26 novembre : la Journée mondiale de l’olivier

 

La Journée mondiale de l'olivier (JMO) a été proclamée lors de la 40e session de la Conférence générale de l’UNESCO en 2019, suite à une proposition initiale du Liban et de la Tunisie. La date ne fait référence à aucun événement particulier mais elle correspond à l’époque de la récolte des olives dans le bassin méditerranéen.

Le but de cette journée est de sensibiliser le monde à l'importance de l'olivier et de l'oléiculture, non seulement pour ses valeurs économiques et environnementales (lutte contre la désertification, séquestration du CO2), mais aussi pour sa profonde signification culturelle et symbolique.

L'olivier, et plus précisément le rameau de l’olivier, occupe une place importante dans l’esprit des hommes et des femmes. Depuis l'Antiquité, il symbolise la paix, la sagesse et l’harmonie et est, à ce titre, important non seulement pour les pays où poussent ces arbres nobles, mais aussi pour les personnes et les communautés du monde entier.

Là où on ne respecte pas les oliviers, on ne respecte pas les hommes. Leur destruction par milliers en Cisjordanie dans le cadre de la colonisation opérée par Israël, en est un des symboles les plus criants de cet état de fait.

« Depuis le démarrage des récoltes, début octobre, le niveau de violence est inédit, témoignent de nombreuses sources. “La violence des colons pendant cette saison de récolte des olives a atteint son plus haut niveau depuis plusieurs années, avec environ 150 attaques recensées à ce jour, qui ont fait plus de 140 blessés parmi les Palestiniens et causé la destruction de plus de 4 200 arbres dans 77 villages”, relève le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations unies, dans son dernier bilan. La liste des violences est effarante : agression d’une femme âgée à coups de bâton, tirs à balles réelles en l’air face à des militants, incendies de bâtiments, bétail tué, attaque de journalistes, etc. (…) La bataille des olives est une des formes qu’emprunte le nettoyage ethnique opéré, de fait, par les colons juifs dans les collines de Cisjordanie. L’armée laisse faire ces opérations… » (Luc Bronner, Le Monde, 23 novembre 2025)

En 2014, l’UNESCO avait désigné le village de Battir, au sud-ouest de Jérusalem, comme site du patrimoine mondial en raison de son importance agricole, car sa production d'olives caractérise le paysage à travers « de vastes terrasses agricoles, des sources d’eau, d’anciens systèmes d’irrigation, des vestiges d’établissements humains, des pressoirs à olives et un centre historique » En 2024, Israël a donné son feu vert à l’implantation d’une colonie sur les terres avoisinant ce village, plusieurs avant-postes sont déjà établis. Si toutes les colonies israéliennes en Cisjordanie sont jugées illégales au regard du droit international par l’ONU, les avant-postes sont aussi installés en violation de la loi israélienne car établis sans autorisation des autorités. Rappelons qu’Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967. Depuis plus de 500 000 colons israéliens s’y sont établis au milieu de trois millions de Palestiniens.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 novembre 2025

 
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