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Royaume-Uni, Pays de Galles, Langues, musique Bruno Teissier Royaume-Uni, Pays de Galles, Langues, musique Bruno Teissier

9 février : la Journée de la musique en langue galloise

La Journée de la musique en langue galloise (Dydd Miwsig Cymru) est célébrée chaque année le deuxième vendredi de février. Elle a été créée pour célébrer toutes les formes de musique galloise et sensibiliser à l’importance de préserver la langue galloise.

 

La Journée de la musique en langue galloise (Dydd Miwsig Cymru) est célébrée chaque année le deuxième vendredi de février. Elle a été créée pour célébrer toutes les formes de musique galloise et sensibiliser à l’importance de préserver la langue galloise. La musique a toujours été un élément important de l’identité nationale galloise. Mais surtout Dydd Miwsig Cymru fait partie de la vision à long terme visant à voir un million de personnes parler et utiliser le gallois d'ici 2050. Actuellement cette langue en perte de vitesse n’aurait guère plus d’un demi-million de locuteurs soit quelque 17% seulement de la population galloise.

Le festival a lieu chaque année à Cardiff, la ville natale de Huw Stephens, le présentateur télé qui est à l’origine de la fête, mais il organise également des événements dans d'autres villes du Royaume-Uni, notamment à Londres, Caernarfon et Swansea. Le Welsh Language Music Day englobe de l'indie, du rock, du punk, du funk, du folk, de l'électro, du hip-hop…. Parmi les artistes mis en avant, Mellt, Gwenno Saunders, The Gentle Good, Chroma, Adwaith, Candelas, Meic Stevens, Los Blancos et Alffa. Des organisations de tout le Pays de Galles sont impliquées dans l'événement annuel, notamment Sŵn, BBC Horizons, Forté Project, Clwb Ifor Bach et Big Fish. 

#WelshLanguageMusicDay  #DyddMiwsigCymru 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 février 2024

La Journée de la musique en langue galloise 2017 au Castle Emporium, Womanby Street, Cardiff

 
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États-Unis, Royaume-Uni, Canada Bruno Teissier États-Unis, Royaume-Uni, Canada Bruno Teissier

30 octobre : la Mischief Night, nuit de chahut aux États-Unis

Ce soir dans le monde anglo-saxon, principalement aux États-Unis, c’est la Mischief Night (la nuit des méfaits), propice aux farces d’enfants et d’adolescents. Appelée aussi Devil’s Night (la nuit du diable), elle occasionne souvent des violents dérapages.

 

Ce soir dans le monde anglo-saxon, principalement aux États-Unis, c’est la Mischief Night (la nuit des méfaits), propice aux farces d’enfants et d’adolescents. Appelée aussi Devil’s Night (la nuit du diable), elle occasionne souvent des violents dérapages. Mais, le plus souvent, le chahut consiste à lancer des œufs sur les voitures ou de la farine sur les passants ou encore de décorer arbres et jardins avec du papier toilette… Les épiceries locales refusent souvent de vendre des œufs aux enfants et aux adolescents au moment d'Halloween pour cette raison. 

Aux États-Unis, la tradition de la Mischief Night est liée à Halloween, les journaux américains ont commencé à en parler dans les années 1930 et 1940. On dit que la coutume serait née de la Grande Dépression – le mardi noir (le 29 octobre 1929) ayant eu lieu juste avant Halloween – et que la menace de guerre aurait encouragé à la fois la tendance au vandalisme et le désir d'une tradition moins contrôlée que la fête du 31 octobre. C’est à Detroit, au début des années 1980, que les choses ont pris une tournure vraiment violente. En 1984, il y a eu plus de 800 incendies déclarés au cours des trois jours précédant Halloween et, en 1986, un couvre-feu a été imposé à toute personne de moins de 18 ans. À la fin des années 1980, la ville a commencé à recruter des bénévoles pour aider à prévenir les incendies d'Halloween. À la Nouvelle-Orléans, où la tradition carnavalesque est séculaire, on mélange également réjouissances et violence aveugle, les défilés Mischief Night font intervenir des chars et des costumes thématiques. Les participants s’adonnent volontiers au vandalisme et à des incendies ciblés. 

En Ontario, la soirée du 30 octobre est appelée Cabbage Night (Nuit de Chou) faisait référence à la coutume de piller les jardins locaux à la recherche des restes de choux pourris et de les jeter pour semer le désordre dans le quartier. Dans certaines régions des États-Unis, également communément connue sous le nom de Mat night (Nuit du chou). Au Québec, dans les quartiers anglophones, s’est développée une tradition de vol de paillassons lors de la Nuit du Diable.

Le Royaume-Uni, connaît une tradition semblable, mais généralement, le 4 novembre, veille du Guy Fawkes Day, même si le 30 octobre n’est pas oublié, notamment dans la région de Liverpool où la police est sur les dents, dans certains quartiers, ce jour-là. Au Pays de Galles, la nuit des méfaits est appelée Noson Ddrygioni et en Écosse, Oidhche nan Cleas.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Photo : Philip Schatz / Flickr

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1805, Royaume-Uni, 21 octobre, Batailles navales Bruno Teissier 1805, Royaume-Uni, 21 octobre, Batailles navales Bruno Teissier

21 octobre : Une fête nationale pour l’Angleterre ?

C’est l’anniversaire de la bataille de Trafalgar (1805), une victoire de la flotte commandée par l’amiral Nelson, qui y perdit la vie, face aux Français et aux Espagnols. Chaque année à Londres et à Birmingham, la Royal Navy donne une parade, mais la célébration reste assez discrète.

 

C’est l’anniversaire de la bataille de Trafalgar (1805), une victoire de la flotte commandée par l’amiral Nelson, qui y perdit la vie, face aux Français et aux Espagnols. La menace d’une invasion de l’Angleterre par Napoléon était définitivement écartée, la flotte française ayant été décimée. Chaque année à Londres et à Birmingham, la Royal Navy donne une parade, celle des cadet de la marine (National Trafalgar Day Parade), mais la célébration reste assez discrète, elle a même été déplacée au dimanche le plus proche du 21 octobre. On est loin des grandes commémorations du XIXe et du début du XXe siècle où elle avait fini par prendre une coloration antimilitariste qu’il a fallu mettre en sourdine au moment de la Grande Guerre.

Aujourd’hui, surtout depuis le bicentenaire, des voix proposent de la réactiver et même d’en faire la fête nationale qui manque à l’Angleterre. C’est l’anniversaire du roi, fête mobile tombée cette année le 17 juin, qui pour le moment en fait office. En 2011, un ministre conservateur avait proposé de faire du Trafalgar Day un jour férié mais, en échange, il prévoyait de supprimer celui du 1er mai. Tollé des syndicats !

Une cérémonie a lieu chaque 21 octobre à bord du HMS Victory, conservé à Portsmouth. En tant que vaisseau amiral du First Sea Lord et chef d'état-major de la marine, c’est le plus ancien navire de guerre en service au monde. La journée commence par la cérémonie navale quotidienne des « couleurs », au cours de laquelle le pavillon blanc de la Royal Navy et l'Union Jack sont hissés, suivis peu après par la séquence de drapeaux indiquant le célèbre message de Nelson à la flotte selon lequel « L’Angleterre s’attend à ce que chacun fasse son devoir » 

Le 21 octobre de chaque année, des officiers de la Royal Navy célèbrent la victoire de la bataille de Trafalgar en organisant un dîner Trafalgar Night dans le mess des officiers. un discours est généralement prononcé par un invité d'honneur qui le termine par un toast à « La Mémoire Immortelle de Lord Nelson et de ceux qui sont tombés avec lui ».

Birmingham célèbre le 21-Octobre avec une cérémonie à la statue de Lord Nelson – la plus ancienne statue de ce type au Royaume-Uni – sur le Bull Ring . Traditionnellement, la statue est couverte de fleurs. La cérémonie est dirigée par le lord-maire de Birmingham et implique des membres du HMS Forward, des unités de cadets de la Marine. Ensuite, les représentants des organisations navales et civiques déposent des couronnes et un défilé se dirige vers Victoria square,  devant le siège de la Mairie.

À Gibraltar , la cérémonie du Trafalgar Day a lieu au cimetière de Trafalgar où sont enterré les marins morts lors de la bataille. Le commandant naval principal y lit un extrait du journal Gibraltar Chronicle, le premier périodique à rendre compte de la bataille. Le HMS Victory, avec le corps de Nelson à son bord, avait subi des réparations à Gibraltar avant de naviguer vers la Grande-Bretagne.

Sur l' île de Man, John Quilliam, 1er lieutenant du HMS Victory en 1805, est enterré dans le cimetière de Kirk Arbory, Ballabeg. Un défilé annuel et un service religieux ont lieu le jour de Trafalgar.

En 2011, Danny Glavin, un enseignant de Fareham, dans le Hampshire, après avoir appris le décès tragique de son ami d'enfance alors qu'il servait en Afghanistan, il a décidé de recueillir des fonds pour une œuvre de charité militaire à sa mémoire et proposé de faire du 21 octobre la Journée des héros. La journée a été approuvée par le Premier ministre David Cameron. Ensuite, Glavin a fondé The Inspiration Federation et, depuis, coordonne le programme éducatif “Heroes Day” dans diverses écoles du Royaume-Uni. Cette initiative, combinée à l’anniversaire de Trafalgar, pourrait déboucher sur une célébration de dimension nationale. Actuellement, c’est anniversaire du roi qui fait figure de fête nationale britannique, mais les souverains anglais auront-ils dans l’avenir un poids symbolique suffisant ?

Quant à la petite ville australienne de Trafalgar, dans l’État de Victoria, elle a fait du 21 octobre sa fête locale, avec un grand bal, le vendredi soir le plus proche du 21 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Trafalgar Square, le cœur de Londres

À bord du HMS Victory à Portsmouth

Défilé des cadets de la marine

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1773, Royaume-Uni, 12 août, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier 1773, Royaume-Uni, 12 août, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

12 août : le glorieux 12 août des Anglais

En Écosse et dans le Yorkshire, la chasse au lagopède rouge est déclarée ouverte. Connue comme The Glorious Twelfth, ce 12 août est un événement mondain, autant que populaire. Sa date est inchangée depuis le Scotch Game Act de 1773, il y a exactement 250 ans.

 

En Écosse et dans le Yorkshire, la chasse au lagopède rouge est déclarée ouverte. Connue comme The Glorious Twelfth, ce 12 août est un événement mondain, autant que populaire. Sa date est inchangée depuis le Scotch Game Act de 1773. Un chasseur confirmé se doit d'être au rendez-vous, si bien que la journée est une véritable hécatombe pour cet oiseau, à ne pas confondre avec le coq de bruyère dont la chasse n’est autorisée que le 1er octobre. Cela dit, le trophée réalisé par le Duc de Westiminster en 1915, 2929 tués avec huit fusils tout de même, n'est pas près d'être égalé, car l'animal se fait plus rare de nos jours et cete journée déclenche ici et là des manifestations anti chasse. L’ouverture de la chasse fait échos dans tout le royaume, jusqu’aux restaurants de Londres qui, dès demain, serviront au prix fort le red grouse, nom local du gibier.

Mais attention, en Irlande du Nord, The Glorious Twelfth fait souvent référence à une autre date, le 12 juillet.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Royaume-Uni, 5 juillet Bruno Teissier Royaume-Uni, 5 juillet Bruno Teissier

5 juillet : Tynwald Day sur l'île de Man

La fête nationale de Man était célébrée depuis le XVe siècle dans le village de St John's, le jour de la Saint-Jean, selon le calendrier Julien. Dans la calendrier Grégorien, le nôtre, cette fête se place le 5 juillet…

 

Depuis le XVe siècle, la fête nationale de Man est célébrée dans le village de St John's, le jour de la Saint-Jean, mais la date est calculée selon le calendrier julien. Dans le calendrier grégorien, le nôtre, cette fête se trouve placée au 5 juillet, une date qui n'a aucune signification dans une île prisonnière de ses traditions et de son conservatisme viscéral.

Après un service religieux dans la chapelle royale, les membres du Tynwald (le parlement local) se rendent à Tynwald Hill, l'un des sites anciens du Tynwald. Après la cérémonie, présidée par le lieutenant-gouverneur, les membres du Tynwald retournent à la chapelle royale où se tient une séance formelle du Tynwald. Tous les projets de loi qui ont reçu l'approbation de la couronne sont promulgués le jour de la fête de Tynwald. L'ordre du jour comporte également la présentation de pétitions (c’est le jour de faire valoir tous les griefs) et le serment de hauts fonctionnaires.

Connue sous le nom de promulgation des lois, c'est l'une des parties les plus importantes de la cérémonie, car si une nouvelle loi n'est pas lue sur la colline dans les 18 mois suivant l'obtention de la sanction royale, elle tombe du recueil des lois. Cette année, quatre nouvelles lois ont été déclarées aux habitants de l'île, dont la loi sur l'énergie de 2023, qui permet de modifier la réglementation sur le gaz, et la loi sur la capacité de 2023, qui crée des garanties relatives à la procuration.

Tynwald, que l’on dit avoir été fondé en 979, se compose de deux chambres : la Chambre des clés (House of Keys) et le Conseil législatif. La première est la chambre basse qui est à l'origine de la plupart des lois, elle est élue directement. Le Conseil législatif est la chambre haute, ses membres sont nommés de manière indirecte.

Chaque 5 juillet, les deux chambres du Tynwald siègent conjointement de manière exceptionnelle dans le village de St John's pour des cérémonies. Celles-ci sont précédées par deux processions solennelles et un dépôt de couronnes au Monument commémoratif de la guerre du Canada.

Le Tynwald Day est également marqué par un marché et une foire, des concerts et un feu d'artifice. Celui-ci est généralement précédé de l'exécution de l'hymne national de l'île de Man. Les festivités attirent de nombreux visiteurs venant d’Angleterre ou d’Écosse. La reine Élisabeth a présidé Tynwald pour la dernière fois il y a 18 ans, en 2003, tandis que la princesse Anne était l'invitée d'honneur en 2008. En 2023, la famille royale n’est pas représentée.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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24 juin : l'Écosse célèbre une indépendance acquise au XIVe siècle puis perdue

Le Bannockburn Day est une célébration écossaise qui a lieu le 24 juin de chaque année. Elle commémore une victoire écossaise significative dans la Première Guerre d'Indépendance écossaise, le 24 juin 1314. L’idée d’indépendance a ressurgi à la fin du XXe siècle et prend un tour nouveau depuis le Brexit. Pour cette raison, le Bannockburn Day connaît un renouveau ces dernières années.  

 

Le Bannockburn Day est une célébration écossaise qui a lieu le 24 juin de chaque année. Elle commémore une victoire écossaise significative dans la Première Guerre d'Indépendance écossaise.

La bataille de Bannockburn est considérée comme l'une des batailles les plus importantes des guerres d'indépendance de l'Écosse, une série de campagnes militaires menées entre l'Écosse et l'Angleterre aux XIIIe et XIVe siècles. La guerre a commencé en 1296. Huit ans plus tard, l'Angleterre avait conquis la majeure partie de l'Écosse. Mais en 1306, Robert Bruce devenant roi d'Écosse décide de reconquérir ses terres.

En 1314, il avait repris la plupart des châteaux d'Écosse. Au printemps, son frère cadet, Edward Bruce, assiégea le château de Stirling, l'un des châteaux importants encore détenus par les Anglais. En réponse, le roi anglais envoya des troupes pour défendre le château. Robert Bruce  empêchera les forces anglaises d'atteindre Stirling en les arrêtant sur la rivière de Bannock Burn le 23 juin 1314.

La bataille a duré de deux jours mais a abouti à la victoire décisive des forces écossaises. Bien que l'Angleterre n'ait pas immédiatement reconnu l'indépendance de l'Écosse et que la guerre dura encore 14 ans jusqu'à la signature du traité d'Édimbourg-Northampton, cette victoire à Bannockburn est célébrée comme la première étape majeure vers la pleine indépendance du royaume d'Écosse. Laquelle, on le sait, ne durera qu’un temps puisqu’au début du XVIIIe siècle l’Écosse va se fondre dans le Royaume-Uni et perdre toute autonomie.

L’idée d’indépendance a ressurgi à la fin du XXe siècle et prend un tour nouveau depuis le Brexit. Pour cette raison, le Bannockburn Day est une célébration qui connaît un renouveau ces dernières années.  

Le champ de bataille a été intégré à l’inventaire des champs de bataille historiques de l’Écosse en vertu de l'Historic Environment (Amendment) Act 2011. Un Bannockburn Visitor Center a ouvert ses portes sur le site, en mars 2014. En 2023, le dépôt de gerbe est prévu ce dimanche 25 juin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Royaume-Uni, 16 juin, fête régionale Bruno Teissier Royaume-Uni, 16 juin, fête régionale Bruno Teissier

16 juin : la fête du Sussex ou la Saint Richard's Day

Le comté anglais du Sussex, qui fait face aux côtes de la Picardie, célèbre sa fête régionale, le Sussex Day, appelé aussi Saint Richard's Day car la date choisie est le jour de la fête de saint Richard de Chichester, le saint patron du Sussex.

 

Le comté anglais du Sussex, qui fait face aux côtes de la Picardie célèbre sa fête régionale, le Sussex Day, appelé aussi Saint Richard's Day car la date choisie est le jour de la fête de saint Richard de Chichester , également connu sous le nom de Richard de Wych, qui est vénéré comme le saint patron du Sussex.

Saint Richard est un évêque médiéval du diocèse de Chichester , qui couvre le Sussex. Henri III n'était pas d'accord avec l'élection de Richard au poste d'évêque et a interdit à quiconque de loger ou de nourrir Richard, qui a été contraint de parcourir le Sussex entièrement à pied. Ascète et végétarien, Richard était connu pour sa position ferme sur les usuriers, le clergé corrompu et les « prêtres qui marmonnaient la messe ». Populaire dans le Sussex, sa tombe à Chichester est devenue un lieu de pèlerinage et de prière à la fin du Moyen Âge.

L'idée de la Journée du Sussex est venue d'un habitant de Worthing, Ian Steedman, qui, en 2006, a suggéré l'idée à Henry Smith qui était, à l'époque, chef du West Sussex County Council . Celui-ci a aimé l'idée et le West Sussex County Council a officiellement institué la journée en 2007.

Le drapeau du Sussex, également connu sous le nom de drapeau de Saint Richard, a été officiellement adopté en 2011. Il se compose d'un champ bleu avec six merlettes d'or (oiseaux héraldiques sans pattes) qui représentent les six viols du Sussex.

Dans les villes et villages du Sussex, la fête est célébrée en lisant la charte du Sussex et en chantant Sussex by the Sea , une chanson patriotique considérée comme l'hymne non officiel du comté de Sussex, ainsi qu'avec divers événements célébrant la riche histoire et la culture de Sussex.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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9 mai, Royaume-Uni, libération, 1945 Bruno Teissier 9 mai, Royaume-Uni, libération, 1945 Bruno Teissier

9 mai : Liberation Day à Jersey et Guernesey

L’occupation allemande des îles Anglo-normandes, abandonnées par les Anglais, a commencé le 30 juin 1940. Elle va durer jusqu’au 9 mai 1945. C’est cet anniversaire, le Libération Day qui fait office aujourd’hui de fête nationale à Jersey et à Guernesey.

 

En 1940, les autorités britanniques ont décidé que les îles Anglo-normandes n’avaient pas un intérêt stratégique suffisant pour que l’on mobilise des dizaines de milliers de soldats pour les défendre. Ces dépendances de la couronne, les plus anciennes de toutes, ont donc été abandonnées par le Royaume-Uni auxquels elles n’appartiennent pas. L’évacuation d’une partie des habitants a donc été organisée. Les îles sont livrées aux Allemands sans combats. Ceux-ci vont prendre possession de l’archipel après quelques bombardements tuant quelques dizaines de personnes.

L’occupation allemande a commencé le 30 juin 1940. Elle va durer jusqu’au 9 mai 1945, c’est cet anniversaire, le Libération Day (Jour d'la Libéthation en langue locale), qui fait office aujourd’hui de fête nationale à Jersey et à Guernesey.

Cette date ne concerne pas les autres îles. Aurigny (Alderney), n’est libûbéeér que le 16 mai et dans l’île de Sercq (ou Sark), il n'y avait plus de population et donc pas de population libérée, c’est le retour des populations évacuées, le Homecoming Day, survenu le 15 décembre, qui y est fêté.

Quelque 6000 travailleurs forcés ont été amenés divers pays, des Russes, des Français, des Polonais… pour construire des centaines de bunkers, de murs antichars, de systèmes ferroviaires, ainsi que de nombreux complexes de tunnels. Le liberation Day leur rend hommage à eux aussi car beaucoup sont morts au sein des camps construits pour les enfermer.

Depuis le 50e anniversaire de la Libération en 1995, un modèle de cérémonies officielles du Jour de la libération s'est développé sur la place de la Libération à Saint-Hélier où les événements à la capitainerie et à l'hôtel Pomme D'Or se sont produits en 1945. Suite à une séance spéciale des États de Jersey, le matin, les États Membres, le clergé, le Bailli de Jersey, le Lieutenant-Gouverneur, les Jurats, les officiers de la couronne et d'autres fonctionnaires défilent de la place royale à la place de la libération. Un service œcuménique en plein air a lieu sur la place de la Libération, suivi du chant de Man Bieau P'tit Jèrri / Beautiful Jersey (en jèrriais et en anglais) et d'une reconstitution de la levée des drapeaux (dont celle de Fort Regent).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Huissier, lieutenant-gouverneur et autres fonctionnaires en procession le Jour de la libération à Jersey en 2012

La foule en liesse, le 9 mai 1945

En soirée, le Libération Day se termine par un feu d’artifice.

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Royaume-Uni, Irlande, Fêtes traditionnelles, 1er mai Bruno Teissier Royaume-Uni, Irlande, Fêtes traditionnelles, 1er mai Bruno Teissier

1er mai : les anciens Celtes célébraient la sortie définitive de l'hiver

Le 1er mai, (ou dans la nuit du 30 avril au 1er mai), les anciens celtes fêtaient Beltaine (ou Beltane). Les druides allumaient des feux et faisaient passer les troupeaux entre ces feux sacrés purificateurs en vue de les protéger pour tout le cycle de l’année, en particulier des épidémies.

 

Le 1er mai, (ou dans la nuit du 30 avril au 1er mai), les anciens Celtes fêtaient Beltaine (ou Beltane). Les druides allumaient des feux et faisaient passer les troupeaux entre ces feux sacrés purificateurs en vue de les protéger pour tout le cycle de l’année, en particulier des épidémies. Contrairement à beaucoup de fêtes païennes qui furent christianisées, Beltane ne fut pas remplacée par une fête chrétienne. De fait, on la considérait comme démoniaque et était connue sous le nom de « nuit des sorcières ». La nuit de Walpurgis, célébrée dans le monde nordique et germanique en est un héritage, tout comme le Beltane Fire Festival qui se déroule chaque année à Édimbourg, en Écosse. D’ailleurs, le nom du 1er mai en gaélique écossais est Bealltainn.  Quant au nom du mois de mai en gaélique irlandais, c’est Bealtaine. En Touraine, l'association Les Feux de Beltaine qui organise chaque année un éco-festival costumé en l'honneur de cette fête. Dans diverses régions d’Angleterre ou d’Écosse, cette fête a pris une coloration très touristique.

Ce rites de passage entre les périodes froide et chaude, entre l’obscurité et la lumière, entre la mort et la renaissance. Elle est totalement l’inverse d’une autre fête celte qui se déroule à l’automne : Samhain (31 octobre/ 1er novembre).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
Fête de Beltaine dans le Hampshire, Angleterre

Fête de Beltaine dans le Hampshire, Angleterre

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1993, Royaume-Uni, racisme, 22 avril Bruno Teissier 1993, Royaume-Uni, racisme, 22 avril Bruno Teissier

22 avril : la mémoire d'un adolescent noir victime d’un crime raciste à Londres

La Journée Stephen Lawrence  a été instituée en 2018 par la Première ministre Teresa May à l’occasion du 25e anniversaire du crime raciste qui a bouleversé le Royaume uni le 22 avril 1993.Cette affaire emblématique avait permis de faire évoluer le droit et les mentalités au Royaume-Uni.

 

La Journée Stephen Lawrence  a été instituée en 2018 par la Première ministre Teresa May à l’occasion du 25e anniversaire du crime raciste qui a bouleversé le Royaume uni le 22 avril 1993.

Le soir du 22 avril 1993, le jeune Stephen Lawrence s’approchait d’un arrêt de bus pour rentrer chez lui. Alors qu'il marchait dans la rue pour voir si le bus arrivait, un groupe de jeunes blancs a entouré Lawrence et l'a poignardé avec un couteau à la clavicule droite et à l'épaule gauche. Les blessures ont sectionné les artères axillaires et pénétré dans un poumon. L’adolescent est mort dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital. Lawrence a tenté de s'enfuir, mais il n'a réussi qu'à courir 130 mètres avant de s'effondrer. Stephen Lawrence était né en 1974 dans une famille d'immigrants jamaïcains arrivés au Royaume-Uni dans les années 1960.

Les agresseurs, membres d’un gang local coutumier des attaques à caractère racistes, ont été identifiés par les témoins et des témoignages d’habitants du quartier. Les suspects ont été arrêtés, mais toutes les charges ont finalement été abandonnées faute de preuves suffisantes. En avril 1994, la famille de Lawrence a engagé une poursuite privée . Comme la famille n'avait pas droit à l'aide juridictionnelle, ils ont dû créer un fonds de combat pour payer l'enquête, et leurs avocats ont travaillé bénévolement . Les charges retenues contre Norris et Jamie Acourt ont été abandonnées avant le procès et les trois autres suspects ont été acquittés par un jury en avril 1996. En juillet 1998 la famille Lawrence demande la démission du chef de la Met (Metropolitan Police Service), Sir Paul Condon. Celui-ci présente des excuses publiques en octobre 1998 et admet que des erreurs ont été commises. Un rapport est publié en février 1999. Il conclut que la force policière est « institutionnellement raciste » et propose des recommandations destinées à améliorer l'attitude de la police concernant le racisme, ainsi que des propositions de changements dans la loi pour renforcer le Race Relations Act.

Il a fallu attendre 2006, pour que l’enquête soit reprise sérieusement. Quatre ans plus tard, Norris et Dobson ont été arrêtés. En 2012, ils ont été finalement reconnus coupables et condamnés à une peine d'emprisonnement à perpétuité.

Ce fait divers emblématique a été commémoré dès 1994, ce n’est qu’en 2018 que le gouvernement conservateur de Teresa May a décidé d’en faire  une journée du souvenir marquée chaque 22 avril, le Stephen Lawrence Day. Une fondation entretient la mémoire de l’adolescent. L’affaire Stephen Lawrence a amené de profonds changements culturels dans l'attitude vis-à-vis du racisme au Royaume-uni, notamment dans les forces de police, et des modifications importantes de la législation et des pratiques policières.

Une plaque a été posée à l'endroit où est mort Lawrence, sur le trottoir face au n° 320 dans Well Hall Road. Elle a été vandalisée à plusieurs reprises. Le Royal Institute of British Architects a institué en 1998 le prix Stephen Lawrence, un prix annuel d'architecture à la mémoire du jeune homme qui étudiait pour devenir architecte.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1998, Royaume-Uni, Irlande, 10 avril Bruno Teissier 1998, Royaume-Uni, Irlande, 10 avril Bruno Teissier

10 avril : les 25 ans de l'accord du Vendredi saint

L’Irlande du Nord commémore chaque année l’accord du Vendredi saint, signé le 10 avril 1998 et qui avait mis fin à trois décennies de violences entre catholiques et protestants.  Cette année la célébration de son 25e anniversaire se fait en présence du président américain Joe Biden, qui s'identifie comme un Américain d'origine irlandaise, ainsi que de  l'ancien président Bill Clinton.

 

L’Irlande du Nord commémore chaque année l’Accord du Vendredi saint (The Good Friday Agreement), signé le 10 avril 1998. Cet accord avait mis fin à trois décennies de violences entre catholiques et protestants (1969-1998) à l’origine de la mort de quelque 3500 personnes.  Cette année la célébration de son 25e anniversaire se fait en présence du président américain Joe Biden, qui s'identifie comme un Américain d'origine irlandaise, ainsi que de  l'ancien président Bill Clinton. Tous deux sont présents à Belfast ce 10 avril 2023.

L’accord (appelé officiellement Belfast Agreement) stipulait que l'Irlande du Nord pouvait à tout moment rejoindre la République d'Irlande si la majorité des personnes des deux côtés votaient pour. L'accord a également donné à l'Irlande du Nord son propre organe politique, l'Assemblée d'Irlande du Nord, et a fondé le British Irish Council, une plate-forme pour les relations futures entre les deux pays. Les groupes paramilitaires ont reçu l'ordre de détruire leurs armes et les prisonniers accusés de crimes violents liés au conflit ont été libérés. Un référendum sur l'accord a eu lieu en mai de la même année et 94% des électeurs d'Irlande du Nord et 71% de ceux d'Irlande ont voté en sa faveur.

L’accord du Vendredi saint avait estompé la frontière entre la province britannique d’Irlande du Nord et la république d’Irlande, calmant ainsi la fureur des Irlandais qui ne supportaient plus la tutelle de Londres. La décolonisation de l’Irlande en 1921 n’avait, en effet, pas été totale puisque le Royaume-Uni a conservé le contrôle d’une province, l’Ulster, celle où les colons anglais (ou Écossais) étaient le plus nombreux. Ces derniers sont protestants alors que les Irlandais sont catholiques d’où le maintient de deux communautés distinctes et antagonistes. Les mariages mixtes étant rares et mal perçus.

Avec le Brexit, la logique aurait voulu que l’Irlande du Nord quitte totalement l’Union européenne et qu’une frontière physique soit rétablie entre les deux parties de l’Irlande puisque le Royaume-Uni quitte le marché commun. C’était rétablir la situation d’avant 1998, en pire puisqu’à l’époque les deux pays étaient dans l’UE. Raviver la guerre civile était impensable. Laisser la frontière ouverte l’était tout autant. D’où l’idée d’instaurer les contrôles entre l’Irlande du Nord et la Grande Bretagne. Ce que Boris Johnson, de mauvaise grâce, a dû finalement accepter. Les dispositions sont entrées en vigueur le 1er janvier. et en même temps, les premiers cafouillages, retard de livraison... Les protestants de la province sont furieux car Londres leur avait promis qu’il n’en serait pas ainsi. Ils se sentent trahis, coupés de leur pays.

À Dublin, on voit au contraire se réaliser un pas de plus vers la réunification de l’Irlande. Quant aux Américains, ils font pression pour que les accords du Vendredi saint ne soient pas sacrifiés sur l’autel du Brexit. Beaucoup, outre Atlantique se sentent très concernés par ce qui se passe en Ulster, à commencer par Joe Biden d’origine irlandaise, comme 33 millions d’Américains du Nord. En février 2023, des diplomates ont proposé le cadre de Windsor, qui a été accueilli avec un optimisme prudent. Selon le nouveau protocole, des contrôles auraient toujours lieu dans les ports d'Irlande du Nord, mais uniquement pour les marchandises qui se dirigent vers l'Irlande ou d'autres pays européens.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 avril 2023

 

L'accord a été signé le Vendredi saint (d'où son nom), le 10 avril 1998 par le Premier ministre britannique de l'époque, Tony Blair, le secrétaire d'État pour l'Irlande du Nord Mo Mowlam, le Taoiseach irlandais Bertie Ahern et le ministre irlandais des Affaires étrangères, David Andrews. Il a été approuvé par les électeurs d'Irlande du Nord et de la République lors de deux référendums qui se sont tenus le 22 mai 1998, avant d'entrer en vigueur le 2 décembre 1999.

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13 mars : la première Journée du Commonwealth présidée par le roi Charles

Cette journée marque également le dixième anniversaire de la signature de la Charte du Commonwealth, qui énonce les valeurs et les principes qui unissent les 56 pays du Commonwealth, représentant plus de 2,5 milliards de personnes, soit près d’un tiers de l'humanité.

 

C’est la première Journée du Commonwealth (Commonwealth Dayprésidée par Charles III en tant que roi et chef du Commonwealth. Cette journée du 13 mars marque également le dixième anniversaire de la signature de la Charte du Commonwealth, qui énonce les valeurs et les principes qui unissent les 56 pays du Commonwealth, représentant plus de 2,5 milliards de personnes, soit près d’un tiers de l'Humanité. Le Commonwealth a été créé au milieu du XXe siècle pendant le processus de décolonisation. Il est formellement constitué par la Déclaration de Londres de 1949 qui fait des États membres des partenaires « libres et égaux ». Il s’agissait pour Londres de conserver des liens culturels et politiques avec ses anciennes colonies. Mais, en dépit de toute la symbolique de la journée, celui-ci demeure très tenu. Cette année 2023, le slogan de la journée est « Forging a sustainable and peaceful common future » (Forger un avenir commun durable et pacifique).

Comme chaque deuxième mardi de mars, depuis 1977, la journée est marquée par un service multiculturel et multiconfessionnel organisé à l'abbaye de Westminster qui met en vedette une procession de jeunes porte-drapeaux représentant chacune des 56 nations du Commonwealth, ainsi qu'une cérémonie de dépôt de gerbe à la Commonwealth Memorial Gates et un événement de levée de drapeau pour le drapeau du Commonwealth pour la paix. L'événement est diffusé en direct depuis l'abbaye de Westminster sur la BBC One à 14h15.

Le Commonwealth Day a succédé en 1958 à l’Empire Day fêté au Royaume-Uni à partir de 1902 et qui avait vocation à célébrer l’empire colonial britannique. Il était fêté le 24 mai, date de l’anniversaire de la reine Victoria (décédée l’année précédente). Au Belize, la Journée du Commonwealth est toujours célébrée le 24 mai. À Gibraltar, c’est un jour férié mais depuis 2022, il est célébré en février et non plus en mars.

En Australie, le jour du Commonwealth n'est pas observé comme un jour férié, bien que plusieurs jours fériés régionaux coïncident avec ce jour : la Journée de Canberra, la Fête du travail de l’État de Victoria, la Journée de la Coupe d'Adélaïde en Australie-Méridionale et la Journée de huit heures en Tasmanie. Au Canada, on se contente, ce jour-là, de faire flotter le drapeau du Royaume-uni aux côtés du drapeau national sur quelques bâtiments gouvernementaux. Dans de nombreux pays, cette journée est le début d'une semaine d'événements et d'activités, comprenant des rassemblements religieux et civiques, des débats, des assemblées scolaires, des cérémonies de levier du drapeau et des événements culturels.

En 2023, le Commonwealth comprend 56 membres, il a été rejoint par quelques pays n'ayant pas de relation historique avec le Royaume-Uni : le Mozambique en 1995, suivi en 2009 par le Rwanda. Le Gabon et le Togo ont adhéré au Commonwealth le 25 juin 2022.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Le drapeau du Commonwealth flotte sur le toit du Foreign Office, le Jour du Commonwealth Day 2019. Il existe depuis 2013, une version de ce drapeau dite « de la paix » qui figure une colombe de la paix sur son coin droite, en bas.

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25 janvier : la Burn’s night, fête écossaise patriotique et conviviale

C’est une grande fête que préparent les Écossais ce soir en l’honneur de Robert Burns, leur grand poète mort en pleine jeunesse (il avait 27 ans), il y a plus de 200 ans et né le 25 janvier 1759.

 

Les Écossais préparent ce soir une grande fête en l’honneur de Robert Burns, leur grand poète mort en pleine jeunesse (il avait 27 ans) en 1796. Cette soirée est communément appelée la Burns Night (Burns Nicht pour les Écossais). Ce soir, en Écosse, la célébration se déroule dans une multitude d’endroits, café, pubs, restaurants ainsi que lors de dîners privés.

Défini par les Burns Clubs peu après sa disparition, le rituel n’a pas bougé depuis et la soirée commence immanquablement par un repas (le Burns supper) dont le menu est souvent écrit dans le dialecte du poète, le « lallans ». Les mêmes plats traditionnels se succèdent tous les ans dont le fameux haggis, plat écossais par excellence qui n’est autre que de la panse de brebis farcie. On se souvient que le poète avait écrit une ode au haggis ! Le repas est rythmé par des discours, toasts divers, poèmes de Burns déclamés avec emphase… et s’achève par de la musique, des chants et des danses traditionnelles. Le premier souper de Burns fut organisé en juillet 1801, lorsque neuf proches amis de Burns se réunirent pour marquer le cinquième anniversaire de sa mort. L’année suivante, ils se sont avisés que Bruns (dit Rabbie) était né un 25 janvier, c’est la date qui s’est imposée pour cette tradition vieille de 222 ans.

La ville de naissance de Robert Burns, Dumfries, située au sud-ouest de l’Écosse, propose une Burns Light, comprenant une procession de lampions suivie d’un feu d’artifice et autres festivités.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

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8 janvier : sur London Bridge, la bénédiction de la Tamise

Ce matin, le clergé de l’église St Magnus le Martyr et de la cathédrale de Southwark dont les paroisses se partagent le London Bridge, procède à la bénédiction de la Tamise, le fleuve qui traverse Londres. Une coutume récente qui s’inspire des pratiques des Églises orthodoxes.

 

Ce matin, le clergé de l’église St Magnus le Martyr et de la cathédrale de Southwark dont les paroisses se partagent le London Bridge, procède à la bénédiction de la Tamise (Blessing of the Thames), le fleuve qui traverse Londres. Le rendez-vous est fixé à 12h20 dans Lancelot’s Link, qui se trouve près de l’entrée de la cathédrale. La procession, ouverte à tous, se dirige ensuite vers le milieu du pont où a lieu la cérémonie.

On commence par des lectures canoniques, le Psaume 46 et des prières pour ceux qui vivent et travaillent sur la Tamise, notamment ceux du Bridge House Trust, du port de Londres, de la police fluviale et ceux qui sont morts dans le fleuve, en particulier ceux qui ont mis fin à leurs jours dans les eaux de la Tamise. Une prière est également prévue pour les victimes des deux attentats islamistes qui ont été perpétrés sur ce pont en 2017 et 2019. L’évêque anglican invoque ensuite la grâce du Saint-Esprit descendant sur le Jourdain. Un brûleur d'encens se balançant, pendant plusieurs minutes, puis on jette une croix de bois dans les eaux en contrebas, celle-ci est bientôt emportée vers la mer. De l’autre côté du pont on entend sonner les cloches de l’église St Magnus, située sur l’autre rive.

Ce baptême de la Tamise qui s’inspire d’une coutume des Églises orthodoxes de lancer une croix dans l'eau comme symbole du baptême du Christ qui est célébré le dimanche qui suit l'Épiphanie. À Londres, le n’est pas une tradition très ancienne. N’imaginez pas qu’elle avait lieu au Moyen Âge sur le vieux pont en bois, c’est une invention du XXIe siècle . En 2009, on avait célébré le 800e anniversaire de l’ancien pont en pierre (remplacé en 1973 par un pont en béton) et une bénédiction avait été prévue. Il fut décidé de procéder à une cérémonie chaque année, le dimanche qui suit le 6 janvier.

Pour les amateurs de bénédictions, il existe aussi une célébration comparable en été, le deuxième dimanche de juillet, plus en amont sur la Tamise, à Teddington. Elle est encore plus récente, puisque la première a eu lieu en 2017.

 
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1918, Allemagne, Royaume-Uni, anciens combattants Bruno Teissier 1918, Allemagne, Royaume-Uni, anciens combattants Bruno Teissier

13 novembre : jour de deuil en Allemagne et au Royaume-uni

Allemands et Britanniques commémorent ce dimanche, leurs morts à la guerre. En Allemagne, c’est le Jour de deuil national allemand (Volkstrauertag), au Royaume-uni, c’est le Jour du souvenir (Remembrance Day).

 

Hasard du calendrier, cela n’arrive pas tous les ans, Allemands et Britanniques commémorent ce dimanche, leurs morts à la guerre. En Allemagne, c’est le Jour de deuil national (Volkstrauertag), au Royaume-uni, c’est le Jour du souvenir (Remembrance Day).

Ce jour des souvenir a été célébré en Allemagne de 1922 à 1934 en février ou en mars (précisément le cinquième dimanche avant Pâques). À l'origine, c’était les soldats allemands tués pendant la Première Guerre mondiale qui étaient commémorés.  En 1934, sous les nazis, sur décision de  Joseph Goebbels, le 14 novembre a été rebaptisé “Jour du souvenir des héros” et a bien sûr complètement changé de sens. Puis, en 1939, Hitler déplaça ce jour du souvenir au 16 mars, anniversaire  de la réintroduction du service militaire obligatoire en 1935.

À partir de 1946, une journée de deuil national a été remise en place, toujours en février ou mars. C’est au début des années 1950, qu’il est fixé l’avant-dernier dimanche avant le premier de l’Avent, qui est sa date actuelle, qui tombe aujourd’hui.  La RDA commémorait les victimes du fascisme, c’est-à-dire avant tout les résistants communistes, plutôt que les soldats tombés à la guerre comme en RFA. Depuis 1987, le Volkstrauertag a élargi son champs pour commémorer les victimes de la guerre, de la tyrannie et du terrorisme en général. Sans oublier les soldats allemands morts dans les missions étrangères de la Bundeswehr.

Pour les Britanniques, le Remembrance Day était autrefois célébré le 11 novembre. Afin de supprimer un jour férié, il a été déplacé au le dimanche le plus proche de l’anniversaire de l’armistice de 1918. Ce jour-là, en présence du premier ministre ainsi que d’anciens combattants, la reine, en principe, dépose un bouquet de coquelicots  au cénotaphe du Whitehall à Londres. Des coquelicots artificiels bien sûr (car ce n’est pas la saison). Ils sont appelés coquelicots du souvenir (Remembrance Poppy) et sont vendus par l'association des anciens combattants de la Royal British Legion. Le coquelicot (poppy, en anglais ) fait référence au poème In Flanders Fields du Canadien John McCrae, évoquant les champs de Flandre rougi au sang des soldats de la Première Guerre mondiale. À Londres, les bâtiments publics seront illuminés en rouge pendant la nuit de ce dimanche.

Un article de l'Almanach international

 

Volkstrauertag

Remembrance Poppy

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1689, Royaume-Uni, 10 août Bruno Teissier 1689, Royaume-Uni, 10 août Bruno Teissier

10 août : la parade orangiste de Derry

10 à 12 000 protestants défilent dans les rues de London­derry pour rendent hommage aux 13 apprentis qui ont eu le sang-froid de fermer les portes de la ville un jour d’avril 1689, alors qu’une armée catholique avançait sur la Derry.

 

10 à 12 000 protestants défilent dans les rues de London­derry pour rendent hommage aux 13 apprentis qui ont eu le sang-froid de fermer les portes de la ville un jour d’avril 1689, alors qu’une armée catholique avançait sur Derry. Le siège durera 105 jours, bombardement, famine, maladie élimineront un tiers de la population, mais Derry a tenu. Les protestants tiennent à le rappeller aux catholiques en passant aux abords de leur quartier de Bogside. Chaque année des affrontements ont lieu. En 1969, trois jours d’émeutes avaient inauguré les troubles en Irlande du Nord qui ne sont toujours pas terminés : en 2011, cette parade des Apprentice Boys avait causé des affrontement faisant plusieurs dizaines de blessés, puis à nouveau en 2018 alors que la perspective du Brexit échauffe les esprits.

Derry (pour les catholiques), Londonderry (pour les protestants) est aussi comme chaque année, le lieu du Festival de Maiden (musique) qui se déroule cette année à partir du 6 août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1690, Royaume-Uni, Irlande, 12 juillet Bruno Teissier 1690, Royaume-Uni, Irlande, 12 juillet Bruno Teissier

12 juillet : parades orangistes en Irlande du Nord

Les protestants d’Irlande du Nord commémorent l'ultime bataille, en 1690, qui a permis d'imposer leur domination sur l’Irlande. Aujourd’hui, ont lieu les plus importantes des parades orangistes. Des centaines de milliers de partisans de la couronne d’Angleterre y célèbrent la victoire de Guillaume d’Orange.

 

Les nuits dernières ont été chaudes entre catholiques et protestants dans plusieurs localités d'Ulster. La police a été attaquée par des jeunes jetant des briques et des bouteilles pour la deuxième journée consécutive à Belfast avant les feux de joie du 11 juillet qui sont allumés à minuit. La journée du 12 juillet ne l’est pas moins dans l'ambiance tendue du  Breixit qui a polarisé la population de la province, d’autant que la bière coule à flots dès le matin. Les protestants commémorent l'ultime bataille, en 1690, qui a permis de s'imposer leur domination sur l’Irlande.

Le 12 juillet (Twelfth), en effet, ont lieu les plus importantes des parades orangistes organisées ces jours-ci en Irlande du Nord. Des centaines de milliers de partisans de la couronne d’Angleterre y célèbrent la victoire de Guillaume d’Orange sur le roi catholique Jacques II Stuart lors de la bataille de la Boyne, en 1690, qui permit aux protestants d’asseoir leur domination sur l’Irlande. Pour marquer Orange Day, les maisons des protestants sont décorées de rubans orange. L’ordre Orangiste rassemble quelque 100 000 personnes, réparties dans 140 loges. Aujourd’hui, pour la parade, ils ont coiffé un chapeau melon et défilent parapluie à la main, une étole orange sur les épaules. Le parcours des parades comprend toujours la traversée de quartiers catholiques, comme Ormeau Road à Belfast, histoire de bien montrer qui domine dans ce pays. Ces provocations engendrent inévitablement des échauffourées, voire des violences entre nationalistes (catholiques) et loyalistes (protestants). Ainsi va la vie en Irlande en dépit des accords de paix signés il y a un peu plus de deux décennies, bien fragilisés par le Brexit.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Orange Parade 12 juillet 2016, Belfast Donegall Place

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1982, Royaume-Uni, 14 juin, libération, Malouines Bruno Teissier 1982, Royaume-Uni, 14 juin, libération, Malouines Bruno Teissier

14 juin : Liberation Day aux Malouines/Falkland

Les Malouines (Falkland, pour les Anglais) commémorent le 40e anniversaire de la fin du conflit qui a opposé l’Argentine et le Royaume-Uni en 1982.

 

Les Malouines (Falkland, pour les Anglais) commémorent leur libération de l’occupation militaire argentine qui avait débuté le 2 avril 1982. La prise de l’archipel par l’armée argentine avait pour but de mobiliser le pays derrière la junte au pouvoir à Buenos Aires. La défaite précipitera la chute de la dictature militaire. À l’inverse Margaret Thatcher en sortira renforcée.

Comme chaque année, pour Falkland Liberation Day, une messe d'action de grâce est dite dans la cathédrale de Christ Church à compter de 9h45. Le gouverneur et le commandant des forces britanniques assisteront à l’office. Des membres de l'Assemblée législative et des représentants de la Royal Navy, de l'armée de terre, de la Royal Air Force, de la Force de défense des îles Falkland, de la FIDF, ainsi que des membres de la marine marchande et des groupes de jeunes seront présents. Les anciens combattants de 1982, y compris les résidents locaux et du Royaume-Uni seront également présents. À 11 heures, une cérémonie se déroule au monument de la libération, devant le bâtiment du secrétariat avec dépôt de gerbe au monument de la libération et d'un défilé militaire.

Chaque année, pour le Día de las Malvinas, l’Argentine dénonce la présence anglaise dans cet archipel des mers du sud comme un reliquat du colonialisme britannique bien que ces îles qui doivent leur nom à des marins de Saint-Malo, n’aient presque jamais été argentines.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juin 2022

 
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1738, États-Unis, Royaume-Uni, protestants, 24 mai Bruno Teissier 1738, États-Unis, Royaume-Uni, protestants, 24 mai Bruno Teissier

22 mai : Aldersgate Sunday, fête méthodiste américaine et anglaise

Les méthodistes dédient ce dimanche au fondateur de leur Église, une branche anglo-saxonne du protestantisme.

 

Cette journée commémore un événement religieux qui bouleversa la vie d’un homme, John Wesley, et vit naître une nouvelle Église, l’Église méthodiste. Ce prédicateur anglais du XVIIIe siècle fit une expérience sensible de conversion (une « rencontre avec Dieu » ) lors d’une réunion de prière à Aldersgate, au cœur de Londres, le 24 mai 1738 ! Cette « expérience du Salut », ainsi qu’il la définira, deviendra une des caractéristiques du méthodisme et d’autres mouvements du « Réveil ». Dès lors, John Wesley et ses disciples parcoururent l’Angleterre et les colonies américaines, prônant un nouveau mode de pratique de la religion, caractérisé par l’expérience personnelle divine. En 1784, il rompt avec l’Église anglicane officialisant le mouvement méthodiste. De nos jours, le méthodisme compte 80 millions de membres revendiqués dans le monde. C’est aujourd’hui la deuxième Église protestante aux États-Unis.

En privé, c’est le 24 mai que les méthodistes dédient une journée (Aldersgate Day) à John Wesley, le fondateur de leur Église. Mais, en Angleterre comme aux États-Unis, la plupart des cérémonies sont organisées ce dimanche (Aldersgate Sunday), et non le 24 mai, jour officiel de la fête.

Pour suivre les fêtes religieuses et traditionnelles, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
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1972, Irlande, Royaume-Uni, massacre Bruno Teissier 1972, Irlande, Royaume-Uni, massacre Bruno Teissier

30 janvier : il y a 50 ans, le Bloody Sunday en Irlande du Nord

Ce dimanche, à Derry, en Irlande du Nord, on commémore les 14 morts tués par l’armée britannique alors qu’il défilaient pacifiquement, le 30 janvier 1972. Le souvenir d’un passé révolu ? Pas sûr, car le Brexit ne fait que raviver les inquiétudes et les rancœurs.

 

Ce dimanche, à Derry, en Irlande du Nord, on commémore les 14 morts tués par l’armée britannique alors qu’ils défilaient pacifiquement, le 30 janvier 1972 pour demander l’égalité des droits entre catholiques et protestants en Irlande du Nord. La manifestation était organisée par la Northern Ireland Civil Rights Association également pour protester contre l’internement sans procès de nationalistes irlandais dans des camps de détention.

Le souvenir d’un passé révolu ? L’explosion d’une voiture piégée  à Londonderry, le 19 janvier 2019, attribué l’attaque à un groupe républicain dissident, puis la mort par balle d’une jeune journaliste, en avril, est le signe que tout peut reprendre en cas de remise en cause l’accord de 1998  (dit du Vendredi Saint) entre républicains nationalistes (les catholiques) et loyalistes unionistes (les protestants). Londres a longtemps tergiversé mais, finalement, le Brexit n’a pas remis en cause cet accord, tout au moins officiellement.

En 2021, la marche annuelle a été annulée, l’Irlande du nord vivant sous un régime de confinement dû au covid. Ces dernières années, la marche annuelle dans le quartier catholique de Londonderry (Irlande du Nord) attirait moins de monde qu’autrefois. Non que s’estompe le souvenir des 14 manifestants tués pour les droits civiques, des adolescents pour la plupart, mais, Londres a fini par accepter une enquête, dont le rapport a conclu à l’entière responsabilité des soldats anglais. Ce qui a poussé le Premier ministre David Cameron, en 2010, à présenter des excuses et offrir une indemnisation aux familles... 38 ans après le drame. Les familles réclament toujours un procès de tous les responsables. La justice britannique ne poursuit pour le moment qu’un seul soldat qui a obtenu de conserver l’anonymat. 50 ans après le massacre, le procès est toujours en cours… Ces atermoiements sont d’autant plus incompréhensibles que le régiment de parachutistes chargé de l'opération était aussi responsable du massacre à Belfast de 11 personnes dans des circonstances semblables en août 1971.

Une minute de silence est traditionnellement observée, chaque dernier dimanche de janvier, devant le monument dédié au Bloody Sunday (« dimanche sanglant »), le “Bloody Sunday Obelisk Memorial,” 25 Rossville St, Bogside, Londonderry BT48 6LP.

Le Bloody Sunday appartient au passé mais personne n’a oublié, car toute la ville était dehors ce jour-là, le nombre de témoins encore vivants est encore considérable. Ce qui a profondément changé, 50 ans plus tard, c’est qu’aujourd’hui, les catholiques proportionnellement plus nombreux sont sortis des ghettos. Ce sont les protestants qui, à présent, sont sur la défensive. Avec le Brexit, ils ont le sentiment d’avoir été fragilisés. La tension est toujours palpable à Derry (Londonderry pour les unionistes). Pariculièrement en ce début d’année 2022, à l’approche des élections du mois de mai où, pour la première fois, le Sinn Féin, un parti prônant la réunification de l’Irlande, pourrait l’emporter.

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