L’Almanach international

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5 octobre : la Journée de la langue nationale du Tadjikistan

Cette journée célébrant la langue tadjike, une langue proche du persan, avait initialement placée le 22 juillet, date de la loi qui faisait d’elle la langue officielle du Tadjikistan, en 1989.

 

Cette journée célébrant la langue tadjike, une langue proche du persan, avait été initialement placé le 22 juillet, date de la loi qui faisait d’elle la langue officielle du Tadjikistan, en 1989. Or comme cette date tombait pendant les vacances d’été, il était impossible de célébrer la langue nationale dans les écoles et lycées. Une nouvelle loi sur la langue fut donc adoptée le 5 octobre 2009 et la Journée de la langue officielle (Рӯзи забони миллӣ) fut donc déplacée à cette anniversaire. Pourquoi le 5 octobre, car c’est l’anniversaire du président et dictateur,  Emomalii Rahmon qui fête aujourd’hui ses 81 ans.

Le tadjik, la langue officielle du Tadjikistan, appartient au rameau iranien des langues indo-européennes. Elle est aussi parlée en Ouzbékistan, en Iran, en Afghanistan…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

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1888, Inde, Enseignants, 5 octobre Bruno Teissier 1888, Inde, Enseignants, 5 octobre Bruno Teissier

5 septembre : les Indiens célèbrent leurs enseignants

Le philosophe Sarvepalli Radhakrishnan aurait aujourd’hui 135 ans. Il croyait en l'éducation comme vertu fondamentale pour l'homme et la société. C’est son anniversaire qui a été choisi en Inde pour fêter les professeurs et réfléchir à la politique éducative du pays, laquelle n’est pas à la hauteur des enjeux dans tous les États de la fédération.

 

Le philosophe Sarvepalli Radhakrishnan aurait aujourd’hui 135 ans. Il croyait en l'éducation comme vertu fondamentale pour l'homme et la société. C’est son anniversaire qui a été choisi en Inde pour fêter les professeurs et réfléchir à la politique éducative du pays, laquelle n’est pas à la hauteur des enjeux dans tous les États de la fédération. Radhakrishnan avait été le premier Indien à être nommé professeur à Oxford. Plus tard, il a été recteur de l’université de Delhi, puis président de la République. En son honneur, l’Inde célèbre les enseignants chaque 5 septembre.

Lorsque Radhakrishnan a été élu président en 1962, ses étudiants lui ont demandé de l'autoriser à célébrer son anniversaire. Radhakrishnan a suggéré qu'ils célèbrent plutôt le 5 septembre comme la Journée des enseignants (शिक्षक दिवस). Il était convaincu que les enseignants devraient être les meilleurs esprits de l'Inde.

La Journée des enseignants n'est pas un jour de congé dans les écoles indiennes. Les enfants viennent à l'école comme d'habitude, mais les cours sont remplacés par diverses activités festives. Dans certaines écoles, les élèves remplacent les enseignants le temps d’une journée.

À l’échelle internationale, c’est le 5 octobre que l’on célèbre les enseignants.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 septembre 2023

 
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1910, Portugal, république, 5 octobre, révolution Bruno Teissier 1910, Portugal, république, 5 octobre, révolution Bruno Teissier

5 octobre : le Portugal fête les 113 ans de sa république

La fête de la République est un jour férié qui commémore la révolution de 1910 qui reversa le roi Manuel II.

 

La fête de la République (Dia da República) est un jour férié qui commémore la révolution de 1910 qui reversa un jeune roi âgé de 21 ans, monté sur le trône deux ans plus tôt, après l’assassinat de son père et de son frère, le prince héritier. Le roi précédent avait laissé son premier ministre Franco instaurer une dictature qui provoquant de grandes tensions politiques. Ainsi le 5 octobre 1910, était mis fin à 767 ans de monarchie portugaise. Le roi Manuel II trouvera refuge au Royaume-Uni. La république, proclamée le même jour, ne durera que 16 ans. 9 présidents vont se succéder dans un climat quelque peu chaotique. Un coup d’État y mettra fin, le 28 mai 1926, pour mettre en place un régime autoritaire pour un demi-siècle.

La transition du XIXe au XXe siècle avait été particulièrement critique pour la société portugaise. Le nationalisme lusitanien était sur le point d'être soumis aux intérêts coloniaux britanniques. D'autre part, les dépenses excessives de la famille royale, le pouvoir excessif de l'église et l'instabilité politique et sociale complétaient un tableau de troubles sociaux permanents.

La dictature de João Franco, avec son incapacité à suivre l'évolution des temps et à s'adapter à la modernité, a contribué de manière décisive à un processus dramatique de décadence de la monarchie, dont les défenseurs de la république ont su en tirer le meilleur parti. Le parti républicain s'est présenté aux yeux du peuple comme le seul à disposer d'un programme capable de restaurer le prestige perdu du pays et de placer le Portugal sur la voie du progrès.

Ces circonstances ont dissuadé l'armée de combattre les quelque 2 000 soldats et marins en révolte entre le 3 et le 4 octobre 1910, ouvrant la porte à un changement de régime. La République a été proclamée le 5 octobre à 9 heures du matin depuis le balcon de la mairie de Lisbonne. Avec la République, les symboles nationaux ont été immédiatement remplacés : l'hymne national, le drapeau et la monnaie. Mais en réalité, tout avait commencé à prendre forme deux ans auparavant avec l’attentat tuant le roi et le prince héritier.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Lithographie de l'artiste Cândido da Silva représentant les événements révolutionnaires de la nuit du 3 octobre 1910 qui ont conduit à la proclamation de la République portugaise. Deux jours plus tard, le 5 octobre 1910, le jeune roi Manuel II s'exilait en Angleterre.

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Serbie, 2000, 5 octobre Bruno Teissier Serbie, 2000, 5 octobre Bruno Teissier

5 octobre : il y a 20 ans, Octobre serbe, une révolution en trompe l’œil

Pour dénoncer les manipulations des résultats électoraux, des manifestants avaient convergé des quatre coins du pays dans le centre de Belgrade. Le lendemain, Milosevic acceptait sa défaite. Aujourd’hui, en dépit d’avancées incontestables en matière de démocratie, a-t-on pour autant changé de régime ? Peut-on encore manifester contre le régime serbe ?

 

Pour dénoncer les manipulations des résultats électoraux, des manifestants avaient convergé des quatre coins du pays, ils étaient entre 600 000 et un million dans le centre de Belgrade le 5 octobre 2000. Le lendemain, Milosevic acceptait sa défaite. Depuis la Révolution serbe du 5 octobre (Демонстрације 5. октобра 2000), la liberté d’opinion et de manifestation a été, en principe, établie, les élections sont démocratiques mais, en dépit de ces avancées incontestables, a-t-on pour autant changé de régime ? Peut-on encore manifester contre le régime ?

Beaucoup en Serbie dénoncent une révolution de façade qui ne mérite pas d’être commémorée. Si les forces de sécurité n’ont pas tiré sur la foule, c’est, on le sait aujourd’hui, que Zoran Djindjic, le futur Premier ministre, avait négocié l’impunité de tout l’appareil administratif, judiciaire et militaire du régime de Milosevic. Certes, l’ancien président a été arrêté en 2001 et a terminé sa vie dans une prison de La Haye (2006) mais l’essentiel du personnel politique de l’époque est resté en place. Le 5 octobre a accouché d’un État faible, incapable de tenir tête aux mafias et aux humeurs de l’extrême droite.

Les héritiers de Milošević gouvernent le pays avec ceux de l’ultra nationaliste Vojislav Šešelj, devenus des ultra libéraux promettent l’adhésion prochaine de la Serbie à l’Union européenne, tout en imposant un régime de plus en plus autoritaire et corrompu. Le pouvoir actuel tolère de moins en moins les manifestations même quand ont lieu des fenêtres et balcons en raison de la crise sanitaire. Ainsi, lorsque le mouvement citoyen Не давимо Београд (Ne Davimo Beograd : « Nous n’abandonnons pas Belgrade ») a appelle à protester aux balcons contre l’autoritarisme du président Vucic, des groupes d’ultras de football pro pouvoir s’introduisent sur les toits des immeubles pendant le couvre-feu et les enflamment de fumigènes.

La commémoration se limite à des dépôts de gerbe, notamment sur la tombe de Zoran Djindjic, assassiné en 2003 par les ultra nationalistes.

 
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