L’Almanach international

PAGE FACEBOOK DE L'ALMANACH

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1273, Turquie, 17 décembre Bruno Teissier 1273, Turquie, 17 décembre Bruno Teissier

17 décembre : Konya, en Turquie, célèbre son poète soufi

La ville de Konya célèbre Roumi chaque 17 décembre. Considéré comme le plus grand poète mystique de la langue persane, Djalal al-Din Roumi est aussi à l’origine de la confrérie soufie des derviches tourneurs.

 

La ville de Konya célèbre Roumi (Rumi) chaque 17 décembre. Considéré comme le plus grand poète mystique de la langue persane, Djalal al-Din Roumi est aussi à l’origine de la confrérie soufie des derviches tourneurs (mawlawis) qui a fait la célébrité de Konya. C’est dans cette ville que Roumi dit Mevlana, est mort le 17 décembre 1273. Son tombeau fait toujours l'objet d'une grande vénération et d’un important centre de pèlerinage.

Chaque mois de décembre, la ville Turque de Konya organise une dizaine de journées de célébrations pour commémorer la mort de Roumi, poète dont les adeptes fondèrent, la confrérie des derviches tourneurs, appelés ainsi pour leur danse giratoire proche de la transe.

L’ancien couvent des derviches est devenu un musée d’art islamique qui accueille de très nombreux pèlerins, des adeptes de la mystique soufie de Mevlana (Roumi) venus du monde entier. Les cérémonies religieuses qui ont pris aujourd’hui une allure plus folklorique que mystique, sont organisées dans son mausolée et sont ouvertes à tous. Mais les soufis, sous Ataturk et même sous Erdogan, sont plutôt mal vus. Les autorités en ont toutefois perçu le potentiel touristique. Un festival de musique mystique de toutes les religions est d’ailleurs organisé en même temps au Centre Mevlana de Konya.

En 2007, le 800e anniversaire du poète avait été organisé par l’Unesco en collaboration avec l’Afghanistan, la République islamique d’Iran et la Turquie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
roumi.png
Lire la suite
Langues, 1887, 15 décembre Bruno Teissier Langues, 1887, 15 décembre Bruno Teissier

15 décembre : c'est la fête de l'espéranto !

Les espérantistes du monde entier se réunissent pour chanter, faire du théâtre ou, tout simplement, parler espéranto, la seule langue créée de toutes pièces et encore pratiquée dans le monde par une population évaluée à deux millions de personnes selon l’Unesco.

 

Les espérantistes du monde entier se réunissent chaque 15 décembre pour chanter, faire du théâtre ou, tout simplement, parler espéranto autour d’une bonne table. Ce jour est la date anniversaire de Ludwig L. Zamenhof, créateur polonais, en 1887 sous le pseudonyme de Doktoro Esperanto (« celui qui espère ») d’une  langue qui se voulait internationale et universelle. C’est une langue créée à partir d’éléments puisés dans des langues vivantes de vaste diffusion. Elle est pratiquée dans le monde par une population évaluée à deux millions de personnes selon l’Unesco. Si elle eut ses pourfendeurs, défenseurs des langues nationales, elle connut aussi des soutiens inattendus, de Gandhi à Édouard VII, de Jean Jaurès à Willy Brandt ! Enfin l’esperanto fut langue officielle, une fois au moins, d’un minuscule « État » : l’Insula de la Rozoj (« l’île aux roses » en espéranto). Créée de toutes pièces lui aussi, en 1968, sur une plate-forme au large des côtes italiennes, cette île artificielle disparut après quelques mois, engloutissant avec elle le rêve d’une langue reconnue au niveau international. 

Cette année, en raison des grèves, les festivités prévues par l’Association française des cheminots pour l’espéranto (AFCE) et Espéranto Paris Île-de-France, sont annulées. E revanche, en province, des événements sont maintenus, comme à Avignon, ce 15 décembre, au centre le "La Souvine" de 9h à 16h ; à Saint-Raphaël, rendez-vous dans la rue Zamenhof, dès 11h3 ; à Amien ou à Toulouse… Mais, la journée de Zamenhof est un événement international. Voici la liste des fêtes sur tous les continents, certaines ont eu lieu hier, samedi.

Le docteur Ludwik Lejzer Zamenhof était un médecin ophtalmologiste polonais, né à Białystok, dans l'Empire Russe, le 15 décembre 1859, il y a donc exactement 160 ans aujourd’hui.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 décembre 2019

 
esperanto.jpg
Lire la suite
1602, Suisse, fête populaire, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier 1602, Suisse, fête populaire, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

8 décembre : l'Escalade, la grande fête des Genevois

À Genève (Suisse) où le week-end est consacré à la célébration de l’Escalade, un fait historique glorifiant la résistance de la ville face à une puissance étrangère au XVIIe siècle.

 

Chaque 8 décembre, le vieux Lyon s’illumine (c’est la fête des Lumières). Cette année, la date de cette tradition coïncide avec celle de Genève (Suisse) où le week-end est consacré à la célébration de l’Escalade, un fait historique glorifiant la résistance de la ville face à une puissance étrangère.

C’est un peu carnaval ce 8 décembre à Genève qui va voir défiler en un imposant cortège de près de 1 000 participants en costumes d’époque représentant les divers personnages ou métiers d’antan ainsi qu’une cinquantaine de hallebardiers, membres de la Compagnie de 1602 (société historique), pilier de l’événement. Toute la journée ainsi que demain, spectacles de rue, marchés, scènes musicales animent la vieille ville mais le point fort de la soirée reste la retraite aux flambeaux qui s’achève par un immense feu de joie. Dans les foyers, la coutume est de confectionner des marmites en chocolat, frappées de l’écusson genevois et remplies de légumes en massepain, que l’on va casser en prononçant la phrase rituelle : « Qu’ainsi périssent les ennemis de la République ! »

Un cortège illuminé prendra le départ ce samedi à 19h45 à la Rue de l’Evêché 1, où sont vendus des lampions dès 18h30 à celles et ceux qui souhaitent participer.

En 1602, Genève, république riche et prospère, attire la convoitise des Savoyards. Charles-Emmanuel 1er, projette de faire de Genève sa capitale au Nord des Alpes et de lutter contre le calvinisme avec l'appui du pape Clément VIII, malgré « une paix jurée et rejurée ». Ainsi, la nuit du 11 au 12 décembre 1602, la plus sombre de l'année selon le calendrier Julien en vigueur à l’époque, une troupe de 2000 soldats débarque par surprise. Arrivés à Plainpalais les mercenaires escaladent les murailles qui entourent la ville. C'est pourquoi la commémoration porte le nom de l’Escalade. En 1603, le traité de Saint-Julien marquera la fin des hostilités. Les cours européennes appuient ce processus de paix. Genève bénéficie entre autres du soutien du roi de France Henri IV qui venait de signer l'Édit de Nantes, de la cour d'Angleterre, et du duc de Wurtemberg.

417 ans après, la cité continue de célébrer cet événement pendant tout un week-end, le plus proche du 12 décembre (la date fut conservée malgré l’adoption en 1701 du calendrier Grégorien). La fête de l'Escalade donne un nouveau visage à la ville, entre cortèges, traditions et feux de joie. la fête a débuté dès le vendredi soir par un cortège hommage aux victimes de la Vieille-Ville à Saint Gervais et se termine le dimanche, avec le grand cortège avec 800 participants costumés. Déguisements, marmites en chocolat et chants du Cé qu'è lainô font partie de cette fête qui permet la rencontre entre les générations.

De nombreux récits soulignent le courage de la Mère Royaume, qui ébouillante un Savoyard de sa marmite de soupe. En son hommage, depuis 1881, des marmites en chocolat, décorées de l'écusson genevois, sont vendues et dégustées chaque année à cette période.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 décembre 2019

 
geneve.png
Lire la suite
1688, Royaume-Uni, Irlande, protestants, 7 décembre Bruno Teissier 1688, Royaume-Uni, Irlande, protestants, 7 décembre Bruno Teissier

7 décembre : parade protestante à Londonderry

La communauté protestante de Derry organise une marche dans la ville en souvenir de sa résistance aux troupes catholiques venues assiéger la ville (décembre 1688). Après en avoir chassés de la ville les catholiques qui y vivaient, les protestants se sont barricadés en fermant les portes de la ville…

 

La communauté protestante de Derry (Londonderry pour les protestants) organise une marche dans la ville en souvenir de sa résistance aux troupes catholiques venues assiéger la ville (le 7 décembre 1688). Après en avoir chassés de la ville les catholiques qui y vivaient, les protestants se sont barricadés en fermant les portes de la ville. Le siège durera 105 jours, près d'un tiers des habitants de la ville a succombé à la famine, mais Derry ne s'est pas rendue, elle a été délivrée par des navires anglais au mois d'août suivant.

« No surrender » ("pas de capitulation") est le slogan des sociétés orangistes (les activistes protestants qui cultivent cette mémoire). Longtemps cette marche de début décembre, comme celles de l'été, ont mis la ville de Londonderry à feu est à sang. Jusqu'à ce qu'une commission des défilés, mise en place par Londres à la fin du XXe siècle, impose des itinéraires qui évitent les quartiers catholiques de cette ville d'Irlande du Nord. D’autant que la perspective du Bretix a tendance à vraiment échauffer les esprits.

Chaque année les Apprentice Boys of Derry, fraternité protestante, célèbrent deux principaux événements ayant attrait au siège de la ville : la fermeture des portes (1688) de la ville et la libération de la ville (1669).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 décembre 2019

 

Les Apprentice Boys (apprentis) of Derry en tenue d’apparat

Lire la suite
France, Fêtes traditionnelles, 6 décembre Bruno Teissier France, Fêtes traditionnelles, 6 décembre Bruno Teissier

7 décembre : le défilé de la Saint-Nicolas à Nancy

Fête traditionnelle lorraine, c’est à Nancy que la Saint-Nicolas est fêtée avec le plus de faste. Officiellement, c'est le 6 décembre, mais à Nancy la fête de se déroule ce week-end : journées de liesse populaire, de défilés, de musique, de chars, de bonbons, chaque année autour d’un thème différent tiré d’une page d’histoire de la Lorraine…

 

Fête traditionnelle lorraine, c’est à Nancy que la Saint-Nicolas est fêtée avec le plus de faste. Officiellement, c'est le 6 décembre, mais à Nancy la fête se déroule ce week-end : journées de liesse populaire, de défilés, de musique, de chars, de bonbons, chaque année autour d’un thème différent tiré d’une page d’histoire de la Lorraine.

Le défilé du saint Nicolas dans les rues de Nancy, se déroule donc ce samedi 7 décembre en fin d'après-midi. Cette année, les thèmes mis à l'honneur sont « L'amour » et « Les super héros ». Deux ambiances, deux univers, pour un défilé hors du commun, en plein cœur de l'hiver nancéien. Une quinzaine de chars s'élanceront dans les rues de Nancy pour venir émerveiller petits et grands ! Et bien sûr, le char du Saint Nicolas en personne clôturera le défilé.

Le parcours du défilé de la Saint-Nicolas à Nancy suivra un trajet classique dans le centre-ville : les chars s'élanceront de la place Carnot pour arriver jusqu'à la place Stanislas de Nancy. C'est là que le public attend l'apparition de ce cher Saint Nicolas, en haut de l'Hôtel de Ville de Nancy. Des projections vidéo et lumineuses sur la façade de cet imposant bâtiment de la ville sont aussi au programme de ce défilé festif. Pour cette édition 2019 des Fêtes de Saint-Nicolas, le Luxembourg qui sera à l'honneur.

Cette tradition qui remonte à 1457 est inscrite à l'inventaire national du Patrimoine culturel immatériel.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 décembre 2019

 
stnicolas.png
Lire la suite
1978, Espagne, Démocratie, 6 décembre Bruno Teissier 1978, Espagne, Démocratie, 6 décembre Bruno Teissier

6 décembre : l'Espagne célèbre et interroge sa démocratie

Aujourd'hui, c'est journée portes ouvertes aux Cortès, le Parlement espagnol, ainsi que dans les parlements régionaux. Ce Jour de la Constitution (Día de la constitución) est férié, il permet aussi un week-end de trois jours pour une escapade loin de chez soi.

 

Aujourd'hui, c'est journée portes ouvertes aux Cortès, le Parlement espagnol, ainsi que dans les parlements régionaux. Ce Jour de la Constitution (Día de la constitución) est férié, il permet aussi un week-end de trois jours pour une escapade loin de chez soi.

Le pays fête sa démocratie restaurée le 6 décembre 1978, quand le peuple a très largement approuvé la constitution actuelle de l’Espagne. C’était les premières élections libres depuis 1936. En effet le coup d’État du général Franco, le 18 juillet 1936 provoquera une guerre entre « républicains » (gauche) et « nationalistes » (extrême droite), remportée par ces derniers. La dictature de Franco durera près de 40 ans. Le 6 décembre, on fête la liberté, la justice, l’égalité et le pluralisme politique retrouvés.

Chaque année, toutefois, des voix discordantes se font entendre : celles des Basques notamment dont le Parti nationaliste basque avait demandé le boycott du scrutin de 1978 ; mais aussi des nationalistes catalans qui critiquent une constitution ne les autorisant pas à organiser un référendum d’indépendance. Cette date laisse aussi un goût amer aux républicains regrettant que la démocratie restaurée ait été assortie d’une constitution monarchiste imposée par les tenants du franquisme alors que le gouvernement légitime, qui aurait dû reprendre son cours après la parenthèse dictatoriale, était une république.

Depuis quelques années, les tabous sont peu à peu levés sur la période de la dictature et la Transition démocratique. On s’interroge aujourd’hui sur les non-dits du vote du 6 décembre, en particulier sur l’autocensure de la gauche qui s’est imposée à l’époque, comme celle des franquistes. Les socialistes ont remporté une majorité (relative) lors des dernières législatives tente de liquider les derniers restent du franquisme en s’attaquant aux symboles ; mais on peut aussi noter, et déplorer, la résurgence d’une extrême droite, demeurée latente depuis la fin de la dictature.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 décembre 2019

 
constitution.jpg
Lire la suite

1er décembre : la journée de Rosa Parks

Le 1er décembre de 1955, Rosa Parks ne se doutait pas qu’en refusant de laisser sa place assise dans un bus à un passager blanc, comme la loi le lui imposait, elle allait contribuer à faire évoluer la situation de ses compatriotes noirs…

 

Le 1er décembre de 1955, Rosa Parks ne se doutait pas qu’en refusant de laisser sa place assise dans un bus à un passager blanc, comme la loi le lui imposait, elle allait contribuer à faire évoluer la situation de ses compatriotes noirs.

Le chauffeur a appelé la police et Rosa Parks a passé la nuit en prison. Elle n’était pas le premier Afro-Américain à être arrêté pour un tel « crime », mais il se trouve qu’elle était la secrétaire du président local de la NAACP (Association nationale pour l’avancement des gens de couleur). Son arrestation provoqua aussitôt un boycott de la compagnie de bus par la communauté noire de Montgomery, en Alabama. Les Noirs ont tenu plus d’une année, jusqu’à ce que la Cour suprême déclare inconstitutionnelle cette règle ségrégationniste. Ce boycott, très bien suivi, a mis la compagnie de bus en difficulté et démontré l’efficacité des actions de désobéissance civique. Mais, les Noirs attendront encore plus de 10 ans avant d’être reconnus pleinement comme citoyens dans leur propre pays.

Cette Journée de Rosa Parks (Rosa Parks Day) est récente et n’est pas nationale. Elle a été célébrée pour la première fois par l’Ohio en 2000, suivi par l’Oregon en 2014. La Californie et le Missouri, quant à eux, préfèrent fêter l’anniversaire de Rosa Parks chaque 4 février. L’Alabama où se sont déroulés les faits, a fini par s’y obliger le 1er décembre 2018 seulement. La ville de Montgomery a consacré un musée à sa célébrité locale, où le fameux bus est conservé.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 novembre 2019

 
rosaparks.jpg
Lire la suite
Israël, Judaisme, juifs Bruno Teissier Israël, Judaisme, juifs Bruno Teissier

19-20 novembre : Sigd, la grande fête des falachas

 

Les juifs originaires d'Éthiopie célèbrent leur grande fête annuelle. Cette communauté d'environ 150 000 membres, confrontée au racisme et à la non reconnaissance de la part des juifs les plus radicaux, s'intègre peu à peu dans son pays d'accueil. Le Sigd est célébré en Israël depuis les années 1980. En juillet 2008, la Knesset a finalement décidé d'ajouter officiellement le Sigd (סיגד) à la liste des fêtes juives et des jours fériés de l'État d'Israël, bien qu’elle ne soit, en principe, célébrée que par la communauté juive d’Éthiopie (Beta Israël ou falachas). Cependant, comme pour la Mimouna (la fête des juifs marocains), le Sigd commence à être fêté par les Israéliens qui ne sont pas d’origine éthiopienne.

Cette fête qui célèbre l’acceptation de la Torah se déroule exactement 50 jours après Yom Kippour. Pendant la célébration, les membres de la communauté jeûnent, récitent des psaumes et se rassemblent sur la promenade d'Armon Hanatziv, surplombant le mont du Temple à Jérusalem où le kessim (rabbin) lit l'orit (l'octateuque). Le rituel est suivi de la rupture du jeûne, de la danse et des réjouissances générales. Il est aussi prévu un moment de recueillement au monument des juifs éthiopiens au Mont Herzl. La fête et les stands de nourritures traditionnelles se tient sur sur la promenade Sherover à Armon Anatsiv jusqu’à 13 heures.

Près de 80 000 juifs éthiopiens ont migré, dans le cadre de la « Loi du Retour », vers l’État hébreu, à la faveur de deux ponts aériens organisés en 1984 et en 1991, lors des opérations « Moïse » et « Salomon ». Pour la plupart, ils étaient alors descendants de communautés restées coupées du monde pendant des siècles. Mais l’intégration des falachas dans la société israélienne a connu des ratés. Ils manifestent régulièrement pour protester de la condition qui leur est faite, de violents mouvement de révolte avait eu lieu en 2015, réédité au début de l’été 2019, après qu’un policier eut tué une adolescent d’origine éthiopienne dans des conditions douteuses qui font penser aux pratiques de la police américaine face aux jeunes Noirs.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025

 
sigd.png
Lire la suite
1621, États-Unis Bruno Teissier 1621, États-Unis Bruno Teissier

28 novembre : Thanksgiving aux États-Unis

Thanksgiving (action de grâce) est un jour de rassemblement familial pour lequel on a parfois traversé tout le pays, on se retrouve autour d’un repas traditionnellement composé d’une dinde à la sauce aux airelles, accompagnée de pommes de terre et de l’inévitable tarte au potiron…

 

Thanksgiving (action de grâce) est un jour de rassemblement familial pour lequel on a parfois traversé tout le pays, on se retrouve autour d’un repas traditionnellement composé d’une dinde à la sauce aux airelles, accompagnée de pommes de terre et de l’inévitable tarte au potiron (pumpkin pie). Depuis une tradition lancée par Harry Truman en 1947, le Président des États-Unis et son épouse vont eux-mêmes découper la dinde en public et en distribuer aux pauvres de Washington. Beaucoup de villes organisent aujourd’hui un grand défilé qui aura du mal à rivaliser avec celui de New-York et ses ballons géants, sponsorisé par la chaîne de magasins Macy’s, suivi par plus de 2,5 millions de spectateurs et 45 millions de téléspectateurs.

Cette fête trouve son origine dans l’histoire des premiers pèlerins anglais, débarqués du Mayflower dans la baie de Plymouth, au Massachusetts en 1621. Malades et sans ressources, ils survivent grâce au soutien des populations amérindiennes qui les initient à la culture du maïs. La première récolte donne lieu à une grande fête des moissons et une journée d’action de grâce pour remercier Dieu des bienfaits reçus et de la bonne entente avec les autochtones.

Les mauvaises langues font remarquer que depuis quatre siècles, les Américains ont surtout rendu grâce à Dieu, beaucoup plus qu’aux Indiens, les grands oubliés de l’histoire officielle américaine. Si le sort des Indiens n’a jamais mobilisé les foules, le sort des dindes si ! Thanksgiving est aussi un jour mobilisation de la part des associations de défense des animaux, au point que le Président américain a coutume depuis G. Bush, très officiellement, d’en gracier au moins une ce jour-là.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
tanksgiving.png
Lire la suite
1885, 1920, Birmanie, 27 novembre, étudiants Bruno Teissier 1885, 1920, Birmanie, 27 novembre, étudiants Bruno Teissier

27 novembre : drôle de fête en Birmanie

À l'époque où la junte militaire était au pouvoir, chaque 27 novembre, des manifestations étudiantes réclamait la libération d'Aug San Suu Kyi. Cette date fait aujourd’hui figure de fête nationale en Birmanie, elle rappelle une époque plus lointaine encore : la première grève des étudiants birmans face aux autorités coloniales britanniques…

 

À l'époque où la junte militaire était au pouvoir, chaque 27 novembre, des manifestations étudiantes réclamaient la libération d'Aug San Suu Kyi. Cette date fait aujourd’hui figure de fête nationale en Birmanie. Elle rappelle une époque plus lointaine encore : la première grève des étudiants birmans, en 1920, face aux autorités coloniales britanniques qui venaient d’adopter une législation discriminatoire. La grève débuta le jour de la fête nationale qui cette année tombe le le 27 novembre.

La Journée nationale est aussi marquée par le souvenir de Thibaw Min, le dernier roi. On se souvient qu’il demanda aux émissaires Britanniques de se déchausser avant d’entrer dans son palais. Ceux-ci refusèrent et le traitèrent de tyran. Ce fut le prétexte invoqué pour une conquête du pays par les Anglais. En deux semaines, le royaume birman était envahi, le palais royal pris d’assaut, le 28 novembre 1885. Le lendemain, le roi était expédié en exil en Inde. Le 1er janvier suivant, la Birmanie était intégrée à l’Empire britannique.

Aujourd'hui, ce sont les Birmans qui écrasent de leur mépris les Rohingyas sans défense et les massacrent dans le but de les éliminer du pays. Ne pourrait-on pas arrêter ce génocide, avant qu'il faille trouver une date pour le commémorer ? Alors le pays est le théâtre d'un vrai nettoyage ethnique visant la minorité Rohingyas victime de viols, tortures, massacres et meurtres... la Prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, qui marraine le président actuel, reste étonnamment silencieuse face à ce génocide en cours même si elle a fini par concéder que la situation aurait pu être mieux gérée.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
birmanie.jpg
Lire la suite
1681, Italie, 21 novembre, Catholiques Bruno Teissier 1681, Italie, 21 novembre, Catholiques Bruno Teissier

21 novembre : fête de la Madonna della Salute

Comme chaque 21 novembre à Venise,  le patriarche Francesco Moraglia va conduire la fête de la Salute, l’église majestueuse qui se dresse à l’entrée du grande canal.

 

Comme chaque 21 novembre à Venise,  le patriarche Francesco Moraglia va conduire la fête de la Salute, l’église majestueuse qui se dresse à l’entrée du grande canal.

La basilique Santa Maria della Salute fut consacrée le 21 novembre 1681 pour remercier la vierge d’avoir sauvé Venise non des eaux…  mais de la peste. L’épidémie avait décimée en 1630 une tiers de la population, y compris le doge et sa famille. Dès 1631, fut lancé un concours pour édifier une nouvelle église, il a été remporté par un jeune architecte encore peu connu, Baldassare Longhena, qui était en train de construire le Le Duomo de Chioggia. Le chantier durera exactement un demi siècle. L’anniversaire de son inauguration est à la fois une fête religieuse et une fête populaire.

À une époque de l’année où les touristes se font plus rares, c’est l’occasion pour les Vénitiens de se retrouver. Après avoir déposé un cierge au pied de la vierge noire et prié, les pèlerins et visiteurs se rassemblent sur le parvis de l’église pour une partie plus festive (et profane) avec la dégustation de pâtisseries, beignets et sucreries diverses. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 novembre 2019

 
salute.jpg

Sposalizio nobile alla Salute, par Gabrielle Bella (XVIIIe siècle), Pinacothèque Querini Stampalia, Venise

Lire la suite
Monaco, 1297, 19 novembre, monarchie Bruno Teissier Monaco, 1297, 19 novembre, monarchie Bruno Teissier

19 novembre : les Monégasques fêtent leur prince

C’est le jour le plus important de l’année pour les Monégasques qui fêtent aujourd’hui autant leur appartenance à une identité spécifique que leur attachement à une famille, les Grimaldi sans lesquels le Rocher aurait pu perdre sa souveraineté.

 

C’est certainement le jour le plus important de l’année pour les Monégasques qui fêtent aujourd’hui autant leur appartenance à une identité spécifique que leur attachement à une famille, les Grimaldi, sans lesquels le Rocher aurait pu perdre sa souveraineté. Les festivités commencent, comme toujours, par un Te Deum chanté en la cathédrale de Monaco en présence de la famille princière (le catholicisme est religion d’État dans la principauté). Suivent des remises de décorations, une revue des troupes puis un déjeuner officiel. La soirée se clôture par une soirée de gala et un feu d’artifice tiré du port de Monaco à partir de 20 heures, là où se tient une fête foraine.

À l’origine, la fête nationale était célébrée le jour du saint patron du prince régnant. C’est Albert II, le prince régnant, qui a mis fin à cet usage en conservant le 19 novembre, jour de la Saint-Rainier, en hommage à son père, décédé en 2005.

Les Grimaldi sont la plus ancienne dynastie régnante du monde. Ils règnent sur le Rocher depuis 1297, en dépit de tous les bouleversements de la carte de l'Europe, à l'exception d'une courte période (sous le Premier Empire) où Monaco fut rattaché à la France. Néanmoins, depuis la présidence De Gaulle, le gouvernement monégasque fonctionne aujourd’hui sous une stricte tutelle française.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 novembre 2019

 
albert.jpg
Lire la suite
1749, Catholiques, Venezuela, 18 novembre Bruno Teissier 1749, Catholiques, Venezuela, 18 novembre Bruno Teissier

18 novembre : fête catholique au Vénézuela

Chaque 18 novembre des centaines de milliers de pèlerins affluent en la basilique de la Vierge de Chiquinquirá, dans l’État de Zulia, à l’est du Venezuela. Le même jour, se joue à Maracaibo un important match de baseball, lui aussi en l’honneur de la vierge.

 

Chaque 18 novembre des centaines de milliers de pèlerins affluent en la basilique de la Vierge de Chiquinquirá, dans l’État de Zulia, dans l’est du Venezuela. On raconte qu’une image de la vierge serait apparue en 1749 à une simple lavandière vivant sur les rives du la Maracaibo. La fête qui débute le 11 novembre a pris le nom de Foire de La Chinita et l'un de ses principaux attraits à ce jour est toujours l'exécution de la cornemuse, un genre musical autochtone de Zulia, dont les paroles rendent hommage à la Vierge.

Pendant un siècle, la célébration religieuse a commencé à se combiner avec des activités populaires, devenant petit à petit une fête nationale puis internationale.

Pour concurrencer la ferveur religieuse, les autorités par le biais de la Ligue de baseball organise le calendrier de sa saison officielle afin que la date du 18 novembre corresponde à un match important disputé au stade Luis Aparicio El Grande à Maracaibo. Ce match est connu comme la Classic of La Chinita. Celui-ci est tout de même joué en l’honneur de la Vierge de Chiquinquirá. Le fameux match du 18 novembre est généralement remporté par les Eagles of Zulia, l’équipe locale qui, cette année, n’a pas fait un bon début de saison.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 novembre 2019

 
zulia.jpg
Lire la suite
Belgique, 15 novembre, monarchie Bruno Teissier Belgique, 15 novembre, monarchie Bruno Teissier

15 novembre : les Belges fêtent leur roi

Pour les catholiques, c’est la Saint-Albert ; en Belgique, c’est aussi la Saint-Léopold ; jour idéal pour rendre hommage au roi des Belges. La coutume date de Léopold II, l'arrière-grand-oncle de Philippe Ier, le roi actuel, le fils de l'ex-souverain Albert II.

 

Pour les catholiques, c’est la Saint-Albert. Mais, en Belgique, c’est aussi la Saint-Léopold, jour idéal pour rendre hommage au roi des Belges. La coutume date de 1866, sous le règne de Léopold II, l'arrière-grand-oncle de Philippe Ier, le roi actuel, lui-même fils de l'ex-souverain Albert II.

La Fête du roi (Koningsdag) commence par un Te Deum chanté en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles et dans les cathédrales des villes de provinces. Depuis 2001, par souci de laïcité, une cérémonie civile est également organisée au Palais de la Nation. La quasi-totalité de la famille royale assiste à ce rendez-vous (peut-être le plus important pour la dynastie !)… ce qui permet même de retrouver l’ancien roi Albert II, d’ordinaire très discrets lors des événements officiels. En revanche, le roi et la reine n’assistent pas à l’hommage qui leur est rendu. Nul ne sait ce qu’ils font pendant que les autres célèbrent leur fête.

Ce jour n’est plus aujourd’hui un jour férié officiel, seuls les fonctionnaires sont en congé, à l’exception des enseignants puisque les élèves vont à l’école. Les services publics fédéraux sont donc fermés chaque 15 novembre.

La date du 15 novembre marque aussi la fête de la Communauté germanophone qui a choisi cette date pour montrer son attachement à la Belgique et à la dynastie. Ce jour correspond, en effet, à la Saint-Léopold du calendrier germanique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 novembre 2019

 
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee
Lire la suite
1817, Colombie, Femmes, 14 novembre Bruno Teissier 1817, Colombie, Femmes, 14 novembre Bruno Teissier

14 novembre : la Journée des femmes colombiennes

Les Colombiens célèbrent Policarpa Salavarrieta, héroïne de la lutte contre les Espagnols, fusillée à Bogota en 1817. Ce jour est commémoré comme la Journée des femmes colombiennes.

 

Les Colombiens célèbrent Policarpa Salavarrieta, héroïne de la lutte contre les Espagnols, fusillée à Bogota en 1817. Ce jour est chaque année commémoré comme la Journée des femmes colombiennes (Día de la Mujer Colombiana).

Policarpa Salavarrieta était une femme intelligente et courageuse qui s'est battue, au début du XIXe siècle, contre la couronne espagnole soutenant la cause de l'indépendance du peuple. La Pola, comme on l'appelait, a été exécuté par le Conseil de guerre lors de la reconquête espagnole, le 14 novembre 1817 à Bogotá, aux côtés de Alejo Sabaraín et d'autres patriotes.

L’exécution a été fixée à 9 heures du matin sur la plaza mayor (l’actuelle plaza de Bolivar) de Santa Fe de Bogotá.

Tout au long du trajet la menant à son exécution, elle refuse de réciter les prières proposées par les religieux et maudit les Espagnols dont elle prédit la défaite à l’issue de la révolution.

Sur l’échafaud, elle demande de mourir à genoux, une position plus digne pour une femme et elle prononce une phrase qui est restée à jamais dans la mémoire du peuple colombien :

« ¡ Pueblo indolente ! ¡ Cuán distinta sería hoy vuestra suerte si conocierais el precio de la libertad ! Pero no es tarde. Ved que, mujer y joven, me sobra valor para sufrir la muerte y mil muertes más. ¡ No olvidéis este ejemplo ! »

(« Peuple indolent ! Quelle serait votre chance aujourd’hui si vous connaissiez le prix de la liberté ! Mais il n’est pas trop tard. Voyez que, femme et jeune, je peux endurer la mort et mille morts de plus. N’oubliez pas cet exemple ! »).

La date du 14 novembre, comme Journée nationale des femmes a été choisie en 1967, lors du bicentenaire de l’exécution de la patriote.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 novembre 2019

 
policarpea.png
Lire la suite
Bruno Teissier Bruno Teissier

13 décembre : jour de grand nettoyage au Japon

 

La fin de l’année approche, c’est le jour du grand ménage de chaque habitation, on secoue les tatamis, on enlève toute poussière. C’est Oosouji (大掃除), littéralement “ le grand nettoyage “.

La tradition remonte à la période Heian (794 – 1185). À l'époque, l'une des principales raisons du nettoyage était d'éloigner les mauvais esprits de la cour et d'accueillir Toshigami sama (年神様), la divinité shinto du Nouvel An. Durant la période Muromachi (1336 – 1573), les sanctuaires et les temples sont devenus le centre du nettoyage rituel du Susuharai (煤払い) . Dans les temples, le Susuharai prend la forme d’un rituel parfois acrobatique, notamment quand il s’agit pour les moines de nettoyer le grand Bouddha du temple de Rinnô-Ji, à Nikko.

Le 13 décembre, dans les campagnes, à la période Edo (1603 – 1868), était le jour où commençaient les préparatifs pour le Nouvel An. Les gens ramassaient des pins et abattaient des arbres pour le Nouvel An, et dans certaines régions, c'était un jour pour cultiver du riz destiné au Nouvel An. Cette journée est parfois appelée Sootori Sekku, balayage de la suie, qui était aussi un nettoyage général, c'était un moment important pour se débarrasser des malheurs de l'année. Après avoir lavé la suie, on allume des lanternes sur les autels des sanctuaires et on propose de la nourriture, comme du riz aux haricots rouges et des raviolis, voire on fabrique des décorations pour le Nouvel An, mais après avoir pris soi même un bain, le traditionnel Susuyu (煤湯).

 
Lire la suite
1469, Inde, Pakistan, sikhisme Bruno Teissier 1469, Inde, Pakistan, sikhisme Bruno Teissier

12 novembre : le 550e anniversaire de Guru Nanak, fondateur du sikhisme

C’est l’une des principales fêtes de leur calendrier que les sikhs célèbrent aujourd’hui, en l’honneur de leur fondateur, Guru Nanak né en 1469. L’événement du 550e anniversaire est l’occasion d’une pose dans les hostilités entre l’Inde et le Pakistan. En effet, l'ouverture historique du corridor de Kartarpur, qui permet temporairement aux Indiens d'accéder à l'un des sanctuaires les plus sacrés du sikhisme sans avoir à demander un visa.

 

C’est l’une des principales fêtes de leur calendrier que les sikhs célèbrent aujourd’hui, en l’honneur de leur fondateur, Guru Nanak né en 1469. L’événement du 550e anniversaire est l’occasion d’une pose dans les hostilités entre l’Inde et le Pakistan. En effet, l'ouverture du corridor de Kartarpur, qui permet temporairement aux Indiens d'accéder à l'un des sanctuaires les plus sacrés du sikhisme sans avoir à demander un visa, est historique. Les tensions entre les voisins ont rendu difficile, ces dernières année, pour les pèlerins indiens l’accès au site situé au Pakistan, mais un accord conclu le mois dernier permet aux fidèles indiens de se rendre plus facilement au temple de Darbar Sahib situé à Kartarpur au Pakistan, à 4 km de la frontière, là où Guru Nanak a passé la 18 dernières années de sa vie.

Les cérémonies ont commencé depuis trois jours déjà par la lecture ininterrompue du livre sacré des sikhs : le Guru Granth Sahib. Puis, tôt ce matin, dans toutes les communautés sikhs, et particulièrement à Amritsar (Pendjab indien), haut-lieu du sikhisme, une longue procession va quitter le temple (gurdwara) entourant le livre sacré porté sur un char couvert de guirlandes de fleurs. En tête du cortège, cinq gardes armés qui représentent les cinq premiers baptisés de cette religion (on les appelle « les bien-aimés ») portent avec fierté le drapeau sikh. Un orchestre de musique traditionnelle et religieuse rythme la marche dans une ambiance festive et recueillie à la fois. Ensuite, un grand repas est offert aux fidèles comme aux passants.

Guru Nanak, né en 1469 non loin de Lahore (Pakistan) fut un grand poète et un grand mystique. Il fonda une communauté de disciples (traduction du mot « sikh ») qui prônait le monothéisme et ne se voulait ni musulmane ni hindoue. Elle rassemble aujourd’hui quelque 27 millions d’adeptes, Indiens à plus de 80%.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 novembre 2019

 
Pèlerins sikhs franchissant le corridor de Kartarpur

Pèlerins sikhs franchissant le corridor de Kartarpur

Lire la suite
1866, Grèce, 8 novembre Bruno Teissier 1866, Grèce, 8 novembre Bruno Teissier

8 novembre : le martyre des Crétois

C’est un peu la fête nationale crétoise. Le 8 novembre 1866, des villageois réfugiés dans le monastère d’Arkadi, avec femmes et enfants, ont préféré mourir en faisant sauter des barils de poudre, que de tomber vivants aux mains des Turcs qui les assiégeaient.

 

C’est un peu la fête nationale crétoise. Le 8 novembre 1866, des villageois réfugiés dans le monastère d’Arkadi, avec femmes et enfants, ont préféré mourir en faisant sauter des barils de poudre, que de tomber vivants aux mains des Turcs qui les assiégeaient.

Après quelques jours de rudes combats, les Ottomans ont fait irruption dans le monastère connu pour être l’un des hauts lieux de la résistance. À ce moment-là, l'abbé du monastère a mis le feu à la poudre à canon stockée sous les voûtes du monastère, causant la mort de la plupart des insurgés, mais aussi des femmes et des enfants qui y étaient hébergés, en tout 964 victimes.

Cet événement a provoqué un choc énorme dans le reste de l'Europe, même en Amérique du Nord et il a affaibli la légitimité de la domination ottomane sur la Grèce. Ce sacrifice de plusieurs centaines de personnes aura eu au moins le mérite de faire connaître la cause crétoise au reste de l’Europe. Un ossuaire expose le crâne des victimes de l’explosion.

Ce matin 8 novembre 2019, à Réthymnon à 10h, débute le défilé des corps politiques, militaires et de sécurité avec la participation de l'Orchestre philharmonique municipal de la ville. À 11h, départ des officiers pour le monastère d'Arkadi, situé à 13km. À midi, cérémonie religieuse au monastère sous la conduite du métropolitain de Rethymnon. Ensuite, Konstantinos Spanoudakisis, le vice-recteur aux affaires étudiantes prononcera le discours commémoratif prononcé par le vice-recteur aux affaires étudiantes devant des étudiants de l'Université de Crète, sur le thème « Célébration d'Arkadi en tant qu'événement spirituel ». Après la messe, dépôts de couronnes par des représentants du gouvernement grec et des forces armées grecques, suivis d’une une minute de silence, conclu par l’hymne national. Depuis quelques années, la célébration, autrefois très discrète, voire inexistante, a pris une grande ampleur. Elle a été précédée par des Jeux d’Arkadi, organisés dimanche dernier dans la ville de Réthymnon.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 novembre 2019

 
arkadi.png
Lire la suite
1861, Australie, évènement sportif, novembre Bruno Teissier 1861, Australie, évènement sportif, novembre Bruno Teissier

5 novembre : la Melbourne Cup

C'est la plus fameuse compétition hippique d'Australie qui se déroule aujourd'hui. Le jour est férié à Melbourne ainsi que dans la capitale fédérale (sous le nom de Family and Community Day)…

 

La Melbourne Cup est la plus fameuse compétition hippique d'Australie qui se déroule aujourd'hui. Le jour est férié à Melbourne ainsi que dans la capitale fédérale (sous le nom de Family and Community Day). Depuis 1861, cette course est disputée sur l'hippodrome de Flemington, à Melbourne, devant quelque 100 à 125 000 spectateurs. Dans le reste du pays, l'événement est très largement suivi à la télévision. Le jour n’est pas férié dans le reste de l’Australie, mais on peut dire que le pays entier s’arrête, le temps de la course.

La veille, le défilé traditionnel parcourt les rues de Melbourne de Swanston Street à Federation Square. Signe des temps, cette année, des centaines de personnes en colère contre le traitement réservé aux anciens chevaux de course ont manifesté sur le parcours de la parade équestre. Les mêmes manifestant seront aux abords de l’hippodrome pendant la course.

Sinon, pour les plus traditionalistes, l’usage est de porter un bleuet à la boutonnière du revers de son costume.

 
cup.png
Lire la suite
1979, Iran, États-Unis Bruno Teissier 1979, Iran, États-Unis Bruno Teissier

4 novembre : une journée très anti-américaine à Téhéran

C’est l’anniversaire de la prise en otage des employés de l'ambassade des États-Unis, le 4 novembre 1979, il y a 40 ans jour pour jour. Elle durera 444 jours et marquera la rupture entre Washington et Téhéran, c’était d’ailleurs le but recherché par les promoteurs de l’opération.

 

C’est l’anniversaire de la prise en otage des employés de l'ambassade des États-Unis, le 4 novembre 1979, il y a 40 ans jour pour jour. Elle durera 444 jours et marquera la rupture entre Washington et Téhéran, c’était d’ailleurs le but recherché par les promoteurs de l’opération.

Chaque année, le 4 novembre, les autorités de la république islamique se répandent en diatribes anti-américaines, exacerbées par les sanctions que les Américains imposent à l’Iran depuis 1995. On brûle des drapeaux américains en public. Cette année, toutes les provocations sont possibles, le président Trump, déjà en campagne électorale pour sa réélection, ne se risquera pas à la moindre aventure guerrière contre Téhéran.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 novembre 2019

 
téhéran.png
Lire la suite