L’Almanach international

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Colombie, 1985, Enfants, Catholiques, 13 novembre Bruno Teissier Colombie, 1985, Enfants, Catholiques, 13 novembre Bruno Teissier

13 novembre : il y a 38 ans, le martyre d’Omayra, la petite colombienne

La tombe de la petite Omayra Sanchez est déjà couverte d’ex-voto, on lui prête des miracles. C’est un lieu de pèlerinage qui compte en Colombie et en ce jour anniversaire de son agonie face aux médias du monde entier, l’affluence est importante…

 

La tombe de la petite Omayra Sanchez est déjà couverte d’ex-voto, on lui prête des miracles. C’est un lieu de pèlerinage qui compte en Colombie et en ce jour anniversaire de sa mort, l’affluence est importante. On l’invoque pour toute sorte de problèmes (travail, santé…), l’invocation fait effet au bout de trois jours, dit-on. Pas étonnant puisque son martyre a duré trois jours.

C’était en 1985, on se souvient de cette fille de 13 ans prise dans la boue, la jambe coincée, et qu’on a vu agoniser en direct pendant 3 jours, sur toutes les télévisions du monde. Sa photo dans Paris-match avait créé un certain malaise. On avait fustigé le voyeurisme des médias. Son auteur, lui, avait voulu dénoncer le drame de l’impuissance. L’explosion d’un volcan, situé à 50 km de la petite ville d’Armero, l’avait en grande partie engloutie, tuant 25 000 personnes, soit les trois quarts de sa population. Ce jour-là, il y avait aussi une tempête et on avait demandé aux habitants de rester chez eux, ils ont été pris au piège du torrent de boue,  résultant de l'éruption du volcan Nevado del Ruiz. Le pays était en plein chaos politique, le gouvernement colombien n’a pas su gérer la catastrophe. Omayra aurait pu être sauvée par une motopompe qui aurait aspiré la boue et permis de la dégager. Les autorités ont été incapables d’en trouver une et de la faire parvenir à temps. Elle est décédée le 13 novembre.

L’église locale espère sa béatification, ce qui ferait d’elle une bienheureuse, voire sa canonisation par le Vatican qui en ferait une sainte. Pour cela il faut des témoignages de miracle afin que le Tribunal Ecclésiastique de Santa Fe à Rome puisse se prononcer. Pour cela, le diocèse a créé une adresse mail afin de récolter des témoignages : dioceselibanohonondatestimoniosomaira@yahoo.com

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 novembre 2023

 
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Quelque 700 ex-votos ont été déposés sur le mur que le cimetière a dû construire dernière la tombe d’Omayra

On dépose aussi des poupées et autres jouets en guise de don

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1847, Mexique, Enfants, 13 septembre Bruno Teissier 1847, Mexique, Enfants, 13 septembre Bruno Teissier

13 septembre : les enfants héros de Chapultepec, au Mexique

Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mystique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis survenu le 13 septembre 1847.

 

Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mythique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis, survenu le 13 septembre 1847. Les héros étaient six cadets, le plus jeune n’aurait eu que 12 ans, les plus âgés 20. Ils auraient défendu leur position jusqu’à la mort. On raconte même, que par manque de munition, ils auraient terminé le combat à la baïonnette. Le dernier se serait jeté du haut du château de Chapultepec, alors siège du Collège militaire, enroulé dans le drapeau national pour empêcher les couleurs mexicaines de tomber entre les mains des Américains. Le temps a quelque peu enjolivé le récit… En réalité, ce drapeau a été emporté par les Américains et accroché pendant un siècle comme trophée de guerre à l'Académie militaire de West Point. Il a été rendu aux Mexicains en 1952 (à l’occasion de l’inauguration de l’Autel de la patrie en présence du président Harry Truman) en même temps que d’autres drapeaux mexicains pris pendant la guerre de 1847, mais celui pris ce jour-là était très symbolique aux yeux des Mexicains.

Chaque année, depuis 1947, année du centenaire, le drapeau national est mis en berne le 13 septembre, pour le Día de los Niños Héroes. Des cérémonies sont organisées dans de nombres villes autour du mémorial local dédié aux jeunes soldats. Leur geste héroïque est jouée dans les écoles, généralement par de très jeunes enfants.

En 1947, sur la pente du côté sud de la colline de Chapultepec, en plein centre de Mexico, un charnier a été localisé où six corps ont été trouvés qui ont été identifiés par l’armée mexicaine comme ceux appartenant à six cadets tués en 1847. Les corps ont été exhumés et placés dans des urnes. Le 13 septembre de la même année, une plaque a été placée sur le site. Il n’y a pas de documentation scientifique publique sur la façon dont cette identification a été faite. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 septembre 2022

 
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L’Autel de la patrie : le monument aux Niños Héroes dans le bois de Chapultepec et le portrait des six cadets.

L’Autel de la patrie : le monument aux Niños Héroes dans le bois de Chapultepec et le portrait des six cadets.

Chants patriotiques

Chants patriotiques

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Cérémonie officielle chaque 13 septembre

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Enfants, Femmes, 4 mars Bruno Teissier Enfants, Femmes, 4 mars Bruno Teissier

4 mars : la Journée mondiale de lutte contre l'exploitation sexuelle

Cette journée (World Day Against Sexual Exploitation) a été initiée en 2008 par l’ONG GIPF, le Groupe international de paroles de femmes. Cette journée se veut un moment pour sensibiliser et mobiliser les gouvernements, les institutions et le public au fléau de l’exploitation sexuelle à travers le monde.

 

En ces temps de révélations et de prise de conscience du fléau des viols, de l’inceste et de la pédophilie, il ne faut pas cesser de se mobiliser contre l’exploitation sexuelle des femmes comme des enfants.

Cette journée (World Day Against Sexual Exploitation) a été initiée en 2008 par l’ONG GIPF, le Groupe international de paroles de femmes. Cette journée se veut un moment pour sensibiliser et mobiliser les gouvernements, les institutions et le public au fléau de l’exploitation sexuelle à travers le monde. L’exploitation sexuelle est, selon plusieurs, une des pires formes de violation des droits humains en reléguant la victime au simple statut de marchandise. Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), 92% des victimes de la traite le sont dans le but d’être utilisées à des fins de prostitution.

Près de deux millions d’enfants dans le monde seraient concernés. Les choses bougent néanmoins : il est maintenant possible de poursuivre en justice des pédophiles dans leur pays d’origine pour des infractions commises à l’étranger.

 
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1944, France, Nazisme, Shoah, Seconde Guerre mondiale, juifs, Enfants Bruno Teissier 1944, France, Nazisme, Shoah, Seconde Guerre mondiale, juifs, Enfants Bruno Teissier

6 avril : en souvenir des enfants d'Izieu

Triste anniversaire que celui qui est fêté aujourd’hui dans la colonie d’Izieu, située dans une petite commune de l’Ain, en hommage aux 44 enfants et aux 7 adultes arrêtés un matin du 6 avril 1944 par la gestapo, sur ordre de Klaus Barbie.

 

Triste anniversaire que celui qui est fêté aujourd’hui dans la colonie d’Izieu, située dans une petite commune de l’Ain, en hommage aux 44 enfants et aux 7 adultes arrêtés un matin du 6 avril 1944 par la gestapo, sur ordre de Klaus Barbie.  

En 1994, le président Mitterrand a inauguré le « Musée-mémorial des enfants d’Izieu », qui deviendra en 2000 « Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés ».

« Le message d’Izieu, c’est celui de l’engagement, l’engagement qui fut celui des hommes et des femmes qui ont accueilli ces enfants et qui nous adressent finalement une terrible leçon : ne jamais laisser personne de côté, accueillir celles et ceux qui sont les plus fragiles, les éduquer, les former, les accompagner, les élever. Le message d’Izieu, c’est aussi celui de la République. » Extrait du discours d’inauguration du président François Hollande le 6 avril 2015 à Izieu.

Chaque 6 avril, l’association commémore la rafle de 1944 par une cérémonie en hommage aux enfants et adultes déportés. Elle rassemble autour des anciens de la colonie un grand nombre de personnes (membres de l’association, élus, représentants de l’État et des collectivités territoriales, etc.).

Les jeunes générations sont étroitement associées au déroulement de la cérémonie. Des élèves lisent des lettres des enfants accueillis alors à Izieu, d’autres présentent des réalisations faites en classe autour du travail de mémoire mais le moment le plus poignant reste peut-être la lecture du nom des 44 enfants et leur âge, plusieurs avaient en effet moins de 6 ans !

La colonie d’Izieu, ouverte par Sabine et Miron Zlatin accueillit de mai 1943 à avril 1944 plus de cent enfants pour les soustraire aux persécutions antisémites. Le Musée-mémorial d’Izieu est, avec l’ancien Vélodrome d’hiver de Paris et l’ancien camp d’internement de Gurs, l’un des trois lieux de la mémoire nationale des « victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité » commis avec la complicité du gouvernement de Vichy reconnus par le décret du 3 février 1993.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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