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Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1849, Slovénie, Poète national Bruno Teissier 1849, Slovénie, Poète national Bruno Teissier

8 février : c’est la fête de la culture slovène

Cette date marque l'anniversaire de la mort du poète national slovène France Prešeren le 8 février 1849. C’est un jour férié, une fête de la culture et du patrimoine.

 

Cette date marque l'anniversaire de la mort du poète national slovène France Prešeren le 8 février 1849. La décision d'en faire la Journée de la culture slovène (slovenski kulturni praznik) date de 1944.  Depuis 1991, Prešernov dan  est un jour férié. Hier, a été décerné le prix Prešeren, la plus haute distinction du pays dans le domaine culturel. Chaque artiste ne peut le recevoir qu’une seule fois dans sa vie.

En 1991, la septième strophe de son poème Zdravljica (le Toast) est devenue l’hymne national slovène. L’effigie du poète apparaissait sur l’ancien billet de 1000 tolar et, aujourd’hui, figure sur la pièce slovène de 2 euros. Le square Prešeren à Ljubljana est orné d’une statue du poète, dont le regard fixe pour toujours un bas-relief de Julija son amour (malheureux) de l’autre côté de la place.

Ce Jour de Prešernov (Prešernov dan) est aussi une fête de la culture, les musées, expositions, théâtres, monuments… sont ouverts au public gratuitement.

Cette année la ville de Črnomelj ​​marquera le 500e anniversaire de la naissance d'Adam Bohorič, grammairien et pédagogue, l’auteur de la première grammaire slovène, par diverses manifestations.

La fête culturelle a aussi une tonalité religieuse. Dans ce pays catholique on aime les pèlerinages. Rendez-vous à Brezje, au sanctuaire national slovène dédié à la Vierge, la procession vous conduira de la basilique de Marie Auxiliatrice jusqu’à Vrba, le village où est né le poète France Prešeren, le 3 décembre 1800. L'année 2020 sera marquée par les 220 ans de la naissance du poète. De joyeuses festivités sont prévues. En slovène, « prešeren » signifie également joyeux.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 février 2020

 
France Prešeren, une grande figure du romantisme en Europe centrale. Il est mort relativement jeune, ayant noyé dans l’alcool un amour malheureux.

France Prešeren, une grande figure du romantisme en Europe centrale. Il est mort relativement jeune, ayant noyé dans l’alcool un amour malheureux.

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1740, Saint-Marin, vie de saint Bruno Teissier 1740, Saint-Marin, vie de saint Bruno Teissier

5 février : Saint-Marin fête sa libération et sainte Agathe

Chaque 5 février depuis 280 ans, les Saint-Marinais commémorent leur libération, le 5 février 1740, jour de la Sainte-Agathe. Celle-ci est leur patronne comme elle est aussi celle de la ville de Catane…

 

Chaque 5 février depuis 280 ans, les Saint-Marinais commémorent leur libération. En 1739, ils avait été attaqués et envahis par les troupes du légat du pape, Alberoni. Les habitants de la petite république de Saint-Marin sont allés plaider leur cause auprès du Saint-Siège. Finalement le pape leur a envoyé un autre cardinal et son régiment pour les délivrer. Ce qui fut fait, le 5 février 1740, jour de la Sainte-Agathe. Depuis, la Festa di liberazione della repubblica e festa di sant’Agata est une fête nationale de la république de Saint-Marin.

Le matin plusieurs messes sont dites dans la crypte Sainte-Agathe, en présence du Régent. À 14h30, lever du drapeau et début de la procession qui relie Borgio maggiore à la basilique del Santo dans le centre historique de Saint-Marin. À 15h30 un Te Deum est chanté dans la basilique. Le soir, à 21h., est donnée une pièce de théâtre dans le dialecte local au Théâtre Titano.

Ce jour de la Sainte-Agathe est aussi celui de la principale fête de Catane en Sicile. Elle est marquée par une gigantesque procession de la châsse de la sainte dont la ville détient les reliques depuis le XIIe siècle. La fête débute dès le 3 février. Sainte Agathe est la sainte patronne de Catane comme de Saint-Marin.

Jeune fille noble du IIIe siècle, Agathe refusa d’épouser un proconsul romain et fut condamnée au supplice des charbons ardents et à l’ablation des seins. On raconte qu’au moment de son trépas, un tremblement de terre se produisit et que, l’année suivante, le jour anniversaire de sa naissance, l’Etna entra en éruption. Depuis lors, elle est invoquée par les Catanais lorsque la lave de l’Etna les menace leur cité.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 février 2020

 
La garde du Grand Conseil général (Guardia del Consiglio Grande e Generale) a été fondée à la suite de la victoirede 1740. Ce corps de garde composé de citoyens volontaires utilise toujours ses uniformes historiques et assure la protection des capit…

La garde du Grand Conseil général (Guardia del Consiglio Grande e Generale) a été fondée à la suite de la victoirede 1740. Ce corps de garde composé de citoyens volontaires utilise toujours ses uniformes historiques et assure la protection des capitaines-régents ainsi que du Conseil.

Pour avoir refusé les avances d’un homme qu’elle ne voulait pas épouser, Agathe a subi le supplice de l’ablation des seins. Elle est aujourd’hui la patronne des femmes victimes de violence.Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez…

Pour avoir refusé les avances d’un homme qu’elle ne voulait pas épouser, Agathe a subi le supplice de l’ablation des seins. Elle est aujourd’hui la patronne des femmes victimes de violence.

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2 février : À la Chandeleur, l’hiver se meurt ou prend rigueur…

Pause gourmande au cœur de l’hiver, la chandeleur évoque naturellement des souvenirs d’enfance, de crêpes que l’on fait tournoyer au-dessus de la poêle, de famille réunie autour de la table près d’un mois après la fête des rois et le partage de la galette… comme beaucoup de fêtes chrétiennes, l’origine de la chandeleur est à la fois celtique et romaine.

 

Pause gourmande au cœur de l’hiver, la chandeleur évoque naturellement des souvenirs d’enfance, de crêpes que l’on fait tournoyer au-dessus de la poêle, une pièce dans la main (pour connaître la prospérité durant toute l’année), de famille réunie autour de la table près d’un mois après la fête des rois et le partage de la galette ! Chez les chrétiens, la tradition veut aussi que l’on ne range la crèche qu’à partir de ce jour, dernière fête du cycle de Noël. Fête gourmande qui est aussi, comme son nom l’indique, fête de la lumière, puisque il est traditionnel de faire bénir ce jour-là des chandelles (ou bougies) pour toute l’année.

Marseille organise, à cette occasion, autour de l’abbaye Saint-Victor, neuf jours de pèlerinage dit de la chandeleur avec, comme point d’orgue la procession de Notre-Dame de la Confession, une vierge noire. Il est d’usage de rapporter chez soi un cierge béni durant la procession, il est censé protéger la maison et ses occupants contre les intempéries, la foudre et les démons !

À Rome déjà, il était de coutume de célébrer le dieu de la fécondité, Lupercus, ce même jour lors des Lupercales qui consistaient en de grandes retraites aux flambeaux. Dans son vaste chantier de remplacement des rites païens par des fêtes religieuses, l’Église décida de consacrer le 2 février à deux fêtes d’importance : la purification de Marie, 40 jours après son accouchement (elle est impure avant cette date d’après la loi juive) et la Présentation de Jésus au Temple, 40 jours après sa naissance. Dès 492, le pape Gélase 1er organise une grande procession en cet honneur au cours de laquelle sont allumés des cierges bénis.

La légende dit que c’est au cours d’une de ces processions que le pape distribua des crêpes aux pèlerins pour les encourager. Ainsi serait née cette tradition de consommer des crêpes le jour de la Chandeleur. Plus probablement, la crèpe serait un symbole solaire (un rond jaune) datant de l’époque païenne.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er février 2020

 
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1er février : une fête celte, devenue chrétienne, célèbre le retour du soleil et l’éveil de la nature

Les anciens celtes fêtaient Imbolc, une fête de purification et de la fécondité, qui marquait le début de la fin de l’hiver ou les prémices du printemps. On est à mi-chemin entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps. Une déesse était associée à cette célébration : Brigid.

 

Les anciens celtes fêtaient Imbolc, une fête de purification et de la fécondité, qui marquait le début de la fin de l’hiver ou les prémices du printemps. On est à mi-chemin entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps. Une déesse était associée à cette célébration : Brigid. Une divinité récupérée par les Chrétiens au moment de l’évangélisation de l’Irlande. Ils en feront sainte Brigitte, fêtée bien sûr le 1er février.

La petite ville irlandaise de Kirlande organise chaque année une semaine de festivités, la Feile bride, en l’honneur de Sainte Brigitte, native du lieu, également patronne de l’Irlande (avec St Patrick). Visite de la ville monastique, conférences, retraites de prière, ateliers de fabrication de la fameuse croix de Sainte-Brigitte mais aussi soirée  musicale et dansante, il y en a pour tous les goûts et tous les âges. Le 1er février est depuis très longtemps un jour de fête : en Irlande, cette ancienne fête païenne célébrait à la fois le renouveau de la nature et le début de l’année agricole et vénérait Birgit la déesse de la fertilité Si peu d’Irlandais ont encore en mémoire  l’existence de cette divinité, quelques mouvements néo-païens,  néo-druidiques ou celtiques ont repris à leur compte cette fête qu’ils célèbrent parallèlement. 

La légende veux que Brigitte soit la fille adultère d’un riche seigneur et d’une esclave que saint Patrick aurait lui-même baptisé (on est en Irlande). Enlevée à sa naissance, Brigitte se serait réfugiée dans la foi et retirée dans une cellule aménagée sous un chêne centenaire (kill dara), non loin de Dublin. Très vite, elle aurait été rejointe par des compagnes et, ensemble, elles fondèrent, dit-on, l’une des premières communautés religieuses féminines en Irlande qui donna son nom à la ville de Kildare. Son culte s’est aussi étendu au Finistère et aux Côtes d’Armor où de nombreuses chapelles lui sont dédiées sous le nom de Brigitte ou, en langue  bretonne : Berched, Berhet, Perhet ou Perguet.

Jadis, le 1er février était traditionnellement la date d’un grande nettoyage de printemps. On allumait de grands feux pour aider la terre à se réchauffer, pour honorer le soleil et l’éveil de la nature. Imbolc est une fête de la fertilité. La symbolique du soleil renaissant est aussi celle de la Chandeleur qui sera fêtée demain, le 2 février. À cette époque de l’année, les anciens Égyptiens célébraient Nout, une figure maternelle qui au lever du soleil prenait le nom de Khepera et la forme d’un scarabée.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 janvier 2020

 
La croix de sainte Brigitte, fabriquée à partir de joncs, comprend un carré tissé au centre et quatre radiaux attachés aux extrémités. Elle était traditionnellement accrochée au mur de la cuisine pour protéger la maison contre le feu et le mal. Aujo…

La croix de sainte Brigitte, fabriquée à partir de joncs, comprend un carré tissé au centre et quatre radiaux attachés aux extrémités. Elle était traditionnellement accrochée au mur de la cuisine pour protéger la maison contre le feu et le mal. Aujourd'hui encore, on la trouve dans de nombreuses maisons irlandaises, en particulier dans les zones rurales.

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1649, Royaume-Uni, monarchie Bruno Teissier 1649, Royaume-Uni, monarchie Bruno Teissier

30 janvier : hommage à un roi anglais décapité

Aujourd'hui, un hommage est rendu à Charles Ier Stuart, victime de la Révolution anglaise. Chaque année, autour du 30 janvier, la célébration a lieu dans la maison des banquets du palais de Whitehall, près de Westminster à Londres. Là même où le roi fut emprisonné avant d’être décapité à la hache par un bourreau masqué.

 

Aujourd'hui, un hommage est rendu à Charles Ier Stuart, victime de la Révolution anglaise. Chaque année, le 30 janvier, une célébration a lieu dans la maison des banquets du palais (Banqueting House) de Whitehall, près de Westminster à Londres. Là même où le roi fut emprisonné avant d’être décapité à la hache par un bourreau masqué.

Chaque année, la Commemoration of the Execution of the king Charles I est marquée par des prières spéciales et un dépôt de couronne de fleurs devant sa statue à l'extérieur du bâtiment, suivie d'une messe à l'intérieur de la Banqueting House.

Très vite, le roi exécuté a été l’objet d’un culte. On prête à ses reliques, exposées pour la cérémonie, un pouvoir de guérison, on parle même de miracles. Charles est le dernier saint a avoir été canonisé par l’église anglicane et son culte a été officiel jusqu’en 1859. Aujourd’hui une Société du roi Charles martyr (The Society of King Charles the Martyr, SKCM), œuvre au rétablissement de cette journée de deuil et de prière. C’est elle qui organise cette cérémonie dans un palais mis à sa disposition pour l’occasion. Au rez-de-chaussée, une petite exposition évoque les évènements du 30 janvier 1649.

Au delà de la figure religieuse, on comprend que Charles Ier était un adepte de la monarchie absolue et qu’il refusa de reconnaître les droits que le Parlement avait peu à peu obtenu au cours des siècles. Son exécution fut donc une œuvre on ne peut plus salutaire et une étape importante dans la construction du régime parlementaire britannique.

La Société de la guerre civile anglaise (The English Civil War Society) organise également un défilé annuel du Mall au Whitehall pour marquer l'anniversaire, celui-ci a eu lieu le dimanche 26 janvier de 11 heures à 12h30.

Le site de la SKCM et celui de la ECWS.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 janvier 2020

 
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1863, États-Unis, Amérindiens Bruno Teissier 1863, États-Unis, Amérindiens Bruno Teissier

29 janvier : Bear River, un massacre d'Amérindiens

Il y a 157 ans, des centaines d’Indiens Shoshone hommes, femmes et enfants se faisaient massacrer à Bear River (Idaho) par des hommes armés conduits par un officier américain et leur village entièrement  brûlé. On déplora 450 morts, seuls 13 survivants ont pu témoigner de la manière dont a été exterminé leur tribu et ont transmis la mémoire.

 

Il y a 157 ans, des centaines d’Indiens Shoshone hommes, femmes et enfants se faisaient massacrer à Bear River (Idaho) par des hommes armés conduits par un officier américain et leur village entièrement  brûlé. On déplora 450 morts, seuls 13 survivants ont pu témoigner de la manière dont a été exterminée leur tribu et ont transmis la mémoire.

Il a fallu attendre 2008 pour que la tribu récupère la propriété du site du drame où se déroulent désormais les commémorations annuelles. Aujourd’hui, des centaines de personnes se recueillent dans le froid en bordure de la route 91. Le jour du massacre, le 29 janvier 1863, il faisait moins 30°.

Le colonel Patrick Edward Connor, après avoir entendu des accusations de mineurs selon lesquelles des indiens Shoshones leur avaient volé des biens et des animaux, avait engagé un groupe de volontaires armés et les a conduits  jusqu'au village Shoshone de Bear Hunter, proche de la rivière Bear. Le colonel Connor, qui avait déjà été le témoin de disputes entre les Indiens et les Mormons, se décide à attaquer les Indiens dans leur campement d'hiver. Les hommes de Connor se sont approchés du campement indien tôt le matin. Avertis, les Indiens ont rapidement rassemblé leurs armes et la bataille a commencé. Une fois leurs munitions épuisées, les Indiens ont demandé à se rendre, mais n'ont reçu aucune réponse. La bataille s'est rapidement transformée en massacre : les soldats ont tué 450 hommes, femmes et enfants Shoshone tandis que les volontaires californiens ont subi dix-huit victimes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 janvier 2020

 
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1948, Inde, Démocratie, 26 janvier Bruno Teissier 1948, Inde, Démocratie, 26 janvier Bruno Teissier

26 janvier : l'Inde célèbre son modèle démocratique

Jour de la République, en Inde, célèbre l’entrée en vigueur de la Constitution qui fait de l’Union indienne « une république souveraine, socialiste, laïque, démocratique » et un État où la démocratie est toujours bien vivante. Combien de pays d’Asie peuvent en dire autant ?

 

Les pays où les résultats des élections ne sont pas connus d’avance ne sont pas aussi nombreux qu’on ne le pense. Voilà au moins une différence majeure entre l’Inde et la Chine : l’alternance démocratique. L’année dernière, celle-ci n’a pourtant pas eu lieu, le BJP au pouvoir a au contraire renforcé ses positions. Le pourrait-il aujourd’hui alors que les différentes oppositions sont très remontées contre sa politique d’exclusion des minorités.

Un défilé militaire très coloré et teinté de ferveur patriotique parcours chaque 26 janvier la majestueuse avenue Rajpath à New Delhi pour ce Jour de la République. La date célèbre l’entrée en vigueur de la Constitution qui fait de l’Union indienne « une république souveraine, socialiste, laïque, démocratique », le 26 janvier 1950. Est-ce encore le cas aujourd’hui que la BJP a fait voter une loi excluant les non hindous de toute possibilité de naturalisation ? La nouvelle loi sur la citoyenneté (le Citizenship Amendment Act, CAA) qui définit implicitement ceux qui, parmi les « réfugiés », peuvent être considérés comme « légaux ». La définition se fait sur une base religieuse visant à conforter la majorité du pays décrite comme « hindoue ».

73 ans après l’indépendance de 1947, la « plus grande démocratie du monde » jouit d’un système politique stable, où les élections permettent de changer le gouvernement et où la presse et la justice veillent au respect des droits des citoyens. L’envers du décor : une bureaucratie imposante, une corruption endémique (lien de nombreux politiciens avec la pègre), un clientélisme politique généralisé, l’émergence de partis populistes et une dérive du pays vers un système de discrimination raciale clairement affirmé. Le fait que le brésilien Jair Bolsonaro soit, aujourd’hui, l’invité d’honneur du défilé militaire de Delhi, n’est pas un très bon signe.

Aujourd’hui, des défilés ont lieu dans différentes villes, c’est aussi l’occasion pour l’Inde mettre en scène sa puissance militaire. Le Jour de la République est également l’occasion au Cachemire de manifester contre la politique de New Delhi à son égard.

De 1930 à 1947, chaque 26 janvier, le Parti du Congrès (le mouvement indépendantiste indien) appelait à manifester contre l’occupation britannique du pays. Cette date était désignée comme le « Jour de l’indépendance » depuis qu’en 1930, le 26 janvier, ce parti avait proclamé (sans effet) l’indépendance du pays en réponse à l’octroi d’un simple statut de « dominion » à l’Inde par les Britanniques qui occupaient le pays.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 janvier 2020

 
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1919, Ukraine, 22 janvier Bruno Teissier 1919, Ukraine, 22 janvier Bruno Teissier

22 janvier : le jour de la « réunification » de l'Ukraine

Le 22 janvier n’est pas un jour férié, seulement un jour de célébration officielle et populaire, instauré en 1999 par le président Koutchma. Mais cette fête de la réunification (День Соборності) n’est pas sans ambiguïté, notamment parce qu’à la date de référence, la Crimée n’appartenait pas à l’Ukraine. 

 

Le 22 janvier n’est pas un jour férié, seulement un jour de célébration officielle et populaire, instauré en 1999 par le président Koutchma. Mais, ce Jour de la réunification (День Соборності) n’est pas sans ambiguïté, notamment parce qu’à la date de référence (1919), la Crimée n’appartenait pas à l’Ukraine. 

À Paris, chaque 22 janvier, la statue de Taras Chevtchenko, le grand poète national ukrainien, située dans le square Taras Chevtchenko, boulevard Saint-Germain dans le 6e arrondissement) fait elle l’objet d’un dépôt de gerbe.  

L’Ukraine fête chaque 22 janvier sa « réunification ». La célébration officielle s'est souvent déroulée ces dernières années, dans des conditions difficiles : en 2015, c'était une journée sanglante du conflit opposant Kiev à Moscou à propos du nord-est de l'Ukraine. Ce 22 janvier 2015, plusieurs dizaines de personnes, dont beaucoup de civils, perdaient la vie à l'occasion de la prise de l'aéroport de Donetsk par les forces russes. En 2014, de violentes manifestations antigouvernementales secouaient la capitale ukrainienne. Précédemment, en 2011, les partisans du président Viktor Yanukovich se rassemblaient sur la Place de l’Indépendance (Maidan Nezalezhnosti) et ceux de l’ex-premier ministre Yulia Tymoshenko sur la Place Sainte-Sophie... Les occasions de célébrer l’unité n’ont pas été si fréquentes ces dernières années. Même si les derniers 22 janvier ont été plus sereins.

La date du 22 janvier est dans l'esprit des Ukrainiens depuis longtemps. Déjà en 1990, alors que l'URSS était moribonde, une manifestation de masse spectaculaire avait étonné le monde entier. Pour favoriser son succès, elle s’était déroulée la veille, soit le 21 janvier qui tombait un dimanche. Ce jour-là plusieurs centaines de milliers de personnes s’étaient don- nées la main, formant une chaîne humaine de près de 500 km entre Kiev et Lviv (Lvov), en Ukraine orientale. Même si cette manifestation n'a pas concerné le Donbass (en Ukraine orien- tale), le symbole a fonctionné. Il s'agissait de montrer l'unité des Ukrainiens, au sein d'une URSS prête à éclater, en somme de préparer l'indépendance imminente (elle aura lieu en décembre 1991). 

Le 22 janvier fait référence aux années 1918 et 1919. À cette date, en 1918, était officiellement confirmée l'indépendance de l'Ukraine. Mais, la Journée de l’Unité commémore avant tout celle du 22 janvier 1919 qui vit, sur la place Sainte-Sophie de Kiev, les représentants de la République nationale ukrainienne (Укра- їнська Народня Республіка) et ceux de la République nationale ukrainienne de l’Ouest (Західно-Українська Народна Республика) signer l’Acte d’unification (Акт Злуки). Un acte symbolique qui finalement ne débouchera sur rien, les deux gouvernements continuant à fonctionner séparément. Le pays était en pleine guerre civile. L'Armée Rouge y affrontait les troupes tsaristes (les Blancs), mais aussi l'Armée nationaliste ukrainienne, dirigée par le très controversé Simon Petlioura. Pour compliquer le tout, les troupes de l’anarchiste Nestor Makhno tâchaient, elles aussi, d'élargir leur zone d'influence. Ce dernier s’allia aux communistes pour écraser les forces adverses. Finalement, c’est l'Armée Rouge qui l'emporta obligeant les dirigeants adverses à fuir en France, y compris Makhno. Le 10 mars 1919, était créée la République socialiste soviétique d'Ukraine qui existera jusqu’en août 1991. Les régions occidentales avaient été précédemment cédées à la Pologne et à la jeune Tchécoslovaquie (cessions opérées d’abord par Petlioura, puis confirmées par les communistes). En fait la Journée de l'Unité commémore plus une idée qu’une réalité, la république unie créée le 22 janvier 1919 n'a en fait jamais existé. 

La Galicie a été rattachée à la Pologne (jusqu’en 1939) et la Ruthénie transcarpatique à la Tchécoslovaquie. En 1939, à Hust, ville de cette région eut lieu une première commémoration de l’”Union de 1919”, le 22 janvier, par un rassemblement de quelque 30000 personnes. 

Aujourd’hui, le 22 janvier est surtout l’occasion de gestes patriotiques comme celui d’un rassemblement autour du monument dédié à Ivan Franko, à Lviv, un des grands écrivains natiotale, ou d'un dépôt de gerbe sur la tombe de Taras Chevtchenko, le grand poète romantique de langue ukrainienne, près de Kaniv, quelques km au sud de Kiev. Le premier avait vécu dans l'empire autrichien, le second dans l’Empire russe. Aucun des deux n'a connu une Ukraine indépendante. Ce n’est pas le cas de l'historien Mykhaïlo Hrouchevsky, figure majeure de la renaissance nationale ukrainienne, qui fut élu président de l'assemblée provisoire en 1917. Le 22 janvier 1918, il fait figure de dirigeant de la nouvelle entité ukrainienne, mais il sera renversé trois mois plus tard. Sa tombe du cimetière Baikove de Kiev est fleurie chaque 22 janvier. 

Aujourd’hui que le Donbass est en partie en sécession (rébellion pilotée depuis Moscou) et que la Crimée a échappé à l'Ukraine, le 22 janvier apparaît comme une date ambiguë pour répondre aux problèmes du présent. En 1919, la Crimée n’appartenait pas à l'Ukraine. La péninsule ne lui sera rattachée qu’en 1954. 

Ce 22 janvier 2020, dans la plupart des régions de l'Ukraine, des précipitations sont attendues sous forme de pluie et de neige mouillée, Le vent du nord-ouest soufflera en rafales. Le temps n’est pas très propice à former des chaines humaines un peu partout dans le pays.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 janvier 2020

 
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France, Russie, URSS, Communisme, Congo, 1793, 1924, 1950 Bruno Teissier France, Russie, URSS, Communisme, Congo, 1793, 1924, 1950 Bruno Teissier

21 janvier : Louis XVI et Lénine célébrés le même jour que George Orwell

Dans plusieurs villes de France, quelques poignées de fidèles assistent à une messe à la mémoire de Louis XVI, roi exécuté pour trahison envers son pays. Ce 225e anniversaire est l’occasion pour la ville de Saint-Denis où se trouve la basilique, nécropole royale, de recevoir la visite de quelques personnes des beaux quartiers de la capitale.

 

Dans plusieurs villes de France, quelques poignées de fidèles assistent à une messe à la mémoire de Louis XVI, roi exécuté en 1793 pour trahison envers son pays. Ce 226e anniversaire est l’occasion pour la ville de Saint-Denis où se trouve la basilique, nécropole royale, de recevoir la visite de quelques personnes des beaux quartiers de la capitale. D'autres célébrations religieuses se déroulent en divers endroits, notamment à la Chapelle expiatoire à Paris, mais aussi, vers 10h, place de la Concorde, lieu de l’exécution du roi. À 12h15, une messe de requiem sera dite à Saint-Germain l’Auxerrois, l’ancienne paroisse des rois de France, en latin bien sûr. Toujours à Paris, le sanctuaire du catholicisme fondamentaliste, l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, donnera elle-aussi sa messe, à 18h30. La province participe aux célébrations. Toulon, ancien fief royal, une messe de requiem est dite à 18h30 en l’église Saint-François-de-Paule, comme chaque année. À Marseille, c’est en la basilique du Sacré-Cœur, avenue du Prado à 19h qu’une messe, dite à la demande de l'Union Royaliste Provençale (Action Française) et du Souvenir Bourbonien. À Poitiers, c’est en l'église Notre-Dame la Grande… Du côté des républicains convaincus, on fête le 21 février autour d’une tête de veau.

Ce même jour, ce sont d’autres nostalgiques qui commémorent la mort de Lénine en 1924.  À Moscou, ils sont encore quelques milliers à se rassembler près de la Place Rouge. Chaque année son mausolée est fleuri. En France, aussi, quelques discrets hommages sont organisés. À Paris, son souvenir s’estompe, la plaque mentionnant le séjour de Lénine a été enlevée récemment de la façade de l’immeuble du 4 rue Marie-Rose, 14e.

En ces temps de contre révolution, nul ne doute que les célébrations du roi qui fut renversé par la Révolution française, l’emporteront sur celles qui rappellent le souvenir du héros de la révolution russe. Le drapeau blanc (ou jaune) contre le drapeau rouge, semble être l’esprit du temps.

Mais, le 21 janvier est aussi l’anniversaire de la mort de George Orwell, en 1950… « Il y a assez de causes réelles de conflits pour ne pas les accroître en encourageant les jeunes gens à se lancer des coups de pied dans les tibias au milieu de rugissements de spectateurs en furie.» écrivait-il.

Cet homme de gauche qui vécu lui aussi un temps à Paris, avait rejeté le communisme après son expérience de la guerre d’Espagne déplorant le sort qui était fait aux militants libertaires du POUM. George Orwell n’a jamais été un idolâtre de Lénine, encore moins bien sûr de Louis XVI.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 janvier 2020

 
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20 janvier : hommage à un militaire devenu une icône gay

Les villes de San Sebastian (Pays basque espagnol) et de Rio de Janeiro fêtent leur saint patron, saint Sébastien, un militaire romain, canonisé, puis devenu sous le pinceau des artistes une référence plus ou moins cachée à l’homosexualité. Saint Sébastien est aujourd’hui une icône gay.

 

La ville de San Sebastian (Pays basque espagnol) résonne du bruit des tambours et vit au rythme des défilés en costume d’époque napoléonienne depuis hier au soir. C’est la Tamborrada, en ce jour de fête de son saint patron, elle commémore les années d’occupation par les armées françaises, de 1808 à 1812. Une partie des défilés se fait au son des tambours (d’où le nom de la fête) et en costume militaire napoléonien. Depuis 1836, la Saint-Sébastien est l’occasion d’un véritable carnaval bien ordonné qui débute à minuit le 19 janvier sur la place de la Constitución de Saint-Sébastien avec lever du drapeau de la ville. Durant toute la journée du 20 janvier, et principalement jusqu’à midi, toutes les Tamborradas vont défiler à travers les innombrables rues et ruelles de la ville, pour y interpréter les airs officiels. Le soir, à minuit précise, la clôture de ces 24 heures de Tamborrada est officiellement déclarée avec l’interprétation, toujours sur cette même place, de la sociedad La Unión Artesana. Évidement la journée du 20 janvier est férié localement. Elle l’est aussi à Rio de Janeiro (appelée à l’origine São Sebastião de Rio de Janeiro) dont Sébastien est le saint patron.

Soldat romain, né à Narbonne, Sébastien était commandant de la garde prétorienne l’empereur Dioclétien, secrètement chrétien et exécuté pour cela. Généralement représenté attaché à un arbre et transpercé de flèches puisque tel fut son martyr, son corps fut enseveli dans les catacombes romaines qui portent aujourd’hui son nom puis transféré dans l’église Saint-Médard de Soissons où l’Ordre de Saint-Sébastien veille sur ses reliques. Il serait mort à Rome le 20 janvier 288.

Souvent utilisé par les peintres comme une référence cachée ou ouverte à l’homosexualité, saint Sébastien est aujourd’hui une icône gay. Dès le XIIIe siècle, on commence à le peindre sous la forme d’un jeune homme d’une grande beauté à la pose langoureuse. Le beau soldat dans la force de l’âge devient au fil des siècles un bel éphèbe alangui. Il le restera jusqu’à nos jours dans toute l’histoire de la peinture et de la photographie.

De nombreux écrivains comme Oscar Wilde, Gabriele D’Annunzio, Marcel Proust ou Yukio Mishima se sont emparé de la thématique. C’est ce dernier qui est le plus explicite, l’écrivain japonais raconte sa découverte à l’âge de douze ans d’une reproduction du Saint Sébastien de de Guido Reni : « Mes mains, tout à fait inconsciemment, commencèrent un geste qu’on ne leur avait jamais enseigné. Je sentis un je ne sais quoi secret et radieux bondir rapidement à l’attaque, venu d’au-dedans de moi. Soudain la chose jaillit, apportant un enivrement aveuglant. (…) Ce fut ma première éjaculation. Ce fut aussi le début, maladroit et nullement prémédité, de mes « mauvaises habitudes ». Confession d’un Masque, Yukio Mishima, 1949

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 janvier 2020

 
Saint Sébastien par Guido Reni (1615)

Saint Sébastien par Guido Reni (1615)

Le défilé des enfants (vers midi), le jour de la Tamborrada de Saint-SébastienPour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Le défilé des enfants (vers midi), le jour de la Tamborrada de Saint-Sébastien

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1786, États-Unis, liberté religieuse Bruno Teissier 1786, États-Unis, liberté religieuse Bruno Teissier

16 janvier : aux États-Unis, c'est la Journée nationale de la liberté religieuse

Ce jour est l'anniversaire de l’adoption du texte de Thomas Jefferson en 1786 par l’État de Virginie, qui servira de base au premier amendement de la constitution américaine. C'est aujourd'hui le National Religious Freedom Day.

 

Ce jour est l'anniversaire de l’adoption du texte de Thomas Jefferson par l’État de Virginie, le 16 janvier 1786. Celui-ci servira de base au premier amendement de la constitution américaine.

Depuis 1993, chaque 16 janvier, le président des États-Unis se fend d’une déclaration sur le thème de la liberté religieuse. Une valeur fondatrice de la nation américaine. Assurément, il va condamner les attentats ou les agressions de l’année écoulée : une fusillade dans une synagogue de Poway (après celle de Pittsburgh en 2018), l’incendie de la mosquée d’Escondido, la fusillade d’El Paso par un terroriste islamophobe… et pour finir l’année, une attaque antisémite à la machette dans l’État de New York, le 28 décembre dernier… et réaffirmer le droit de chacun de pratiquer librement sa religion. Mais jusqu’où va cette liberté ?

Cette journée du National Religious Freedom Day est aussi l’occasion d’affirmer le droit de chacun d’agir selon ses convictions religieuses. Nombre de lobbyistes protestants et catholiques affirment que rendre obligatoire l'accès gratuit à la contraception est une atteinte à leurs droits constitutionnels. S’appuyant sur le fameux premier amendement, un certain nombre d’États américains ont voté des lois, comme le Religious Freedom Restauration Act de l’Indiana, en 2005, qui permet aux commerçants d'invoquer des raisons religieuses pour ne pas servir telle ou telle personne : un gâteau de mariage refusé par un pâtissier à un couple d’homosexuel avait défrayé la chronique. L’affaire avait été portée devant la Cour suprême qui avait tranché en faveur de la liberté du pâtissier de ne pas contrevenir à sa liberté religieuse. Que des dires des médecins qui refusent les avortements, même après un viol. Comme quoi la liberté des uns… Si l’on questionnait les parlementaires américains sur la question de savoir s’ils plaçaient ou non leurs convictions religieuses au-dessus des lois, on serait certainement surpris du résultat.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 janvier 2020

 
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Allemagne, 1919, Socialisme, Communisme, révolution Bruno Teissier Allemagne, 1919, Socialisme, Communisme, révolution Bruno Teissier

15 janvier : hommage à Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht

Comme chaque année, le dimanche qui précède l’anniversaire de l’assassinat de Rosa Luxemburg, plusieurs milliers de personnes, un œillet rouge à la main, se pressent dans le cimetière de Friedrichsfeldeen à Berlin, pour lui rendre hommage, ainsi qu’à Karl Liebknecht, l’autre socialiste révolutionnaire assassiné le même jour.

 

Comme chaque année, le dimanche qui précède l’anniversaire de l’assassinat de Rosa Luxemburg, plusieurs milliers de personnes, un œillet rouge à la main, se pressent dans le cimetière de Friedrichsfeldeen à Berlin (le cimetière socialiste), pour lui rendre hommage, ainsi qu’à Karl Liebknecht, l’autre socialiste révolutionnaire assassiné le même jour. Inutile de chercher un fleuriste, pendant plusieurs jours, des dizaines de vendeurs à la sauvette de cette fleur symbole des luttes ouvrières, attendent les militants dès la sortie de la station de métro Lichtenberg. La gauche française y envoie chaque année des représentants qui y rencontrent les Allemands de Die Linke, ainsi que d’autres membres de la gauche de la gauche en Europe.

Le matin du 15 janvier 1919, des miliciens d’extrême droite sont venus chercher Rosa Luxemburg à son domicile pour la conduire à l’hôtel Eden où elle doit être interrogée. En sortant de l’hôtel, ils l’ont assommé d’un coup de crosse de fusil et embarqué. Dans la voiture, l’un des hommes lui a tiré une balle dans la tête. Son corps est jeté au fond du Landwehrkanal. Il ne sera retrouvé que quatre mois plus tard.

La RDA a disparu avec la chute du mur de Berlin, pas les célébrations qui y étaient organisées, notamment la coutume de déposer des fleurs au Mémorial du socialisme de Friedrichsfeldeen (Berlin) en l’honneur de Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht assassinés par des miliciens d’extrême-droite, le 15 janvier 1919, alors qu’ils tentaient d’instaurer une république soviétique allemande.

Le cimetière central de Friedrichsfelde est situé Gudrunstraße 20, 10365  Berlin - site internet -

Si vous avez raté le grand rassemblement de ce dimanche, rendez-vous le 15 janvier, à 18 heures, place Olof Palm, pour une procession jusqu’au mémorial de Tiergarten.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, janvier 2020

Timbre-poste émis en 1949, pour le 30e anniversaire de leur mort dans la zone d’occupation soviétique de l’Allemagne

 
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Catholiques, Philippines, 1606 Bruno Teissier Catholiques, Philippines, 1606 Bruno Teissier

9 janvier : des millions de Philippins célèbrent le Nazaréen noir

Plusieurs millions de chrétiens suivent la procession du Nazaréen noir à Manille et dans d’autres villes de l’archipel (des reproductions de la statue ayant été envoyées dans différents diocèses pour permettre une même dévotion partout dans le pays).

 

Plusieurs millions de chrétiens suivent la procession du Nazaréen noir à Manille et dans d’autres villes de l’archipel (des reproductions de la statue ayant été envoyées dans différents diocèses pour permettre une même dévotion partout dans le pays). Rien qu’à Manille, la procession regrouperait dix-neuf millions de personnes. Depuis la basilique de Quiapo où elle est abritée, la statue va ainsi parcourir les rues de Manille sur un char, dans une cohue indescriptible , chacun voulant toucher la statue ou, à défaut, l’effleurer d’un morceau d’étoffe qui sera ensuite pieusement conservé. La croyance populaire assure que le contact avec la statue conduit tout droit à l’exaucement de ses prières et à l’accomplissement de miracles. L’affluence énorme malgré les risques de bousculade, de blessures, voire de morts, ne dissuade pas les fidèles.

Cette dévotion remonte à 1606 alors que la statue qui gagnait Manille depuis le Mexique, échappa miraculeusement à l’incendie du navire qui la transportait. Noircie par le feu, elle prenait dès lors le nom de « Nazaréen noir » (Poong Itim na Nazareno). Des deux incendies successifs qui ravagèrent la basilique de Quiapo en 1791 et 1929, des séismes de 1645 et 1863, du bombardement de Manille en 1945, la statue ressortit indemne, ce qui sera considéré comme miraculeux et alimentera, dès lors, cette intense dévotion. 

À Manille, une interdiction de l'alcool commence à 18 heures ce 8 janvier et durera jusqu’à 6 heures du matin le 10 janvier. Elle couvrira un rayon de 500 mètres autour de la route du cortège, de la tribune Quirino et de l'église Quiapo. Pour raison de sécurité, la couverture des téléphones portables sera bloquée à moins d'un kilomètre du cortège. La grande procession du Nazaréen noir devrait commencer à 5 heures du matin de la tribune Quirino en route vers l'église de Quiapo. L'année dernière, il a fallu 22 heures à l'andas (la calèche) portant l'icône pour terminer l'itinéraire. Le nombreuses équipes médicales sont en alerte…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Belgique, vie de saint Bruno Teissier Belgique, vie de saint Bruno Teissier

8 janvier : les Belges fêtent sainte Gudule

Sainte Gudule est la patronne de Bruxelles, la cathédrale de la ville porte son nom. Elle est aussi la sainte nationale de la Belgique et… le nom du premier vin bruxellois.

 

Sainte Gudule est la patronne de Bruxelles, la cathédrale de la ville porte son nom. Elle est aussi la sainte nationale de la Belgique.

Gudule vivait au VIIe siècle dans le Brabant dans une très sainte famille : sa mère, mais aussi sa sœur et son frère ont été eux aussi canonisés. Il faut dire que la famille était influente, ce qui aide à accéder à la sainteté. Gudule n’était pas moins que la fille d'un comte et la petite nièce de Pépin le bref, le père de Charlemagne. Elle serait morte le 8 janvier 712.

Chaque matin, tôt, elle allait à l’église Saint-Sauveur de Morzelle, qui était à une demi-lieue du château de son père : une femme l’accompagnait avec une lanterne. Une légende veut que la bougie s’étant un jour éteinte, sainte Gudule la ralluma par ses prières. Une autre version rapporte q'u’un ange lui a été envoyé pour la rallumer. C’est pour cela qu’on a coutume de la représenter avec une lanterne à la main.

Désormais, peut-être faudra-t-il plutôt la présenter une bouteille à la main. Gudule est en effet le nom du vin bruxellois. Depuis 2019, Bruxelles dispose dispose de son vin. Un vin urbain, assemblé et élevé à Laeken dans un chai flambant neuf où tous les outils du vigneron sont rassemblés. Égrappoir, pressoir, une dizaine de cuves en inox et le double de barriques usagées sont aptes à produire des milliers de bouteilles par an. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 janvier 2020

 
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7 janvier : le Noël des Orientaux

Les chrétiens orientaux de Russie, de Serbie, de Géorgie, d’Éthiopie, d’Égypte... qui ont conservé le calendrier julien, fêtent Noël.  La célébration a généralement lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier…

 

Les chrétiens orientaux de Russie, de Serbie, de Géorgie, d’Éthiopie, d’Égypte... qui ont conservé le calendrier julien, fêtent Noël. La célébration a généralement lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier et, dans beaucoup de pays, la fête commence dès le retour de la messe. Elle donne lieu à de véritables festins. En Égypte, où ce jour est férié depuis 2003, la messe de minuit est suivie d’un grand banquet en prélude à un jeûne qui va durer 14 jours.

C’est Jules César qui, en 45 av. JC, réforma le calendrier romain pour rattraper le retard sur le cycle solaire, et décréta une année de 365,25 jours dont le début était fixé au 1er janvier. Ce calendrier julien (du nom de son concepteur) sera le seul utilisé dans le monde chrétien jusqu’à ce qu’une bulle du Pape Grégoire XIII, en 1582, institue un nouveau calendrier, dit « grégorien », visant à rattraper le retard de 10 jours accumulé par le calendrier julien au cours des siècles. Pour cela, il fut décrété que, cette année-là, le vendredi 15 octobre succéderait sans transition au jeudi 4 octo­bre. À ces 10 jours, il faut ajouter un écart de 0,0078 jour par an (soit 3,32 jours) depuis 1582 entre les deux calendriers ce qui conduit à une différence de 13 jours. Les Églises catholique et protestantes utilisent toutes le calendrier grégorien, comme les orthodoxes de Grèce, Chypre, et Bulgarie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 janvier 2020

 
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France, Fêtes traditionnelles, chrétiens, 6 janvier Bruno Teissier France, Fêtes traditionnelles, chrétiens, 6 janvier Bruno Teissier

6 janvier : la galette de l'Épiphanie, une passion française

Pas moins de 20 millions de galettes vont être consommés en France au cours de ce mois de janvier, une excellente affaire pour les boulangers et les pâtissiers, une fête de la convivialité…

 

Pas moins de 20 millions de galettes vont être consommées en France au cours de ce mois de janvier, une excellente affaire pour les boulangers et les pâtissiers. En quelques décennies, cette fête ludique et conviviale est devenue un incontournable des relations familiales et de la vie en société, voire politique.

Depuis 1975, une galette est offerte au président de la République, sans fève bien sûr, car pas question de risquer de devoir le proclamer roi. Par les temps qui courent, la provocation serait manifeste.

Contrairement aux pays voisins, la galette est proposée à la vente du 26 décembre au 31 janvier. En un mois, on aura donc plusieurs occasions de tenter sa chance. Certains commerçants vont jusqu'à jouer le jeu de la loterie en faisant déposer quelques pièces d'or en guise de fève, devant huissier. La fête a aussi fait naître des vocations de collectionneurs de fèves, les fabophiles.

Pour les chrétiens, l’Épiphanie clôt le temps de Noël qui a débuté le 2 décembre dernier, avec l’Avent et ouvre une période dite de Temps ordinaire (sans grande fête marquante) qui se terminera le jour du  Mardi gras (le 25 février).

Cette tradition remonte à l’Antiquité romaine, durant les Saturnales, un gâteau était partagé entre les esclaves. Une fève (un haricot), y était cachée, celui qui la trouvait était désigné comme le princeps (prince). Le Saturnalicius princeps gagnait sa liberté, pour la journée seulement, mais il pouvait même donner des ordres à son maître, dans certaines limites tout de même. C’est au Moyen Âge que le partage de la galette a cessé de ressembler à un carnaval, pour être associé à la célébration des rois mages lors de l'Épiphanie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 janvier 2020

 
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1959, Cuba, 1er janvier, révolution Bruno Teissier 1959, Cuba, 1er janvier, révolution Bruno Teissier

1er janvier : Cuba fête sa révolution

Tôt ce matin quelques salves de canon sont tirées depuis la forteresse d'El Moro à La Havane. Au cours de la journée de grandes parades sont organisées dans tout le pays pour commémorer la chute du dictateur Batista, le 1er janvier 1959 à 3 heures du matin et l'entrée des troupes  révolutionnaire dans la capitale.

 

Tôt ce matin quelques salves de canon sont tirées depuis la forteresse d'El Moro à La Havane. Au cours de la journée, de grandes parades sont organisées dans tout le pays pour commémorer la chute du dictateur Batista, le 1er janvier 1959, à 3 heures, du matin et l'entrée des troupes  révolutionnaires dans la capitale. Che Guevara est arrivé quelques heures plus tard. À l'autre bout du pays, Fidel Castro prenait le contrôle de Santiago de Cuba, il y a 61 ans, jour pour jour.

Le nouveau pouvoir sera aussitôt reconnu par Washington, mais par la suite les relations entre les deux pays vont très vite se gâter...

C’est Le jour de la libération (Día de la Liberación), il est férié.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 décembre 2018

 
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Guatemala, 29 décembre, paix Bruno Teissier Guatemala, 29 décembre, paix Bruno Teissier

29 décembre : drôle de paix au Guatemala

Comme chaque 29 du mois, dans une cour du palais présidentiel, la rose de la paix est échangée avec une fleur fraiche. Une personnalité a été spécialement invitée pour cela, elle repartira avec l’ancienne rose, fanée, et le titre d’ambassadeur de la Paix…

 

Comme chaque 29 du mois, dans une cour du palais présidentiel, la rose de la paix est échangée avec une fleur fraiche. Une personnalité a été spécialement invitée pour cela, elle repartira avec l’ancienne rose, fanée, et le titre d’ambassadeur de la Paix. Des personnages comme le Dalaï Lama ou Bam Ki Moon se sont prêtées au jeu, car l’évènement est d’importance. Il s’agit de commémorer les accords de paix du 29 décembre 1996 qui ont mit fin à 36 ans d’une sanglante guerre civile qui a fait quelque 200 000 morts et 45 000 disparus, et ravagé le Guatemala.

En ce jour anniversaire, la cérémonie est complétée par un office catholique, une cérémonie maya et un grand concert, en soirée, organisé par le ministère de la Paix. Ce jour est aussi l’occasion de tirer le bilan de 22 ans le paix. Certes les massacres ont cessé, mais les responsable n’ont pas été jugé, pas même Oscar Mejita, l’ancien dictateur. Les injustices sociales sont toujours criantes, plus de la moitiés des Guatémaltèques vivent sous le seuil de pauvreté et même 80% chez les Mayas. Les cartels de trafiquant de drogues font régner une autre sorte de guerre, toute aussi sanglante.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 décembre 2019

 
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Manifestation commerciale, 26 décembre Bruno Teissier Manifestation commerciale, 26 décembre Bruno Teissier

26 décembre : Boxing Day, la folie des soldes

En Angleterre, et dans la plupart de ses anciens dominium, c’est le début d’une semaine de soldes monstres ! Le boxing day ou « jour des boites » qui est toujours le lendemain de Noël relève d’une tradition ancienne…

 

En Angleterre, et dans la plupart de ses anciens dominium, la Saint-Étienne (St Stephen's Day) marque le début d’une semaine de soldes monstres ! Le Boxing Day ou « jour des boîtes », le lendemain de Noël relève d’une tradition ancienne. Les employés de maison travaillant le jour de Noël bénéficiaient d’un jour de congé le lendemain, assorti d’un petit cadeau qui aurait donné son nom à la coutume. C’est ensuite devenu le jour où l’on distribuait des étrennes à ses employés, où l’on faisait un don aux pauvres. Dès le Moyen Âge, c’était le jour où les églises ouvraient leurs troncs et en distribuaient le contenu ! Le mercantilisme a désormais pris le dessus et, hormis en Irlande et en Ontario, où les magasins restent, en principe, fermés ce jour-là, partout ailleurs, c’est la ruée vers les magasins où les bousculades provoquent parfois des morts !

Cela dit, depuis quelques années, le Boxing Day est en nette perte de vitesse face au Black Friday d’importation américaine. Il est vrai que nombreux commerçants comme John Lewis et Marks & Spencer offrent des remises en ligne dès le soir de Noël, ce qui diminue les baisses de prix du lendemain de Noël dans les magasins. Cependant, ce n’est pas le cas de Harrods et Selfridges qui ne font jamais aucun solde avant le 26 décembre, histoire de maintenir la tradition. En outre, avec les familles recomposées, les Britanniques ont tendance à utiliser le Boxing Day qui est férié, non pour faire des achats, mais pour rendre visite à la belle-famille.

Au Royaume-Uni, on profite également de ce jour férié pour organiser des tournois de football et de rugby. La tradition remonte au 26 décembre 1860. Le Sheffield F.C., doyen des clubs de football créé en 1857, affrontait l'autre équipe de la ville le Hallam F.C. Véritable fête du football, le Boxing Day attire les familles au stade dont le taux de remplissage avoisine les 100 %.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 décembre 2019

 
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1898, Liban, 24 décembre, vie de saint Bruno Teissier 1898, Liban, 24 décembre, vie de saint Bruno Teissier

24 décembre : les maronites fêtent saint Charbel

Le monastère maronite Saint-Maron Annaya, situé dans les montagnes au dessus de Byblos (Liban), rend aujourd'hui hommage à Charbel Makhlouf, l'un des saints les plus vénérés du pays. Il est fêté chaque 24 décembre, jour anniversaire de sa mort en 1898, il a 120 ans, jour pour jour.

 

Le monastère maronite Saint-Maron Annaya, situé dans les montagnes au dessus de Byblos (Liban), rend aujourd'hui hommage à Charbel Makhlouf, l'un des saints les plus vénérés du pays. Il est fêté chaque 24 décembre, jour anniversaire de sa mort en 1898, il a 120 ans. Cette année, on célèbre aussi le 45e anniversaire de sa canonisation par le Vatican en 1977. Sa fête a été fixée le 24 juillet mais c’est le 24 décembre qu’il est vénéré au Liban (ainsi que le 3e dimanche de juillet).

​​Au Liban, on ne badine pas avec saint Charbel : un jeune Libanais a été harcelés pour avoir tourné en dérision un miracle attribué au saint patron du pays du Cèdre.  « L’histoire commence vendredi 13 juillet, lorsque Charbel Khoury, un Beyrouthin de 28 ans, tourne en dérision, sur sa page Facebook, une histoire prétendument sérieuse : celle d’un compatriote résidant en Roumanie qui, faute de parvenir à avoir un enfant avec son épouse, s’est rendu sur la tombe de saint Charbel, dans le nord du Liban, et qui, de retour à son domicile, a découvert sa femme enceinte. Commentaire acide du jeune homme, qui se revendique comme athée : « Est-ce que l’enfant lui ressemble ? » Ce sarcasme et la mise en doute des pouvoirs guérisseurs du défunt moine, canonisé par le Vatican en 1977 et dont le sanctuaire est un haut lieu de pèlerinage, ont ulcéré de nombreux chrétiens libanais. Le compte Messenger de Charbel Khoury s’est retrouvé noyé sous un flot d’insultes et de menaces, dirigées contre lui et ses sœurs. » Convoqué par la police,  il a dû s’engager à ne pas utiliser Facebook pendant un mois et à s’abstenir dorénavant de tout commentaire sur la religion. (extraits d'un article de Benjamin Barthe, Le Monde, 21 juillet 2018)

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 décembre 2019

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