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1918, Lettonie, indépendance, 18 novembre Bruno Teissier 1918, Lettonie, indépendance, 18 novembre Bruno Teissier

18 novembre : la fête nationale de la Lettonie

La fête nationale de la Lettonie célèbre sa déclaration d’indépendance, le 18 novembre 1918, prononcée par le Conseil populaire de Lettonie, mais il faudra attendre le 26 janvier 1921 pour que la Lettonie soit un État indépendant reconnu. Entre-temps une guerre d’indépendance à l’issue incertaine a successivement opposé les démocrates lettons aux Allemands, aux bolcheviques et aux Russes blancs.

 

La Lettonie commémore sa déclaration d’indépendance, prononcée le 18 novembre 1918, par le Conseil populaire de Lettonie dans Théâtre de la ville de Riga. Le même jour, Kārlis Ulmanis était nommé chef du gouvernement provisoire, mais il faudra toutefois attendre le 26 janvier 1921 pour que la Lettonie soit reconnue un État indépendant. Entre-temps une guerre d’indépendance à l’issue incertaine a successivement opposé les démocrates lettons aux Allemands, aux bolcheviques et aux Russes blancs. Le coup politique du 18 novembre 1918 n’aurait eu aucun avenir sans des victoires militaires, en particulier celle du 11 novembre 1919, très célébrée dans le pays. Ce week-end est l’aboutissement de toute une semaine de célébrations patriotiques qui se terminent avec la fête nationale du 18 novembre, appelée Journée de proclamation de la République (Latvijas Republikas proklamēšanas diena).

La journée de fête du 18 novembre débute, comme d'habitude, par un office dans la cathédrale de Riga et une cérémonie solennelle de dépôt de fleurs au Monument de la Liberté. L’ambiance festive marquée par divers concerts et événements, se prolongera jusqu’à lundi qui sera également un jour chômé (car cette année, le 18 tombe un samedi). Les transports en commun et parkings sont gratuits pendant trois jours. Les musées font portes ouvertes,…

Dans la journée, un défilé militaire auquel participent environ 1 500 soldats, gardes nationaux, policiers, gardes-frontières, pompiers et cadets, parcourt le quai de la Daugava, à Riga. Depuis l’agression russe de l’Ukraine, l’événement a gagné en importance. Des soldats représentant les  États alliés (cette année, Albanie, Canada, République tchèque, Estonie, Islande, Italie, Lituanie, Monténégro, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Espagne et États-Unis) participent également au défilé avec le groupe des drapeaux. Pour ce défilé 2023, un groupe de drapeaux ukrainiens défile pour la deuxième fois. #militārāparāde

Le soir du 18 novembre, tout le monde est le bienvenu sur la Place de la Liberté, à Riga, où a lieu l'événement solennel dédié au 105e anniversaire de la Proclamation de la république de Lettonie. À 19h00, un chœur d'hommes dirigé par le chef d'orchestre Edgars Vītols, interprètent les plus belles chansons folkloriques lettones. Pour ce concert, de nouveaux arrangements ont été réalisés par le compositeur et pianiste Jānis Strazds, dont le groupe rythmique joue avec le chœur et les solistes. Après le concert, le président letton Edgars Rinkēvičs doit prononcer un discours. Un spectacle laser multimédia sur le Monument de la Liberté, est répété plusieurs fois dans la soirée, jusqu'à 23h.

Depuis 2003, l’habitude a été prise d’un défilé aux flambeaux aux accents nationalistes qui ne fait pas l’unanimité car la ville de Riga est en moitié russophone. La devise de la marche est « La Lettonie est à nous ! » (”Gājiena devīze ir Latvija ir mūsu !”), mais scander le slogan « Nous sommes Lettons ! » (“Mēs esam latvieši !”) sur le lieu de rassemblement est devenu l'une des traditions d’un événement qui sert à affirmer le caractère exclusivement letton d’une métropole au passé pourtant multinational. En effet, les Lettons dont les racines sont rurales, représentent moins de la moitié de la population de leur capitale. Le défilé débute à 18 h. au monument Kārlis Ulmanis,  se poursuit sur le boulevard Raina, puis la rue K. Barona, le boulevard Aspazijas, le boulevard ZA Meierovica, la rue K. Valdemārs. Sa durée est d’environ une heure. En province, chaque ville organise son défilé aux flambeaux, devenu un marqueur du 18-Novembre, comme du 11-Novembre letton. La police veille à ce qui n’y ait pas d’incident.

Un autre défilé, bien plus modeste, a relié ce matin, à partir de 7h30, l’université de Lettonie aux cimetière des Frères (Brāļu kapi), à Riga. Il est organisé par les corporations étudiantes.

La fête nationale de la Lettonie se déroule très largement en plein air. Elle coïncide à peu près, chaque année, avec l’arrivée de l’hiver météorologique. Les défilés comme les concerts en soirée, se déroulent par des températures négatives. Aussi, beaucoup de Lettons se contentent de suivre les festivités à la télévision nationale où elles sont diffusées en direct.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 novembre 2023

 
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1803, Haïti, bataille célèbre, 18 novembre Bruno Teissier 1803, Haïti, bataille célèbre, 18 novembre Bruno Teissier

18 novembre : une bataille décisive célébrée par des manifestations en Haïti

Le 18 novembre est un jour férié en Haïti, on commémore la bataille de Vertières de 1803 remportée par les anciens esclaves contre l’armée envoyée par Napoléon afin de rétablir l’esclavage. Cette victoire permettra, six semaines plus tard, la naissance de la première république noire de l’Histoire.

 

Le 18 novembre est un jour férié en Haïti (Selebrasyon Batay Vètyè), on commémore la bataille de Vertières remportée par les anciens esclaves contre l’armée envoyée par Napoléon afin de rétablir l’esclavage aboli par la révolution française. Haïti était alors la partie occidentale de la colonie de Saint-Domingue. Cette victoire sur les troupes française a ouvert la voie à l’indépendance proclamée, par Jean-Jacques Dessalines, six semaines plus tard.

Cette année, le mouvement Kri nasyonal profite de cette journée pour organiser une mobilisation en vue de demander le départ du Premier ministre Ariel Henry. Le coordonnateur du mouvement, Léonard Jean Renald Naud, dénonce les actes abusifs des autorités étatiques qui font fortune à chaque problème que confronte le pays. La manifestation est divisée en 3 branches. La première part du Champ-de-Mars, la seconde de Pétion-Ville et la dernière du Centre-ville, pour se rencontrer au Carrefour de l’aéroport et se rendre devant les locaux du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). Pillages, pénurie de carburants, hôpitaux fermés… les manifestants dénoncent une situation particulièrement désespérante.

Jadis, le Jour de la bataille de Vertières était également connu sous le nom de Jour de l'armée et la célébration était marquée par un grand défilé militaire. Au début des années 1990, le président haïtien Jean-Bertrand Aristide a aboli les forces armées haïtiennes, car elles étaient connues pour leur brutalité.

Situé près de la ville du Cap dans le Nord d'Haïti, Vertières est le lieu de cette bataille décisive de l’histoire haïtienne.  Celle-ci a porté le coup décisif au corps expéditionnaire. Le 18 novembre 1803, les troupes françaises, déjà presque décimées par la maladie et la guerre, s’étaient retranchées au fort Vertières. Menée par le général Jean-Jacques Dessalines, l’armée indigène décide d’attaquer. Malgré l’armement lourd des soldats français, munis de canons, la brigade haïtienne dirigée par le général François Capois, surnommé Capois-La-Mort, continue d’avancer. Dépassées par les événements, les garnisons françaises menées par Rochambeau ont fini par se replier et à la tombée de la nuit, un accord est enfin signé entre les deux parties. Les hommes de Rochambeau reçoivent un délai de 10 jours pour quitter définitivement les lieux. Cette bataille marquera ainsi la fin d’une longue et sanglante guerre de reconquête coloniale tentée par Napoléon. Vertières est ainsi devenu un lieu de mémoire majeur pour les Haitiens, en symbolisant le chemin vers l’indépendance du pays. Sur le site de Vertières, un monument a été érigé et inauguré en 1954, à l'occasion du 150e anniversaire de l'indépendance haïtienne par une cérémonie spectaculaire, avec une reconstitution de la bataille qui a permis la proclamation de la première république noire de l’Histoire. Une indépendance qui sera toutefois très chèrement payée.

Un article de l'Almanach international

 

Le mémorial inauguré lors du 150e anniversaire de la bataille

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1991, Croatie, Yougoslavie, Guerre civile, massacre, 18 novembre Bruno Teissier 1991, Croatie, Yougoslavie, Guerre civile, massacre, 18 novembre Bruno Teissier

18 novembre : il y a 30 ans débutait le martyre des habitants de Vukovar

C’est Journée du souvenir des victimes de Vukovar, en mémoire des victimes des massacres de 1991

 

Il y a 30 ans les milices serbes, épaulées par ce qui restait de l’armée yougoslave, entraient dans une ville fantôme, largement désertée par ses habitants et détruite aux deux tiers. Le 25 juin, la Croatie avait proclamé son indépendance. Officiellement c’est pour tenter de conserver le contrôle d’une ville multiculturelle que les derniers tenants de la Yougoslavie communiste avaient commencé à assiéger la ville le 25 août. La ville était pour moitié croate, serbe pour un tiers… ces derniers vont occuper la ville pendant une décennie et en faire la capitale d’une république serbe fantoche. Cette occupation débute, le 18 novembre 1991, par des massacres comme celui de l’hôpital de la ville où 300 personnes enlevées, seront presque toutes exécutées dans le faubourg d’Ovcara où se trouve aujourd’hui le principal mémorial en hommage aux quelque 4000 victimes de la tragédie de Vukovar.

En novembre 2010, la ville recevait la visite de Boris Tadic, le président de la Serbie, venu présenter les excuses de son pays. Sinistrée, ravagée par le chômage, la ville se remet lentement mais reste profondément divisée entre Serbes et Croates. les Journées du souvenir des victimes (Dani sjećanja na žrtve), ces 18 et 19 novembre, sont commémorées différemment. Toutefois, le politicien serbe croate Boris Milosevic, vice-Premier ministre du gouvernement croate, a pris part à la commémoration et Milorad Pupovac, le président du Conseil national serbe, qui représente les intérêts de la minorité serbe en Croatie, a rendu hommage à tous les habitants de Vukovar portés disparus ou tués en 1991.

La Journée du souvenir des victimes de Vukovar est devenue un jour férié l'année dernière, à l'occasion du 29e anniversaire de la chute de la ville.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1940, Oman, 18 novembre, héros national Bruno Teissier 1940, Oman, 18 novembre, héros national Bruno Teissier

18 novembre : la fête nationale omanaise

L’anniversaire de feu le sultan Qabous bin Said, décédé l’année dernière, est aussi appelé le Jour de la renaissance

 

Le sultanat d’Oman célèbre sa 51e fête nationale. Celle-ci n’est célébrée que depuis 1970, date de l’arrivée au pouvoir de feu le sultan Qabous bin Said, décédé l’année dernière. Le 18 novembre était son anniversaire. Né en 1940, il aurait eu 81 ans.

Qabous était arrivé au pouvoir après le coup d'État, organisé contre son père, le 23 juillet 1970. Il visait à mettre fin à la politique d'isolement du pays par rapport au monde, menée par son prédécesseur. C’est la raison pour laquelle le 18 novembre est appelé le Jour de la renaissance, c’est la fête nationale omanaise ( اليوم الوطني العماني ).

La date rappelle aussi un autre événement national :  le 18 novembre 1650, l'imam Sultan bin Saif menait une rébellion qui a provoqué le départ des Portugais d'Oman et de ses ports, mais loin d’un mouvement d’indépendance, ce fut en réalité pour offrir ses mouillages à la Compagnie britannique des Indes orientales.

Cette année, pour la deuxième année consécutive, le sultan Haitham bin Tarek, qui a succédé à Qabous, s'adresse à la nation en direct à la télévision. Il va annoncer une réduction des dépenses et de nouveaux impôts, afin de réduire les déficits et de créer des milliers d'emplois pour ses citoyens. La fête est donc plus modeste qu’à l’époque de son prédécesseur, pas de chanteurs ou d'artistes internationaux pour se produire, mais y aura toujours des feux d'artifice dans la capitale Mascate et dans les grandes villes de Salalah et Sohar.

Comme l'année dernière, il n'y a pas de chanteurs ou d'artistes internationaux pour se produire, même s'il y a toujours un feu d'artifice dans la capitale Mascate et dans les grandes villes de Salalah et Sohar. La plus grande célébration est celle à laquelle le sultan lui-même assiste. La cérémonie commence traditionnellement par un défilé militaire, suivi d'une représentation de plusieurs morceaux de musique du patrimoine.

L’an dernier déjà, les festivités avaient été réduites en raison du deuil de l’ancien sultan et de la pandémie de coronavirus limitant les grands rassemblements. Habituellement, les rues d'Oman sont décorées de lumières blanches, rouges et vertes (les couleurs du drapeau omanais). Chaque lampadaire arbore chacun un drapeau ou une photo du sultan Qabous. 

À l'arrivée du sultan dans la loge royale, en tant que commandant suprême des forces armées, les formations de parade lui donnent le salut militaire, les fanfares jouant le As-Salam as-Sultani tandis que l'artillerie tire un Salve de 21 coups de canon. Ensuite, le commandant du défilé s'approche de la loge royale pour demander au sultan la permission de commencer le défilé. Une fois que le défilé a débuté, les fanfares des forces armées du sultan d'Oman passent devant la loge royale après avoir joué de la musique de marche, puis diverses pièces de l'ancien héritage omanais, ainsi que des morceaux symphoniques internationaux. Après les représentations, les troupes chantent ensuite l'hymne militaire ( Ya Hay Ya Qayoom ) et prêtent serment de loyauté et d'allégeance au sultan, avant de sonner un triple Longue vie à Sa Majesté le Sultan !. Enfin l'hymne royal est joué une seconde fois alors que les troupes présentent les armes, marquant la fin du défilé militaire. Sa Majesté quitte ensuite sa loge avec ses assistants et son ministre, pour assister aux autres événements de la fête nationale organisés ce jour-là. 

 
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1955, Maroc, 18 novembre, indépendance Bruno Teissier 1955, Maroc, 18 novembre, indépendance Bruno Teissier

18 novembre : le Maroc fête son indépendance

En fait, la date de cette fête nationale, dite de l’indépendance, correspond au retour triomphal du sultan Sidi Mohamed ben Youssef, le 16 novembre 1955 et à sa proclamation de l’indépendance, deux jour plus tard.

 

En dépit de son appellation de Fête de l’indépendance (عيد الاستقلال), ce jour férié marocain n’est pas l’anniversaire de l’indépendance. La date de cette fête nationale correspond au retour triomphal du sultan Sidi Mohamed ben Youssef, le 16 novembre 1955. Deux jours plus tard, celui-ci proclamait de l’indépendance du royaume du Maroc.

Les Français l’avaient déposé en 1953 et exilé à Madagascar. Finalement, face au mécontentement de la population, Paris l’avait autorisé à revenir et rétabli dans ses droits. L’indépendance du Maroc ne sera cependant accepté par la France et internationalement reconnue qu’en 1956, le 2 mars. L’année suivante, le sultan prendra le titre de roi sous le nom de Mohamed V.

Deux autres dates célèbrent la marche vers l’indépendance du Maroc : le 11 janvier et le 20 août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

Dans notre catalogue : Géopolitique du Maroc par Kader Abderrahim

 
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1749, Catholiques, Venezuela, 18 novembre Bruno Teissier 1749, Catholiques, Venezuela, 18 novembre Bruno Teissier

18 novembre : fête catholique au Vénézuela

Chaque 18 novembre des centaines de milliers de pèlerins affluent en la basilique de la Vierge de Chiquinquirá, dans l’État de Zulia, à l’est du Venezuela. Le même jour, se joue à Maracaibo un important match de baseball, lui aussi en l’honneur de la vierge.

 

Chaque 18 novembre des centaines de milliers de pèlerins affluent en la basilique de la Vierge de Chiquinquirá, dans l’État de Zulia, à l’est du Venezuela. On raconte qu’une image de la vierge serait apparue en 1749 à une simple lavandière vivant sur les rives du la Maracaibo. La fête qui débute le 11 novembre a pris le nom de Foire de La Chinita et l'un de ses principaux attraits à ce jour est toujours l'exécution de la cornemuse, un genre musical autochtone de Zulia, dont les paroles rendent hommage à la Vierge.

Pendant un siècle, la célébration religieuse a commencé à se combiner avec des activités populaires, devenant petit à petit une fête nationale puis internationale.

Pour concurrencer la ferveur religieuse, les autorités par le biais de la Ligue de baseball organise le calendrier de sa saison officielle afin que la date du 18 novembre corresponde à un match important disputé au stade Luis Aparicio El Grande à Maracaibo. Ce match est connu comme la Classic of La Chinita. Celui-ci est tout de même joué en l’honneur de la Vierge de Chiquinquirá. Le fameux match du 18 novembre est généralement remporté par les Eagles of Zulia, l’équipe locale qui, cette année, n’a pas fait un bon début de saison.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

Pour suivre les fêtes religieuses, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
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