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2023, Palestine, 7 octobre, massacre Bruno Teissier 2023, Palestine, 7 octobre, massacre Bruno Teissier

7 octobre : une double défaite de la civilisation

Dans un monde civilisé, les auteurs du massacre du 7-Octobre auraient dû être poursuivis, traduit devant des tribunaux et punis. Hélas, on a laissé la victime se venger de son agresseur, comme au temps anciens précédant la mise en place d’institutions judiciaires. Ainsi, la vendetta a remplacé la justice et le massacre se double aujourd’hui d’un génocide.

 

Date douloureuse pour Israël. Ce jour-là, plusieurs commandos du Hamas palestinien franchissaient le mur séparant le pays de la bande de Gaza pour attaquer une base militaire, mais aussi plusieurs kibboutz et même un festival de musique en train de se dérouler. Cet acte de guerre se transforme en massacre, les deux tiers des quelque 1200 morts sont des civils de tous âges, y compris des enfants (vingt victimes ont moins de 15 ans), 251 civils et soldats pris en otages (deux ans après une quarantaine d’entre eux, morts ou vivants, sont toujours aux mains du Hamas). Ce raid terroriste a engendré une série de crimes de guerre.

Dans un monde civilisé, les auteurs auraient dû être poursuivis, traduits devant des tribunaux et punis. L’ONU aurait dû envoyer des casques bleus pour séparer les belligérants qui n’en sont pas à leur premier affrontement, comme on l’a fait entre Grecs et Turcs à Chypre, par exemple. Un tribunal international, comme pour le conflit yougoslave, aurait pu être institué pour juger les crimes contre l’humanité… De cela, il n’en a rien été, ni même envisagé. Les États-Unis, la grande puissance protectrice d’Israël, bloquant depuis des décennies toute procédure visant à faire respecter le droit international, l’antique loi du talion s’impose, hélas, sur cette partie de la planète.

On a laissé la victime se venger de son agresseur, comme au temps anciens précédant la mise en place d’institutions judiciaires. Ainsi, la vendetta a remplacé la justice. Le « droit d’Israël de se défendre », répété ad nauseam, s’est transformé en un « droit d’Israël de se venger ». La puissance de feu d’Israël étant infiniment plus importante, le nombre de victimes civiles à déplorer se compte au centuple. Lors de la dernière guerre de Gaza (2008), on avait décompté 13 morts côté israélien (10 soldats et 3 civils) contre 1330 (dont 895 civils tués) Palestiniens, soit un rapport de un à cent. Cette fois, pour venger les 1200 victimes israéliennes, en faudra-t-il 120 000 morts côté palestinien ? À ce jour, pour le deuxième anniversaire du déclenchement des hostilités, on en est déjà à 65 000 (dont plus de 80% de civils, un ratio que l’on ne retrouve dans aucun autre conflit, même en Ukraine où les civils sont aujourd’hui la cible principale de Poutine). Quand Netanyahou annonce qu’il va « finir le travail » traité de paix ou pas, à quoi pense-t-il ? La famine volontairement organisée et la destruction systématique de tous les hôpitaux sont autant de bombes à retardement qui vont malheureusement grandement alourdir le nombre des victimes de ce génocide.

Dans un monde civilisé, quand on juge un criminel, même l’auteur d’un crime particulièrement horrible, comme ce fut le cas le 7 octobre 2023, on s’interroge sur la raison du crime, on explore le vécu du criminel. Non pour excuser son crime, mais pour comprendre. S’agissant des crimes du 7-Octobre, rien de tout cela a été envisagé. Comment en arrive-t-on à tuer des enfants ? La question n’a pas été posé en Israël. « Le Hamas est un monstre, il faut l’éliminer ! » Comme les Palestiniens, même les enfants, sont tous complices, ils ont tous vocation à subir le même sort, ainsi s’exprime la propagande du gouvernement israélien et de la presse qui lui est assujettie. Celle-ci a largement infusé dans la population.

Qui a armé le Hamas ? Qui a organisé son financement pendant des années, afin de mettre en difficulté le Fatah ? Comment se fait-il que le gouvernement qui était pourtant averti n’a pas réagi pour prévenir le raid du 7-Octobre ? Et surtout, comment se fait-il que la moitié de la population vivant sur le territoire de la Palestine histoire n’ait quasiment aucun droit alors que l’autre moitié affirme vivre en démocratie (ce qui aujourd’hui reste à discuter) ? Il faudra répondre à toutes ces questions, les réponses risquent d’être douloureuses.

Un peu partout dans le monde des cérémonies dédiées aux victimes de l’attaque du 7 octobre sont organisées. À Paris, ce mardi matin  on rendra hommage aux 51 victimes françaises du raid terroriste, au Quai d’Orsay. Les enfants franco-palestiniens morts sous les bombes à Gaza seront-ils associés à cet hommage ?

Jean-Noël Barrot, s’il est encore ministre, accueillera jeudi à Paris des homologues de pays européens et arabes pour une réunion destinée à « concrétiser » le plan de paix pour Gaza. S’il y a un espoir de paix et de justice, il ne faut pas le laisser passer.

Bruno Teissier

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 octobre 2025

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

6 octobre : les Chinois fêtent la lune et la mi-automne

Ce jour correspond au 15e jour du 8e mois lunaire, date à laquelle la lune est censée être la plus ronde et la plus lumineuse. Après le Nouvel An qui tombe en février, c’est la deuxième fête importante du calendrier chinois.

 

Ce jour correspond au 15e jour du 8e mois lunaire, date à laquelle la lune est censée être la plus ronde et la plus lumineuse. Selon le calendrier chinois, c’est la fête de la mi-automne (Zhōngqiū Jié - 中秋节), une fête des récoltes, une sorte de Thanksgiving. Après le Nouvel An qui tombe en février, c’est la deuxième fête importante du calendrier chinois. C’est l’occasion de manger des gâteaux de lune (月饼, yuè bǐng) et de se souvenir de l'empereur Li Shimin et du général Li Jing. La légende veut que le signal de la révolte des Chinois Han contre la dynastie mongole Yuan qui allait amener l'avènement des Ming ait été donné par le biais de messages cachés à l'intérieur de ces pâtisseries que seuls les Hans consommaient.

La fête de la Mi-Automne est également célébrée au Vietnam, où elle est connue sous le nom de Tết Trung Thu ou Fête des Enfants. Elle est marquée par des processions de lanternes et des danses du lion. Contrairement à la Chine et à Taïwan, ce n'est pas un jour férié au Vietnam. Elle est aussi fêtée en Corée (Chuseok, 추석) et au Japon (o-tsukimi (お月見, littéralement « la contemplation de la lune »).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 octobre 2025

Fête de la mi-automne du lac Longtan à Pékin (photo : Shizhao)

 
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1910, Portugal, république, 5 octobre, révolution Bruno Teissier 1910, Portugal, république, 5 octobre, révolution Bruno Teissier

5 octobre : le Portugal fête les 115 ans de sa république

La fête de la République est un jour férié qui commémore la révolution de 1910 qui reversa le roi Manuel II.

 

La fête de la République (Dia da República) est un jour férié qui commémore la révolution de 1910 qui reversa un jeune roi âgé de 21 ans, monté sur le trône deux ans plus tôt, après l’assassinat de son père et de son frère, le prince héritier. Le roi précédent avait laissé son premier ministre Franco instaurer une dictature qui provoquant de grandes tensions politiques. Ainsi le 5 octobre 1910, était mis fin à 767 ans de monarchie portugaise. Le roi Manuel II trouvera refuge au Royaume-Uni. La république, proclamée le même jour, ne durera que 16 ans. 9 présidents vont se succéder dans un climat quelque peu chaotique. Un coup d’État y mettra fin, le 28 mai 1926, pour mettre en place un régime autoritaire pour un demi-siècle.

La transition du XIXe au XXe siècle avait été particulièrement critique pour la société portugaise. Le nationalisme lusitanien était sur le point d'être soumis aux intérêts coloniaux britanniques. D'autre part, les dépenses excessives de la famille royale, le pouvoir excessif de l'église et l'instabilité politique et sociale complétaient un tableau de troubles sociaux permanents.

La dictature de João Franco, avec son incapacité à suivre l'évolution des temps et à s'adapter à la modernité, a contribué de manière décisive à un processus dramatique de décadence de la monarchie, dont les défenseurs de la république ont su en tirer le meilleur parti. Le parti républicain s'est présenté aux yeux du peuple comme le seul à disposer d'un programme capable de restaurer le prestige perdu du pays et de placer le Portugal sur la voie du progrès.

Ces circonstances ont dissuadé l'armée de combattre les quelque 2 000 soldats et marins en révolte entre le 3 et le 4 octobre 1910, ouvrant la porte à un changement de régime. La République a été proclamée le 5 octobre à 9 heures du matin depuis le balcon de la mairie de Lisbonne. Avec la République, les symboles nationaux ont été immédiatement remplacés : l'hymne national, le drapeau et la monnaie. Mais en réalité, tout avait commencé à prendre forme deux ans auparavant avec l’attentat tuant le roi et le prince héritier.

La date du 5 octobre pour proclamer la république n’avait pas été choisie au hasard, c’était l’anniversaire du Traité de Zamora (5 octobre 1143) par lequel le roi de Léon (noyau de la future Espagne), Alphonse VII acceptait que le Comté de Portugal devienne un royaume et qu’Alphonse Henriques soit son roi. Par ce traité, Alphonse Ier de Portugal reconnaissait également la suzeraineté du Pape. Comme un vassal ne peut pas avoir deux seigneurs directs, cela protégeait le nouveau royaume, pensait-on, face aux appétits d’une Espagne en train de se constituer. Toutefois ce traité est largement mythique. Il est certain que les deux monarques cousins ​​se sont rencontrés les 4 et 5 octobre 1143 à Zamora, accompagnés du légat pontifical Guido de Vico. Cependant, aucun document officiel, et encore moins un « traité », ne régit les relations entre les deux rois ni ne modifie les dispositions du pacte de Tuy, signé en 1137, qui obligeait l’infant, ou prince, de Portugal de l’époque à prêter hommage à son cousin, roi de Léon et empereur. Ce n’est qu’en 1179 qu’Alphonse VII reçu une réponse positive du pape qui renforça sa position de roi du Portugal. Le Portugal a établi de manière très progressive son indépendance. Celle-ci sera perdue en 1581 et récupérée le 1er décembre 1640.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 octobre 2025

 

Lithographie de l'artiste Cândido da Silva représentant les événements révolutionnaires de la nuit du 3 octobre 1910 qui ont conduit à la proclamation de la République portugaise. Deux jours plus tard, le 5 octobre 1910, le jeune roi Manuel II s'exilait en Angleterre.

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Établissement de la nationalité portugaise” (scène fictive mettant en scène le soit disant Traité de Zamora), azulejos dans le Jardin 1er de Dezembro, à Portimão (photo Victor Oliveira)

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4 octobre : le Danemark commémore son dernier fait d’armes

Chaque 4 octobre, tous les bâtiments officiels du Danemark sont pavoisés aux couleurs du drapeau national. Le Royaume commémore sa toute dernière victoire militaire qui remonte à 1850.

 

Chaque 4 octobre, tous les bâtiments officiels du Danemark sont pavoisés aux couleurs du drapeau national. Le royaume commémore un haut fait militaire : la prise de Frederiksstad (Stormen på Frederiksstad) le 4 octobre 1850, alors que les duchés du Hosltein et du Schleswig sont en train de faire sécession pour rejoindre la Confédération allemande. La guerre fut perdue, le Holstein et la moitié du Schleswig deviendront allemands et la ville de Friedrichstad (son nom allemand) appartient aujourd’hui au land du Schleswig-Holstein. L’assaut de Frederiksstad fut toutefois la dernière grande bataille de la guerre de Trois ans (1848-1850), elle permit aux Danois de garder la ville jusqu’en 1864. Les forces danoises repoussèrent l'assaut des troupes sécessionnistes des duchés et défendirent la ville, mais au prix d'un lourd tribut : une partie importante de la cité fut incendiée, y compris l'hôtel de ville et une église du XVIIe siècle. Ce fait d’armes est néanmoins toujours considéré comme une victoire majeure du Danemark, la dernière de son histoire militaire, et son anniversaire a été déclaré “jour du drapeau”.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 octobre 2025

"La tempête à Frederiksstad, le 4 octobre 1850" (détail) par Niels Simonsen

 
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1990, Allemagne, 3 octobre Bruno Teissier 1990, Allemagne, 3 octobre Bruno Teissier

3 octobre : l'Allemagne fête son unité retrouvée il y a 35 ans

Faute de pouvoir commémorer la chute du mur — le 9 novembre, une date trop chargée —, l’Allemagne, a fait du 3 octobre sa fête nationale. Cette date est celle du vote en 1990 de la réunification du pays. C’est le seul jour férié civil de niveau fédéral.

 

Faute de pouvoir commémorer la chute du mur — le 9 novembre, une date trop chargée —, l’Allemagne, a fait du 3 octobre sa fête nationale. Cette date est celle du vote en 1990 de la réunification du pays. C’est le seul jour férié de niveau fédéral, les autres dépendent des landers. La célébration débute par un office religieux œcuménique et se poursuit avec des concerts, notamment porte de Brandebourg à Berlin.

La RDA a cessé d'exister le 3 octobre 1990. Ce n'était pas seulement un renouveau pour l'Allemagne, c'était aussi la fin de la guerre froide. Après 45 ans de séparation, l’unité étatique de l'Allemagne a été restaurée. En même temps, Berlin, redevenait la capitale de l’Allemagne unifiée et était exemptée du statut d’occupation par les Américains, Anglais, Français et Russes qui était le sien depuis 1945. 

Depuis 1990, la célébration officielle de la Journée de l'unité allemande (Tag der Deutschen Einheit) se déroule à Berlin mais a également lieu dans le Lander qui préside le Conseil fédéral. Cette année, la Bürgerfest (la fête civique centrale du Jour de l'unité allemande) est organisée à Sarrebruck. Ce 35e anniversaire de la réunification est célébré par une messe œcuménique en l'église Saint-Louis et une cérémonie au Palais des Congrès. Outre la présidente du Bundesrat, Anke Rehlinger, et le chancelier Friedrich Merz, le président français Emmanuel Macron prononcera également un discours. L’an prochain, la cérémonie se déroulera à Brême.

Toutefois, si l’Allemagne s’est réunifiée sur la carte de l’Europe et dans ses institutions, elle ne l’est pas encore dans toutes les têtes. 35 ans après la chute du Mur, près de la moitié des personnes interrogées à l'Ouest (47 %) et une majorité à l'Est (57 %) estiment que les problèmes de la réunification restent largement non résolus. L’AfD (extrême droite) a su exploiter les frustrations. Une certaine jeunesse qui n’a pas connu la RDA cultive la nostalgie d’une époque mythifiée. Dans les fiefs électoraux de l’AfD, des drapeaux est-allemands flottent sur de nombreux scooters et un salut hitlérien n’étonne plus personne.

Depuis 1997, ce même jour, les musulmans d’Allemagne proposent aussi l’opération « mosquée ouverte » (Tag der offenen Moschee). Leur souci est de s’affirmer comme partie intégrante de la société allemande.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 octobre 2025

Le premier timbre-poste de l’Allemagne réunifiée

 
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Judaisme, Israël, juifs Bruno Teissier Judaisme, Israël, juifs Bruno Teissier

2 octobre : Yom Kippour, le jour le plus important de l'année juive

Commencée hier soir (dimanche, à 19h29, heure de Paris) avec la prière de kol Nidrei, la fête se déroule toute la journée à la synagogue au cours de sept bénédictions, de nombreuses lectures, une longue confession et une demande de pardon au nom de tous.

 

Commencée hier soir avec la prière de kol Nidrei, la fête se déroule toute la journée à la synagogue au cours de sept bénédictions, de nombreuses lectures, une longue confession et une demande de pardon au nom de tous.

C’est l’apogée de 10 jours de repentir et de pénitence commencés à Roch Hachana, période durant laquelle on va regretter les mauvaises actions commises, demander pardon à Dieu et à ses semblables avec sincérité, enfin se réconcilier avec ses ennemis. À la nuit tombée, l’office de clôture du jour (Neilah) puis la sonnerie du chofar marquent la fin de cette journée. Plus aucune demande de pardon ne peut alors parvenir à Dieu.

Yom kippour est considéré comme le jour le plus saint et le plus solennel de l’année juive. C’est aussi, de toutes les fêtes juives du calendrier, la plus suivie, y compris par une vaste majorité de juifs laïcs alors même qu’ils n’observent pas strictement les autres célébrations.

La date de Yom Kippour est variable sur le calendrier grégorien : 21 septembre 2026 ; 11 octobre 2027 ; 30 septembre 2028…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

1er octobre : Les capitaines-régents prennent leurs fonctions à Saint-Marin

Les Capitaines Régents sont les Chefs d’État de Saint-Marin. Ils exercent leur fonction de manière collégiale, une manière d’éviter les dérives d’un pouvoir personnel.

 

La république de Saint-Marin change de chefs d’État tous les six mois. En Suisse, c’est tous les ans. Autre particularité de la petite république, c’est qu’ils sont deux. La cérémonie d’investiture des Capitaines Régents (cerimonia di insediamento dei capitani reggenti) est inchangée depuis des siècles, elle se déroule avec la participation de toute la population. La passation de pouvoir entre les sortants et les nouveaux a lieu le 1er avril et le 1er octobre.

Depuis le XIIIe siècle, les Capitaines Régents sont nommés par le Grand Conseil général (le parlement) fin mars et fin septembre. Les Capitaines Régents sont les Chefs d’État de Saint-Marin. Ils exercent leur fonction de manière collégiale, une manière d’éviter les dérives d’un pouvoir personnel. Leur mandat n’est pas renouvelable avant au moins trois ans. Dimanche prochain, selon l’usage, ils reçoivent les citoyens, lequel peuvent présenter des doléances ou des pétitions d'intérêt public directement aux chefs d'État. Si les demandes sont jugées recevables, ils les soumettent au Grand Conseil général qui doit se prononcer. Il existe un droit de veto réciproque entres les capitaines et le gouvernement.

Ce mercredi, ce sont Matteo Rossi et Lorenzo Bugli qui prennent leurs fonctions, le premier a été désigné par les socialistes, le second par les démocrates chrétiens. L’usage veut qu’ils soient toujours de partis opposés.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er octobre 2025

 
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1966, Botswana, 30 septembre Bruno Teissier 1966, Botswana, 30 septembre Bruno Teissier

30 septembre : la fête nationale du Botswana

Le Botswana Day commémore l'indépendance du Botswana à l’égard du Royaume-Uni le 30 septembre 1966. Beaucoup profitent d'un jour de congé pour se retrouver en famille ou entre amis. Cette année, le 30 septembre tombant un samedi, lundi 2 octobre sera férié, ce qui fait un week-end de trois jours.

 

Le Botswana Day commémore l'indépendance du Botswana à l’égard du Royaume-Uni, le 30 septembre  1966. Le pays a été créé par la colonisation anglaise en 1885 sous le nom de protectorat du Bechuanaland.

L’indépendance a été proclamée par Seretse Khama . Ce chef de la tribu des Bamangwato, avait fondé en 1961, le Parti démocratique du Bechuanaland qui luttait pour l'indépendance du protectorat. Trois ans plus tard, le Bechuanaland obtenait l'autonomie démocratique. 

Les premières élections générales ont eu lieu en 1965, à la suite de l'adoption de la constitution. Le 30 septembre 1996, le Botswana est officiellement devenu une république indépendante au sein du Commonwealth avec Seretse Khama comme premier président. Il est resté au pouvoir jusqu’à son décès en 1980.

La journée débute par des défilés. Puis, les familles célèbrent le Jour de l'Indépendance en organisant ou en participant à un pique-nique ou à un barbecue ; beaucoup profitent d'un jour de congé pour se retrouver en famille ou entre amis. Les décorations sont généralement de couleur bleue, blanche et noire, les couleurs du drapeau du Botswana.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 septembre 2025

 
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Catholiques, 29 septembre, vie de saint Bruno Teissier Catholiques, 29 septembre, vie de saint Bruno Teissier

29 septembre : Michel, Gabriel, Raphaël et tous les autres

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint Michel est, de nos jours encore, la date d’expiration des baux ruraux, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, aujourd’hui, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue.

 

Autrefois jour de paiement des fermages, la récolte étant terminée, la Saint-Michel était la date d’expiration des baux ruraux et de leur renouvellement. C’était le jour où les fermiers entraient en jouissance des terres labourables. C’est encore le cas aujourd’hui, d’où l'expression « à la Saint-Michel tout le monde déménage ». Mais, de nos jours, cette fête populaire et rurale passe presque inaperçue. Dans les Alpes et les Pyrénées, c’est la fin des estivages, les troupeaux redescendent dans la vallée. Toutefois, la météo note souvent un bref retour de la chaleur dans la marche de l’automne, c’est l’« été de la Saint-Michel », une sorte d’été indien.

L’Église catholique, quant à elle, a de tout temps célébré « les vertus des cieux », c’est-à-dire l’ensemble du monde angélique, le 29 septembre. C’est en 1969, avec la réforme du calendrier liturgique, que ce jour a été dédié aux trois archanges dont la Bible cite le nom : Michel, Gabriel, Raphaël, ainsi qu'à tous les anges. Parmi eux Michel passe pour être le plus puissant. C’est le chef des anges, le vainqueur du Bien contre le Mal (représenté par dans l’iconographie par un dragon), c’est Micheli qui pèsera les âmes le jour du jugement dernier. 

Saint Michel est le patron de la Normandie qui, pourtant, n’a pas fait du 29 septembre une fête régionale. La date est juste un repère dans le temps : « Pâques et saint Michel partagent l’an par moitié » disaient les paysans normands.

En revanche, la ville de Menton, organise une fête le dernier dimanche de septembre qui est consacrée à la célébration de saint Michel, le protecteur de la cité. Les festivités commencent par la messe solennelle, officiée en la basilique Saint-Michel Archange, consacrée, il y a exactement 350 ans. Hier, dimanche, la fête s’est poursuivie sur l’esplanade Francis-Palmero où un grand déjeuner a rassemblé six cents convives autour du fameux veau à la broche. 

Michel est aussi le saint patron des parachutistes depuis que l'aumônier militaire du 2e régiment des chasseurs parachutistes a remis à chacun des hommes qui allait être parachuté le 6 juin 1944, une petite médaille de saint Michel. L’année suivante, l’aumônier du corps français de l’air proposait que saint Michel devienne le saint protecteur des parachutistes. Ce titre lui sera décerné en 1949. Autour de cette date, des parachutages sont généralement prévus au Mont-Saint-Michel. Ils ont eu lieu samedi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 septembre 2025

 
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Saint Michel vainqueur d’un dragon

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2009, Guinée, massacre, 29 septembre Bruno Teissier 2009, Guinée, massacre, 29 septembre Bruno Teissier

28 septembre : en Guinée, la mémoire toujours vive d’un massacre d’État

La date fait référence à un massacre perpétré par les forces du dictateur Dadis Camara, le 28 septembre 2009, dans un stade qui fut jadis baptisé 28-Septembre en référence à un événement dont les Guinéens sont fiers.

 

Le 28 septembre 2009, des manifestants pacifiques s’étaient réunis au grand stade de Conakry pour demander une transition démocratique, la tenue d’élections libres et le départ du dictateur Moussa Dadis Camara. Des agents des forces de défense et de sécurité guinéennes, dont des membres de la garde présidentielle, ont alors orchestré un massacre, le jour même et les suivants. Au moins 156 personnes ont été tuées par balles, au couteau, à la machette ou à la baïonnette. Des dizaines d’autres sont portées disparues, le bilan serait bien plus lourd. Plus d’une centaine de femmes ont été victimes de viols ou d’autres formes de violences sexuelles.

Le stade où s’est déroulé le massacre porte le nom de stade du 28-Septembre, non en raison de la dramatique journée dont il a été le théâtre, mais en référence à la date du référendum organisé par la France en 1958 sur la constitution d’une Communauté française, destinée à retarder les indépendances. Les Guinéens ont été les seuls à voter non ce qui mena la Guinée à son indépendance. La date de cet acte politique dont les Guinéens sont fiers est maintenant occultée par e bain de sang de 2009.

Il a fallu attendre 2022, symboliquement le 28 septembre 2022, pour que le procès des acteurs du massacre s’ouvre enfin. Ce fut la plus grande audience criminelle jamais organisée en Guinée. Il a fallu pour cela construire un nouveau tribunal. Il s’est déroulé jusqu’au 31 juillet 2024. 8 des accusés sont condamnés pour crimes contre l'humanité à des peines de prison comprises entre 10 ans et la perpétuité. L‘ex-dictateur, Moussa Dadis Camara a été condamné à 20 ans de prison. Mais celui-ci a été libéré par un décret présidentiel, en mars 2025, officiellement pour "raisons de santé"  et l’ancien dictateur qui avait dirigé le pays jusqu’en juin 2010, a pu trouver refuge au Maroc.

À l’occasion du 16ᵉ anniversaire du massacre, une coalition d’organisations internationales et nationales de défense des droits humains a adressé une lettre ouverte au président de la transition, le général Mamadi Doumbouya. Elle réclame « l’annulation urgente » de la grâce accordée à l’ancien chef de l’État Moussa Dadis Camara, condamné pour crimes contre l’humanité.

Quant aux victimes, il a été annoncé en mars 2025 qu’elles seraient indemnisées… À ce jour, elles n’ont rien reçu.

La Guinée est dirigée par un autre dictateur, le général Mamadi Doumbouya, président d’une « transition » qui s’éternise depuis le putsch de 2021. Une nouvelle constitution récemment approuvée annonce des élections, mais étant donné la chape de plomb qui pèse aujourd’hui sur le pays, il y a peu de chances qu’elles se déroulent de manière démocratique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 septembre 2025

 
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2020, Azerbaïdjan, Soldats morts au combat Bruno Teissier 2020, Azerbaïdjan, Soldats morts au combat Bruno Teissier

27 septembre : la Journée du souvenir en Azerbaïdjan

Cette Journée du souvenir est de création récente puisqu’elle rend hommage aux militaires tués pendant la deuxième guerre du Haut-Karabakh, déclenchée le 27 septembre 2020.

 

Cette Journée du souvenir (Anım Günü) est de création récente puisqu’elle rend hommage aux militaires tués pendant la guerre du Haut-Karabakh de 2020. Prétextant d’une provocation des Arméniens, le 27 septembre 2020, les forces armées azerbaïdjanaises ont commencé à pilonner le Haut-Karabagh (une enclave peuplée d’Arméniens), en particulier sa capitale Stepanakert.

Cette deuxième guerre du Haut-Karabakh a duré 44 jours (d'où son nom de « guerre des 44 jours »). Elle a été caractérisée par le déploiement d'artillerie lourde à longue portée et de blindés, l'utilisation généralisée de drones, des frappes de missiles, la guerre des tranchées et la guerre de l'information. Elle a pris par surprises les forces armées arméniennes qui occupaient la région depuis première guerre du Haut-Karabakh (1988-1994).

Le 8 novembre, les forces azerbaïdjanaises ont pris la ville stratégique de Choucha, deuxième plus grande ville du Haut-Karabakh. Le 9 novembre, à la fin de la journée, l'Azerbaïdjan et l'Arménie ont signé un accord de cessez-le-feu, sous la médiation de la Russie, qui est entré en vigueur le 10 novembre à minuit, heure de Moscou.

La deuxième guerre du Haut-Karabakh s'est terminée par la victoire de l'Azerbaïdjan, Lequel a repris le contrôle de 75 % des territoires du Haut-Karabakh et de ses environs, contrôlés par l'Arménie depuis un quart de siècle.

Une minute de silence a été déclarée dans tout le pays ce 27 septembre 2025 à 12h00 pour commémorer les martyrs de la « guerre patriotique ». La journée est également marquée par un discours patriotique du dictateur Ilham Aliyev.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 septembre 2025

Le dictateur Ilham Aliyev en tête de du défilé

 
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1962, Yémen, coup d'État, 26 septembre Bruno Teissier 1962, Yémen, coup d'État, 26 septembre Bruno Teissier

26 septembre : le souvenir d’une révolution qui divise le Yémen

Le 26 septembre 1962, une monarchie archaïque et religieuse régnant sur le Yémen du Nord était renversé par une révolution nasérienne… Pas question pour les Houthis d’en cultiver la mémoire.

 

Dans le Yémen contrôlé par les Houthis, pas question de célébrer le 26-Septembre. Ceux qui se risqueraient de fêter le 63e anniversaire de la Révolution de 1962 seraient accusés d’être des « traîtres et agents étrangers » et emprisonnés. À Sanaa, le pouvoir a fait procéder au retrait de drapeaux et d’affiches associés à la révolution de 1962 qui a mis fin au régime de l’imamat au Yémen du Nord. Non que les Houthis soient si nostalgiques du régime monarchique et religieux qui prévalait avant le 26 septembre 1962, quoique…, mais surtout cette date est symbolique pour leurs adversaires. Elle fait l’objet de célébrations dans les zones tenues par le gouvernement que les rebelles houthis ont chassé de Sanaa en 2014.

Le 19 septembre 1962, le roi et imam, Ahmad ben Yahya mourut dans son sommeil. Son fils aîné, Muhammad al-Badr, fut proclamé imam et roi, mais une semaine plus tard, des rebelles bombardèrent sa résidence de Sanaa. Le 26 septembre, un coup d'État mené par un groupe d'officiers nationalistes destitua al-Badr, et la République arabe du Yémen (RAY) fut proclamée avec le soutien de l’Égypte de Nasser ainsi que de l’URSS. Il s’ensuit une guerre civile opposant les républicains et des monarchistes, implantés au nord et soutenus par l’Arabie saoudite et le Royaume-Uni…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 septembre 2025

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

25 septembre : hommage à un ermite suisse

La fête de Saint Nicolas de Flüe est dédiée à un ermite, mystique et ascète suisse, canonisé en 1947 par le pape Pie XII et saint patron de la Suisse. Nicolas de Flüe, qui a vécu au XVe siècle, est aussi connu sous le nom de Frère Nicolas.

 

La fête de Saint Nicolas de Flüe (Bruderklausenfest) est dédiée à un ermite, mystique et ascète suisse, canonisé en 1947 par le pape Pie XII et saint patron de la Suisse. Nicolas de Flüe, qui a vécu au XVe siècle, est aussi connu sous le nom de Frère Nicolas.

Il est issu d’une famille paysanne aisée de Sachseln. Depuis la canonisation de Nicolas de Flüe en 1947, le 25 septembre est un jour férié en dans le canton suisse d’Obwald : c'est la fête est en l'honneur du saint patron de la région, Frère Nicolas. Habitants et pèlerins venus de toute la Suisse et d'ailleurs, se rassemblent pour des offices et des célébrations à Sachseln, Flüeli ou Ranft. La messe est suivie d’un « apéro populaire » avec de la musique. Beaucoup se rendent aussi sur la tombe du saint et dans la cellule où il vivait en ermite.

On venait de partout chercher ses conseils. On se souvient de lui comme d’un conciliateur entre cantons ruraux et citadins et les Suisses voient en lui l’un des principaux unificateurs de la Confédération.

Nicolas de Flüe est fêté le 25 septembre en Suisse mais le 21 mars, anniversaire de sa mort, selon le calendrier du Vatican.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 septembre 2025

Une illustration de l'Amtliche Luzerner Chronik (1513) de Diebold Schilling le Jeune

 
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1828, Afrique du Sud, 24 septembre Bruno Teissier 1828, Afrique du Sud, 24 septembre Bruno Teissier

24 septembre : la journée du barbecue en Afrique du Sud

Cette commémoration propre aux Zoulous est devenue une fête nationale commune à tous les Sud-Africains qui se célèbre autour d’un barbecue.

 

Le barbecue est un mode de convivialité très courant en Afrique du Sud. En particulier chaque 24 septembre date à laquelle organiser un braai (barbecue) en famille ou entre amis est aujourd’hui aussi incontournable que la dinde de Thanks­giving aux États-Unis. Les hommes s’affairent autour du feu, les femmes préparent des salades, les invités ont apporté de la bière ou du vin. Tout se passe en plein air, les enfants peuvent s’éparpiller. Pour la plupart des Sud-Africains, c’est ainsi que se passera la Journée de l’héritage, jour férié consacré aux coutumes des différentes communautés. Finale­ment le braai semble bien être devenu le dénominateur commun à tout un peuple.

Pourtant, avant 1995, cette date n’était célébrée que par les seuls Zoulous. Pour eux, aujourd'hui, c’est le Jour de Chaka (Shaka Day), le fondateur de leur empire, tué en septembre 1828 par ses deux demi-frères car il était devenu tyrannique. Chaque 24 septembre, une cérémonie, présidée par le roi des Zoulous (aujourd’hui Misuzulu Sinqobile kaZwelithini), se déroule sur le lieu même de son assassinat.

Pour éviter que cette commémoration ne concerne qu’une partie de la population des voix ont proposé d’en faire une fête nationale, l’archevêque Desmond Tutu en a été un des principaux promoteurs. Le pari est réussi, beaucoup de Sud-Africains, noirs comme blancs, ont aujourd’hui le sentiment qu’ils ont toujours célébré cette fête qui désormais porte le nom de Braai4Heritage.

En 2025, des milliers de Sud-Africains se sont rassemblés au stade Loftus Versfeld de Pretoria pour célébrer la Journée du patrimoine et assister à la tentative du pays de battre le record du monde Guinness du plus grand braai. L'événement a réuni 2 500 passionnés de barbecue qui ont simultanément grillé une demi-tonne de viande sur 420 barbecues sur mesure. Chaque participant a reçu une portion de boerewors, un petit pain frais, un tablier à l'effigie de la marque et des pinces. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 septembre 2025

 
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1944, Estonie, résistance, 22 septembre Bruno Teissier 1944, Estonie, résistance, 22 septembre Bruno Teissier

22 septembre : les Estoniens commémorent une indépendance ratée

On célèbre en Estonie la Journée de la Résistance, un anniversaire qui fait référence à une tentative ratée de restaurer l’indépendance du pays après le départ des Allemands en 1944.

 

Depuis 2007, on célèbre en Estonie le 22 septembre comme la Journée de la Résistance (Vastupanuvõitluse päev), un anniversaire qui fait référence à une tentative ratée de restaurer l’indépendance du pays après le départ des Allemands en 1944.

En 1940, l’Estonie, indépendante depuis 1918, était occupée par l’URSS et un an plus tard par l’Allemagne nazie. Vaincues par les Soviétiques sur le front de l’Est, les forces d'occupation allemandes ont commencé à se retirer d'Estonie en septembre 1944. Un groupe de patriotes et d'hommes politiques estoniens y ont vu une opportunité de restaurer l'indépendance du pays. Le 18 septembre, ils ont formé le Comité national de la République d'Estonie. Otto Tief a été nommé Premier ministre . C’est lui qui proclame le rétablissement de l'indépendance. Celle-ci sera très brève, car quatre jours plus tard, les troupes soviétiques ont pris Tallinn et renversé le gouvernement de Tief. L’Estonie était à nouveau réintégré à l’URSS. Il faudra attendre 1991, le 20 août, pour que l’Estonie recouvre son indépendance.

Depuis 2007, le 22 septembre est célébré comme fête nationale sous le nom de Journée de la Résistance, mais la journée reste un jour ouvrable. Le matin, à 7h30, le drapeau estonien bleu-noir-blanc est hissé sur la tour Pika Hermann.

Dans l'après-midi, à 15h30 , des gerbes sont déposés sur la tombe d'Otto Tief au cimetière de la forêt.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 septembre 2025

 
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1932, 23 septembre, Fondation du pays, Arabie saoudite Bruno Teissier 1932, 23 septembre, Fondation du pays, Arabie saoudite Bruno Teissier

23 septembre : le jour où l'Arabie est devenue Séoudite

Cette fête n’est célébrée que depuis 2005 au titre de fête nationale. Jusqu’à ce que le pays se dote d’une fête nationale, c’était la seule fête civile du royaume. Vis à vis du monde extérieur, il en fallait bien en afficher une. Localement, les fêtes musulmanes sont bien sûr les seules qui comptent.

 

Cette fête n’est célébrée que depuis 2005 au titre de fête nationale. Jusqu’à ce que le pays se dote d’une fête nationale (le 22 février 2022), c’était la seule fête civile du royaume. Vis à vis du monde extérieur, il en fallait bien en afficher une. Localement, les fêtes musulmanes sont bien sûr les seules qui comptent. Les autorités comme la population se prennent au jeu néanmoins.

Le 23 septembre 1932, un royaume d’Arabie était fondé par Abdelaziz Ibn Abderrah­man El Séoud. Il lui a fallu 30 ans de combats pour créer un État à la taille de ses ambitions. En 1902, parti du Koweït avec une quarantaine d’hommes, Ibn Séoud prenait par surprise une bourgade nommée Riad et en chassait la petite garnison turque. En quelques années, il était maître du Nejd, la partie centrale du pays et du Hassa où, plus tard, on trouvera du pétrole. La disparition de l’Empire ottoman qui contrôlait le littoral de la mer Rouge l’a bien aidé mais, sa victoire décisive fut la prise, en 1924, de la Mecque où régnait la famille Hachémite (aujourd’hui repliée sur la Jordanie).

Fondé en 1932, le nouveau royaume couvre 80% de l’Arabie et prend le nom de son fondateur. L’Arabie devient Séoudite (ou Saoudite selon la transcription anglo-saxonne) et le restera jusqu’à nos jours tant l’État se confond avec la famille régnante, les Séoud (ou Saoud).

Pour l’occasion, les routes et les bâtiments sont décorés des couleurs du drapeau national et les gens portent des robes vertes et blanches, il y a aussi des ballons saoudiens verts et blancs dans tout le royaume et des feux d’artifice pour l’occasion. Le vert est ici considéré comme la couleur de l’islam.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 septembre 2025

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

21 septembre : Malte fête son indépendance

Cette journée est connue sous le nom de Jum l-Indipendenza, jour férié qui célèbre le 61e anniversaire de l’ indépendance de Malte.

 

À Malte, cette journée est connue sous le nom de Jum l-Indipendenza, le Jour de l’indépendance, jour férié qui célèbre le 61e anniversaire de son indépendance.

Malte s’était placée volontairement sous la domination britannique en 1800 afin d’échapper aux tentations françaises de mettre la main sur l’archipel. Conformément au traité d'Amiens, la Grande-Bretagne devait évacuer les îles en 1802, mais elle n'a pas respecté son obligation, ce qui a conduit à la reprise des hostilités entre la France et la Grande-Bretagne.

Après avoir longtemps réclamé son émancipation, une certaine autonomie lui fut accordée en 1947, mais ce n'est que le 21 septembre 1964 que l'indépendance totale fut acquise. Malte devint une république dix ans plus tard et les forces britanniques quittèrent finalement le pays après l'expiration du traité de défense, le 31 mars 1979, jour de la « Journée de la Liberté ».  Dans la nuit du 20 au 21 septembre 1964, à Floriana (banlieue de La Valette), sur la place qui deviendra Independence Arena, on avait retiré l’Union Jack et hissé le drapeau de Malte, béni au préalable par l’évêque, Mgr Gonzi -, devant une foule estimée à quelque 100 000 personnes.

La journée débute chaque année par un défilé militaire et se conclue le soir, à 20 heures, par le « Independence da Day Concert »au théâtre à ciel ouvert Pjazza Teatru Rjal.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 septembre 2025

 
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jeunesse, 20 septembre, Thaïlande, monarchie, 1935 Bruno Teissier jeunesse, 20 septembre, Thaïlande, monarchie, 1935 Bruno Teissier

20 septembre : la Thaïlande fête sa jeunesse et se souvient d'un jeune roi assassiné

Ce jour est dédié à deux rois, le premier Chulalongkorn, a régné une demi siècle et a eu plusieurs dizaines d’enfants ; le second, Ananda Mahidol, le roi enfant, a été mystérieusement assassiné à l’âge de 20 ans, il était devenu roi onze ans plutôt.

 
Mahidol, le jeune roi assassiné en 1946, et Bhumibol, son jeune frère, qui a régné jusqu’en 2016

Mahidol, le jeune roi assassiné en 1946, et Bhumibol, son jeune frère, qui a régné jusqu’en 2016

En Thaïlande, c’est la Journée nationale de la jeunesse (วันเยาวชนแห่งชาติ). Elle commémore les anniversaires de deux rois : Chulalongkorn et Ananda Mahidol. Le premier qui a régné au XIXe siècle sous le nom de Rama V a su empêcher la colonisation de son pays face aux ambitions françaises et anglaises. Roi très aimé, le 23 octobre, anniversaire de sa mort, en 1935, est aussi un jour férié.

Le Second, son petit-fils, est devenu roi en 1935 à l’âge de 9 ans alors qu'il était dans un collège en Suisse. Il est monté sur le trône à l'âge de 19 ans sous le nom de Rama VIII, en 1935. Six mois plus tard, il était assassiné dans des conditions mystérieuses. On l'a retrouvé mort dans son lit avec deux balles dans la tête. Le sort de ce très jeune roi, dont le meurtre n'a jamais été élucidé, est un sujet absolument tabou en Thaïlande, aujourd’hui encore. C'est son petit frère qui lui a succédé, Bhumibol, qui est le père du roi actuel.

Septembre est aussi le mois où, en Thaïlande, on en registre le plus de naissances, même si celles-ci sont en chute libre dans le pays.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 septembre 2025

 
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armée, Russie Bruno Teissier armée, Russie Bruno Teissier

19 septembre : la Russie célèbre les créateurs d'armes

La Saint-Michel du calendrier orthodoxe est l’occasion pour les Russes de célébrer des créateurs d'armes.

 

La Journée des armuriers (День создателей оружия) est une fête professionnelle de création récente. Elle est célébrée en Russie le 19 septembre. La première célébration a eu lieu le 19 septembre 2012.

En mai 2010, le Premier ministre russe Vladimir Poutine visitait une usine d'armement dans la ville d'Ijevsk, quand  il a rencontré Mikhail Kalachnikov, un célèbre inventeur russe et concepteur d'armes légères, notamment le légendaire fusil d'assaut AK-47. Kalachnikov a demandé à Poutine d'établir une fête professionnelle pour les concepteurs d'armes russes. Cette demande a été soutenue par l'Union des concepteurs d'armes russes.

La Journée des créateurs d'armes a été officiellement créée par le président Dmitri Medvedev en 2011. La date du 19 septembre a été choisie car ce jour-là, l'Église orthodoxe russe honore l'archange Michel. Celui-ci n’est-il pas vénéré comme Archistrategos (Арчи Стратегос), le commandant suprême des armées célestes ?

Comme la plupart des jours fériés professionnels russes, le 19 septembre reste un jour ouvrable. Il est surtout célébré dans les villes et villages qui ont des usines d'armement, comme Ijevsk, Barnaul, Novossibirsk, Toula, Kovrov, ainsi qu’au sommet de l’État.


Le développement de la production d'armes à feu avec le soutien de l'État a commencé dans les années 1470, avec l'implantation à Moscou d'un canon, puis d'une poudrière, de fonderies et d’usines de salpêtre, ainsi que de moulins à poudre. Au XVIe siècle, l'armée russe était l'une des plus équipées en artillerie.

C’est sous le tsar Pierre le Grand, que la production de masse d'armes a été organisée, avec le soutien de spécialistes européens. En 1701, la fabrique d'armes Olonets (Petrovsky) est fondée. En 1707, l’usine Dvor qui commence à produire à Saint-Pétersbourg. Et en 1712, commence l'histoire de la légendaire fabrique d'armes de Tula. En 1721, une usine de production d'armes a été ouverte à Sestroretsk…

Le mois de septembre est associé à l'Armurerie du Kremlin de Moscou - le lieu le plus important aux XVIe-XVIIe siècles pour la production et le stockage d'armes en Russie. Bien que la date exacte de la création de l’entrepôt lui-même soit inconnue, le poste d'armurier a été mentionné pour la première fois en septembre 1508.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 septembre 2025

 
Mikhail Kalachnikov (1919-2013)

Mikhail Kalachnikov (1919-2013)

La mitraillette PPSh de Georgiy Shpagin

La mitraillette PPSh de Georgiy Shpagin

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Bruno Teissier Bruno Teissier

17 septembre : la Saint-Robert, jour férié au Vatican

Le 17 septembre, jour de la fête de saint Robert Bellarmin pour le calendrier romain est devenu un nouveau jour férié au Vatican. Le pape Léon XIV étant né Robert.

 

Le 17 septembre, jour de la fête de saint Robert Bellarmin pour le calendrier romain est devenu un nouveau jour férié au Vatican. Le pape Léon XIV est né Robert François Prévost, sa fête est donc la Saint-Robert et non la Saint-Léon (10 novembre) qui n’est pas fériée. C’est la tradition et ce n’est pas Léon XIV qui va porter atteinte à la moindre tradition !

Plusieurs saints catholiques portent le prénom de Robert, mais la fête de saint Robert Bellarmin est la plus proche de l'anniversaire du Pape, né le 14 septembre 1955. Cette Saint-Robert fériée remplace donc la Saint-Georges (23 avril), en hommage au pape François est né Jorge Mario Bergoglio.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 septembre 2025

 
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