L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
3 décembre : François-Xavier, le basque voyageur
C’est jour de fête et de célébration aujourd’hui à Goa (Inde) où la population, toutes religions confondues, vient honorer les reliques de François Xavier. Pour les catholiques, il est à la fois le saint patron des missionnaires, du tourisme, de la langue langue basque, de la Navarre et de la Mongolie…
C’est jour de fête et de célébration aujourd’hui à Goa (Inde) où la population, toutes religions confondues, vient honorer les reliques de son saint-patron, conservées dans l’église du Bon-Jésus. Mais l’exposition des reliques de saint François Xavier n’a lieu que tous les dix ans et elle attire pendant un mois et demi des millions de pèlerins (la prochaine est prévue en 2034). Rarement homme, à son époque, aura voyagé autant que François Xavier, ce qui lui vaut, pour les catholiques, d’être à la fois le saint patron des missionnaires, du tourisme et de... la Mongolie.
Né en 1506, en Navarre dans une famille noble, c’est au cours de ses études de théologie à la Sorbonne qu’il rencontre Ignace de Loyola. Ensemble ils fondent la Compagnie de Jésus (les Jésuites) en 1534. Puis François-Xavier est ordonné prêtre en 1537. Trois ans plus tard, il embarque pour Goa ville indienne à partir de laquelle il parcourra, dix ans durant, une partie du sous-continent indien et de l’Asie du Sud-Est, jusqu’à Taïwan et au Japon. Partout, il établit des communautés chrétiennes. Il meurt en 1552 et l’on dit qu’il aurait prononcé ses dernières paroles dans sa langue maternelle, le basque. C’est pour cette raison que le 3 décembre est aussi la fête de l’euskara, la langue basque.
La Journée internationale de la langue basque (Euskararen Nazioarteko Eguna) a été institutionnalisée en 1995 par le gouvernement basque espagnol et l’Académie basque. C’est un peu la fête nationale du Pays basque depuis que la fête du 25 octobre a été abolie.
La Saint-François-Xavier est aussi la Journée de la Navarre (Día de Navarra). François-Xavier fut officiellement proclamé saint patron de la Navarre en 1624 ; et son copatron, avec saint Firmin (San Fermín) en 1657. En 1985, le parlement de Navarre déclara officiellement le 3 décembre, Journée de la Navarre. Mais sans en faire un jour chômé.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 décembre 2025
Un 3 décembre, dans une rue de Saint-Sébastien, au Pays basque
2 décembre : la naissance des Émirats arabes unis
C’est l’Aïd al-Etihad, la fête nationale des Émirats arabes unis qui est célébrée chaque année les 2 et 3 décembre pour commémorer la création la fédération des Émirats arabes unis en 1971.
Ce matin, à 11 heures précise, tous les habitants des Émirats arabes unis sont invités à chanter l’hymne national, partout dans le pays.
C’est l’Aïd al-Etihad (عيد الاتحاد), la fête nationale des Émirats arabes unis (اليوم الوطني ; Al Yawm Al Watani), qui est célébré chaque année le 2 décembre pour commémorer l’unification des Émirats arabes unis.
L’idée de créer une fédération regroupant tous les émirats du golfe persique vient des Britanniques qui occupaient la région en vertus de traités signés au XIXe siècle. À l’expiration de ces traités, le 1er décembre 1971, ils craignaient fort que l’Arabie saoudite ou l’Iran ne mettent la main sur les émirats. Ils n’avaient pas tort car ce même jour, l’Iran occupait les îles d’Abou Moussa ainsi que des Petite et Grande Tomb que réclament aujourd’hui encore les ÉAU. Quant à l'émirat de Ras el Khaïmah, il prenait parti pour l’Arabie saoudite laquelle avait aussi des visées sur la région. C’est pour cette raison que les émirats arabes ont proclamé leur indépendance dès le lendemain de l’expiration des traités, soit le 2 décembre 1971, en proclamant la Fédération des Émirats arabes unis (ÉAU). Cette entité ne les regroupait pas tous puisque le Bahreïn avait déclaré son indépendance séparément le 15 août 1971, suivi du Qatar, le 3 septembre. Quant au Ras el Khaïmah, il a finalement rejoint les ÉAU, le 10 février 1972.
Les célébrations de la Fête nationale des Émirats arabes unis sont marquées par de grands feux d’artifice sur la corniche d'Abu Dhabi, au Dubai Festival City et sur le front de mer d’Al Majaz à Sharjah. La population s’habille généralement aux couleurs du drapeau des Émirats arabes unis dont est parée la Burj Khalifat. La fête qui dure deux jours (le 3 décembre est également férié) comprend aussi défilés de voitures, des danses, des spectacles aériens ainsi que des défilés militaires, organisés à Abou Dhabi, la capitale.
Avec le Jour de l’An, les 2 et 3 décembre sont les seuls jours fériés civils des ÉAU. Eid Al Etihad est précédé par deux jours de commémoration, les 30 novembre et 1er décembre, en hommage aux martyrs en l’honneur de ceux qui ont sacrifié leur vie pour le pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 décembre 2025
Timbre émis en 1973 à l’occasion du deuxième anniversaire des ÉAU.
1er décembre : la Journée mondiale de lutte contre le sida
pour la première fois, le gouvernement américain ne commémore pas officiellement la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1ᵉʳ décembre 2025.
Cette journée internationale la première dédiée à la santé au niveau mondial, a été lancée en 1988. Elle se déroule cette année dans des conditions particulières : pour la première fois, le gouvernement américain ne commémore pas officiellement la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1ᵉʳ décembre 2025. Le U.S. State Department a informé son personnel et les organismes bénéficiaires de subventions qu’ils ne devaient utiliser aucun fonds public ni message officiel pour marquer l’événement.
Cette décision s’ajoute aux coupes importantes dans l’aide internationale, notamment via le programme PEPFAR, pilier historique de la lutte mondiale contre le VIH. La dissolution de l'USAID a entraîné l'arrêt immédiat de milliers de projets vitaux à travers le monde. Des millions de personnes dans le monde vont ainsi perdre l’accès aux traitements ou à la prévention.
Environ 630 000 personnes sont décédées de maladies liées au sida l'an dernier, soit une diminution de 54 % depuis 2010 et de 15 % depuis 2020, indique encore le rapport publié avant la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre. Qu’en sera-t-il dans l’avenir sans une bonne partie des aides versées jusque-là.
Les services de prévention, déjà sous tension avant la crise, ont été les plus durement touchés, ajoute l'Onusida, précisant que l'année dernière quelque 9,2 millions des plus de 40 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde ne recevaient aucun traitement.
Depuis la découverte des premiers cas de VIH il y a plus de 40 ans en arrière, 78 millions de personnes ont été infectées par le VIH et 35 millions sont décédés de maladies liées au sida. Depuis ses débuts en 1996, l’ONUSIDA pilote et inspire les leaderships locaux, nationaux, régionaux et internationaux, l’innovation et les partenariats pour faire en sorte que le VIH appartienne définitivement au passé.
D’après Santé publique France, environ 5 100 personnes ont découvert leur séropositivité en 2024 en France (1,3 million dans le monde). Près de 10 000 personnes vivaient avec le VIH sans le savoir. Le slogan pour l’édition 2025 est : « surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida ».
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 novembre 2025
30 novembre : le sud du Yémen fête son indépendance
À Aden et dans le sud du Yémen, on célèbre le 58e anniversaire l’indépendance obtenue des Anglais en 1967.
Certes, il n’y a plus officiellement de Yémen du Sud et de Yémen du Nord puisque les deux États se sont réunis en 1990, mais la célébration du 30 novembre a tout de même été maintenue dans la liste des jours fériés. Aujourd’hui, le pays est complètement éclaté. Dans le Nord, largement dominé par les rebelles houthis, la célébration n’aura pas lieu, il serait même mal venu de la mentionner. Au contraire, dans le Sud, en particulier à Aden, c’est un jour férié et chômé. Des cérémonies publiques ont lieu pour célébrer le 58ᵉ anniversaire de l’indépendance, avec des discours d’autorités locales rappelant l’histoire coloniale et l’importance symbolique du jour.
Aden et le sud du Yémen ont été occupés par les Anglais pendant plus d’un siècle. Deux fronts de libération ont bataillé plusieurs années contre les Britanniques, l’un nationaliste arabe (le FOYS), l’autre marxiste-léniniste (le FLN). Leurs action conjuguées et l’aide de l’Égypte, ont fini par faire céder Londres. Le 30 novembre 1967, était proclamée l'indépendance de la République populaire du Yémen issue de la fusion de la colonie d’Aden et des zones tribales sous protectorat britannique, avec à sa tête le FLN. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui. Très vite, le Yémen du Sud est devenu un pays communiste, le seul du monde arabe, totalement aligné sur Moscou. Alors que le Yémen du Nord demeurait dans l’orbite de l’Occident. Pour le deuxième anniversaire, le 30 novembre 1970, une constitution totalement laïque mais non démocratique, sera proclamée. Elle sera toutefois amendée quelques années plus tard pour y introduire la « préservation de l’héritage arabique et islamique ». Ce régime disparaîtra avec la chute du mur de Berlin. À Aden, une certaine élite bureaucratique reste quelque peu nostalgique de cette époque de paix. Le 30-Novembre est le jour pour l’exprimer. Plus récemment, le Yémen réunifié n’a fait qu’enchaîner les guerres civiles qui ruinent le pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 novembre 2025
29 novembre : la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien
Cette journée, décrétée par l’ONU en 1977, a été longtemps une coquille vide. Jusqu’en 2023, qui se souvenait encore de la cause palestinienne, même le 29 novembre ? L’agression terroriste du Hamas, le 7-Octobre et la réaction militaire d’Israël ont tout changé. Probablement de manière irréversible.
La journée du 29 novembre est célébrée à la fois en Israël et en Palestine, mais pas avec la même arrière-pensée.
Il y a 78 ans, le 29 novembre 1947, l’Assemblée générale des Nations unies votait sa résolution 181, prévoyant un plan de partage de la Palestine avec un « État juif » et un « État arabe ». Jérusalem ne devait appartenir à aucune des deux entités, mais serait placée sous un régime international spécial comme corpus separatum. Certes, l’exclusion de Jérusalem n’était pas une bonne nouvelle, mais pour la première fois, trente ans après la déclaration Balfour, la communauté internationale annonçait la reconnaissance d’un État juif. Cette journée est connue en Israël comme le « Kaf-tet-b’November » (29 de novembre), mais elle est fêtée bien plus discrètement que l’anniversaire de la création d’Israël, en 1948. En 2017, des cérémonies officielles ont été organisées dans tout Israël pour marquer le 70e anniversaire de la décision, cette journée du 29-Novembre est de moins en moins célébrée. En effet, on connait la suite, l’hostilité des États arabes du voisinage a empêché l’application de ce plan, seuls les juifs, les armes à la main, ont pu créer un État, d’ailleurs nettement plus étendu que ce qu’il était prévu en 1947, provoquant la Nakba palestinienne.
Trois guerres israélo-palestiniennes plus tard, Yasser Arafat prononçait un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU (le 13 novembre 1974) pour appeler la communauté internationale à reconnaître un État palestinien. Cette demande est restée lettre morte, notamment en raison du blocage de Washington. Mais en 1977, l’ONU décidait finalement que le 29 novembre serait désormais célébré comme la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Ce jour-là, les successeurs d’Arafat sont invités chaque année à faire un discours devant l’Assemblée générale réunie en session extraordinaire, les opposants se font discrets et les pro-palestiniens se répandent en bonnes paroles, un peu partout dans le monde. Ici et là des manifestations rituelles de solidarités sont programmées, sans grande incidence sur le cours des choses. Jusqu’en 2023, la commémoration s’était faite de plus en plus discrète alors que plusieurs pays arabes avaient fait la paix avec Israël sans aucune contrepartie pour les Palestiniens, hormis la promesse de Jérusalem de renoncer (pour le moment) l’annexion de l’intégralité de la vallée du Jourdain… La terrible agression terroriste du Hamas, le 7 octobre 2023, le massacre de la population civile vivant aux abords de la bande de Gaza, les prises d’otages, y compris d’enfants très jeunes ont transformé radicalement la situation. Dans un tel contexte des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien pouvaient sembler déplacée. Mais Netanyahou et son gouvernement d’extrême droite sont tombés dans le piège tendu par l’organisation terroriste palestinienne en noyant l’enclave de Gaza sous les bombes faisant cinquante fois plus de victimes civiles (le bilan de 70 000 morts n’est pas encore définitif) que n’en ont fait les terroristes du Hamas. Si bien qu’une majorité de pays dans le monde a pris fait et cause pour le peuple palestinien, des manifestations sont prévues un peu partout, pas seulement à Tunis, une des rares capitales arabes à n’avoir jamais abandonné la cause palestinienne. La plupart des mouvements de gauche dans le monde sont mobilisés pour ce 29 novembre bien plus qu’à l’accoutumée. À Paris un rassemblement est prévu à 14h place de la République à l’appel de partis de gauche (LFI, PCF, NPA…) et d’organisations syndicales (CFDT, CGT, Solidaires, FSU…). Dans les pays qui ont signé des accords avec Israël, on se souvient subitement de la cause palestinienne bien occultée ces dernières années. À Moscou et à Pékin, on célèbre la journée en dénonçant le « deux poids deux mesures » des indignations de l’Occident. À New York, la manifestation du 29-Novembre débute à 13h à Columbus Circle, au cœur de Manhattan.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 novembre 2023
Cérémonie officielle en Cisjordanie
Suite à l'adoption de la résolution 181 de l'ONU, Moshe Sharett, Abba Eban et David Hacohen hissent ce qui deviendra le drapeau israélien au siège des Nations Unies à New York, le 29 novembre 1947. Photo: GPO
28 novembre : l’anniversaire de l'Albanie
Le jour est férié en Albanie, c'est la fête nationale. Le 28 novembre 1912, au congrès de Vlorë, Ismaël Quemal Bey proclamait l’indépendance de l’Albanie après une insurrection victorieuse contre les Ottomans. Mais le pays ne sera reconnu internationalement qu’en 1913, dans des frontières qui devaient ménager tous ses voisins.
Le jour est férié en Albanie, c’est le Jour de l’indépendance (Dita e Pavarësisë së Shqipërisë) qui est aussi la fête nationale. En 1912, Ismaël Quemal Bey proclamait l’indépendance de l’Albanie au congrès de Vlorë. La date n’avait pas été choisie au hasard : c’était aussi l’anniversaire d’une première, et éphémère, libération du pays par Skanderbeg, le 28 novembre 1443. C’est d’ailleurs le drapeau rouge orné d’un aigle de ce combattant du XVe siècle qui a été adopté ce 28 novembre 1912.
L’insurrection contre les autorités ottomanes qui a éclaté en janvier 1912, s’est terminée en août 1912 par la victoire des patriotes albanais. Ainsi, les insurgés envoyaient aux autres pays européens le signal que l'Empire ottoman était faible. La Grèce, la Bulgarie, le Monténégro et la Serbie manifestant leurs intentions de se partager ces territoires, c’est pourquoi le chef du mouvement national albanais Ismail Qemali a rapidement organisé un Congrès panalbanais dans la ville de Vlorë.
Lors de ce Congrès, 83 délégués venus de toute l'Albanie ont voté pour une déclaration d’indépendance à l’égard de l’Empire ottoman. Cette déclaration a été écrite et signée le 28 novembre 1912 et sera lue en présence de centaines d’Albanais depuis le balcon de l’Assemblée de Vlorë.
Le pays ne sera reconnu internationalement qu’en 1913, dans des frontières plus étroites que souhaitées car celles-ci devaient à la fois ménager la Serbie, défendue par la Russie, et la Grèce, soutenue par la Grande-Bretagne... Le résultat, c’est que la moitié des Albanais sont restés en dehors de la nouvelle Albanie indépendante. Ils vivent aujourd’hui au Kosovo et en Macédoine principalement.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 novembre 2025
27 novembre : Thanksgiving contre Unthanksgiving, quatre siècles de mémoires antagonistes
Aux États-Unis, Thanksgiving est un jour de rassemblement familial incontournable. Mais, ce même jour, les Amérindiens tiennent à rappeler ce qu’ils ont subi à cause de l'arrivée des Européens, c’est Unthanksgiving Day.
Depuis des générations, aux États-Unis, Thanksgiving (action de grâce) est un jour de rassemblement familial pour lequel on a parfois traversé tout le pays. On se retrouve autour d’un repas traditionnellement composé d’une dinde à la sauce aux airelles, accompagnée de pommes de terre et de l’inévitable tarte au potiron (pumpkin pie). Depuis une tradition lancée par Harry Truman en 1947, le président des États-Unis et son épouse vont eux-mêmes découper la dinde en public et en distribuer aux pauvres de Washington. Beaucoup de villes organisent aujourd’hui un grand défilé qui aura du mal à rivaliser avec celui de New-York et ses ballons géants, sponsorisé par la chaine de magasins Macy’s et suivi par plus de 2,5 millions de spectateurs et 45 millions de téléspectateurs.
Cette fête trouve son origine dans l’histoire des premiers pèlerins anglais, débarqués du Mayflower dans la baie de Plymouth, au Massachusetts, en 1621. Malades et sans ressources, ils ne survivent que grâce au soutien des populations amérindiennes qui les initient à la culture du maïs. La première récolte donne lieu à une grande fête des moissons et une journée d’action de grâce pour remercier Dieu des bienfaits reçus et de la bonne entente avec les autochtones.
C’est Abraham Lincoln qui en a fait une fête nationale en 1863, pour encourager l’unité pendant la guerre de Sécession. En 1941, le Congrès a officiellement arrêté la date de Thanksgiving au quatrième jeudi de novembre. Le choix du jeudi était pour ne pas empiéter sur les fêtes religieuses.
Les mauvaises langues font remarquer que depuis quatre siècles, les Américains ont surtout rendu grâce à Dieu, beaucoup plus qu’aux Indiens, les grands oubliés de l’histoire officielle américaine. Si le sort des Indiens n’a jamais mobilisé les foules, le sort des dindes si ! Thanksgiving est aussi un jour mobilisation des associations de défense des animaux, au point que le président américain a coutume depuis G. Bush, très officiellement, d’en gracier une ou deux ce jour-là. Hier, le président Trump et Melania ont procédé à leur cinquième « turkey pardon ».
Ce même jour, une cérémonie du lever du soleil des peuples autochtones se déroule sur l’île d’Alcatraz, ce quatrième jeudi de novembre, coïncidant avec Thanksgiving. Cet Unthanksgiving, tel qu’il a été baptisé, a pour but d’honorer les Amérindiens et promouvoir leurs droits.
Le 20 novembre 1969, un groupe d’Amérindiens, pour la plupart des étudiants, occupait l’île d'Alcatraz. Ils revendiquaient la possession de l’île en appuyant sur le traité de Fort Laramie, également connu sous le nom de traité des Sioux de 1868. L’occupation a duré dix-neuf mois. C’est au cours de cette période que de nombreux Amérindiens ont rejoint ce mouvement des droits civiques. Mais, c’est par la force que le gouvernement des États-Unis a mis fin à l’occupation, le 11 juin 1971.
En mémoire de ce happening mémoriel, un premier Unthanksgiving Day a eu lieu le 27 novembre 1975. Il a été organisé pour célébrer la survie des peuples autochtones des Amériques malgré la colonisation européenne. Intentionnellement, les organisateurs ont choisi le quatrième jeudi de novembre, jour où la plupart des États-uniens célèbrent Thanksgiving, c’est pour rappeler les pertes immenses que les Indiens ont dû subir à cause de l’arrivée des Européens.
Lors de cette célébration annuelle, des groupes dansent juste avant le lever du soleil pour honorer leurs ancêtres, tandis que d’autres, au cours de la journée, présentent différents aspects de leur culture et défendent les droits de leur peuple. Cette cérémonie est organisée par le Conseil international des traités indiens et American Indian Contemporary Arts, est ouverte à tout public.
Le même jour, une manifestation annuelle connue sous le nom de Journée nationale de deuil (National Day of mourning) est organisée dans le Massachusetts. La première avait eu lieu le jour de Thanksgiving, le 26 novembre 1970, sur la colline de Cole à Plymouth, dans le Massachusetts où s’étaient rassemblés quelques centaines d’Amérindiens venus de tous les États-Unis. Ce jour-là, le discours prononcé par Frank James, dit Wamsutta, fut l’une des premières critiques publiques du récit de Thanksgiving par les Amérindiens. Depuis, l’évènement se répète chaque année, rassemblant quelque 2000 personnes.
En 2025, pour la première fois, la ville de Plymouth a tenter d’empêcher la célébration. L’association United American Indians of New England (UAINE) a du menacer la ville d’un procès pour violation d’un accord antérieur. Les autorités municipales ont finalement reculé. Cette année, parmi les participants figurent des membres de la nation Wampanoag, mais aussi des autochtones d'Alaska, des personnes originaires du Sud du Golfe du Mexique et des peuples autochtones du Mexique et du Chili.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 novembre 2025
26 novembre : la Journée mondiale de l’olivier
La journée mondiale des oliviers a été instituée par l’UNESCO en 2019. Depuis l'Antiquité, il symbolise la paix, la sagesse et l'harmoni. Là où on ne respecte pas les oliviers, on ne respecte pas les hommes. Leur destruction par milliers en Cisjordanie dans le cadre de la colonisation opérée par Israël, est un des symboles les plus criants de la guerre qui se joue dans les territoires occupés.
La Journée mondiale de l'olivier (JMO) a été proclamée lors de la 40e session de la Conférence générale de l’UNESCO en 2019, suite à une proposition initiale du Liban et de la Tunisie. La date ne fait référence à aucun événement particulier mais elle correspond à l’époque de la récolte des olives dans le bassin méditerranéen.
Le but de cette journée est de sensibiliser le monde à l'importance de l'olivier et de l'oléiculture, non seulement pour ses valeurs économiques et environnementales (lutte contre la désertification, séquestration du CO2), mais aussi pour sa profonde signification culturelle et symbolique.
L'olivier, et plus précisément le rameau de l’olivier, occupe une place importante dans l’esprit des hommes et des femmes. Depuis l'Antiquité, il symbolise la paix, la sagesse et l’harmonie et est, à ce titre, important non seulement pour les pays où poussent ces arbres nobles, mais aussi pour les personnes et les communautés du monde entier.
Là où on ne respecte pas les oliviers, on ne respecte pas les hommes. Leur destruction par milliers en Cisjordanie dans le cadre de la colonisation opérée par Israël, en est un des symboles les plus criants de cet état de fait.
« Depuis le démarrage des récoltes, début octobre, le niveau de violence est inédit, témoignent de nombreuses sources. “La violence des colons pendant cette saison de récolte des olives a atteint son plus haut niveau depuis plusieurs années, avec environ 150 attaques recensées à ce jour, qui ont fait plus de 140 blessés parmi les Palestiniens et causé la destruction de plus de 4 200 arbres dans 77 villages”, relève le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, dans son dernier bilan. La liste des violences est effarante : agression d’une femme âgée à coups de bâton, tirs à balles réelles en l’air face à des militants, incendies de bâtiments, bétail tué, attaque de journalistes, etc. (…) La bataille des olives est une des formes qu’emprunte le nettoyage ethnique opéré, de fait, par les colons juifs dans les collines de Cisjordanie. L’armée laisse faire ces opérations… » (Luc Bronner, Le Monde, 23 novembre 2025)
En 2014, l’UNESCO avait désigné le village de Battir, au sud-ouest de Jérusalem, comme site du patrimoine mondial en raison de son importance agricole, car sa production d'olives caractérise le paysage à travers « de vastes terrasses agricoles, des sources d’eau, d’anciens systèmes d’irrigation, des vestiges d’établissements humains, des pressoirs à olives et un centre historique » En 2024, Israël a donné son feu vert à l’implantation d’une colonie sur les terres avoisinant ce village, plusieurs avant-postes sont déjà établis. Si toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie sont jugées illégales au regard du droit international par l’ONU, les avant-postes sont aussi installés en violation de la loi israélienne car établis sans autorisation des autorités. Rappelons qu’Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967. Depuis plus de 500 000 colons israéliens s’y sont établis au milieu de trois millions de Palestiniens.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 novembre 2025
25 novembre : le jour où la Voïvodine est devenue serbe
Il y a un peu plus d’un siècle la Voïvodine était rattachée au Royaume de Serbie lequel, s’intègrera très vite dans un royaume de Yougoslavie. Elle fait, aujourd’hui, partie de la Serbie, ce qui, au regard de l’Histoire, n’avait rien de naturel tant cette région est une mosaïque de peuples slaves (Serbes, Slovaques, Ruthènes…) ou non slaves : Hongrois, Roumains…
Il y a un peu plus d’un siècle la Voïvodine était rattachée au Royaume de Serbie, lequel s’intégrera très vite dans un royaume de Yougoslavie. Elle fait aujourd’hui partie de la Serbie, ce qui, au regard de l’Histoire, n’avait rien de naturel tant cette région est une mosaïque de peuples slaves (Serbes, Slovaques, Ruthènes…) ou non slaves : Hongrois, Roumains, Allemands… la région qui au cours des siècles n’avait jamais été serbe, aurait très bien pu revenir à la Hongrie (mais celle-ci était dans le camp des vaincus) ou partagée avec la Roumanie. La Serbie a profité de l’élan de l’union des Slaves du Sud qui allait former la Yougoslavie, avec l’encouragement des vainqueurs de la Grande Guerre qui s’achevait, notamment des Français qui occupaient la région avec les Serbes.
Le 25 décembre 1918, dans le cadre du démantèlement de l’Empire austro-hongrois, qui avait capitulé le 3 novembre, une Grande Assemblée nationale regroupait des représentants du Banat, de la Bačka et de la Baranja. Elle était composée de 578 délégués Serbes, 84 Bunjevci, 62 Slovaques, 21 Ruthènes, six Allemands, trois Šokci, deux Croates et un Hongrois. Ce qui ne reflétait pas du tout la composition ethnique de cette province hongroise où les Serbes représentaient un bon tiers de la population, les Hongrois un quart, les Allemands un cinquième... Cette assemblée, réunie à Novi Sad, dans le Grand Hôtel Mayer (aujourd’hui Sloboda) décidait de rattacher à la Serbie l’intégralité de la Voïvodine (Vojvodina - Војводина), son nom depuis 1848. À Belgrade, quelque jours plus tard, le 1er décembre 1918, le régent, le futur roi Aleksandar Krađorđević, proclamait la création du Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, qui fut rebaptisé Royaume de Yougoslavie en 1929. Le régime communiste offrira ensuite à la Voïvodine une autonomie politique, statut qu’elle a, en principe, conservé au sein de la république de Serbie.
C’est cet événement qui est célébré aujourd’hui par Journée de la Voïvodine (Дан Војводине / Dan Vojvodine), une fête provinciale instaurée en 2018 à l’occasion du centenaire de la décision de la Grande Assemblée. Jusque-là, on se contentait d’un simple dépôt de gerbes au pied de la plaque commémorative située près du bâtiment de la « Vojvođanska banka » sur la place Slobode. Cette année, 2025, le 25 novembre est marqué par l'ouverture d’un Musée de l’Unification à Novi Sad.
Cette célébration, qui est avant tout le fait des Serbes, se déroule dans un climat politique particulièrement tendu. Depuis l’effondrement mortel de l’auvent de la gare de Novi Sad, le 1er novembre 2024, la Serbie toute entière se soulève contre la corruption meurtrière du régime du président Vučić et pour le respect de l’État de droit.
Quand a été instaurée cette journée de la Voïvodine, on a aussi prévu des dates pour les minorités ethniques de la province. Pour les Hongrois, il s'agit du 20 août, date de la canonisation du roi Saint Étienne ; pour les Slovaques, du 10 août et des fêtes nationales slovaques ; pour les Croates, du 16 octobre, date de naissance de Ban Jelačić ; pour les Roumains, du 1er décembre, date de la proclamation de l’unification de la Roumanie ; et pour les Ruthènes, la date du début de l’installation à Ruski Krstur.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 novembre 2025
La Grande Assemblée, le 25 novembre 1918, œuvre d’Anastas Bocarić (1864-1944).
24 novembre : l’État indien d’Assam célèbre un héros qui ne déplait pas à Modi
Le 24 novembre est l’anniversaire de Lachit, un commandant militaire du royaume d’Ahom (dont l’État indien de l’Assam a hérité). La mémoire de sa résistance aux Moghols n’est pas pour déplaire au très national-hindouiste premier ministre de l’Inde, Narendra Modi.
Le 24 novembre est l’anniversaire de Lachit Borphukan (Lachit Divas), un commandant militaire de l’ancien royaume d’Âhom dont l’État indien de l’Assam a hérité. Il était né en 1622. Son 400e anniversaire, 2022, avait donné lieu à de grandes célébrations aussi bien en Assam qu’à New Delhi. Le président indien de l’époque, Shri Ram Nath Kovind, était venu en Assam pour poser la première pierre d’un mémorial et d’une statue en bronze de 45 mètres de haut du commandant. Le gouvernement de l'Assam a également annoncé la création d’un musée afin de faire connaître au plus grand nombre l’histoire héroïque de Lachit.
Le principal fait d’armes de Lachit est d’avoir remporté une bataille navale, sur le fleuve Brahmapoutre, avec une simple flottille de sept navires face aux vaisseaux de l’Empire moghol. Cette bataille de Saraighat, en 1671, permettra la survie du petit royaume d’Âhom, lequel échappera à la domination des Moghols, dont l’État s’étendait sur tout le nord de l’Inde et au-delà, du Bengale jusqu’à Kaboul. Cette mémoire de la résistance aux Moghols n’est pas pour déplaire au très national-hindouiste premier ministre de l’Inde, Narendra Modi qui chaque année commémore le courage de Lachit Borphukan face à un puissant empire musulman. En 2022, un méga-événement de trois jours avait d’ailleurs été organisé à New Delhi autour du 24-Novembre.
La bataille de Saraighat en 1671 demeure l’épisode central du récit de Lachit Barphukan, mais son rôle historique commence bien avant ce combat. Il consacra des années à renforcer l’armée âhom, à rétablir la discipline et à redonner confiance aux soldats démoralisés par des revers. Son génie résidait non seulement dans la préparation militaire, mais aussi dans sa compréhension du contexte émotionnel du peuple, rappelant aux habitants de l’Âhom que leur identité, leur liberté et la continuité de leur culture dépendaient de leur volonté collective de défendre leur patrie. Tel est le discours qui est diffusé chaque 24 novembre par les autorités de l’État d’Assam lequel a fait du Jour de Lachit (Lachit Divas) une fête patriotique.
Depuis 1999, à l’Académie nationale de défense (NDA), on décerne chaque 24 novembre, une médaille d’or Lachit Barphukan au meilleur cadet afin que les braves soldats indiens puissent s’inspirer de ce guerrier.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 novembre 2025
Mémorial de la bataille de Saraighat sur le Brahmapoutre
Le commandant Lachit mourut un an après la célèbre bataille. Ses restes furent déposés sous ce tombeau (Maidam) construit par Swargadeo Udayaditya Singha en 1672 à Hoolungapara, à 16 km à l'est de la ville de Jorhat.
23 novembre : la fête du travail à la japonaise
Ici pas de défilé des différentes centrales syndicales, le jour est férié, mais les magasins sont ouverts. La fête du travail à la japonaise est une sorte de Thanksgiving permettant de dire merci à son patron et non de lui réclamer quoi que ce soit.
Ici pas de défilé des différentes centrales syndicales, le jour est férié, mais les magasins sont ouverts. Dès 1920, les ouvriers des grandes villes avaient pourtant organisé des 1er mai revendicatifs, qui ont vite été interdits. Aujourd’hui la tradition du 1er mai reste très confidentielle et demeure le fait d’organisations d’extrême gauche.
Quand, en 1948, une fête du travail a été officiellement instaurée au Japon, elle a été placée par le 23 novembre, pour remplacer un vieux rite du culte shintô, le Niinamesai, une fête consacrée aux récoltes, placée à cette date depuis 1873. Cette célébration du riz et des travailleurs du riz était destinée à remercier les dieux de garantir la prospérité du pays avant l’hiver. C’est une sorte de Thanksgiving. Jadis cette fête avait lieu le deuxième jour du mois du lapin dans le calendrier lunaire. Par!s la seconde Guerre mondiale, ce sont les Américains, qui ont demandé au gouvernement japonais d’abolir les fêtes nationales japonaises ancrées dans la mythologie shintoïste, pour les remplacer par des fêtes laïques.
Aujourd’hui, l’esprit est un peu le même, la Journée de la reconnaissance du travail, son nom officiel, (勤労感謝の日, Kinrō Kansha no Hi ) débute par des cérémonies dans les temples, elle met les travailleurs à l’honneur en les remerciant de participer à la prospérité du pays, difficile dans ce contexte de mettre en avant les revendications syndicales, qui pourtant ne sont pas absentes des préoccupations des salariés japonais. Mais, ce n’est vraiment pas le jour de les exprimer.
Le même jour a lieu le festival de feux d'artifice de Nagano Ebisuko (長野えびす講煙火大会).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 novembre 2025
22 novembre : la Sainte-Cécile célébrée en musique à Mexico
La patronne des musiciens est honorée chaque année à Mexico, plazza de Garibaldi
Sainte Cécile, la patronne des musiciens est honorée chaque année par de nombreux concerts. Marquée dans tout le monde catholique, la Sainte-Cécile est particulièrement célébrée à Mexico où les talentueux mariachis se réunissent sur la Plaza Garibaldi pour honorer leur sainte patronne.
La première célébration musicale de la Sainte-Cécile aurait eu lieu à Évreux, en Normandie le 22 novembre 1570 avec un tournoi des compositeurs de l'époque. Plus tard, à partir de 1695, à Édimbourg, en Écosse, on a commencé à célébrer la musique avec une certaine régularité. D'autres pays ont suivi tels que la France, l’Espagne, l’Allemagne, entre autres. Plus tard en Amérique latine, la tradition de cette journée est apparue vers 1919-1920.
À minuit, chaque 22 novembre, sur la Plaza de Garibaldi de Mexico, les mariachis se réunissent pour chanter Las Mañanitas à leur patronne, Santa Cecilia et couronnent la reine mariachi de l’année. Depuis les années 1940, chaque année, le 22 novembre, des musiciens célèbrent cette image avec de la musique, des fêtes et des danses, pour la remercier des faveurs reçues et lui en redemander.
Cet événement consiste en plusieurs activités, après avoir chanté les mañanitas sur la Plaza Garibaldi, les musiciens quittent ladite place en procession vers la basilique de Guadalupe, cette procession est pleine de couleurs et de musique avec laquelle les mariachis accompagnent le passage. Après cela, les mariachis se réunissent à nouveau lorsque l’après-midi commence à tomber sur la Plaza Garibaldi pour jouer pendant des heures en remerciement à leur patron.
Vers midi, les gens commencent à se rassembler autour des musiciens qui, comme c'est un jour férié, commencent très tôt à interpréter leurs meilleures mélodies. Pour commencer la procession, le groupe principal de mariachis porte une image de "Santa Cecilia", qui est élégamment vêtue de sa robe de mariachis, couleur bordeaux, entourée d'arrangements floraux et escortée de ses "enfants".
Dans le ciel les pétards grondent, tandis qu'hommes, femmes et enfants se dirigent vers l'avenue Paseo de la Reforma pour ensuite emprunter la Calzada de Guadalupe en direction de Tepeyac. Le pèlerinage est animé par les mariachis eux-mêmes, qui unis d'une seule voix, vénèrent leur patron avec des chants mexicains.
Pour terminer la célébration, tous les mariachis, y compris certains qui viennent dans la capitale juste pour commémorer la journée, se rassemblent sur la Plaza de Garibaldi, où les groupes participent un par un avec leurs meilleures interprétations. De plus, le couronnement de la reine Mariachi est effectué.
Le mariachi est un style de musique et de performance musicale en groupe qui trouve son origine dans les zones rurales de Guadalajara au XVIIIe siècle. Et qui a évolué sous l’empereur Maximilien, frère de l’empereur d’Autriche François-Joseph Ier, qui s’était vu offrir la couronne impériale du Mexique . Durant son bref règne (1864-1867), il a fait venir d’Europe centrale des instruments comme le tuba, le trombone, le saxophone et l’accordéon, qui sont arrivés jusque dans les villages mexicains.
Un groupe de mariachis typique comprend 3 à 12 musiciens, bien que sa taille puisse varier. Le groupe de mariachis habituel se compose d'au moins une guitare, un guitarrón (une très grande guitare basse acoustique), des trompettes et des violons. Parfois, une harpe folklorique mexicaine, une flûte et/ou un accordéon sont également inclus. Il n’y a généralement pas de chanteur principal qui chante toutes les chansons. À Mexico, le berceau de la musique mariachi est situé la Plaza Garibaldi, dans le centre-ville historique.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 novembre 2025
21 novembre : fête de la Madonna della Salute
Comme chaque 21 novembre à Venise, le patriarche Francesco Moraglia va conduire la fête de la Salute, l’église majestueuse qui se dresse à l’entrée du grande canal.
Comme chaque 21 novembre à Venise, le patriarche Francesco Moraglia va conduire la fête de la Salute, l’église majestueuse qui se dresse à l’entrée du grande canal.
La basilique Santa Maria della Salute fut consacrée le 21 novembre 1681 pour remercier la vierge d’avoir sauvé Venise non des eaux… mais de la peste. L’épidémie avait décimée en 1630 une tiers de la population, y compris le doge et sa famille. Dès 1631, fut lancé un concours pour édifier une nouvelle église, il a été remporté par un jeune architecte encore peu connu, Baldassare Longhena, qui était en train de construire le Le Duomo de Chioggia. Le chantier durera exactement un demi siècle. L’anniversaire de son inauguration est à la fois une fête religieuse et une fête populaire.
À une époque de l’année où les touristes se font plus rares, c’est l’occasion pour les Vénitiens de se retrouver. Après avoir déposé un cierge au pied de la vierge noire et prié, les pèlerins et visiteurs se rassemblent sur le parvis de l’église pour une partie plus festive (et profane) avec la dégustation de pâtisseries, beignets et sucreries diverses.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 novembre 2025
Sposalizio nobile alla Salute, par Gabrielle Bella (XVIIIe siècle), Pinacothèque Querini Stampalia, Venise
20 novembre : la journée du souvenir transgenre
La Journée du souvenir trans, ou Transgender Day of Remembrance (TDoR), est une journée d’action internationale qui a été instituée en mémoire des personnes qui ont été tuées, victimes de la transphobie.
La Journée du souvenir trans, ou Transgender Day of Remembrance (TDoR), est une journée d’action internationale qui a été instituée en mémoire des personnes qui ont été tuées, victimes de la transphobie et pour sensibiliser le public aux violences persistantes dont sont victimes les personnes transgenres.
TDoR a été créée par Gwendolyn Ann Smith, graphiste, chroniqueuse et militante pour les droits LGBT. Elle a choisi le 20 novembre en souvenir du meurtre de Rita Hester, une femme transgenre afro-américaine tuée à Allston, dans le Massachusetts. La première commémoration a eu lieu en 1999.
Cette journée a surtout un écho dans le monde anglo-saxon. La province canadienne de l’ Ontario a adopté à l’unanimité la Loi de 2017 sur la Journée de commémoration des personnes transgenres le 12 décembre 2017, reconnaissant officiellement cette journée et exigeant que l’Assemblée législative de l’Ontario observe une minute de silence chaque année le 20 novembre. Aux États-Unis, le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris ont commémoré la Journée du souvenir transgenre et déclaré que les violences transphobes subies par les femmes transgenres étaient intolérables. Une démarche dénoncée par Trump pendant la campagne électorale. Longtemps perçus comme un refuge pour les minorités sexuelles, les États-Unis ne le sont plus du tout depuis le retour de Trump au pouvoir. Beaucoup de trans ont quitté le pays ou envisage de le faire.
Au fil des ans, la Journée internationale de sensibilisation aux questions transgenres (TDoR) est devenue une journée d'action internationale observée dans plus de 20 pays et marque le point culminant de la Semaine de sensibilisation aux questions transgenres. Elle est commémorée par des veillées aux chandelles, des cérémonies commémoratives, des marches, des rassemblements, des projections de films, des expositions artistiques et d'autres événements et activités. La TDoR est soutenue par de nombreuses organisations de défense des droits des personnes LGBT, telles que GLAAD (anciennement Gay & Lesbian Alliance Against Defamation).
Cette journée fait écho à TDoV, célébrée chaque 31 mars.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 novembre 2025
Mémorial du TDoR à Radcliffe Square, Londres, novembre 2021 (photo Gazamp)
19 novembre : la Journée de l’intégration nationale en Inde
Ce jour, qui est aussi l’anniversaire d’Indira Gandhi, est le premier d’une semaine de valorisation des minorités de l’Inde et de sa diversité culturelle. Une préoccupation qui est à l’opposé de la politique nationaliste et intolérante de Narendra Modi depuis son arrivée au pouvoir en 2014.
C’est une semaine (कौमी एकता सप्ताह 19 से 25) paradoxale qui débute aujourd’hui dans l’Union Indienne, ce pays dont son premier ministre, Narendra Modi, exacerbe depuis son arrivée au pouvoir les penchants nationalistes hindous et l’intolérance à l’égard des minorités, en particulier la communauté musulmane. Si cette célébration intéresse peu le pouvoir central, il y a de nombreuses initiatives locales dans de nombreux États pour la faire vivre.
Cette semaine débute le 19 novembre par le National Integration Day (Quami Ekta Divas). Ce jour est aussi l’anniversaire d’Indira Gandhi, née le 19 novembre 1917. C’est en 1967, pour son 50e anniversaire, alors qu’elle venait d’arriver à la tête du gouvernement, que cette célébration a été lancée. Cette première journée du 19 novembre insiste sur l’unité nationale d’un pays qui a la taille démographique d’un continent et qui se présente comme une mosaïque de peuples et de cultures.
Le 20 novembre, le deuxième jour de la semaine Quami Ekta est la Journée du bien-être des minorités, il a une visée sociale. Le 21 novembre est la Journée de l'harmonie linguistique dont le but est de promouvoir les très nombreuses langues régionales de l'Inde. Le 22 novembre est le Jour des classes les plus défavorisées. Le 23 novembre est désigné comme la Journée de l'unité culturelle dont il faut faire la promotion en dépit de la diversité culturelle que connaît le pays. Le 24 novembre, c’est la Journée de la femme, l’occasion pour les femmes d'exprimer leurs pensées et leurs émotions et de montrer leurs compétences au monde afin qu'elles puissent prouver qu'elles ne sont pas faites pour seconder les hommes. Le 25 novembre, dernier jour de la semaine, la Journée de la conservation, se concentre l'importance des ressources naturelles et la manière de les préserver les conserver.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 novembre 2022
18 novembre : le Jour du drapeau ouzbèke
L’Ouzbékistan célèbre son drapeau national adopté le 18 novembre 1991, alors que l’URSS était agonisante.
En Ouzbékistan, le 18 novembre est la Journée de célébration du drapeau national (Davlat bayrog'ini nishonlash kuni). Elle correspond à l’anniversaire de l’adoption du drapeau ouzbèke, le 18 novembre 1991, alors que l’URSS est agonisante. Ce qui faisant de l'Ouzbékistan la première république nouvellement indépendante d'Asie centrale à remplacer l'ancien drapeau soviétique par un nouvel étendard qui lui soit propre.
Lors de la conquête de l'Asie centrale par l'Empire russe au XIXe siècle, trois États ouzbeks existaient sur le territoire de l'actuel Ouzbékistan : l'émirat de Boukhara, le khanat de Kokand et le khanat de Khiva. Chacun arborait un drapeau distinct, aucun n’a été remis au goût du jour l’idée était de s’en inspirer. un croissant figurait sur les drapeaux du khanat de Khiva et d’Émirat de Boukhara, comme dans nombre de bannières du monde musulman. La couleur bleu azur est largement utilisée par les peuples turcophones à des fins héraldiques, et le vert dans le monde musulman. Quant à la bande blanche, elle est, dans la perception du peuple ouzbek, la couleur de la paix, ce qui se reflète même dans l'expression ouzbèke courante « ok yul ! » (allez en paix !). Les lignes rouges symbolisent l'énergie vitale, la nouvelle demi-lune reflète à la fois l'indépendance nationale de la république. Enfin, les douze étoiles symbolisent les douze régions du pays ainsi que l'ancien calendrier solaire.
Un concours fut organisé pour définir le nouveau modèle et le lauréat fut sélectionné par une commission spéciale parmi plus de 200 propositions. Dans sa version officielle, il mesure 250 centimètres de long et 125 centimètres de large. Les bandes bleue, blanche et verte ont la même largeur, soit 40 centimètres chacune. Une bordure rouge de 2,5 centimètres de large part du milieu de la bande blanche.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 novembre 2025
Le drapeau de l’Ouzbékistan
17 novembre : le Jour des Martyrs de l’Odisha
L'Odisha, un État du Nord-Est de l’Inde, célèbre le 17 novembre comme le Jour des Martyrs en mémoire du célèbre combattant pour la liberté, Lala Lajpat Rai, à l'occasion de l'anniversaire de sa mort en 1928.
L'Odisha, un État du Nord-Est de l’Inde, célèbre le 17 novembre comme le Jour des Martyrs (Shaheed Diwas) en mémoire du célèbre combattant pour la liberté, Lala Lajpat Rai, à l'occasion de l'anniversaire de sa mort.
Également connu sous le nom de « Lion du Pendjab », Lala Lajpat Rai a joué un rôle déterminant dans l’obtention de l’indépendance de l'Inde.
En octobre 1928, le gouvernement britannique créa une commission sur laquelle aucun Indien ne figurait. Lala Lajpat Rai mena une marche silencieuse et non violente en signe de protestation et, en réponse, la police britannique chargea à coups de matraque. Comme beaucoup d’autres manifestants, Lala Lajpat Rai fut grièvement blessé. On se souvient de ces paroles : « Je déclare que les coups qui m'ont été portés aujourd'hui seront les derniers clous dans le cercueil de la domination britannique en Inde. » Bien qu’il mourut d'une crise cardiaque, le 17 novembre 1928, ses partisans sont convaincu que les coups portés par la polices l’ont achevé. Lala Lajpat Rai été érigé en martyr de la cause de l’indépendance qui ne sera acquise qu’en 1947. Sa mort est commémorée comme la Journée des Martyrs en Odisha.
Intellectuel indien, Lala Lajpat Rai avait fait ses études de droit à Lahore (aujourd’hui au Pakistan). Il a également contribué à la création de l'école anglo-védique Dayananda. Il a aussi vécu à New York, où il a fondé un journal, avait écrit de nombreux livres : The Story of My Deportation (1908), Arya Samaj (1915), The United States of America: A Hindu's Impression (1916), Young India (1916), Unhappy India (1928) et England's Debt to India (1917).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 novembre 2025
16 novembre : jour de deuil en Allemagne
Cette journée des soldats morts au combat, le Volkstrauertag, a élargi son champ pour commémorer les victimes de la guerre, de la tyrannie et du terrorisme en général.
En Allemagne, c’est la Journée nationale de deuil (Volkstrauertag).
Ce jour des souvenirs a été célébré en Allemagne de 1922 à 1934 en février ou en mars (précisément le cinquième dimanche avant Pâques). À l'origine, c’était les soldats allemands tués pendant la Première Guerre mondiale qui étaient commémorés. En 1934, sous les nazis, sur décision de Joseph Goebbels, le 14 novembre a été rebaptisé “Jour du souvenir des héros” et a bien sûr complètement changé de sens. Puis, en 1939, Hitler déplaça ce jour du souvenir au 16 mars, anniversaire de la réintroduction du service militaire obligatoire en 1935.
À partir de 1946, une journée de deuil national a été remise en place, toujours en février ou mars. C’est au début des années 1950, qu’il est fixé l’avant-dernier dimanche avant le premier de l’Avent, qui est sa date actuelle, qui tombe aujourd’hui. La RDA commémorait les victimes du fascisme, c’est-à-dire avant tout les résistants communistes, plutôt que les soldats tombés à la guerre comme en RFA. Depuis 1987, le Volkstrauertag a élargi son champ pour commémorer les victimes de la guerre, de la tyrannie et du terrorisme en général. Sans oublier les soldats allemands morts dans les missions étrangères de la Bundeswehr.
Ce dimanche de deuil ne doit pas être confondu avec le Dimanche des morts (Totensonntag), fête religieuse qui sera célébrée dimanche prochain, 23 novembre.
Les prochaines dates : 15 novembre 2026, 14 novembre 2027, 19 novembre 2028, 18 novembre 2029…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 novembre 2025
Célébration du Volkstrauertag dans les ruines de l'église Saint-Alban, Cologne (photo : Raimond Spekking)
15 novembre : l’anniversaire d’un État palestinien reconnu mais qui n’existe pas encore
Un jour férié, en Palestine, commémore la proclamation d’un État de Palestine avec pour capitale Jérusalem. C’était le 15 novembre 1988, à l’initiative du Conseil national palestinien…
Un jour férié, en Palestine, commémore la proclamation d’un État de Palestine avec pour capitale Jérusalem. C’était le 15 novembre 1988, à l’initiative du Conseil national palestinien. Cette année, la Journée de l’indépendance palestinienne (عيد الاستقلال الفلسطيني) est un événement totalement surréaliste, plus encore que les années précédentes, en raison du terrible conflit opposant Israéliens et Palestiniens depuis l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre 2023 qui a fait prendre conscience du caractère intenable de la configuration régionale.
Écrite par le poète palestinien Mahmoud Darwich, la proclamation d’indépendance de la Palestine a été prononcée par Yasser Arafat, président de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à Alger, le 15 novembre 1988. L’événement était considérable pour tous ceux qui avaient lutté pendant 40 ans pour qu’une Palestine soit reconnue et indépendante. Implicitement, Arafat et l’OLP reconnaissaient l’État d’Israël et se résignaient à un partage de la Palestine historique. En outre, l’OLP condamnait désormais le terrorisme. Cela aurait pu être un tournant majeur du conflit israélo-Palestinien. Le gouvernement israélien de Yitzhak Shamir (droite) rejette pourtant cette déclaration. Néanmoins, c’était l’époque où régnait encore un certain optimisme en Israël. En 1992, l’arrivée au pouvoir d’Yitzhak Rabin (travailliste) permit de nouer des contacts discrets avec l’OLP qui déboucheront sur accords d’Oslo, le 9 septembre 1993, lesquels reconnaissent le « droit d’Israël à une existence en paix et sécurité » en échange de la reconnaissance de l’OLP comme représentant légitime du peuple palestinien. Ces accords n’auront qu’un seul effet concret : la création de l’Autorité palestinienne, c’est-à-dire d’une esquisse de gouvernement palestinien, mais un gouvernement sans État et sans pouvoir réel.
Yitzhak Rabin sera assassiné par un militant juif d’extrême droite. La droite israélienne va arriver au pouvoir, remplacée, aujourd’hui, par l’extrême droite… Quant à l’État Palestine il est resté dans les limbes. Israël n’ayant jamais permis son existence. L’Autorité palestinienne, n’ayant autorité sur quasiment rien, est devenue une institution impopulaire et corrompue que les autorités israéliennes n’ont eu de cesse de rabaisser, notamment en favorisant un adversaire mortel, le Hamas. L’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 et la guerre de destruction punitive lancée par le gouvernement Netanyahou ont anéanti tout espoir d’une émergence progressive d’un État palestinien. Israël s’étant acharner à réduire la bande Gaza à un tas de ruine et à organiser un massacre d’une population affamée digne d’un génocide.
D’un projet de partage à un autre, la Palestine auto administrée a diminué comme peau de chagrin. Elle se limite à quelques confettis de territoires, encerclés par des colonies juives qui se multiplient à vive allure et l’armée israélienne qui ferme les yeux sur les massacres opérés par les colons. Si on s’en tient au discours, on songe à l’Afrique du Sud au plus fort de l’apartheid, qui avait tenté d’accorder une pseudo « indépendance » à une série de bantoustans qui sont restés des États fantoches jusqu’à l’explosion du système. C’est à cette construction, aujourd’hui disparue, que fait penser la Palestine, 37 ans après sa proclamation comme État. À présent, seul un fait politique majeur, comme l’évacuation complète des colons installés en Cisjordanie (territoire occupé illégalement) et le retrait des forces armées qui les épaulent, ne permettra de faire enfin émerger un État Palestinien tel que le prône l’ONU et la presque totalité des pays qui y sont représentés.
Cette situation n’a pas empêché la reconnaissance de l’État de Palestine par 158 pays dans le monde, soit plus de 80% de ceux représentés à l’ONU. En 2024, l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie ont franchi le pas, rejoignant la Suède et le Vatican. En 2025, c’était au tour de la France, entrainant avec elle le Royaume-Uni, le Portugal, le Canada, l’Australie et quelques autres petits États. Il ne reste plus que l’Allemagne, l’Autriche, Italie, Grèce, Finlande, pays baltes… les États-Unis et ses obligés : le Japon, la Corée du Sud, Panama… et Israël. La Palestine ne dispose que d’un siège d’observateur à l’ONU (seuls quatre pays avait voté contre : États-Unis, Canada, Hongrie et Israël). La Palestine a néanmoins été accueillie comme membre à part entière par l’UNESCO en 2011.
Le Parlement européen a voté en 2014 en faveur d’une reconnaissance d’un État palestinien en insistant sur le « principe la reconnaissance de l’État palestinien et la solution des deux États ». La Chambre des communes britannique avait avalisé une résolution similaire quelques jours plus tôt. L’Assemblée nationale française a voté en décembre 2014, une résolution qui « affirme l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un État démocratique et souverain de Palestine », mais les gouvernements français et britanniques n’ont pas donné suite. Il en est de même pour l’exécutif européen.
L’État palestinien participe toutefois à des organisations internationales non gouvernementales, tels que le Comité international olympique (CIO) et le Comité international paralympique (CIP). Il est également membre de la Fifa, la Fédération internationale de football.
Son pays n’existe pas encore, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, va néanmoins ce 15 novembre recevoir une multitude de messages de félicitations, notamment ceux de nombreux chefs d’État d’Afrique, du monde arabe, d’Amérique latine, d’Asie. Le « Sud global », bien au-delà du monde arabe, a fait de la défense cause palestienne un véritable marqueur politique pour opposer sa vision du monde à celle de l’Occident dont il dénonce la cécité et la mauvaise foi. Le monde se fracture dangereusement sur les ruines et les cadavres de la guerre de Gaza.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 novembre 2025
14 novembre : l’anniversaire du roi d’Angleterre
Charles III, né le 14 novembre 1948, a aujourd’hui 76 ans. C’est son véritable anniversaire mais pas l’anniversaire officiel du monarque.
Le 14 novembre est un jour où le drapeau flotte sur les bâtiments publics du Royaume-Uni, c’est l’anniversaire du roi (King's Birthday). Charles III, né le 14 novembre 1948, a aujourd’hui 77 ans. C’est son véritable anniversaire mais pas l’officiel qui lui est organisé un samedi du mois de juin (le prochain est annoncé pour le 13 juin 2026).
La tradition selon laquelle le monarque britannique a à la fois un anniversaire réel et un anniversaire « officiel » (King's Official Birthday) remonte au règne du prédécesseur homonyme du monarque actuel, le roi Charles II, qui régna de 1660 à 1685. En 1748, il fut décidé qu’un défilé militaire serait utilisé pour marquer l'anniversaire officiel du monarque. Le Trooping the Colour est ensuite devenu un événement annuel sous le règne du roi George III. Il fait figure de fête nationale du royaume.
Le 14 novembre, n’est pas le seul anniversaire de la famille royale à être un jour où le drapeau flotte. Les anniversaires de certains autres membres de la famille royale et les anniversaires de certains événements sont également des jours officiels du drapeau au Royaume-Uni. Il s’agit notamment du jour du mariage de Sa Majesté (9 avril), de l'anniversaire du prince de Galles (21 juin), de l'anniversaire de la reine consort (17 juillet) et du jour de l'accession de Sa Majesté (8 septembre).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 novembre 2024
Charles III lors du discours du trône