L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
25 mai : la Journée mondiale du football
Créée en 2024, la journée mondiale du football est l’anniversaire du premier tournoi international de football de l’histoire avec la représentation de toutes les régions du monde, tournoi qui a eu lieu le 25 mai 1924, dans le cadre des Jeux olympiques d’été, organisés à Paris.
La Journée mondiale du football (World Football Day) est l’anniversaire du premier tournoi international de football de l’histoire avec la représentation de toutes les régions du monde, tournoi qui a eu lieu le 25 mai 1924, dans le cadre des Jeux olympiques d’été, organisés à Paris. Cette journée mondiale, instaurée par l’ONU, est toute récente : elle a été décidée l’an dernier lors de la 78e session de son Assemblée générale, le 7 mai 2024, pour célébrer le 100e anniversaire de ce premier tournoi international.
Dans sa résolution, l’ONU reconnaît également « le rôle fondamental » de la Fédération internationale de football association (FIFA) et le rôle important des fédérations régionales et nationales de football, ainsi que des associations concernées, dans la promotion du football. Comme nouveauté cette année, proposée par la FIFA, la première édition d’une Semaine mondiale du football qui s’est déroulée du 21 au 25 mai 2025 avec pour slogan, « L’union fait la force » et qui se termine donc aujourd’hui.
La Coupe du Monde, organisée par la FIFA, plus grande compétition internationale de football revient en 2026, pour sa 23e édition, avec plusieurs nouveautés au programme. Elle sera notamment co-organisée par trois pays (États-Unis-Canada-Mexique), où s’affronteront 48 des meilleures équipes au monde.
La résolution des Nations unies qui a créé cette journée mondiale encourage tous les pays à soutenir le football et d'autres sports en tant qu'outils de promotion de la paix, du développement et de l'autonomisation des femmes et des filles. Elle incite également les pays à adopter des politiques et des programmes visant à promouvoir le football et d'autres sports et activités physiques.
Il existait depuis 2013, une Journée du football et de l’amitié (Football for Friendship - ФУТБОЛ ДЛЯ ДРУЖБЫ ) lancée en Russie par le conglomérat pétrolier russe Gazprom qui avait pris une dimension internationale avec une soixantaine de participants. La dernière édition remonte à 2021. Depuis l’agression de l’Ukraine par la Russie, en février 2022, les pays occidentaux ont cessé d’y participer. Cette journée se poursuit, sous une autre forme à des dates variables, en Russie avec une poignée de pays alliés.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mai 2025
Bibliographie :
Géopolitique du football 1900-1939, par Frédérik Legat, préface de Pascal Boniface
Géopolitique du football 1939-1945, par Frédérik Legat, préface de Patrick Clastres
Géopolitique du football 1945-1991, derrière le rideau de fer, par Frédérik Legat, préface de Lukas Aubin
Géopolitique du football 1945-1991, à l’Ouest et au Sud, par Frédérik Legat, préface de Karl Olive (à paraître en octobre 2025)
24-25 mai : le pèlerinage des Saintes-Marie-de-la-Mer
Aux Saintes-Marie-de-la-Mer, en Camargue, le 24 mai, c’est le pèlerinage gitan honorant sainte Sara, la patronne des gens du voyage. Demain, 25 mai, ce sera au tour des saintes Marie Jacobé et Marie Salomé à être conduites à la mer entourées de milliers de pèlerins et touristes.
Ce 24 mai, aux Saintes-Marie-de-la-Mer, en Camargue, c’est le pèlerinage gitan qui débute par une messe à 10h. Dans l’après-midi, à 15h30, on conduit en procession jusqu’à la mer, la statue de sainte Sara, la patronne des Gitans.
Demain, 25 mai, à 11 heures, on transportera sur une barque les saintes Marie Jacobé et Marie Salomé tandis que l’évêque, à bord d’une autre barque, bénira la mer, le pays, les Gitans et les autres pèlerins présents avant de célébrer une messe en l’église Notre-Dame-de-la-Mer. À 15h30, c’est la cérémonie de la Remontée des Châsses des saintes.
Le lundi 26 mai est la Journée à la mémoire du marquis de Baroncelli : messe en provençal, abrivado, cérémonie à son tombeau, spectacle camarguais aux arènes… C’est Folco de Baroncelli qui est a inventé la “tradition” qui se joue chaque 24 et 25 mai aux Saintes-Maries, on lui rend hommage.
Chaque année, du 24 au 26 mai, la cité camarguaise vit au rythme de ce grand pèlerinage rassemblant plusieurs milliers de personnes dans l’église, les rues et sur les plages des Saintes-Maries-de-la-Mer.
Ce lieu ce pèlerinage est très ancien, bien antérieur au christianisme et à l’arrivée des Tziganes. Ces derniers sont apparus dans la région au XVe siècle mais leur participation aux festivités locales ne remontent qu’au milieu du XIXe et encore. Les gens du voyage n’ont eu pleinement accès à l’église qu’en 1921. Longtemps, le pèlerinage resté discret. C’est l’arrivée du chemin de fer, en 1892, qui lui a donné une autre dimension, rassemblant jusqu’à 40 000 personnes certaines années.
Il faut attendre 1935, sur demande du marquis de Baroncelli-Javon, pour que l’Église accepte que le 24 mai les Gitans puissent porter procession jusqu’à la mer, la statue de Sara, sainte patronne des gens du voyage et servante des deux autres saintes, pour l’immerger partiellement. Longtemps réticente face à ce folklore, l’Église, à présent, joue pleinement le jeu. Depuis 1993, on organise le soir du 24, une veillée de prière.
En même temps le pèlerinage a pris aussi une tournure touristique cultivant la culture camarguaise. Aujourd'hui on compte entre sept et dix mille Gitans pour quatre à cinq mille pèlerins, visiteurs et touristes venus des départements voisins ou de plus loin, en raison de la forte médiatisation de l’événement.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 mai 2025
(photo Fiore S. Babato)
25 mai : les Kimbanguistes fêtent Noël en mai !
Quelques millions de chrétiens fêtent Noël aujourd’hui même ! Depuis 1992, Papa Diangienda Kuntima, chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste (et fils de son fondateur) en a décidé ainsi…
Quelques millions de chrétiens fêtent Noël aujourd’hui même, 25 mai ! Depuis 1992, Papa Diangienda Kuntima, chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste (et fils de son fondateur) en a décidé ainsi après une étude approfondie de la Bible et une révélation. Il est vrai que cette date est aussi celle de son propre anniversaire !
Depuis lors, cette journée est l’occasion de rappeler le message central de kimbanguisme : Amour, travail et discipline. L’Église de Jésus-Christ sur la terre, son vrai nom, a été fondée au Congo belge en 1921 par le prophète Simon Kimbangu. Ce Congolais , prédicateur et guérisseur, se présentait comme l’envoyé de Dieu sur terre. Condamné à mort par le pouvoir colonial puis gracié, il passera trente ans en prison, jusqu’à sa mort, en 1951. L’Église kimbanguiste a survécu à la disparition de son prophète et obtenu le statut d’Église officielle en RDC. Néanmoins tous n’ont pas suivi le fils du fondateur. Un certain nombre de fidèles est parti créer la nouvelle « Église » kimbanguiste à Monkoto, dans la commune de Ngiri-Ngiri, à Kinshasa» qui fête également Noël le 25 mai. Avec tambours et flûtes, le défilé kimbanguiste du 25 mai est un véritable carnaval.
Elle compterait dix-sept millions de fidèles en RDC, aux États-Unis, mais également en Belgique, en France (12 000 fidèles répartis en une dizaine de paroisses), en Suisse où elle a été admise, dès 1969, au Conseil œcuménique des Églises, à Genève. C’est aujourd’hui, l’une des églises les plus dynamiques d’Afrique.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mai 2024
25 mai : la journée mondiale de l'Afrique
La Journée de l'Afrique est célébrée chaque 25 mai en mémoire de la naissance de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), fondée le 25 mai 1963 à Addis Abeba, il y a 60 ans jour pour jour. En 2002, l’OUA a laissé la place à l’UA (l’Union africaine), créée sur le modèle de l’UE, mais le 25 mai a été conservé comme fête de l’Afrique.
La Journée de l'Afrique, appelée autrefois Journée de la libération de l'Afrique, est célébrée chaque 25 mai en mémoire de la naissance de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), fondée le 25 mai 1963 à Addis Abeba, il y a 60 ans jour pour jour. En 2002, l’OUA a laissé la place à l’UA (l’Union africaine), créée sur le modèle de l’UE, mais le 25 mai a été conservé comme fête de l’Afrique.
Célébrée partout, y compris en Europe, le 25 mai est un jour férié dans certains États africains (Gambie, Ghana, Guinée, Lesotho, Mali, Mauritanie, Namibie, Zambie, Zimbabwe). Au Lesotho, la date est également connue sous le nom de Journée des héros.
L’OUA, devenue l’UA a été fondée avec 32 pays. L’organisation regroupe aujourd’hui les 55 États du continent quand l’organisation est au complet, ce qui rare. Certains États l’ont quitté pour un temps, ce fut le cas du Maroc de 1984 à 2017, pour protester contre l’admission de la République Sahraoui. D’autres en ont été exclus, généralement à la suite d’un coup d’État. C’est actuellement le cas du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et du Soudan. Ce qui n’empêche pas des dictateurs de présider l’institution. En février 2023, c’est le très controversé Azali Assoumani, le président des Comores, qui a pris la présidence tournante de l'UA, à la suite de Macky Sall, le chef de l'État sénégalais.
Il est prévu une vaste zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) qui doit réunir, en 2025, 1,5 milliard de personnes et devenir le plus grand marché mondial en termes de population. Tous les pays de l'UA, à l'exception de l'Érythrée, y ont adhéré, mais les discussions achoppent sur le calendrier des réductions des droits de douane, notamment pour les pays les moins développés.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 mai 2023
Le drapeau de l’Union africaine
25 mai : le Liban fête sa libération, après le retrait de l’armée israélienne
Le Jour de la libération et de la résistance commémore le retrait de l'armée israélienne du sud du Liban le 25 mai 2000 après 18 ans d’occupation.
Ce Jour de la libération (يوم التحرير) est aussi connu comme le Jour de la libération du sud ou encore comme le Jour de la libération et de la résistance. Cette journée commémore le retrait de l'armée israélienne du sud du Liban le 25 mai 2000 après 18 ans d’occupation.
En se retirant de la zone du sud du Liban sud qu’elles occupaient depuis 1985, les Forces de défense israéliennes (FDI) mettaient fin à la Guerre du Liban mais pas à l’hostilité des Libanais, en particulier de la part du Hezbollah, à l’égard de son voisin du sud.. Israël avait brièvement envahi le Liban pour la première fois en 1978 et a ensuite lancé une invasion à grande échelle lors de l'opération baptisée « Paix pour la Galilée », en réalité une véritable guerre de conquête de son voisin du nord. En 1985, les forces israéliennes se sont ensuite retirées dans une zone dite « de sécurité au Sud-Liban “. La zone a été contrôlée pendant 18 ans par Tsahal (l’armée israélienne) et l'Armée du Sud-Liban (SLA), une milice libanaise pro-israélienne. Pendant des années, Tsahal et SLA se sont battus contre le Hezbollah et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), le Liban étant le refuge de nombreux Palestiniens expulsés de leurs terres en 1947-1948. C’est le Hezbollah, milice chiite, qui a le plus tiré bénéfice, en termes de poids politique, de son rôle de résistant face à l’ennemi. Ce qui lui a permis de dominer la scène politique libanaise pendant des années. Les dernières élections (avril 2022) ont toutefois marqué un recul de son influence.
En 1999, Ehud Barak est devenu le nouveau Premier ministre d'Israël. Il avait promis de retirer les forces israéliennes du Sud-Liban et a tenu sa promesse. Le 24 mai 2000, Israël a annoncé le retrait et, le lendemain au soir, le dernier soldat israélien avait quitté le Sud-Liban.
Le jour de la libération n'est pas un jour férié national au Liban, mais c'est une commémoration très importante et un jour férié chômé dans les banques et les bureaux gouvernementaux.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 mai 2022
Mise à Jour 2025 : Israël occupe à nouveau une partie du Sud-Liban dans le cadre de son affrontement avec le Hezbollah, lequel avait repris l’offensive le 8 octobre 2023. Après plusieurs raids aériens visant des dirigeants du Hezbollah mais tuant aussi de nombreux civils, L’offensive terrestre des Israéliens a commencé le 30 septembre 2024. Un accord pour un cessez-le-feu entré en application le 27 novembre 2024. Cette invasion israélienne est la quatrième au Liban après celles de 1978, 1982 et 2006.
25 mai : la Jordanie fête ses 75 ans d'indépendance, incroyable longévité d’un pays inventé
La Jordanie célèbre son indépendance acquise en 1946, le 25 mai. C’est sa fête nationale.
La Jordanie célèbre chaque 25 mai, son indépendance (عيد الإستقلال ) acquise en 1946, le 25 mai, il y a 75 ans jour pour jour. Ce petit territoire inventé par les Anglais n’avait pas vocation à devenir un État, juste une zone tampon. Non seulement, il en est devenu un sans aucune profondeur historique mais il a survécu à toutes les crises et occupation de territoire qui ont marqué la région.
Il y a un siècle, bien peu auraient parié sur l’avenir politique de ce territoire inventé par les Anglais pour de simples raisons conjoncturelles. Le pays ne repose sur aucune réalité historique hormis de majestueuses ruines antiques dont le souvenir s’était totalement perdu. Ce bout de désert délimité par les Britanniques n’abritait au début du XXe siècle que quelques bourgades de quelques milliers d’habitants et des tribus bédouines nomades et réfractaires à l’idée de frontière. Aucune richesse connue à l’époque et aujourd’hui encore.
Pendant la Première guerre mondiale, Français et Anglais avaient fait la promesse aux élites locales de la création d’un grand royaume arabe bâti sur les décombres de l’Empire ottoman (alors alliés à l’Allemagne). Hussein, le chérif de La Mecque, de la famille des Hachémites, se voyait déjà le monarque de cet État qui aujourd’hui, grâce au pétrole, serait devenu une puissance incontestable.
On le sait, la promesse n’a pas été tenue. Elle ne devait, de toute manière, pas l’être puisque Français et Anglais se sont partagé secrètement la région dès 1916 (accords Sykes-Picot). La Syrie aux Français, tout le reste aux Anglais.
À l’époque, ce petit pays a été baptisé Transjordanie, un nom inventé pour l’occasion car, vu de Jérusalem où étaient établis les Anglais, ce territoire était situé de l’autre côté du fleuve Jourdain. En 1950, la Cisjordanie viendra agrandir le royaume qui désormais s’appellera Jordanie. On le sait, depuis 1967, la Cisjordanie est occupée par Israël, mais le pays réduit aujourd’hui à son territoire d'origine a conservé son nouveau nom.
Pourquoi avoir ainsi inventé un pays ? Ce territoire n’était, de fait, pas destiné en devenir un. Londres voulait juste créer un espace tampon pour stabiliser la géopolitique régionale et contenir les ambitions des uns et des autres. Devenant un petit royaume, cette zone tampon a parfaitement joué son rôle. Pour les Anglais, il fallait d’abord, borner le mandat britannique par rapport à celui des Français. Depuis Damas, ces derniers pouvaient avoir des visées sur la région. Il convenait d'occuper le terrain. Ensuite, il fallait surtout empêcher un éventuel royaume arabe dont l’idée n’était pas totalement abandonnée, d’atteindre la Méditerranée. Mais aussi aux juifs à qui les Anglais avaient promis un territoire de ne pas se répandre au-delà du Jourdain… La Jordanie a eu toutes ces fonctions à la fois et les assume encore aujourd’hui en dépit des évolutions du contexte géopolitique.
Le logo officiel de 2021
Ce petit royaume n’a quasiment eu que trois monarques en un siècle : d’abord Abdallah, fils d’Hussein de La Mecque à qui on a donné le trône en guise de consolation de la promesse non tenue d’un grand Royaume arabe. Puis Hussein, petit-fils du précédent et enfin son fils, Abdallah II. Et le prince héritier actuel, vous l’aviez deviné, il est prénommé Hussein. La fête de ce jour est aussi celle de la famille Hachémite, dont le roi de Jordanie est le dernier représentant sur un trône depuis qu’ont été perdus La Mecque, au profit des Séoud et l’Irak, devenu une république. On dit qu’elle serait la deuxième plus ancienne dynastie au monde, après celle qui règne sur le Japon. Les responsables locaux, civils et militaires, viennent lui rendre hommage. La journée est aussi consacrée à la remise de prix, à des visites de diplomates. Puis, tout le monde assiste à la levée des couleurs et au défilé militaire qui s’achève sur le tir de 21 coups de canon. La soirée est plus festive et se termine par un feu d’artifice.
L’indépendance de la Jordanie est le fruit du traité de Londres signé le 22 mars 1946, il a fallu toutefois encore deux ans pour que la Jordanie soit pleinement indépendante, en mars 1948, quand la Jordanie l'a signé la Grande-Bretagne un autre traité dans lequel toutes les restrictions à la souveraineté ont été supprimées pour la Jordanie être totalement indépendant. Cette année, le royaume de Jordanie fête ses 100 ans, il lui a fallu un quart de siècle pour parvenir à l’indépendance. Les Anglais n’ont si facilement lâché leur création.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mai 2021
Photo de Muath Freij
Le 25 mai 1946, au centre le roi Abdallah et derrière lui son petit-fils Hussein