L’Almanach international

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Suède, 13 janvier, Noël Bruno Teissier Suède, 13 janvier, Noël Bruno Teissier

13 janvier : les Suédois jettent leur arbre de Noël

En Suède et en Finlande, c’est la Saint-Knut, le jour où l’on dépouille l’arbre de Noël de ses décorations avant de le jeter par la fenêtre. Cette fête marque la fin des festivité de Noël.

 

En Suède et en Finlande, c’est la Saint-Knut (Knutsfest ou Knutsdans), le jour où on pille l’arbre de Noël (julgransplundring) et on se partage les friandises qui s’y trouvaient encore. Par tradition, on jetait ensuite le sapin dépouillé de toute décoration , par la fenêtre. Si on le fait encore, c’est pour l’emporter ensuite vers un cimetière de sapin mis en place par la municipalité en vue de son recyclage ou alors, on le garde dans un coin du jardin pour le brûler la nuit de Walpurgis. Chaque année, depuis le XVIIe siècle, le 13 janvier marque la fin de la période ds fêtes de Noël. Jadis les enfants courraient de maison en maison en criant ropa ut julen, annonçant que Noël était fini et mendiant quelques friandises. Au XXe siècle, la Saint-Knut est devenue une fête des enfants et des bonbons. C’est aussi le jour où les municipalités éteignent le sapin public tout en organisant une fête. Dans certaines régions, la fête est connue sous le nom de Julgransskakning (“secouer l'arbre de Noël”).

La fête était à l'origine destinée à célébrer le duc danois Canute Lavard. Au Moyen Âge, la célébration s'est déplacée vers le roi martyr Canut IV du Danemark (Knut en danois), saint patron du Danemark et des Knutsgillen (" les guildes de Knut "), une forme de sociétés commerciales médiévales. Les corporations organisaient parfois des bals.

Canute Lavard ( Knud Lavard en danois et Knut Levard en suédois) était un prince danois chevaleresque et populaire et le premier duc de Schleswig. Il a été assassiné par son cousin Magnus (qui serait plus tard couronné roi Magnus I de Suède) qui voulait usurper le trône danois. La mort de Canut a provoqué une guerre civile qui a été remportée par le fils posthume de Canut, Valdemar, qui a été couronné roi Valdemar Ier de Danemark.

Le sort de Canut et le triomphe de son fils conduisent à sa canonisation en 1170. Le jour de sa mort, le 7 janvier, devient la Saint-Knut. Comme le jour de la fête de Saint-Knut coïncidait à peu près avec l'Épiphanie célébrée le 6 janvier, les deux jours fériés se confondaient. Pour éviter une nouvelle confusion, le jour de la Saint-Knut a été déplacé au 13 janvier en 1680. Cette date serait une référence à d’ancienne fêtes vikings, dit-on.

La Saint-Knut n’est pas fêtée au Danemark, elle l’est en Suède et en Finlande, même si aujourd’hui, elle ne l’est plus avec la même ferveur qu’au milieu du XXe. Ce jour est aussi appelé « Tjugondag jul » (le vingtième jour après Noël), mais il est plus souvent désigné sous les termes « Tjugondag Knut », « Knutomasso » ou encore « Knutsdagen ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 janvier 2024

 

source : royal djurgarden

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Ukraine, Noël, 25 décembre Bruno Teissier Ukraine, Noël, 25 décembre Bruno Teissier

25 décembre : c’est désormais Noël pour tous les Ukrainiens

Pour la première fois de son histoire, l’Ukraine fête Noël un 25 décembre. En juillet 2022, la Rada (le Parlement) a voté un texte reconnaissant officiellement cette date comme la fête de Noël, remplaçant celle du 7 janvier. Ce changement marque une rupture culturelle et politique de plus avec la Russie.

 

Pour la première fois de son histoire, l’Ukraine fête Noël un 25 décembre (exception faite des régions qui ont été jadis sous juridiction de la Pologne ou de la Hongrie). En juillet 2022, la Rada (le Parlement) a voté un texte reconnaissant officiellement cette date comme la fête de Noël, remplaçant celle du 7 janvier, basée sur le calendrier julien. Ce changement de calendrier est rupture très symbolique avec l’usage de l’église orthodoxe russe. En Europe, il n’y a plus guère que les Églises russe et serbe a ne pas avoir adopté le calendrier grégorien qui rythme le temps. Le calendrier julien a 13 jours de “retard” sur le calendrier grégorien, d’où la date du 7 janvier. 

La rupture est antérieure l’agression russe du 24 février 2022. Lors de la révolution de Maïdan, en 2014, l’Église orthodoxe, rattachée au patriarcat de Kiev, ainsi que l'Église gréco-catholique s'étaient rapprochées des manifestants proeuropéens, tandis que l'Église orthodoxe, liée au patriarcat de Moscou, soutenait naturellement les idées de ses parrains russes. La rupture a été consommée quand, en 2019, l’Église orthodoxe ukrainienne a obtenu son autocéphalie (indépendance par rapport à l’Église de Moscou). En mai 2022, la branche l’Église ukrainienne restée fidèle à Moscou, a elle aussi pris ses distances en réaction au soutien à la guerre exprimé par le patriarche russe Kirill. La généralisation de la date du 25 décembre pour fêter Noël était la suite logique de cette rupture culturelle et politique avec la Russie, dont même la langue perd aujourd’hui du terrain en Ukraine.

En Ukraine, le 7 janvier qui était jusqu’à présent férié, continuera de l’être. Mais ceux qui veulent fêter Noël le 25 décembre, comme le font les catholiques, pourront donc le faire aussi, dans les mêmes conditions, compte tenu de la réforme du Code du travail. 

Hier soir, les Ukrainiens ont réveillonné avec, selon la tradition, un repas de 12 plats sans viande, dont la koutia, un entremets composé de grains de blé bouillis, de miel, de raisins secs, de noix concassées et de graines de pavot.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 décembre 2023

 

Un défilé de Noël  - photo : Alexandre Vodolasskiy, 2017

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Noël, 24 décembre, chrétiens Bruno Teissier Noël, 24 décembre, chrétiens Bruno Teissier

24 décembre : la veille de Noël, une grande partie du monde s'échange des cadeaux

Au fil des années, le soir de Noël (ou le lendemain matin) est devenu la principale occasion de s’échanger des cadeaux. La coutume, toutefois, est relativement récente.

 

Au fil des années, le soir de Noël (ou le lendemain matin)  est devenu la principale occasion de s’échanger des cadeaux, même les Chinois et les Japonais s’y sont mis. La coutume, toutefois, est relativement récente, même dans le monde chrétien où les cadeaux s’offraient le 6 décembre ou le 6 janvier selon les régions ou encore pour le jour de l’An, mais autrefois, jamais à Noël.

La tradition a commencé à poindre dans la seconde moitié du XIXe siècle, avec l’invention des coutumes de Noël, telles qu’on les connaît aujourd’hui. On doit cela à la bourgeoisie anglaise qui a fait d’une fête religieuse, Noël, une fête familiale, visant en particulier les enfants auxquels la société de l’époque commençait à s’intéresser.

La coutume a vite traversé la Manche et en décembre 1893, Le Bon Marché, le grand magasin parisien, inaugurait la première vitrine de Noël. C’est à la même époque, que la figure de Saint Nicolas a inspiré la création du Père Noël, dont l’image sera récupérée au début du XXe siècle par la firme Coca-Cola qui lui donnera une notoriété mondiale. C’est ainsi, qu’en un siècle, la nuit du 24 au 25 décembre s’est imposée comme la principale date de distribution des cadeaux. Cette coutume s’est surtout installée après la Seconde Guerre mondiale pour devenir peu à peu incontournable dans tous les pays à la fin du XXe siècle.

Longtemps dans l’est de la France et dans tout le monde germanique, c’était le 6 décembre, jour de la Saint-Nicolas, que l’on offrait cadeaux et friandises aux enfants. La date existe toujours, mais elle est aujourd’hui bien moins importante que Noël. Dans d’autres régions de France, c’était au jour de l’An, selon une tradition qui remonte aux Romains, que les enfants recevaient des étrennes. Le mot provient de Strenia, le nom de la déesse romaine fêtée le premier jour de l’année. En Grèce, c’est toujours le 1er janvier, jour de la Saint-Basile de Césarée que l’on s’offre des présents. Mais en Russie, c’est traditionnellement dans la nuit du 6 au 7 janvier que sont déposés les cadeaux.

Selon la coutume religieuse, l’échange de cadeaux rappelle les offrandes des Rois mages au Jésus nouveau né. C’est la raison pour laquelle, les enfants espagnols ne recevaient leurs cadeaux que dans la nuit du 5 au 6 janvier, avec l’arrivée des Rois mages. En Italie, c’est la même nuit qu’une sorcière du nom de Befana, dépose des présents destinés aux enfants. Befana serait une déformation du mot Épiphanie. Ces coutumes existent toujours, mais en Italie comme en Espagne, le poids symbolique de Noël a pris le dessus pour les dernières générations d’enfants. Seuls les Arméniens sont restés fidèles à la nuit du 5 au 6 janvier, assimilée à leur nuit de Noël. Mais pour ne pas frustrer leurs enfants, ils marquent aussi le 24 décembre.

Pour contrer l’hégémonie symbolique du Père Noël, l’Église catholique a longtemps suggéré de faire dire aux enfants que c’était le Petit Jésus qui distribuait des cadeaux. L’argument n’a guère tenu et l’Église a fini par abdiquer face au personnage hégémonique. Noël est aujourd’hui une fête mondialisée au point que même les Iraniens ou les Coréens s’échangent eux aussi des cadeaux à Noël, perçu comme une coutume occidentale, à vocation consumériste, sans signification culturelle ou religieuse.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 décembre 2023

 

Une mosaïque du Vie siècle dans une église de Ravenne, Italie

La befana

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Arménie, Noël, chrétiens, 6 janvier, Épiphanie Bruno Teissier Arménie, Noël, chrétiens, 6 janvier, Épiphanie Bruno Teissier

6 janvier : les Arméniens fêtent la Théophanie, improprement assimilée à Noël

Les Arméniens célèbrent le même jour la nativité et le baptême du Christ. Cette fête, comme chez les orthodoxes, est appelée Théophanie. Elle est, en fait, beaucoup importante que Noël.

 

Les Arméniens ne fêtent pas véritablement Noël. Les chrétiens des premiers temps ne se préoccupaient pas de la date de naissance du Christ dont on ignore tout, même l’année précise. Seule la date de son baptême était célébrée, l’Épiphanie, placée le 6 janvier. L’Arménie est le premier État à avoir adopté le christianisme de manière officielle, en 301. La fête de Noël n’avait pas encore été inventée. Elle le sera à Rome, au milieu du IVe siècle, et placé le 25 décembre pour remplacer des cultes païens.

C’est en octobre 451, lors d’un concile réuni à Chalcédoine (Kadıköy, aujourd’hui, un quartier de la rive asiatique d'Istanbul) que les fêtes de la nativité et du baptême du Christ ont été définitivement séparées. Il fut décidé que désormais, on fêterait Noël et l’Épiphanie à des dates distinctes (25 décembre et 6 janvier). La seconde des deux fêtes étant, à l’époque, de loin la plus importante. Or, l'Église apostolique Arménienne n'a pas pu participer à ce concile. Les Arméniens venaient d’être écrasés par les Perses à la bataille d’Avarayr (ou Vartanantz, mai 451). Constantinople avait refusé de leur venir en aide.

Les Arméniens n’ont pas adopté les décisions de ce concile, auquel, ils n’étaient sans doute pas invités. La plus importante portait sur la nature du Christ dont il avait été décidé de faire « une seule personne en deux natures ». Une autre conséquence est que les Arméniens continuent de célébrer le même jour nativité (Ծնունտ) et baptême du Christ. Cette fête, comme chez les orthodoxes, est appelée Théophanie (աստվածահայտնություն).

En Arménie, les plus religieux observent un jeûne de sept jours qui se termine le soir du 5 janvier par un repas léger, le khetum ('Խթում’). Un repas plus riche, à base de poisson et de riz pilaf aux raisins secs est préparé pour le lendemain. Les Arméniens éclairent leurs maisons et leurs églises avec des bougies pour illuminer la fin des jours sombres et des longues nuits. Pour la Théophanie, le matin du 6 janvier, le prêtre plonge la croix dans l'eau, qui est censée symboliser la descente de Jésus-Christ dans le Jourdain pour le baptême, et verse de la myrrhe dessus. Ensuite, les fidèles s'avancent pour embrasser la croix. La plupart de ceux qui assistent à la liturgie du matin rapportent de l'eau bénite chez eux parce qu'ils croient en sa capacité à guérir les maux physiques et spirituels.

À Jérusalem et à Tiflis, où l’Église arménienne est restée fidèle au calendrier julien, la Théophanie est célébrée le 19 janvier du calendrier grégorien.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 janvier 2023

Pour en savoir plus sur l’Église arménienne lire Géopolitique de l’Arménie

 
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France, Noël, 25 décembre Bruno Teissier France, Noël, 25 décembre Bruno Teissier

25 décembre : la crèche de Noël du XXIe siècle, un objet politique plus que religieux ?

En France, une tradition est en train de naître, celle des crèches de Noël installées dans les mairies d’extrême droite. Jusqu’à la fin du XXe siècle, les crèches étaient installées dans les églises ou chez les particuliers, à partir de l’invention en Provence, des santons de petite taille en terre cuite, il y a deux siècles.

 

En France, une tradition est en train de naître, celle des crèches de Noël installées dans les mairies et hôtels de département ou de région. Ceci est le fait de toute une extrême droite qui a fait du non-respect de la loi de la République un élément le son combat politique. L’interdiction d’apposer des signes religieux dans les lieux publics est en effet stipulé dans l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905. L’argument de cette droite identitaire, de Wauquier à Alliot, qui transgresse loi chaque année depuis les années 2010, est la défense de traditions séculaires. Non seulement, elle sont totalement inventées, il n’y a jamais eu de crèche en France dans les mairies même avant la loi les interdisant. Mais le paradoxe c’est que cet activisme politique s’est développé dans des régions très largement touchées de manière précoce par la déchristianisation. Beaucoup de ces municipalités d’Occitanie comme Béziers ou Beaucaire, qui se placent chaque année hors la loi, ont eu pendant des décennies des maires communistes qui, on se doute bien, n’ont pas joué avec ce genre de symbole.

Au Moyen Âge, les crèches étaient vivantes et se tenaient dans les églises, mais ces saynètes jouées par des bénévoles donnaient parfois lieu à des débordements qui ont amené le Vatican à encourager leur remplacement par des santons. C’est au XVIe siècle, dans le cadre de la Contreréforme, que cette pratique a été encouragée par l’Église qui voulait recentrer l’événement sur la naissance du Christ et l’éloigner de certains rites païens qui subsistait. Les crèches vivantes deviennent progressivement des crèches avec personnages colorés en miniature, faits de carton bouilli ou de terre cuite. Encouragée par Ignace de Loyola (fondateur de la Compagnie de Jésus) comme un élément de propagande, sublimée par les artistes baroques napolitains aux XVIIe et XVIIe siècles, la crèche de Noël a été popularisée en France par l’invention marseillaise des santons, dans la première moitié du XIXe siècle. Elle est à l’honneur dans beaucoup d’églises, particulièrement durant la messe de minuit, point d’orgue de cette fête de la Nativité. La petite taille des santons de Provence a permis aux particuliers d’installer des crèches chez eux. Les marchés aux santons d’Aubagne, Marseille et Aix-en-Provence attirent plusieurs dizaines de milliers de personnes même si aujourd’hui, cette représentation un peu naïve de la Nativité disparaît progressivement du décor familial de la fête de Noël, sauf en Provence où la tradition reste très vivante. Ce matin de Noël, les chrétiens se seront appliqués à placer Jésus dans la crèche familiale, il leur faudra attendre encore quelques jours avant d’y mettre les Rois mages.

L’État a longtemps préféré ignorer ces manifestations de municipalités d’extrême droite, jusqu’à ce que le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative, saisie par des associations laïques, tranche en faveur d’une interdiction des crèches de Noël dans les bâtiments publics, « sauf si des circonstances particulières montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif ». Certains élus, comme Laurent Wauquier profiteront de la brèche ainsi créée en organisant des expositions de santons même dans des régions, comme Auvergne-Rhône-Alpes où les santons ne sont absolument pas une tradition locale. À Béziers, Robert Ménard dont la municipalité est frappée chaque année d’une interdiction, a placé des roulettes sous sa crèche afin de la faire sortir du bâtiment de la mairie dès que la sanction tombe. À Perpignan, la ville dirigée par Louis Alliot, on préfère faire payer des pénalités plutôt que de céder à l’injonction administrative « venue de Paris ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 décembre 2022

 

Crèche provençale dont les santons en terre cuite peinte ont été inventés autour de 1800

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Islande, Vies de saint, chrétiens, 23 décembre, Noël Bruno Teissier Islande, Vies de saint, chrétiens, 23 décembre, Noël Bruno Teissier

23 décembre : les Islandais préparent Noël

Pour les Islandais, c’est aujourd'hui la Saint-Thorlak, du nom d'un évêque du XIIe siècle, l’unique saint du pays. Ce jour marque localement le début des préparatifs de Noël. On nettoie toute la maison et on prépare le fameux hangiket, plat à base de mouton fumé, qui sera consommé pour le réveillon.  

 

Pour les Islandais, c’est aujourd'hui la Saint-Thorlak, du nom de  Thorlakur Thorhallsson (Þorlákur Þórhallsson), un évêque du XIIe siècle dont les Islandais ont fait leur saint patron, mais le Vatican a attendu 1984 pour le reconnaître.  La principale coutume est de manger un simple repas de skata, la raie faisandée, plat traditionnel du 23 décembre en Islande pour marquer le deuil de l’unique saint du pays.

Ce jour marque aussi localement le début des préparatifs de Noël qui est connu en Islande sous le nom de Jól (ou Yule), l’ancien nom des fêtes de fin d’année liées au solstice d’hiver. On nettoie toute la maison et on prépare le fameux hangiket (ou Hangikjöt), plat à base de mouton fumé, qui sera consommé pour le réveillon.  L'arbre de Jól (Noël) est généralement décoré ce jour-là. C'est également une grande journée de shopping pour les cadeaux de dernière minute, les magasins restant ouverts jusqu'à minuit.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 décembre 2022

 
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Espagne, Noël, 22 décembre Bruno Teissier Espagne, Noël, 22 décembre Bruno Teissier

22 décembre : la fameuse loterie de Noël des Espagnols

Le tirage de Noël (El Gordo de Navidad) du 22 décembre en Espagne est la plus grande loterie du monde et l’une des plus anciennes.

 

S’il est une institution immuable en Espagne, c’est la loterie de Noël dont le tirage est organisé chaque année le 22 décembre. Le nombre de billets vendus est en hausse par rapport à l’an dernier et on totalise 3,5 milliards d’euros à répartir. Comme le Trésor public en prélève 30%, la somme mise en jeu est de 2,4 milliards d’euros. Les premiers prix sont de 4 millions d’euros, mais les chances de gagner sont limitées car vous serez sans doute plus de 20 millions à avoir acheté un billet. Ce serait aujourd'hui la plus grande loterie du monde. Presque toutes les familles espagnoles participent à cet événement national. Le billet coûte 200 euros, mais on peut acheter un dixième de billet, à 20 euros. 

Depuis plusieurs semaines, la presse élabore des pronostics. Le chiffre apparaissant le plus souvent serait le 5, qui l’a emporté 32 fois en 127 ans d’existence de la loterie de Noël. La finale 85 serait sortie 7 fois gagnante… Certains numéros de séries sont très convoités lors des ventes sur internet. Cette année c’est le 14320 qui a été le plus demandé, il a été épuisé en 48h lors des ventes de billets en ligne. Pourquoi ce numéro  ? Parce qu’il correspond à la date de 14 mars 2020, jour où le gouvernement a décrété l’état d’urgence sanitaire ! Comme quoi, une mauvaise nouvelle peut aussi porter chance. Du moins, on l’espère ! L’an dernier, c’était la date de l’exhumation, tant attendue, du dictateur Franco…  En 2020, le 31120 a aussi été très demandé, c’est le jour où le premier cas positif de la covid a été confirmé en Espagne ; comme le 21520 (le premier jour, le masque est devenu obligatoire sur la voie publique) ou le  03820 (le jour où le Juan Carlos a annoncé qu’il quittait le pays)… Si on ne fait pas figurer l’année, on a aussi le 02511 (le jour de la mort de Diego Armando Maradona) qui s’est arraché ou encore, le 01711 (le jour où l'Espagne a battu l'Allemagne 6-0)… toutes les nouvelles, bonnes comme mauvaises, sont un moyen de tenter sa chance. Bien sûr, comme dans toutes les loteries, certains se contentent de tenter leur chance avec leur date de naissance ou de celle de leurs enfants. Cette bourse aux bons numéros, est un résumé de toutes les passions du moment dans le pays.

À l’inverse, les superstitieux devraient éviter certaines fins de série, car il n'est jamais tombé de numéros qui se terminent par 09, 10, 21, 25, 31, 34, 41, 42, 43, 51, 54, 59, 67 , 78 et 82. De plus, le 1 est la fin la moins chanceuse, puisqu'il n'est sorti que 8 fois. On notera également qu’aucun jackpot n'a jamais commencé par 27, 37, 39, 41, 44, 51, 64, 67 à 75, 77 ou même des nombres entre 80 et 99…

On raconte que cette tradition remonterait au règne de Carlos III, lorsqu’un premier tirage a été organisé, en 1763, pour récolter des fonds pour les hôpitaux et les œuvres caritatives.  La Lotería  est une institution depuis 1812, elle a été créée pour renflouer les caisses de l’État. Ce qui fonctionne très bien puisque qu’en 2020, l’État espagnol empochera plus d’un milliard d’euros, soit vingt fois plus que ce plus que rapporte le téléthon en France ! Le tirage de Noël (El Gordo de Navidad), tel qu’il existe aujourd’hui, existe que depuis 1892. Et il n’a jamais cessé, même pendant la guerre civile. Toutefois, en 1938, deux tombolas avaient eu eu lieu : une républicaine, à Barcelone; et une autre, pour camp fasciste, à Burgos.

Depuis 2011, le tirage se déroule au Teatro Real de Madrid, il est effectué par des élèves du Colegio de San Ildefonso (une école fondée en 1543 qui accueille des orphelins). Il aura lieu mercredi : débutera dès 9 heures et durera environ 4 heures. Il est bien sûr diffusé en direct à la télévision (sur la première chaîne de la RTVE). Le résultat est publié sur internet 45 minutes plus tard.

Le site pour savoir si vous avez gagné : www.laloterianavidad.com/buscar-numeros/

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 décembre 2022

 
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Scandinavie, Noël, Fête des lumières, 21 décembre Bruno Teissier Scandinavie, Noël, Fête des lumières, 21 décembre Bruno Teissier

21 décembre : Yule, l’ancienne fête germanique du solstice d’hiver, qui inspire Noël

Dans l’hémisphère nord, le solstice d’hiver se produit ce soir à 22h30 (heure de Paris), il est à l'origine d’une fête païenne, Yule, dont les principaux symboles ont été récupérés par la fête de Noël, à commencer par le culte de l’arbre décoré de lumière.

 

Dans l’hémisphère nord, le solstice d’hiver se produit ce soir à 22h30 (heure de Paris), il est à l'origine une fête païenne, Yule ou Yuletide, célébrée par les peuples germaniques dont l’essentiel des symboles occupe aujourd’hui la fête de Noël, à commencer par le culte de l’arbre décoré de lumière. L’ancien nom de la fête a été conservé en Scandinavie où le jour de Noël, on se souhaite « God jul ! » (« Joyeux Noël ! »)

On retrouve l’arbre dans la symbolique de la bûche de Noël, perpétuée sans les régions francophones sous forme de pâtisserie depuis le milieu du XXe siècle. Jadis, il était de coutume de placer une très belle bûche dans la cheminée, en fait un grand bloc de bois qui devait brûler 12 jours et 12 nuits afin de perpétuer la lumière qui faisait défaut en ce cœur de l’hiver. À Riga, en Lettonie, on conservé la coutume de trainer une grande bûche dans les rues de la ville et pour finir de la brûler, sur la place Doma, et ainsi voir partir en fumée les problèmes de l’année écoulée.

En Allemagne, les quatre bougies de la couronne de l’Avant, qui rappelle le chandelier d’Hanoucca des juifs ashkénazes, sont là pour souligner l’importance de la continuité de la lumière que l’on craignait, un peu chaque hiver, de ne jamais voir revenir. La hanoukia ne comporte que 8 bougies, symbole repris par les Chrétiens avec l’octave de Noël, mais pour les peuples germaniques, c’était une série de 12 nuits dangereuses et perturbées qu’il s’agissait d’affronter.

La maison était jadis décorée de plantes à feuilles persistantes comme le gui et le houx, symbole de continuité de la nature, car il fallait se persuader que tout allait renaître au printemps. Ces éléments décoratifs ont été conservés pour symboliser le temps de Noël.

Un autre symbole qui a persisté en Scandinavie, mais n’a pas atteint le monde latin, c’est la chèvre de Yule (Julbock). Dans la mythologie antique, la chèvre était liée au dieu Thor qui montait un char tiré par deux chèvres nommées Tanngrisnir et Tanngnjóstr. Aujourd’hui, elles se contentent de tirer le traîneau du père Noël et de distribuer des cadeaux. On trouve ces petites chèvres, en paille comme il se doit, chez Ikea au rayon déco de Noël. En Suède, la ville de Gävle installe chaque année sur la place centrale un Julbock géant en paille, 13 mètres de haut, 7 mètres de long et pèse environ 3,5 tonnes. La paille est aujourd’hui imprégnée d'un retardateur de feu pour éviter que de petits malins y mettre le feu comme cela a été le cas plusieurs années de suite car par tradition, la période est synonyme de chahut. Cette chèvre géante rappelle aussi le bouc fertilisateur qui selon la légende ancienne passait de maison en maison pendant cette période un peu folle. Ce bouc était de bon augure tout en faisant un peu peur. D’ailleurs dans les villages, il était d’usage que des jeunes gens se déguisent en bouc le 21 décembre pour provoquer une sorte de carnaval avant l’heure.

Le christianisme s’est efforcé de canaliser toutes ces coutumes en plaçant la fête de Noël à cette période  afin aussi de remplacer le culte du dieu romain Sol Invictus ou celui du dieu Mithra importé d’Orient. L’Église a, dès l’origine, célébré une octave de Noël, mais dans le monde germanique, on est resté attaché aux symboles 12 nuits. Le célèbre chant de Noël anglais The Twelve Days of Christmas rappelle cette tradition que l’Église a aussi reprise à son compte d’autant plus facilement que ces douze jours, à partir du 25, conduisent à la veille de l’Épiphanie.

On retrouve des fêtes du solstice d’hiver dans toute l’Europe et l’Orient ancien. En Iran par exemple, elle porte le nom de Yalda et est héritée de la religion zoroastrienne qui vouait un culte à la victoire de la lumière sur les ténèbres. Cette fête du 21 décembre a survécu à l’islamisation du pays. L’évènement a perdu sa valeur religieuse au fil des siècles et est devenu une occasion sociale permettant de se retrouver en famille ou entre amis. La télévision officielle et la radio de la république islamique offrent des programmes spéciaux à cette occasion, même si ce jour n’est pas officiellement férié.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 décembre 2022

 

Le bouc, assagi, s’est mis au service du Père Noël

Sapin, bûche, houx…

Le Julbock géant de Gävle, en Suède. En 2021, il avait une nouvelle fois péri dans les flammes.

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5 janvier : les Espagnols accueillent les Rois mages

Ce soir en cette veille d'Épiphanie, il convient de bien recevoir les Rois mages, car dans la nuit, ce sont eux qui vont distribuer les cadeaux aux enfants, du moins c’est ce qu’on leur raconte en Espagne.

 

Ce soir, en cette veille d'Épiphanie, il convient de bien recevoir les Rois mages, car dans la nuit, ce sont eux qui vont distribuer les cadeaux aux enfants, du moins c’est ce qu’on leur raconte en Espagne. Depuis la fin du XIXe siècle, les municipalités organisent chaque année une « cavalcade des Rois mages » (cabalgata de los Reyes Mágos) particulièrement populaire à Barcelone où le défilé est suivi par des milliers de personnes.

Les figurants arrivent par bateau vers 15h30 heures, à ce moment, 21 coups de canons sont tirés du fort de Monjuic. Les Rois mages et leur suite composée de musiciens en costumes, de saltimbanques en tout genre, remontent les Ramblas jusqu’à la place de Catalogne, tout en distribuant des friandises.

Voici l’itinéraire pour ce 5 janvier 2022 : Le public ne pourra pas assister à cette arrivée, ceci étant l'une des restrictions du défilé 2022. Pour le public, le défilé débute à 18.15, avenue Marqués de l'Argentera - Pla de Palau- Paseo de Isabelle II - Via Laietana - Place Urquinaona - Fontanelle - Place de Catalogne - Pelai - Place de l'Université - Ronda de Sant Antoni - Sépulvéda - Avenida del Paral - Place d'Espagne - arrivée : Avenida de la Reina Maria Cristina (Avenida de Rius i Taulet), vers 21h.

En France, Perpignan organise aussi sa cavalcade qui va du Castillet au parvis de la cathédrale où l'on distribue des chocolats chauds.

À Madrid, chaque quartier a son défilé auquel participent aussi les maires d'arrondissement et le personnel politique. La télévision publique (TVE)  en diffuse les images en direct.

Ce soir, les enfants sont invités à se coucher tôt, en laissant leurs chaussures près de la fenêtre, sans oublier de prévoir un bol d’eau pour les chameaux et quelques friandises pour les Rois mages. Demain, au réveil, ils trouveront des cadeaux, en complément de ceux qu’ils ont déjà reçus à Noël, et mangeront du Roscon de Reyes, une brioche aux fruits confits.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 janvier 2022

 
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chrétiens, 25 décembre, Noël Bruno Teissier chrétiens, 25 décembre, Noël Bruno Teissier

25 décembre : dans le monde entier, ou presque, c'est Noël !

Cette fête chrétienne commémore la naissance du Christ. La date n'est certainement pas celle de la naissance de Jésus dont l'année même n'est pas connue.

 

Cette fête chrétienne commémore la naissance du Christ. La date n'est certainement pas celle de la naissance de Jésus dont l'année elle-même n'est pas connue avec certitude. Au vu des éléments historiques et de ce que nous en disent les Évangiles, de l'an 5 av. JC à l'an 5 ap. JC semble être la fourchette la plus probable. Quant au 25 décembre, il correspond à celle du culte du dieu Mithra, dieu de la lumière, très populaire à l'époque et qu'il s'agissait de concurrencer. C'est au IVe siècle que cette date fut choisie, antérieurement, elle avait été fixée au 6 janvier, une date que seuls les Arméniens ont conservé.

Avec le temps, Noël est devenue une fête vraiment internationale. Au Japon, on s'offre des cadeaux ; en Iran, on décore les vitrines de Pères Noël ; au Pakistan, le jour est férié, comme dans d'autres pays musulmans : le Bangladesh ou Indonésie ; c'est aussi le cas à Taïwan, en Inde en Birmanie, à Singapour... autant de pays où, pourtant, les chrétiens sont très minoritaires. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 décembre 2021

 
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L’ayatollah Khamenei chez lui, à droite le portrait de Khomeiny, à gauche le sapin de Noël

À Séoul, Corée

Décorations de Noël dans une rue de Dakar

Un sapin de Noël fait de pelote de laine exposé rue Qianmen à Pékin

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26 décembre : Le Noël alternatif des Afro-Américains ou l’invention d’une tradition

Sitôt les fêtes de Noël terminées, les Noirs américains enchaînent avec leurs propres festivités : le 26 décembre débute Kwanzaa, une célébration d’une semaine qui se terminera le 1er janvier. Une tradition créée de toute pièce, il y a un demi siècle, devenue officielle en Amérique du Nord.

 

Sitôt les fêtes de Noël terminées, les Noirs américains enchaînent avec leur propres festivités : le 26 décembre débute Kwanzaa, une célébration d’une semaine qui se terminera le 1er janvier. Chaque soir, on allume une bougie du Kwanzaa, le chandelier à 7 branches inspiré de la menorah que les juifs ont allumé cette année du 10 au 18 décembre. Les bougies du Kwanzaa sont rouges, noires et vertes, aux couleurs du nationalisme panafricain. Le décorum comprend des fruits, des légumes et des épis de maïs. Les familles les plus motivées décorent leur foyer avec des objets d'art africain, des tissus colorés… On fait largement participer les enfants tout en prévoyant un hommage aux ancêtres. Cette fête a été inventée de toute pièce dans les années 1960 par un activiste de la cause noire voulant offrir à la communauté « africaine-américaine » une période de fête distincte de celle de Noël, qui est héritée des Blancs et qui est devenue très commerciale. 

Le créateur en est Maulana Karenga (né Ronald McKinley), un historien américain, appartenant au mouvement US (qui signifie « Nous », le peuple noir). Son idée était d’adapter aux États-Unis une célébration africaine. Il s'inspire notamment de l’Umkhosi des Zoulous, en Afrique du Sud, qui célèbrent les premiers fruits du début des récoltes, fin décembre (les Zoulous vivent dans l’hémisphère sud). Le nom de la fête signifie « fruit » en swahili (kwanza), la seule langue africaine internationale. On a juste rajouté un a pour que le mot ait sept lettres, autant que de bougies et de jours dans la semaine. La célébration de sept jours représentent les sept sept principes de Kwanzaa : Umoja (l'Unité), Kuji-chagulia (l'Autodétermination), Ujima (la Responsabilité et le Travail collectifs), Ujamaa (l'Économie coopérative), Nia (l'Intention), Kuumba (la Créativité) et Imani (la Foi). Un festin (le karamu) est organisé le 31 décembre, et le dernier jour de Kwanzaa donne lieu à l’échange de cadeaux. 

D’abord adopté par les militants du Black Power, Kwanzaa est devenu au fils des ans une fête populaire (et commerciale) dans les familles noires américaines. Elle s’est propagée au Canada, dans les Caraïbes, un peu au Brésil… plusieurs millions de personnes observeraient plus ou moins le Kwazaa, sans pour autant avoir abandonné Noël. Cette célébration demeure totalement ignorée en Afrique. C’est une fête identitaire de la diaspora noire américaine, celle qui n’a plus de souvenirs précis de ses racines, du fait de l’esclavage. Ce qui explique qu’elle soit très peu implantée en Europe où vivent de nombreux Africains, même si une association France Kwanzaa a été créée en 2017. Son invention tient du communautarisme propre aux États-Unis mais son audience a fini par déborder de la communauté noire. En 1997, un premier timbre poste lui a donné une reconnaissance officielle. Au bout d'un demi siècle, le militantisme identitaire s’est aujourd’hui bien affadi autour de la célébration. Celle-ci s'est banalisée et s'est implantée dans la culture nord-américaine. Chaque année, depuis Bill Clinton, les présidents américains incluent le Kwanzaa dans leurs traditionnels vœux de fin d’année. Même Donald Trump, en plein mouvement Black Lives Matter, s'est plié à cette nouvelle coutume ! L’usage veut, durant cette période, que l’on se salut d’un « Habari Gani ? » ce qui signifie « Comment allez-vous ? » en swahili.

Le site officiel de la célébration : www.officialkwanzaawebsite.org

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 décembre 2020

 
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Congo, Noël, RDC, 25 mai Bruno Teissier Congo, Noël, RDC, 25 mai Bruno Teissier

25 mai : les Kimbanguistes fêtent Noël en mai !

Quelques millions de chrétiens fêtent Noël aujourd’hui même ! Depuis 1992, Papa Diangienda Kuntima, chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste (et fils de son fondateur) en a décidé ainsi…

 

Quelques millions de chrétiens fêtent Noël aujourd’hui même ! Depuis 1992, Papa Diangienda Kuntima, chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste (et fils de son fondateur) en a décidé ainsi après une étude approfondie de la Bible et une révélation. Il est vrai que cette date est aussi celle de son propre anniversaire !

Depuis lors, cette journée est l’occasion de rappeler le message central de kimbanguisme : Amour, travail et discipline. L’Église de Jésus-Christ sur la terre, son vrai nom, a été fondée au Congo belge en 1921 par le prophète Simon Kimbangu. Ce Congolais , prédicateur et guérisseur, se présentait comme l’envoyé de Dieu sur terre. Condamné à mort par le pouvoir colonial puis gracié, il passera trente ans en prison, jusqu’à sa mort, en 1951. L’Église kimbanguiste a survécu à la disparition de son prophète et obtenu le statut d’Église officielle en RDC. Elle compterait dix millions de fidèles, répartis également en Belgique, en France (12 000 fidèles répartis en une dizaine de paroisses), en Suisse où elle a été admise, dès 1969, au Conseil œcuménique des Églises, à Genève. C’est aujourd’hui, l’une des églises les plus dynamiques d’Afrique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 décembre 2020

 
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7 janvier : le Noël des Orientaux

Les chrétiens orientaux de Russie, de Serbie, de Géorgie, d’Éthiopie, d’Égypte... qui ont conservé le calendrier julien, fêtent Noël.  La célébration a généralement lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier…

 

Les chrétiens orientaux de Russie, de Serbie, de Géorgie, d’Éthiopie, d’Égypte... qui ont conservé le calendrier julien, fêtent Noël. La célébration a généralement lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier et, dans beaucoup de pays, la fête commence dès le retour de la messe. Elle donne lieu à de véritables festins. En Égypte, où ce jour est férié depuis 2003, la messe de minuit est suivie d’un grand banquet en prélude à un jeûne qui va durer 14 jours.

C’est Jules César qui, en 45 av. JC, réforma le calendrier romain pour rattraper le retard sur le cycle solaire, et décréta une année de 365,25 jours dont le début était fixé au 1er janvier. Ce calendrier julien (du nom de son concepteur) sera le seul utilisé dans le monde chrétien jusqu’à ce qu’une bulle du Pape Grégoire XIII, en 1582, institue un nouveau calendrier, dit « grégorien », visant à rattraper le retard de 10 jours accumulé par le calendrier julien au cours des siècles. Pour cela, il fut décrété que, cette année-là, le vendredi 15 octobre succéderait sans transition au jeudi 4 octo­bre. À ces 10 jours, il faut ajouter un écart de 0,0078 jour par an (soit 3,32 jours) depuis 1582 entre les deux calendriers ce qui conduit à une différence de 13 jours. Les Églises catholique et protestantes utilisent toutes le calendrier grégorien, comme les orthodoxes de Grèce, Chypre, et Bulgarie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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