L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

11 juillet : la fête de la Communauté flamande

Chaque année, l’anniversaire de bataille des Éperons d'Or (Guldensporenslag) qui s’est déroulée à Courtrai, le 11 juillet 1302 sert de prétexte à une fête de la Communauté flamande de Belgique (Vlaanderen Feest), devenue la fête nationale flamande. Une occasion de relancer la revendication d'une plus grande autonomie de la Flandre.

 

Chaque année, l’anniversaire de bataille des Éperons d'Or (Guldensporenslag) qui s’est déroulée le 11 juillet 1302 sert de prétexte à une fête de la Communauté flamande de Belgique (Vlaanderen Feest), devenue la fête nationale flamande. 

Le comte de Flandre, avec l'aide des milices communales, a battu les troupes du roi de France dans la plaine de Groeninghe, près de Courtrai. Les centaines d’éperons d’or retrouvés sur le champ de bataille ont valu à cette bataille le nom de « Bataille des éperons d’or ». Ceux-ci ont été prélevés par les klauwaerts, membres des milices flamandes, avant d’être exposées comme trophées en l’église Notre-Dame de Courtrai.

Cette fête a été longtemps réclamée par les Flamands. La communauté flamande parvient à ses fins en 1973. Le 11 -Juillet est déclaré Feestdag van de Vlaamse Gemeenschap (Fête nationale de la communauté flamande) et devient un jour de congé obligatoire. D'habitude, le président de l'assemblée flamande prononce à cette occasion un discours dans la salle gothique de l'Hôtel de ville devant des centaines d'invités.  De son côté, le Ministre-président du gouvernement flamand Jan Jambon (N-VA) a prononce un discours au Groeningekouter de Courtrai, l'un des hauts lieux de l'histoire flamande.

Cette année, le ministre-président wallon Elio Di Rupo est l'invité d'honneur des festivités brugeoises de la Communauté flamande. L'ancien Premier ministre belge et ex-président du PS a fait la veille, une allocution sur sa vision de l'état du pays, au cours d'une séance solennelle en soirée dans la salle gothique de l'hôtel de ville de Bruges, selon le "11 Juli-Komitee".

L'ancien Premier ministre et ex-président du PS fera, la veille du 11 juillet, une allocution sur sa vision de l'état du pays, au cours d'une séance solennelle en soirée dans la salle gothique de l'hôtel de ville de Bruges, selon le "11 Juli-Komitee".

Depuis 2002, afin d’encourager les initiatives festives locales, le gouvernement flamand distribue un « chèque de fête » de 180 euros à tout citoyen qui organise une fête dans sa rue ou son quartier. Ce chèque peut être utilisé par exemple pour installer des jeux, des équipements dans la rue, acheter de la nourriture et des boissons auprès du secteur horeca local. C’est aujourd'hui devenu une tradition. La fête ne se limite pas au 11 juillet, de nombreux spectacles et festivités se sont déroulés ce week-end, certains perturbés par la pluie.

Une autre tradition du 11 juillet est la revendication d'une plus grande autonomie de la Flandre. L’an dernier, Liesbeth Homans avait, tout comme le ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA également), glissé nombre d'accents communautaires dans son discours. Elle est revenue sur les activités du groupe de travail sur les affaires institutionnelles du parlement flamand qui a examiné la structure institutionnelle du pays au cours de l'année écoulée. L'une des conclusions de ce groupe de travail était que, dans l'attente des élections de 2024 et d'une éventuelle révision de la Constitution, la Flandre peut déjà prendre un certain nombre de mesures…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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24 juin : l'Écosse célèbre une indépendance acquise au XIVe siècle puis perdue

Le Bannockburn Day est une célébration écossaise qui a lieu le 24 juin de chaque année. Elle commémore une victoire écossaise significative dans la Première Guerre d'Indépendance écossaise, le 24 juin 1314. L’idée d’indépendance a ressurgi à la fin du XXe siècle et prend un tour nouveau depuis le Brexit. Pour cette raison, le Bannockburn Day connaît un renouveau ces dernières années.  

 

Le Bannockburn Day est une célébration écossaise qui a lieu le 24 juin de chaque année. Elle commémore une victoire écossaise significative dans la Première Guerre d'Indépendance écossaise.

La bataille de Bannockburn est considérée comme l'une des batailles les plus importantes des guerres d'indépendance de l'Écosse, une série de campagnes militaires menées entre l'Écosse et l'Angleterre aux XIIIe et XIVe siècles. La guerre a commencé en 1296. Huit ans plus tard, l'Angleterre avait conquis la majeure partie de l'Écosse. Mais en 1306, Robert Bruce devenant roi d'Écosse décide de reconquérir ses terres.

En 1314, il avait repris la plupart des châteaux d'Écosse. Au printemps, son frère cadet, Edward Bruce, assiégea le château de Stirling, l'un des châteaux importants encore détenus par les Anglais. En réponse, le roi anglais envoya des troupes pour défendre le château. Robert Bruce  empêchera les forces anglaises d'atteindre Stirling en les arrêtant sur la rivière de Bannock Burn le 23 juin 1314.

La bataille a duré de deux jours mais a abouti à la victoire décisive des forces écossaises. Bien que l'Angleterre n'ait pas immédiatement reconnu l'indépendance de l'Écosse et que la guerre dura encore 14 ans jusqu'à la signature du traité d'Édimbourg-Northampton, cette victoire à Bannockburn est célébrée comme la première étape majeure vers la pleine indépendance du royaume d'Écosse. Laquelle, on le sait, ne durera qu’un temps puisqu’au début du XVIIIe siècle l’Écosse va se fondre dans le Royaume-Uni et perdre toute autonomie.

L’idée d’indépendance a ressurgi à la fin du XXe siècle et prend un tour nouveau depuis le Brexit. Pour cette raison, le Bannockburn Day est une célébration qui connaît un renouveau ces dernières années.  

Le champ de bataille a été intégré à l’inventaire des champs de bataille historiques de l’Écosse en vertu de l'Historic Environment (Amendment) Act 2011. Un Bannockburn Visitor Center a ouvert ses portes sur le site, en mars 2014. En 2023, le dépôt de gerbe est prévu ce dimanche 25 juin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1453, Turquie, 29 mai, Bataille célèbre Bruno Teissier 1453, Turquie, 29 mai, Bataille célèbre Bruno Teissier

29 mai : Istanbul fête sa « conquête » par les musulmans

Recep Tayyip Erdoğan célèbre à la fois sa victoire électorale et le 570e anniversaire de la conquête de Constantinople, devenue Istanbul, par un jeune sultan, âgé alors de 21 ans : Mehmet II Fatih, après 53 jours de siège. Le président Erdoğan a fait de cet événement une de ses deux dates fétiches avec le 24 juillet (1923).

 

Les autorités turques célèbrent aujourd’hui le 570e anniversaire de la conquête Istanbul (Constantinople) (İstanbul'un fethinin yıl dönümü) par un jeune sultan, âgé alors de 21 ans : Mehmet II Fatih (c’est-à-dire le Conquérant) après 53 jours de siège et quelques trahisons dans le camp chrétien. C’était le 29 mai 1453. Il signait ainsi la fin de l’Empire byzantin mais il allait faire de la Turquie un État prospère et moderne. La célébration de cet anniversaire est un événement récent,largement dû à la volonté de Recep Tayyip Erdoğan, l’indéboulonnable président autoritaire de la Turquie.

D’année en année, c’est avec toujours plus de faste que l’on organise l’événement au point que l’on en délaisse une autre fête, celle du 19 mai, dédiée à Mustafa Kemal (Atatürk).

En 2019 : spectacle pyrotechnique doublé d’un son et lumière sur la Corne d’Or, grande parade dans le stade de football de Besiktas, organisée par l’Associa­tion de la jeunesse d’Anatolie, une ONG islamiste proche de l’AKP (le parti islamo-conservateur au pouvoir)… la fête ne passe pas inaperçue.

En 2020, les cérémonies n’ont pas eu lieu, pour cause de pandémie, mais sur ordre de Recep Tayyip Erdoğan, la basilique Sainte-Sophie a été rouverte à la prière (ce qui a créé un afflux de visiteurs mettant en péril ce monument du Ve siècle, en principe protégé par l’Unesco).

En 2021, contre toute attente, l’AKP a annulé toute manifestation sans donner de raison. Il est vrai que depuis 2019, la municipalité est passée à l’opposition. Cependant, c’est le 29 mai 2021, que la fameuse mosquée pour laquelle le parc de Taksim a été détruit, a été inaugurée.

En 2022, s'exprimant lors de la réunion du groupe du parti AK, le président Erdoğan a déclaré : "Nous célébrerons le 29 mai à l'aéroport d'Atatürk". Les festivités commencent à 16h00 dans le Jardin de la Nation de l'aéroport d'Atatürk. Cette infrastructure destinée à faire l’Istanbul un hub aérien de taille mondiale est la fierté du nouveau sultan, Erdogan. 1453 et 1923 (le 24 juillet) sont ses deux dates fétiches.

En 2023, l’évènement permet à Recep Tayyip Erdoğan, ancien maire d’Istanbul, de célébrer de manière très symbolique sa troisième victoire à la présidentielle turque.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1961, Cuba, Bataille célèbre, 17 avril Bruno Teissier 1961, Cuba, Bataille célèbre, 17 avril Bruno Teissier

17 avril : Cuba célèbre l’anniversaire de la victoire de la baie des Cochons

On célèbre le 62e anniversaire de la tentative d’invasion américaine de l’île de Cuba, par la baie des Cochons. Le vainqueur Fidel Castro, qui a su mobiliser les Cubains, y a gagné un prestige considérable. Le résultat de l’initiative malheureuse des États-Unis, c’est l’ancrage de Cuba dans le camp soviétique et aujourd’hui prorusse. Cuba a pris le parti de Moscou et non de Kiev, pourtant un parallèle pouvait être fait entre l’agression que Cuba a subi en 1961 et celle de l’Ukraine en 2022.

 

À Cuba on célèbre chaque année l’Anniversaire de la victoire de la baie des Cochons (Aniversario de la victoria de la Playa Girón) avec un gala commémoratif organisé sous le patronage du président cubain Miguel Díaz-Canel. Le Musée Mémorial Playa Girón de la municipalité Ciénaga de Zapata de Matanzas a préparé une nouvelle exposition pour ce 62e anniversaire de la victoire qui est un jour férié à Cuba.

En avril 1961, les autorités américaines organisaient un débarquement d’exilés cubains armés afin de renverser le régime cubain de Fidel Castro. Au Guatemala, la CIA a lancé une opération pour recruter des exilés cubains pour envahir Cuba. Plus de 1 300 volontaires se sont présentés, dont beaucoup n'avaient aucune expérience militaire. Tou commence, le 15 avril 1961, par un bombardement aérien des bases aériennes cubaines qui précède le débarquement de 1 500 exilés cubains à partir de bateaux amarrés dans la Baie des Cochons (une zone peu peuplée et peu surveillée du sud ouest de l’île). L'attaque est d’abord considérée comme un succès, car les assaillants ont rapidement contrôlé les positions de la baie et de Playa Girón. Mais dès que la nouvelle lui est parvenue, Fidel Castro a mobilisé massivement des troupes pour contenir l'invasion. Après plus de 60 heures de combats, l'armée cubaine a anéanti l'avance des combattants contre-révolutionnaires. 114 des combattants exilés cubains sont morts et plus de 1 200 ont été arrêtés. Le 17 avril, la défaite était complète pour les Américains. La rébellion contre le régime de La Havane n’a pas eu lieu, au contraire le prestige de Fidel Castro sort renforcé. En revanche, c’est un désastre médiatique considérable pour le président Kennedy et les États-Unis. 

L’objectif était de renverser un régime susceptible de devenir un satellite de l’URSS à 144 km des côtes de Floride. Cela aura l’effet inverse. En réaction, aussitôt après l’attaque, Fidel Castro qualifie pour la première fois sa révolution de socialiste. Un pacte d'alliance avec l'Union soviétique de Nikita Krouchtchev sera scellé. Et, très vite, 43 000 soldats soviétiques s’installent à Cuba, pour protéger l’île et soutenir le Fidel Castro, lequel restera au pouvoir bien au-delà de l’existence de l’URSS. Il est mort en 2016, peu après avoir céder le pouvoir à son frère Raúl Castro. Lequel a annoncé hier, 16  avril 2021, son retrait du pouvoir, lors du 8e congrès du Parti communiste cubain. Il a passé le relais Miguel Díaz-Canel, nouveau premier secrétaire du parti. La veille de la commémoration, le 17 avril 2021, du 60e Aniversario de la fallida invasión de Bahía de Cochinos, une page s’est tournée.

À Miami, on célèbre également le souvenir des victimes de cette opération désastreuse. Samedi matin, une cérémonie aura lieu au pied du monument à l'Armée de l'Air de Libération de la Brigade 2506, à Little Havana quartier de Miami où vit la communauté cubaine toujours très revancharde. Le gouverneur de Floride, le républicain Ron DeSantis, qui sera l'un des orateurs, des membres du Congrès de Floride, devraient y assister ainsi que des survivants octogénaires de la Brigade 2506, le groupe de combattants cubains ayant participé à l'échec de l'invasion de la Baie des Cochons (ou de la Playa Girón).

Ce 62e anniversaire cubain coïncide également avec le 77e anniversaire de la fête de l'indépendance syrienne. Les deux régimes ont organisé des célébrations communes à Damas.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

À Cuba la victoire “de la baie des Cochons” est connue comme celle “de la Playa Girón”. Le timbre de gauche commémore la proclamation du caractère socialiste de la révolution cubaine. Le résultat de l’initiative malheureuse des États-Unis, c’est l’ancrage de Cuba dans le camp soviétique et aujourd’hui prorusse. Cuba a pris le parti de Moscou et non de Kiev, pourtant un parallèle pouvait être fait entre l’agression que Cuba a subi en 1961 et celle de l’Ukraine en 2022.

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Fidel Castro

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Prisonniers états-uniens

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1896, Éthiopie, Italie, 2 mars, Bataille célèbre Bruno Teissier 1896, Éthiopie, Italie, 2 mars, Bataille célèbre Bruno Teissier

2 mars : la victoire d’Adoua, la gloire des Africains

Le jour est férié en Éthiopie, cette fête nationale rappelle une victoire qui date de 1896. Et quelle victoire ! La première d’une nation africaine face à l’armée d’un État européen, l’Italie. Malheureusement, la célébration se déroule dans le contexte d’une guerre civile très meurtrière qui ruine l’image du pays.

 

Le jour est férié en Éthiopie, cette fête nationale rappelle une victoire qui date de 1896. Et quelle victoire ! La première d’une nation africaine face à l’armée d’un État européen, l’Italie. En pleine conquête coloniale de l’Afrique, l’évènement a eu à l’époque un vif retentissement, il mettait à mal la supériorité de l’homme blanc face à ceux que l’on désignait comme Nègres. Cette bataille d’Adoua (Adowa ou Adwa) a donné un grand prestige à l’Éthiopie (à l’époque on disait l’Abyssi­nie) et à son empereur, le négus Ménélik II. Les premiers apôtres américains du panafricanisme ont commencé à ériger ce pays en symbole ; plus tard Haïlé Sélassié, petit-fils et successeur du négus, sera leur héros. Mais aujourd’hui, pour ce Jour de la victoire d’Adoua (የዐድዋ ድል ቀን), c’est place Ménélik à Addis-Abéba que se déroule une cérémonie au pied de la statue équestre du négus victorieux à Adoua.

La bataille se déroula le 1er mars 1896, mais c’est le 2 mars 1896 au matin que le général Baratieri, à la tête des troupes italiennes, informa par télégramme le gouvernement italien de la défaite, d’où cette date retenue comme jour de fête nationale de l’Éthiopie, jour férié et chômé.

Dans la capitale Addis-Abeba, des centaines de milliers d'habitants célèbrent l’événement devant la statue de l’empereur Menelik II près de l'église Saint-Ghiorghis au cœur de la ville. d’ordinaire, cet anniversaire de la victoire est également célébré à Adwa (Adoua), dans le nord de l’Éthiopie, où la bataille s’est déroulée. Mais, cette ville se situe dans la province du Tigré. Cette région du nord est en proie à la violence entre l’ancien pouvoir du TPLF d’un côté, l’armée fédérale, des soldats érythréens et des miliciens amharas de l’autre. Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et entraîné également des dégâts considérables (sans doute plus qu’en Ukraine). Les guerres civiles qui se déroulent depuis novembre 2020 dans le nord du pays et plus récemment dans d’autres régions, sont à l’origine d’une catastrophe humanitaire qui ternit l’image du pays et de son jeune premier ministre Abiy Ahmed sur lequel beaucoup d’espoir s’était porté.

La violence devenue endémique affecte amplement l’ambiance du 127e anniversaire de la célèbre bataille. D’autant que la célébration elle-même est rattrapée par les conflits inter-ethniques. L’an dernier, en 2022, le gouvernement avait eu l’intention de célébrer la bataille sur le pont qui porte son nom et non plus au pied de la statue de Menelik, le vainqueur des Italiens. Les réseaux sociaux se sont déchaînés. On y a vu l’influence des Oromos sur le 1er ministre (lui-même oromo) et l’objectif d’effacer la figure du négus Menelik, un Amhara.

Quatre décennies après la bataille d’Adoua, les Italiens prendront leur revanche en occupant l’Éthiopie (bataille de Maychew, 31 mars 1936), que personne ne défendra, mais pour cinq années seulement, jusqu’en 1941. D’où le prestige de l’Éthiopie auprès des Africains et de la diaspora dans le monde entier, pour avoir chassé par deux fois les Italiens.

La célébration est marquée par des défilés dans de nombreuses villes et des manifestations culturelles partout où les gens se sont rassemblés. Des performances artistiques et dramatiques sont également présentées, telles que kererto, shilela et fukera. Toutes les écoles, banques, bureaux de poste et bureaux gouvernementaux sont fermés, à l'exception des établissements de santé. Certains services de taxi et de transport en commun choisissent de ne pas fonctionner ce jour-là, et les magasins sont normalement ouverts mais la plupart ferment plus tôt que d'habitude.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er mars 2023

 
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451, Arménie, Bataille célèbre, chrétiens Bruno Teissier 451, Arménie, Bataille célèbre, chrétiens Bruno Teissier

16 février : les Arméniens fêtent saint Vartan Mamikonian, héros national

Chaque année, le jeudi qui précède le début du Carême, l’Église apostolique arménienne célèbre la fête de Vardanantz. Cette fête rappelle une bataille décisive qui eut lieu au Ve siècle, contre les Perses.

 

Chaque année, le jeudi qui précède le début du Carême, l’Église apostolique arménienne célèbre la fête de Vardanantz (Վարդանանց).

Cette fête rappelle une bataille décisive qui eut lieu au Ve siècle. Quelques années auparavant, en 428, l’Arménie était tombé sous la domination de la Perse dirigée par la dynastie Sassanide. En 449, Yazdgard II, le roi de Perse, décide d’imposer sa religion à tous ses sujets, autrement dit d’imposer le zoroastrisme. Or l’Arménie est un pays chrétien depuis le début du Ive siècle, c’est même le premier pays au monde à avoir embrassé cette religion nouvelle de manière officielle. Après s’être réunis, les seigneurs arméniens décident de ne pas renier leur foi. Pour les Perses, il s’agissait de détourner les Arméniens de l’influence de Constantinople où le christianisme a déjà pris pied. En 451, le roi des Perses engage donc son armée contre celle qui a été levée par les grandes familles arméniennes et dont Vartan Mamikonian a pris la tête. Lui-même, sept grands seigneurs et un millier de soldats arméniens sont tués dans la bataille qui eut lieu le 26 mai 451 sur le champ d’Avaraïr, dans les plaines de Vaspouragan. Les Arméniens ont été écrasés par une armée de 200 000 hommes, les Byzantins appelés à l’aide sont arrivés trop tard. Mais leur résistance héroïque va dissuader les Sassanides de chercher à les convertir. Par le traité de Nvarsak, en 484, les Arméniens ont fini par obtenir  officiellement la liberté de culte.

Vartan Mamikonian a été canonisé par l’Église apostolique arménienne. Laquelle considère que grâce au martyre des saints Vardanank les Arméniens ont pu échapper à leur assimilation. Cette célébration des Vardanants est ainsi autant une fête religieuse qu’une commémoration nationale.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 février 2023

 

Image pieuse du XIXe siècle

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1973, Égypte, 6 octobre, Bataille célèbre Bruno Teissier 1973, Égypte, 6 octobre, Bataille célèbre Bruno Teissier

6 octobre : les Égyptiens fiers de leur armée

L’Égypte commémore une guerre qu’elle a perdue, il y a 49 ans. La date du 6 octobre correspond au déclenchement du conflit, conjointement avec la Syrie. Comme quoi une guerre perdue peut tout de même générer un jour férié… Poutine pourra y songer.

 

L’Égypte commémore une guerre qu’elle a perdue, il y a 49 ans. La date du 6 octobre correspond au déclenchement du conflit, conjointement avec la Syrie.

Ce jour-là, l’État hébreu célébrait le Kippour, le jour le plus sacré de l’année juive et il avait largement sous-estimé le risque de guerre. Le 6 octobre 1973, l’offensive était lancée ; les Égyptiens franchissaient le canal de Suez, tenu par Israël depuis 1967, avec une telle facilité que ce fait d’armes reste dans les mémoires : l’armée israélienne n’était plus invincible ! L’impact psychologique fut considérable. Même si au bout d’une semaine, les Israéliens parvinrent à rétablir la situation en leur faveur et à récupérer le terrain perdu, les Égyptiens conservent le souvenir de cette première victoire symbolique au point d’avoir fait du 6 octobre, le Jour de l’armée (يوم الجيش المصري), leur principale fête nationale et un jour férié. Une ville nouvelle, proche du Caire, porte même le nom de Cité du 6 octobre. Ce jour est l’occasion d’un grand défilé militaire. Les Égyptiens sont fiers de leur armée, mais une armée qui les dirige depuis 1952, au point d’avoir totalement rigidifié leur système politique. L’Égypte est aujourd’hui une dictature militaire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1389, Serbie, Kosovo, orthodoxes, 28 juin, Bataille célèbre Bruno Teissier 1389, Serbie, Kosovo, orthodoxes, 28 juin, Bataille célèbre Bruno Teissier

28 juin : Vidovdan, la date sacrée des Serbes

Beaucoup de peuples fêtent des victoires, les Serbes ont fait d’une défaite leur date sacrée. C’était en 1389, l’armée du prince Lazare était écrasée par les forces ottomanes qui s’établissaient dans la région pour 5 siècles. La bataille a eu lieu à Kosovo Polje le 15 juin du calendrier julien, jour de la Saint Guy (Vidovdan) pour les orthodoxes.

 

Beaucoup de peuples fêtent des victoires, les Serbes ont fait d’une défaite leur date sacrée. C’était en 1389, l’armée du prince Lazare était écrasée par les forces ottomanes qui s’établissaient dans la région pour 5 siècles. La bataille a eu lieu à Kosovo Polje le 15 juin du calendrier julien, jour de la Saint Guy (Vidovdan) pour les orthodoxes.

Chaque 28 juin du calendrier grégorien, un grand rassemblement se forme sur le lieu de la bataille. C’est là que Slobodan Milosevic, le 28 juin 1989, avait prononcé un discours mémorable, début de son ascension politique et d’une fuite en avant nationaliste du peuple serbe. Aujourd’hui, la commémoration a lieu sous la surveillance de la police kosovarde. Ce matin, le patriache Irinej a prononcé une allocution au monastère Gracanica, enclave serbe entourée de fils barbelet, au sein du Kosovo. Tout ce que la Serbie compte d’ultranationalistes nostalgiques d’une grande Serbie mythique est présent, accompagné de hooligans et de fanatiques religieux  pour célébrer une date symbolique de l’identité serbe.

En 1876, c’est un 28 juin que le royaume de Serbie a déclaré la guerre à l’Empire ottoman. En 1914, c’est encore un 28 juin qu’un nationaliste serbe a assassiné l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche ; ce fut un hasard du calendrier mais ce fut l’étincelle qui a déclenché la Première Guerre mondiale. En 1921, c’est  le 28 juin que le roi Alexandre Ier proclame la constitution d’un royaume qui deviendra la Yougoslavie. En 1948, c’est aussi la date de la rupture de l’URSS avec la Yougoslavie communiste. C’est évidement un 28 juin qu’Émir Kusturica a choisi d’inaugurer sa ville hommage à Ivo Andric, érigé en symbole de la nation serbe… Si important soit-il, Vidovdan (Видовдан), n’est pourtant pas un jour férié en Serbie.

Quant à la fameuse bataille de Kosovo, elle fait l’objet en Serbie d’une véritable mystification historique. Le discours nationaliste serbe en fait une bataille de Serbes chrétiens contre Turcs musulmans. En réalité, un certain nombre de princes serbes et leurs troupes, combattaient aux côtés des Turcs contre l’armée du prince Lazar qui d’ailleurs n’était pas composée que de Serbes mais aussi de très nombreux Albanais, Valaques, Grecs... Et l’issue de la bataille n’est pas aussi claire que cela, les historiens ne sont pas en mesure de désigner clairement un vainqueur. La destinée de cette date est assez étonnante.

 
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1242, Russie, Bataille célèbre, 18 avril Bruno Teissier 1242, Russie, Bataille célèbre, 18 avril Bruno Teissier

18 avril : une journée de gloire en Russie et de méfiance envers l'Occident

Russie, c’est la Journée des gloires militaires, on se console comme on peut avec des victoires datant d’une époque où la Russie n’existait pas encore. La bataille du lac Peïpous est connue des Russes sous le nom de « bataille de la glace ». Quant aux Occidentaux, il ont retenus surtout le nom de son héros : Alexandre Nevsky.

 

La Russie, toujours prompte à célébrer ses gloires militaires passées, commémore aujourd’hui l’anniversaire de la bataille du lac Peïpous. Comme ce lac était encore gelé en ce mois d’avril de 1242, la bataille est connue des Russes sous le nom de « bataille de la glace » (Ледовое побоище). Quant aux Occidentaux, il ont retenus surtout le nom de son héros : Alexandre Nevsky.

La bataille est hautement symbolique pour un régime toujours prêt à mettre en garde sa population contre l’Occident. La Russie n’existait pas encore, mais il existait une principauté de Novgorod, de tradition orthodoxe. Elle était depuis quelque temps harcelée par les Chevaliers Teutoniques, des croisés allemands, danois et suédois, de religion catholique. En avril 1242, ces derniers ont lancé leur attaque par le golfe de Finlande, occupant et détruisant les villes de Pskov, Koporve et Izboursk… Ils auraient pris Novgorod, sans la réaction d’Alexandre Nevsky. La bataille fut épique et définitive : par la suite, les Teutons n’ont plus attaqué dans cette direction, permettant à la Russie de naitre, et se sont rabattus sur la Prusse Orientale. 

La symbolique de la bataille de la Glace a été cultivée d’abord par Staline à l’époque où l’URSS était menacée par l’Allemagne nazie. De cette crainte est né le magnifique film Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein sorti en 1938, un film épique de propagande d’une esthétique magistrale, sur une musique de Sergueï Prokofiev. Il sera projeté jusqu’au pacte germano-soviétique et ressortira en juillet 1942 pour galvaniser la population.

Plus récemment, Poutine en a fait une Journée de gloire militaire (день воинской славы), en même temps qu’une journée de propagande sur la menace que fait peser l’Occident sur la Russie. Le symbole est bien choisi, Alexandre Nevski étant l’une des figures les plus populaires de l’histoire russe. On a fêté son 800e anniversaire en mai 2020, mais la pandémie de Covid-19 avait empêché une fastueuse cérémonie. Le prince a même été canonisé par l’Église russe et ses reliques, très convoitées, ont été volées lors d’un cambriolage d’église en 2012. En 2010, Poutine a aussi restauré l’Ordre d'Alexandre Nevsky qui était décerné aux militaires à l’époque de l’impératrice Catherine II, remis à l’ordre du jour par Staline mais disparu en même temps que l’URSS. Cependant, depuis 2010, cette décoration n’est plus décernée qu’à des civils, en particuliers aux fonctionnaires ayant servi l’État pendant au moins 20 ans, ainsi qu’à des personnalités étrangères, comme le président serbe, Aleksandar Vučić.

Le lac Peïpous (ou Peipis), lieu des combats est aujourd’hui partagé entre la Russie et l’Estonie. La célèbre bataille a eu lieu le 5 avril 1242  selon le calendrier julien, c'est-à-dire le 12 avril selon le calendrier grégorien, mais en raison d’une erreur de conversion des dates, c'est le 18 avril qui est devenu, en Russie, le Jour de la gloire militaire. 

 
Image du film Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein

Image du film Alexandre Nevski de Sergueï Eisenstein

Reconstitution contemporaine

Reconstitution contemporaine

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1881, Turkménistan, Bataille célèbre, 12 janvier Bruno Teissier 1881, Turkménistan, Bataille célèbre, 12 janvier Bruno Teissier

12 janvier : le deuil interdit des Turkmènes, la mémoire effacée de la colonisation russe

C’est la mémoire d’une bataille perdue face aux Russes, un véritable désastre et car elle permit la colonisation du pays par la Russie, qu’il est aujourd’hui interdit de commémorer.

 

Au Tukménistan, on se remémore une bataille perdue face aux Russes qui fut un véritable désastre et permit la colonisation du pays par la Russie. Il s’agit de la chute de la ville fortifiée de Geok-Tépé le 12 janvier 1881 après 23 jours de siège. Mais sa commémoration est aujourd’hui interdite.

Les Russes avaient tenté une première fois, en 1879, de prendre la ville de Geok-Tépé (Gökdepe). Laquelle avait résisté face aux 4000 soldats du Tsar. La seconde tentative, avec 7000 hommes mieux préparés, sera la bonne mais après un long siège. L’événement décisif a eu lieu le 12 janvier 1881 lorsque les Russes ont creusé un tunnel sous le mur de la forteresse pour y placer des explosifs qui ont fait exploser une énorme partie de la structure défensive. Les troupes russes se sont précipitées à traverser la brèche, tuant quelque 6 500 personnes dans la ville, puis pourchassant et tuant environ 8 000 autres pendant leur fuite. Ce qui représente au total 14 500 victimes sur 40 000 habitants.

Hormis l’horreur du massacre, la perte de cette ville-forteresse turkmène fut une véritable catastrophe pour les Turkmènes car elle a ouvert la route aux Russes, leur permettant la prise de la ville d’Achgabat quelques jours plus tard. La Russie achevait ainsi la conquête coloniale de l’Asie centrale. Leur présence durera plus d’un siècle : jusqu’à la disparition de l’URSS en décembre 1991.

La première commémoration a eu lieu manière spontanée en janvier 1990. Selon un rapport secret du KGB, quelque 10 000 personnes avaient répondu à l’appel des organisateurs. L'imam Ishan, petit-fils de Gurbanmyrat Ishan, l'un des dirigeants turkmènes de la guerre de Geokdepe était présent. Sous la pression populaire, les autorités turkmènes ont ensuite fait du 12 janvier un Jour de mémoire officiel (ýatlama güni), célébré par un jour férié au titre du deuil national permettant de dénoncer un siècle d’occupation russe. La dernière commémoration a eu lieu le 12 janvier 2014.

Cette mise en cause du colonialisme russe était intolérable pour Poutine lequel a fait pression sur le Turkménistan pour que la date ne soit plus commémorée. En effet, en 2014, la Journée de deuil national a été déplacée au 6 octobre, une date qui fait référence à une catastrophe naturelle. Ainsi, en mêlant victimes de séisme, de guerre et de massacres, on efface la mémoire. Pour ne pas déplaire à Moscou, le 12 janvier n’est plus un jour férié au Turkménistan depuis 8 ans. Les Turkmènes sont privés de leur mémoire, comme le sont aujourd’hui les Russes sous le régime autoritaire de Poutine. Réécrire l’histoire dans un sens plus avantageux pour la Russie éternelle est le chantier actuel du Kremlin qui vient justement de dissoudre l’association Mémorial. La Russie est, par ailleurs, en pleine reconquête de son ex-empire colonial, en témoigne son intervention au Kazakhstan, ces derniers jours, dans la droite ligne de sa politique à l’égard de la Crimée, de l’Ukraine orientale ou du Caucase…

La prise de la ville est datée du 24 janvier 1881 selon le calendrier julien en vigueur à l’époque en Russie, soit le 12 janvier dans le calendrier grégorien. C’est la date qui avait été retenue entre 1990 et 2014 pour commémorer cette bataille. Aujourd’hui, il n’y a plus de cérémonie officielle mais une prière est dite dans la mosquée construite sur le lieu même de la bataille.

 

Une partie de la forteresse de Geok-Tépé, restaurée après 1991

La toute première commémoration, en janvier 1990, sur la colline de Geok-Tépé

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7 décembre : l’attaque de Pearl Harbor, il y a 80 ans

Les États-Unis honorent les victimes de l'attaque japonaise de Pearl Harbor en 1941, un évènement qui a marqué un tournant dans la Seconde Guerre mondiale

 


Chaque 7 décembre les États-Unis honorent les victimes de l'attaque de Pearl Harbor en 1941, un évènement qui a marqué un tournant dans la Seconde Guerre mondiale puisqu’il a décidé les États-Unis, agressé par le Japon, à entrer en guerre contre les puissances de l’Axe (Allemagne, Italie, Japon). La base militaire américaine de Pearl Harbor est située sur l’île d’Oahu, dans l’archipel américain d’Hawaï.

Chaque année, le 7 décembre, les survivants de Pearl Harbor, les anciens combattants et les visiteurs du monde entier se réunissent pour honorer et se souvenir des 2 403 militaires et civils qui ont été tués lors de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Quelque 1 178 personnes ont été blessées dans l'attaque, qui a coulé définitivement deux cuirassés de l'US Navy (l'USS Arizona et l'USS Utah ) et détruit 188 avions.

Le 23 août 1994, le Congrès des États-Unis a été désigné le 7 décembre Journée nationale du souvenir de Pearl Harbor (National Pearl Harbor Remembrance Day). Chaque année, des événements commémoratifs ont lieu au mémorial national de Pearl Harbor, culminant avec la cérémonie de commémoration le 7 décembre.  

Le mémorial national de Pearl Harbor, la région de la marine d'Hawaï et les parcs historiques du Pacifique ont annoncé le thème de la commémoration nationale du jour du souvenir de Pearl Harbor de cette année : la  vaillance, le sacrifice et la paix . Cette année marque la 80e  commémoration de l'attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941 et l'entrée subséquente des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. 
Le National Park Service (NPS), Navy Region Hawaii, avec le soutien de Pacific Historic Parks, organise une série d'événements du 5 au 9 décembre dans le cadre de la 80e  commémoration du jour du souvenir national de Pearl Harbor pour honorer les 2 390 vies américaines perdues lors de l'attaque de Pearl Harbor et de l'île d'O’ahu le 7 décembre 1941.

L'USS Nevada , le plus ancien cuirassé de Battleship Row lors de l'attaque de Pearl Harbor, a réussi à démarrer pendant l'attaque, mais a ensuite été endommagé et s'est échoué près de Hospital Point. La famille et les amis se réuniront à Hospital Point, lieu historique pour honorer l'équipage et l'héritage de l'USS Nevada.

La cérémonie honore également la perte de l'USS Utah et de 58 membres d'équipage après que le navire a été torpillé lors de l'attaque de Pearl Harbor. L'USS Utah a été le premier navire torpillé lors de l'attaque ; il a coulé 12 minutes plus tard.

Environ 150 anciens combattants de la Seconde Guerre mondiale, dont environ 40 survivants de Pearl Harbor, sont présents à Kilo Pier pour la cérémonie principale. 800 membres du public ont reçu des sièges pour regarder la diffusion en direct au centre des visiteurs du mémorial national de Pearl Harbor dans le cadre de la loterie recreation.gov hébergée par le National Park Service. La cérémonie de cette année – baptisée “Valeur, Sacrifice et Paix" – honore les sacrifices de ceux qui sont morts lors de l'attaque tout en rendant hommage à la victoire ultime des alliés lors de la Seconde Guerre mondiale. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 décembre 2021

 
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1932, Paraguay, Bataille célèbre, 29 septembre Bruno Teissier 1932, Paraguay, Bataille célèbre, 29 septembre Bruno Teissier

29 septembre : le Paraguay célèbre la victoire de Boquerón

Une des grandes batailles de la guerre du Chaco qui a opposé le pays à la Bolivie pour le contrôle du nord du Gran Chaco

 

Le Paraguay célèbre par un jour férié une des grandes batailles de la guerre du Chaco qui a opposé le pays à la Bolivie pour le contrôle du nord du Gran Chaco que finalement les Paraguayens vont conserver.

La bataille de Boquerón a duré du 7 au 29 septembre 1932. Ce fut la première grande bataille de la guerre. Les troupes boliviennes ont occupé l'avant-poste de Boquerón en juillet 1932 et le Paraguay a lancé une offensive, visant à prendre Boquerón et empêcher l'armée bolivienne de rassembler ses forces.

Les Boliviens repoussent le premier assaut paraguayen. Mais, ils ont rapidement manqué d'eau douce. La pénurie d'eau, de nourriture, de médicaments et de munitions les a affaiblis. Voyant cela, les Paraguayens ont mis toute leur force dans un ultime assaut. Le 29 septembre 1932, les Boliviens se sont rendus.

Le Jour de la victoire de Boqueron (Día de la Victoria de Boquerón) les écoles, administrations et commerces sont fermés pour la journée. Des célébrations nationales sont organisées dans tout le pays.

Cette guerre se terminera par l’armistice du 12 juin 1935 et la victoire du Paraguay.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2001, 1565, 1609, 1683, 11 septembre, Bataille célèbre Bruno Teissier 2001, 1565, 1609, 1683, 11 septembre, Bataille célèbre Bruno Teissier

11 septembre : le 11-Septembre, un épisode du choc des civilisations ?

Certains historiens américains adeptes de la théorie du choc des civilisations ne se sont pas privé de fouiller l’histoire pour tenter de décrypter le choix par Al-Qaïda de la date du 11 septembre pour frapper l’Amérique…

 

Certains historiens américains adeptes de la théorie du choc des civilisations ne se sont pas privé de fouiller l’histoire pour tenter de décrypter le choix par Al-Qaïda de la date du 11 septembre pour frapper l’Amérique, symbole de l’Occident, en plein cœur. Pour cela, ils ont sorti quelques événements symboliques qui ont vu s’affronter Orient et Occident.

Le 11 septembre 1565, les Turcs levaient le siège de Malte après 112 jours de présence hostile autour de l’archipel. Le lendemain, ils prenaient le large, renonçant à prendre pied sur cet archipel stratégique. La bataille fut terrible, à la fois militaire et psychologique. Terroriser l’adversaire était déjà une tactique de guerre. Les défenseurs chrétiens de Malte n’avaient pas hésité à bombarder leurs adversaires musulmans des têtes coupées de leurs prisonniers !  Cette défaite majeure des Turcs marquait le premier coup d’arrêt à l’expansion de l’Empire ottoman à qui, jusque-là, rien ne résistait.

Le 11 septembre 1609, les crieurs de rue de Valence annonçaient l’arrêté d’expulsion des morisques, les musulmans d’Espagne, suite à la décision prise par le roi très catholique Philippe III. Le premier convoi quittera le royaume le 2 octobre. Au total plus de 300 000 personnes seront déportées hors du pays, soit 5% de la population espagnole de l’époque. Après l’expulsion des juifs un siècle plus tôt, les Espagnols achevaient l’épuration ethnique de leur pays. Comme autrefois Al-Qaïda, Daesh réclame aujourd’hui de reprendre pied sur le territoire espagnol, mais ses dirigeants connaissent-ils cette date et le détail de cette histoire ?

Des historiens ont évoqué l’idée d’une vengeance des islamistes le 11 septembre 2001. Ce courant de pensée s’inspire d’un pamphlet américain titré The Clash of Civilizations et publié par Samuel Hungtington en 1996. Lui-même affirmait après le  11 septembre 2001 « les événements donnent une certaine validité à mes théories. », même s’il le déplorait. 

Le 11 septembre 1683, les Turcs subissent l’attaque surprise du roi de Pologne, Jan Sobieski, venu au secours de la capitale autrichienne qu’ils assiègent et affament depuis plusieurs semaines. Le lendemain, ils doivent lever le siège de Vienne et battent en retraite dans la plus grande confusion. Cette déroute ottomane marque le coup d’arrêt de l’avancée des Turcs, lesquels ne feront dès lors plus que reculer jusqu’à la défaite finale de 1918 qui entraînera la disparition de l’Empire ottoman en 1922 et celle du Califat en 1924. Ce Califat que Daesh prétend aujourd’hui restaurer.

Les batailles opposant des armées chrétiennes et musulmanes sont très nombreuses et les dates multiples. Si les estocades finales ont bien été données un 11 septembre, les sièges de Malte et de Vienne ont, en fait, été levés un 12 septembre. Quant à l’expulsion des morisques, plusieurs dates mémorielles sont possibles : la décision, sa publication ou le début de son exécution, à des dates différentes en Castille et en Aragon... Il est peu probable que les terroristes du 11-Septembre connaissaient le détail de ces faits, auxquels, d’ailleurs, ils n’ont jamais fait référence. Il s’agit là de spéculations d’historiens soucieux de démontrer la permanence de ce qu’ils désignent sous le concept de « choc des civilisations ». Pour cela, il leur faut monter en épingle les ruptures, jamais les points de convergence.   

Les détracteurs  de ces théories dénoncent une lecture avant toute religieuse des conflits et le cloisonnement a priori des civilisations décrites par Hungtington. Lequel a toujours écarté l’idée la possibilité d’un métissage entre les cultures qui aurait contredit ses thèses.

Ce texte est extrait du livre Les 11-Septembre, celui des Américains, des Chiliens, des Catalans et tous les autres par Kader Abderrahim, Eduardo Olivares Palma, Maria Poblete, Cyril Trépier…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
L’assaut final, la cavalerie polonaise, conduite par le Roi Jean Sobieski, lors du siège de Vienne de 1683, œuvre de Piotr Arendzikowski

L’assaut final, la cavalerie polonaise, conduite par le Roi Jean Sobieski, lors du siège de Vienne de 1683, œuvre de Piotr Arendzikowski

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1071, Turquie, Bataille célèbre, 26 août Bruno Teissier 1071, Turquie, Bataille célèbre, 26 août Bruno Teissier

26 août : Manzikert, les 950 ans de la victoire qui a ouvert la porte de l’Europe aux Turcs

L’anniversaire de la bataille du 26 août 1071, une victoire seldjoukide décisive pour l’avenir du peuple turc.

 

2071 est l’une des trois dates fétiches du président Erdogan. Ce sera le millénaire de la bataille de Manzikert, le 26 août 1071, une victoire seldjoukide décisive pour l’avenir du peuple turc. L’empereur byzantin IV Diogène était capturé. Ses troupes échouaient à faire barrage aux Turcs seldjoukides dirigés par Alp Arslan. Ceux-ci allaient s’installer en Anatolie, et petit à petit occuper tout l’espace qui va prendre le nom de Turquie. Plus tard, en 1453, le 29 mai, la prise de Constantinople allait parachever leur conquête de l’Empire byzantin.

Régulièrement le président Erdogan évoque sa vision pour 2023 (le 100e anniversaire de la république de Turquie), pour 2053 (600e anniversaire d’Istanbul, l’héritière musulmane de Constantinople) et 2071, le millénaire  de la Turquie, un horizon qui fera, selon ses vœux, de la Turquie une puissance de dimension mondiale. D’où des offensives tous azimuts de ses dernières années : mer Égée, Caucase, Syrie, Libye, Balkans, Maghreb, Asie centrale, Afrique de l’Est… 

Après avoir salué la mémoire des "martyrs de Malazgirt" (Manzikert, pour les Turcs), ainsi que de l’ensemble des martyrs de l’histoire des Turcs, Erdogan  souligne chaque 26 août, l’importance de cette région qui a été le point de passage et d’accueil de nombreuses civilisations et entités étatiques créées par les Turcs et les musulmans.

 
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1121, Géorgie, 12 août, Bataille célèbre Bruno Teissier 1121, Géorgie, 12 août, Bataille célèbre Bruno Teissier

12 août : la Géorgie célèbre les 900 ans de la bataille de Didgori, une victoire contre les Turcs

Le 12 août 1121, les armées du royaume de Géorgie et du l’empire seldjoukide se sont affronté à Didgori, à 40 km à l'ouest de Tbilissi. La bataille s’est soldée par une victoire décisive du roi géorgien sur une armée d'invasion seldjoukide...

 

En ce 900e anniversaire de la célèbre bataille de l’an 1121, de nombreuses voix, notamment parmi les nationalistes, réclament que la date du 12 août soit déclarée jour férié en Géorgie. Le 12 août 1121, les armées du royaume de Géorgie et celles de l’empire seldjoukide se sont affrontées à Didgori, à 40 km à l'ouest de Tbilissi. La bataille s’est soldée par une victoire décisive du roi géorgien David IV sur une armée d'invasion seldjoukide conduite par Ilghazi et, ultérieurement,  par la reconquête de Tbilissi, détenue par les musulmans, qui deviendra la capitale royale. Cette bataille marque le début de l'âge d'or géorgien médiéval. L'événement est commémoré chaque année par une célébration connue sous le nom de Didgoroba (დიდგორობა) (« [le jour] de Didgori »).

D'énormes sculptures d'épées ont été érigées sur le mont Didgori (დიდგორი) au début des années 1990 pour commémorer la bataille qui fit de 100 000 à 200 000 morts.

 
Manifestation sur le site du Mémorial de la bataille de Didgori (photo : George Mel) en 2012

Manifestation sur le site du Mémorial de la bataille de Didgori (photo : George Mel) en 2012

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1709, Russie, Bataille célèbre, Armée Bruno Teissier 1709, Russie, Bataille célèbre, Armée Bruno Teissier

10 juillet : les Russes célèbrent une victoire sur les Suédois

En Russie, c’est une Journée d'honneur militaire c’est-à-dire une date mémorable dédiée à une victoire militaires : ce 10 juillet est le jour de la bataille de Poltava. Il célèbre la victoire de la Russie sur la Suède en 1709.

 

En Russie, c’est une Journée d'honneur militaire c’est-à-dire une date mémorable dédiée à une victoire militaire : ce 10 juillet est le jour de la bataille de Poltava . Il célèbre la victoire de la Russie sur la Suède en 1709.

La bataille de Poltava a eu lieu pendant la Grande Guerre du Nord près de la ville ukrainienne de Poltava. L'armée suédoise était dirigée par Charles XII de Suède, Carl Gustaf Rehnskiöld et Adam Ludwig Lewenhaupt. Les forces russes étaient commandées par Pierre le Grand, Boris Cheremetev et Alexader Menchikov. La bataille s’est soldée par une victoire décisive de la Russie. L'armée suédoise a été détruite et le roi Charles XII de Suède a été contraint de fuir vers l'Empire ottoman, où il a vécu en exil jusqu'en 1714.

La victoire russe à la bataille de Poltava a marqué le début du déclin de l'empire suédois en tant que grande puissance en Europe du Nord, centrale et orientale. Bien que la Grande Guerre du Nord ait duré encore douze ans, la défaite écrasante de la Suède lors de la bataille de Poltava aurait décidé de l'issue de la guerre.

Le jour de la bataille de Poltava n'est pas un jour férié en Russie, mais il est largement célébré dans l'armée. La journée est marquée par des cérémonies officielles.

Aujourd'hui, sur le site de la bataille, situé en Ukraine, il y a un complexe de préservation du patrimoine culturel connu sous le nom de champ de bataille de Poltava, qui se compose de monuments et d'églises commémorant l'événement.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1815, Belgique, France, Royaume-Uni, Bataille célèbre, 18 juin Bruno Teissier 1815, Belgique, France, Royaume-Uni, Bataille célèbre, 18 juin Bruno Teissier

18 juin : la commémoration de Waterloo, l'ultime défaite de Napoléon

La Belgique organise de grandes célébrations pour le 205e anniversaire de la bataille de Waterloo, présidées par le roi des Belges. Au Royaume-Uni, le Waterloo Day est commémoré et célébré chaque année par certains régiments de l' armée britannique.

 

Cette année, on commémore le bicentenaire de la mort de Napoléon. Et aujourd’hui, c’est l’anniversaire de sa dernière bataille, cinq ans plus tôt. Comme chaque année, la Belgique organise de grandes célébrations, présidées par le roi des Belges et en présence d’un certain nombre de personnalités venues de toute l’Europe pour le 205e anniversaire de la bataille de Waterloo. La France, où on n’est guère disposé à célébrer une défaite, ne sera représentée que par son ambassadeur à Bruxelles. D’ailleurs, la décision de la Belgique de frapper une pièce commémorative de la bataille a eu du mal à passer à Paris. Waterloo, on le sait, est l’ultime défaite de l’empereur des Français, suivie de son exil à Sainte-Hélène où il meurt le 5 mai 1821.

On justifie cette absence des gouvernants français par un « agenda commémoratif chargé », centré sur l’autre 18 juin, celui de l’appel du général De Gaulle, en 1940 dont on célèbre le 75e anniversaire. Une cérémonie a d’ailleurs eu lieu hier au Mont-Valérien, en présence de François Hollande, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian…

Le Mémorial de la Bataille de Waterloo 1815 est un site unique en Belgique, avec 350 000 visiteurs par an, Waterloo est devenu le deuxième site touristique le plus visité de Belgique après Bruges. Il est situé près de Bruxelles. C’est à la fois un monument de commémoration et un musée historique. Le site de la bataille de Waterloo a bien changé. Les bâtiments du Hameau du Lion ont été pour la plupart détruits en prévision du bicentenaire de la bataille afin de rendre une vision plus claire du terrain. La Butte du Lion trône sur le plateau avec le Panorama à ses côtés. Le site de Waterloo est l’ancien champ de bataille le plus fréquenté d’Europe. Chaque année, ont lieu des festivités, plus touristiques qu’officielles. En 2021, elles se sont déroulées du 7 au 13 juin. 

Ce 18-Juin fait aussi l’objet une cérémonie annuelle au Royaume-Uni où le Waterloo Day est célébré chaque année par certains régiments de l'armée britannique, de la même manière que la Royal Navy célèbre le Trafalgar Day chaque 21 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juin 2021

 
La butte au Lion, Waterloo

La butte au Lion, Waterloo

Wellington le vainqueur de Waterloo, œuvre de Robert Alexander Hillingford.

Wellington le vainqueur de Waterloo, œuvre de Robert Alexander Hillingford.

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1521, Espagne, Bataille célèbre, 23 avril Bruno Teissier 1521, Espagne, Bataille célèbre, 23 avril Bruno Teissier

23 avril : il y a 500 ans, l'Empereur écrasait le peuple de Castille à la bataille de Villalar

C’est la fête de Castille-et-León (Día de Castilla y León), en mémoire de la bataille de Villalar, qui s’est déroulé le 23 avril 1521, dans la province de Valladolid.

 

Ce 23 avril est férié en Castille-Léon (Espagne) pour commémorer la défaite du peuple espagnol contre l’empereur d’Allemagne. Cette date est marquée chaque année depuis la mort de Franco. Cette année aurait dû être celle d’une grande célébration, car on fête les 500 ans de la bataille de Villalar. Mais, en 2021, pour la deuxième année consécutive, en raison de la pandémie, la fête de Castille-et-León (Día de Castilla y León) du 23 avril se déroule sans le peuple. Tout un symbole.

La bataille de Villalar s’est déroulée le 23 avril 1521, dans la province de Valladolid. Si l’on se place du point de vue de la population, cette bataille est une terrible défaite pour les insurgés, les comuneros. La population en révolte contre son souverain, Charles Quint, l’empereur d’Allemagne, a été écrasée. Entre 500 et 1 000 comuneros ont été tués, 6 000 sont faits prisonniers, les chefs de la rébellion ont été arrêtés puis décapités.

Pour comprendre, il faut remonter à la mort de la reine Isabelle de Castille et de León, en 1504. Sa fille Joanna lui succéda, mais sous la régence de son père, Ferdinand II, qui était roi d'Aragon. Après la mort de ce dernier, en 1516, Joanna étant réputée folle, c’est son fils, Charles, qui devient roi à la fois de l’Aragon et de Castille-Léon. Il avait 16 ans à l'époque et avait grandi aux Pays-Bas. Trois ans plus tard, Charles est élu empereur romain germanique. Il va donc quitter la Castille pour l’Allemagne, en nommant le cardinal Adrian (futur pape Adrian VI) comme régent. Profitant de l'absence du roi, les citoyens de Castille se sont rebellés contre son administration (en particulier la pression fiscale) et même sa couronne de Castille et Léon, puisque Jeanne sa mère était toujours vivante et aurait dû en hériter.

Les comuneros déclarèrent donc que leur souveraine était Joanna et non son fils Charles, le roi lointain qui se contentait de piller le trésor du royaume Castille et d’écraser d’impôt la population. La révolte a été initialement soutenue par des personnes de différents groupes sociaux, mais comme elle a pris un caractère anti-féodal, la noblesse foncière, effrayée s’est mise à soutenir Charles. Ayant réalisé la gravité de la situation, Charles Quint a envoyé des troupes pour réprimer la rébellion. La bataille décisive entre les comuneros et les royalistes eut lieu le 23 avril 1521 près de Villalar. Les rebelles ont subi une défaite écrasante, qui a mis fin à la révolte.

Cette bataille a été longtemps oubliée, mais deux siècle plus tard, les libéraux espagnols ont commencé à faire du 23 avril leur date de ralliement. Au XXe siècle siècle ce sont les historiens qui ont ravivé la mémoire de cette bataille désormais une défaite du peuple contre les puissants. Le 23 avril 1976, Franco venant de mourir, 400 personnes se sont rassemblées à Villalar pour célébrer l'anniversaire de la bataille. Ils ont été vite dispersés par la Garde civile. L’année suivante, le 23 avril 1977, ils étaient environ 20 000 réunis pour commémorer la bataille. Pendant quelques années, la Journée de Villalar a été célébrée officieusement. En 1986, le gouvernement de Castille-et-León l'a finalement déclaré jour férié appelé c’est le Jour de Castille-et-León, la fête régionale.

La célébration commence généralement le soir du 22 avril par un concert en plein air. La cérémonie officielle a lieu le lendemain matin au monument aux comuneros à Villalar, avec un dépôt de gerbes et des discours prononcés par des politiciens locaux. Les événements festifs organisés tout au long de la journée comprennent des rassemblements politiques, des concerts, du théâtre de rue, des sports, des expositions et d'autres activités mettant en valeur la culture de Castille-et-León. Tout ce qui ne pourra pas être organisé pour ce 500e anniversaire en raison de la pandémie de covid-19.

Il a été demandé aux citoyens de ne pas se rendre aux rassemblements qui se déroulent traditionnellement ce jour-là. La municipalité de Villalar de los Comuneros  les invite seulement à allumer des bougies chez eux ou à déposer des fleurs au pied de l'obélisque, sans s’y attarder pour ne pas former des groupes. Les spectacles musicaux seront pour l’année prochaine.

 
La photo date de 2019, bien avant la covid

La photo date de 2019, bien avant la covid

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