23 novembre : la fête du travail à la japonaise

 

Ici pas de défilé des différentes centrales syndicales, le jour est férié, mais les magasins sont ouverts. Dès 1920, les ouvriers des grandes villes avaient pourtant organisé des 1er mai revendicatifs, qui ont vite été interdits. Aujourd’hui la tradition du 1er mai reste très confidentielle et demeure le fait d’organisations d’extrême gauche.

Quand, en 1948, une fête du travail a été officiellement instaurée au Japon, elle a été placée par le 23 novembre, pour remplacer un vieux rite du culte shintô, le Niinamesai, une fête consacrée aux récoltes, placée à cette date depuis 1873. Cette célébration du riz et des travailleurs du riz était destinée à remercier les dieux de garantir la prospérité du pays avant l’hiver. C’est une sorte de Thanksgiving. Jadis cette fête avait lieu le deuxième jour du mois du lapin dans le calendrier lunaire. Par!s la seconde Guerre mondiale, ce sont les Américains, qui ont demandé au gouvernement japonais d’abolir les fêtes nationales japonaises ancrées dans la mythologie shintoïste, pour les remplacer par des fêtes laïques.

Aujourd’hui, l’esprit est un peu le même, la Journée de la reconnaissance du travail, son nom officiel, (勤労感謝の日, Kinrō Kansha no Hi )  débute par des cérémonies dans les temples, elle met les travailleurs à l’honneur en les remerciant de participer à la prospérité du pays, difficile dans ce contexte de mettre en avant les revendications syndicales, qui pourtant ne sont pas absentes des préoccupations des salariés japonais. Mais, ce n’est vraiment pas le jour de les exprimer.

Le même jour a lieu le festival de feux d'artifice de Nagano Ebisuko (長野えびす講煙火大会).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 novembre 2025

 
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