L’Almanach international

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6 octobre : jour de deuil au Turkménistan

Le Turkménistan se souvient du séisme qui a couté la vie à 176 000 habitants, soit plus de 10 % de la population du pays à l’époque. Le 6 octobre 1948, à 20 h 12, un séisme d'une magnitude 9 sur l’échelle de Richter détruit totalement la ville et la région d'Achgabat.

 

Aujourd’hui, le Turkménistan se souvient du séisme qui a coûté la vie à 176 000 habitants, soit plus de 10 % de la population du pays à l’époque.

Le 6 octobre 1948, à 20 h12, un séisme d'une magnitude 9 sur l’échelle de Richter frappe la ville et la région d'Achgabat durant 7 secondes. la ville entière est détruite et se retrouve coupée du monde. C’est l’une des 10 grandes catastrophes naturelles du XXe siècle. Elle est peu connue car l’URSS avait refusé toute aide extérieure et a attendu 40 ans pour admettre l’ampleur des destructions et la mort de la grande majorité des habitants de cette ville située très loin de Moscou.

Au Turkménistan, le 6 octobre est férié depuis 1995, c’est un Jour de deuil (Hatyra Guni). Un musée-mémorial a été construit au centre d'Ashgabat. Des milliers de personnes viennent chaque année le 6 octobre s’y recueillir.

La ville, située à la frontière avec l’Iran, a été reconstruite, dans le style soviétique, mais tout en marbre blanc, grâce aux revenus du pétrole.

Cette journée du souvenir sert aussi de Jour de mémoire pour les victimes des guerres, en remplacement de la date du 12 janvier qui lui était consacrée jusqu’en 2014.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1973, Égypte, 6 octobre, Bataille célèbre Bruno Teissier 1973, Égypte, 6 octobre, Bataille célèbre Bruno Teissier

6 octobre : les Égyptiens fiers de leur armée

L’Égypte commémore une guerre qu’elle a perdue, il y a 49 ans. La date du 6 octobre correspond au déclenchement du conflit, conjointement avec la Syrie. Comme quoi une guerre perdue peut tout de même générer un jour férié… Poutine pourra y songer.

 

L’Égypte commémore une guerre qu’elle a perdue, il y a 49 ans. La date du 6 octobre correspond au déclenchement du conflit, conjointement avec la Syrie.

Ce jour-là, l’État hébreu célébrait le Kippour, le jour le plus sacré de l’année juive et il avait largement sous-estimé le risque de guerre. Le 6 octobre 1973, l’offensive était lancée ; les Égyptiens franchissaient le canal de Suez, tenu par Israël depuis 1967, avec une telle facilité que ce fait d’armes reste dans les mémoires : l’armée israélienne n’était plus invincible ! L’impact psychologique fut considérable. Même si au bout d’une semaine, les Israéliens parvinrent à rétablir la situation en leur faveur et à récupérer le terrain perdu, les Égyptiens conservent le souvenir de cette première victoire symbolique au point d’avoir fait du 6 octobre, le Jour de l’armée (يوم الجيش المصري), leur principale fête nationale et un jour férié. Une ville nouvelle, proche du Caire, porte même le nom de Cité du 6 octobre. Ce jour est l’occasion d’un grand défilé militaire. Les Égyptiens sont fiers de leur armée, mais une armée qui les dirige depuis 1952, au point d’avoir totalement rigidifié leur système politique. L’Égypte est aujourd’hui une dictature militaire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1849, Hongrie, exécution, martyrs, 6 octobre Bruno Teissier 1849, Hongrie, exécution, martyrs, 6 octobre Bruno Teissier

6 octobre : jour de deuil national en Hongrie

Ce jour de deuil rappelle l’exécution de 13 généraux meneurs de la révolte hongroise contre les Habsbourg en 1848-1849.

 

Ce jour de deuil rappelle l’exécution de 13 généraux meneurs de la révolte hongroise contre les Habsbourg en 1848-1849. La Hongrie est dominée par les Autrichiens depuis la fin du XVIIe siècle. Le réveil des nationalités et le surgissement de mouvements révolutionnaires dans plusieurs pays d’Europe, notamment en France, incitent les Hongrois à se soulever contre la tutelle des Habsbourg dès le mois de mars, leur fête nationale du 15 mars est là pour le rappeler. Mais, on le sait cette guerre d’indépendance tournera court. Les Hongrois vaincus, le jeune empereur François-Joseph, conseillé par le sinistre général Haynau, va ordonner l’exécution de treize généraux ayant participé à l’insurrection. Tous n’étaient pas hongrois, il y avait parmi eux trois Allemands, un Croate, deux Arméniens et même un Autrichien, tous épris de liberté et de démocratie, tous décidés à abattre l’absolutisme de la monarchie autrichienne. Au matin du 6  octobre 1849, neuf d’entre eux sont pendus et quatre auront le privilège d’être fusillés. La date n’avait pas été choisie au hasard, c’était l’anniversaire du grand soulèvement de la population de Vienne, le 6 octobre 1848 : une foule de sympathisants de la cause hongroise composée d'ouvriers, d'étudiants et de soldats mutinés avait tenté d'empêcher leur départ des troupes de l’empereur pour réprimer la révolution hongroise. Le ministre de la Guerre avait même été lynché par la foule. 

Depuis 2001, le 6 octobre est un jour de deuil national, c’est le Jour commémoratif des martyrs d'Arad (Az aradi vértanúk emléknapja ), célébré dans tout le pays ainsi qu’à Arad, ville aujourd’hui située en Roumanie, près de laquelle ont été exécutés les treize officiers. On rappelle aussi que le soir du même 6 octobre on procéda également à l’exécution de l’ancien président du Conseil hongrois, Lajos Batthyány. La journée mémorielle se déroule principalement dans les écoles primaires et secondaires où le discours nationaliste est de plus en plus prégnant, il participe au discours anti occidental entrent par le gouvernement de Viktor Orban.

En 1890, un mémorial réalisé par le sculpteur Zala György, également auteur du monument de la Place des Héros à Budapest, a été inauguré sur la Place de la Liberté (Szabadság tér) d’Arad. Après le traité de Trianon, en 1920, le gouvernement roumain avait de retiré la statue. En 2004, en présence de députés roumains et hongrois, le mémorial a été installé dans le parc de la Réconciliation d’Arad. Une cérémonie s’y déroule chaque 6 octobre.

La légende veut que les Autrichiens aient fêté ces exécutions en trinquant avec de la bière, c’est pourquoi, pendant 150 ans, en Hongrie, on s’est abstenu de le faire. Cette tradition de convivialité n’est réapparue que récemment de la part d’une jeunesse ignorant cet interdit.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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