L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
25 septembre : hommage aux harkis
Depuis 2003, la France rend hommage aux combattants supplétifs de l’armée française en Algérie. C'est seulement en 2015, que furent reconnues les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, des massacres de ceux restés en Algérie, et des conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France.
Les harkis sont des Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’indépendance de leur pays. Certains avaient pris en conscience le parti de la France ; d’autres n’ont pas eu vraiment eu le choix. Capturés les armes à la main, c’était la collaboration ou la mort. À la fin de la guerre, ils étaient 210 000, perçus en Algérie comme des traîtres à leur patrie et abandonné par la France le 12 mai 1962, en dépit des promesses du président De Gaulle. Finalement grâce à des désobéissance dans l’armée, 42 500 (90 000 si ont compte les familles) ont été rapatriés, les autres ont été abandonnés à leur sort, c’est-à-dire le plus souvent une exécution sommaire. En Algérie, le sujet demeure totalement tabou. Les terroristes et assassins des années 1990 ont été amnistiés, pas les harkis, qui sont toujours victimes de discriminations légales (y compris leurs enfants) et d’insultes régulières de la part des autorités.
En France, beaucoup ont passé des années, voire des décennies, dans des camps : Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), Saint-Maurice-l’Ardoise (Gard), Bias (Lot-et-Garonne) ou dans les 70 hameaux de forestage dans lesquels ils travaillaient pour l’Office national des forêts. Certains vivent encore dans ces camps qui ont été établis pour eux en 1962, après les accords d’Évian.
Pendant quatre décennies, ils ont été totalement oubliés. Après une première loi de reconnaissance des services rendus en 1994, sous le président Mitterrand, Jacques Chirac a reconnu officiellement leur drame et leur sacrifice, c’était le 25 septembre 2000, date qui a été retenue ensuite pour établir une Journée nationale d’hommage aux harkis, en 2003. Une initiative qui les a laissés très insatisfaits car ils attendaient aussi la reconnaissance de l’abandon volontaire dont la majorité d’entre eux ont été l’objet, ainsi que celle de la co-responsabilité française dans les massacres de 1962-1963. Jacques Chirac avait bien reconnu la responsabilité de l’État français dans les déportations de juifs, les harkis n’en attendaient pas moins. Nicolas Sarkozy qui en avait fait la promesse en 2007, ne fera finalement rien. Il faudra attendre, la déclaration du président Hollande en 2015 : « les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des harkis, des massacres de ceux restés en Algérie, et des conditions d'accueil inhumaines des familles transférées dans les camps en France ». Lundi 20 septembre 2021, Emmanuel Macron a demandé pardon aux Harkis et à leurs enfants, annonçant un projet de loi de réparation pour ces Algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française pendant la guerre d’Algérie, entre 1954 et 1962. Celle-ci a été votée en février 2022, juste avant le cinquantenaire du 19 mars 1962. La loi du 23 février 2022 reconnaît la responsabilité de la France dans les conditions indignes du rapatriement et de l'accueil des harkis et de leurs familles, rapatriés d'Algérie après les accords d'Évian de 1962.
La loi ouvre également un droit à réparation pour les harkis et leurs familles qui ont séjourné dans des camps de transit et des hameaux de forestage. Selon le gouvernement, 50 000 personnes pourraient bénéficier de cette indemnisation, pour un montant d'environ 310 millions d’euros sur six ans.
Aujourd’hui, les harkis et leurs descendants représenteraient entre 500 000 et 800 000 personnes en France. Des enfants et même des petits-enfants de harkis continuent de s’identifier comme tels. Leur situation reste difficile, d’autant que le terme « harki » demeure une véritable insulte dans la diaspora algérienne comme elle l’est encore en Algérie.
En avril 2024, la CDEH a condamné la France pour avoir infligé à des enfants de harkis du camp de Bias (Lot-et-Garonne) « pour traitement inhumain ou dégradants » de la fait d’avoir grandi dans un camp entourés de barbelés et de leur avoir interdit l’école de la République. Ce jugement de la Cour européenne des droits de l’homme est une première.
Des cérémonies d’hommage sont organisées dans la majorité des villes de France chaque 25 septembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 septembre 2024
24 septembre : la double face d’une fête nationale en Nouvelle Calédonie
C’est l’anniversaire du rattachement (ou de la colonisation) de la Nouvelle-Calédonie à (par) la France, le 24 septembre 1853. Ce jour de Fête de la citoyenneté est aussi une journée de grandes tensions entre les loyalistes (à l’égard de la France) et les indépendantistes, très divisés mais aussi très mobilisés depuis des semaines, pour qui le 24-Septembre est un jour de deuil.
Le 24 septembre est un jour férié en Nouvelle-Calédonie. C’est le 171e anniversaire du « rattachement » de la Nouvelle-Calédonie à la France, en réalité de sa colonisation par les Français. C'est, en effet, le 24 septembre 1853 que le contre-amiral Febvrier Despointes a pris possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de l'Empereur Napoléon III. Cette fête « nationale » a été instituée en 1953, année du centenaire.
De fait, le 24 septembre est considéré comme une journée de deuil national par les Kanaks, population autochtone de la Nouvelle-Calédonie. Pour eux, cette date ne symbolise que l’occupation de leur pays par la France et le début du colonialisme en Kanaky.
En 2004, dans la foulée des Accords de Nouméa, le 24-Septembre est devenu la Fête de la citoyenneté à l’initiative de Déwé Gorodey, l’autrice indépendantiste et femme politique kanake, alors membre du gouvernement. Depuis, toutes les communautés sont invitées à partager leurs us et coutumes et leur vision de l’avenir. Ce qui est loin d’être le cas ces deux dernières années.
Cette 20e édition de la version nouvelle de la fête nationale de la Nouvelle Calédonie se déroule en réalité dans un climat de grande tension. Le pays est au bord de la guerre civile depuis que le gouvernement français a annoncé une modification de la loi électorale qui marginaliserait encore plus la population kanake.
Depuis 2004, les partisans de l’indépendance ont pris l’habitude de se rassembler le 24 septembre dans le centre de Nouméa, au Mwa Kââ, ou "maison de l'humanité", lieu symbolisé par un poteau sculpté de douze mètres. Avec, cette année un couvre-feu à 18h. et un déploiement massif de forces de l’ordre dans tout l’archipel, les manifestations sont forcément limitées, mais la mobilisation est plus forte que jamais depuis les émeutes de mai 2024.
Les opposants à l’indépendance, le camp loyaliste, se retrouvent à Païta, un peu plus au nord, pour célébrer le « rattachement », dans l’esprit de ce qui a été fait pendant des décennies. Après plus de trente ans de partage du pouvoir dans la collégialité, les loyalistes restent persuadés que dans l’État de « Kanaky-Nouvelle-Calédonie », les discriminations ethniques se manifesteraient à leur détriment et que seule la France a la capacité de les protéger.
De leur côté, les Kanaks, dans leur grande majorité, dénoncent une évidente situation coloniale, l’une des dernières à ne pas avoir été réglée selon l’ONU. Ce 24-Septembre est célèbré, cette année, dans un climat de grande crispation entre les deux camps, surtout depuis le boycott du 3e référendum d’autodétermination (prévu dans les accords de 1988) dont l’organisation maintenue en pleine crise du covid était contestée par les indépendantistes. De fait, l’avenir institutionnel de l’archipel demeure très flou. L’Union calédonienne (UC), principale composante d’un Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a rejeté le projet Darmanin et rompu toute relation avec l’ancien gouvernement. Le nouveau ministre en charge des Outre-Mer dans le gouvernement de Michel Barnier, Jean-Noël Buffet, un ex-sénateur conservateur, aura la tâche d’apaiser une situation que jadis le gouvernement Chirac avait grandement envenimée en privilégiant l’usage de la force.
Le 24-Septembre est depuis 1974 une date symbole pour le mouvement indépendantiste. C’est en 1984, un 24 septembre, qu’a été fondé le le FLNKS. L’une de ses composante, l’Union calédonienne (UC), la plus radicale a annoncé la proclamation unilatérale de l’indépendance le 24 septembre 2025.
À ces tensions locales s’ajoutent les tensions géopolitiques récurrentes dans la zone Asie-Pacifique. La France considère, en effet, la Nouvelle-Calédonie comme un territoire stratégique essentiel dans la région Asie-Pacifique pour contrer les ambitions chinoise.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 septembre 2024
23 septembre : la Journée nationale des droits politiques des femmes argentines
L’anniversaire du jour où le droit de vote a été accordé aux femmes en Argentine
L’Argentine célèbre l’anniversaire de la promulgation de la loi la promulgation, en 1947, de la loi 13.010 - également connue sous le nom de loi Evita - qui consacre l'égalité des droits politiques entre les femmes et les hommes, donner aux femmes la possibilité de voter et d'être élues. La Journée nationale des droits politiques des femmes (Día Nacional de los Derechos Políticos de la Mujer) a été créée en 1997, lors du cinquantenaire de la loi.
Le 23 septembre 1947, Eva Duarte de Perón (dite Evita) déclara devant des milliers de personnes rassemblées sur la Plaza de Mayo à Buenos Aires : « Femmes de mon pays, en ce moment je reçois des mains du Gouvernement de la nation, la loi qui consacre nos droits civiques Et je le reçois parmi vous avec la certitude de le faire au nom et en représentation de toutes les femmes argentines, sentant avec joie que mes mains tremblent au contact du laurier qui proclame la victoire. En 1949, Eva (l’épouse du président Juan Perón) a créé le Parti péroniste féminin, qui était le plus grand parti politique féminin en Argentine. Le parti a poursuivi des objectifs politiques et féministes, et le suffrage des femmes est devenu l'un des événements les plus importants pour les femmes argentines.
Les femmes ont pu voter pour la première fois dans notre pays aux élections présidentielles de 1951. La revendication du droit de vote pour les femmes remonte à 1907, époque à laquelle Alicia Moreau a fondé le Comité pour le suffrage féminin. Le mouvement a été rejeté à maintes reprises par l'Union civique radicale et les conservateurs. Les femmes étant considérées comme incapables par le Code civil de 1871.
En fait, la première femme à avoir eu le droit de vote en Argentine fut la médecin italienne Julieta Lanteri, qui obtint la nationalité argentine en 1911. Elle a lancé une procédure judiciaire exigeant que ses droits en tant que citoyenne, y compris politiques, soient reconnus. Elle devient ainsi la première femme de toute l'Amérique du Sud à exercer le droit de vote aux élections municipales du 26 novembre de la même année. En mars 1919, elle lance sa candidature au poste de députée nationale de l'Union nationale féministe et bénéficie du soutien d'Alicia Moreau de Justo et d'Elvira Rawson. Loin de limiter son combat au seul vote, J. Lanteri, qui faisait partie du groupe des médecins argentins, a engagé le combat pour les conditions de travail des femmes, le droit au divorce, a lutté contre les proxénètes et contre l'ingérence de l'Église dans la vie. de personnes.
Lors du retour de la démocratie, en 1983, la participation des femmes au Congrès n'atteignait pas 10 % des sièges. Aujourd’hui, elles occupent près de 39 % des sièges à la Chambre des députés et plus de 41 % au Sénat. Entre-temps, en 2017, une loi sur la parité des sexes dans les domaines de la représentation politique a été promulguée. Celle-ci établit l'obligation d'inscrire des hommes et des femmes sur les listes de candidats aux législatives nationales. Ainsi, la moitié des candidats sont des femmes, ce qui explique une évolution aussi rapide.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 septembre 2024
22 septembre : la Bulgarie fête son indépendance
La Bulgarie célèbre sa libération de l’Empire ottoman en 1908, trente ans après sa réapparition sur la carte de l'Europe.
La Bulgarie est apparue sur la carte de l’Europe en 1878 (lors du traité de San Stefano, le 3 mars, marqué par la fête nationale bulgare), mais sous forme d’une principauté autonome mais toujours plus ou moins dépendante de l’Empire ottoman. Ce n’est que 30 ans plus tard, le 22 septembre 1908, que l’indépendance a été proclamée. C’est ce que célèbre aujourd’hui, ce jour férié appelé Jour de l’indépendance bulgare (Ден на Независимостта на България).
Les Bulgares ont commencé à célébrer le jour de l'indépendance juste après la proclamation de celle-ci. Cependant, en 1944, la Bulgarie a été envahie par les Soviétiques et la célébration a été abolie . La Bulgarie communiste vivra juqu’en 1991 sous tutelle de Moscou, dont elle fut un petit frère fidèle parmi les fidèles. Finalement, le parlement bulgare a rétabli le Jour de l'indépendance bulgare en 1998 et depuis, la fête a été observée chaque année par un jour férié et chômé.
Le Jour de l'indépendance de la Bulgarie est une fête nationale largement célébrée dans tout le pays. Il est marqué par des discours officiels, des défilés, des spectacles en plein air, des services religieux spéciaux, des cérémonies de dépôt de couronnes dans les monuments et mémoriaux, et d'autres événements et activités festifs. Les plus grandes célébrations ont lieu à Sofia (la capitale), devant le monument de l'indépendance sur la place "Kniaz Alexander I", et surtout à Veliko Tarnovo (la ville où l'indépendance du pays a été proclamée), qui est traditionnellement le centre des célébrations. Lesquelles débutent à 9h dans la cour de l'église Saints 40 Martyrs (où avait été prononcé le manifeste d’indépendance) et se poursuivent avec un défilé militaire en costume d’époque.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 septembre 2024
Une caricature de l’époque
Le tsar Ferdinand lors de la proclamation d’indépendance, en 1908.
Veliko Tarnovo
21 septembre : la Journée internationale de la paix
Son écho n’est pas considérable, elle est pourtant fêtée depuis 1981 sur décision de l’ONU. L’Assemblée générale de l’ONU en a fait, en 2001, la Journée comme « une période de non-violence et de cessez-le-feu », gageons qu’elle soit respectée comme telle dans le Caucase, en Ukraine, en Birmanie, en Éthiopie…
Son écho n’est pas considérable, la Journée internationale de la paix (IDP) est pourtant fêtée depuis 1981 sur décision de l’ONU qui pour l’occasion fait sonner la cloche de la paix.
Son drapeau arc-en-ciel, qui se décline dans toutes les langues et dont les couleurs rappellent celui de la communauté gay, a été créé à l’occasion d’un première marche pour la paix, en 1961, de Pérouges à Assise, en Italie. Le Mouvement pour la paix invite les citoyens de tous pays à le suspendre à leur fenêtre afin d’en pavoiser les villes chaque 21 septembre. De très nombreux Italiens l’avaient fait pour protester contre l’engagement de leur pays dans l’invasion de l’Irak en 2003.
Cette année marque le 25e anniversaire de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration et du Programme d’action sur une culture de la paix.
La Journée internationale de la paix a été instituée en 1981. Pour son 20e anniversaire, en 2001, l’Assemblée générale a voté à l’unanimité pour désigner cette Journée comme « une période de non-violence et de cessez-le-feu ». Elle est, hélas, célébrée avec un déluge de feu sur le Liban du Sud et l’Ukraine.
À l’occasion de la Journée internationale de la paix, samedi 21 septembre, le Collectif national des marches pour la paix appelle à de nombreuses manifestations afin de « stopper une escalade des guerres et des conflits conduisant inéluctablement à encore plus de morts, de blessés et de destructions, voire à une extension mondiale de la guerre et à la folle, mais possible, utilisation d’armes nucléaires ». Partout en France et ailleurs des marches pour la paix sont organisées chaque 21 septembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 septembre 2024
La cloche de la paix a été offerte par l'Association japonaise pour les Nations Unies en 1954. C'est devenu une tradition de sonner la cloche deux fois par an : le premier jour du printemps, à l'équinoxe vernal, et le 21 septembre pour célébrer la Journée internationale de la paix. (source : ONU)
20 septembre : la Thaïlande fête sa jeunesse et se souvient d'un jeune roi assassiné
Ce jour est dédié à deux rois, le premier Chulalongkorn, a régné une demi siècle et a eu plusieurs dizaines d’enfants ; le second, Ananda Mahidol, le roi enfant, a été mystérieusement assassiné à l’âge de 20 ans, il était devenu roi onze ans plutôt.
Mahidol, le jeune roi assassiné en 1946, et Bhumibol, son jeune frère, qui a régné jusqu’en 2016
En Thaïlande, c’est la Journée nationale de la jeunesse (วันเยาวชนแห่งชาติ). Elle commémore les anniversaires de deux rois : Chulalongkorn et Ananda Mahidol. Le premier qui a régné au XIXe siècle sous le nom de Rama V a su empêcher la colonisation de son pays face aux ambitions françaises et anglaises. Roi très aimé, le 23 octobre, anniversaire de sa mort, en 1935, est aussi un jour férié.
Le Second, son petit-fils, est devenu roi en 1935 à l’âge de 9 ans alors qu'il était dans un collège en Suisse. Il est monté sur le trône à l'âge de 19 ans sous le nom de Rama VIII, en 1935. Six mois plus tard, il était assassiné dans des conditions mystérieuses. On l'a retrouvé mort dans son lit avec deux balles dans la tête. Le sort de ce très jeune roi, dont le meurtre n'a jamais été élucidé, est un sujet absolument tabou en Thaïlande, aujourd’hui encore. C'est son petit frère qui lui a succédé, Bhumibol, le père du roi actuel.
Septembre est aussi le mois où, en Thaïlande, on en registre le plus de naissances.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
19 septembre : la Russie célèbre les créateurs d'armes
La Saint-Michel du calendrier orthodoxe est l’occasion pour les Russes de célébrer des créateurs d'armes.
La Journée des armuriers (День создателей оружия) est une fête professionnelle célébrée en Russie le 19 septembre. La première célébration a eu lieu le 19 septembre 2012.
En mai 2010, le Premier ministre russe Vladimir Poutine visitait une usine d'armement dans la ville d'Ijevsk, quand il a rencontré Mikhail Kalachnikov, un célèbre inventeur russe et concepteur d'armes légères, notamment le légendaire fusil d'assaut AK-47. Kalachnikov a demandé à Poutine d'établir une fête professionnelle pour les concepteurs d'armes russes. Cette demande a été soutenue par l'Union des concepteurs d'armes russes.
La Journée des créateurs d'armes a été officiellement créée par le président Dmitri Medvedev en 2011. La date du 19 septembre a été choisie car ce jour-là, l'Église orthodoxe russe honore l'archange Michel. Celui-ci n’est-il pas vénéré comme Archistrategos (Арчи Стратегос), le commandant suprême des armées célestes ?
Comme la plupart des jours fériés professionnels russes, le 19 septembre reste un jour ouvrable. Il est surtout célébré dans les villes et villages qui ont des usines d'armement, comme Ijevsk, Barnaul, Novossibirsk, Toula, Kovrov, ainsi qu’au sommet de l’État.
Le développement de la production d'armes à feu avec le soutien de l'État a commencé dans les années 1470, avec l'implantation à Moscou d'un canon, puis d'une poudrière, de fonderies et d’usines de salpêtre, ainsi que de moulins à poudre. Au XVIe siècle, l'armée russe était l'une des plus équipées en artillerie.
C’est sous le tsar Pierre le Grand, que la production de masse d'armes a été organisée, avec le soutien de spécialistes européens. En 1701, la fabrique d'armes Olonets (Petrovsky) est fondée. En 1707, l’usine Dvor qui commence à produire à Saint-Pétersbourg. Et en 1712, commence l'histoire de la légendaire fabrique d'armes de Tula. En 1721, une usine de production d'armes a été ouverte à Sestroretsk…
Le mois de septembre est associé à l'Armurerie du Kremlin de Moscou - le lieu le plus important aux XVIe-XVIIe siècles pour la production et le stockage d'armes en Russie. Bien que la date exacte de la création de l’entrepôt lui-même soit inconnue, le poste d'armurier a été mentionné pour la première fois en septembre 1508.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
Mikhail Kalachnikov (1919-2013)
La mitraillette PPSh de Georgiy Shpagin
18 septembre : semaine de fêtes au Chili
Officiellement, les Fêtes de la patrie (Fiestas Patrias) commémorent l’indépendance du Chili. En réalité, le 18 septembre rappelle la première tentative de chasser les Espagnols avec l’instauration, le 18 septembre 1810, d’un gouvernement autonome… plusieurs jours de fêtes vont occuper tout le pays.
Officiellement, les Fêtes de la patrie (Fiestas Patrias) commémorent l’indépendance du Chili. En réalité, le 18 septembre rappelle la première tentative de chasser les Espagnols avec l’instauration, le 18 septembre 1810, d’un gouvernement autonome. Comme dans d’autres colonies, les indépendantistes locaux avaient profité que l’Espagne était occupée par les troupes françaises pour tenter leur émancipation. L’indépendance véritable ne sera finalement proclamée qu’en 1818.
El Dieciocho (Le dix-huit, le petit nom de cette fête) est l’occasion d’une semaine de réjouissances marquée notamment par des compétions de danse organisées dans des ramadas, grande salle construites pour l’occasion. La Chilenidad (chilénité) est célébrée dans tous les sens à travers le drapeau et ses couleurs. La grande majorité des chiliens célèbre cette fête en organisant des asados (barbecues) ou en se rendant dans les fondas (sorte de kermesse composée de stands vendant de la nourriture) où une piste de danse accueille inévitablement la cueca (la danse nationale chilienne).
Demain, 19 septembre, est aussi un jour férié : de grands défilés militaires marqueront la journée dans les grandes villes, comme chaque année pour le Jour des forces armées (El dias de las glorias del Ejército).
Traditionnellement, la célébration de la fête nationale durait quatre jours, du 17 au 20 septembre. Ce qui pouvait générer, selon la place du week-end, jusqu’à une semaine de congés, occasion de prendre des vacances et de retourner dans sa région d’origine quand on s’est expatrié. Depuis 2004, seuls deux jours fériés, le 18 et le 19 s’imposent aux employeurs. Cette année, le 20 devra être pris en congés pour faire le pont. La journée du 20 est néanmoins fériée, localement, dans la région de Coquimbo où se déroule une grand fête, La Pampilla qui attire chaque année quelque 200 000 personnes venues de tout le Chili. Des familles entières s’installent sous des tentes à proximité pour ne rien perdre de cette fête qui débute, bien sûr, dès le 18. Enfin, depuis 2017 aux Chiloé et Magallanes, tout au sud du pays, le 21 septembre est désormais une fête régionale ce qui allonge encore la période des festivités.
Ces festivités suscitent néanmoins une certaine amertume chez les peuples autochtones, en particulier chez les Mapuches, les plus nombreux. Ceux-ci font remarquer que la date du 18 septembre ne les concernent guère puisque à l’époque la république du Chili autoproclamée ne s’étendait pas au delà du Bio bio. De nombreux traités ayant fixé ce fleuve comme frontière entre le Chili et le territoire mapuche dont la conquête par Santiago ne sera été lancée qu’au milieu du XIXe siècle. Les Mapuches objectent que s’ils participent aujourd’hui aux Fiestas Patrias, il serait bien qu’en retour l’État chilien officialise une célébration du We Tripantü, qui marque les fêtes du nouvel an mapuche autour du 21 juin et, surtout, accorde aux Mapuches une plus grande autonomie politique.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 septembre 2024
17 septembre : souvenir des révoltés croates de Villefranche-de-Rouergue
Villefranche-de-Rouergue (France) commémore, chaque année, la révolte, en 1943, de quelque 500 Croates enrôlés de force dans les unités SS de l’armée allemande. Cette année les autorités municipales célèbrent le 80e anniversaire de ce drame local.
Villefranche-de-Rouergue (France) commémore, chaque année, la révolte, en 1943, de quelque 500 Croates enrôlés de force dans les unités SS de l’armée allemande.
Il s’agissait précisément de soldats musulmans de Bosnie-Herzégovine, région alors intégrée à l'État croate indépendant, incorporés de force au sein de la 13e division Waffen-SS, qui portera plus tard le nom de division SS-Handschar. La plupart avaient à peine 20 ans.
Les insurgés ont réussi à échapper à leur commandement allemand, et à libérer la petite ville française. Mais la liberté ne fut que de très courte durée. Les autorités allemandes ont vite repris le dessus et condamné à mort les soldats survivants des combats. Ils sont inhumés au lieu-dit du Champ des martyrs croates où se déroulent les cérémonies de ce 80e anniversaire de la tragédie, en présence de hautes autorités de Croatie et de Bosnie-Herzégovine, en général les ambassadeurs. Une cérémonie se déroule en présence de vétérans locaux au mémorial de l'avenue des Croates, ponctuée par le dépôt de cinq gerbes et les différents hymnes (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Marseillaise, hymne européen et le Chant des partisans.
Pour ce 81e anniversaire, la cérémonie commémorative qui a lieu ce dimanche 17 septembre à 10 h 30 au Parc-Mémorial des martyrs croates et bosniens.
Une exposition : la Révolte des soldats croates et bosniens jusqu’au samedi 23 septembre à la médiathèque la Manufacture. Une visite-randonnée "Mémoire d’une révolte" ce samedi 16 septembre à 9 h 30 (rdv devant la mairie) dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine – Circuit de 5 km sur les sites qui ont été le théâtre des événements (environ 2h30).
Si la population locale a été épargnée par la répression sanglante qui s’est abattue sur les insurgés croates et bosniens enrôlés (pour la plupart de force) dans l’armée allemande, c’est grandement grâce à l’acte héroïque du maire de l’époque, Louis Fontanges, ancien combattant ayant perdu un bras pendant la guerre de 14/18 et qui parlait allemand. Se portant garant de la population Villefranchoise en engageant sa propre personne physique, il a permis d’éviter un bain de sang.
Le mémorial a été construit en 2006, sur un terrain du quartier Sainte-Marguerite, nommé depuis Champ des Martyrs croates, et qui s’ouvre d’ailleurs sur un axe rebaptisé « avenue des Croates ».
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 septembre 2024
16 septembre : le Pays de Galles célèbre son héros national, symbole de l’identité galloise
C’est l'anniversaire de la proclamation d'Owain Glyndŵr comme prince de Galles. Il est le dernier gallois a détenir ce titre. Une journée pour affirmer l’identité galloise.
Si le Pays de Galles devenait un jour indépendant, dans le sillon de l’Écosse – qui sait ? –, le 16 septembre serait certainement choisi comme date de son émancipation. C’est l'anniversaire de la proclamation d'Owain Glyndŵr comme prince de Galles. Owain est le dernier Gallois à avoir détenu ce titre (aujourd’hui porté par l’hériter du trône d’Angleterre !). Le même jour, Owain Glyndŵr lançait la révolte galloise contre le royaume d'Henri IV d'Angleterre. C’était en 1400, si bien qu’on a fêté en 2000, le 600e anniversaire du soulèvement dans tout le pays de Galles. Depuis, le 16 septembre est célébré chaque année avec un peu plus de ferveur, c’est l’Owain Glyndŵr's Day. L'étendard personnel d'Owain (les bras écartelés de Powys et Deheubarth rampants) est désormais visible partout au Pays de Galles, en particulier lors des matchs de rugby contre les Anglais !
Owain Glyndŵr (souvent écrit en versions anglicisées comme Owen Glyndower ou même Glendower) a été l'instigateur de la révolte galloise contre d'Henri IV d'Angleterre. Le soulèvement a réussi à prendre le contrôle de vastes régions du Pays de Galles. Cependant, malgré de longs et féroces combats, Owain n'a pas réussi à vaincre les forces du roi, mais il est le créateur du premier parlement gallois à Machynlleth, Powys en 1404. Disparu pendant des siècles, puis rétabli, suite au référendum de 1997. Le vote a eu leu le 18 septembre car, au Royaume-Uni, toutes les élections importantes ont eu lieu le jeudi. Mais, en votant, les Gallois avaient en tête la date du 16. On se souvient d’Owain pour sa vision du Pays de Galles en tant que nation, dirigeant son propre peuple, son éducation et sa religion.
Le mouvement nationaliste gallois a toujours tenu Owain Glyndŵr en haute estime. Aujourd’hui, c’est une figure de la culture de masse au Pays de Galles, avec des statues et des monuments qui lui sont dédiés, auxquels s’ajoutent des noms de pub et de rue le commémorant. Le North East Wales Institute of Higher Education est devenu en 2008 la Wrexham Glyndŵr University. Une équipe de semi-rugby dans le nord du Pays de Galles est connue sous le nom de Rygbi Gogledd Cymru (RGC ou North Wales Rugby) 1404 – 1404 faisant référence à la date à laquelle Glyndwr a été couronné prince de Galles à Machynlleth, quatre ans après sa proclamation… Le 16 septembre est devenu un jour férié au Pays de Galles, beaucoup militent aujourd’hui pour qu’il devienne un jour officiellement chômé.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 septembre 2024
15 septembre : la fête d’indépendance des États d’Amérique centrale
La date du 15 septembre ne concerne ni le Panama ni le Bélize, mais tous les autres États d’Amérique centrale fêtent leur indépendance le même jour en souvenir du 15 septembre 1821, jour où la capitainerie générale du Guatemala, qui chapeautait l’Amérique centrale au nom de la Couronne espagnole, a déclaré son indépendance. Une grande course à la torche parcourt les cinq États de l’isthme pour commémorer l’événement.
La date du 15 septembre ne concerne ni le Panama ni le Bélize, mais tous les autres États d’Amérique centrale fêtent leur indépendance le même jour en souvenir du 15 septembre 1821, jour où la capitainerie générale du Guatemala, qui chapeautait l’Amérique centrale au nom de la Couronne espagnole, a déclaré son indépendance. Ce Día de la Independencia, correspond dans chacun d’eux à la fête nationale.
En vérité, les différente composante de cette entité politique ont obtenu leur indépendance à l’égard de Madrid mais sont restées regroupée au sein d’une entité politique plus vaste. Après avoir été très brièvement intégré à l’Empire mexicain d'Iturbe, les anciens territoires de la capitainerie générale du Guatemala ont formé les Provinces Unies d'Amérique centrale, une république fédérale basée sur le modèle des États-Unis, avec pour capitale d’abord Guatemala puis San Salvador. Formée en 1823, elle a duré jusqu’en 1839. Le Nicaragua déclara son indépendance dès 1838. Le Costa Rica et le Honduras lui ont emboîté le pas et la République s’est effondrée avec le départ du Salvador puis du Guatemala en novembre 1839, date de la véritable indépendance de chacun des cinq États concernés.
La célébration commence un jour avant la fête réelle – le 14 septembre avec l’"Antorcha de la Independencia" – un relais de torche commémorant un événement historique datant de 1821 quand María Dolores Bedoya a couru dans les rues du Guatemala portant une torche comme symbole de la liberté future. Aujourd'hui, cinq pays d'Amérique centrale reconstituent l'acte héroïque. Au Guatemala, le relais implique toutes les régions alors que les coureurs sont encouragés par de grandes foules qui se rassemblent le long de la route. Le sommet de la célébration tombe le 15 septembre – le jour même de l'indépendance. La course de la torche part du Monument aux Próceres ubicado au Guatemala, et se termine au Costa Rica, dans la ville de Cartago, qui était la capitale du Costa Rica, à l’époque.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 septembre 2024
L’Antorcha de la Independencia (photo : Université populaire du Guatemala)
14 septembre : l'Inde célèbre sa principale langue nationale
Le Jour de l’hindi est observée chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindi de l'Inde. Il célébre l'adoption de l'hindi comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais
Le Jour de l’hindi (हिन्दी दिवस ; Hindī Diwas ) est observé chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindis de l'Inde. Il célèbre l'adoption, le 14 septembre 1949, de l'hindi (écrite en devanagari) comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais. La constitution de 1950 prévoyait même qu’au bout de 15 ans, l’hindi deviendrait la seule langue officielle. En fait, il n’en a rien été, l’anglais reste utilisé de manière officielle comme langue de communication notamment dans les États du Sud où tout le monde ne parle pas le hindi, tant s’en faut. En réalité, la constitution donne aussi un rôle officiel à vingt autres langues qui constituent les langues officielles des différents États. D’ailleurs, une bonne partie d’entre elles n’ont aucune parenté linguistique avec le hindi. Dans le Sud, comme dans les petits États du Nord-Est, on est généralement peu enclin à célébrer la domination du hindi. C’est dans ces régions qu’on s’est battu pour conserver à l’anglais un statut équivalent.
L’hindi est la langue maternelle de 40% des Indiens environ. Dans son usage courant, elle est souvent mêlée à de l’anglais pour former un sabir baptisé hinglish. Métissée d’arabe et de persan, elle devient l’ourdou dans la bouche des musulmans.
Les écoles et collèges de la majeure partie du pays organisent chaque 14 septembre des programmes littéraires et culturels, des concours de poésie en hindi auxquels les étudiants participent. C’est Jawaharlal Nehru, le tout premier Premier ministre du pays, qui avait décidé en 1953 de célébrer la journée du hindi chaque 14 septembre.
Le hindi est la quatrième langue la plus parlée au monde après l’anglais, l’espagnol et le mandarin. Chaque année pour l’Hindi Diwas, lors d’une cérémonie à Delhi, le président de l'Inde remet les prix Rajbhasha à des personnes ayant contribué au rayonnement de cette langue.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 septembre 2023
Lire : Les Indiens et leurs langues, par Olivier Da Lage, éditions BiblioMonde
13 septembre : les enfants héros de Chapultepec, au Mexique
Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mystique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis survenu le 13 septembre 1847.
Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mythique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis, survenu le 13 septembre 1847. Les héros étaient six cadets, le plus jeune n’aurait eu que 12 ans, les plus âgés 20. Ils auraient défendu leur position jusqu’à la mort. On raconte même, que par manque de munition, ils auraient terminé le combat à la baïonnette. Le dernier se serait jeté du haut du château de Chapultepec, alors siège du Collège militaire, enroulé dans le drapeau national pour empêcher les couleurs mexicaines de tomber entre les mains des Américains. Le temps a quelque peu enjolivé le récit… En réalité, ce drapeau a été emporté par les Américains et accroché pendant un siècle comme trophée de guerre à l'Académie militaire de West Point. Il a été rendu aux Mexicains en 1952 (à l’occasion de l’inauguration de l’Autel de la patrie en présence du président Harry Truman) en même temps que d’autres drapeaux mexicains pris pendant la guerre de 1847, mais celui pris ce jour-là était très symbolique aux yeux des Mexicains.
Chaque année, depuis 1947, année du centenaire, le drapeau national est mis en berne le 13 septembre, pour le Día de los Niños Héroes. Des cérémonies sont organisées dans de nombres villes autour du mémorial local dédié aux jeunes soldats. Leur geste héroïque est jouée dans les écoles, généralement par de très jeunes enfants.
En 1947, sur la pente du côté sud de la colline de Chapultepec, en plein centre de Mexico, un charnier a été localisé où six corps ont été trouvés qui ont été identifiés par l’armée mexicaine comme ceux appartenant à six cadets tués en 1847. Les corps ont été exhumés et placés dans des urnes. Le 13 septembre de la même année, une plaque a été placée sur le site. Il n’y a pas de documentation scientifique publique sur la façon dont cette identification a été faite.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 septembre 2024
L’Autel de la patrie : le monument aux Niños Héroes dans le bois de Chapultepec et le portrait des six cadets.
Chants patriotiques
Cérémonie officielle chaque 13 septembre
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee
12 septembre : la Journée de la coopération Sud-Sud
Alors que nombre de pays du “sud” cherchent à s’émanciper de leurs relations avec l’Occident, la coopération Sud-Sud prend une importance particulière. La journée du 12 septembre fait avant tout référence à la coopération technique entre les pays en développement du Sud.
Alors que nombre de pays du “sud” cherchent à s’émanciper de leurs relations avec l’Occident, la coopération Sud-Sud prend une importance particulière. La journée du 12 septembre fait avant tout référence à la coopération technique entre les pays en développement du Sud. Il s'agit d'une manifestation de la solidarité entre les pays du Sud qui, ensemble, contribuent au bien-être de leurs populations, ainsi qu'à leur autonomie économique.
Cette célébration a été officiellement établie en décembre 2003, mais elle était observée le 19 décembre. C’est en 2011 que la date a été déplacée au 12 septembre. Cette seconde date commémore l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires pour la promotion et la mise en œuvre de la coopération technique entre les pays en développement en 1978.
Compte tenu de la menace que représente la pandémie de covid-19 et d'autres crises mondiales telles que les changements climatiques, les pays du Sud, avec le soutien de partenaires, y compris les pays du Nord, les institutions financières internationales, le secteur privé, les groupes de réflexion et d'autres parties prenantes, mettent en place et renforcent les politiques nationales et les unités ou départements pour intégrer et soutenir la coopération Sud-Sud et triangulaire.
La commémoration de haut niveau de la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (12 septembre) a lieu une semaine avant le sommet sur les ODD (objectifs de développement durable) et est l'occasion de sensibiliser et d'accélérer les actions pratiques alors que nous arrivons à mi-chemin de l'échéance de 2030. C’est l'occasion de mettre en évidence les besoins émergeant de diverses régions ainsi que de présenter des initiatives transformationnelles visant à réaliser les priorités les plus aiguës du Programme 2030 par les États Membres, le système des Nations Unies, le secteur privé et la société civile.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 septembre 2024
11 septembre : le Pakistan honore le père de la nation
Le Pakistan commémore l’anniversaire de la mort du fondateur du pays, Muhammad Ali Jinnah, disparu le 11 septembre 1948, quelques mois à peine après la création du Pakistan, intervenue le 14 août 1947.
Alors que la date du 11-Septembre rappelle chaque année le rôle assez trouble du Pakistan à l'égard d'Al-Qaïda, le pays commémore ce même jour la mort du fondateur du pays, Muhammad Ali Jinnah (1876-1948) disparu le 11 septembre 1948, quelques mois à peine après la création du Pakistan, intervenue le 14 août 1947. Cette fête nationale n'est pas chômée. Une cérémonie est organisée au Mazar-e-Quaid, le mausolée du Quaid-e-Azam, le « grand leader ».
Quaid-e-Azam figure depuis 1948 sur tous les billets de banque pakistanais, comme Gandhi sur ceux de l’Inde. En ce jour anniversaire de sa mort, une cérémonie, assez sobre, se déroule au mausolée du grand homme situé à Karachi. Des prières lui sont dédiées dans chaque mosquée du pays ; les chaînes de télévision ont prévu des programmes spéciaux ; des conférences sont données dans les établissements scolaires pour cultiver la mémoire de Muhammad Ali Jinnah (le Quaid), mais celle-ci a évolué avec le temps. Les Occidentaux insistent sur le comportement très laïque de ce musulman qui, dit-on, buvait de l’alcool et consommait du porc. Au Pakistan, le discours officiel le présente, au contraire, comme un pieux personnage grâce auquel les musulmans disposent d’un État nommé Pakistan (le « pays des purs»), même si beaucoup voient en lui un musulman bien trop tiède. Il est difficile de savoir comment il aurait géré le pays car il est mort de la tuberculose moins d’un an après l’indépendance du pays. L’État libéral, démocratique et laïque que Jinnah avait promis est loin d’être l’image que donne le Pakistan aujourd’hui, surtout après la dictature du général Zia-ul-Haq qui a franchement islamisé le pays dans les années 1980.
M. A. Jinnah a milité contre le colonialisme anglais aux côtés des hindous. Mais, dans les États indiens sous tutelle britannique, les musulmans étaient souvent perçus par les hindous comme des intrus et traités comme des citoyens de seconde zone. D’où l’idée de leur inventer un État séparé. Au grand dam de Gandhi et Nehru, Jinnah a fini, en 1939 par se rallier à cette idée en cherchant appui auprès de Londres qui, en 1947, parrainera la partition de son ancien empire. A-t-il réussi son pari ? Au Pakistan, il est désigné comme le père de la nation pour avoir œuvré à la création du pays. Mais sur le demi-milliard de musulmans d’Asie du sud, seuls 180 millions vivent aujourd’hui au Pakistan. Les musulmans de l’Inde qui sont aussi nombreux, lui reprochent amèrement la partition de 1947. Les 500 millions de musulmans d’Asie du sud auraient actuellement une tout autre influence face aux 800 millions d’hindous s’ils n’avaient pas été répartis sur deux, puis trois États (avec le Bangladesh) séparés. En fin de compte, bien peu aujourd’hui se réfèrent vraiment à Jinnah.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 septembre 2024
À propos des autres 11-Septembre, lire : Les 11-SEPTEMBRE, celui des Américains, des Catalans et tous les autres
Ce jour est une fête nationale non chômée. Outre l’anniversaire de son décès, le grand leader est à l’origine de deux jours fériés au Pakistan : le 11 août, date de son grand discours sur la tolérance, en 1947, et le 25 décembre, le jour de sa naissance.
10 septembre : le Bélize célèbre le jour où il est devenu anglais
Ce jour férié (St George's Caye Day) célèbre le jour où le futur Honduras britannique a obtenu son indépendance de l'Espagne en 1798.
Ce jour férié (St George's Caye Day) célèbre le jour où le Bélize a obtenu son indépendance de l'Espagne en 1798.
Ce territoire maya avait été colonisé au XVIe siècle par les Espagnols. Lesquels ont été harcelés par des pirates anglais et écossais, connus sous le nom de Baymen. Les Espagnols les ont finalement autorisés à s’établir en échange de la fin de la piraterie. Mais, encouragés par Les échos de la Révolutions française, les Baymen ont fini par chasser les Espagnols lors de la bataille de Saint George’s Caye dont la journée décisive a été le 10 septembre 1798. Cette journée est fête nationale depuis 1898.
En dépit de plusieurs tentatives les Espagnols ne parviendront jamais à reprendre ce territoire qui va être absorbé par l’Empire britannique. La véritable indépendance de ce qui était appelé autrefois le Honduras britannique a été très tardive puisqu’elle n’a été acquise qu’en 1981, le 21 septembre. Le Bélize est toujours membre du Commonwealth et a pour chef d’État un certain Charles III. Le Belize est seul pays anglophone d'Amérique centrale.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 septembre 2024
9 septembre : le Jour du Chrysanthème au Japon
La fête du chrysanthème est aussi connue sous le nom de fête du Double neuf (le neuvième jour du neuvième mois). C’est la cinquième fête traditionnelle de l’année au Japon, celle qui marque le début de l’automne.
Même si cela n’a rien d’officiel, le chrysanthème est partout au Japon, il symbolise le pays. L’empereur occupe le « trône du chrysanthème ». L’Ordre du Chrysanthème est un peu la Légion d’honneur japonaise. La fleur emblème du Japon figure sur les passeports japonais… Cette fleur, symbole solaire, et son culte sont d’origine chinoise où la fête est connue sous le nom de fête du Double neuf (le neuvième jour du neuvième mois lunaire). Quand le Japon a adopté le calendrier grégorien, la Kiku no sekku (菊 の 節 句) a été très naturellement placée le 9 septembre.
C’est la cinquième fête traditionnelle de l’année au Japon, celle qui marque le début de l’automne. Les cinq fêtes saisonnières sont le Jour de l’An (1/1) ; Hina Matsuri (le 3/3), Kodomo No Hi (le 5/5) ; Tanabata (le 7/7) et Kiku no Sekku (le 9/9).
La Journée du chrysanthème est célébrée en buvant du saké de chrysanthème saupoudré de pétales de chrysanthème et en mangeant des plats tels que le kuri-gohan (riz aux châtaignes) et le kuri-mochi (châtaignes au riz gluant).
Connus sous le nom de kiku (菊) au Japon, les chrysanthèmes sont alternativement appelés « okinagusa » et « chiyomigusa », des noms associés à la longévité. Comme ce sont des fleurs de bon augure, les chrysanthèmes apparaissent souvent comme motif sur les poteries, des assiettes…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 septembre 2024
8 septembre : à Malte, célébration patriotique et fête religieuse
Malte célèbre la fin victorieuse du siège de La Valette et la défaite des Turcs, en même temps que la Nativité de la Vierge
Le 8 septembre est une fête nationale à Malte sous le nom de Victory Day ou il-Vitorja. La victoire, c’est celle des Chevaliers de Saint-Jean, un ordre militaire catholique, sur les Turcs lors du Grand Siège de Malte de 1565. Celui-ci a duré du 18 mai au 11 septembre, mais comme le 8 septembre est le jour de la Nativité de Marie (il-Bambina), c’est cette date qui a été choisie pour fêter cette victoire de chrétiens contre des musulmans.
Un deuxième événement est aussi célébré le 8 septembre, c’est la rébellion, en 1800, des Maltais contre les troupes françaises qui occupaient l’archipel jusque-là. Enfin, le Jour de la Victoire est aussi l’anniversaire de la capitulation de l'Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1943, et celui de son retournement contre l'Allemagne, qui a également marqué la destinée de Malte.
La journée de Victory Day, ou Otto settembre, connue aussi sous le nom de fête de Notre-Dame-des-Victoires (Jum il-Vitorja), est un jour férié à Malte. La matinée est occupée par diverses cérémonies d'État dont un défilé des Forces armées de Malte. Au cours de l'après-midi, une régate traditionnelle de bateaux à rames, très disputée, se déroule dans le Grand Port. Le soir, plusieurs villes de Malte et de Gozo célèbrent la fête de Notre-Dame enfant (Maria Bambina/Notre-Dame de la Victoire). En effet, la fête qui est vieille de plusieurs siècles est devenue Il-Madonna tal-Vitorja, après le Grand Siège de 1565. #victoryday #ottosettembre
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 septembre 2024
7 septembre : le Mozambique fête la fin de sa guerre d'indépendance
Cette fête nationale du Mozambique célèbre le Jour de la Victoire commémorant la signature de l'Accord de Lusaka en 1974.
Le 7 septembre, au Mozambique, est une fête nationale où l’on célèbre le Jour de la Victoire (Dia da Vitória) commémorant la signature de l'Accord de Lusaka (Dia do Acordo de Paz de Lusaca), le 7 septembre 1974, mettant officiellement fin à la guerre d'indépendance du Mozambique.
Cet accord, qui a été possible après la chute de la dictature portugaise, le 25 avril de la même année, prévoyait l’indépendance du pays. Celle-ci sera effective le 25 juin 1975. La lutte anti coloniale avait commencé en 1964, elle a été initiée par le Front de libération du Mozambique (FRELIMO), un mouvement d’obédience communiste (tout au moins à l’époque) qui s’est imposé au pouvoir de manière autoritaire jusqu’en 1994, ensuite par la voie des urnes, depuis cette date.
Ce jour est férié au Mozambique rappelle cette étape majeure, il y a exactement 50 ans, de l’histoire du pays après presque cinq siècles d’occupation portugaise.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 septembre 2024
6 septembre : journée patriotique au Pakistan célébrant la défense des frontières
La Journée de la Défense commémore le sacrifice des soldats pakistanais tombés pour défendre des frontières face à une attaque de l’Inde
Au Pakistan, la Journée de la Défense (یوم دفاع ) commémore le sacrifice des soldats pakistanais tombés pour la défense des frontières. La date du 6 septembre marque le jour en 1965 où les troupes indiennes ont traversé la frontière internationale pour lancer une attaque contre le Pendjab pakistanais. Le récit national veut que l’attaque fût lancée par surprise. En fait, New Delhi ripostait à l'opération pakistanaise “Grand Chelem” visant Jammu et destinée couper les communications de l'Inde avec la vallée du Cachemire, quelques jours plus tôt. Réellement prise par surprise, l’armée pakistanaise a subi de lourdes pertes mais elle est parvenue à contenir l’avancée indienne. Le 23 septembre, le Pakistan acceptait un cessez-le-feu mandaté par l'ONU. Les deux pays ont revendiqué la victoire.
Chaque année, le 6 septembre, l’armée pakistanaise présente ses derniers missiles, chars, canons, hélicoptères et armements des différents corps d’armée. La foule assiste au défilé militaire en se rendant dans des endroits spécifiques. Celui-ci est diffusé sur les chaînes de télévision nationales. Toute la journée, ces chaînes proposent des chansons martiales, des documentaires spéciaux sur le 6 septembre 1965 et les témoignages de personnes blessées ce jour-là. La journée est hautement patriotique. Elle le sera d’autant plus cette année que règne une incertitude concernant la frontière occidentale du pays que l’Afghanistan n’a jamais reconnue.
Pour l’occasion, la cérémonie de passation de la garde a lieu à Mazar-e-Quaid, à Karachi , où les cadets de l’Académie de l’armée de l’air pakistanaise présentent la garde d'honneur et prennent la charge. Le jour n’est pas férié, mais dans les écoles du pays les enfants organisent des manifestations patriotiques.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 septembre 2024