L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1963, Lesotho, monarchie, 17 juillet Bruno Teissier 1963, Lesotho, monarchie, 17 juillet Bruno Teissier

17 juillet : le roi du Lesotho fête ses 60 ans

Ce jour férié est un moment important pour le peuple Basotho qui apprécie son roi sans pouvoir. L’anniversaire du roi Letsie III, est un moment d'unité et de fierté au royaume du Lesotho. Une occasion d’oublier que ce pays est un des plus pauvres du monde où un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

 

Chaque année, ce jour est férié au Lesotho pour l’anniversaire du roi (King's Birthday). Le roi Letsie III, né le 17 juillet 1963, est un monarque populaire. Il n'a pas de pouvoir exécutif et ne peut pas s'immiscer dans les affaires politiques du royaume. Il est le gardien des traditions. C'est un homme très apprécié au Lesotho, même si certains souhaitent qu'il ait davantage de pouvoir. 

Son arrivée sur le trône a été assez mouvementée. Son père, en 30 ans de règne, Moshoeshoe II a été contraint deux fois à l'exil. À chaque fois, c’est son fils Letsie qui a occupé la fonction royale. Il est monté sur le trône en novembre 1990, alors que le Premier ministre Lekhanya entreprenait une réforme constitutionnelle vidant de ses pouvoirs la fonction royale. En 1992, Moshoeshoe II, revenu d'exil, mais refuse d'occuper une fonction royale qui ne serait qu'honorifique. Letsie III finit pourtant par abdiquer le 25 janvier 1995 en faveur de son père. Mais ce dernier se tue le 15 janvier 1996 dans un accident de voiture. Letsie III monte alors définitivement sur le trône avant d'être couronné officiellement le 31 octobre 1997. La constitution de 1993 dispose que le roi ne peut s'immiscer dans les affaires politiques du royaume.

La tradition de célébrer l'anniversaire du roi au Lesotho a commencé sous le premier monarque du pays, le roi Moshoeshoe I, qui a établi la nation basotho au début du 19e siècle. Au fil des ans, la célébration a évolué pour honorer le monarque régnant actuel.

Le jour de l'anniversaire du roi, les habitants du Lesotho se réunissent pour célébrer leur monarque et exprimer leur loyauté envers la famille royale. La journée est marquée par diverses festivités (spectacles culturels, musique, danse traditionnelle et défilés militaires). La célébration principale a lieu au Palais royal de la capitale Maseru, où le roi Letsie III prononce un discours à la nation. Cette occasion est également l'occasion pour le roi de décerner des honneurs et des récompenses à des citoyens méritants qui ont versé une contribution significative au pays.

En plus des célébrations nationales, les communautés locales du Lesotho célèbrent l'anniversaire du roi à leur manière. Des rassemblements traditionnels de village, connus sous le nom de pitešano, sont organisés pour rassembler les gens afin de célébrer la journée avec de la nourriture, de la musique et de la danse. Il est courant que les familles préparent un festin composé de plats basotho traditionnels comme le papa (bouillie de maïs), le moroho (légumes verts ressemblant à des épinards) et le lepu (tête de mouton bouillie). Ces rassemblements renforcent les liens communautaires et permettent aux gens de partager des histoires et des souvenirs du roi et de la famille royale. Le Lesotho est néanmoins un des pays les plus pauvres de la planète. Plus de 30% de sa population (2,2 millions), majoritairement rurale, vit aujourd’hui avec moins de 1,90 dollar par jour.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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17 juillet : Il y a 80 ans, la rafle du Vel d'Hiv

La date commémore la rafle dite du Vel d'Hiv, les 16 et 17 juillet 1942, opérée par la police française, collaborant ainsi au programme de la solution finale décidée et planifiée par les nazis. En France, la journée est chaque année dédiée à la mémoire des victimes de crimes racistes et antisémites de l'État français.

 

En France, chaque année, la journée est officiellement dédiée à la mémoire des victimes de crimes racistes et antisémites de l'État français. La date commémore la rafle du Vel d'Hiv les 16 et 17 juillet 1942 opérée par la police française, collaborant ainsi au programme de la solution finale décidée et planifiée par les nazis. 

Le gouvernement français a non seulement accepté de prêter main-forte à ce projet criminel mais en a durcit les conditions. Les Allemands n'entendaient, au départ, déporter que les juifs de 16 à 55 ans. C’est Pierre Laval qui a proposé d'abaisser cette limite d'âge à 2 ans et d'autoriser la déportation des hommes jusqu'à 60 ans. La consigne donné à la police sera également de laisser les animaux à la concierge mais d’emmener les enfants, même de nationalité française.

13 152 personnes, dont plus de 4 000 de moins de 18 ans, furent finalement arrêtées et détenues au Vélodrome d'Hiver (le Vél' d'Hiv, qui a donné son nom à cette rafle), au camp de la Muette à Drancy (Seine-Saint-Denis), mais aussi à celui de Pithiviers (Loiret). Compte tenu de l'ampleur du projet, 6 000 agents de police furent mobilisés pour ces deux journées.

En 1995, Jacques Chirac fut le premier président à reconnaître la responsabilité de la France dans les persécutions antisémites, et non celle du seul régime de Vichy. En juillet 2017, Emmanuel Macron, nouvellement élu président, avait également réaffirmé cette responsabilité et prononcé un plaidoyer contre l’antisémitisme et le racisme, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Cette présence n'a pas été sans susciter des polémiques, tant est contestable la politique du gouvernement israélien à l'égard des populations non juives autant en Israël que dans les territoires occupés par ce pays. 

Ce dimanche 17 juillet 2022, Emmanuel Macron inaugure à Pithiviers un nouveau lieu de mémoire de la Shoah dans l'ancienne gare SNCF, désaffectée depuis 1969, d'où six convois sont partis vers le camp de concentration d'Auschwitz en 1942.

Situé au bout de la rue Nélaton, dans le 15e arrondissement de Paris, le palais des sports du Vélodrome d’Hiver n’existe plus aujourd’hui. Il a été détruit en 1959 et remplacé par un immeuble occupé par le ministère de l’Intérieur jusqu’en 2011. Ce lieu est aujourd’hui le siège du groupe Les Echos-Le Parisien.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Une rafle à Paris, opérée par des policiers français

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1835, Inde, 17 juillet, héros national Bruno Teissier 1835, Inde, 17 juillet, héros national Bruno Teissier

17 juillet : le peuple Khasi commémore la disparition de son héros national mort dans une geôle britannique

Le peuple Khasi qui vit au nord-est de l’Inde dans l’État du Meghalaya célèbre aujourd’hui l’anniversaire de la mort de son héros national : Tirot Sing.

 

Le peuple Khasi qui vit au nord-est de l’Inde dans l’État du Meghalaya célèbre aujourd’hui l’anniversaire de la mort de son héros national : Tirot Sing. 

U Tirot Sing Syiem, de son nom complet était un roi local qui régnait sur la région de Nongkhlaw dans le Meghalaya. Cet État de l’Union indienne est aujourd’hui situé juste au nord du Bangladesh. Ces pays n’existaient pas, la région était composée de petits royaumes. Le peuple Khasi n’avait pas eu de contact avec les Anglais avant 1823. Ceux-ci se sont peu à peu introduits dans la région afin d’y construire une route pour relier plusieurs de leurs colonies. 

David Scott, l'agent du gouverneur général britannique, a entamé des négociations avec Tirot Sing, le chef Khasi de Nongkhlaw. Il a promis à Sing de l'aider à reprendre possession des Dooars (plaines alluviales inondables situées au nord du bassin du Brahmapoutre) en échange de l'autorisation de construire une route à travers les collines de Khasi. Après une discussion de deux jours avec d'autres chefs Khasi, Tirot Sing a donné la permission et les Britanniques ont commencé le projet de route.

Malheureusement, les relations entre les Khasis et les Britanniques ont rapidement tourné au vinaigre. Lorsque Tirot Sing apprit que les Britanniques étendaient leur présence militaire en Assam, il consulta à nouveau les chefs des autres clans Khasi et demanda aux Britanniques d'arrêter la construction de la route et de retirer leurs troupes de Nongkhlaw. Les Britanniques refusèrent et les Khasis dirigés par Tirot Sing attaquèrent la garnison britannique à Nongkhlaw et tuèrent deux officiers le 4 avril 1829.

Ainsi débuta la guerre anglo-khasi qui dura quatre ans. Même si les Khasi bénéficiaient d’une parfaite connaissance d’un territoire très accidenté, le conflit demeurait très inégal. Les autochtones ne possédaient aucune arme à feu et attaquaient les Anglais simplement équipés d’arcs et de flèches ou d’une épée et d’un bouclier. Le roi Tirot Sing a été blessé au combat et a dû se cacher dans une grotte, attendant que sa blessure guérisse. Cette grotte existe toujours et les Khasi la font visiter, ainsi que d’autres cachette de l’époque, avec beaucoup de fierté. Tirot Singh a finalement été trahi par un autre chef local soudoyé par les Anglais. Capturé par les Anglais, il a été emmené à Dhaka où il est mort le 17 juillet 1835. C’est cette date que commémore le U Tirot Sing Day qui est un jour férié dans l’État indien du Meghalaya. Les universités et écoles locales lui vouent un culte particulier. Le gouvernement local décerne ce jour le Prix Tirot Sing qui récompense des artistes ou des écrivains.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juillet 2021

 
enfants khasis au début du XXe siècle

enfants khasis au début du XXe siècle

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1918, Russie, URSS, 17 juillet, monarchie Bruno Teissier 1918, Russie, URSS, 17 juillet, monarchie Bruno Teissier

17 juillet : anniversaire de l'assassinat du dernier tsar de Russie

Comme chaque année, des dizaines de milliers de croyants se rendent à Ekaterinbourg, dans l’Oural, pour célébrer l’anniversaire du massacre de la famille impériale de Russie en 1918.

 

Comme chaque année, des dizaines de milliers de croyants se rendent à Ekaterinbourg, dans l’Oural, pour célébrer l’anniversaire du massacre de la famille impériale de Russie en 1918.

Nicolas II, la tsarine Alexandra et leurs cinq enfants ont été fusillés dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918 par les bolchéviques qui ont ainsi mis fin à 300 ans de dynastie Romanov à la tête de l'Empire russe. Les circonstances du crime demeurent très floues comme l’identité de leurs auteurs. Le Tchéka dit, du bout des lèvres,  la version officielle.

À l’emplacement de la maison (détruite en 1977 sur ordre de Boris Elstine pour mettre fin aux pèlerinages chaque 17 juillet) s’élève l’église du Sang-Versé. Malgré ces découvertes, et alors que la famille a été canonisée en 2000, l’Église orthodoxe refuse encore aujourd’hui de reconnaître ces ossements : "Pour elle, c’est un vrai problème. Elle ne peut pas risquer de reconnaître comme des reliques des restes qui pourraient ne pas l'être.

En 2008, la Cour Suprême de Russie a réhabilité la famille impériale, la jugeant victime de la répression politique bolchevique. Les autorités russes ne prennent pourtant pas part aux cérémonies.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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