L’Almanach international

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18 juin : les Seychelles célèbrent leur démocratie

Il y a trente ans, le 18 juin 1993, les Seychelles adoptaient une nouvelle constitution mettant un terme à 15 ans de dictature. La nouvelle loi suprême des Seychelles avait établi un système multipartite.

 

Il y a trente ans, le 18 juin 1993, les Seychelles adoptaient une nouvelle constitution mettant un terme à 15 ans de dictature de France-Albert René qui avait imposé un régime à parti unique, inspiré des régimes dit socialistes de l’époque. Après l’effondrement de l’URSS et du bloc de l’Est, ce type régime n’était plus tenable, même si aux Seychelles on était très loin d’un régime à la cubaine.

En 1991, René annonçait le passage à l'économie de marché et le retour au multipartisme. Le premier projet d'une nouvelle constitution reflétant les changements a été voté en 1992, mais il n'a pas reçu les 60% d'électeurs requis. Finalement, une version amendée de la constitution a été approuvée le 18 juin 1993. La nouvelle loi suprême des Seychelles a établi un système multipartite doté de trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) et proclamé le créole, l'anglais et le français comme langues nationales. La Constitution des Seychelles a été modifiée à plusieurs reprises depuis son adoption. Par exemple, l'amendement de 2016 a ramené les mandats présidentiel et vice-présidentiel à deux mandats consécutifs de cinq ans au lieu de trois mandats de cinq ans. Un autre amendement de 2017 stipulait que de nouvelles élections devaient avoir lieu dans les 90 jours en cas de décès, de démission ou de révocation du président.

L'anniversaire de l'adoption de la nouvelle constitution avait été proclamé fête nationale des Seychelles. Mais, en 2015, cependant, il a été décidé que le jour de l'indépendance (29 juin) serait désormais la fête nationale du pays. Le Jour de la Constitution (Constitution Day) est resté un jour férié, mais pas le plus important.

Aujourd’hui, la préoccupation principale des Seychelles n’est plus d’ordre politique mais climatique. Plus de la moitié des îles de l’archipel sont susceptibles de disparaître.

La cérémonie de lever du drapeau, à Mahe, est suivie par le président des Seychelles, Wavel Ramkalawan, le vice-président Ahmed Afif, le président de l'Assemblée nationale, Roger Mancienne, le juge en chef, Rony Govinden et d'autres hauts fonctionnaires et membres du corps diplomatique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1956, Égypte, évacuation de troupes, 18 juin Bruno Teissier 1956, Égypte, évacuation de troupes, 18 juin Bruno Teissier

18 juin : l'Égypte commémore le départ des Anglais

L’Égypte fête l’évacuation du pays par les troupes britannique en 1956.

 

L'Égypte célèbre chaque 18 juin, la Journée de l' évacuation ( عيد الجلاء ). C'est l'une des fêtes nationales les plus célébrées, cependant, les institutions publiques, les ministères et les bureaux restent ouverts.

La Grande-Bretagne a occupé l'Égypte partir de 1882. Le 23 juillet 1952, un coup d'État a conduit au renversement du régime, à l'abdication et à l'exil du roi Farouk, qui gouvernait le pays sous la tutelle britannique. La République d'Égypte a été proclamée et l'occupation britannique se devait de prendre fin. En 1954, la Grande-Bretagne et l'Égypte ont finalement signé un accord en vertu duquel la Grande-Bretagne devait retirer ses forces au cours des 20 mois suivants.

Le dernier soldat britannique a quitté le territoire de l'Égypte indépendante le 13 juin 1956. Le 18 juin, une cérémonie solennelle a eu lieu, au cours de laquelle le président égyptien a hissé le drapeau national au-dessus du dernier bâtiment libéré à Port-Saïd, déclarant ainsi officiellement la fin du retrait des troupes britanniques. Le Jour de l'évacuation célèbre chaque année cet événement le 18 juin. La fête est connue sous le nom d’Aïd el-Galaa (ou d’Eid el-Galaa).

Quelques mois plus tard, en octobre, l’Égypte étaient attaquée par une coalition franco-israélo-britannique, entrainant une déroute militaire mais une formidable victoire diplomatique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Monnaie de 50 piastres émise pour commémorer l’évacuation

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1815, Belgique, France, Royaume-Uni, Bataille célèbre, 18 juin Bruno Teissier 1815, Belgique, France, Royaume-Uni, Bataille célèbre, 18 juin Bruno Teissier

18 juin : la commémoration de Waterloo, l'ultime défaite de Napoléon

La Belgique organise de grandes célébrations pour le 205e anniversaire de la bataille de Waterloo, présidées par le roi des Belges. Au Royaume-Uni, le Waterloo Day est commémoré et célébré chaque année par certains régiments de l' armée britannique.

 

Cette année, on commémore le bicentenaire de la mort de Napoléon. Et aujourd’hui, c’est l’anniversaire de sa dernière bataille, cinq ans plus tôt. Comme chaque année, la Belgique organise de grandes célébrations, présidées par le roi des Belges et en présence d’un certain nombre de personnalités venues de toute l’Europe pour le 205e anniversaire de la bataille de Waterloo. La France, où on n’est guère disposé à célébrer une défaite, ne sera représentée que par son ambassadeur à Bruxelles. D’ailleurs, la décision de la Belgique de frapper une pièce commémorative de la bataille a eu du mal à passer à Paris. Waterloo, on le sait, est l’ultime défaite de l’empereur des Français, suivie de son exil à Sainte-Hélène où il meurt le 5 mai 1821.

On justifie cette absence des gouvernants français par un « agenda commémoratif chargé », centré sur l’autre 18 juin, celui de l’appel du général De Gaulle, en 1940 dont on célèbre le 75e anniversaire. Une cérémonie a d’ailleurs eu lieu hier au Mont-Valérien, en présence de François Hollande, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian…

Le Mémorial de la Bataille de Waterloo 1815 est un site unique en Belgique, avec 350 000 visiteurs par an, Waterloo est devenu le deuxième site touristique le plus visité de Belgique après Bruges. Il est situé près de Bruxelles. C’est à la fois un monument de commémoration et un musée historique. Le site de la bataille de Waterloo a bien changé. Les bâtiments du Hameau du Lion ont été pour la plupart détruits en prévision du bicentenaire de la bataille afin de rendre une vision plus claire du terrain. La Butte du Lion trône sur le plateau avec le Panorama à ses côtés. Le site de Waterloo est l’ancien champ de bataille le plus fréquenté d’Europe. Chaque année, ont lieu des festivités, plus touristiques qu’officielles. En 2021, elles se sont déroulées du 7 au 13 juin. 

Ce 18-Juin fait aussi l’objet une cérémonie annuelle au Royaume-Uni où le Waterloo Day est célébré chaque année par certains régiments de l'armée britannique, de la même manière que la Royal Navy célèbre le Trafalgar Day chaque 21 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juin 2021

 
La butte au Lion, Waterloo

La butte au Lion, Waterloo

Wellington le vainqueur de Waterloo, œuvre de Robert Alexander Hillingford.

Wellington le vainqueur de Waterloo, œuvre de Robert Alexander Hillingford.

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1942, Tchéquie, Tchécoslovaquie, 18 juin, attentat Bruno Teissier 1942, Tchéquie, Tchécoslovaquie, 18 juin, attentat Bruno Teissier

18 juin : la Tchéquie célèbre un attentat

Commémoration de l’attentat réussi contre Reinhard Heydrich, gouverneur de Bohême-Moravie, adjoints SS favori de Hitler et l’un des cerveaux de l’Holocauste, le 18 juin 1942.

 

Soixante et dix-huit années se sont écoulées depuis la mort des sept parachutistes tchécoslovaques qui ont participé à l’attentat réussi contre Reinhard Heydrich, gouverneur de Bohême-Moravie, adjoints SS favori de Hitler et l’un des cerveaux de l’Holocauste.

Chaque jour, Heydrich fait le trajet, sans escorte, du château de Panenské Brezany jusqu’au siège de la Gestapo, dans le centre de Prague. L’attentat a lieu le 18 juin 1942 sur cette route, qui descend du nord de la capitale en serpentant, dans un virage en épingle, à l’angle de la rue de Holesovice, dans le quartier de Liben.

Une commémoration et une messe ont traditionnellement lieu, en présence du président de la République, sur  le lieu du drame, dans l’église orthodoxe Saint-Cyrille-et-Méthode, à Prague. Ce soir également, un concert sera donné sur le lieu de l’attentat contre Heydrich, en hommage aux auteurs de cet acte héroïque.

Recherchés pendant quinze jours par la Gestapo et finalement trahis par l’un des leurs, les sept hommes, cachés dans l’église, sont morts au terme d’un combat sanglant mené pendant six heures contre 700 soldats de la SS. Dans le pays, la vengeance des nazis fut cinglante. La loi martiale fut déclarée, deux villages qui avaient abrité les auteurs de l’attentat entièrement détruits et leurs habitants, exécutés, pour 5 000 d’entre. L’Église orthodoxe, qui avait soutenu les résistants, paya également un lourd tribut avec l’exécution du chapelain de l’église Saint-Cyrille-et-Méthode et celle de l’évêque Gorazd. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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