L’Almanach international

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23 décembre : la nuit des radis à Oaxaca, au Mexique

La Nuit des radis (Noche de Los Rábanos) est une tradition que remonte à la colonisation espagnole, elle se déroule chaque nuit du 23 au 24 décembre.

 

Chaque année, la veille de Noël, à Oaxaca, ville du sud du Mexique, c’est la Nuit des radis (Noche de Los Rábanos), une tradition que remonte à la colonisation espagnole, le radis étant originaire d'Asie du Sud-Est.

On raconte que peu avant Noël, deux moines ayant arraché des radis oubliés de la récolte, ont découvert qu'ils étaient surdimensionnés et de forme étrange. Ils ont apporté ces radis à la fête de Noël locale qui se tenait le 23 décembre, et où les légumes difformes ont attiré beaucoup d'attention. Comme la sculpture sur bois était une activité et un passe-temps populaires à Oaxaca, les agriculteurs locaux ont commencé à sculpter ces radis en diverses figures afin d'attirer plus de clients au marché de Noël. Avec le temps, les figurines de radis sont devenues un incontournable du marché de Noël d’Oaxaca. Si bien qu’en 1897, le maire d'Oaxaca a lancé le concours officiel de sculpture sur radis qui a eu lieu chaque année le 23 décembre.

Comme les radis flétrissent peu de temps après la coupe, les œuvres ne peuvent être exposées que pendant quelques heures, ce qui entraîne de très longues files d'attente dans la soirée du 23 au 24 pour ceux qui souhaitent voir les œuvres. En parallèle sont organisées des expositions et des concours d'œuvres réalisées avec des enveloppes de maïs et des fleurs séchées, créées sur les mêmes thèmes que pour les radis.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 décembre 2022

 
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10 novembre : l'Argentine célèbre sa culture gaucho

Le Jour de la Tradition a été créé pour célébrer la culture gaucho. C’est l'anniversaire de José Hernández, un poète argentin, né le 10 novembre 1834, surtout connu pour son poème épique Martín Fierro, une œuvre lyrique centrée sur la vie du gaucho.

 

Le Jour de la Tradition (Día de la Tradición) est marqué, en Argentine, le 10 novembre. Il a été créé pour célébrer la culture gaucho. Ce n’est pas un jour férié, mais il est marqué dans tout le pays. La principale célébration a lieu dans la ville de San Antonio de Areco, considérée comme le centre de la culture gaucho, celle de ces cavaliers qui gardent les troupeaux de bovins dans la Pampa.

La date choisie en 1938 pour célébrer cette journée est l'anniversaire de José Hernández, un poète argentin, né le 10 novembre 1834, surtout connu pour El Gaucho Martín Fierro (1872) et Le Retour de Martín Fierro (1879), des œuvres lyriques centrées sur la vie du gaucho, l'utilisant comme symbole de la tradition nationale argentine et soulignant le rôle du gaucho dans l'indépendance de l'Argentine vis-à-vis de l'Espagne. Cette journée, cultivant une image désuète du pays est aussi une célébration patriotique pour les traditionalistes, mais elle a aussi entraîné une véritable « gauchophobie » de la part de ceux qui récusent cette image archétypique de l ‘Argentin.

L'événement principal est le grand défilé gaucho (gran desfilado gaucho) qui a lieu, selon les villes, le 10 novembre ou le dimanche le plus proche du 10 novembre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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27 septembre : Meskal, la grande fête des Éthiopiens

C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix » qui est un culte à l’impératrice byzantine Hélène qui selon la tradition, aurait retrouvé la véritable croix sur laquelle le Christ a été crucifié, et en même temps, une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies, le retour du printemps, de la fécondité.

 

Meskal (ou Mesqel) (መሰቀል,) est la fête la plus importante de l’année en Éthiopie. C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix » qui est un culte à l’impératrice byzantine Hélène qui selon la tradition, aurait retrouvé la véritable croix sur laquelle le Christ a été crucifié, et en même temps, une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies, le retour du printemps, de la fécondité. Selon la tradition, c’est la fumée d’un bûcher qui aurait guidé sainte Hélène pour faire sa découverte.

Chaque année en Éthiopie, de grands bûchers recouverts d'herbes et de fleurs jaunes sont allumés en mémoire de l’événement. Un peu partout, des fagots sont vendus en ville pour que chacun puisse contribuer à l’un des bûchers collectifs allumés devant une église, sur une place de quartier, dans la rue ou encore tout simplement devant sa maison. Le bûcher le plus imposant est allumé à Addis Abeba sur la place Mesqel. Dans les rues, de petites fleurs jaunes s’offrent en bouquets. Elles sont aussi le symbole de cette fête. Le jour de Meskal est férié. On s’est même arrêté de travailler hier dès 14 heures. Cette fête est aujourd’hui inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Les orthodoxes qui suivent le calendrier julien fêtent l’Exaltation de la Sainte Croix par un jour de carême. Une fête mineure dans beaucoup de pays. Cette fête est appelée Meskal, en Éthiopie où elle très populaire.

Mesqel serait liée au changement de saison. En effet, le 27 septembre correspond au 17 Meskerem du calendrier éthiopien or «Meskerem marque la fin de la saison des pluies, la reprise du travail, et la réouverture des communications».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

célébration sur Mesqel adebabay au cœur d’Addis-Abeba

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9 juillet : la Lettonie fête la mer et ses pêcheurs

La Fête de la mer, populairement appelée Journée du pêcheur, a été créée en 1936 en Lettonie dans la petite ville de Pāvilosta, à l’époque de la première république.

 

La Fête de la mer (Jūras svētki), populairement appelée Journée du pêcheur (Zvejnieksvētki), a été créée en 1936 dans la petite ville de Pāvilosta, à l’époque de la première république. Elle est célébrée le deuxième samedi de juillet, mais elle reprend de vielle traditions. C’est aujourd’hui la seconde fête la plus populaire après la Saint-Jean (Jāņi) célébrée le 24 juin.

Le pays a presque 500 km de côtes, la fête de la mer est très importante aussi bien dans les grands ports de la Baltique, comme Liepāja et Ventspils, que dans les stations balnéaires, comme la très privée Jurmala. C’est l’occasion de participer à des tournois de pêche, des défilés colorés, d’assister à des concerts en plein air ou à des compétitions sportives... Pour beaucoup de Lettons, cette fête est l'occasion de s'évader le temps d'un week-end et de se détendre au bord de la mer.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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25 avril : Cham el Nessim, une fête païenne en Égypte

En Égypte, on célèbre Cham el Nessim, une fête très populaire liée à l’arrivée du printemps.

 

On célèbre Cham el Nessim, une fête très populaire liée à l’arrivée du printemps. C’est un jour férié en Égypte.

Cette année encore, les Égyptiens ne feront pas exception à la règle. Ils vont passer l’essentiel de leur journée à l’extérieur, dans les parcs et jardins, au bord du Nil, à la campagne, pour un immense pique-nique qui va réunir gens de toutes générations et de toutes confessions car chrétiens et musulmans seront à l’unisson de Cham el nessim, qui signifie « respirer le zéphyr ». Car c’est bien la nature que l’on vient célébrer, le retour du printemps, le renouveau en quelque sorte. Ainsi, chaque aliment consommé ce jour a une valeur symbolique : la malana (sorte de laitue) pour l’espoir qu’apporte le printemps, le fassikh (poisson salé et séché au soleil) est réputé apporter fertilité et prospérité. Enfin, les enfants offrent des œufs qu’ils ont décorés, lointain souvenir de ­l’Égypte ancienne où l’œuf symbolisait le renouveau. 

À l’époque, la fête de Shah el-Nessim était célébrée le jour de l’équinoxe de printemps car on pensait que ce jour marquait le commencement de la création. Pharaon passait la nuit précédant la fête à prier avec les prêtres et, dès l’aube, Cham el Nassim devenait une grande fête populaire, à laquelle les Égyptiens participaient, toutes classes confondues. La tradition a perduré en se fixant sur le lundi de Pâques (selon le calendrier julien).

Celle année, la fête traditionnelle du lundi de Pâques coïncide avec la Journée de la libération du Sinaï, dont c’est le 40e anniversaire. La péninsule a été occupée par Israël de 1967 à 1982. Chaque année, les Égyptiens célèbrent sa restitution.

La période est très festive en Égypte. Hier, l'Église copte orthodoxe d'Égypte a célébré Pâques, fête  qui clôt la semaine sainte et 55 jours du carême. Le gouvernement a décrété que période du samedi 30 avril au jeudi 5 mai serait fériée et chômée à l'occasion de la fête du Travail et de l'Aïd Al Fitr. Le 2 mai, la prière de fin du ramadan sera à 5h37 à l'heure du Caire.

En 2023, Cham el-Nessim tombe le 17 avril.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1er mars : c'est mardi gras, la fin du carnaval

Une fête populaire héritée des festivités romaines marquant la fin de l’hiver. Dans de nombreux pays, c’est le dernier jour du carnaval !

 

Pour les chrétiens d’Occident, c’est Mardi gras ! Une fête populaire héritée des festivités romaines marquant la fin de l’hiver. Dans de nombreux pays, c’est le dernier jour du carnaval !

Comme son nom l’indique le Mardi gras est un jour d’abondance où les excès, en particulier alimentaires, sont normalement permis : viande, graisse et œufs avant les 40 jours de jeûne à venir. C’est ce que dit la tradition car la réalité est toute autre et, si l’usage veut que l’on déguste toutes sortes de beignets ce jour-là : bugnes en région lyonnaise, oreillettes languedociennes ou merveilles provençales, bottereaux angevins ou nantais, crêpes quelquefois, on en oublie parfois la raison.

Mardi gras reste avant tout la fin du carnaval, l’apothéose après trois jours ou une semaine de fête à tout rompre, le moment où l’on va brûler Monsieur Carnaval ou tout autre symbole de ces quelques jours où, sous le masque et à l’abri du costume, on pouvait tout se permettre ! le mot même de carnaval vient de l’italien carne (viande) et levare (ôter) et c’est donc bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui, « faire gras », c’est-à-dire manger de la viande et tout aliment riche aujourd’hui, avant de s’en abstenir demain et dans les deux jours à venir.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2 janvier : Berchtoldstag, un carnaval païen de la Suisse alémanique

Berchtoldstag, ce jour férié de la Suisse alémanique, est célébré avec des défilés de masques qui prennent des allures de carnaval.

 

Le 2 janvier est férié dans 14 des 26 cantons suisses, il est chômé dans 7 d’entre eux, des cantons alémaniques principalement (Zurich, Soleure, Schaffhouse, Obwald, Lucerne, Glaris, Fribourg), où Berchtoldstag est particulièrement fêté.  Le jour de Berchtold est célébré avec des défilés de masques qui prennent des allures de carnaval, des repas de fêtes dans des brasseries, des danses et des chants folkloriques. Les noix sont associées au Berchtoldstag, elles sont utilisées pour les jeux et consommées lors d'un « festin de noix ».

Officiellement, on fait remonter cette fête à un hommage à Berchtold V, duc de Zähringen. Selon la légende, en 1191, celui-ci fonda la ville de Berne et lui donna ce nom d'ours car c’était le premier animal qu'il venait de tuer à la chasse.

En réalité, c’est une fête totalement païenne germanique, antérieure au christianisme, qui est célébré par le Berchtoldstag. Les festivité font, en fait, référence à Berchta, la déesse celte de la végétation et de la fertilité. Celle-ci possède des noms différents selon les régions : Berchta, Perchta, Berta, Holda, Frau Holle. C’est la déesse de l’hiver. Dans le folklore bavarois, autrichien et suisse, on raconte que Perchta erre dans les campagnes durant l’hiver. Lorsqu’arrive la douzième nuit de la fête de Yule (21 décembre), elle entre dans les chaumières. Là, elle sait d’emblée si les enfants et les jeunes se sont bien conduits pendant l’année écoulée et s’ils ont bien travaillé. Si c’est le cas, elle leur offre une pièce d’argent. Cette sorte de sorcière rappelle la Befana des Italiens qui distribuera des cadeaux aux enfants dans la nuit du 5 janvier.

Selon les cantons et les dialectes, le « jour de Bertha » porte un nom différent : Berchtoldstag, Bechtelstag, Bechtle, Bechtelistag, Berchtelistag, Berchtelistag, Bärzelistag… Ce jour est également férié et chômé au Liechtenstein. Mais d’autres régions préfère fête Berchta le 6 janvier, comme la Befana, son homologue italienne qui surgit dans la nuit du 5 au 6.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, le 1er janvier 2022

 

Dans une rue de Bâle, un 2 janvier

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1602, Suisse, fête populaire, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier 1602, Suisse, fête populaire, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

8 décembre : l'Escalade, la grande fête des Genevois

À Genève (Suisse) où le week-end est consacré à la célébration de l’Escalade, un fait historique glorifiant la résistance de la ville face à une puissance étrangère au XVIIe siècle.

 

Chaque 8 décembre, le vieux Lyon s’illumine (c’est la fête des Lumières). Cette année, la date de cette tradition coïncide avec celle de Genève (Suisse) où le week-end est consacré à la célébration de l’Escalade, un fait historique glorifiant la résistance de la ville face à une puissance étrangère.

C’est un peu carnaval ce 8 décembre à Genève qui va voir défiler en un imposant cortège de près de 1 000 participants en costumes d’époque représentant les divers personnages ou métiers d’antan ainsi qu’une cinquantaine de hallebardiers, membres de la Compagnie de 1602 (société historique), pilier de l’événement. Toute la journée ainsi que demain, spectacles de rue, marchés, scènes musicales animent la vieille ville mais le point fort de la soirée reste la retraite aux flambeaux qui s’achève par un immense feu de joie. Dans les foyers, la coutume est de confectionner des marmites en chocolat, frappées de l’écusson genevois et remplies de légumes en massepain, que l’on va casser en prononçant la phrase rituelle : « Qu’ainsi périssent les ennemis de la République ! »

Un cortège illuminé prendra le départ ce samedi à 19h45 à la Rue de l’Evêché 1, où sont vendus des lampions dès 18h30 à celles et ceux qui souhaitent participer.

En 1602, Genève, république riche et prospère, attire la convoitise des Savoyards. Charles-Emmanuel 1er, projette de faire de Genève sa capitale au Nord des Alpes et de lutter contre le calvinisme avec l'appui du pape Clément VIII, malgré « une paix jurée et rejurée ». Ainsi, la nuit du 11 au 12 décembre 1602, la plus sombre de l'année selon le calendrier Julien en vigueur à l’époque, une troupe de 2000 soldats débarque par surprise. Arrivés à Plainpalais les mercenaires escaladent les murailles qui entourent la ville. C'est pourquoi la commémoration porte le nom de l’Escalade. En 1603, le traité de Saint-Julien marquera la fin des hostilités. Les cours européennes appuient ce processus de paix. Genève bénéficie entre autres du soutien du roi de France Henri IV qui venait de signer l'Édit de Nantes, de la cour d'Angleterre, et du duc de Wurtemberg.

417 ans après, la cité continue de célébrer cet événement pendant tout un week-end, le plus proche du 12 décembre (la date fut conservée malgré l’adoption en 1701 du calendrier Grégorien). La fête de l'Escalade donne un nouveau visage à la ville, entre cortèges, traditions et feux de joie. la fête a débuté dès le vendredi soir par un cortège hommage aux victimes de la Vieille-Ville à Saint Gervais et se termine le dimanche, avec le grand cortège avec 800 participants costumés. Déguisements, marmites en chocolat et chants du Cé qu'è lainô font partie de cette fête qui permet la rencontre entre les générations.

De nombreux récits soulignent le courage de la Mère Royaume, qui ébouillante un Savoyard de sa marmite de soupe. En son hommage, depuis 1881, des marmites en chocolat, décorées de l'écusson genevois, sont vendues et dégustées chaque année à cette période.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 décembre 2019

 
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