les Mizos, presque tous chrétiens. La région des collines de Lushai habitée par le peuple Mizo a été annexée par l'Empire britannique en 1870. Après l'indépendance de l’Inde en 1947, elle a été incorporée à l'État d'Assam.

En 1959, le Mizoram a été durement touché par le mautam (la mort du bambou), un phénomène écologique qui se produit deux fois par siècle et provoquait jadis une  famine généralisée. Ce phénomène est causé par la floraison du bambou Melocanna baccifera , dont la floraison est presque entièrement synchrone tous les 48-50 ans. Après la floraison, le bambou laisse de nombreuses graines, riche en protéines dont les rats noirs se nourrissent, provoquant une explosion de leur population. Lorsqu'il n'y a plus de graines de bambou, les rats envahissaient les champs et dévoraient les récoltes. Le fléau de 1958-59 provoqua un soulèvement rural au cours duquel le peuple indigène mizo lança une rébellion violente de 20 ans contre le gouvernement.

Des Mizos les plus âgés avaient en mémoires le mautam de 1911, ils tentèrent d'alerter le gouvernement de l'Assam, mais leurs avertissements furent considérés comme des superstitions. Face à l'inaction des gouvernements de l'État et fédéral, Pu Laldenga, militant mizo, fonda le Front national mizo contre la famine afin de venir en aide aux zones les plus touchées par la famine et de protester contre l'inaction des autorités officielles.

En 1961, le Front national mizo contre la famine devint le Front national mizo (FNM), un parti politique présidé par Laldenga. Cinq ans plus tard, le FNM déclara son indépendance de l'Inde et lança un soulèvement armé. Bien que la révolte fût rapidement réprimée par le gouvernement indien, le FNM poursuivit ses activités insurrectionnelles pendant vingt ans.

L'accord de paix du Mizoram a été signé par la Force multinationale (MNF), le gouvernement du Mizoram et le gouvernement indien le 30 juin 1986. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui sous le nom de Remna Ni, l’une des deux grandes fêtes officielles du Mizoram avec l’anniversaire de l’État. Car le Mizoram ne deviendra officiellement un État que le 20 février 1987.

Depuis, le Mizoram vit en paix, hormis les conséquence d’un différend frontalier qui l’oppose à l’Assam. Début août 2021, des affrontements par balles entre policiers des deux États ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés.

Quant aux problèmes liés aux rats, ils sont réapparus au Mizoram en 2006-2008. Les récoltes ont subi d’énormes dégâts, avec des rendements à leur plus bas niveau en 30 ans. Mais les rendements se sont redressés rapidement pour atteindre des niveaux normaux en 2009. Rendez-vous vers 2054-2056…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 juin 2025

Signature des accords du 30 juin 1986

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

29 juin : l’Indonésie fête la famille

La Journée nationale de la famille est célébrée en Indonésie pour souligner l'importance des familles pour le développement de la nation et pour promouvoir une planification familiale responsable.

 

La Journée nationale de la famille (Hari Keluarga Nasional) est célébrée en Indonésie le 29 juin. Elle a été créée en 2014 pour souligner l'importance des familles pour le développement de la nation et pour promouvoir une planification familiale responsable.

l'Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé du monde, après l’Inde, la Chine et les États-Unis. Compte tenu de son taux de croissance démographique de 2014, elle devait dépasser les États-Unis et devenir le troisième pays le plus peuplé vers 2043.

Pour éviter la surpopulation, le gouvernement indonésien avait largement promu l’image d’une famille nucléaire composée de parents et d’un des deux enfants comme étant la famille idéale ; les jeunes couples sont activement encouragés à planifier soigneusement leurs grossesses et à peser le pour et le contre avant de décider de fonder une famille. Cela a si bien fonctionné que l’Indonésie a, aujourd’hui, un taux de fécondité (2,1 enfants par femme) qui permet juste de renouveler les générations. La courbe n’a cessé de baisser depuis 1965 (6,6 enfants par femme à l’époque), si la chute se poursuit, la population indonésienne baissera, comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays de la région.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2025

 
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1996, Ukraine, constitution, 28 juin Bruno Teissier 1996, Ukraine, constitution, 28 juin Bruno Teissier

28 juin : les Ukrainiens défendent leur constitution

En Ukraine, le 28 juin est le Jour de la Constitution. Cette fête célèbre l'anniversaire de l'adoption de la Constitution ukrainienne, le 28 juin 1996.

 

En Ukraine, le 28 juin est le Jour de la Constitution (День Конституції України). Cette fête célèbre l'anniversaire de l'adoption de la Constitution ukrainienne, le 28 juin 1996.

Jusque-là, l’Ukraine était administrée selon la constitution de 1978 qui était celle adoptée dans le cadre de l’URSS. L’Ukraine a été la dernière des anciennes républiques soviétiques à adopter une nouvelle Constitution.

Le Jour de la Constitution est le seul jour férié inscrit dans la Constitution. Longtemps négligée cette fête a gagné en popularité depuis l’agression russe de 2022 car celle-ci visait avant tout un renversement du régime. Parie de loi, l’Ukraine devenait de plus en plus démocratique alors que la Russie qui s’était libéralisée dans les années 1990 renouait avec l’autoritarisme. L’exemple ukrainien ne pouvait que contrarier l’emprise totalitaire du dictateur Poutine sur son peuple. Alors que les Ukrainiens croisent leur président, les Russes n’ont jamais eu cette possibilité. Plus que des gains territoriaux, c’est cette anomalie aux yeux de Moscou qu’il fallait faire cesser en 2022 afin de renvoyer l’Ukraine à un régime de celui de la Biélorussie. On comprend que cette fête du 28 juin, ait gagné en popularité depuis 2022. Il y va de la défense de l’identité ukrainienne et de sa volonté de s’occidentaliser au grand du dictateur russe. Le 28 juin est un jour férié et chômé, le seul inscrit dans la constitution.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2025

Cérémonies marquant le 25e anniversaire de la Constitution ukrainienne à la Verkhovna Rada (le parlement). (photo : beau du Président de l’Ukraine)

 
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islam, 622 Bruno Teissier islam, 622 Bruno Teissier

27 juin : c’est Raʼs as-Sana, le nouvel an musulman

Cette date commémore l’exil (dit Hégire) de Mahomet et de ses disciples vers Médine, en 622, ainsi que les débuts de l’islam.

 

C’est Raʼs as-Sana (رأس السنة), le nouvel an musulman, qui marque le début de l’hégire (l’année musulmane). Nous sommes le 1er Muḥarram 1447, le premier jour du calendrier islamique. La fête se déroule sur deux jours (27-28 juin selon la mosquée de Paris toujours en phase avec l’Algérie). D’autres pays l’ont déjà célébré dans la nuit du 25 au 26 car elle dépend d’une observation de la lune, à laquelle il faut ajouter des rivalités géopolitiques entre États musulmans.

Cette date commémore l’exil (dit Hégire ou Hijra) de Mahomet et de ses disciples vers Médine, en 622. Cette  première communauté musulmane (l’Oumma) marque les débuts de l’islam. Ce jour est férié dans plusieurs pays musulmans mais n’est pas spécialement un jour de fête. En Égypte et au Maghreb, on prépare toutefois des sucreries ou de bon plats comme la mouloukhia (en Tunisie) ou le chakhchoukh (en Algérie).

Le calendrier musulman suis les phases de la lune. Selon le calendrier grégorien qui est calé sur le soleil, Ra’s as-Sana tombera le 17 juin 2026, le 6 juin 2027…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025

 
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1991, Ukraine, Crimée, drapeau, 26 juin Bruno Teissier 1991, Ukraine, Crimée, drapeau, 26 juin Bruno Teissier

26 juin : le jour du drapeau tatar de Crimée

Le drapeau des Tatars de Crimée a été adopté par l'Assemblée nationale des Tatars de Crimée en 1917, puis rétabli le 26 juin 1991, peu avant la chute de l’URSS. À nouveau sous occupation russe, la Crimée n’est actuellement pas en mesure de célébrer son drapeau national, celui du peuple qui y vivait avant l’arrivée des Russes.

 

Le drapeau des Tatars de Crimée a été adopté par l'Assemblée nationale des Tatars de Crimée (kurultai ou qurultay) en 1917, peu après la Révolution de février dans l'Empire russe. Leur pays était occupé depuis un peu plus d’un siècle par les Russes. La Révolution russe de février 1917 leur donna pour la première fois l’occasion d’exprimer leur identité nationale et leur aspiration à s’autogouverner.

Toute expression nationale des Tatars sera ensuite interdite pendant l’époque soviétique, il faudra attendre le 26 juin 1991, pour qu’un deuxième kurultai se réunisse. Deux ans auparavant, les Tatars de Crimée avaient commencé à revenir en Crimée après leur expulsion de 1944. Ce 26 juin 1991, le kurultai a officiellement rétabli le drapeau tatar de Crimée comme comme leur drapeau national. C’est cet anniversaire qui est célébrée chaque 26 juin, Jour du drapeau tatar de Crimée (Sinda qirimtatar bayraginiñ künü). La célébration, toutefois, se limite à la diaspora (en Turquie, au Canada…) car l’expression de l’identité tatare est aujourd’hui à nouveau brimée dans la Crimée occupée par l’armée russe.

Le drapeau tatar de Crimée est une bannière bleu clair avec un emblème jaune (doré) dans le coin supérieur gauche. La couleur bleue est traditionnellement associée aux peuples turcs, alors que l'emblème est un tamga, un sceau abstrait utilisé par les peuples nomades eurasiens. Ce tamga particulier était autrefois le symbole officiel de la maison de Giray, la dynastie qui a régné sur le khanat de Crimée du début du XVe siècle jusqu'à son annexion par l'Empire russe en 1783. Au XXe siècle, les Tatars de Crimée ont adopté le tamga de Giray comme symbole national.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juin 2023

 

À gauche, l’emblème des Tatars et leur drapeau ; à droite, ceux de l’Ukraine. Image publiée par Refat Chubarov, président du Mejli.

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