L’Almanach international

PAGE FACEBOOK DE L'ALMANACH

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

2015, Zambie, prière, 18 octobre Bruno Teissier 2015, Zambie, prière, 18 octobre Bruno Teissier

18 octobre : jour de prière en Zambie

Chaque année, le 18 octobre, la Zambie s'arrête pour prier, jeûner et réfléchir. Les drapeaux sont en berne, le pays est censé faire une pause politique… les détracteurs de cet exercice crient à l’hypocrisie du pouvoir.

 

Chaque année, le 18 octobre, la Zambie s'arrête pour prier, jeûner et réfléchir. Les drapeaux sont en berne, des hymnes résonnent dans les églises… les bars et restaurants sont fermés, comme la plupart des lieux publics, c’est la Journée nationale de prière, de jeûne et de réconciliation (National Day of Prayer, Fasting and Reconciliation) elle a été conçue comme une pause dans la vie politique et pour ramener le pays sur le chemin de l'unité et de l'ordre constitutionnel.

Elle a été instaurée en 2015 par Edgar Chagwa Lungu, le président de l’époque. Cette année-là, le kwacha zambien a chuté de 45 % par rapport au dollar américain en raison d'une chute brutale du prix du cuivre, principal produit d'exportation de la Zambie. Le 18 octobre 2015, un grand rassemblement de prière a eu lieu au stade des Héros de Lusaka, la capitale zambienne. Cette journée a été instaurée chaque année, le 18 octobre.

Les opposants au régime autoritaire Edgar Lungu (2015-2021), l’accusaient chaque année de chercher à détourner l’attention de la population des difficultés économiques du pays. C’était le cas de son rival Hakainde Hichilema, le président actuel, qui lui a succédé en 2021 et qui a repris à son compte la journée créée par son rival politique. Si, en 2025, le cuivre se porte mieux, la Zambie a été frappée l’an dernier par une terrible sécheresse dont elle peine à se remettre. Pas sûr que des prières suffiront à relever le pays.

La population réclame avant tout que le président cesse de peser sur le pouvoir judiciaire, la police et la commission électorale, pour que ces institutions puissent agir en toute indépendance ce qui restaurerait la confiance plus efficacement que des journées de prière. On attend surtout du président qu’il mette fin à la corruption, au népotisme, au tribalisme et au gaspillage d’argent public au profit de quelques-uns, plutôt que de se faire photographier chaque 18 octobre en train de prier pour l’avenir du pays et de remplir stade de la capitale pour des heures de discours lénifiants.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 octobre 2025

 
Lire la suite
1806, Haïti, assassinat, 17 octobre Bruno Teissier 1806, Haïti, assassinat, 17 octobre Bruno Teissier

17 octobre : Haïti se souvient de Dessalines, son héros national

Chaque année, le gouvernement haïtien marque l’anniversaire de la mort de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la nation haïtienne, le héros victorieux de la lutte contre l’esclavage.

 

Chaque année, le gouvernement haïtien marque l’anniversaire de la mort de Jean-Jacques Dessalines, le fondateur de la nation haïtienne, qui a été assassiné au Pont-Rouge le 17 octobre 1806, par des diverses cérémonies, notamment un dépôt de gerbes de fleurs au pied du monument érigé en mémoire du héros, au Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH). Cet hommage est complété par une messe de requiem est chantée en son honneur dans la cathédrale du Cap-Haïtien.

Jean-Jacques Dessalines, ancien esclave affranchi était devenu un officier de l’armée française avant de se retourner contre les forces françaises venues mater la révolte des esclaves. En juin 1802, à la suite de la capture, par trahison, de Toussaint Louverture, il est devenu le meneur de la révolution. C’est lui qui ensuite proclame l’indépendance d’Haïti, le 1er janvier 1804 et qui se proclamera empereur quelques mois plus tard sous le nom de Jacques Ier. Il va mettre en place un régime autoritaire, bien loin des idéaux de liberté pour lequel il s’était battu. Mais aujourd’hui, c’est surtout l’image du héros de l’indépendance, vainqueur de la bataille de Verrières, le 18 novembre 1803, que l’on veut retenir ainsi que l’homme qui a remis en cause l'esclavage. Ce qui fait de lui un symbole de résistance pour toutes les nations opprimées.

Contesté par certains officiers de l'armée, Dessalines est assassiné le 17 octobre 1806, en compagnie de son ami et général Charlotin Marcadieu, à la suite d'une conspiration, laissant ainsi le pouvoir à ses assassins, qui abolissent l'empire et chassent du pays la famille Dessalines.

Les conflits politiques qui ont occasionné l’assassinat du premier chef d’État haïtien Jean-Jacques Dessalines ne lui ont pas permis d’avoir des funérailles dignes de son titre : après son assassinat, son corps fut abandonné et enterré sans sépulture. Il a fallu attendre jusqu’en 1845 sous la présidence de Rivière Hérard pour que l’image héroïque de Dessalines soit réhabilitée. L’hommage fait au héros de l’indépendance ne sera institué de manière définitive et officielle qu’en 1875. Il y a 150 ans cette année.

Considéré comme le « père fondateur d'Haïti », il voit ensuite son nom donné en 1903 à l'hymne national haïtien, La Dessalinienne, écrite par Justin Lhérisson.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 octobre 2025

 
Lire la suite
1978, Pologne, catholiques, 16 octobre Bruno Teissier 1978, Pologne, catholiques, 16 octobre Bruno Teissier

16 octobre : les Polonais célèbrent leur pape

Depuis 2005, année de la mort du pape Jean-Paul II, la Pologne célèbre officiellement chaque 16 octobre, l’élection en 1978 de l’archevêque de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyła comme pape des catholiques.

 

Depuis 2005, année de la mort du pape Jean-Paul II, la Pologne célèbre chaque 16 octobre, l’élection en 1978 de l’archevêque de Cracovie, le cardinal Karol Wojtyła comme pape des catholiques. Cette journée du pape Jean-Paul II (Dzień Papieża Jana Pawła II ) a été instituée jour férié par la Diète (parlement) polonaise le 27 juillet 2005.

Son pontificat avait commencé par un appel, ce 22 octobre 1978 lors de sa messe d’intronisation. « N’ayez pas peur ! » lance le nouveau souverain pontife à la foule réuni sur la place Saint-Pierre. On était en pleine guerre froide, le ton était donné. L’Église polonaise sera le fer de lance de la contestation de la dictature communiste. Le pape polonais s’en fera l’écho mais il oubliera que des régimes d’extrême droite se réclamant de l’Église catholique pouvaient être tout aussi oppressifs. Par exemple, ses liens avec le général Pinochet, le dictateur chilien, avaient beaucoup choqué en son temps. Il lui avait chaleureusement rendu visite et était allé jusqu’à lui envoyer une lettre de félicitations à l’occasion de son anniversaire de mariage. Jean Paul II n’a jamais condamné les dictatures en Amérique latine, à l’exception de Cuba. Les critiques ne se limitent pas à ce manichéisme politique, Jean-Paul II est aussi appliqué tout au long de ses 27 ans de règne à passer sous silence le problème des prêtres pédophiles et leurs dizaines de milliers de victimes à travers le monde. Son refus d’encourager le recours aux préservatifs en Afrique, alors que le SIDA faisait des ravages est un autre reproche que l’on fait à ce pape conservateur. Mais beaucoup de Polonais n’ont que faire de ce bilan pour le moins mitigé, même s’ils ont déserté les églises, ils voient d’abord en lui celui qui les a encourager à se libérer.

Quant à l’Église polonaise, elle célèbre depuis 2001 l’anniversaire de l’élection de Jean-Paul II le dimanche précédent, cette année le 12 octobre. L'événement est coordonné par la Fondation « Dzieło Nowego Tysiąclecia ». Durant cette Journée pontificale (Dzień Papieski), des fonds sont collectés pour des bourses d'études destinées à de jeunes Polonais talentueux issus de familles défavorisées et démunies. Cette année, la thématique de cette 25e journée pontificale est “Saint Jean-Paul II. Prophète de l'espérance”. Ce pape a en effet été canonisé par le Vatican 9 ans après sa mort.

Cette fête est propre à la Pologne qui commémore également son décès, chaque 2 avril. Le Vatican, de son côté, célèbre chaque année l’anniversaire de son intronisation, le 22 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 octobre 2025

Karol Wojtyła devenu de Jean-Paul II sur le balcon de la basilique Saint-Pierre le jour de son élection

 
Lire la suite
1879, Guyane française, fête locale, 15 octobre Bruno Teissier 1879, Guyane française, fête locale, 15 octobre Bruno Teissier

15 octobre : Cayenne en fête

Chaque année, l’anniversaire de la "municipalisation" officielle de Cayenne, chef-lieu de la Guyane française, est l’occasion de festivités.

 

C’est en 1879, un 15 octobre, que les autorités françaises ont institué des municipalités en Guyane, ce territoire sud-américain  occupé par la France depuis plusieurs siècles. Comme en métropole, le suffrage inverser masculin permettait de désigner les dirigeants. Une première dans ce territoire. Qui servait de bagne. La principale localité de la Guyane française est Cayenne, elle en deviendra le chef-lieu.

C’est cet anniversaire que Cayenne a choisi pour faire la fête. Depuis les années 1960, la ville est en effervescence pendant une partie du mois d’octobre, avec chaque année un point culminant le 15 octobre. Autrefois, parmi les incontournables il y avait le concours de baraques : Les habitants décoraient et personnalisaient des baraques en vue d’un prestigieux concours, ce qui animait la place des Palmistes et créait une ambiance festive et lumineuse. S’y ajoutait des spectacles comme le gymkana (épreuves de dextérité pour conducteurs de motos ou de voitures), étaient organisés sur la place principale, attirant de nombreux spectateurs.

Cette année, les festivités ont débuté le 5 octobre avec le cross Cépérou ; puis le 8 octobre, un "pique-nique intergénérationnel" à la Pointe Buzaré. Le 10, la Canopée des sciences a organisé son "quartier en fête", à la cité Médan.  Le 11 octobre, rendez-vous était donné au bal konvwé au Grand palace. Le 15 octobre, pour la fête de Cayenne, un grand concert de jazz marque la  la 146e année de la "municipalisation" officielle de Cayenne. Enfin, le festival cinématographique de la Toile des Palmistes revient du 20 octobre au 1er novembre. 

Toutefois, la grande période de fête reste le carnaval de Cayenne, chaque année, au mois de février.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 octobre 2025

 
Lire la suite
1963, Yémen, Guerre d'indépendance Bruno Teissier 1963, Yémen, Guerre d'indépendance Bruno Teissier

14 octobre :  le Jour de la libération du Sud Yémen

Au Yémen, le Jour de la libération ou Révolution du 14 octobre, rappelle le début du soulèvement contre le colonisateur britannique, en 1963.

 

Selon le calendrier officiel des fêtes nationales, c’est aujourd’hui le Jour de la libération ou Révolution du 14 octobre (ثورة 14 أكتوبر - ويكيبيديا). Ce jour férié fait référence au début du soulèvement du mont Radfan contre le colonisateur britannique, le 14 octobre 1963. Ce jour-là, le Front de libération nationale et le Front de libération du Yémen du Sud occupé avaient lancé la lutte armée contre la mainmise britannique sur la région depuis 129 ans. L'insurrection a duré quatre ans et a abouti à l’indépendance de la République populaire du Yémen du Sud, le 30 novembre 1967.

Lorsque, le 22 mai 1990, le Yémen du Nord et le Yémen du Sud furent unifiés et formèrent un seul État, la République du Yémen, le 14 octobre fut déclaré jour férié.

Dix ans de guerre civile ont fractionné le pays en plusieurs fiefs. Malgré tout, le 14-Octobre est toujours célébré en particulier à Aden, l’ancienne capitale du Sud, aujourd’hui contrôlé par un Conseil de transition du Sud qui affirme représenter la continuité gouvernementale face aux divers groupes rebelles, en particulier les houthis qui contrôle le nord du pays et la capitale de Yémen réunifié. Cette Journée de la libération, ainsi appelée révolution contre le colonialisme britannique dans la partie sud du pays (الثورة على الاستعمار البريطاني في الجزء الجنوبي من الوطن), est l’occasion chaque année de défilés militaires et de discours patriotiques.

La Révolution d'octobre 1963 était le prolongement de la Révolution du 26 septembre 1962 dans le nord du pays contre le régime de l'imamat. Il faudra toutefois attendre 1990 pour que les deux Yémens s’unissent avant de se rediviser à nouveau sur fond de guerre civile (et internationale).

La révolution du Nord fut non seulement une source d'inspiration, mais offrit également une base arrière solide aux révolutionnaires du Sud, où de nombreuses cellules de résistance furent créées et entraînées à Ta'izz et Sanaa. Le soutien du président égyptien Gamal Abdel Nasser à la révolution du Nord s’étendit également à celle du Sud, fournissant une couverture régionale et un soutien logistique et politique qui se révéla crucial dans les premiers temps.

Le 14 octobre 1963, Rajeh bin Ghaleb Labouza, commandant du Front de libération dans la région de Radfan, annonça le début d'une lutte armée contre les forces britanniques. La célèbre bataille d'Al-Dharba fut la première opération militaire au cours de laquelle les révolutionnaires affrontèrent courageusement les forces britanniques. Les opérations des fedayins s'étendirent rapidement à Aden et à d'autres régions. La Grande-Bretagne, consciente du danger de cette rébellion, déploya d'importantes forces et imposa la loi martiale. Labouza, chef de la révolution de Radfan, fut surnommé « Le Vert », devenant ainsi un symbole de la résistance.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 octobre 2025

 
Lire la suite
1492, États-Unis, découverte, Amérindiens Bruno Teissier 1492, États-Unis, découverte, Amérindiens Bruno Teissier

13 octobre : la journée de Colomb ou celle des peuples autochtones ?

Aux États-Unis, cette journée de célébration de Christophe Colomb, qui fâche les Amérindiens, était à l’origine destinée à valoriser l’héritage italo-américain et non à célébrer la colonisation d’un continent. Aujourd’hui, Donald Trump occultant les autochtones, se contente de fêter un « géant de la civilisation occidentale ».

 

Dans la seconde moitié du XXe siècle, les Amérindiens vivant aux États-Unis se sont insurgés contre le Jour de Colomb (Columbus Day), déclarant que la « découverte de l’Amérique » par un Européen, était pour eux un jour de deuil. Pourtant, à l’origine, ce jour férié n’était pas destiné à célébrer la colonisation d’un continent mais à valoriser l’héritage italo-américain, ainsi que la présence catholique dans un pays dominé par les protestants. Sans être une fête reconnue, le Columbus Day était fêté dès le XIXe par les migrants italiens confrontés à la discrimination et des vagues de violences anti-italiennes. Pour atténuer les tensions, le gouvernement américain a institué en 1892 " le jour de la découverte " à l'occasion du 400e anniversaire de l'arrivée des navires espagnols dans les Caraïbes. Mais c’est le président Franklin D. Roosevelt, en 1934, qui en fait officiellement un jour férié national placé le 12 octobre (comme en Espagne). Cette décision est due notamment au lobbying des Italiens mais aussi des Chevaliers de Colomb (Knights of Columbus), un mouvement catholique de bienfaisance. En Italie une Giornata nazionale di Cristoforo Colombo est célébrée chaque 12 octobre depuis 2004. Au États-Unis, en 1971, on est passé du 12 octobre au deuxième lundi d’octobre, qui cette année tombe le 13, sous forme d’un un jour férié fédéral.

Le Jour de Colomb est un jour férié fédéral, ce qui signifie que les fonctionnaires fédéraux bénéficient normalement d'un jour de congé payé. Cette année, de nombreux bureaux fédéraux sont déjà fermés en raison de la paralysie continue du gouvernement à cause de l’incurie de la gestion du président Trump.

Ce jour férié tombe le deuxième lundi d'octobre dans tous ces États, à l'exception de l'État de Washington (où il est resté le 12 octobre) et de Porto Rico (le 19 novembre). Mais seuls 20 États et deux territoires font de la fête de Christophe Colomb un jour férié payé pour les fonctionnaires. Dans les autres, ils ne sont pas payés.

En raison de la controverse liée à la célébration de la « découverte » de l’Amérique, plusieurs États célèbrent le même jour une Journée des peuples autochtones (Indigenous Peoples' Day ou Native American Day) C’est le cas de l’Alabama (l’American Indian Heritage Day, co-célébré avec Columbus Day et un Fraternal Day) ; Hawaï (dès 1988) ; le Maine ; le Minnesota ; le Nebraska (co-célébré avec le Columbus Day) ; le Nouveau Mexique, Porto Rico (avec le Jour de la découverte de l'Amérique) ; le Rhode Island (co-célébré avec le Columbus Day) ; le Dakota du Sud (appelé Journée des Amérindiens et fêté le 19 novembre) ; le Vermont et Washington DC. En Californie, les deux journées (Columbus et Native) sont célébrées mais cela dépend chaque année de la décision du gouverneur… Au total, 17 États et le District de Columbia célèbrent des jours fériés en hommage aux Amérindiens le deuxième lundi d'octobre. Dans six États seulement, la journée est payée. Enfin certains États célèbrent les Amérindiens à une autre date, généralement en septembre. C’est le cas de l’Oklahoma célèbre également une Journée des Indiens, célébrée le premier samedi suivant la pleine lune de septembre.

En 2021, le président Joe Biden avait décidé de célébrer simultanément les deux journées, une première dans l'histoire des États-Unis. On pouvait s’en douter, Donald Trump n’a pas repris cet usage. Il se contente aujourd’hui de célébrer Christophe Colomb, un « géant de la civilisation occidentale » selon sa déclaration du 10 octobre 2025.

Le Delaware et le Vermont ont complètement abandonné le Columbus Day et accordent aux fonctionnaires un jour férié flottant (ils peuvent donc prendre congé le jour de leur choix). Dans le Tennessee le Columbus Day est le plus souvent déplacé au vendredi suivant Thanksgiving, ce qui permet un week-end de quatre jours. Enfin, certains États, comme le Mississippi ou la Caroline du Sud, ne fête plus rien le deuxième lundi d’octobre.

Cette fête est l’occasion de parades dans les rues de plusieurs américaines. À New York, la Columbus Day Parade a lieu depuis 1915 le long de la célèbre 5e avenue à la hauteur de la 44e rue, jusqu’au niveau de la 86e rue, de 11h30 à 15h. Environ 35 000 personnes participent à la parade : il y a des groupes, des chars, des navires et des marines. Chaque année, la parade attire environ un million de personnes. À Washington, une cérémonie officielle est organisée au mémorial de Christophe Colomb, devant la gare de l’Union. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 octobre 2025

Défilé du Columbus Day à New York en 2009 (photo Jazz Guy)

Célébration du Native American Day à Berkeley, Californie

 
Lire la suite
1692, États-Unis, fête civique, 12 octobre Bruno Teissier 1692, États-Unis, fête civique, 12 octobre Bruno Teissier

12 octobre : la Journée californienne de la libre-pensée

À Sacramento, capitale de la Californie, la Journée de la libre-pensée est l’occasion d’une grande fête en plein air connue sous le nom de Festival de la raison.

 

Les États-Unis, même sous Donald Trump, réservent parfois de bonnes surprises. Chaque 12 octobre, on y célèbre la libre-pensée, une notion qui n’est pas évidente dans ce pays où la pensée religieuse est largement dominante. À l’échelle nationale la Journée de la libre-pensée (Freethought Day) demeure discrète mais à Sacramento, capitale de la Californie, c’est l’occasion d’une grande fête connue sous le nom de Festival de la raison (Festival of Reason). Cet événement annuel sous la forme d’un grand rassemblement en plein air, propose des spectacles et des conférences sur des thèmes tels que la séparation de l’Église et de l’État, la justice sociale, la liberté d’expression et de pensée, l’engagement civique, l’enthousiasme pour la science… Tout ce que ce déteste l’Amérique de Trump. La fête se déroule de 11h à 17h30 ce dimanche 12 octobre, devant le Capitole de l'État de Californie. Il est retransmis en direct sur Facebook, YouTube et X.

En 2016, l'événement a été rebaptisé « Journée californienne de la libre-pensée », California Freethought Day (CFD). Le thème de 2025 est « Une nation, indivisible : liberté et justice pour tous » alors que le pays est confronté l'attaque de l'administration actuelle contre les communautés marginalisées et la montée d’un nationalisme chrétien le plus rétrograde.

La date du 12 octobre est celle d’une lettre, envoyée en 1692 par William Phips, gouverneur de la province de la Baie du Massachusetts aux autorités britanniques. Il y expliquait que les procès des sorcières de Salem étaient en train de sombrer dans une impasse car les accusations ne reposaient que sur des rumeurs, des préjugés et que l’on disposait d’aucune preuve tangible permettant de condamner les pauvres femmes qui étaient soupçonnées d’être des sorcières. Huit d’entre elles avaient déjà été exécutés et William Phips faisait part de son « cas de conscience ». Ce procès qui prendra ainsi un tour nouveau grâce au sursaut de liberté de conscience du gouverneur de la colonie. Les dernières femmes mises en cause seront graciées en mai 1693.

Il est bon de ne jamais oublier cet épisode car les États-Unis sont régulièrement sujets à des poussées de violentes chasses aux sorcières difficilement contrôlables.

Au XIXe siècle, l’American Secular Union avait fait d’une fleur, la pensée, son symbole en raison de l’homonymie qui existe dans la langue française. Cette organisation qui prônait la laïcité aux États-Unis a disparu il y a longtemps. La Journée californienne de la libre-pensée a repris son symbole floral pour en faire son logo.

Voir le site internet de l’événement du 12 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 octobre 2025

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 septembre 2025

 
Lire la suite
1987 Bruno Teissier 1987 Bruno Teissier

11 octobre : la journée du coming out

Ce jour-là, aux États-Unis et dans quelques autres pays, gays, lesbiennes et transsexuels sont encouragés à avouer publiquement leur homosexualité. Une occasion aussi de se souvenir qu’en France, l’homosexualité n’a été dépénalisée qu’en 1982 par le ministre de la Justice Robert Badinter…

 

La journée du coming out est marquée tous les ans le 11 octobre dans le monde anglo-saxon principalement mais pas seulement. Ce jour-là, gays, lesbiennes, bis, trans, queer… sont encouragés à rendre publique leur homosexualité.

Aux États-Unis, le National Coming Out Day (NCOD) est observé depuis 1988, c’est l’anniversaire de la « marche sur Washington pour les droits des gays et lesbiennes » qui se tint le 11 octobre 1987 et réunit 500 000 personnes. On était en pleine épidémie de sida et sous la présidence Reagan. L’année suivante, sous l’impulsion du psychologue Robert Eichberg et de la militante Jean O’Leary, le 11 octobre, jour anniversaire, des milliers de personnes avaient avoué leur homosexualité dans la presse américaine. C’est ainsi qu’est né le NCOD, dont on célèbre le 37e anniversaire dans une Amérique de Trump qui a bien régressé sur la question.

NCOD est conçu pour sensibiliser au mouvement des droits civiques LGBTQ+ et pour célébrer le fait de sortir et de vivre une vie ouverte et libre. Ce jour-là, des défilés, des rassemblements et d'autres événements et activités sont organisés. Les participants (à la fois des individus LQBTQ+ et des alliés hétérosexuels) portent des symboles LGBTQ+ tels que des drapeaux arc-en-ciel et des bagues de liberté.

Même si les marches des Fiertés, inaugurées à New York en 1970, constituent aujourd’hui des rendez-vous souvent plus adaptés aux calendriers locaux, partout où c’est possible. Le Coming out day n’a jamais cessé d’être marqué dans de nombreux pays, surtout anglo-saxons. Par exemple, à Pasadena, en Californie, un grand rassemblement ouverte à tous, se déroule de 11h à 13h au Memorial Park, lieu de rassemblement incontournable, réputé pour ses événements communautaires. À Philadelphie, un festival se déroulera dimanche 12 octobre, sous le thème « À voix haute, devant : protection du pouvoir et fierté », le festival de 2025 est un appel à la communauté LGBTQ+ pour se rassembler et « établir une nouvelle norme pour une fierté inclusive et dirigée par la communauté ».

On rappellera qu’« en France, l’homosexualité ne sera dépénalisée qu’en 1982 par le ministre de la Justice Robert Badinter. En 1998, le coming out politique est incarné par Bertrand Delanoë, premier homme politique français à révéler publiquement son homosexualité, avant d’être élu maire de Paris, en 2000. Il faudra ensuite attendre 2013 pour que la loi « Mariage pour tous » légalise le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe.» (extrait d’un article d’Aimée Le Goff, Têtu, 10 octobre 2023).

Depuis 2013, la France a évolué de manière très paradoxale. On a une extrême droite qui s’affiche de plus en plus gay-friendly, avec une cheffe de parti vivant de manière notable avec une femme, des députés, comme Sébastien Chenu ou Jean-Philippe Tanguy, qui on fait leur coming out, alors qu’en son temps, Florian Philippot n’avait pas osé sauter le pas de lui-même, un Jordan Bardella qui entretien l’ambiguïté… En revanche, à l’extrême gauche, on se montre au contraire bien plus frileux qu’on ne le fut, de façon de ménager une clientèle de plus en plus conservatrice en la matière. Les extrêmes mis à part, la question s’est largement banalisée dans le reste de la population et la manif contre le “mariage pour tous” semble appartenir à un temps très ancien. Nombre de ses participants ont depuis admis regretter leur participation.

En ce 11 octobre, il ne faut pas oublier que les relations homosexuelles sont punies par la loi dans 67 États sur 193 et qu’elles sont encore passibles de peine de mort dans douze d’entre eux : Afghanistan, Arabie saoudite, Bruneï, Émirats arabes unis, Iran, Mauritanie, Nigeria, Pakistan, Qatar, Soudan, Somalie, Yémen.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 octobre 2025

 
Le logo du NCOD conçu par Keith Haring

Le logo du NCOD conçu par Keith Haring

Lire la suite
Bruno Teissier Bruno Teissier

10 octobre : Journée mondiale contre la peine de mort

Instituée en 2002, cette journée est officiellement soutenue par le Conseil de l'Europe et l'Union européenne. Tous les pays d’Europe ont en effet aboli la peine de mort à l’exception de la Biélorussie et de la Russie. Ailleurs dans le monde, c’est l’Asie, la Chine en tête, qui la pratique le plus.

 

En France, la peine de mort a été abolie le 9 octobre 1981, suite à l’accession de la gauche au pouvoir. C’est l’anniversaire de cette abolition qui, cette année, a été choisi pour l’entrée au Panthéon de son principal promoteur, Robert Badinter. Mais, d’ordinaire, cette date ne fait guère l’objet d’une célébration.

À l’échelle internationale, c’est le 10 octobre qu’est organisée chaque année, une Journée mondiale contre la peine de mort. Elle a été instituée en 2002 par la Coalition mondiale contre la peine de mort (un collectif d’ONG, d’avocats, de syndicats…). Cette journée est aujourd’hui officiellement soutenue par le Conseil de l'Europe et l'Union européenne. Tous les pays d’Europe ont en effet aboli la peine de mort à l’exception de la Biélorussie et de la Russie.

Le 31 décembre 2024, le Zimbabwe a aboli la peine de mort en droit, devenant ainsi le 30e pays d’Afrique à le faire. Cela a porté le nombre total d’États abolitionnistes à 123 dans le monde (sur 193 siègeant à l’ONU). Certains pays, comme ceux du Maghreb, ne l’ont pas aboli mais ne la pratique plus. Elle est largement abolie en Amérique sauf aux États-Unis où la moitié des États l’ont conservé, Cuba, Guyana, Belize. Elle a été abolie en Australie, Nouvelle-Zélande et dans le Pacifique (sauf Tonga où elle n’est plus appliquée)

En revanche, en Asie, seuls quatre pays l’ont aboli pour tous les crimes : le Népal, le Bhoutan, le Cambodge et les Philippines. Les cinq États qui exécutent le plus dans le monde sont la Chine, l’Iran, l’Arabie saoudite, l’Irak et le Yémen.

Ce qui est rare pour une journée internationale, la date du 10 octobre ne fait référence à aucun évènement particulier. Le thème de cette 23e journée est « La peine de mort ne protège personne. »

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 octobre 2025

 
Lire la suite
1825, États-Unis, immigration, 9 octobre Bruno Teissier 1825, États-Unis, immigration, 9 octobre Bruno Teissier

9 octobre : aux États-Unis, on célèbre l’arrivée des Vikings

En 1825, un 9 octobre, les premiers Norvégiens arrivaient aux États-Unis. En 1925, le centenaire de l’évènement a permis de célébrer Leif Erikson comme vrai découvreur de l’Amérique, même si le très contesté Colombus Day est toujours fêté.

 

En 1825, un 9 octobre, les premiers Norvégiens arrivaient aux États-Unis. En 1925, le centenaire de l’évènement a permis de célébrer Leif Erikson comme vrai découvreur de l’Amérique, même si le très contesté Colombus Day est toujours fêté (cette année le 13 octobre prochain).

C’est au XIXe siècle, que l’on a commencé à raconter que les premiers découvreurs de l’Amérique n’étaient pas Christophe Colomb et ses équipages mais des Vikings, une hypothèse qui sera confirmée plus tard par l’archéologie, sauf que ces navigateurs n’avaient sans doute pas conscience de leur « découverte » puisqu’à leur retour en Europe, la nouvelle ne s’est pas répandue. Cela n’a pas dissuadé, en 1925, le président américain Calving Coolidge de reconnaître Leif Erikson comme le vrai découvreur de l'Amérique. Cinq ans plus tard, le Wisconsin a officiellement adopté une Journée Leif Erikson comme jour férié. En 1964, le président Lyndon B. Johnson a instauré cette célébration nationale que d’autres présidents ont imitée, mais de manière discrète.

Au détour d’une expédition au Groenland, Leif Erikson (Leifur Eiríksson, son nom islandais) aurait atteint autour de l’an 1000 une terre appelée Vinland dans les sagas et qui semble être l’île de Terre-Neuve. Mais bien sûr, on ignore la date exacte.

Le choix du 9 octobre pour le Leif Erikson Day est l’anniversaire de l’arrivée dans le port de New York, le 9 octobre 1825, du navire Restauration provenant de Stavanger en Norvège, marquant le début d'une immigration organisée de la Norvège vers les États-Unis.

Pour les Américains d'origine scandinave (environ 80 millions de personnes) et les immigrants nordiques aux États-Unis. Cette histoire rappelée chaque 9 octobre est un marqueur identitaire fort. Plusieurs statues de Leif Erikson ont ainsi été érigées en sa mémoire notamment dans le Minnesota et le Wisconsin où ils sont nombreux.

Localement la Journée de Leif Erikson est aussi célébrée à Las Vegas, au Nevada.  Westby, au Wisconsin , et Norway, au Michigan sous forme de festivals. Des commémorations ont eu lieu également au Canada, notamment à Edmonton, en Alberta, et à Charlottetown, à l'Île-du-Prince-Édouard. Leif Erikson est aussi célébré en Norvège et en Islande mais pas le 9 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 octobre 2025

Leif Erikson, œuvre de John K. Daniels (1948) devant le capitole du Minnesota

 
Lire la suite
1991, Croatie, Yougoslavie, 8 octobre Bruno Teissier 1991, Croatie, Yougoslavie, 8 octobre Bruno Teissier

8 octobre : il y a 34 ans la Croatie enterrait la Yougoslavie

La Croatie célèbre l’anniversaire de son indépendance arrachée en 1991 et la disparition de la Yougoslavie qui en a résulté. Mais aussi le début d’une terrible guerre.

 

La Croatie célèbre l’anniversaire de son indépendance, arrachée en 1991, et la disparition de la Yougoslavie qui en a résulté. Slovénie et Croatie avaient déjà proclamé leur souveraineté le 25 juin 1991 (jour célébré comme fête nationale par les deux pays), ce qui avait déclenché une guerre avec la Serbie. Le 7 juillet, Zagreb avait finalement accepté un moratoire de trois mois qui s’était terminé le 7 octobre.

Le 8 octobre 1991, l’armée fédérale (en réalité serbe) qui occupe une partie de la Croatie bombarde le palais présidentiel de Zagreb, tentant d’éliminer à la fois le président croate Franco Tudjman et Stipe Mesic, le président de la Fédération yougoslave, présent sur les lieux. Ce dernier étant d’origine croate, comme le premier ministre yougoslave Ante Marcovic, n’avait plus le soutien des Serbes., mené par le leader d’extrême droite Slobodan Milosevic. Le Parlement croate, réuni dans un lieu tenu secret proclame alors l’indépendance de la Croatie, alors qu’au nord du pays, Vukovar est assiégée et au sud, Dubrovnik bombardée. Ce n’était que le début d’une terrible guerre qui allait ravager une Yougoslavie déclarée morte. Quelques mois plus tard, la Commission d'arbitrage internationale présidée par Robert Badinter confirmera la mort de la Fédération yougoslave.

Depuis 2020, le 8 octobre, désormais Jour du Parlement croate (Dan Hrvatskog sabora), n’est plus un jour férié, seulement une journée commémorative. La dénomination de “Jour de l’indépendance” (Dana neovisnosti) a été attribué au 25 juin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 octobre 2025

 
croatie.png
Lire la suite
2023, Palestine, 7 octobre, massacre Bruno Teissier 2023, Palestine, 7 octobre, massacre Bruno Teissier

7 octobre : une double défaite de la civilisation

Dans un monde civilisé, les auteurs du massacre du 7-Octobre auraient dû être poursuivis, traduit devant des tribunaux et punis. Hélas, on a laissé la victime se venger de son agresseur, comme au temps anciens précédant la mise en place d’institutions judiciaires. Ainsi, la vendetta a remplacé la justice et le massacre se double aujourd’hui d’un génocide.

 

Date douloureuse pour Israël. Ce jour-là, plusieurs commandos du Hamas palestinien franchissaient le mur séparant le pays de la bande de Gaza pour attaquer une base militaire, mais aussi plusieurs kibboutz et même un festival de musique en train de se dérouler. Cet acte de guerre se transforme en massacre, les deux tiers des quelque 1200 morts sont des civils de tous âges, y compris des enfants (vingt victimes ont moins de 15 ans), 251 civils et soldats pris en otages (deux ans après une quarantaine d’entre eux, morts ou vivants, sont toujours aux mains du Hamas). Ce raid terroriste a engendré une série de crimes de guerre.

Dans un monde civilisé, les auteurs auraient dû être poursuivis, traduits devant des tribunaux et punis. L’ONU aurait dû envoyer des casques bleus pour séparer les belligérants qui n’en sont pas à leur premier affrontement, comme on l’a fait entre Grecs et Turcs à Chypre, par exemple. Un tribunal international, comme pour le conflit yougoslave, aurait pu être institué pour juger les crimes contre l’humanité… De cela, il n’en a rien été, ni même envisagé. Les États-Unis, la grande puissance protectrice d’Israël, bloquant depuis des décennies toute procédure visant à faire respecter le droit international, l’antique loi du talion s’impose, hélas, sur cette partie de la planète.

On a laissé la victime se venger de son agresseur, comme au temps anciens précédant la mise en place d’institutions judiciaires. Ainsi, la vendetta a remplacé la justice. Le « droit d’Israël de se défendre », répété ad nauseam, s’est transformé en un « droit d’Israël de se venger ». La puissance de feu d’Israël étant infiniment plus importante, le nombre de victimes civiles à déplorer se compte au centuple. Lors de la dernière guerre de Gaza (2008), on avait décompté 13 morts côté israélien (10 soldats et 3 civils) contre 1330 (dont 895 civils tués) Palestiniens, soit un rapport de un à cent. Cette fois, pour venger les 1200 victimes israéliennes, en faudra-t-il 120 000 morts côté palestinien ? À ce jour, pour le deuxième anniversaire du déclenchement des hostilités, on en est déjà à 65 000 (dont plus de 80% de civils, un ratio que l’on ne retrouve dans aucun autre conflit, même en Ukraine où les civils sont aujourd’hui la cible principale de Poutine). Quand Netanyahou annonce qu’il va « finir le travail » traité de paix ou pas, à quoi pense-t-il ? La famine volontairement organisée et la destruction systématique de tous les hôpitaux sont autant de bombes à retardement qui vont malheureusement grandement alourdir le nombre des victimes de ce génocide.

Dans un monde civilisé, quand on juge un criminel, même l’auteur d’un crime particulièrement horrible, comme ce fut le cas le 7 octobre 2023, on s’interroge sur la raison du crime, on explore le vécu du criminel. Non pour excuser son crime, mais pour comprendre. S’agissant des crimes du 7-Octobre, rien de tout cela a été envisagé. Comment en arrive-t-on à tuer des enfants ? La question n’a pas été posé en Israël. « Le Hamas est un monstre, il faut l’éliminer ! » Comme les Palestiniens, même les enfants, sont tous complices, ils ont tous vocation à subir le même sort, ainsi s’exprime la propagande du gouvernement israélien et de la presse qui lui est assujettie. Celle-ci a largement infusé dans la population.

Qui a armé le Hamas ? Qui a organisé son financement pendant des années, afin de mettre en difficulté le Fatah ? Comment se fait-il que le gouvernement qui était pourtant averti n’a pas réagi pour prévenir le raid du 7-Octobre ? Et surtout, comment se fait-il que la moitié de la population vivant sur le territoire de la Palestine histoire n’ait quasiment aucun droit alors que l’autre moitié affirme vivre en démocratie (ce qui aujourd’hui reste à discuter) ? Il faudra répondre à toutes ces questions, les réponses risquent d’être douloureuses.

Un peu partout dans le monde des cérémonies dédiées aux victimes de l’attaque du 7 octobre sont organisées. À Paris, ce mardi matin  on rendra hommage aux 51 victimes françaises du raid terroriste, au Quai d’Orsay. Les enfants franco-palestiniens morts sous les bombes à Gaza seront-ils associés à cet hommage ?

Jean-Noël Barrot, s’il est encore ministre, accueillera jeudi à Paris des homologues de pays européens et arabes pour une réunion destinée à « concrétiser » le plan de paix pour Gaza. S’il y a un espoir de paix et de justice, il ne faut pas le laisser passer.

Bruno Teissier

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 octobre 2025

 
Lire la suite
Bruno Teissier Bruno Teissier

6 octobre : les Chinois fêtent la lune et la mi-automne

Ce jour correspond au 15e jour du 8e mois lunaire, date à laquelle la lune est censée être la plus ronde et la plus lumineuse. Après le Nouvel An qui tombe en février, c’est la deuxième fête importante du calendrier chinois.

 

Ce jour correspond au 15e jour du 8e mois lunaire, date à laquelle la lune est censée être la plus ronde et la plus lumineuse. Selon le calendrier chinois, c’est la fête de la mi-automne (Zhōngqiū Jié - 中秋节), une fête des récoltes, une sorte de Thanksgiving. Après le Nouvel An qui tombe en février, c’est la deuxième fête importante du calendrier chinois. C’est l’occasion de manger des gâteaux de lune (月饼, yuè bǐng) et de se souvenir de l'empereur Li Shimin et du général Li Jing. La légende veut que le signal de la révolte des Chinois Han contre la dynastie mongole Yuan qui allait amener l'avènement des Ming ait été donné par le biais de messages cachés à l'intérieur de ces pâtisseries que seuls les Hans consommaient.

La fête de la Mi-Automne est également célébrée au Vietnam, où elle est connue sous le nom de Tết Trung Thu ou Fête des Enfants. Elle est marquée par des processions de lanternes et des danses du lion. Contrairement à la Chine et à Taïwan, ce n'est pas un jour férié au Vietnam. Elle est aussi fêtée en Corée (Chuseok, 추석) et au Japon (o-tsukimi (お月見, littéralement « la contemplation de la lune »).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 octobre 2025

Fête de la mi-automne du lac Longtan à Pékin (photo : Shizhao)

 
Lire la suite
1910, Portugal, république, 5 octobre, révolution Bruno Teissier 1910, Portugal, république, 5 octobre, révolution Bruno Teissier

5 octobre : le Portugal fête les 115 ans de sa république

La fête de la République est un jour férié qui commémore la révolution de 1910 qui reversa le roi Manuel II.

 

La fête de la République (Dia da República) est un jour férié qui commémore la révolution de 1910 qui reversa un jeune roi âgé de 21 ans, monté sur le trône deux ans plus tôt, après l’assassinat de son père et de son frère, le prince héritier. Le roi précédent avait laissé son premier ministre Franco instaurer une dictature qui provoquant de grandes tensions politiques. Ainsi le 5 octobre 1910, était mis fin à 767 ans de monarchie portugaise. Le roi Manuel II trouvera refuge au Royaume-Uni. La république, proclamée le même jour, ne durera que 16 ans. 9 présidents vont se succéder dans un climat quelque peu chaotique. Un coup d’État y mettra fin, le 28 mai 1926, pour mettre en place un régime autoritaire pour un demi-siècle.

La transition du XIXe au XXe siècle avait été particulièrement critique pour la société portugaise. Le nationalisme lusitanien était sur le point d'être soumis aux intérêts coloniaux britanniques. D'autre part, les dépenses excessives de la famille royale, le pouvoir excessif de l'église et l'instabilité politique et sociale complétaient un tableau de troubles sociaux permanents.

La dictature de João Franco, avec son incapacité à suivre l'évolution des temps et à s'adapter à la modernité, a contribué de manière décisive à un processus dramatique de décadence de la monarchie, dont les défenseurs de la république ont su en tirer le meilleur parti. Le parti républicain s'est présenté aux yeux du peuple comme le seul à disposer d'un programme capable de restaurer le prestige perdu du pays et de placer le Portugal sur la voie du progrès.

Ces circonstances ont dissuadé l'armée de combattre les quelque 2 000 soldats et marins en révolte entre le 3 et le 4 octobre 1910, ouvrant la porte à un changement de régime. La République a été proclamée le 5 octobre à 9 heures du matin depuis le balcon de la mairie de Lisbonne. Avec la République, les symboles nationaux ont été immédiatement remplacés : l'hymne national, le drapeau et la monnaie. Mais en réalité, tout avait commencé à prendre forme deux ans auparavant avec l’attentat tuant le roi et le prince héritier.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 octobre 2025

 

Lithographie de l'artiste Cândido da Silva représentant les événements révolutionnaires de la nuit du 3 octobre 1910 qui ont conduit à la proclamation de la République portugaise. Deux jours plus tard, le 5 octobre 1910, le jeune roi Manuel II s'exilait en Angleterre.

rep2.png
Lire la suite

4 octobre : le Danemark commémore son dernier fait d’armes

Chaque 4 octobre, tous les bâtiments officiels du Danemark sont pavoisés aux couleurs du drapeau national. Le Royaume commémore sa toute dernière victoire militaire qui remonte à 1850.

 

Chaque 4 octobre, tous les bâtiments officiels du Danemark sont pavoisés aux couleurs du drapeau national. Le royaume commémore un haut fait militaire : la prise de Frederiksstad (Stormen på Frederiksstad) le 4 octobre 1850, alors que les duchés du Hosltein et du Schleswig sont en train de faire sécession pour rejoindre la Confédération allemande. La guerre fut perdue, le Holstein et la moitié du Schleswig deviendront allemands et la ville de Friedrichstad (son nom allemand) appartient aujourd’hui au land du Schleswig-Holstein. L’assaut de Frederiksstad fut toutefois la dernière grande bataille de la guerre de Trois ans (1848-1850), elle permit aux Danois de garder la ville jusqu’en 1864. Les forces danoises repoussèrent l'assaut des troupes sécessionnistes des duchés et défendirent la ville, mais au prix d'un lourd tribut : une partie importante de la cité fut incendiée, y compris l'hôtel de ville et une église du XVIIe siècle. Ce fait d’armes est néanmoins toujours considéré comme une victoire majeure du Danemark, la dernière de son histoire militaire, et son anniversaire a été déclaré “jour du drapeau”.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 octobre 2025

"La tempête à Frederiksstad, le 4 octobre 1850" (détail) par Niels Simonsen

 
Lire la suite
1990, Allemagne, 3 octobre Bruno Teissier 1990, Allemagne, 3 octobre Bruno Teissier

3 octobre : l'Allemagne fête son unité retrouvée il y a 35 ans

Faute de pouvoir commémorer la chute du mur — le 9 novembre, une date trop chargée —, l’Allemagne, a fait du 3 octobre sa fête nationale. Cette date est celle du vote en 1990 de la réunification du pays. C’est le seul jour férié civil de niveau fédéral.

 

Faute de pouvoir commémorer la chute du mur — le 9 novembre, une date trop chargée —, l’Allemagne, a fait du 3 octobre sa fête nationale. Cette date est celle du vote en 1990 de la réunification du pays. C’est le seul jour férié de niveau fédéral, les autres dépendent des landers. La célébration débute par un office religieux œcuménique et se poursuit avec des concerts, notamment porte de Brandebourg à Berlin.

La RDA a cessé d'exister le 3 octobre 1990. Ce n'était pas seulement un renouveau pour l'Allemagne, c'était aussi la fin de la guerre froide. Après 45 ans de séparation, l’unité étatique de l'Allemagne a été restaurée. En même temps, Berlin, redevenait la capitale de l’Allemagne unifiée et était exemptée du statut d’occupation par les Américains, Anglais, Français et Russes qui était le sien depuis 1945. 

Depuis 1990, la célébration officielle de la Journée de l'unité allemande (Tag der Deutschen Einheit) se déroule à Berlin mais a également lieu dans le Lander qui préside le Conseil fédéral. Cette année, la Bürgerfest (la fête civique centrale du Jour de l'unité allemande) est organisée à Sarrebruck. Ce 35e anniversaire de la réunification est célébré par une messe œcuménique en l'église Saint-Louis et une cérémonie au Palais des Congrès. Outre la présidente du Bundesrat, Anke Rehlinger, et le chancelier Friedrich Merz, le président français Emmanuel Macron prononcera également un discours. L’an prochain, la cérémonie se déroulera à Brême.

Toutefois, si l’Allemagne s’est réunifiée sur la carte de l’Europe et dans ses institutions, elle ne l’est pas encore dans toutes les têtes. 35 ans après la chute du Mur, près de la moitié des personnes interrogées à l'Ouest (47 %) et une majorité à l'Est (57 %) estiment que les problèmes de la réunification restent largement non résolus. L’AfD (extrême droite) a su exploiter les frustrations. Une certaine jeunesse qui n’a pas connu la RDA cultive la nostalgie d’une époque mythifiée. Dans les fiefs électoraux de l’AfD, des drapeaux est-allemands flottent sur de nombreux scooters et un salut hitlérien n’étonne plus personne.

Depuis 1997, ce même jour, les musulmans d’Allemagne proposent aussi l’opération « mosquée ouverte » (Tag der offenen Moschee). Leur souci est de s’affirmer comme partie intégrante de la société allemande.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 octobre 2025

Le premier timbre-poste de l’Allemagne réunifiée

 
Lire la suite
Judaisme, Israël, juifs Bruno Teissier Judaisme, Israël, juifs Bruno Teissier

2 octobre : Yom Kippour, le jour le plus important de l'année juive

Commencée hier soir (dimanche, à 19h29, heure de Paris) avec la prière de kol Nidrei, la fête se déroule toute la journée à la synagogue au cours de sept bénédictions, de nombreuses lectures, une longue confession et une demande de pardon au nom de tous.

 

Commencée hier soir avec la prière de kol Nidrei, la fête se déroule toute la journée à la synagogue au cours de sept bénédictions, de nombreuses lectures, une longue confession et une demande de pardon au nom de tous.

C’est l’apogée de 10 jours de repentir et de pénitence commencés à Roch Hachana, période durant laquelle on va regretter les mauvaises actions commises, demander pardon à Dieu et à ses semblables avec sincérité, enfin se réconcilier avec ses ennemis. À la nuit tombée, l’office de clôture du jour (Neilah) puis la sonnerie du chofar marquent la fin de cette journée. Plus aucune demande de pardon ne peut alors parvenir à Dieu.

Yom kippour est considéré comme le jour le plus saint et le plus solennel de l’année juive. C’est aussi, de toutes les fêtes juives du calendrier, la plus suivie, y compris par une vaste majorité de juifs laïcs alors même qu’ils n’observent pas strictement les autres célébrations.

La date de Yom Kippour est variable sur le calendrier grégorien : 21 septembre 2026 ; 11 octobre 2027 ; 30 septembre 2028…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025

 
yomkippour.png
Lire la suite
Bruno Teissier Bruno Teissier

1er octobre : Les capitaines-régents prennent leurs fonctions à Saint-Marin

Les Capitaines Régents sont les Chefs d’État de Saint-Marin. Ils exercent leur fonction de manière collégiale, une manière d’éviter les dérives d’un pouvoir personnel.

 

La république de Saint-Marin change de chefs d’État tous les six mois. En Suisse, c’est tous les ans. Autre particularité de la petite république, c’est qu’ils sont deux. La cérémonie d’investiture des Capitaines Régents (cerimonia di insediamento dei capitani reggenti) est inchangée depuis des siècles, elle se déroule avec la participation de toute la population. La passation de pouvoir entre les sortants et les nouveaux a lieu le 1er avril et le 1er octobre.

Depuis le XIIIe siècle, les Capitaines Régents sont nommés par le Grand Conseil général (le parlement) fin mars et fin septembre. Les Capitaines Régents sont les Chefs d’État de Saint-Marin. Ils exercent leur fonction de manière collégiale, une manière d’éviter les dérives d’un pouvoir personnel. Leur mandat n’est pas renouvelable avant au moins trois ans. Dimanche prochain, selon l’usage, ils reçoivent les citoyens, lequel peuvent présenter des doléances ou des pétitions d'intérêt public directement aux chefs d'État. Si les demandes sont jugées recevables, ils les soumettent au Grand Conseil général qui doit se prononcer. Il existe un droit de veto réciproque entres les capitaines et le gouvernement.

Ce mercredi, ce sont Matteo Rossi et Lorenzo Bugli qui prennent leurs fonctions, le premier a été désigné par les socialistes, le second par les démocrates chrétiens. L’usage veut qu’ils soient toujours de partis opposés.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er octobre 2025

 
Lire la suite
1966, Botswana, 30 septembre Bruno Teissier 1966, Botswana, 30 septembre Bruno Teissier

30 septembre : la fête nationale du Botswana

Le Botswana Day commémore l'indépendance du Botswana à l’égard du Royaume-Uni le 30 septembre 1966. Beaucoup profitent d'un jour de congé pour se retrouver en famille ou entre amis. Cette année, le 30 septembre tombant un samedi, lundi 2 octobre sera férié, ce qui fait un week-end de trois jours.

 

Le Botswana Day commémore l'indépendance du Botswana à l’égard du Royaume-Uni, le 30 septembre  1966. Le pays a été créé par la colonisation anglaise en 1885 sous le nom de protectorat du Bechuanaland.

L’indépendance a été proclamée par Seretse Khama . Ce chef de la tribu des Bamangwato, avait fondé en 1961, le Parti démocratique du Bechuanaland qui luttait pour l'indépendance du protectorat. Trois ans plus tard, le Bechuanaland obtenait l'autonomie démocratique. 

Les premières élections générales ont eu lieu en 1965, à la suite de l'adoption de la constitution. Le 30 septembre 1996, le Botswana est officiellement devenu une république indépendante au sein du Commonwealth avec Seretse Khama comme premier président. Il est resté au pouvoir jusqu’à son décès en 1980.

La journée débute par des défilés. Puis, les familles célèbrent le Jour de l'Indépendance en organisant ou en participant à un pique-nique ou à un barbecue ; beaucoup profitent d'un jour de congé pour se retrouver en famille ou entre amis. Les décorations sont généralement de couleur bleue, blanche et noire, les couleurs du drapeau du Botswana.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 septembre 2025

 
Lire la suite
Catholiques, 29 septembre, vie de saint Bruno Teissier Catholiques, 29 septembre, vie de saint Bruno Teissier

29 septembre : Michel, Gabriel, Raphaël et tous les autres

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint Michel est, de nos jours encore, la date d’expiration des baux ruraux, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, aujourd’hui, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue.

 

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint-Michel était la date d’expiration des baux ruraux et de leur renouvellement. C’était le jour où les fermiers entraient en jouissance des terres labourables. C’est encore le cas aujourd’hui, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, de nos jours, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue. Dans les Alpes et les Pyrénées, c’est la fin des estivages, les troupeaux redescendent dans la vallée. Toutefois, la météo note souvent un bref retour de la chaleur dans la marche de l’automne, c’est l’« été de la Saint-Michel », une sorte d’été indien.

L’Église catholique, quant à elle, a de tout temps célébré « les vertus des cieux », c’est-à-dire l’ensemble du monde angélique, le 29 septembre. C’est en 1969, avec la réforme du calendrier liturgique, que ce jour a été dédié aux trois archanges dont la Bible cite le nom : Michel, Gabriel, Raphaël, ainsi qu'à tous les anges. Parmi eux Michel passe pour être le plus puissant. C’est le chef des anges, le vainqueur du Bien contre le Mal (représenté par dans l’iconographie par un dragon), c’est Micheli qui pèsera les âmes le jour du jugement dernier. 

Saint Michel est le patron de la Normandie qui, pourtant, n’a pas fait du 29 septembre une fête régionale. La date est juste un repère dans le temps : « Pâques et saint Michel partagent l’an par moitié » disaient les paysans normands.

En revanche, la ville de Menton, organise une fête le dernier dimanche de septembre qui est consacrée à la célébration de saint Michel, le protecteur de la cité. Les festivités commencent par la messe solennelle, officiée en la basilique Saint-Michel Archange, consacrée, il y a exactement 350 ans. Hier, dimanche, la fête s’est poursuivie sur l’esplanade Francis-Palmero où un grand déjeuner a rassemblé six cents convives autour du fameux veau à la broche. 

Michel est aussi le saint patron des parachutistes depuis que l'aumônier militaire du 2e régiment des chasseurs parachutistes a remis à chacun des hommes qui allait être parachuté le 6 juin 1944, une petite médaille de saint Michel. L’année suivante, l’aumônier du corps français de l’air proposait que saint Michel devienne le saint protecteur des parachutistes. Ce titre lui sera décerné en 1949. Autour de cette date, des parachutages sont généralement prévus au Mont-Saint-Michel. Ils ont eu lieu samedi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 septembre 2025

 
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Saint Michel vainqueur d’un dragon

Lire la suite