L’Almanach international

PAGE FACEBOOK DE L'ALMANACH

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

Catholiques, 29 septembre, vie de saint Bruno Teissier Catholiques, 29 septembre, vie de saint Bruno Teissier

29 septembre : Michel, Gabriel, Raphaël et tous les autres

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint Michel est, de nos jours encore, la date d’expiration des baux ruraux, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, aujourd’hui, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue.

 

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint-Michel était la date d’expiration des baux ruraux et de leur renouvellement. C’était le jour où les fermiers entraient en jouissance des terres labourables. C’est encore le cas aujourd’hui, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, de nos jours, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue. Dans les Alpes et les Pyrénées, c’est la fin des estivages, les troupeaux redescendent dans la vallée. Toutefois, la météo note souvent un bref retour de la chaleur dans la marche de l’automne, c’est l’« été de la Saint-Michel », une sorte d’été indien.

L’Église catholique, quant à elle, a de tout temps célébré « les vertus des cieux », c’est-à-dire l’ensemble du monde angélique, le 29 septembre. C’est en 1969, avec la réforme du calendrier liturgique, que ce jour a été dédié aux trois archanges dont la Bible cite le nom : Michel, Gabriel, Raphaël, ainsi qu'à tous les anges. Parmi eux Michel passe pour être le plus puissant. C’est le chef des anges, le vainqueur du Bien contre le Mal (représenté par dans l’iconographie par un dragon), c’est Micheli qui pèsera les âmes le jour du jugement dernier. 

Saint Michel est le patron de la Normandie qui, pourtant, n’a pas fait du 29 septembre une fête régionale. La date est juste un repère dans le temps : « Pâques et saint Michel partagent l’an par moitié » disaient les paysans normands.

En revanche, la ville de Menton, organise une fête le dernier dimanche de septembre qui est consacrée à la célébration de saint Michel, le protecteur de la cité. Les festivités commencent par la messe solennelle, officiée en la basilique Saint-Michel Archange, consacrée, il y a exactement 350 ans. Hier, dimanche, la fête s’est poursuivie sur l’esplanade Francis-Palmero où un grand déjeuner a rassemblé six cents convives autour du fameux veau à la broche. 

Michel est aussi le saint patron des parachutistes depuis que l'aumônier militaire du 2e régiment des chasseurs parachutistes a remis à chacun des hommes qui allait être parachuté le 6 juin 1944, une petite médaille de saint Michel. L’année suivante, l’aumônier du corps français de l’air proposait que saint Michel devienne le saint protecteur des parachutistes. Ce titre lui sera décerné en 1949. Autour de cette date, des parachutages sont généralement prévus au Mont-Saint-Michel. Ils ont eu lieu samedi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 septembre 2025

 
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Saint Michel vainqueur d’un dragon

Lire la suite
2009, Guinée, massacre, 29 septembre Bruno Teissier 2009, Guinée, massacre, 29 septembre Bruno Teissier

28 septembre : en Guinée, la mémoire toujours vive d’un massacre d’État

La date fait référence à un massacre perpétré par les forces du dictateur Dadis Camara, le 28 septembre 2009, dans un stade qui fut jadis baptisé 28-Septembre en référence à un événement dont les Guinéens sont fiers.

 

Le 28 septembre 2009, des manifestants pacifiques s’étaient réunis au grand stade de Conakry pour demander une transition démocratique, la tenue d’élections libres et le départ du dictateur Moussa Dadis Camara. Des agents des forces de défense et de sécurité guinéennes, dont des membres de la garde présidentielle, ont alors orchestré un massacre, le jour même et les suivants. Au moins 156 personnes ont été tuées par balles, au couteau, à la machette ou à la baïonnette. Des dizaines d’autres sont portées disparues, le bilan serait bien plus lourd. Plus d’une centaine de femmes ont été victimes de viols ou d’autres formes de violences sexuelles.

Le stade où s’est déroulé le massacre porte le nom de stade du 28-Septembre, non en raison de la dramatique journée dont il a été le théâtre, mais en référence à la date du référendum organisé par la France en 1958 sur la constitution d’une Communauté française, destinée à retarder les indépendances. Les Guinéens ont été les seuls à voter non ce qui mena la Guinée à son indépendance. La date de cet acte politique dont les Guinéens sont fiers est maintenant occultée par e bain de sang de 2009.

Il a fallu attendre 2022, symboliquement le 28 septembre 2022, pour que le procès des acteurs du massacre s’ouvre enfin. Ce fut la plus grande audience criminelle jamais organisée en Guinée. Il a fallu pour cela construire un nouveau tribunal. Il s’est déroulé jusqu’au 31 juillet 2024. 8 des accusés sont condamnés pour crimes contre l'humanité à des peines de prison comprises entre 10 ans et la perpétuité. L‘ex-dictateur, Moussa Dadis Camara a été condamné à 20 ans de prison. Mais celui-ci a été libéré par un décret présidentiel, en mars 2025, officiellement pour "raisons de santé"  et l’ancien dictateur qui avait dirigé le pays jusqu’en juin 2010, a pu trouver refuge au Maroc.

À l’occasion du 16ᵉ anniversaire du massacre, une coalition d’organisations internationales et nationales de défense des droits humains a adressé une lettre ouverte au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Elle réclame « l’annulation urgente » de la grâce accordée à l’ancien chef de l’État Moussa Dadis Camara, condamné pour crimes contre l’humanité.

Quant aux victimes, il a été annoncé en mars 2025 qu’elles seraient indemnisées… À ce jour, elles n’ont rien reçu.

La Guinée est dirigée par un autre dictateur, le général Mamadi Doumbouya, président d’une « transition » qui s’éternise depuis le putsch de 2021. Une nouvelle constitution récemment approuvée annonce des élections, mais étant donné la chape de plomb qui pèse aujourd’hui sur le pays, il y a peu de chances qu’elles se déroulent de manière démocratique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 septembre 2025

 
Lire la suite
1941, Ukraine, URSS, Shoah, 29 septembre Bruno Teissier 1941, Ukraine, URSS, Shoah, 29 septembre Bruno Teissier

29 septembre : Babyn Yar, la mémoire de la Shoah en Ukraine

On célèbre le 83e anniversaire du massacre de Babyn Yar, le symbole longtemps contesté, de l’extermination des juifs d’URSS, comme Auschwitz l’est pour les juifs occidentaux.

 

Babyn Yar (Бабин Яр) est le symbole de l’extermination des juifs d’URSS comme Auschwitz l’est pour les juifs occidentaux. Les 29 et 30 septembre 1941, 33 771 juifs sont exécutés à Babyn Yar, près de Kyïv, capitale de l’Ukraine. Aucun site de la Shoah n’a connu un nombre de victimes en si peu de temps, quelque 36 heures. Sur la durée de la guerre, on estime à plus de 100 000 victimes, presque toutes juives, dans ce ravin où ils étaient fusillés en masse.

Après la guerre, l’URSS chercha à occulter ce massacre et même à détruire le site en le noyant, ce qui provoqua une inondation catastrophique qui tua plus de 1000 personnes dans les villages alentour (tragédie de Kourenivka). C’est le poète russe Evgueni Evtouchenko et son poème Babi Yar (en russe), en 1961, qui ont fait émerger la mémoire des terribles massacres. Son retentissement fut international. En 1963, il fut même invité à Paris pour déclamer son texte devant des étudiants communistes, réunis à la Mutualité. Ses poèmes étaient traduits par le jeune comédien Laurent Terzieff.

En 1966, les autorités soviétique érigent enfin un monument sur le site de Babyn Yar mais qui ne mentionne pas le fait que les victimes étaient presque toutes juives. Ce n’est qu’en 1992 (après la chute de l'Union soviétique) que le gouvernement ukrainien autorisa la création d'un monument spécifique aux victimes juives, monument qui fut finalement inauguré le 29 septembre 2001, pour le 60e anniversaire.

Le 29 septembre 2021, à l'occasion du 80e anniversaire du massacre, tous les établissements scolaires d'Ukraine ont donné une leçon consacrée à ce crime. Le 9 octobre suivant a été inauguré un « Mur des Pleurs en cristal » de 40 mètres de long, créé par Marina Abramović, en présence des présidents ukrainiens, allemand et israélien. Chaque 29 septembre des cérémonies commémoratives ont lieu sur le site du ravin.

Un projet de centre de commémoration a été lancé en 2021, mais la guerre en Ukraine l’a suspendu. S’il voit le jour, ce grand musée de la Shoah par balle, est destiné à devenir après Berlin et Varsovie le troisième grand musée de la Shoah en Europe.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 septembre 2024

 
Lire la suite
1932, Paraguay, Bataille célèbre, 29 septembre Bruno Teissier 1932, Paraguay, Bataille célèbre, 29 septembre Bruno Teissier

29 septembre : le Paraguay célèbre la victoire de Boquerón

Une des grandes batailles de la guerre du Chaco qui a opposé le pays à la Bolivie pour le contrôle du nord du Gran Chaco

 

Le Paraguay célèbre par un jour férié l’une des grandes batailles de la guerre du Chaco qui a opposé le pays à la Bolivie pour le contrôle du nord du Gran Chaco que finalement les Paraguayens vont conserver.

La bataille de Boquerón a duré du 7 au 29 septembre 1932. Ce fut la première grande bataille de la guerre. Les troupes boliviennes ont occupé l'avant-poste de Boquerón en juillet 1932 et le Paraguay a lancé une offensive, visant à prendre Boquerón et empêcher l'armée bolivienne de rassembler ses forces.

Les Boliviens repoussent le premier assaut paraguayen. Mais, ils ont rapidement manqué d'eau douce. La pénurie d'eau, de nourriture, de médicaments et de munitions les a affaiblis. Voyant cela, les Paraguayens ont mis toute leur force dans un ultime assaut. Le 29 septembre 1932, les Boliviens se sont rendus.

Le Jour de la victoire de Boqueron (Día de la Victoria de Boquerón) les écoles, administrations et commerces sont fermés pour la journée. Des célébrations nationales sont organisées dans tout le pays.

Cette guerre se terminera par l’armistice du 12 juin 1935 et la victoire du Paraguay.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 septembre 2021

 
Lire la suite