L’Almanach international

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26 novembre : Holodomor, le génocide des Ukrainiens voulu par Moscou

Entre 19h32 et 19h33, ce 26 novembre, les Ukrainiens observent une minute de silence en mémoire de la plus grave tragédie de leur histoire : la mort de 7 à 10 millions de leurs compatriotes lors de la grande famine de 1932-1933.

 

Entre 19h32 et 19h33, les Ukrainiens observent une minute de silence en mémoire de la plus grave tragédie de leur histoire : la mort de 7 à 10 millions de ses habitants lors de la grande famine de 1932-1933, soit quelque 25 % à 30 % de sa population de l'époque.

À Kiev, un cortège se rend au mémorial de l'Holodomor (голодомо́р « mort de faim » en ukrainien, holod, la faim ; mor, l’extermination), par la rue Ivan Mazepa. Des milliers d'Ukrainiens en famille viennent y déposer une bougie.

Une cérémonie a également lieu à Bykivnia, localité de la banlieue de Kyiv où de très nombreux morts ont été inhumés. En 2006, Kyiv reconnaissait le caractère génocidaire de l’Holodomor, pas Moscou où les autorités arguent que la collectivisation forcée, visant à éliminer les koulaks, a provoqué des famines partout en URSS, et que l’Ukraine n’était pas spécialement visée. Kyiv y voit, au contraire, la volonté de Staline de casser la fierté ukrainienne et de détruire à jamais toute tentation d’émancipation, car ailleurs en URSS, la famille n’a pas entrainé la mort d’une telle proportion de la population. La seule exception est le Kazakhstan où l’hécatombe fut pire encore. Le génocide y est connu sous le nom d’Acharchylyk.

Le Canada où vivent un million de descendants d'Ukrainiens, organise ce même jour, quatrième samedi de novembre, des cérémonies dans plusieurs villes. À New York, également, on commémore le crime de masse.

À Paris, Le Comité représentatif de la communauté ukrainienne en France organise une cérémonie du dépôt de gerbes sur la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe. Un rassemblement a lieu dans le Square Taras Chevchenko (angle rue des Saints-Pères et Bd St Germain Paris 6e). Une trentaine de pays reconnaissent l’Holodomor comme un génocide : États-Unis, Canada, Brésil, Portugal, Vatican… dernièrement, la Roumanie, la Moldavie et l’Irlande, l’Allemagne, le Parlement européen et finalemen la Belgique et la France, en mars 2023 seulement, quelques mois avant le 90e anniversaire.

En novembre 2022, une messe a été dite en l’église Saint-Sulpice, à l’initiative de l’éparchie gréco-catholique de Paris. Le pape François a invité à prier pour les victimes de « l’extermination par la faim en 1932-1933 provoquée artificiellement par Staline en Ukraine ».

#Holodomor #Ukraine #URSS #1923 #1933

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 novembre 2023

 
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États-Unis, évènement sportif, novembre Bruno Teissier États-Unis, évènement sportif, novembre Bruno Teissier

7 novembre : la 50e édition du marathon de New York

La course à pied la plus prestigieuse au monde se déroule ce dimanche dans les rues de l’agglomération new-yorkaise

 

C’est la course à pied la plus prestigieuse au monde qui se déroule ce dimanche dans les rues de l’agglomération new-yorkaise : quelque 50 000 participants et deux millions et demi de spectateurs le long du parcours. 

Le marathon de New York qui est organisé chaque premier dimanche de novembre est un événement mondial, retransmis en direct aux États-Unis par NBC et en Europe par BeIN. Tout a commencé très modestement en 1970 autour de Central Park, avec quelques dizaines de participants et une inscription à un dollar. C’est le film Marathon Man (1976) qui lui a donné une véritable notoriété internationale, au point que pour s’inscrire aujourd’hui, il faut affronter liste d’attente et loterie. Très symboliquement, le parcours traverse les cinq boroughs de New York. 

La course débute à Staten Island par la traversée du Pont Verrazano. C’est là que sont prises les photos les plus spectaculaires de la masse compacte des marathoniens passant d’une rive à l’autre. Ceux-ci traversent ensuite Brooklyn, puis le Queens et rejoignent Manhattan par le pont Queensboro et empruntent la 1re avenue. Après une petite incursion dans le Bronx et une boucle autour de Central Park, le marathon se termine sur la 5e avenue. L’épreuve mélange amateurs, entraînés ou non, et des athlètes de haut niveau, pour certains de véritables professionnels, notamment parmi les coureurs africains. Une fois sur deux, depuis les années 1990, le vainqueur est un Kenyan.  Cette année, pas d’Européens. La réouverture des frontières après la fermeture sanitaire, pour les ressortissants de l’espace Schengen, entre autres, sera effective ce 8 novembre… soit le lendemain de la course.

La participation au marathon de New York ne s’improvise pas. Les préinscriptions sont possibles entre le 2 janvier et le 1er mai. sur le site officiel mais comme il y a cinq fois plus de demandes que de places, une loterie est organisée le 1er juin. Si vous êtes tiré au sort (un sur 5 environ), il faudra débourser un peu plus de 300 euros pour obtenir un dossard (en 1970, c’était un dollar). Ce qui donne doit au ravitaillement, mais pas au logement. La pénurie vient du fait que les trois quarts des dossards sont cédés à des agences de voyages qui les revendent en même temps que les vols et l’hébergement à des prix assez prohibitifs. Comme il y a aussi des listes d’attente chez les voyagistes, c’est la loi de l’offre et de la demande. Le marathon est une affaire très rentable pour ceux qui l’organisent. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Suède, novembre, Fête des morts, Finlande Bruno Teissier Suède, novembre, Fête des morts, Finlande Bruno Teissier

6 novembre : la fête des morts des Suédois et des Finlandais

C’est Alla helgons dag est une fête très intimiste, en lumière et en musique, une fête très intimiste, en lumière et en musique.

 

C’est aujourd’hui, premier samedi de novembre, qu’en Suède, on commémore les morts. Alla helgons dag est une fête très intimiste, en lumière et en musique. 

Hier soir, les Suédois et les Finlandais sont allés allumer des bougies ou des lanternes sur leurs tombes de famille. L’usage remonte à un peu plus d’un siècle, quand les familles bourgeoises ont commencé à se rendre au cimetière avec des bougies destinées aux tombes des enfants décédés et des pots de bruyère, la plante qui résiste le mieux au froid. 

Aujourd’hui, la plupart des Suédois sont en congé et beaucoup n’ont pas travaillé hier après-midi, les entreprises ayant offert la demi-journée. Le jour des morts est une fête privée, occasion de repas de famille. L’après-midi, on peut se rendre dans une église où traditionnellement se joue de la musique classique. Mais les temps changent ; autrefois, les magasins étaient tous fermés pour le jour des morts. C’est de moins en moins le cas aujourd’hui... 

Demain, premier dimanche de novembre, c’est Alla själars dag, les offices religieux seront dédiés aux morts de l’année dont le pasteur énumérera les noms, un à un. 

Au sud du pays, l’ancienne Toussaint (Allhelgonadagen, le 1er novembre) correspondait à la fin des travaux des champs et à l’entrée dans le cycle de l’hiver. Dans le Nord, en Suède comme en Finlande, c’est le début de la saison du ski, dans une nuit presque totale. 

Ce Jour des morts (Alla helgons dag) est célébré depuis 1953 en Suède et 1955 en Finlande, un samedi entre le 31 octobre et le 6 novembre (en remplacement du premier dimanche de novembre). Cela a permis de rajouter un jour férié au calendrier car à l’époque, on travaillait le samedi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Liberia, Thanksgiving, novembre Bruno Teissier Liberia, Thanksgiving, novembre Bruno Teissier

4 novembre : le Liberia fête aussi Thanksgiving

Calquée sur celle des États-Unis mais célébrée aujourd’hui, premier jeudi de novembre.

 

Le Liberia a aussi sa fête de Thanksgiving, calquée sur celle des États-Unis mais qui est célébrée aujourd’hui, premier jeudi de novembre. Rien d’étonnant à cela car le pays a été fondé, il a deux siècles, comme une colonie américaine afin d’y installer des esclaves libérés aux États-Unis. Ceux-ci ont importé cette coutume observée dans leur pays d’origine. Ces migrants ayant occupé le pouvoir à partir de l’indépendance en 1847, jusqu’à la fin du XXe siècle. Ils ont imposé cette fête à l’ensemble des peuples du pays, totalement étrangers à cette tradition qu’ils voient plutôt comme une manifestation de satisfaction de ceux qui les ont dominés pendant un siècle et demi.  

Thanksgiving est une fête nationale au Liberia, mais sans avoir l’ampleur de la fête nord-américaine. Ceux qui la célèbrent se rendre dans leurs lieux de culte, principalement des églises chrétiennes. Ils y apportent les fruits frais de la récolte et, après la fin de l’office, les vendent aux enchères. Le repas traditionnel ce jour-là est composé de purée de manioc, de poulet et d’une casserole de haricots verts.

 
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1861, Australie, évènement sportif, novembre Bruno Teissier 1861, Australie, évènement sportif, novembre Bruno Teissier

5 novembre : la Melbourne Cup

C'est la plus fameuse compétition hippique d'Australie qui se déroule aujourd'hui. Le jour est férié à Melbourne ainsi que dans la capitale fédérale (sous le nom de Family and Community Day)…

 

La Melbourne Cup est la plus fameuse compétition hippique d'Australie qui se déroule aujourd'hui. Le jour est férié à Melbourne ainsi que dans la capitale fédérale (sous le nom de Family and Community Day). Depuis 1861, cette course est disputée sur l'hippodrome de Flemington, à Melbourne, devant quelque 100 à 125 000 spectateurs. Dans le reste du pays, l'événement est très largement suivi à la télévision. Le jour n’est pas férié dans le reste de l’Australie, mais on peut dire que le pays entier s’arrête, le temps de la course.

La veille, le défilé traditionnel parcourt les rues de Melbourne de Swanston Street à Federation Square. Signe des temps, cette année, des centaines de personnes en colère contre le traitement réservé aux anciens chevaux de course ont manifesté sur le parcours de la parade équestre. Les mêmes manifestant seront aux abords de l’hippodrome pendant la course.

Sinon, pour les plus traditionalistes, l’usage est de porter un bleuet à la boutonnière du revers de son costume.

 
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