L’Almanach international

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ONU, 21 septembre, paix Bruno Teissier ONU, 21 septembre, paix Bruno Teissier

21 septembre : la Journée internationale de la paix

Son écho n’est pas considérable, elle est pourtant fêtée depuis 1981 sur décision de l’ONU. L’Assemblée générale de l’ONU en a fait, en 2001, la Journée comme « une période de non-violence et de cessez-le-feu », gageons qu’elle soit respectée comme telle dans le Caucase, en Ukraine, en Birmanie, en Éthiopie…

 

Son écho n’est pas considérable, la Journée internationale de la paix (IDP)  est pourtant fêtée depuis 1981 sur décision de l’ONU qui pour l’occasion fait sonner la cloche de la paix.

Son drapeau arc-en-ciel, qui se décline dans toutes les langues et dont les couleurs rappellent celui de la communauté gay, a été créé à l’occasion d’un première marche pour la paix, en 1961, de Pérouges à Assi­se, en Italie. Le Mouvement pour la paix invite les citoyens de tous pays à le suspendre à leur fenêtre afin d’en pavoiser les villes chaque 21 septembre. De très nombreux Italiens l’avaient fait pour protester contre l’engagement de leur pays dans l’invasion de l’Irak en 2003.

Le thème de cette année 2023 est Actions pour la paix : notre ambition pour les #GlobalGoals . Il s’agit d’un appel à l’action qui reconnaît notre responsabilité individuelle et collective de favoriser la paix. Favoriser la paix contribue à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et la réalisation des objectifs de développement durable créera une culture de paix pour tous. 2023 marque la mi-parcours de la mise en œuvre des objectifs de développement durable. La célébration en 2023 de la Journée internationale de la paix coïncide, à quelques jours près, avec le sommet des ODD (18 et 19 septembre) pour marquer l'étape intermédiaire.

2023 marque également le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la Convention pour la prévention et la répression du génocide. La Journée internationale de la paix a été instituée en 1981. Pour son 20e anniversaire, en 2001, l’Assemblée générale a voté à l’unanimité pour désigner cette Journée comme « une période de non-violence et de cessez-le-feu ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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La cloche de la paix a été offerte par l'Association japonaise pour les Nations Unies en 1954. C'est devenu une tradition de sonner la cloche deux fois par an : le premier jour du printemps, à l'équinoxe vernal, et le 21 septembre pour célébrer la Journée internationale de la paix. (source : ONU)

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1995, Niger, paix, accords de paix, 24 avril Bruno Teissier 1995, Niger, paix, accords de paix, 24 avril Bruno Teissier

24 avril : la journée de la concorde et de la paix au Niger

Ce jour férié au Niger est l’anniversaire de la signature de l’accord de paix du 24 avril 1995 entre le gouvernement et deux mouvements touarègues armés. Cet accord a marqué le début de la fin de la rébellion du nord du pays. Menacé aux frontières par les mouvements armés des pays voisins, le Niger fait encore figure de havre de paix dans la région.

 

Alors que le Mali ou le Burkina Faso sont confrontés à une ambiance politique et militaire pour le moins chaotique et dangereuse, le Niger avec son président élu démocratiquement et sa situation politique apaisée, fait office de havre de paix dans la région. Même si des groupes armés, en provenance des pays voisins, sont à ses frontières, la concorde règne toujours au Niger. Ce n’a pas toujours été le cas. Le Niger, comme le Mali, a été marqué par une rébellion touarègue qui a sévi au nord du pays au cours des années 1990. Au Sahel, les populations du nord, nomades et musulmanes dénoncent leur marginalité depuis l’indépendance.

Le 24 avril est un jour férié au Niger : c’est le Jour de la Concorde nationale qui marque l’anniversaire de la signature de l’accord de paix du 24 avril 1995 à Niamey entre le gouvernement et deux mouvements armés du nord : l'Organisation de Résistance Armée ( ORA), et la Coordination de la Résistance armée (CRA). La portée fut dans un premier temps assez limitée car des combats sporadiques se sont poursuivis jusqu'en 1999, il a marqué le début de la fin de la rébellion touarègue dans les régions d’Agadez et de Tahoua et une partie de celle de Zinder, situées au nord du pays. En 2000, le gouvernement nigérien et les mouvements armés ont même organisé une manifestation qu’ils ont baptisée «flamme de la paix» à Agadez, la capitale régionale, au cours de laquelle des armes de divers calibres ont été incinérées. Ensuite, il a eu divers accords additionnels, notamment celui de 2007, avec le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) et l’accord de 2009 qui met un terme final à toute insurrection. Si bien que la Journée de la concorde, chaque 24 avril, est aussi célébrée dans l’Azawagh (le nom que donne les Touareg au nord du Niger.

La Journée nationale de la Concorde du Niger est marquée par des fêtes de rue et des événements éducatifs et culturels ; le discours du président du Niger et d'autres dirigeants ; et des événements conçus pour inculquer aux jeunes l'amour de la nation et la paix interculturelle. C’est un jour férié les administrations, les écoles et les entreprises sont fermées.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 avril 2023

Mise à jour 2024 : Depuis huit mois, l’ambiance a totalement changé au Niger où il est bien difficile de parler de concorde. Le général Abdourahamane Tianaa a pris le pouvoir le 26 juillet 2023 pour une durée indéterminée. Le président élu démocratiquement, Mohamed Bazoum, est toujours retenu prisonnier… Le pays s’enfonce dans la violence, à laquelle participe des mercenaires russes arrivés récemment. Les Français sont partis, à la demande des autorités putschistes, les Américains sont sur le départ.

 

La place de la Concorde nationale de la ville de Niamey

Le président Mohamed Bazoum prononce un discours chaque 24 avril

À Agadez, dans le Nord, une station service célèbre les accords de Niamey de 1995

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2002, Angola, 4 avril, paix Bruno Teissier 2002, Angola, 4 avril, paix Bruno Teissier

4 avril : 20 ans de paix en Angola, pas encore vraiment de démocratie

Le pays ne vit en paix que depuis 20 ans, après pas moins de 42 ans de guerre ! L’Angola a été, pour son malheur, l’un des points chauds de la guerre froide… C’est en 2002, un 4 avril, que les armes se sont tues.

 

Le pays ne vit en paix que depuis 20 ans, après pas moins de 42 ans de guerre ! En effet, l’Angola a été, pour son malheur, l’un des points chauds de la guerre froide. Les grandes puissances s’y affrontaient par procuration et la guerre s’y est prolongée bien des années après la disparition de l’URSS. Deux conflits se sont enchaînés : une guerre de décolonisation contre les Portugais, à partir de 1961 ; puis, après l’indépendance une guerre « civile » opposant un gouvernement prosoviétique à des mouvements financés et armés par le camp adverse. 

Il a fallu attendre l’assassinat, le 22 avril 2002, de Jonas Savimbi, le chef de l’UNITA, la principale guérilla antigouvernementale (soutenue à la fois par les Américains et les Chinois), pour que les rebelles acceptent, le 4 avril 2002, de déposer les armes contre la promesse de leur impunité. Eduardo Do Santos, l’adversaire de Savimbi, a pu s’imposer au pouvoir jusqu’en 2017. Son parti, le MPLA (communiste, à l’origine) dirige le pays depuis 45 ans.

Le conflit a fait un demi-million de morts, pour 18 millions d’habitants. Depuis, le 4 avril est célébré comme le Jour de la paix et de la réconciliation nationale (Dia da Paz e Reconciliação Nacional). Malheureusement, la paix n'a pas permis l'instauration d'une véritable démocratie. Joao Lourenço (MPLA), le président élu en 2017 sur la promesse de lutter contre la corruption, le népotisme et l’impunité (celle des oligarques issus de la famille Do Santos qui confisquent la fabuleuse rente pétrolière). Son action n’a pas vraiment convaincu. Il va devoir affronter plusieurs candidats d’opposition, dont celui de l’UNITA, lors des élections présidentielles d’octobre 2022… à suivre.

 

Pièce de monnaie émise à l’occasion de cet anniversaire

Jonas Savimbi, sa disparition a permis de conclure la paix du 4 avril

Jonas Savimbi, sa disparition avait permis de conclure la paix du 4 avril

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1992, Mozambique, 4 octobre, paix Bruno Teissier 1992, Mozambique, 4 octobre, paix Bruno Teissier

4 octobre : le Mozambique, toujours en guerre, célèbre la paix

Aujourd’hui, au Mozambique, on commémore la fin de la guerre civile, une sale guerre, qui a duré quinze ans, de 1977 à 1992. C’est la Journée de la paix et de la réconciliation.

 

Aujourd’hui, au Mozambique, on commémore la fin de la guerre civile, une sale guerre, qui a duré quinze ans, de 1977 à 1992. C’est la Journée de la paix et de la réconciliation (Dia da paz e reconciliação). Malheureusement, le pays connaît, aujourd’hui encore, dans certaines régions, une situation de guerre.

La guerre civile avait opposé un régime à parti unique dominé par le FRELIMO (Front de libération du Mozambique), le mouvement de libération qui avait lutté contre l’occupation portugaise (qui s’est achevée en 1974) et une guérilla, la RENAMO (la Résistance nationale mozambicaine). Le Mozambique a été un des points chauds de la guerre froide, le FRELIMO était appuyé par Moscou et la RENAMO, financée par Washington et armée par Pretoria. Il a fallu la disparition de l’URSS pour que, après quelques mois de négociation, les deux mouvements signent, le 4 octobre 1992, les accords généraux de paix de Rome, mettant officiellement fin à la guerre civile mozambicaine. L'anniversaire de cet événement est aujourd’hui un jour férié nommé Journée de la paix et de la réconciliation. largement célébrée dans tout le pays. Il est marqué par des discours et des cérémonies officielles, des défilés, des compétitions sportives, des spectacles... La célébration principale a lieu dans la capitale Maputo.

Malheureusement, les régions ravagées pendant des années par la RENAMO ont conservé une culture antigouvernementale qui a ressurgi récemment en dépit d’élections pluralistes depuis 1994. Ces régions pauvres et marginalisées ont vu surgir un islam radicalisé à l'origine de l'insurrection qui a débuté en 1997 dans la province du Cabo Delgado, à l’extrême nord du pays. Les insurgés, du mouvement al-Shabab, avaient notamment bloqué les routes pour isoler puis capturer les villes qui ne pouvaient plus obtenir d’aide extérieure. En 2019, les islamistes locaux ont fait allégeance à Daech et se sont emparés de plusieurs villes, prenant les habitants en otage. En 2021, avec l’aide déterminante de l’armée rwandaise, les rebelles ont été chassés de la région, mais on craint leur repli vers la région très pauvre de Niassa, sorte de bout du monde qui pourrait devenir leur nouveau bastion… La paix est loin d’être encore rétablie sur tout le territoire.

 
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1948, Costa Rica, Armée, 1er décembre, paix Bruno Teissier 1948, Costa Rica, Armée, 1er décembre, paix Bruno Teissier

1er décembre : le Costa Rica, un pays sans armée depuis 72 ans

Beaucoup de pays célèbrent leur armée, le Costa Rica fête chaque année son abolition. Elle a été dissoute il y a 72 ans, jour pour jour, le 1er décembre 1948, et le budget largement orienté vers le système éducatif et la santé…

 

Beaucoup de pays célèbrent leur armée, le Costa Rica fête chaque année son abolition (Día del abolición del ejército). Ce jour est même férié pour la première fois en 2020, il remplacera le 12 octobre (El Día de las Culturas, jour férié hérité des Espagnols). Certes, un congé payé non obligatoire mais tout de même cela marque la fierté des Costaricains pour cette particularité de leur pays.

L’armée a été dissoute il y a 72 ans, jour pour jour, le 1er décembre 1948, et le budget largement orienté vers le système éducatif et la santé, deux secteurs particulièrement performants aujourd’hui. Le siège de la police militaire est devenu un lycée, le Musée national est installé dans une ancienne caserne… Premier pays du monde a avoir sauté le pas, ce petit pays d’Amérique centrale promeut chaque année une Journée internationale pour l’abolition de l'armée qui n'a pas eu jusqu'à présent beaucoup d'échos. Seul son voisin du sud à répondu. Le Panama a supprimé la sienne en 1991, deux ans après une invasion militaire américaine. Armée ou pas, ces petits États de font pas le poids quand une grande puissance intervient, alors à quoi bon ?

Le Costa Rica a fait très peu d’émules sur le thème de l’abandon de l’armée (hormis le Panama, Andorre, le Liechtenstein, les Samoa…). Certains en Suisse y avaient songé, mais lors du référendum de 1989 seul Jura et Genève ont voté oui. Les autres avaient voté non comme 64% des Suisses. Le sujet vient régulièrement sur la table dans d’autres pays, y compris la France, mais sans beaucoup d’écho…

Aujourd’hui, le Costa Rica veut montrer la voie dans un autre domaine. Il produit déjà près de 98% de son électricité avec des énergies renouvelables. Son président, Carlos Alvarado, veut présenter son pays comme le laboratoire de la décarbonisation de l’économie. Il espère faire très prochainement du Costa Rica la première économie entièrement décarbonisée.

 
Par un acte symbolique, le 1 décembre 1948, le président José Figueres Ferrer démolit à coups de masse la caserne Bellavista

Par un acte symbolique, le 1 décembre 1948, le président José Figueres Ferrer démolit à coups de masse la caserne Bellavista

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1948, ONU, 29 mai, paix Bruno Teissier 1948, ONU, 29 mai, paix Bruno Teissier

29 mai : la journée des Casques bleus de l'ONU

Célébrée le 29 mai, la Journée internationale des Casques bleus de l’ONU rend hommage au personnel civil, policier et militaire pour sa contribution inestimable au travail de l’ONU. Elle constitue aussi l’occasion d’honorer la mémoire de plus de 3 900 Casques bleus qui ont perdu la vie en servant sous le drapeau des Nations Unies depuis 1948.

 

Célébrée le 29 mai, la Journée internationale des Casques bleus de l’ONU rend hommage au personnel civil, policier et militaire pour sa contribution inestimable au travail de l’ONU. Cette journée existe depuis 2002. Le 29 mais est l’anniversaire de la toute première opération, en 1948, en Israël/Palestine. C’est aussi l’occasion d’honorer la mémoire de plus de 3 900 Casques bleus qui ont perdu la vie en servant sous le drapeau des Nations Unies depuis 1948, dont 102 hommes et femmes en 2019.

Cette année, les Casques bleus doivent faire face à la pandémie de la COVID-19 et protéger les populations civiles dans les pays où ils sont déployés. Ils continuent d’accomplir leur mission du mieux qu’ils peuvent et soutiennent les gouvernements et les populations locales malgré les risques que pose la COVID-19.

La Journée internationale 2020 met en lumière le rôle des femmes sous le thème « Les femmes dans le maintien de la paix : une clef pour la paix » afin de célébrer le 20e anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité.

La première opération de maintien de la paix de l’ONU a été créée le 29 mai 1948, quand le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement au Proche-Orient d’observateurs militaires de l’Organisme des Nations Unies chargé de la surveillance de la trêve (ONUST) entre Israël et ses voisins arabes. Depuis cette date, plus d’un million d’hommes et de femmes ont servi dans 72 opérations de maintien de la paix de l’ONU, contribuant à la sécurité et sauvant la vie de millions de personnes. Plus de 95 000 personnels militaires, de police et personnels civils sont actuellement déployés à travers 13 missions de maintien de la paix.

La Journée internationale des Casques bleus de l’ONU est célébrée au Siège de l’ONU, à New York. Le Secrétaire général dépose une gerbe en l’honneur de tous les Casques bleus qui ont perdu la vie sous le drapeau de l’ONU au cours des sept décennies passées. De plus, la médaille Dag Hammarskjöld est décernée à titre posthume aux Casques bleus tombés au champ d’honneur en 2019. Le prix de la Lauréate de la promotion de l’égalité de genre dans le maintien de la paix sera attribué au cours d’une visio-conférence.

 
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Guatemala, 29 décembre, paix Bruno Teissier Guatemala, 29 décembre, paix Bruno Teissier

29 décembre : drôle de paix au Guatemala

Comme chaque 29 du mois, dans une cour du palais présidentiel, la rose de la paix est échangée avec une fleur fraiche. Une personnalité a été spécialement invitée pour cela, elle repartira avec l’ancienne rose, fanée, et le titre d’ambassadeur de la Paix…

 

Comme chaque 29 du mois, dans une cour du palais présidentiel, la rose de la paix est échangée avec une fleur fraiche. Une personnalité a été spécialement invitée pour cela, elle repartira avec l’ancienne rose, fanée, et le titre d’ambassadeur de la Paix. Des personnages comme le Dalaï Lama ou Bam Ki Moon se sont prêtées au jeu, car l’évènement est d’importance. Il s’agit de commémorer les accords de paix du 29 décembre 1996 qui ont mit fin à 36 ans d’une sanglante guerre civile qui a fait quelque 200 000 morts et 45 000 disparus, et ravagé le Guatemala.

En ce jour anniversaire, la cérémonie est complétée par un office catholique, une cérémonie maya et un grand concert, en soirée, organisé par le ministère de la Paix. Ce jour est aussi l’occasion de tirer le bilan de 22 ans le paix. Certes les massacres ont cessé, mais les responsable n’ont pas été jugé, pas même Oscar Mejita, l’ancien dictateur. Les injustices sociales sont toujours criantes, plus de la moitiés des Guatémaltèques vivent sous le seuil de pauvreté et même 80% chez les Mayas. Les cartels de trafiquant de drogues font régner une autre sorte de guerre, toute aussi sanglante.

 
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