L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1796, Suède, Finlande, 24 février Bruno Teissier 1796, Suède, Finlande, 24 février Bruno Teissier

24 février : la Journée des Finlandais de Suède

En Finlande, il existe depuis longtemps une Journée de la culture suédoise. Les Finlandais de Suède (un demi-million de personnes au moins) ne voulaient pas être en reste. En 2010, on a fini par créer une Journée des Finlandais de Suède..

 

En Finlande, il existe depuis longtemps une Journée de la culture suédoise. Les Finlandais de Suède (un demi-million de personnes au moins) ne voulaient pas être en reste. En 2010, on a fini par créer une Journée des Finlandais de Suède (Sverigefinnarnas dag ou Ruotsinsuomalaisten päivä) qui a été célébrée pour la première fois le 24 février 2011. Divers événements sont organisés dans de nombreuses villes suédoises, notamment Stockholm, Eskilstuna, Göteborg, Nykvarn et Västerås, des spectacles de danse, de musique et de théâtre, des rencontres avec des auteurs, des événements et des activités pour les enfants, etc.

La date choisie pour cette journée est l’anniversaire du folkloriste finlandais Carl Axel Gottlund (1796-1876). Celui-ci est né en Finlande mais est venu en Suède en 1816 pour étudier les langues classiques, l'histoire, les sciences naturelles et la philosophie à l'Université d'Uppsala. Il a effectué des voyages réguliers dans les régions de Suède habitées par les Finlandais pour recueillir le folklore finlandais. Au début des années 1820, Gottlund prit publiquement position contre la suédification et fit campagne pour la création d'une Finlande autonome ; son activisme politique a même failli lui valoir son expulsion de Suède.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 février 2024

Le drapeau des Suédé-finlandais, un mix des deux drapeaux nationaux

 
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Suède, 13 janvier, Noël Bruno Teissier Suède, 13 janvier, Noël Bruno Teissier

13 janvier : les Suédois jettent leur arbre de Noël

En Suède et en Finlande, c’est la Saint-Knut, le jour où l’on dépouille l’arbre de Noël de ses décorations avant de le jeter par la fenêtre. Cette fête marque la fin des festivité de Noël.

 

En Suède et en Finlande, c’est la Saint-Knut (Knutsfest ou Knutsdans), le jour où on pille l’arbre de Noël (julgransplundring) et on se partage les friandises qui s’y trouvaient encore. Par tradition, on jetait ensuite le sapin dépouillé de toute décoration , par la fenêtre. Si on le fait encore, c’est pour l’emporter ensuite vers un cimetière de sapin mis en place par la municipalité en vue de son recyclage ou alors, on le garde dans un coin du jardin pour le brûler la nuit de Walpurgis. Chaque année, depuis le XVIIe siècle, le 13 janvier marque la fin de la période ds fêtes de Noël. Jadis les enfants courraient de maison en maison en criant ropa ut julen, annonçant que Noël était fini et mendiant quelques friandises. Au XXe siècle, la Saint-Knut est devenue une fête des enfants et des bonbons. C’est aussi le jour où les municipalités éteignent le sapin public tout en organisant une fête. Dans certaines régions, la fête est connue sous le nom de Julgransskakning (“secouer l'arbre de Noël”).

La fête était à l'origine destinée à célébrer le duc danois Canute Lavard. Au Moyen Âge, la célébration s'est déplacée vers le roi martyr Canut IV du Danemark (Knut en danois), saint patron du Danemark et des Knutsgillen (" les guildes de Knut "), une forme de sociétés commerciales médiévales. Les corporations organisaient parfois des bals.

Canute Lavard ( Knud Lavard en danois et Knut Levard en suédois) était un prince danois chevaleresque et populaire et le premier duc de Schleswig. Il a été assassiné par son cousin Magnus (qui serait plus tard couronné roi Magnus I de Suède) qui voulait usurper le trône danois. La mort de Canut a provoqué une guerre civile qui a été remportée par le fils posthume de Canut, Valdemar, qui a été couronné roi Valdemar Ier de Danemark.

Le sort de Canut et le triomphe de son fils conduisent à sa canonisation en 1170. Le jour de sa mort, le 7 janvier, devient la Saint-Knut. Comme le jour de la fête de Saint-Knut coïncidait à peu près avec l'Épiphanie célébrée le 6 janvier, les deux jours fériés se confondaient. Pour éviter une nouvelle confusion, le jour de la Saint-Knut a été déplacé au 13 janvier en 1680. Cette date serait une référence à d’ancienne fêtes vikings, dit-on.

La Saint-Knut n’est pas fêtée au Danemark, elle l’est en Suède et en Finlande, même si aujourd’hui, elle ne l’est plus avec la même ferveur qu’au milieu du XXe. Ce jour est aussi appelé « Tjugondag jul » (le vingtième jour après Noël), mais il est plus souvent désigné sous les termes « Tjugondag Knut », « Knutomasso » ou encore « Knutsdagen ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 janvier 2024

 

source : royal djurgarden

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1896, Suède, Norvège, 10 décembre Bruno Teissier 1896, Suède, Norvège, 10 décembre Bruno Teissier

10 décembre : les cérémonies des Nobel

En Suède et en Norvège, c’est très officiellement le Nobeldagen (le jour des Nobel). Depuis 1901, chaque 10 décembre, jour anniversaire de la mort d'Alfred Nobel, les prix Nobel sont décernés aux lauréats lors d’impressionnantes cérémonies.

 

En Suède et en Norvège, c’est très officiellement le Nobeldagen (le jour des Nobel).

Depuis 1901, en effet, les prix Nobel sont décernés aux lauréats lors des cérémonies du 10 décembre, jour anniversaire de la mort d'Alfred Nobel. Comme stipulé dans le testament de Nobel, les prix Nobel de physique, de chimie, de physiologie ou de médecine et de littérature sont décernés à Stockholm, en Suède, tandis que le prix Nobel de la paix est décerné à Oslo, en Norvège.

À Oslo, la cérémonie a lieu a lieu à l'hôtel de ville. Le lauréat reçoit son prix des mains du président du Comité Nobel norvégien en présence du roi Harald V de Norvège. À Stockholm, les lauréats reçoivent la médaille et le diplôme du prix Nobel des mains du roi Carl XVI Gustaf de Suède. La cérémonie au Stockholm Concert Hall. Après la cérémonie, un grand banquet est offert en soirée à l'hôtel de ville de Stockholm.

Depuis 1969, un prix supplémentaire est décerné lors de la cérémonie à Stockholm : le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques à la mémoire d'Alfred Nobel.

Une tradition de la Semaine Nobel pour les lauréats consiste à visiter les écoles locales et à faire des présentations sur leurs travaux. La lauréate de littérature 2022, Annie Ernaux a visité une école de Rinkeby, une banlieue défavorisée de Stockholm. Ces visites et conférences scolaires incluent également les conférences du prix Nobel, où les lauréats présentent leurs recherches devant un public d'étudiants, d'habitants et de membres de la communauté scientifique. 

Alfred Nobel est décédé le 10 décembre 1896. Le 29 juin 1900, la Fondation Nobel a été créée pour gérer les finances et l'administration des prix Nobel, et la toute première cérémonie de remise des prix Nobel a eu lieu en 1901, le 10 décembre. Les premiers lauréats furent Jacobus Henricus van 't Hoff (chimie), Emil Adolf von Behring (physiologie ou médecine), Sully Prudhomme (littérature), Henry Dunant et Frédéric Passy (paix) et Wilhelm Conrad Röntgen (physique).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 décembre 2023

 
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1632, Finlande, Suède, Langues, 6 novembre Bruno Teissier 1632, Finlande, Suède, Langues, 6 novembre Bruno Teissier

6 novembre : la journée suédoise de la Finlande

Aujourd’hui en Finlande, on célèbre la culture suédoise, en particulier la langue suédoise qui est aussi langue nationale de la Finlande au côté du finnois. Le souvenir d’un roi de Suède mort au combat au XVIIe siècle est le prétexte à cette Journée suédoise qui sert surtout à conforter le bilinguisme en Finlande.

 

Aujourd’hui en Finlande, on célèbre la culture suédoise, en particulier la langue suédoise qui est aussi langue nationale de la Finlande au côté du finnois. Car le suédois n’est pas que la langue du pays voisin, c’est aussi la langue maternelle de 5% des citoyens finlandais et de nombreux autres la parlent également. Pendant sept siècle, la Finlande a été une simple province du Royaume de Suède. Le suédois était alors la langue de la noblesse, des élites culturelles et de l’administration. Jusqu’au début du XXe siècle, les familles de la bourgeoise s’exprimaient en suédois, laissant au petit peuple les parlers finnois. Aujourd’hui, cette distinction sociale s’est bien estompée, même si elle a laissé des traces dans la région d’Helsinki et de Turku. En revanche, le suédois a des attaches très rurales en Ostrobotnie, plus au nord et il est l’unique langue parlée aux îles Aaland.

Officiellement, le 6-Novembre est la Journée du patrimoine finno-suédois ou plus simplement la Journée suédoise (Svenska dagen / Ruotsalaisuuden päivä), elle a été instaurée en 1908, année du centenaire de la guerre perdue par la Suède face à la Russie. Ce conflit permit au tsar d’annexer le duché de Finlande. Celui-ci restera jusqu’en 1917 sous la domination russe. Cette fête de la suédoisité avait pour but renforcer le sentiment d'unité nationale. Aujourd’hui, on insiste surtout sur le respect du bilinguisme finlandais. Tous les écoliers apprennent les deux langues à l’école. La cohabitation entre les deux groupes linguistiques n’est pas toujours allé de soit. Dans les années 1930, on avait assisté à des combats de rue dans les grandes villes entre militants suédophones et finnophones. C’était un combat de classes mais aussi une réaction nationaliste dénonçant la célébration d’un vertige de l’impérialisme suédois. Les relations entre les deux groupes se sont apaisées après la guerre par crainte d’un autre impérialisme bien plus menaçant, celui de la Russie.

Le 6 novembre qui a été choisi comme fête de la suédoisité, est l’anniversaire de la mort du roi Gustav II Adolphe de Suède. Durant son règne, le royaume de Suède était à son apogée. Le roi Gustave Adolphus fut tué en 1632 lors de la bataille de Lützen. La date de sa mort est en réalité le 16 novembre et non le 6. Mais à l’époque de sa mort, la Suède utilisait le calendrier julien. Plus tard, la Suède a adopté le calendrier grégorien, mais la date de l’anniversaire de la mort du roi Gustav Adolphe a été conservée. Autrefois, en Suède, elle faisait l’objet de processions aux flambeaux et des discours patriotiques, mais la tradition a été oubliée. Aujourd’hui, en Suède, on se contente de faire flotter le drapeau suédois sur les bâtiments publics. Finalement, c’est en Finlande que cet anniversaire est le mieux illustré. Cette fête a connu un tel succès qu’elle se décline aujourd’hui sur plusieurs jours, on parle alors de la semaine suédoise (Svenska väken).

Un élément essentiel de la célébration de la Journée de la suédoisité est la chanson de la langue maternelle (Modersmålets sång) composée par Johan Hagfors (1857-1931). Ce chant de ralliement pour les suédophones de Finlande, écrit en 1897, qui puise dans le romantisme national du XIXe siècle, est aujourd’hui connu de tous en Finlande, mais aussi en Suède et en Estonie.

Le 6 novembre est l’occasion en Finlande, comme en Suède, de goûter aux Gustav Adolfsbakelse, des pâtisseries décorées d’une silhouette royale, généralement en pâte d'amande blanche ou en chocolat, avec parfois un nuage de sucre glace pour symboliser le brouillard qui régnait le jour de la bataille de Lützen, le 6 novembre 1632.

Svenska dagen est aussi l’occasion de fêter quelques écrivains finlandais qui écrivaient en suédois comme le poète Johan Ludvig Runeberg (lui aussi est célébré par une pâtisserie chaque 5 février), l’auteur de contes pour enfants, Sakari Topelius ou Tove Jansson, la créatrice des Moomins, l’un des symboles de la Finlande.

Il existe aujourd’hui une fête pour célébrer la culture finnoise en Suède, le 24 février. Cela répond notamment à la demande d’une jeunesse nationaliste finlandaise souhaitant mettre à l’honneur, le 6 novembre, les Hakkapeliittain, les cavaliers légers finlandais au service du roi Gustav Adolf.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 novembre 2023

 

Le drapeau jaune et rouge des Suédo-finlandais.

L’une des variantes du Gustav Adolfsbakelse, les recettes sont diverses, seule la silouhette du roi est invariable

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1523, 1809, indépendance, drapeau, 6 juin, Suède Bruno Teissier 1523, 1809, indépendance, drapeau, 6 juin, Suède Bruno Teissier

6 juin : la fête nationale suédoise marque le début de l'été

Cette fête relativement récente célèbre pourtant un événement vieux de 500 ans : l’élection du roi Gustav Vasa qui marqua l’indépendance de la Suède à l’égard de la couronne danoise. C’est aussi une fête du début de l’été et depuis peu, une possibilité de pont pour partir en week-end prolongé.

 

La Suède a attendu 1983 pour instaurer une fête nationale (Sveriges nationaldag) et 2005 pour en faire une journée chômée (en compensation, à la demande des syndicats, de la suppression du lundi de Pentecôte comme jour férié).

Une fête du drapeau (Svenska flaggans dag) existait depuis le début du XXe siècle, mais elle se limitait à la capitale. Elle célébrait l’élection de Gustav Vasa comme roi de Suède, le 6 juin 1523, il y a aujourd’hui exactement un demi-millénaire (si on ne tient pas compte du décalage de 10 jours dû au passage du calendrier julien au grégorien).

La date est importante, car l’élection de ce roi marque la fin de l’Union de Kalmar et donc de l’indépendance de la Suède. Pendant plus d’un siècle l’ensemble de l’Europe nordique (de l’Islande à la Finlande) était gouverné par un seul monarque : le roi du Danemark. La Suède fut la première à se détacher de la tutelle de Copenhague.

En 1809, c’est également un 6 juin qu’a été adoptée la constitution qui a jeté les bases de la Suède moderne. Celui-ci a toujours cours même si elle a été complétée à plusieurs reprises. La date d’adoption n’avait pas été choisie au hasard.

Traditionnellement, le roi et la reine de Suède participent à une cérémonie à Skansen, le musée en plein air de Stockholm, le jour de la fête nationale. Le drapeau suédois jaune et bleu est hissé sur le mât et des enfants en costume traditionnel de paysan présentent au couple royal des bouquets de fleurs d'été. Ce même jour, depuis 2005, le Palais royal fait portes ouvertes gratuitement.

C’est généralement le jour de la fête nationale que sont organisées des cérémonies spéciales accueillir de nouveaux citoyens suédois après leur naturalisation.

Au printemps 1893, le premier festival du printemps a eu lieu à Skansen à Stockholm à l'initiative du fondateur de Skansen, Artur Hazelius. La fête s'est terminée le 6 juin par une grande fête du drapeau qui sera pérennisée par la suite, sans pour autant être une fête nationale avant 1983. Il y a 17 jours du drapeau dans le calendrier officiel suédois.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde.

 

Célébration de la fête nationale au Kungsträdgården, à Stockholm.

Depuis que le Palais Royal ouvre ses portes gratuitement chaque 6 juin, la foule se presse pour en profiter

Gustav Vasa sur le billet de 1000 couronnes

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Suède, Vies de saint, Fête des lumières Bruno Teissier Suède, Vies de saint, Fête des lumières Bruno Teissier

13 décembre : Lucie célèbre le retour de la lumière

La Sainte-Lucie (Sankta Lucia) est l’une des deux fêtes les plus populaires en Suède, avec la Saint-Jean. Elle donne lieu à l’élection ou a tirage au sort d’une Lucia locale, ainsi qu’à de nombreuses festivités ou chahuts nocturnes de la part de la jeunesse.

 

La Sainte-Lucie (Sankta Lucia) est l’une des deux célébrations majeures des Suédois, avec la Saint-Jean (Midsommar).

Il y avait autrefois un concours pour tenir le rôle de Lucia à l’échelle nationale et la télévision nationale organisait l’élection d’une Miss Suède (Sveriges Lucia). Au niveau local dans les villes et les écoles de tout le pays, on choisissait une Lucia locale. Les journaux locaux invitaient leurs abonnés à voter pour l'une ou l'autre des candidates dont les photos étaient publiées. Mais ces concours prenaient inévitablement l’allure d’un concours de beauté et les critères de choix étaient de plus en plus contestés. Lucia devait-elle être blonde ? Depuis 2013, pour éviter les polémiques sur le choix de l’heureuse élue (notamment celui de sa couleur de peau), il n’y a plus d’élection d’une "Lucie de Suède" nationale, seulement quelques élections locales. Et, dans les écoles, on laisse souvent le hasard décider qui sera Lucia en organisant un tirage au sort, et souvent en y incluant les garçons.

Cette fête chrétienne commémore le martyr de Lucie de Syracuse, qui, selon la légende, apportait des vivres aux chrétiens cachés dans les catacombes de Rome. Elle éclairait son chemin avec une couronne de chandelles sur sa tête.

Le 13 décembre était jadis le jour le plus court de l’année, car on suivait le calendrier julien qui est en retard sur le calendrier grégorien. Cette très brève journée d’hiver était suivie d’une nuit longue et dangereuse, pleine esprits malveillants au selon la tradition suédoise. Il était donc vital de rester éveillé d’où la lumière des bougies et les gourmandises à grignoter.

Aujourd’hui, la journée n’est pas fériée mais la fête est très populaire en Suède et en Finlande. Elle a survécu à la réforme protestante qui a pourtant banni la célébration des saints. La jeunesse suédoise en profite pour faire la fête et souvent de mémorables chahuts nocturnes arrosés de glögg (vin chaud).

Selon la tradition, le matin, les filles vont réveiller leurs parents en leur apportant du café et des brioches au safran, les lussekatter ou saffran büllar. Ainsi le veut la tradition. Puis elles vont se préparer à une longue procession, vêtues d’une robe blanche et d’une ceinture rouge et la tête ceinte d’une guirlande. Des garçons également vêtus de blanc et coiffés d’un chapeau en forme de cône (stjargossar) les accompagnent. En tête du défilé, sainte Lucie, habillée elle aussi de blanc et de rouge, une couronne de bougies sur la tête. Le groupe va traverser une partie de la ville en distribuant des gâteaux au safran et au gingembre sur leur chemin, tout en chantant ou en récitant des poèmes. À l’origine, la plus jolie fille du village était élue pour tenir ce rôle.

En France, la Sainte-Lucie est peu célébrée sauf dans la ville de Montbéliard où jadis avait lieu un défilé des Lumières le 13 décembre, remplacé depuis 2015 par un spectacle de chorale d’enfants qui a été donné ce 11 décembre au théâtre municipal. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 décembre 2022

 
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Astrid Cederlöf, la dernière Sveriges Lucia, élue en 2012

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1522, Suède, marine Bruno Teissier 1522, Suède, marine Bruno Teissier

7 juin : la marine suédoise fête ses 500 ans, dans le cadre de grandes manœuvres de l’OTAN en Baltique

La Suède à célébré ce cinq-centenaire tout le week-end, dans un contexte de tension militaire extrême pour ce pays qui envisage de rompre avec deux siècles de neutralité pour entrer dans l’OTAN, perçu depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, comme le défenseur de ce rapprochement.

 

Afin de renforcer ses positions pour contrôler le commerce en mer Baltique, le roi danois Kristian II a conquis Stockholm avec sa flotte en 1520. Pour  libérer Stockholm et de réduire la domination danoise dans la mer Baltique, une flotte équivalente était nécessaire. Gustav Vasa commande alors dix navires équipés à Lübeck. Les navires ont été livrés le 7 juin 1522 à Slätbaken à près de Söderköping - et c'est ainsi que la marine suédoise (Marinen) est née, il y a cinq siècles jour pour jour.

La Suède a célébré ce cinq-centenaire (Marinen 500 år) tout le week-end, dans un contexte de tension militaire extrême pour ce pays qui envisage de rompre avec deux siècles de neutralité pour entrer dans l’OTAN, perçu depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine comme le défenseur de ce rapprochement. À partir de ce début de semaine, Marinen participera à des manœuvres de douze jours, juste sous le nez de la navale russe de Kaliningrad. Le porte-hélicoptères USS Kearsarge et ses 257 m de long, peine à trouver sa place dans le port de la capitale suédoise. Autour de lui, sur le quai, dans différents quartiers de la ville, arrivaient encore 40 navires en provenance des États-Unis, mais aussi d’une dizaine d’autres pays alliés.

En effet, 40 navires de guerre appartenant aux États membres de l'OTAN, sont arrivés, ce samedi, dans la capitale suédoise Stockholm, pour participer aux manœuvres BALTOPS 22, qui devraient débuter dimanche, en mer Baltique. Plus de 75 avions et environ 7 000 soldats participent à la 51e édition des grandes manœuvres navales qui se déroulent du 5 au 17 juin 2022. La première édition a eu lieu en 1972.

Plusieurs pays participent à ces manœuvres, parmi lesquels la Belgique, la Bulgarie, le Danemark, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Suède, le Royaume-Uni, la Turquie et les États-Unis.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Suède, novembre, Fête des morts, Finlande Bruno Teissier Suède, novembre, Fête des morts, Finlande Bruno Teissier

6 novembre : la fête des morts des Suédois et des Finlandais

C’est Alla helgons dag est une fête très intimiste, en lumière et en musique, une fête très intimiste, en lumière et en musique.

 

C’est aujourd’hui, premier samedi de novembre, qu’en Suède, on commémore les morts. Alla helgons dag est une fête très intimiste, en lumière et en musique. 

Hier soir, les Suédois et les Finlandais sont allés allumer des bougies ou des lanternes sur leurs tombes de famille. L’usage remonte à un peu plus d’un siècle, quand les familles bourgeoises ont commencé à se rendre au cimetière avec des bougies destinées aux tombes des enfants décédés et des pots de bruyère, la plante qui résiste le mieux au froid. 

Aujourd’hui, la plupart des Suédois sont en congé et beaucoup n’ont pas travaillé hier après-midi, les entreprises ayant offert la demi-journée. Le jour des morts est une fête privée, occasion de repas de famille. L’après-midi, on peut se rendre dans une église où traditionnellement se joue de la musique classique. Mais les temps changent ; autrefois, les magasins étaient tous fermés pour le jour des morts. C’est de moins en moins le cas aujourd’hui... 

Demain, premier dimanche de novembre, c’est Alla själars dag, les offices religieux seront dédiés aux morts de l’année dont le pasteur énumérera les noms, un à un. 

Au sud du pays, l’ancienne Toussaint (Allhelgonadagen, le 1er novembre) correspondait à la fin des travaux des champs et à l’entrée dans le cycle de l’hiver. Dans le Nord, en Suède comme en Finlande, c’est le début de la saison du ski, dans une nuit presque totale. 

Ce Jour des morts (Alla helgons dag) est célébré depuis 1953 en Suède et 1955 en Finlande, un samedi entre le 31 octobre et le 6 novembre (en remplacement du premier dimanche de novembre). Cela a permis de rajouter un jour férié au calendrier car à l’époque, on travaillait le samedi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1523, Suède, 6 juin, indépendance Bruno Teissier 1523, Suède, 6 juin, indépendance Bruno Teissier

6 juin : la fête nationale de la Suède

Les Suédois fêtent le retour de leur pays à l’indépendance en 1523. Ils étaient tombés sous la coupe du Danemark à la fin du XIVe siècle et ne supportaient d’être dirigés depuis Copenhague depuis la mise en place de l’Union de Kalmar en 1397.

 

Les Suédois fêtent le retour de leur pays à l’indépendance en 1523. Ils étaient tombés sous la coupe du Danemark à la fin du XIVe siècle et ne supportaient d’être dirigés depuis Copenhague depuis la mise en place de l’Union de Kalmar en 1397. C’est un certain Gustav Vasa aidé des habitants de la Dalécarlie, qui a entrepris les 1521, la reconquête du pays. La fameuse course de ski de fond, la Vasaloppet raconte le début de cette aventure. La bataille contre l’armée du roi Christian de Danemark a duré deux ans et demi. Finalement, le 6 juin 1523, lors d'une assemblée nationale réunie à Strängnäs, Gustav Eriksson Vasa a été élu roi d'une Suède, désormais libre. La date du 6 juin a été choisie en 1983 comme fête nationale de la Suède, car ce jour est celui de la naissance de la Suède telle qu’on la connaît aujourd’hui. 

La fête a été créée en 1916 sous le nom de Jour du drapeau. Le 6 juin n’est fête nationale de la Suède (Nationaldagen) que depuis 1983 et n’est férié que depuis 2005, en remplacement du lundi de pentecôte. Un changement qui n’a pas été accepté par les syndicats suédois. Le 6 juin peut tomber périodiquement le week-end, tandis que le lundi de Pentecôte est toujours le lundi. Cela a conduit à moins de jours de congé certaines années. La solution a été trouvée en donnant à chacun un jour de congé supplémentaire, qui peut être utilisé à tout moment de l'année.

Le 6 juin est aussi l’anniversaire de la constitution de 1809, l’une des plus anciennes constitutions écrite du monde. Ce jour-là, le Riksdag adoptait la forme de gouvernement qui a jeté les bases de la Suède moderne (ce régime dure jusqu’en 1974). En ce jour de fête nationale (Nationaldagen), le palais royal à Stockholms est ouvert au public pour une visite. Le soir à 20 heures le roi prononce son discours, diffusé en direct sur SVT 2. La fête nationale de cette année est célébrée dans le parc de Skansen, mais, en raison de la pandémie, à une échelle plus petite que celle à laquelle on est habitués. Des petits drapeaux suédois sont distribués à tous les enfants, dans le hall supérieur de l'escalator se trouve l'exposition du Riksdag sur la démocratie et chacun a la possibilité de fabriquer sa propre couronne. C’est à Skansen que fut célébré en 1916, la première fête du drapeau suédois.

 
photo : Frankie Fouganthin

photo : Frankie Fouganthin

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Fêtes traditionnelles, Suède, 30 avril Bruno Teissier Fêtes traditionnelles, Suède, 30 avril Bruno Teissier

30 avril : la nuit de Walpurgis en Suède

La Suède s’apprête à passer la plus longue nuit de l’année : « la nuit des bûchers », jadis censés éloigner sorcières et mauvais esprits, aujourd’hui moyen festif de se débarrasser de tout ce qui a été accumulé dans l’année et qui ne sert plus…

 

La Suède s’apprête à passer la plus longue nuit de l’année : « la nuit des bûchers », jadis censés éloigner sorcières et mauvais esprits, aujourd’hui moyen festif de se débarrasser de tout ce qui a été accumulé dans l’année et qui ne sert plus : vieilles portes, vieux cartons, broussailles et branches d’arbre… peut-être aussi d’exorciser la pandémie de coronavirus contre laquelle la Suède a une attitude qui tranche avec celle de ses partenaires européens. Cette nuit de Walpurgis (Valborgsmässoafton) est aussi l’occasion de chanter autour du feu, de partager une soupe aux orties avec ses voisins et ses amis, et, pour les étudiants, reconnaissables à leur casquette blanche, de manifester bruyamment la fin de la période des examens !

En Finlande (Wappu), au Danemark comme en Allemagne du nord (Walpurgisnacht) et même en Alsace (Hexennacht), cette tradition des « feux de mai » est la même. Il s’agit de célébrer la fin de l’hiver, le retour du printemps et la fertilité retrouvée. Il n’en fut pas toujours de même. L’Église catholique a très souvent soupçonné que cette ancienne fête celte cachait, en réalité, un rassemblement de sorcières et menaça d’excommunication ses participants. Elle en profita, sous Innocent VIII (XVe siècle), pour lancer une véritable chasse aux sorcières qui ne s’achèvera qu’au XVIIIe siècle.

Quant au nom de Walpurgis, il désignerait une sainte abbesse anglaise, appelée Walpurga (morte en Allemagne en 779) que l’Église aurait mise en avant ce jour-là pour christianiser une fête, trop païenne à son goût.

Pour suivre les fêtes religieuses, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
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1521, Suède, libération Bruno Teissier 1521, Suède, libération Bruno Teissier

3 mars : une performance sportive et patriotique suédoise

Ce matin à 7h45, pour la 100e fois 15000 skieurs vont s’élancer en 10 vagues successives pour 90 km d’une course de fond. La plus ancienne, mais aussi la plus difficile au monde. Plusieurs dizaines de nations sont représentées au départ…

 

La Vasaloppet se déroulera comme prévu, le 7 mars, mais avec seulement 400 participants contre jusqu'à 60 000 certaines années. Cette course mythique de ski de fond sera réservée aux champion(e)s de réputation internationale. Son annulation pour cause de Covid était difficilement envisageable étant donné le symbole, sportif mais surtout national qu’elle représente.

C’est à la fois la plus ancienne, la plus longue et la plus difficile au monde dans sa discipline. Chaque année, plusieurs dizaines de nations sont représentées au départ et sa réputation est mondiale. Pourtant à l’origine cette épreuve a été créée comme un événement propre à la Suède, l’équivalent d’une fête nationale dans un pays qui en a été longtemps dépourvue.

Sa création, en 1922, se conjuguait avec la célébration du 400e anniversaire de la libération de la Suède par Gustav Eriksson, de la noble famille des Vasa. L’histoire, un peu empreinte de légende, raconte que ce jeune noble parcourrait le pays pendant l’hiver 1521 pour tenter de provoquer un soulèvement du peuple suédois contre le joug danois. Norvège, Suède et Danemark s’étaient retrouvés regroupés sous une même couronne et étaient tous trois dirigés depuis plus d’un siècle par Copenhague. Les Suédois supportaient mal cette tutelle danoise très condescendante à leur égard.

Partout, on écoutait le jeune Gustav Eriksson avec sympathie, mais jamais personne ne bougeait. On dit qu’il prononça son dernier discours dans la petite localité de Mora. Découragé par la passivité de son auditoire, il s’est enfui seul à ski en direction de la Norvège. Mais, parvenu à Sälen, il entendit les cris de paysans de Mora qui s’étaient finalement décidés à le rejoindre. Ensemble, ils délivreront le pays… La Vasaloppet (« la course de Vasa ») reprend l’itinéraire de celui qui deviendra roi de Suède sous le nom de Gustav Ier Vasa. Et, comme cette course eut lieu, il y a exactement, 500 ans, en mars 1521, il n’était pas question d’annuler un tel anniversaire, covid ou pas.

Pour l’édition 2021, des modifications sont prévues cependant : le point de départ de Sälen sera déplacé vers le terrain de sport de Tjérnheden et la ligne d’arrivée sera aménagée vers le beffroi de Mora pour l’élite des sportifs. Pas de douche, ni de vestiaire. À la dure comme jadis !

La course se fera également sans spectateur, mesures sanitaires oblige, mais la piste reste ouverte à des groupes de 300 skieurs au maximum. Ceux-ci sont invités à prendre part à une version plus courte de la Vasaloppet. Les organisateurs l’ont appelé Vasaåket 2021, elle compte quatre distances - 10, 30, 45 et 90 km - qui peuvent être parcourues du vendredi 12 février au dimanche 7 mars. 25 000 personnes se sont inscrites.

En 1521, Gustav aidé des habitants de la Dalécarlie a entrepris la reconquête du pays. La bataille contre l’armée du roi Christian de Danemark a duré deux ans et demi. Finalement, le 6 juin 1523, lors d'une assemblée nationale réunie à Strängnäs, Gustav Eriksson Vasa a été élu roi d'une Suède, désormais libre. La date du 6 juin a été choisie en 1983 comme fête nationale de la Suède, mais elle n’est fériée que depuis 2005. La Vasaloppet, créée en 1922, à l’initiative d’un journaliste, est une célébration nationale finalement bien plus ancienne. Cette année, c’est la 100e éditions.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 mars 2024

 
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6 février : la fête nationale des Lapons (ou Samis)

Les Samis, dernier peuple autochtone d’Europe, fête aujourd’hui sa culture et son unité par delà les frontières.

 

Chaque année le 6 février est un grand jour en Laponie, c’est l’occasion de sortir la gákti, le costume folklorique et de chanter le Sámi soga lávlla l’hymne du peuple sami, écrit par Isak Saba, le premier député norvégien d’origine samie, en 1906. L’an dernier, le 6 février, la reine Silvia et le roi Carl XVI Gustaf de Suède leur avaient, en personne, rendu visite par -15°. Mais, cette année, en raison de l’épidémie, la cérémonie est organisée à Stockholm et diffusée sur YouTube.

Les Lapons, appelés Samis localement, sont la dernière minorité autochtone d’Europe. Comme les Inuits du Canada ou les Aborigènes d’Australie, leur reconnaissance  culturelle est récente. Ils ont été maltraités jusqu’au milieu du XXe siècle, leur langue interdite, les femmes stérilisées, les chamans persécutés et leurs territoires pillés par les compagnies minières et forestières. C’était un peuple d'éleveurs de rennes et de chasseurs. Autrefois, le renne leur offrait tout ce dont ils avaient besoin pour leur survie : viande et graisse pour la nourriture, peaux et cuir pour l'habillement. Leur vie était rythmée en huit saisons selon le cycle de vie de l'animal. Mais, aujourd'hui, ils ne sont plus que 10% à vivre de l'élevage.

Un début d’organisation politique s’est opéré au début du XXe siècle, le 6 février 1917, alors que l’Europe était à feu et à sang et que la révolution couvait à Pétrograd, 150 Sames de différents groupes de Suède et de Norvège, se réunissaient dans une église méthodiste de Trondheim en Norvège pour évoquer les problématiques en lien avec leur peuple. C’est l’anniversaire de cette première rencontre internationale qui est célébré aujourd’hui, depuis l’instauration de cette fête nationale samie (Sámi álbmotbeaivi) en 1992. Il leur a fallu attendre jusqu’aux années 1980 pour l’obtention de droits politiques, l’élection de parlements locaux en Laponie norvégienne, suédoise et finlandaise reconnus par les autorités. Celui des Sames de la péninsule de Kola, en Russie, n’est pas encore officiel.

Cette nation qui a, aujourd’hui, en partie perdu sa langue (seuls 40% des Lapons parlent le same), ne représente plus que 80 à 100 000 personnes, les autres se sont fondus dans la population des pays nordiques. Ce n’est pas facile de peser politiquement quand on est si peu nombreux et répartis sur quatre États. En particulier quand il s’agit de lutter contre l’industrie minière, très lucrative mais qui a aussi créé d'énormes dégâts. La région arctique renferme d’importantes réserves d’uranium, d’or, de diamant, de zinc, de platine et de nickel, ainsi que du gaz et du pétrole. Tout comme en Australie, la logique économique et la préservation de l'espace vital d’un peuple s’affrontent. Les Lapons ont le sentiment qu’aujourd’hui, on les entend, on valorise enfin leur culture, mais qu’on ne les écoute pas vraiment.

On peut toutefois noter quelques avancées récentes, en Norvège, le Finnmark, la région septentrionale est depuis 2005 cogérée par les Samis. En 2016, après une âpre lutte judiciaire, un village sami de Suède a récupéré les droits exclusifs pour le contrôle de la chasse et de la pêche dans sa région. La Finlande a révisé sa législation sur la gestion des forêts l’année dernière, mais une clause qui prévoyait de ne pas affaiblir la culture same n’a, finalement, pas été intégrée dans la version finale de la législation. En Russie, on n’a jamais tenu compte de leurs revendications autres que linguistiques. Le peuple lapon est toujours en lutte, le 6 février est l’occasion pour lui de se montrer uni à travers les frontières étatiques.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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13 décembre, Suède Bruno Teissier 13 décembre, Suède Bruno Teissier

13 décembre : Lucie célèbre le retour de la lumière

La Sainte-Lucie est l’une des deux célébrations majeures des Suédois, avec la Saint-Jean, le 24 juin. chaque ville ou village, chaque école qui élit sa sainte Lucie, des concours sont même organisés au niveau régional puis national. Les journaux locaux publient les photos des prétendantes et demandent à leurs lecteurs de voter…

 

La Sainte-Lucie est l’une des deux célébrations majeures des Suédois, avec la Saint-Jean, le 24 juin. Dans chaque maison ce matin, les filles vont réveiller leurs parents en leur apportant du café et des brioches au safran, les lussekatterou saffran büllar. Ainsi le veut la tradition. Puis elles vont se préparer à une longue procession, vêtues d’une robe blanche et d’une ceinture rouge et la tête ceinte d’une guirlande. Des garçons également vêtus de blanc et coiffés d’un chapeau en forme de cône (stjargossar) les accompagnent. En tête du défilé, sainte Lucie, habillée elle aussi de blanc et de rouge, une couronne de bougies sur la tête. Le groupe va traverser une partie de la ville en distribuant des gâteaux au safran et au gingembre sur leur chemin, tout en chantant ou en récitant des poèmes. À l’origine, la plus jolie fille du village était élue pour tenir ce rôle. De nos jours, c’est chaque ville ou village, chaque école qui élit sa sainte Lucie, des concours sont même organisés au niveau régional puis national. Les journaux locaux publient les photos des prétendantes et demandent à leurs lecteurs de voter. La Miss Suède, couronnée le 13 décembre, est en fait une sainte... ! 

 
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