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1992, Slovaquie, 17 juillet, indépendance Bruno Teissier 1992, Slovaquie, 17 juillet, indépendance Bruno Teissier

17 juillet : la Slovaquie annonçait son indépendance

Le Jour de l'Indépendance de la Slovaquie, chaque 17 juillet, commémore l'anniversaire de la Déclaration de souveraineté de la République slovaque en 1992 qui annonçait la disparition de la Tchécoslovaquie.

 

Le Jour de l'Indépendance de la Slovaquie (Výročie deklarácie o zvrchovanosti SR), chaque 17 juillet, commémore l'anniversaire de la Déclaration de souveraineté de la République slovaque en 1992.

La souveraineté a été décidée le 17 juillet 1992, par 73 députés du HZDS, 15 du SNS et 25 du SDL. En revanche, 17 membres du KDH et 7 du parti Coexistence ont voté contre. Six députés du MKDH, trois du SDL et un de Spoluzite se sont abstenus.

C'est un jour de commémoration qui ne doit pas être confondu avec le Jour de la République, la fête nationale célébrée le 1er janvier qui marque l’anniversaire du jouir où la Slovaquie est devenue officiellement un État indépendant le premier jour de l’année 1993, après la dissolution pacifique de la Tchécoslovaquie. Le 17 juillet n’est pas un jour férié, mais fait l’objet de célébrations nationales, très nationalistes. Ce soir, des « feux de souveraineté » sont allumés dans toute la Slovaquie. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juillet 2024

 
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1809, Bolivie, 16 juillet Bruno Teissier 1809, Bolivie, 16 juillet Bruno Teissier

16 juillet : la Bolivie célèbre le premier cri d'indépendance de l'Amérique latine

Le 16 juillet est férié à La Paz, en Bolivie, la fête est connue comme l’anniversaire de la ville. En réalité, la date ne fait pas référence à fondation, qui a eu lieu le 20 octobre 1548, mais à la révolution qui y fut menée en 1809.

 

Le 16 juillet est férié à La Paz, en Bolivie, la fête est connue comme l’anniversaire de la ville. En réalité, la date ne fait pas référence à sa fondation, qui a eu lieu le 20 octobre 1548, mais à la révolution qui y fut menée en 1809 (La Revolución de La Paz).

En ce jour de célébration de la Vierge du Carmel (le 16 juillet) une fête importante en Amérique latine, une poignée de révolutionnaires menés par Pedro Murillo, a tenté de s'emparer de la caserne royale et d’expulser le gouverneur Tadeo Dávila qui dirigeait la ville au nom du roi d’Espagne, Fernando VII. Cette tentative ratée (Murillo fut pendu) est néanmoins considérée par les historiens comme le premier cri d’indépendance (el grito libertario) des créoles contre le pouvoir de Madrid. La révolution de 1809 est à l’origine des guerres d'indépendance hispano-américaines qui durent une vingtaine d’années pour aboutir à la création des différents États de l’Amérique du Sud.

Toutefois, on oublie la révolte de Tupac Katari qui par deux fois , avec une armée de 40 000 hommes, tentera de prendre la ville de La Paz pour en chasser les Espagnols, mais il s’agissait d’une révolte d’Indiens aymara  contre l’occupant espagnol, restée sans lendemain. Il faudra attendre 2005 pour que l’État bolivien fasse de Tupac Katari une figure officielle de la mémoire bolivienne, il figure depuis 2019 sur un billet de banque.

Chaque 16 juillet, c’est bien Pedro Domingo Murillo qui est honoré  par les habitants de la Paz. La veille au soir, on allume la torche de la liberté (tea de la Libertad) dans la maison du héros et  un défilé est organisé dans le centre de la ville : la parade des torches. Avant d’être pendu, Murillo avait déclaré : "Compatriotes, je meurs, mais la torche que je laisse allumée et personne ne pourra l'éteindre ». Comme chaque année, des torches géantes ont été installées dans toute la ville, la plus grande fait 58 m de haut, elle a vocation à illuminer toute la Bolivie Elle a été allumée dès le 1er juillet à la demande du maire de la Paz, Iván Arias, pour les 115 ans de la Revolución del 16 julio.

Pour l’occasion, le président Luis Arce il a réaffirmé son objectif que La Paz « devienne l'avant-garde du développement » de la Bolivie, non seulement grâce à la « mégadécouverte » d'un nouveau bassin d'hydrocarbures au nord du département de La Paz, mais aussi grâce à la politique d'industrialisation que le Gouvernement a mise en œuvre dans ce département.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juillet 2024

 
Pedro Domingo Murillo

Pedro Domingo Murillo

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Météorologie, Royaume-Uni, 15 juillet Bruno Teissier Météorologie, Royaume-Uni, 15 juillet Bruno Teissier

15 juillet : Saint-Swithin, la Saint-Médard des Anglais

S'il pleut le jour de la Saint-Swithun, le 15 Juillet, il va pleuvoir pendant 40 jours. Mais s'il fait beau, 40 jours de beau temps suivront…

 

S'il pleut le jour de la Saint-Swithun, le 15 Juillet, il va pleuvoir pendant 40 jours. Mais s'il fait beau, 40 jours de beau temps  suivront. Swithin (ou Swithun) était l’évêque de Winchester de 852 à 862. À sa demande, il a été enterré dans le cimetière et non dans l’église comme il était d’usage pour un personnage de son rang, c’est à dire exposé à la pluie. Selon la  légende après que son corps eut été déplacé à l'intérieur de la cathédrale le 15 juillet 971, une grande tempête s'ensuivit. 

Le sanctuaire de Swithun à Winchester était censé être le site de nombreux miracles au Moyen Âge. De nombreuses églises  dédiées à saint Swithun se trouvent dans le sud de l'Angleterre, en particulier dans le Hampshire. St Swithin est aussi vénéré en Norvège mais le 2 juillet.

Le temps change fréquemment vers le milieu de l'été et la tradition selon laquelle ce jour influe sur le temps peut provenir d'une croyance antérieure, peut-être pré-chrétienne. Évidement, Swithun est l’un des saints qu’il faut invoquer en cas de sécheresse. 

St. Swithin's day, if thou dost rain,
For forty days it will remain;
St. Swithin's day, if thou be fair,
For forty days 'twill rain na mair.

La Saint-Within’s Day est similaire à la Saint-Médard des Français.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2024

 
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1958, Irak, révolution, république, 14 juillet Bruno Teissier 1958, Irak, révolution, république, 14 juillet Bruno Teissier

14 juillet : l’Irak célèbre la chute de la monarchie

Le Jour de la république irakienne est une fête nationale qui célèbre la chute de la monarchie hachémite et l’instauration d’une république irakienne en 1958.

 

Le Jour de la république irakienne (يوم الجمهورية) est une fête nationale qui célèbre la chute de la monarchie hachémite et l’instauration d’une république irakienne. en 1958

Le 14 juillet 1958, un coup d'État renversait la monarchie hachémite . Le roi et la reine étaient tués lors de ce soulèvement dont la date n’avait pas été choisie au hasard. Cette révolution menée au son de la Marseillaise, diffusée toute la journée à la radio, avait amené Abd al-Karim Qasim au pouvoir, comme Premier ministre de la nouvelle république. De 1968 à 2005, le jour de la République irakienne a été la fête nationale officielle du pays, jusqu’à ce que le Jour de l'indépendance de l'Irak, le 3 octobre, soit instauré comme fête nationale de l'Irak.

Le 14 juillet a été déclaré Jour de la République en Irak en 2005. Une statue d'Abd al-Karim Qasim a été érigée la même année au centre de Bagdad.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juillet 2024

 
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1931, Inde, Cachemire, massacre, 13 juillet Bruno Teissier 1931, Inde, Cachemire, massacre, 13 juillet Bruno Teissier

13 juillet : la Journée des martyrs du Cachemire

Ce jour férié, récemment interdit par New Delhi, commémorait un massacre d’opposants musulmans au pouvoir autoritaire du maharaja du Cachemire, en 1931.

 

Cette journée, désormais interdite par le gouvernement de New Delhi, fait référence à un massacre lors du procès de Abdul Qadeer, un opposant au maharaja. Il devait être jugé par un tribunal ordinaire, mais en raison de la mobilisation de l’opinion publique, le tribunal a été transféré dans une prison de Srinagar. Le jour du procès (le 13 juillet 1931), environ 4 000 à 5 000 personnes, toutes musulmanes, se sont présentées pour assister au procès. Les soldats qui gardaient la prison ont ouvert le feu sur les manifestants : 22 personnes ont été abattues. La première victime fut le muezzin qui lançait l’appel à la prière. C’est l’anniversaire de ce massacre que célèbre la Journée des martyrs du Cachemire (یومِ شہداءِ کشمیر). La foule a enterré les corps des personnes tuées par les forces de l'ordre dans le cimetière attenant au sanctuaire de Khwaja Bahawuddin Naqshbandi à Srinagar, connu depuis le nom de Mazar-e-Shuhada ou le Cimetière des Martyrs.

Le 13 juillet 1931 est considéré par les Cachemiris musulmans comme le premier jour de la lutte pour l'indépendance et la liberté au sens moderne.  Cet anniversaire est devenu avec le temps une journée de manifestation contre le pouvoir indien. Si bien qu’en 2019, quand le gouvernement ultranationaliste de New Delhi a aboli l’autonomie du Jammu-et-Cachemire, la journée du 13 juillet a été supprimée en 2020 comme jour férié officiel du Jammu-et-Cachemire. Les porte du Mazar-e-Shuhada demeure fermées pour éviter tout hommage spontané.

Le Kashmir Martyrs' Day (ou Kashmir Day) est bien sûr toujours célébré dans la partie du Cachemire contrôlée par le Pakistan.

Les principaux partis politiques cachemiris ont exprimé leur désapprobation de ce qu'ils ont décrit comme une tentative de la nouvelle administration du Jammu-et-Cachemire d'effacer l'histoire et la mémoire collective Cachemire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juillet 2024

 
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1690, Royaume-Uni, Irlande, 12 juillet Bruno Teissier 1690, Royaume-Uni, Irlande, 12 juillet Bruno Teissier

12 juillet : parades orangistes en Irlande du Nord

Les protestants d’Irlande du Nord commémorent l'ultime bataille, en 1690, qui a permis d'imposer leur domination sur l’Irlande. Aujourd’hui, ont lieu les plus importantes des parades orangistes. Des centaines de milliers de partisans de la couronne d’Angleterre y célèbrent la victoire de Guillaume d’Orange, il y a 334 ans.

 

Chaque année, à Belfast, des feux de joie sont allumés à minuit, dans la soirée du 11 au 12 juillet. Depuis quelques années, l'ambiance tendue du  Brexit a polarisé la population de la province d’Ulster, alors que la bière coule à flots dès le matin. Les protestants commémorent l'ultime bataille, en 1690, qui a permis de s'imposer leur domination sur l’Irlande.

Le 12 juillet (Twelfth), en effet, ont lieu les plus importantes des parades orangistes organisées ces jours-ci en Irlande du Nord. Des centaines de milliers de partisans de la couronne d’Angleterre y célèbrent la victoire de Guillaume d’Orange sur le roi catholique Jacques II Stuart lors de la bataille de la Boyne, en 1690, qui permit aux protestants d’asseoir leur domination sur l’Irlande. Pour marquer Orange Day, les maisons des protestants sont décorées de rubans orange. L’ordre Orangiste rassemble quelque 100 000 personnes, réparties dans 140 loges. Aujourd’hui, pour la parade, ils ont coiffé un chapeau melon et défilent parapluie à la main, une étole orange sur les épaules. Le parcours des parades comprend toujours la traversée de quartiers catholiques, comme Ormeau Road à Belfast, histoire de bien montrer qui domine dans ce pays. Ces provocations engendrent inévitablement des échauffourées, voire des violences entre nationalistes (catholiques) et loyalistes (protestants). Ainsi va la vie en Irlande en dépit des accords de paix signés il y a un peu plus de deux décennies, bien fragilisés par le Brexit.

En contrepoint, l'Orangefest, créé en 2007 « vise à favoriser une société pacifique et harmonieuse en célébrant les cultures riches et diverses de l'Irlande du Nord ». Cette année, elle se déroule de 10h à 16h à l'hôtel de ville de Belfast et autour de Royal Avenue.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 juillet 2024

 

Orange Parade 12 juillet 2016, Belfast Donegall Place

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2011, Soudan du Sud, 9 juillet, indépendance Bruno Teissier 2011, Soudan du Sud, 9 juillet, indépendance Bruno Teissier

9 juillet : 10 ans d'indépendance du Soudan du Sud

L'une des nations les plus jeunes du monde, le Soudan du Sud célèbre son Jour de l'Indépendance le 9 juillet, une date qui est aussi sa fête nationale.

 

L'une des nations les plus jeunes du monde, le Soudan du Sud célèbre son Jour de l'Indépendance le 9 juillet, une date qui est aussi sa fête nationale.

Après deux décennies de guerre contre le pouvoir central de Khartoum et six ans d’autonomie arrachés au prix de terribles combats, le Soudan du Sud organisait, en janvier 2011, un référendum d’indépendance. L'écrasante majorité des électeurs a voté en faveur de l'indépendance. La République du Soudan du Sud a donc officiellement déclaré son indépendance le 9 juillet 2011, devenant ainsi la plus jeune nation indépendante au monde.

Le jour de l'indépendance est la fête nationale du Soudan du Sud (South Sudan Independence Day). Auparavant, elle était célébrée dans tout le pays avec des rassemblements et divers événements, la plus grande célébration ayant lieu dans la capitale, Juba. Cependant, l'indépendance n'a pas mis fin au conflit au Soudan du Sud et le pays a été déchiré par une guerre civile entre 2013 et 2020. Pendant plusieurs années consécutives, les célébrations de la fête de l'indépendance ont été annulées en raison du manque de fonds et du risque de violence. 

Le 9 juillet, le Soudan du Sud fête le 10e anniversaire de son indépendance, une commémoration qui est moins un motif de célébration que de réflexion sur l'état désastreux des affaires nationales. Le Soudan du Sud abrite environ 12 millions de personnes, issues de plus de 60 tribus ou groupes ethniques, dont les cultures, les religions et les langues sont distinctes du gouvernement arabe islamique traditionnel du Soudan, au nord.

Aujourd'hui, le Soudan du Sud est plus pauvre et dépendant de l'aide étrangère qu'il ne l'a jamais été. Malgré des milliards de dollars d'aide américaine au cours de la dernière décennie, dont près de 500 millions de dollars au cours de l'exercice 2021, les besoins d'aide humanitaire du peuple sud-soudanais ont considérablement augmenté. En 2021, le nombre de personnes ayant besoin d'aide est passé à 8,5 millions, soit environ les deux tiers de la population totale du pays, soit une augmentation de près de 1,5 million par rapport à 2019, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juillet 2024

 
photo : Steve Evans, Flick

photo : Steve Evans, Flick

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1943, France, Seconde Guerre mondiale, 8 juillet, résistance Bruno Teissier 1943, France, Seconde Guerre mondiale, 8 juillet, résistance Bruno Teissier

8 juillet : hommage à Jean Moulin en gare de Metz

Comme chaque année, une cérémonie a lieu en gare de Metz pour commémorer l'anniversaire de la mort de Jean Moulin. Son décès, survenu dans le train le conduisant en Allemagne, a été enregistré en gare de Metz en 1943.

 

Comme chaque année, une cérémonie a lieu en gare de Metz pour célébrer l'anniversaire de la mort de Jean Moulin. Son décès, survenu dans le train le conduisant en Allemagne, a été enregistré en gare de Metz en 1943.

Arrêté le 21 juin par la Gestapo, le chef du Conseil national de la résistance aurait été interrogé, torturé et finalement déporté vers l'Allemagne. Il serait décédé de ses blessures dans le train, peu avant la frontière. Sa mort est enregistrée en gare de Metz... Cela dit, rien n'est moins sûr. En fait personne ne sait exactement où Jean Moulin est mort, certains se demandent même s'il était vraiment présent dans ce train-là.

Une exposition permanente en hommage à Jean Moulin, située dans la salle de réunion qui porte son nom à la préfecture de la Moselle, rappelle chaque jour le parcours de ce haut fonctionnaire qui a réuni les opposants à l’occupation nazie, jouant ainsi un rôle essentiel dans la libération de la France et la reconstruction du pays au lendemain de la guerre.

Le 8 juillet 2014, avait été inaugurée une statue en hommage à Jean Moulin. Le monument est une œuvre de l’artiste allemand, Stephan Balkenhol. Depuis le 21 juin (anniversaire son arrestation) dernier, une affiche aux traits de Jean Moulin est installée sur la façade de la préfecture.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juillet 2024

 
La statue de Jean Moulin en gare de Metz.

La statue de Jean Moulin en gare de Metz.

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1940, France, Seconde Guerre mondiale, 10 juillet Bruno Teissier 1940, France, Seconde Guerre mondiale, 10 juillet Bruno Teissier

10 juillet : hommage aux 80 de Vichy

Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les députés qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.

 

Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les parlementaires (vingt-trois sénateurs et cinquante-sept députés ) qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.

Le 10 juillet 1940, Pétain demandait au Parlement de mettre fin à la République. Bien sûr, la demande n'était pas rédigée ainsi. Le héros de 1918 — vingt-deux ans plus tôt — avait travesti son dessein : il a sollicité du Parlement les pouvoirs constituants, afin de rédiger une nouvelle constitution qui devait être approuvée par de nouvelles assemblées. En réalité, fort de ce vote, il a, le lendemain, pris tous les pouvoirs. Seuls quatre-vingts parlementaires ont voté non. Le Comité est né de la volonté de Jean Marielle pour leur rendre hommage. Plus tard, les parlementaires qui avaient quitté la France pour l'Afrique du Nord où le combat pouvait continuer, ont été associés à cet hommage.

En effet, le 19 juin 1940, le gouvernement français décide de partir à Alger pour se soustraire à l’avance allemande. Les parlementaires reçoivent l’ordre de gagner le Verdon, sur l’Atlantique, où un paquebot, le Massilia, affrété sur les instructions du gouvernement, est mis à leur disposition. Vingt-sept parlementaires - vingt-six députés et un sénateur - embarquent le 21 juin 1940 à destination de Casablanca. Ils espèrent voir transférer le siège des pouvoirs publics dans les départements d’Algérie, afin de poursuivre la lutte contre l’ennemi sur les terres africaines françaises. Pétain fera un autre choix, celui de demeurer en France et de collaborer.

Outre la cérémonie annuelle du 10 juillet à Vichy qui a désormais pris un éclat particulier depuis que le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat la président alternativement, le Comité entretient la mémoire de ces parlementaires.

​​http://www.80-vichy.fr

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2024

 
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Ukraine, 7 juillet, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier Ukraine, 7 juillet, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

7 juillet : les Slaves orientaux fêtent à leur tour le solstice d’été

Les Salves orientaux fêtent la Saint-Jean selon le calendrier julien. En principe, cette fête est censée faire partie du patrimoine culturel commun aux Russes et aux Ukrainiens, si toutefois celui-ci existe encore…

 

Les Églises orthodoxes orientales utilisent le calendrier julien qui a 13 jours de retard sur le calendrier grégorien du christianisme occidental. C'est pourquoi la fête orthodoxe de Saint Jean-Baptiste tombe le 7 juillet, soit le 24 juin du calendrier julien.

Cette fête appelée Jour d’Ivan Kupala (Іван Купала en ukrainien, par exemple) ou Nuit de Kupala car l’essentiel des festivités (les feux de joie) a eu lieu dans la nuit qui précède la Saint-Jean (ou Saint-Ivan). Kupala était le nom d’une divinité slave de la fertilité. Car comme en Occident, cette fête a bien sûr des origines païennes. Évidemment, cette fête du solstice est surtout célébrée aujourd’hui par les populations rurales, mais elle connait un certain renouveau. En principe, elle est censée faire partie du patrimoine culturel commun des Russes et des Ukrainiens, si toutefois celui-ci existe encore…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 juillet 2024

 
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1415, Tchéquie, protestants, 6 juillet Bruno Teissier 1415, Tchéquie, protestants, 6 juillet Bruno Teissier

6 juillet : Jean Hus, symbole tchèque

La République tchèque commémore la mort de Jean Hus sur un bûcher le 6 juillet 1415. La journée du 6 juillet n’est fériée et chômée que depuis 2000, mais cette célébration est officielle depuis 1925.

 

La République tchèque commémore la mort de Jean Hus sur un bûcher (Den upálení mistra Jana Husa). La journée du 6 juillet n’est fériée et chômée que depuis 2000, mais cette célébration est officielle depuis 1925.

C’est un jour de fête nationale commémorant la mort de Jean Hus sur un bûcher, le 6 juillet 1415. À cette occasion, l’Église hussite (protestante) tchèque célèbre une messe dans la chapelle de Bethléem, où Jean Hus avait pour habitude de prêcher, tandis que les autorités politiques déposent une gerbe au pied de l’imposante statue du grand homme, sur la place de la Vieille-Ville de Prague. Le soir du 6 juillet, il est d’usage d’organiser des bûchers en plein air.

Rien ne semblait prédire à Jean Hus une fin aussi tragique. Prêtre, né en 1372 en Bohême, doyen de la faculté de théologie puis recteur de l’université de Prague, il effectue un parcours sans faute mais ne cesse de se poser des questions. Influencé par John Wyclif (précurseur de la réforme protestante), il s’élève publiquement contre la vente des indulgences. En 1415, le concile de Constance le condamne à mourir sur un bûcher pour hérésie. Depuis lors, les Tchèques le considèrent comme un symbole, celui du refus de toutes les oppressions qu’elle soit catholique, impériale, allemande ou soviétique. Ses derniers mots sur le bûcher : « La vérité triomphera ! » seront repris plus tard par Tomas Masaryk puis Vaclav Havel.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2024

 

Jenský kodex (XVe)

Adaptation cinématographique

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Royaume-Uni, 5 juillet Bruno Teissier Royaume-Uni, 5 juillet Bruno Teissier

5 juillet : Tynwald Day sur l'île de Man

La fête nationale de Man était célébrée depuis le XVe siècle dans le village de St John's, le jour de la Saint-Jean, selon le calendrier Julien. Dans la calendrier Grégorien, le nôtre, cette fête se place le 5 juillet…

 

Depuis le XVe siècle, la fête nationale de Man est célébrée dans le village de St John's, le jour de la Saint-Jean, mais la date est calculée selon le calendrier julien. Dans le calendrier grégorien, le nôtre, cette fête se trouve placée au 5 juillet, une date qui n'a aucune signification dans une île prisonnière de ses traditions et de son conservatisme viscéral.

Après un service religieux dans la chapelle royale, les membres du Tynwald (le parlement local) se rendent à Tynwald Hill, l'un des sites anciens du Tynwald. Après la cérémonie, présidée par le lieutenant-gouverneur, les membres du Tynwald retournent à la chapelle royale où se tient une séance formelle du Tynwald. Tous les projets de loi qui ont reçu l'approbation de la couronne sont promulgués le jour de la fête de Tynwald. L'ordre du jour comporte également la présentation de pétitions (c’est le jour de faire valoir tous les griefs) et le serment de hauts fonctionnaires.

Connue sous le nom de promulgation des lois, c'est l'une des parties les plus importantes de la cérémonie, car si une nouvelle loi n'est pas lue sur la colline dans les 18 mois suivant l'obtention de la sanction royale, elle tombe du recueil des lois. Cette année, quatre nouvelles lois ont été déclarées aux habitants de l'île, dont la loi sur l'énergie de 2023, qui permet de modifier la réglementation sur le gaz, et la loi sur la capacité de 2023, qui crée des garanties relatives à la procuration.

Tynwald, que l’on dit avoir été fondé en 979, se compose de deux chambres : la Chambre des clés (House of Keys) et le Conseil législatif. La première est la chambre basse qui est à l'origine de la plupart des lois, elle est élue directement. Le Conseil législatif est la chambre haute, ses membres sont nommés de manière indirecte.

Chaque 5 juillet, les deux chambres du Tynwald siègent conjointement de manière exceptionnelle dans le village de St John's pour des cérémonies. Celles-ci sont précédées par deux processions solennelles et un dépôt de couronnes au Monument commémoratif de la guerre du Canada.

Le Tynwald Day (Ard-whaiyl Tinvaal) est également marqué par un marché et une foire, des concerts et un feu d'artifice. Celui-ci est généralement précédé de l'exécution de l'hymne national de l'île de Man. Les festivités attirent de nombreux visiteurs venant d’Angleterre ou d’Écosse. La reine Élisabeth a présidé Tynwald pour la dernière fois il y a 18 ans, en 2003, tandis que la princesse Anne était l'invitée d'honneur en 2008. En 2023, la famille royale n’était pas représentée.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2024

 
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1941, Lettonie, Shoah, 4 juillet Bruno Teissier 1941, Lettonie, Shoah, 4 juillet Bruno Teissier

4 juillet : la Lettonie commémore la Shoah

La Journée du souvenir du génocide juif est dédiée à la mémoire des 70 000 Lettons juifs qui ont été exterminés entre 1941 et 1945 dans la Lettonie occupée par les nazis.

 

En Lettonie, la Journée du souvenir du génocide juif (Ebreju genocīda piemiņas diena) est marquée par des cérémonies solennelles organisées dans tout le pays. Elle est dédiée à la mémoire des 70 000 juifs lettons et allemands qui ont été exterminés entre 1941 et 1945 dans la Lettonie occupée par les nazis.

Les troupes allemandes sont entrées à Riga le 1er juillet 1941. Aussitôt, les autorités nazies ont incité les nationalistes lettons à arrêter et à agresser la population juive de Riga.

Le 4 juillet, vingt juifs ont été enfermés dans la Grande synagogue chorale, de la rue Gogoïa, et celle-ci a été incendiée. C’est l’anniversaire de ce drame qui est célébré aujourd’hui. Le 21 juillet 1941, tous les juifs  du pays ont été enregistrés. Les autorités d'occupation ont décidé de créer un ghetto à Riga où ont été entassés 30 000 juifs. Un mois plus tard, 24 000 habitants du ghetto seront exécutés par balles.

La commémoration des victimes du génocide du peuple juif est organisée par le Conseil des congrégations et communautés juives de Lettonie. Une cérémonie de dépôt de gerbes se déroule chaque année  au mémorial de Biķerniekos.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 juillet 2024

 

4 juillet 2021, dépôt de fleurs au mémorial de la rue Gogoïa à Riga, lors la Journée du souvenir des victimes du génocide du peuple juif.

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1947, États-Unis, 2 juillet Bruno Teissier 1947, États-Unis, 2 juillet Bruno Teissier

2 juillet : la Journée des ovnis

Cette journée a été créée par le Wufodo (en français, l’Organisation mondiale de la Journée des ovnis), une organisation américaine pour une manifestation qui n’a guère d’échos hors des États-Unis.

 

Cette journée a été créée par le Wufodo (en français, l’Organisation mondiale de la Journée des ovnis), une organisation américaine pour une manifestation qui a surtout des échos aux États-Unis.

En France, on ne parle pas d’OVNI (Objets volants non identifiés) mais plutôt de PAN pour « Phénomènes aérospatiaux non identifiés ».  La plupart sont, en réalité, des phénomènes météorologiques. Certains ne sont pas encore expliqués, les PAN  ne sont toutefois pas associés par les scientifiques à une quelconque activité extraterrestre. Le 2 juillet est souvent l’occasion de publications dans des revues scientifiques pour démonter le mythe des ovnis.

La date du World UFO Day fait référence au 2 juillet 1947, jour où par temps d’orage, certains habitants du Nouveau-Mexique pensent avoir vu voler un vaisseau extraterrestre. Le lendemain, un paysan trouve les débris près de son ranch, à Roswell, que l’armée américaine va analyser. C’était probablement les restes d’un ballon météo mais en ce début de guerre froide, on soupçonne aussi un espionnage soviétique ou encore un ballon-sonde américain expérimental, conçu pour espionner les Soviétiques et que l’armée ne souhaite pas dévoiler… d’où des déclarations contradictoires de l’US Air Force qui font enfler la rumeur d’un ovni. L’incident de Roswell appartient aujourd’hui à la culture populaire américaine pour qui c’est l'une des plus célèbres manifestations supposées d'extraterrestres.

Chaque année, la ville de Roswell organise le UFO Festival avec des débats entre des partisans célèbres de l'hypothèse extraterrestre. Dans l’Amérique de Donald Trump, peu importe la réalité des faits, l’important c’est ce que l’on raconte.

Le 2 juillet ne fait pas, néanmoins, l’unanimité. Cette journée est célébrée par certains le 24 juin, la date à laquelle, en 1947, le journaliste Kenneth Arnold a écrit sur ce qui est généralement considéré comme le premier OVNI largement signalé aux États-Unis.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er juillet 2024

 
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1er juillet : les anciennes colonies hollandaises des Antilles célèbrent l’abolition de l’esclavage

Le 1er juillet 1863, le royaume des Pays-Bas a aboli l’esclavage dans certaines ex-colonies des Antilles néerlandaises.

 

C’est le 1er juillet 1863 que le Royaume des Pays-Bas ont aboli l’esclavage dans leurs colonies des Antilles. À cette époque, plus de 45 000 esclaves originairement africains ont été libérés, dont 34 441 étaient des esclaves au Suriname. Les propriétaires d'esclaves ont été indemnisés avec 300 florins pour chaque esclave, mais les personnes libérées elles-mêmes n'ont rien reçu et ont été obligées, au Suriname, de continuer à faire le travail sur une base contractuelle pendant encore dix ans.

Au Surinam, cette fête est appelée Ketikoti (chaînes brisées). Le Ketikoti est une fête pour tous les habitants, pas seulement pour les descendants des esclaves. Les festivités comprennent Bigi Spikri ("Grand Miroir"), un défilé coloré en tenue festive et souvent traditionnelle, les femmes portant souvent de petits parapluies blancs avec elles. Des maisons et clôtures sont traditionnellement décorées ce jour-là avec des branches de l' arbre de juillet en fleurs (le flamboyant).

Depuis 2000, le Ketikoti est également célébré aux Pays-Bas. Un monument national a été inauguré en 2002. Le 1er juillet 2021, le maire d’Amsterdam a présenté les excuses de ses concitoyens à la communauté noire. Depuis, il appelle le gouvernement à instaurer le 1er juillet comme jour férié.

Depuis peu, les îles des Antilles : Saba, Saint-Eustache (Sint Eustatius) et Saint-Martin (Sint Maarten) célèbrent aussi le Jour de l’émancipation (Emancipatiedag). À Saba, il a été fêté pour la première fois en 2021. À Saint-Eustache, il a fallu attendre 2022 pour que le 1er juillet devienne un jour férié et chômé.

La date du 1er juillet 1863 ne concerne que les Antilles (et encore, certaines îles comme Curaçao célèbre une autre date). En Asie (dans les Indes néerlandaise) l’abolition a eu lieu en 1860 dans certaines zones, mais seulement en 1910-1914 dans d’autres îles.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 juin 2024

 
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1960, RDC, 30 juin, indépendance Bruno Teissier 1960, RDC, 30 juin, indépendance Bruno Teissier

30 juin : la fête nationale de la RDC

La république démocratique du Congo fête son indépendance. Obtenue en 1960, après 75 ans d'occupation belge, mal préparée, elle a été accordée en catastrophe…

 

La République démocratique du Congo fête son indépendance. Obtenue en 1960 après 75 ans d’occupation belge, mal préparée, elle a été accordée en catastrophe. Onze jours plus tard, la riche province du Katanga faisait sécession, un mois plus tard, c’était le tour du Kasaï. Le 4 septembre, le premier ministre Patrice Lumumba, le héros du 30 juin, était destitué, malgré une majorité acquise à l'assemblée... la république du Congo était bien mal partie. Depuis, ce sont des présidents mal élus et contestés qui ont présidé, chaque année, aux festivités de la fête nationale. L’élection présidentielle de 2019 a toutefois offert au pays sa première alternance pacifique même si l’élection de Félix Tshisekedi a été contestée, celui-ci a néanmoins été réélu en décembre 2023 avec plus de 73 % des voix.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 juin 2024

 
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France, Jamaïque, Pérou, fête des pêcheurs, chrétiens Bruno Teissier France, Jamaïque, Pérou, fête des pêcheurs, chrétiens Bruno Teissier

29 juin : c’est la Saint-Pierre, la fête des pêcheurs

Dans les ports de Provence et du Languedoc, la Saint-Pierre est la fête des pêcheurs, occasion d’une procession traditionnelle transportant la statue de saint Pierre de l’église jusqu’au port. Cette fête est également très populaire sur les côtes latino-américaine, notamment au Pérou et en Équateur, mais aussi dans les Caraïbes.

 

Dans les ports de Provence et du Languedoc, la Saint-Pierre est la fête des pêcheurs, occasion d’une procession traditionnelle transportant la statue de saint Pierre de l’église jusqu’au port, comme c’est le cas à Antibes, à Sète, à Nice ou au Grau du Roi. Le 28 au soir, dans le petit port de Gruissan, la sérénade traverse les rues du village avec la « musicalité maritime » bien connue du réveil gruissanais. Le lendemain, c’est le « jour de gloire ». Le cortège part de la Prud’homie, jusqu’à l’église Notre Dame de l’Assomption pour célébrer la grand’messe. C’est là, que les pêcheurs gruissanais portent la barque d’apparat (symbolisant le travail) et un cierge allumé (qui exprime la foi) jusqu’au buste du saint placé dans le chœur de l’église. 

Certaines localités, comme Cassis, la Seyne-sur-Mer ou Antibes, ont cependant déplacé la fête au dernier week-end de juin, ce qui permet aux festivités de s’ouvrir par un feu d’artifice le vendredi soir et de se terminer le dimanche soir par une grande sardinade et une soirée dansante. À Agde, pour des raisons touristiques, la fête a même été reportée au premier week-end de juillet. Cette année, elle débutera le vendredi 7 juillet avec arrivée de la statue de Saint-Pierre à 21h par le fleuve Hérault avec animations, danses traditionnelles, peña… Place de la Marine. Le lendemain, au Grau d’aide, la sardinade sera accompagnée de musiques gitanes. Le dimanche, une gerbe sera jetée à l’eau en mémoire des pêcheurs disparus en mer. À Nice, la fête de la Festa de San Peïre (en nissart, langue locale), débute par une messe à l’église Notre-Dame-du-Port puis se poursuit par une procession des pêcheurs depuis l’église jusqu'au port rythmée par des musiques et des danses folkloriques.

Dans les Caraïbes, principalement à la Jamaïque, une Journée internationale des pêcheurs est célébrée chaque 29 juin. Saint Pierre, l'un des douze premiers apôtres et le premier évêque de Rome, était à l'origine un pêcheur du lac de Tibériade. Pour cette raison, il est vénéré comme le saint patron des pêcheurs. Chaque 29 juin, l'Église catholique célèbre dans une même fête liturgique les apôtres saint Pierre et saint Paul. Le choix d’une seule date pour célébrer ces deux grandes figures s'est opéré après la réforme liturgique en 1970. Jusque-là, saint Pierre était fêté le 29 juin et saint Paul le lendemain.

De fait la Saint-Pierre et Saint-Paul est un jour férié dans certains pays catholiques : Malte, Chili, Pérou, Italie, Colombie et dans certains cantons suisses. Sur la côte péruvienne, dans les ports de Chorillos et de Lurin, la figure de saint Pierre est venue se superposer à celle du dieu fondateur Naylamp lors de cérémonie visant à bénir l’eau pour une bonne pêche tout au long de l’année. La a San Pedro y San Pablo est également très fêtée en Équateur.

Simon (alias Pierre) était le fils de Jonas, vivait à Capharnaüm où il est pêcheur sur le lac de Tibériade, avec son frère André. Un jour, il a rencontré Jésus qui lui a dit : « Suis-Moi, Je te ferai pêcheur d’hommes. » Il décida alors de tout quitter pour le suivre. Jésus lui donnera le nom araméen de « Képha », mot qui signifie « rocher » qui deviendra « Petrus » en latin, puis « Pierre » en français. « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église » (Matthieu, XVI, 17). 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 juin 2024

 

La San Pedro y San Pablo en Équateur

Saint Pierre, patron des pêcheurs

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1389, Serbie, Kosovo, orthodoxes, 28 juin, Bataille célèbre Bruno Teissier 1389, Serbie, Kosovo, orthodoxes, 28 juin, Bataille célèbre Bruno Teissier

28 juin : Vidovdan, la date sacrée des Serbes

Beaucoup de peuples fêtent des victoires, les Serbes ont fait d’une défaite leur date sacrée. C’était en 1389, l’armée du prince Lazare était écrasée par les forces ottomanes qui s’établissaient dans la région pour cinq siècles. La bataille a eu lieu à Kosovo Polje le 15 juin du calendrier julien, jour de la Saint-Guy (Vidovdan) pour les orthodoxes.

 

Beaucoup de peuples fêtent des victoires, les Serbes, eux, ont fait d’une défaite leur date sacrée. C’était en 1389, l’armée du prince Lazare était écrasée par les forces ottomanes qui s’établissaient dans la région pour 5 siècles. La bataille a eu lieu à Kosovo Polje le 15 juin du calendrier julien, jour de la Saint-Guy (Vidovdan) pour les orthodoxes.

Chaque 28 juin du calendrier grégorien, un grand rassemblement se forme sur le lieu de la bataille. C’est là que Slobodan Milosevic, le 28 juin 1989, avait prononcé un discours mémorable, début de son ascension politique et d’une fuite en avant nationaliste du peuple serbe. Aujourd’hui, la commémoration a lieu sous la surveillance de la police kosovarde. Ce matin, le patriache Irinej a prononcé une allocution au monastère Gracanica, enclave serbe entourée de fils barbelet, au sein du Kosovo. Tout ce que la Serbie compte d’ultranationalistes nostalgiques d’une grande Serbie mythique est présent, accompagné de hooligans et de fanatiques religieux  pour célébrer une date symbolique de l’identité serbe.

En 1876, c’est un 28 juin que le royaume de Serbie a déclaré la guerre à l’Empire ottoman. En 1914, c’est encore un 28 juin qu’un nationaliste serbe a assassiné l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche ; ce fut un hasard du calendrier mais ce fut l’étincelle qui a déclenché la Première Guerre mondiale. En 1921, c’est  le 28 juin que le roi Alexandre Ier proclame la constitution d’un royaume qui deviendra la Yougoslavie. En 1948, c’est aussi la date de la rupture de l’URSS avec la Yougoslavie communiste, gage d’une indépendance inespérée pour cette dernière. C’est évidement un 28 juin qu’Émir Kusturica a choisi d’inaugurer sa ville hommage à Ivo Andric, érigé en symbole de la nation serbe… Si important soit-il, Vidovdan (Видовдан), n’est pourtant pas un jour férié en Serbie.

Quant à la fameuse bataille de Kosovo, elle fait l’objet en Serbie d’une véritable mystification historique. Le discours nationaliste serbe en fait une bataille de Serbes chrétiens contre Turcs musulmans. En réalité, un certain nombre de princes serbes et leurs troupes, combattaient aux côtés des Turcs contre l’armée du prince Lazar qui d’ailleurs n’était pas composée que de Serbes mais aussi de très nombreux Albanais, Valaques, Grecs... Et l’issue de la bataille n’est pas aussi claire que cela, les historiens ne sont pas en mesure de désigner clairement un vainqueur. La destinée de cette date est assez étonnante.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2024

 
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Météorologie, Allemagne, 27 juin Bruno Teissier Météorologie, Allemagne, 27 juin Bruno Teissier

27 juin : les Sept Dormants, saints climatiques allemands

Les catholiques allemands célèbrent les Sept Dormants d'Éphèse (Siebenschläfertag). Si cette journée est connue, c’est surtout à cause des dictons climatiques qui l’accompagnent, un peu comme la Saint-Médard des Français. Il est un fait que la première semaine de juillet est souvent très pluvieuse en Bavière. Si c’est le cas, l’été le sera aussi.

 

Le 27 juin, les catholiques allemands célèbrent les Sept Dormants d'Éphèse (Siebenschläfertag). Si cette journée est connue, c’est surtout à cause des dictons climatiques qui l’accompagnent, un peu comme la Saint-Médard des Français (le 8 juin). Il est un fait que la première semaine de juillet est souvent très pluvieuse en Bavière. Si c’est le cas, l’été le sera aussi.

Siebenschläfertag est « le Jour du loir », en allemand, mais ce jour n’a rien à voir avec le rongeur réputé pour son long sommeil. L’histoire des Sept Dormants d’Éphèse est une légende commune aux chrétiens et aux musulmans. Il s’agit de sept jeunes gens convertis au christianisme à l’époque de persécutions contre cette religion (au milieu IIIe siècle). Réfugiés dans une grotte ils se seraient endormis pour 2 ou 3 siècles (le récit varie) pour se réveiller à une époque où cette religion s’est imposée. À Éphèse, aujourd’hui en Turquie, la grotte supposée a été transformée en église (tombée en ruine). On trouve des traces du culte des Sept Dormants dans diverses régions d’Europe, notamment en Bretagne où ils font l’objet d’un culte islamo-chrétien. Depuis 1954, un pèlerinage se déroule notamment chaque 3e dimanche de juillet au Vieux-Marché, localité des Côtes d’Armor. Ils font l’objet d’une grande vénération dans toute l’Europe. Leurs reliques (supposées) ont été repérées à Rome, en Allemagne, au Luxembourg, en Espagne, mais aussi dans la basilique de l’abbaye Saint-Victor à Marseille. À Marmoutiers, près de Tours, une chapelle abrite une crypte avec les sept sarcophages des Sept Dormants, considérés comme des cousins de saint Martin, tombés soudain « dans un sommeil éternel »...

La XVIIIe sourate du Coran, consacrée aux « Gens de la Caverne » (sourat al-Kahf, la sourate de la Caverne), propose le même récit. Ces jeunes endormis sont vénérés en différents lieux du monde musulman du Maroc au Turkestan chinois. À Guidjel (Algérie), près de Sétif, sept piliers romains dans un cimetière sont considérés comme les tombes des Seb’Ruqûd (Sept Dormants) et la huitième celle de leur chien. Rachid Koraïchi, un artiste algérien a esquissé un rapprochement entre eux et les sept moines de Tibhirine dans un hommage rendu aux martyrs de la guerre civile.

Les catholiques fêtent ces saints le 27 juillet et les Orientaux le 4 août. Autrefois, en Europe, ils étaient célébrés le 7 juillet du calendrier julien. Ce qui, dans la tradition allemande, les a placés le 27 juin du calendrier grégorien. Selon le dicton, s’il pleut le jour de Siebenschläfertag, il pleut durant sept semaines. En somme, les Sept-Dormants annoncent un été pourri ou non. En vérité, il faut surtout tenir compte de la période du 5 au 10 juillet. Statistiquement, ont observé les météorologues allemands, elle détermine l’ambiance climatique de l’été qui va suivre. Cela est vrai à 70% pour le sud de l’Allemagne et même à 80% pour Munich.

  • Wie das Wetter am Siebenschläfer sich verhält, ist es sieben Wochen lang bestellt.

  • Wenn's am Siebenschläfer regnet, sind wir sieben Wochen mit Regen gesegnet.

  • Das Wetter am Siebenschläfertag sieben Wochen bleiben mag.

    Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juin 2024

 
Weißenauer Passionale, Codex du XIIe siècle, Fondation Bodmer

Weißenauer Passionale, Codex du XIIe siècle, Fondation Bodmer

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1284, Allemagne, 26 juin Bruno Teissier 1284, Allemagne, 26 juin Bruno Teissier

26 juin : le joueur de flûte d'Hamelin, une parabole très actuelle

À Hamelin, en Basse-Saxe, c’est Rattenfängertag, une fête basée sur une légende qui n’en est sans doute pas tout à fait une. L’histoire du joueur de flûte n’évoquerait-elle pas la douleur des familles confrontées à l’émigration, sans retour, d’un enfant ?

 

Chaque année le 26 juin, la ville d’Hamelin, la ville du Joueur de flûte, chasseur de rats, est en fête, c’est Rattenfängertag. L’histoire reprise au XVIIe siècle par les frères Grimm raconte qu’un homme vêtu d'un long manteau multicolore s’est présenté dans la petite ville d’Hamelin comme un exterminateur de rats. Les habitants de la ville acceptent sa proposition de débarrasser la ville des rats. Ils le virent alors sortir une flûte et entraîner les rats hors de la ville au son de sa musique. Quand est venu le moment pour lui de réclamer son salaire, les citoyens d’Hamelin l’ont expulsé sans ménagement. Quelque temps plus tard, on le vit revenir. Alors que les habitants d’Hamelin étaient rassemblés dans les églises à écouter des chants religieux, l’homme au chapeau rouge ressorti sa flûte et se mit à jouer. Cette fois, ce sont les enfants de la ville qu’il entraîna au loin. Ils étaient 130, dont le fils du maire, on ne les revit jamais. Selon la légende, cela se serait produit le 26 juin 1284.

La notoriété de cette histoire est telle que la ville d’Hamelin (Hameln), en Basse-Saxe, organise chaque 26 juin, une grande fête locale en costumes d’époque avec des concerts de flûte. L’évènement est devenu au fil des ans très touristique.

Mais est-ce vraiment une légende ? Des historiens ont cherché un fondement à cette histoire dont il existe plusieurs versions. Certains ont voulu y voir les crimes d’un pédophile, mais 130 enfants en même temps cela fait beaucoup. L’une des versions propose un indice intéressant. Elle raconte que les enfants auraient été emmenés dans une grotte de la région qui conduit tout droit en Transylvanie.

Les historiens allemands font remarquer qu’au XIIIe siècle beaucoup d’habitants de la Basse-Saxe se sont laissé recruter pour aller travailler, justement, en Transylvanie, souvent les plus pauvres et les plus jeunes. Cette migration a laissé des traces dans la Roumanie actuelle où vit encore une communauté saxonne. Klaus Iohannis, l’actuel président de la Roumanie est l’un de leurs descendants. Ces Allemands venus jadis s’établir en Transylvanie étaient recrutés par de beaux parleurs qui leur promettaient un lopin de terre et une vie meilleure sur les terres à coloniser. C’était un coup dur pour les villes allemandes qui perdaient ainsi une main-d’œuvre bon marché. Pour se faire remarquer sur les places publiques, les recruteurs qui allaient de ville en ville, frappaient sur un tambour et jouaient de la flûte… d’où la légende du joueur de flûte d’Hamelin qui fit disparaître les enfants.

Pourquoi des enfants ? À l’époque, le terme avait un sens plus large qu’aujourd’hui, il désignait les gens de peu ou “ceux qui ne sont rien” pour reprendre une formule malheureuse. On sait aujourd’hui, par exemple, que la croisade de 1212 qui parti d’Allemagne, la fameuse « croisade des enfants » était en fait composée de pauvres, pour beaucoup de jeunes gens sans avenir cherchant au loin une nouvelle vie.

Voilà une parabole très actuelle qui pourrait s’appliquer aux passeurs sans scrupule qui entassent les jeunes Africains dans des pirogues ou des canots surchargés en direction des Canaries ou de la Sicile au risque de leur vie. Les parents les voient disparaître, parfois pour toujours. L’histoire du joueur de flûte n’évoquerait-il pas la douleur des familles confrontées à la migration d’un enfant ?

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 juin 2024

 
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