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18 juillet : le Jour de la constitution en Uruguay

Le 18 juillet est férié en Uruguay, c’est le Jour de la Constitution (Jura de la Constitución). Il commémore la promulgation de la toute première constitution de l'Uruguay le 18 juillet 1830.

 

Le 18 juillet est férié en Uruguay, c’est le Jour de la Constitution, plus précisément le Jour du Serment de la Constitution (Jura de la Constitución). Il commémore la promulgation de la toute première constitution de l'Uruguay le 18 juillet 1830, deux ans après que l’'indépendance de la République orientale de l'Uruguay ait été officiellement reconnue par le traité de Montevideo.

 L'Assemblée constituante qui avait été chargée de rédiger la constitution de la république nouvellement indépendante a été convoquée dans l’ Iglesia de la Aguada, Monvetideo en 1829. La première Constitution de l'Uruguay est donc entrée en vigueur le 18 juillet 1830. Elle a établi une république unitaire et a introduit la séparation des pouvoirs. La Constitution prévoyait également une assemblée à deux chambres qui  était habilitée à élire un président pour un mandat de quatre ans. 

Cette constitution que l’on commémore aujourd’hui n’avait pas que des mérites. Elle a privé de citoyenneté les journaliers et les ouvriers illettrés, affaiblissant les droits de la population rurale et laissant le pays réel en marge de la vie politique. Il n'y a pas été fait expressément référence aux droits de réunion et d'association. Elle ne s'est pas prononcée clairement en faveur de la liberté de religion ; elle n'a pas prévu la participation des partis politiques au pouvoir, ce qui a contraint les minorités à recourir à des révolutions ; il a dénaturé le rôle de l'Assemblée générale en lui donnant le pouvoir d’élire le président de la République, si bien que les députés étaient plus des électeurs que des représentants du peuple ; elle a exclu les militaires du Parlement; elle a supprimé les cabildos, qui étaient le centre de la vie locale et de l'esprit civique…

La constitution de 1830 est restée en vigueur jusqu'en 1918. Plusieurs constitutions se sont ensuite succédé en 1918, 1934, 1942, 1951, 1967 et 1997. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
“Boceto para la Jura de la Constitución de 1830" œuvre de 1872 du peintre uruguayen Juan Manuel Blanes

“Boceto para la Jura de la Constitución de 1830" œuvre de 1872 du peintre uruguayen Juan Manuel Blanes

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1973, Bahamas, indépendance, 10 juillet Bruno Teissier 1973, Bahamas, indépendance, 10 juillet Bruno Teissier

10 juillet : les 50 ans d’indépendance des Bahamas

Depuis vendredi, l’archipel des Bahamas est pavoisé aux couleurs nationales, cette année la célébration de la fête nationale se veut grandiose car on célèbre le 50e anniversaire de l’indépendance. Celle-ci a été obtenue le 10 juillet 1973 après plusieurs siècles de colonisation espagnole puis, surtout, anglaise.

 

Depuis vendredi, l’archipel des Bahamas est pavoisé aux couleurs nationales, cette année la célébration de la fête nationale se veut grandiose car on célèbre le 50e anniversaire de l’indépendance. Celle-ci a été obtenue le 10 juillet 1973 après plusieurs siècles de colonisation européenne : Christophe Colomb avait désigné l’archipel sous le nom de San Salvador, pour le compte de la couronne espagnole. Plus tard, les îles dépeuplées par la colonisation ont été abandonnées. C’est une « république de pirates » que les Anglais ont conquis en 1718, déclarent l'archipel colonie de la Couronne. Cependant, il est resté peu peuplé jusqu'à la guerre d'indépendance américaine. Après la défaite de la Grande-Bretagne dans la guerre, des milliers de royalistes américains qui avaient été exilés de l'État nouvellement indépendant se sont installés aux Bahamas. Ce sont toutefois les descendants des esclaves africains qui représentent aujourd'hui 85 % de la population bahamienne.

En 1953, le jeune politicien Lynden Pindling, qui avait grandi dans le district ouest-africain d'Over-the-Hill à Nassau, a formé le Parti libéral progressiste. C’est cette formation qui, 20 ans plus tard, a conduit le Commonwealth des Bahamas à l’indépendance. Lynden Pindling, arrivé à la tête du gouvernement en 1967, y demeurer jusqu’en 1992, année où il il a été battu aux élections. Mort en 2000, l’artisan de l’indépendance du pays est considéré comme le père de la nation, même si sa gouvernance avait viré sur la fin à un certain autoritarisme.

Cette année, 2023, pas moins de 10 jours ont été prévus pour cette célébration du Independance Day, faites chaque année de défilés colorés, de performances musicales, de services religieux spéciaux, de feux d’artifice dans chacune des îles et surtout, spécificité bahamienne, un Junkanoo spécial jubilé (fête traditionnelle datant de l’époque de l’esclavage). 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1940, France, Seconde Guerre mondiale, 10 juillet Bruno Teissier 1940, France, Seconde Guerre mondiale, 10 juillet Bruno Teissier

10 juillet : le 82e hommage aux 80 de Vichy

Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les députés qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.

 

Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les parlementaires (vingt-trois sénateurs et cinquante-sept députés ) qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.

Le 10 juillet 1940, Pétain demandait au Parlement de mettre fin à la République. Bien sûr, la demande n'était pas rédigée ainsi. Le héros de 1918 — vingt-deux ans plus tôt — avait travesti son dessein : il a sollicité du Parlement les pouvoirs constituants, afin de rédiger une nouvelle constitution qui devait être approuvée par de nouvelles assemblées. En réalité, fort de ce vote, il a, le lendemain, pris tous les pouvoirs. Seuls quatre-vingts parlementaires ont voté non. Le Comité est né de la volonté de Jean Marielle pour leur rendre hommage. Plus tard, les parlementaires qui avaient quitté la France pour l'Afrique du Nord où le combat pouvait continuer, ont été associés à cet hommage.

En effet, le 19 juin 1940, le gouvernement français décide de partir à Alger pour se soustraire à l’avance allemande. Les parlementaires reçoivent l’ordre de gagner le Verdon où un paquebot , le Massilia, affrété sur les instructions du gouvernement, est mis à leur disposition. Vingt-sept parlementaires - vingt-six députés et un sénateur - embarquent le 21 juin 1940 à destination de Casablanca. Ils espèrent voir transférer le siège des pouvoirs publics dans les départements d’Algérie, afin de poursuivre la lutte contre l’ennemi sur les terres africaines françaises. Pétain fera un autre choix, celui de demeurer en France et de collaborer.

Outre la cérémonie annuelle du 10 juillet à Vichy qui a désormais pris un éclat particulier depuis que le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat la président alternativement, le Comité entretient la mémoire de ces parlementaires.

​​http://www.80-vichy.fr

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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