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1941, 1943, Lituanie, Shoah, 23 septembre Bruno Teissier 1941, 1943, Lituanie, Shoah, 23 septembre Bruno Teissier

23 septembre : la Lituanie commémore la Shoah

En Lituanie, l'instauration de la Journée commémorative de l'Holocauste est liée à la liquidation du ghetto de Vilnius, les 23 et 24 septembre 1943, il y a 80 ans aujourd’hui même, mais aussi à l’anniversaire de la liquidation de plus de 5000 juifs de la ville de Marijampolė, le 23 septembre 1941.

 

L'instauration de la Journée commémorative de l'Holocauste (Holokausto atminimo diena) est liée à la liquidation du ghetto de Vilnius, les 23 et 24 septembre 1943, il y a 80 ans aujourd’hui même, mais aussi à l’anniversaire de la liquidation de plus de 5000 juifs de la ville de Marijampolė par un Einsatzgruppen composé d’Allemands et de leurs collaborateurs lituaniens, le 23 septembre 1941.

La Shoah dans la Lituanie occupée par les nazis a commencé en 1939, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Les nazis occupèrent la Lituanie et créèrent le ghetto de Vilnius en 1941. Des milliers de Juifs y furent amenés. Au cours d'environ deux années d'activité, environ 40000 Juifs y furent tués. Seules quelques centaines de personnes ont réussi à survivre, la plupart en se cachant dans les forêts environnantes, en rejoignant les partisans soviétiques ou en trouvant refuge parmi des habitants qui les ont cachés.

Le Ghetto de Vilnius était divisé en un Grand Ghetto et un Petit Ghetto. Le Petit Ghetto fut liquidé en octobre 1941. La liquidation du Grand Ghetto commença le 6 août 1943. Les habitants furent déportés en Estonie, tués dans la forêt autour de Vilnius ou envoyés dans un camp d'extermination en Pologne. Le Ghetto fut totalement liquidé les 23 et 24 septembre 1943, c’est ce terrible anniversaire qui est célébré aujourd’hui.

La Journée commémorative de l'Holocauste a été instaurée en 1994. Chaque année, plus de 150 écoles de toute la Lituanie marquent ces anniversaires en marchant le long de la « Route de la mémoire » (Il existe plus de 200 lieux de ce type en Lituanie). Les participants au « Sentier de la mémoire » sont invités à apporter des pierres sur lesquelles sont inscrits les noms des victimes de l'Holocauste. C'est à la fois un respect de la tradition juive et une personnification symbolique des victimes.

À Vilnius, à 11h, une célébration se déroule sur la place Rūdninkai (ancien emplacement du ghetto de Vilnius). À 11h45 une marche le long du chemin de la mémoire (de la place Rūdninkai à la gare de Vilnius, distance d'environ 1 km) permet de prendre le train jusqu'à la gare de Paneriai. À 12h45, poursuite de la procession du chemin de la mémoire jusqu'au mémorial de Paneriai où se déroule à 13h une cérémonie en l'honneur des victimes de l'Holocauste.

À l’échelle européenne, c’est le 27 janvier qu’a été instaurée la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Photo de Šarūnas Mazeika

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1932, 23 septembre, Fondation du pays, Arabie saoudite Bruno Teissier 1932, 23 septembre, Fondation du pays, Arabie saoudite Bruno Teissier

23 septembre : le jour où l'Arabie est devenue Séoudite

Cette fête n’est célébrée que depuis 2005 au titre de fête nationale. Jusqu’à ce que le pays se dote d’une fête nationale, c’était la seule fête civile du royaume. Vis à vis du monde extérieur, il en fallait bien en afficher une. Localement, les fêtes musulmanes sont bien sûr les seules qui comptent.

 

Cette fête n’est célébrée que depuis 2005 au titre de fête nationale. Jusqu’à ce que le pays se dote d’une fête nationale (le 22 février 2022), c’était la seule fête civile du royaume. Vis à vis du monde extérieur, il en fallait bien en afficher une. Localement, les fêtes musulmanes sont bien sûr les seules qui comptent. Les autorités comme la population se prennent au jeu néanmoins.

Le 23 septembre 1932, un royaume d’Arabie était fondé par Abdelaziz Ibn Abderrah­man El Séoud. Il lui a fallu 30 ans de combats pour créer un État à la taille de ses ambitions. En 1902, parti du Koweït avec une quarantaine d’hommes, Ibn Séoud prenait par surprise une bourgade nommée Riad et en chassait la petite garnison turque. En quelques années, il était maître du Nejd, la partie centrale du pays et du Hassa où, plus tard, on trouvera du pétrole. La disparition de l’Empire ottoman qui contrôlait le littoral de la mer Rouge l’a bien aidé mais, sa victoire décisive fut la prise, en 1924, de la Mecque où régnait la famille Hachémite (aujourd’hui repliée sur la Jordanie).

Fondé en 1932, le nouveau royaume couvre 80% de l’Arabie et prend le nom de son fondateur. L’Arabie devient Séoudite (ou Saoudite selon la transcription anglo-saxonne) et le restera jusqu’à nos jours tant l’État se confond avec la famille régnante, les Séoud (ou Saoud).

Pour l’occasion, les routes et les bâtiments sont décorés des couleurs du drapeau national et les gens portent des robes vertes et blanches, il y a aussi des ballons saoudiens verts et blancs dans tout le royaume et des feux d’artifice pour l’occasion. Le vert est ici considéré comme la couleur de l’islam.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1947, Argentine, Femmes, 23 septembre Bruno Teissier 1947, Argentine, Femmes, 23 septembre Bruno Teissier

23 septembre : la Journée nationale des droits politiques des femmes argentines

L’anniversaire du jour où le droit de vote a été accordé aux femmes en Argentine

 

L’Argentine célèbre l’anniversaire de la promulgation de la loi la promulgation, en 1947, de la loi 13.010 - également connue sous le nom de loi Evita - qui consacre l'égalité des droits politiques entre les femmes et les hommes, donner aux femmes la possibilité de voter et d'être élues. La Journée nationale des droits politiques des femmes (Día Nacional de los Derechos Políticos de la Mujer) a été créée en 1997, lors du cinquantenaire de la loi.

Le 23 septembre 1947, Eva Duarte de Perón (dite Evita) déclara devant des milliers de personnes rassemblées sur la Plaza de Mayo à Buenos Aires : « Femmes de mon pays, en ce moment je reçois des mains du Gouvernement de la nation, la loi qui consacre nos droits civiques Et je le reçois parmi vous avec la certitude de le faire au nom et en représentation de toutes les femmes argentines, sentant avec joie que mes mains tremblent au contact du laurier qui proclame la victoire. En 1949, Eva (l’épouse du président Juan Perón) a créé le Parti péroniste féminin, qui était le plus grand parti politique féminin en Argentine. Le parti a poursuivi des objectifs politiques et féministes, et le suffrage des femmes est devenu l'un des événements les plus importants pour les femmes argentines.

Les femmes ont pu voter pour la première fois dans notre pays aux élections présidentielles de 1951. La revendication du droit de vote pour les femmes remonte à 1907, époque à laquelle Alicia Moreau a fondé le Comité pour le suffrage féminin. Le mouvement a été rejeté à maintes reprises par l'Union civique radicale et les conservateurs. Les femmes étant considérées comme incapables par le Code civil de 1871.

En fait, la première femme à avoir eu le droit de vote en Argentine fut la médecin italienne Julieta Lanteri, qui obtint la nationalité argentine en 1911. Elle a lancé une procédure judiciaire exigeant que ses droits en tant que citoyenne, y compris politiques, soient reconnus. Elle devient ainsi la première femme de toute l'Amérique du Sud à exercer le droit de vote aux élections municipales du 26 novembre de la même année. En mars 1919, elle lance sa candidature au poste de députée nationale de l'Union nationale féministe et bénéficie du soutien d'Alicia Moreau de Justo et d'Elvira Rawson. Loin de limiter son combat au seul vote, J. Lanteri, qui faisait partie du groupe des médecins argentins, a engagé le combat pour les conditions de travail des femmes, le droit au divorce, a lutté contre les proxénètes et contre l'ingérence de l'Église dans la vie. de personnes.  

Lors du retour de la démocratie, en 1983, la participation des femmes au Congrès n'atteignait pas 10 % des sièges. Aujourd’hui, elles occupent près de 39 % des sièges à la Chambre des députés et plus de 41 % au Sénat. Entre-temps, en 2017, une loi sur la parité des sexes dans les domaines de la représentation politique a été promulguée. Celle-ci établit l'obligation d'inscrire des hommes et des femmes sur les listes de candidats aux législatives nationales. Ainsi, la moitié des candidats sont des femmes, ce qui explique une évolution aussi rapide.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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