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Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

2016, 13 octobre, Thaïlande, monarchie, héros national Bruno Teissier 2016, 13 octobre, Thaïlande, monarchie, héros national Bruno Teissier

13 octobre : 5 ans après sa mort, la Thaïlande pleure son roi

En 2016, se terminait le règne de plus d’un demi siècle du roi Bhumibol, père honoré du très fantasque monarque actuel.

 

Une minute de silence a lieu dans tout le pays à 15 h 52 pour marquer l'heure exacte à laquelle le roi Bhumibol est décédé le 13 octobre 2016, à l'âge de 88 ans, après une longue maladie. Le gouvernement invite tout le monde à porter du jaune en signe de respect. Pour marquer la journée de deuil, il est courant que les gens participent à des services communautaires tels que le nettoyage des routes ou des plages, le ramassage des ordures, la distribution de nourriture et d'autres bonnes actions. Le jour est férié (si le 13 octobre tombe un week-end, le lundi qui suit est férié). Les bars et lieux de divertissement sont fermés et la vente d'alcool est interdite toute la journée.

Chaque année, depuis 2017, les Thaïlandais, célèbre feu le roi Bhumibol Adulyadej, décédé le 13 octobre 2016. Connu sous le nom de Rama IX, il a régné sur la Thaïlande du 9 juin 1946 jusqu'à sa mort, faisant de lui le monarque ayant régné le plus longtemps dans l'histoire de la Thaïlande : plus de 50 ans. Il avait succédé à son frère aîné mystérieusement assassiné. Ce monarque constitutionnel a vécu 18 coups d'État et tentatives de coup d'État. Avec le temps, il s’est impliqué très largement dans la vie politique du pays, en appuyant les les forces les plus conservatrices, voire en approuvant la confiscation de la démocratie par l’armée à plusieurs reprises. Il était très honoré de son vivant, les Thaïlandais lui vouent aujourd’hui un culte d’autant plus appuyé qu’ils craignent son inquiétant successeur. La dynastie poursuit son cours.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 octobre 2021

 
L'urne royale de feu le roi Bhumibol Adulyadej, transportée sur le palanquin doré, lors de la première procession de la cérémonie de crémation royale du roi le 26 octobre 2017

L'urne royale de feu le roi Bhumibol Adulyadej, transportée sur le palanquin doré, lors de la première procession de la cérémonie de crémation royale du roi le 26 octobre 2017

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1492, Bahamas, 12 octobre, héros national Bruno Teissier 1492, Bahamas, 12 octobre, héros national Bruno Teissier

12 octobre : pour oublier Christophe Colomb, les Bahamas fêtent leurs héros

La Journée nationale des héros a été créée en 2013, pour remplacer la Journée de la découverte (également connue sous le nom de Columbus Day) qui célébrait la « découverte » de l’archipel

 

La Journée nationale des héros (National Heroes Day) est un jour férié créée en 2013, pour remplacer la Journée de la découverte (également connue sous le nom de Columbus Day) qui célébrait la « découverte » de l’archipel par Christophe Colomb, le 12 octobre 1492. Cette date, très européocentrisme-centrée, reste un élément majeur qui fête ce jour, la Journée du monde hispanique. Aux Bahamas, comme dans d’autres de pays de la région qui célébraient cette date, on a souhaité rompre avec cette mémoire coloniale.

La Journée nationale des héros des Bahamas honore les personnes qui ont contribué au développement du Commonwealth des Bahamas en tant qu'État souverain et indépendant. La liste des héros nationaux du pays comprend des combattants de la liberté, des politiciens, des chefs religieux, des éducateurs, des suffragettes, des artistes, des icônes culturelles, des icônes sportives et des artistes. La Journée nationale des héros étant un jour férié, tous les salariés bénéficient d'un jour de congé payé. Lorsqu'il tombe un week-end, le lundi qui suit est désigné comme jour chômé.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 octobre 2021

 
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Iran, chiisme, armée Bruno Teissier Iran, chiisme, armée Bruno Teissier

9 octobre : l’Iran célèbre ses pasdarans, protecteurs du régime des mollahs

C’est la Journée du Corps des gardiens de la révolution islamique , un corps de soldats d’élite créé par le Khomeiny.

 

Nous sommes le 17 Mehr du calendrier iranien, c’est la Journée du Corps des gardiens de la révolution islamique (Sepah-e Pasdaran-e Enghelab-e Islami) qui honore le corps d’élite créé par le Khomeiny dès sa prise de pouvoir pour faire contrepoids à l’armée officielle, l’Artesh, dont il se méfiait. La constitution a ensuite entériné les deux armées. L’une protège le pays de toute agression extérieure. L’autre, celle des pasdarans (les gardiens de la révolution), défend le régime, en appuyant les éléments les plus conservateurs, et assure des missions spéciales à l’étrangers contre les ennemis du régime. Pour cela a été Al-Qods, une milice spéciale qui porte le nom de Jérusalem, en arabe. Pour assurer l’indépendance des pasdarans, le président Rasfandjani les avait autorisés à participer à activités lucratives. Favorisés par le régime, les gardiens qui seraient quelque 150 000, ont bâti un véritable empire industriel, une sorte d’État dans l’État qui les rend très puissants.

Pour leur donner une légitimité historique, les pasdarans sont célébrés le jour anniversaire de l’imam Hussein, le second fils d’Ali (gendre du prophète), mort en martyr en 680 lors de la fameuse bataille de Kerbala. Considéré comme le troisième imam chiite, il avait refusé de prêter allégeance au calife Yazid. Le destin tragique de Hussein est à l’origine du chiisme. L’anniversaire de sa mort est commémorée chaque année. Celle de sa naissance sert de Journée des pasdarans (روز سپاه پاسداران انقلاب اسلامی). Quel meilleur symbole pour légitimer ce corps d’armée au service de la théocratie iranienne ?

 
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poésie, Royaume-Uni, Irlande, Littérature Bruno Teissier poésie, Royaume-Uni, Irlande, Littérature Bruno Teissier

7 octobre : la journée de la poésie au Royaume-uni et en Irlande

Cette année le thème de la Journée de la poésie est tout simplement, le choix. Choisissez un poème et partagez-le.

 

La Journée nationale de la poésie (National Poetry Day) est un événement annuel lancé en 1994 par le philanthrope, éditeur et entrepreneur britannique William Sieghart et La Forward Arts Foundation. 

Cette journée permet à des poètes, des éditeurs, des bibliothèques, des écoles, des bibliothèques, des mairies, des opérateurs ferroviaires, des pubs, des cafés et des organisations culturelles de travailler ensemble pour développer l'audience de la poésie, en partenariat avec la BBC, les associations de libraires et Gardners Books.

Cette année le thème de la Journée de la poésie est tout simplement, le choix. Choisissez un poème et partagez-le. Voici le site officiel de la journée : nationalpoetryday.co.uk/

#nationalpoetryday

 
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1849, Hongrie, exécution, martyrs, 6 octobre Bruno Teissier 1849, Hongrie, exécution, martyrs, 6 octobre Bruno Teissier

6 octobre : jour de deuil national en Hongrie

Ce jour de deuil rappelle l’exécution de 13 généraux meneurs de la révolte hongroise contre les Habsbourg en 1848-1849.

 

Ce jour de deuil rappelle l’exécution de 13 généraux meneurs de la révolte hongroise contre les Habsbourg en 1848-1849. La Hongrie est dominée par les Autrichiens depuis la fin du XVIIe siècle. Le réveil des nationalités et le surgissement de mouvements révolutionnaires dans plusieurs pays d’Europe, notamment en France, incitent les Hongrois à se soulever contre la tutelle des Habsbourg dès le mois de mars, leur fête nationale du 15 mars est là pour le rappeler. Mais, on le sait cette guerre d’indépendance tournera court. Les Hongrois vaincus, le jeune empereur François-Joseph, conseillé par le sinistre général Haynau, va ordonner l’exécution de treize généraux ayant participé à l’insurrection. Tous n’étaient pas hongrois, il y avait parmi eux trois Allemands, un Croate, deux Arméniens et même un Autrichien, tous épris de liberté et de démocratie, tous décidés à abattre l’absolutisme de la monarchie autrichienne. Au matin du 6  octobre 1849, neuf d’entre eux sont pendus et quatre auront le privilège d’être fusillés. La date n’avait pas été choisie au hasard, c’était l’anniversaire du grand soulèvement de la population de Vienne, le 6 octobre 1848 : une foule de sympathisants de la cause hongroise composée d'ouvriers, d'étudiants et de soldats mutinés avait tenté d'empêcher leur départ des troupes de l’empereur pour réprimer la révolution hongroise. Le ministre de la Guerre avait même été lynché par la foule. 

Depuis 2001, le 6 octobre est un jour de deuil national, c’est le Jour commémoratif des martyrs d'Arad (Az aradi vértanúk emléknapja ), célébré dans tout le pays ainsi qu’à Arad, ville aujourd’hui située en Roumanie, près de laquelle ont été exécutés les treize officiers. On rappelle aussi que le soir du même 6 octobre on procéda également à l’exécution de l’ancien président du Conseil hongrois, Lajos Batthyány. La journée mémorielle se déroule principalement dans les écoles primaires et secondaires où le discours nationaliste est de plus en plus prégnant, il participe au discours anti occidental entrent par le gouvernement de Viktor Orban.

En 1890, un mémorial réalisé par le sculpteur Zala György, également auteur du monument de la Place des Héros à Budapest, a été inauguré sur la Place de la Liberté (Szabadság tér) d’Arad. Après le traité de Trianon, en 1920, le gouvernement roumain avait de retiré la statue. En 2004, en présence de députés roumains et hongrois, le mémorial a été installé dans le parc de la Réconciliation d’Arad. Une cérémonie s’y déroule chaque 6 octobre.

La légende veut que les Autrichiens aient fêté ces exécutions en trinquant avec de la bière, c’est pourquoi, pendant 150 ans, en Hongrie, on s’est abstenu de le faire. Cette tradition de convivialité n’est réapparue que récemment de la part d’une jeunesse ignorant cet interdit.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1992, Mozambique, 4 octobre, paix Bruno Teissier 1992, Mozambique, 4 octobre, paix Bruno Teissier

4 octobre : le Mozambique, toujours en guerre, célèbre la paix

Aujourd’hui, au Mozambique, on commémore la fin de la guerre civile, une sale guerre, qui a duré quinze ans, de 1977 à 1992. C’est la Journée de la paix et de la réconciliation.

 

Aujourd’hui, au Mozambique, on commémore la fin de la guerre civile, une sale guerre, qui a duré quinze ans, de 1977 à 1992. C’est la Journée de la paix et de la réconciliation (Dia da paz e reconciliação). Malheureusement, le pays connaît, aujourd’hui encore, dans certaines régions, une situation de guerre.

La guerre civile avait opposé un régime à parti unique dominé par le FRELIMO (Front de libération du Mozambique), le mouvement de libération qui avait lutté contre l’occupation portugaise (qui s’est achevée en 1974) et une guérilla, la RENAMO (la Résistance nationale mozambicaine). Le Mozambique a été un des points chauds de la guerre froide, le FRELIMO était appuyé par Moscou et la RENAMO, financée par Washington et armée par Pretoria. Il a fallu la disparition de l’URSS pour que, après quelques mois de négociation, les deux mouvements signent, le 4 octobre 1992, les accords généraux de paix de Rome, mettant officiellement fin à la guerre civile mozambicaine. L'anniversaire de cet événement est aujourd’hui un jour férié nommé Journée de la paix et de la réconciliation. largement célébrée dans tout le pays. Il est marqué par des discours et des cérémonies officielles, des défilés, des compétitions sportives, des spectacles... La célébration principale a lieu dans la capitale Maputo.

Malheureusement, les régions ravagées pendant des années par la RENAMO ont conservé une culture antigouvernementale qui a ressurgi récemment en dépit d’élections pluralistes depuis 1994. Ces régions pauvres et marginalisées ont vu surgir un islam radicalisé à l'origine de l'insurrection qui a débuté en 1997 dans la province du Cabo Delgado, à l’extrême nord du pays. Les insurgés, du mouvement al-Shabab, avaient notamment bloqué les routes pour isoler puis capturer les villes qui ne pouvaient plus obtenir d’aide extérieure. En 2019, les islamistes locaux ont fait allégeance à Daech et se sont emparés de plusieurs villes, prenant les habitants en otage. En 2021, avec l’aide déterminante de l’armée rwandaise, les rebelles ont été chassés de la région, mais on craint leur repli vers la région très pauvre de Niassa, sorte de bout du monde qui pourrait devenir leur nouveau bastion… La paix est loin d’être encore rétablie sur tout le territoire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 octobre 2021

 
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1932, Irak, 3 octobre, indépendance Bruno Teissier 1932, Irak, 3 octobre, indépendance Bruno Teissier

3 octobre : l'Irak en quête d'une fête nationale

Le 3 octobre va-t-il s’imposer comme fête nationale de l’Irak ? C’est ce que propose le gouvernement depuis 2008.

 

Le 3 octobre va-t-il s’imposer comme fête nationale de l’Irak ? C’est ce que propose le gouvernement depuis 2008.

Jadis, l’Irak avait eu le 14 juillet pour fête nationale. Ce jour-là, en 1958, la date n’avait pas été choisie au hasard, la royauté avait été renversée pour laisser place à une république. Ensuite, la fête avait été déplacée au 17 juillet, commémorant la prise du pouvoir par le Baa’th, le parti de Sadam Hussein. Aujourd’hui encore, certains pays arabes continuent de féliciter les autorités irakiennes chaque 17 juillet.

Le renversement de Saddam Hussein, le 19 juillet 2003 aurait pu être une de nouvelle date de célébration nationale, mais elle marque aussi l’invasion du pays par une puissance étrangère. De fait, le 19 juillet n’est célébré qu’au Kurdistan irakien. Depuis 2003, l’Irak n’a plus de fête nationale.

C’est, finalement, le 3 octobre qui a été retenu par le gouvernement de Bagdad. C’est à cette date, en 1932, que l'Irak a obtenu son indépendance du mandat britannique et est devenu simultanément membre de la Société des Nations. Mais cette date ne fait pas l’unanimité, en particulier parmi les Kurdes dont certains représentants bloquent le vote de la loi instaurant la fête nationale. Car pour les partisans Jalal Talabani, un leader de l'UPK qui a défié le régime de Saddam Hussein pendant décennies et qui a été président de l'Irak de 2005 à 2014, c’est un jour de deuil. Ce chef charismatique des Kurdes de la province de Sulaimaniyah est mort le 3 octobre 2017.

Chaque années, toutefois, les célébrations de l'indépendance de l'Irak commencent par une cérémonie de levée du drapeau dans les bâtiments présidentiels et parlementaires. Il est suivi par l’exécution de Mawtini,  l'hymne national de l'Irak, et de discours diffusés en direct par les dirigeants nationaux. Cela dit, l’Irak est gangrené par la corruption et l’attachement du peuple à ses élites demeure limité. On est à dix jours des législatives et la campagne électorale se déroule, en ce moment, dans un climat de violence.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 octobre 2021

 
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1869, Inde, 2 octobre, héros national Bruno Teissier 1869, Inde, 2 octobre, héros national Bruno Teissier

2 octobre : l'anniversaire de Gandhi et la journée de la non-violence

Le jour demeure férié, même dans l’Inde de Modi

 

C’est le 152e anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi. En Inde, Gandhi Jayanti est une fête nationale et un jour férié. Les Nations Unies célèbrent également Gandhi Jayanti comme la Journée internationale de la non-violence.

L'anniversaire du Mahatma Gandhi est marqué par des cérémonies commémoratives et des services solennels organisés dans tout le pays. La cérémonie principale a lieu à Raj Gad, un mémorial de Gandhi situé à Delhi. Au cours de la cérémonie, les gens prient et chantent la chanson de dévotion préférée de Gandhi, Raghupati Raghava Raja Ram. La jour est toujours férié, bien que l’Inde de Modi se soit largement détournée du symbole que représentait Gandhi. Aujourd’hui, certains vouent même un culte à son assassin !

À l'occasion de ce jour de congé, écoles et collectivités organisent des concours de rédaction et de peinture. Toutes les œuvres soumises sont dédiées à la paix et à la non-violence comme les principales valeurs promues par Gandhi.

Lors du Forum social mondial de 2004, la lauréate iranienne du prix Nobel de la paix Shirin Ebadi avait proposé que l'anniversaire de la mort de Gandhi soit célébré comme Journée internationale de la non-violence. Trois ans plus tard, la femme politique indienne Sonia Gandhi et le militant sud-africain Desmond Tutu ont commencé à promouvoir la suggestion d'Ebadi, mais en proposant l’anniversaire de Gandhi plutôt que la date de sa mort. C’est en 2007 que la date du 2 octobre a finalement été choisie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er octobre 2021

 
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1932, Paraguay, Bataille célèbre, 29 septembre Bruno Teissier 1932, Paraguay, Bataille célèbre, 29 septembre Bruno Teissier

29 septembre : le Paraguay célèbre la victoire de Boquerón

Une des grandes batailles de la guerre du Chaco qui a opposé le pays à la Bolivie pour le contrôle du nord du Gran Chaco

 

Le Paraguay célèbre par un jour férié l’une des grandes batailles de la guerre du Chaco qui a opposé le pays à la Bolivie pour le contrôle du nord du Gran Chaco que finalement les Paraguayens vont conserver.

La bataille de Boquerón a duré du 7 au 29 septembre 1932. Ce fut la première grande bataille de la guerre. Les troupes boliviennes ont occupé l'avant-poste de Boquerón en juillet 1932 et le Paraguay a lancé une offensive, visant à prendre Boquerón et empêcher l'armée bolivienne de rassembler ses forces.

Les Boliviens repoussent le premier assaut paraguayen. Mais, ils ont rapidement manqué d'eau douce. La pénurie d'eau, de nourriture, de médicaments et de munitions les a affaiblis. Voyant cela, les Paraguayens ont mis toute leur force dans un ultime assaut. Le 29 septembre 1932, les Boliviens se sont rendus.

Le Jour de la victoire de Boqueron (Día de la Victoria de Boquerón) les écoles, administrations et commerces sont fermés pour la journée. Des célébrations nationales sont organisées dans tout le pays.

Cette guerre se terminera par l’armistice du 12 juin 1935 et la victoire du Paraguay.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 septembre 2021

 
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environnement Bruno Teissier environnement Bruno Teissier

18 septembre : on nettoie la planète

C’est la quatrième édition de la journée mondiale du nettoyage de la planète

 

Ce samedi 18 septembre est dédié au Patrimoine, en France comme dans de nombreux pays, mais c’est aussi la quatrième édition de la journée mondiale du nettoyage de la planète, plusieurs milliers d'événements sont organisés à travers la France, des centaines de milliers dans le monde, afin de ramasser des déchets et de sensibiliser les citoyens à la défense de leur cadre de vie autour de chez eux. La planète n’est-elle pas l’essentiel de notre patrimoine.

Le World Cleanup Day, ou Journée mondiale du nettoyage de notre planète, a débuté en 2017, mais suite à une initiative lancée en Estonie en 2008 par l’association Let's Do It! World, membre accrédité du Programme de l’ONU pour l’environnement qui a rassemblé 50 000 personnes pour une journée de nettoyage du pays.

Aujourd’hui, ce sont 157 pays et des millions de personnes qui se mobilisent pour ce 3e samedi de septembre, date qui a été fixée pour l’événement. En France, on espère un million de participants, ce samedi, dans de très nombreuses villes et villages du pays : une grande opération de nettoyage est organisée à l'île de la Barthelasse à Avignon. À Quiberon, c’est la Grande plage qui sera ratissée ; à Paris, on nettoie le 3e arrond ; à Dieulefit, c’est tout le village ; à Lyon, on ramassage des déchets en bord de Saône et dans le quartier Saint-Georges, avant un pique-nique à 13 heures.  À Saumur, ce sont les bords de Loire…

 
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15 septembre : 200 ans d'indépendance en Amérique centrale

Cinq États d’Amérique centrale (Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica) fête aujourd’hui le bicentenaire de leur indépendance.

 

Aujourd’hui, cinq États d’Amérique centrale (Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica) fêtent le bicentenaire de leur indépendance. Chacun a, d’ailleurs, fait du 15 septembre sa fête nationale. 

Le 15 septembre 1821, le Chiapas proclamait son indépendance par rapport à l'Espagne. Cette décision est aussitôt imitée par la province du Guatemala, puis par les autres provinces qui deviendront les États que nous connaissons aujourd’hui. L’ensemble va être très vite absorbé par l’Empire du Mexique. Ensuite tous, sauf le Chiapas, vote pour se  séparer du Mexique et forment, le 15 septembre 1824, les Provinces-Unies d’Amérique centrale qui éclatera en 1838 à l’issue d’une guerre civile. C’est ce dernier conflit qui a véritablement fait apparaître les cinq États sur la carte du monde. Néanmoins, c’est la date du 15 septembre 1821 qu’ils ont tous retenu comme date d’indépendance. Dans chacun des cinq pays, ce Día de la Independencia est un jour férié, occasion de manifestations patriotiques tant officielles que populaires. 

Cependant, les historiens invitent à relativiser l’élan populaire de 1821. La séparation politique d'avec l'Espagne découlait principalement des intérêts économiques d'une élite urbaine, qui ignorait le reste de la population.

Ce soir, le Mexique, célèbre lui aussi le « premier cri » de son indépendance, mais en référence à ce même jour de l’année 1810, un autre 15 septembre qui inspirera, onze ans plus tard, ses petits voisins.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 septembre 2021

 
Sur le drapeau du Guatemala figure la formule : « Libertad 15 de septiembre de 1821 »

Sur le drapeau du Guatemala figure la formule : « Libertad 15 de septiembre de 1821 »

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1967, Gibraltar, Royaume-Uni, Espagne, 10 septembre Bruno Teissier 1967, Gibraltar, Royaume-Uni, Espagne, 10 septembre Bruno Teissier

10 septembre : la fête de Gibraltar sur fond d’incertitudes liées au Brexit

Le Gibraltar National Day est l’anniversaire premier référendum sur la souveraineté de Gibraltar en 1967. Gibraltar célèbre sa fête nationale sans que ses relations avec l’UE ne soient définitivement fixées.

 

Gibraltar célèbre sa fête nationale dans l’incertitude. Le sort de ce territoire britannique qui avait voté  contre le Brexit à 96% n’est pas encore totalement fixé. La date du Gibraltar National Day est l’anniversaire premier référendum sur la souveraineté de Gibraltar en 1967. On avait demandé aux électeurs s'ils voulaient passer sous souveraineté espagnole ou rester sous souveraineté britannique. L’Espagne était à l’époque dirigé par le dictateur Franco. Le résultat avait été sans appel : plus de 99% des Gibraltariens avaient souhaité rester britanniques. En réponse, Franco a fait fermer la frontière entre l’Espagne et le rocher. Celle-ci restera bouclée jusqu’au 1er janvier 1985. Les Gibraltariens ne veulent à aucun prix revivre cette époque. 

Des négociations difficiles ont eu lieu au cours de l’année 2020. Et, la veille du divorce officiel entre l’UE et le Royaume-Uni, le 31 décembre 2020, Madrid et Londres sont parvenus à un accord in extremis dans le but de garder la frontière terrestre de Gibraltar ouverte afin de faciliter le passage quotidien de 15 000 travailleurs frontaliers. Mais ce traité de décembre doit être transposé en un traité UE-GB, étant donné que la Commission européenne est responsable du bon fonctionnement de l’espace Schengen. Or la libre circulation a une contrepartie, celle d’intégrer l’Union douanière en matière de normes juridiques, douanières, environnementales, fiscales (dont l’adoption d’une TVA qui n’existe pas à Gibraltar). Quant au contrôle et la surveillance des frontières extérieures il devra être effectués au port, à l’aéroport et dans les eaux de Gibraltar par l’Espagne, dans le respect des normes européennes adéquates… rien n’est encore réglé. Pour rester pleinement européen, le rocher va devoir se normaliser.

Les événements officiels de la fête nationale de Gibraltar commencent par un concours de déguisements pour enfants organisé dans le hall du bâtiment du Parlement sur Main Street, suivi d'une fête de rue sur la place John Mackintosh où des stands de nourriture traditionnelle, telle que la calentita. Plus tard, une chorale d'école sélectionnée chante des chansons sur le thème de Gibraltar, à savoir Llévame Donde Nací et Virgencita de Europa. Vient ensuite l'événement principal, l’énumération par le maire des noms des récipiendaires de la Médaille d'honneur de Gibraltar et la lecture de la Déclaration de la fête nationale de Gibraltar depuis le balcon de l'hôtel de ville. En attendant, la chorale de l'école entraîne le grand public dans le chant de l' hymne de Gibraltar. La journée se termine par un feu d’artifice tiré depuis le Detached Mole, dans le port de Gibraltar, suivi par un concert de rock.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2001, Afghanistan, 9 septembre, martyrs, héros national Bruno Teissier 2001, Afghanistan, 9 septembre, martyrs, héros national Bruno Teissier

9 septembre : hommage au commandant Massoud, figure de la résistance afghane

Le 20e anniversaire anniversaire de l’assassinat du Lion du Panshir, alors que les talibans ont pris Kaboul et commence à investir le Panshir

 

Ce 9 septembre est en principe férié en Afghanistan. Mais que signifie un jour férié dans le chaos actuel ? Cette journée à la mémoire d’Ahmed Shah Massoud avait été décidée par l’ancien régime. Dans le nord du pays ses portraits ont été détruits. 

Ce chef militaire, surnommé le Lion du Panshir ( شیر پنجشی ), avait tenu tête aux Soviétiques sans quitter son fief. Il a été assassiné il y a exactement 20 ans, le 9 septembre 2001, par un attentat suicide opéré par des kamikazes d’Al-Qaida, arrivés de Belgique, déjà ! C’était une autre époque. En avril 2001, lors d’un passage en Europe, Massoud avait bien essayé d'attirer l'attention de la communauté internationale sur le danger représentait par l’organisation terroriste dirigée par Oussama Ben Laden, mais en vain. Lui-même n’aura pas l’écho des attentats du 11 septembre, seront perpétrés deux jours après son assassinat. Les deux crimes étaient incontestablement liés.

En Juin 2002, la Loya Jirga, la Grande assemblée traditionnelle, a créé un jour férié en son honneur qui sera ensuite baptisé Jour des Martyrs pour honorer toutes les personnes mortes en combattant pour l'Afghanistan, en particulier contre les Soviétiques. Ahmad Shah, dont le nom de guerre était Massoud (le chanceux), avait pris les armes après le coup d’État communiste de 1978 et s’était replié dans sa vallée natale du Panshir, à une centaine de kilomètres au nord-est de Kaboul. En dépit de neuf tentatives, l’Armée rouge n’était jamais parvenue à le déloger et à le soumettre.

Qualifié de « héros national afghan », il est surtout un héros tadjik, son ethnie d’origine. Son image est plus brouillée chez les Pachtounes, très influencés par les talibans et franchement négatives chez les Hazaras, même si sont fils espère aujourd’hui leur ralliement contre les talibans. Après le départ des Soviétiques, Massoud a fait partie de plusieurs gouvernements de coalition qui ont dirigé l’Afghanistan de 1992 à 1996. Il a notamment été ministre de la Défense. Pendant cette période, ses hommes se sont rendus coupables de pillages à Kaboul et d’exactions notamment contre la minorité chiite hazara. Ce qui a contribué au fait qu’une partie des habitants de Kaboul ont accueilli favorablement la prise du pouvoir des talibans en 1996. Les mêmes qui, aujourd’hui se félicitent de la chute d’un gouvernement corrompu et arbitraire. À l’époque Massoud s’était alors replié dans le Panshir, véritable forteresse montagneuse, où les talibans n’ont jamais pu l’atteindre. Seul le terrorisme extrême d’Al-Qaida a pu l’anéantir. C’était, il y a 20 ans jour pour jour.

Aujourd’hui, son fils unique (au côté de cinq filles), Ahmad Massoud, né en 1989,  a repris le combat sans avoir l’aura de son père. Comme lui, il a créé un Front de résistance nationale et s’est retranché dans le Panshir dans des conditions moins favorables. Avant-hier les talibans ont annoncé avoir pris la célèbre vallée. Il s’agit surtout d’un effet d’annonce pour marquer les esprits. En fait, ils n’ont investi que la capitale régionale, Bazarek (la ville natale de Massoud et celle qui abrite son mausolée), ainsi que quelques villages alentour. On ne sait pas encore ce qu’il en sera du reste de la célèbre vallée ni si le jeune commandant s’y trouve encore. La saga des Massoud n’est peut-être pas achevée.

Il y a quelques mois, la ville de Paris rendait hommage au lion du Panshir qui avait été étudiant dans cette ville et qui était un grand lecteur de Victor Hugo. Le 27 mars 2021, une allée du Commandant-Massoud a été inaugurée dans un coin des Champs-Élysées, en présence de son fils Ahmad Massoud.  

Le 9 septembre 2021, le tombeau du commandant Massoud a été profané par les talibans voir le tweet ci-dessous.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 septembre 2021

 
photo : A. A. Wiseman.         À propos du 11-Septembre.

photo : A. A. Wiseman.

À propos du 11-Septembre.

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Biélorussie, Langues Bruno Teissier Biélorussie, Langues Bruno Teissier

5 septembre : la Journée de la langue biélorusse

C’est une langue moribonde, face au russe de plus en plus dominant, qui est aujourd’hui célébrée, comme chaque premier dimanche de septembre.

 

Officiellement, la moitié des Biélorusses serait de langue maternelle biélorusse, en réalité seul un quart la parle, la lit et l’écrit à peu près correctement et 10 % seulement en fait un usage quotidien (dans les campagnes). Dans le monde du travail, le russe règne en maître et est devenue l’unique langue parlée à la maison dans plus de 80% des foyers. C’est une langue moribonde qui est aujourd’hui célébrée, comme chaque premier dimanche de septembre.

En 2017, la Journée de la langue biélorusse (ou bélarusse) (Дзень беларускай пісьмовай мовы) avait coïncidé avec le 500e anniversaire de l’impression de premier livre dans cette langue proche du russe et de l’ukrainien. La Journée avait été principalement célébrée à Polotsk, la ville natale du professeur et premier imprimeur biélorusse, Francis Skaryna. En 2018, c’était à Ivanovo dans la région de Brest. En 2019, la Journée de la langue écrite biélorusse a été organisée par la ville de Slonim dans la région de Grodno - l'une des plus anciennes des terres biélorusses, un ancien centre de vie culturelle et spirituelle, et en 2020 la fête a eu lieu à Belynichi, dans la région de Mogilev. 

Cette année, en 2021, la capitale de la langue biélorusse est la ville de Kopyl, dans la région de Minsk. En 2022, la ville de Dobrush, dans la région de Gomel, prendra le relais le dimanche 4 septembre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 septembre 2021

 
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Kazakstan, constitution, 1995, 30 août Bruno Teissier Kazakstan, constitution, 1995, 30 août Bruno Teissier

30 août : au Kazakhstan, c’est le jour de la Constitution

Le Kazakhstan a proclamé son indépendance le 16 décembre 1991, soit quelques jours à peine avant la disparition de l’URSS. Sa constitution actuelle a été adoptée le 30 août 1995.

 

Le Kazakhstan a proclamé son indépendance le 16 décembre 1991, soit quelques jours à peine avant la disparition de l’URSS. On fête cette année, les 30 ans d’un pays qui n’avait jamais existé auparavant. Dans un premier temps, il a fonctionné avec une constitution calquée sur la constitution soviétique de 1977 dont l’interprétation a suscité d’importants débats et dissensions politiques. Une nouvelle constitution a donc été rédigée. Le 30 août 1995, le référendum constitutionnel kazakh a eu lieu. La nouvelle constitution de la République du Kazakhstan a été approuvée par 90 % des électeurs, entrera en vigueur le 5 septembre suivant, mais ne fera pas du Kazakhstan un État démocratique.

Les festivités du Jour de la Constitution (Конституция күні) comprennent des cérémonies officielles, des expositions, des concerts en plein air, des foires et festivals en plein air, des compétitions sportives, des feux d'artifice. Les plus grandes célébrations ont lieu dans la capitale Astana et à Almaty, la plus grande ville du Kazakhstan et ancienne capitale.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 août 2021

 
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1991, Moldavie, 27 août, indépendance Bruno Teissier 1991, Moldavie, 27 août, indépendance Bruno Teissier

27 août : les 30 ans d'une drôle d'indépendance moldave

Le jour de l'indépendance est la fête nationale de la Moldavie commémorant l'adoption de la déclaration d'indépendance à l’égard de l' Union soviétique le 27 août 1991.

 

Le Jour de l'indépendance (Ziua Independenței) est la fête nationale de la Moldavie commémorant l'adoption de la déclaration d'indépendance à l’égard de l' Union soviétique le 27 août 1991. 

La république de Moldavie est un territoire enlevé par l’URSS au royaume de Roumanie à la faveur du Pacte germano-soviétique de 1939. L’URSS s’affaiblissant, les premières élections démocratiques locales ont finalement eu lieu en Moldavie en février et mars 1990. En juin 1990, le parlement a adopté la Déclaration de souveraineté. Mais, la Moldavie n'a accédé à l'indépendance que le 27 août 1991, après l'échec du coup d'État à Moscou. C’est cet anniversaire que l’on célèbre aujourd’hui en Moldavie par des cérémonies, des événements sportifs, des expositions…

Le pays existe bien mais est-il indépendant pour autant ? L’ombre de Moscou est toujours aussi pesante. Le projet de rejoindre un jour l’UE ou l’OTAN serait immédiatement récusé par la Russie qui considère toujours la Moldavie comme une zone tampon sous sa tutelle. Évidemment, l’idée d’une réunification avec la Roumanie est totalement taboue, même si certains partis politiques l’expriment ouvertement.

Ce jour-là, le président de la République prononce un discours public et des fonctionnaires déposent des fleurs au monument Étienne le Grand, un prince moldave du XVe siècle, héros du moldovénisme (un nationalisme distinguant la Moldavie du reste des pays roumains).  Chaque 27 août, un concert est également organisé sur la place de la Grande Assemblée nationale. Tous les 5 ans, un défilé militaire a lieu dans le centre de Chisinau. C’est le cas pour ce 30e anniversaire. Un défilé militaire aura lieu sur la place de la Grande Assemblée nationale (PMAN) avec la participation des subdivisions de l'armée nationale du ministère de l'Intérieur (MIA) et de la Direction de l'information et de la sécurité. Service de la République de Moldavie (SIS).

En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19 en Moldavie, une cérémonie nationale s’était tenue sans public dans la salle historique du palais présidentiel. Une délégation turque, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, avait inauguré ce jour-là, le consulat général de Turquie en Gagaouzie, le premier consulat ouvert dans la région. Il était accompagné de son homologue moldave Oleg Țulea et de la gouverneure de Gagaouzie Irina Vlah. Une manière de contrebalancer le poids de Moscou ?

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2021

 
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1071, Turquie, Bataille célèbre, 26 août Bruno Teissier 1071, Turquie, Bataille célèbre, 26 août Bruno Teissier

26 août : Manzikert, les 950 ans de la victoire qui a ouvert la porte de l’Europe aux Turcs

L’anniversaire de la bataille du 26 août 1071, une victoire seldjoukide décisive pour l’avenir du peuple turc.

 

2071 est l’une des trois dates fétiches du président Erdogan. Ce sera le millénaire de la bataille de Manzikert, le 26 août 1071, une victoire seldjoukide décisive pour l’avenir du peuple turc. L’empereur byzantin IV Diogène était capturé. Ses troupes échouaient à faire barrage aux Turcs seldjoukides dirigés par Alp Arslan. Ceux-ci allaient s’installer en Anatolie, et petit à petit occuper tout l’espace qui va prendre le nom de Turquie. Plus tard, en 1453, le 29 mai, la prise de Constantinople allait parachever leur conquête de l’Empire byzantin.

Régulièrement le président Erdogan évoque sa vision pour 2023 (le 100e anniversaire de la république de Turquie), pour 2053 (600e anniversaire d’Istanbul, l’héritière musulmane de Constantinople) et 2071, le millénaire  de la Turquie, un horizon qui fera, selon ses vœux, de la Turquie une puissance de dimension mondiale. D’où des offensives tous azimuts de ses dernières années : mer Égée, Caucase, Syrie, Libye, Balkans, Maghreb, Asie centrale, Afrique de l’Est… 

Après avoir salué la mémoire des "martyrs de Malazgirt" (Manzikert, pour les Turcs), ainsi que de l’ensemble des martyrs de l’histoire des Turcs, Erdogan  souligne chaque 26 août, l’importance de cette région qui a été le point de passage et d’accueil de nombreuses civilisations et entités étatiques créées par les Turcs et les musulmans.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2021

 
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1521, Mexique, 13 août Bruno Teissier 1521, Mexique, 13 août Bruno Teissier

13 août : les 500 ans d'une invasion espagnole du Mexique quelque peu mythique

Ce 13 août, le Mexique commémore les 500 ans de la chute de Tenochtitlan, la capitale de l’empire Aztèque, prise par le conquistador espagnol Hernan Cortez et ses troupes le 13 août 1521.

 

Ce 13 août, le Mexique commémore les 500 ans de la chute de Tenochtitlan, la capitale de l’empire Aztèque qui a été prise par le conquistador espagnol Hernan Cortez et ses troupes le 13 août 1521. Le président Lopez Obrador en a profité pour réitérer ses demandes d’excuses à Madrid et au Pape. Celles-ci reposent toutefois sur une vision manichéenne et totalement biaisée de l’histoire.

Cortez est arrivé deux ans auparavant sur les côtes mexicaines avec 300 hommes seulement. Pour venir à bout de Tenochtitlan, une métropole de 150 000  habitants (à une époque où Madrid était une bourgade de 3000 âmes), il lui a fallu s’allier à de nombreux peuples, notamment les Tlaxcaltèques, ennemis jurés des Aztèques. Ces derniers, puissance centrale du Mexique, avaient asservi de nombreuses populations qui leur versaient un lourd tribut. Cortez et sa petite troupe n’ont été, en réalité, que l’élément déclencheur d’une révolte généralisée et non d’une véritable conquête selon le récit de l’histoire officielle. Même si la culture espagnole s’est par la suite imposée, matinée de cultures locales ; même si le Mexique a plus tard été dirigé depuis Madrid, la réalité d’une invasion espagnole en 1521 n’est pas fondée. D’ailleurs, ni Madrid ni le Vatican n’ont jugé bon de répondre aux demandes d’excuses d’ALMO (les initiales du président mexicain) déjà formulées, il y a deux ans lors du bicentenaire de l’indépendance.

La position officielle de Mexico est tout à fait paradoxale quand on sait le peu de cas que fait le pouvoir central des revendications des différents groupes autochtones encore très vivants, en particulier dans le sud du pays. L’exclusion et le racisme envers eux sont encore très marqués dans la société mexicaine. Ce serait plutôt au président du pays de formuler des excuses à leur égard au nom des autorités de Mexico, comme, d’ailleurs, de celles de Tenochtitlan.

Cette période est peu étudiée à l’école et elle est abordée de manière très manichéenne, cultivant l’image d’un Mexique éternelle victime des étrangers. Hier, jeudi 12 août 2021, Des indigènes de différentes régions du Mexique se sont rassemblés jeudi 12 août 2021 sur le Zócalo, la principale place de Mexico, pour commémorer les 500 ans de la résistance de l'Empire aztèque (los 500 años de resistencia México-Tenochtitlan). L’idée était de célébrer leur « dernier jour de liberté » avant la chute de la ville, le lendemain et la « résistance » des peuples du Mexique face aux Espagnols. On a vu qu’en réalité, la plupart de ces peuples avaient participé à l’assaut de la capitale. Mais cela le roman national mexicain ne le dit pas. 

Ce 13 août 2021, pour marquer ce cinquième centenaire, les autorités mexicaines  inaugurent une maquette monumentale, de 16 mètres de hauteur, du Templo Mayor qui fut le plus grand temple de l'empire, et sur laquelle seront projetées des évocations de l'histoire de cette civilisation. Les opposants au président Lopez Obrador dénoncent un grand spectacle de propagande pour conforter ses positions politiques après des législatives remportées de justesse au mois de juin. N’empêche qu’AMLO, gauche populiste, reste très populaire dans l’opinion mexicaine, en particulier parmi les déshérités.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 août 2021

 
Mexico pavisée aux couleurs de l’empire aztèque

Mexico pavisée aux couleurs de l’empire aztèque

La maquette du Templo Mayor sur le Zócalo, Mexico

La maquette du Templo Mayor sur le Zócalo, Mexico

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1960, Centrafrique, indépendance, 13 août Bruno Teissier 1960, Centrafrique, indépendance, 13 août Bruno Teissier

13 août : la fête d'indépendance dans une Centrafrique en proie aux violences

La Centrafrique célèbre le 61e anniversaire de son indépendance acquise en 1960. Malheureusement, elle n’a toujours pas acquis sa pleine souveraineté et ne maîtrise désormais plus totalement son territoire.

 

La Centrafrique célèbre le 61e anniversaire de son indépendance. Malheureusement, ce pays n’a toujours pas acquis sa pleine souveraineté et ne maîtrise désormais plus totalement son territoire. Certes, les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année 2021 à reprendre aux rebelles plusieurs agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés. Ces derniers sont des hommes du groupe privé russe de sécurité Wagner. La Centrafrique est aujourd’hui la tête de pont de la présence russe en Afrique centrale.

C’est donc, un pays profondément marqué par la violence qui fête aujourd’hui son indépendance. La Centrafrique est, en effet, en proie à de graves troubles depuis 2013. La population y subit les exactions commises par les rebelles, mais aussi celle des forces gouvernementales et leurs alliés russes. L’ONU dénonce des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des actes de torture et de mauvais traitements, des arrestations et détentions arbitraires, des violences sexuelles liées au conflit et des violations graves aux droits de l’enfant… Sans compter les attaques contre ses propres casques bleus.

L’ancienne colonie française de l’Oubangui-Chari, le nom colonial du pays, a obtenu son indépendance le 13 août 1960. Mais hormis quelques cadres de la trempe de Barthélémy Boganda, le père fondateur de la nation, mort avant l’indépendance, le pays était totalement dépourvu d’élites capables de le gérer. Au XIXe siècle, il avait été confié par la France à une quarantaine de compagnies concessionnaires françaises très mal surveillées qui ont soumis le pays au pillage au lieu de lui offrir les infrastructures annoncées par la puissance coloniale. Un dramatique déficit en équipement scolaire, notamment, a prévalu jusqu’à l’indépendance. La Centrafrique a subi un sort comparable à celui du Congo du roi Léopold et se trouve aujourd’hui dans une situation toute aussi dramatique.

Pour égayer ce jour de fête, ce 61e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la République centrafricaine est placé sous les couleurs de la première grande fête des cultures et de la solidarité nationale baptisée « Ndara ti BéAfrica ». À l’ouverture de cette journée nommée  « I yeke gui oko »,  une grande caravane de la solidarité de danseurs sillonne aujourd’hui les grandes artères de la capitale centrafricaine.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 août 2021

 
Barthélémy Boganda, le père de l'indépendance de la RCA, mort le 29 mars 1959, dans un accident d’avion

Barthélémy Boganda, le père de l'indépendance de la RCA, mort le 29 mars 1959, dans un accident d’avion

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1121, Géorgie, 12 août, Bataille célèbre Bruno Teissier 1121, Géorgie, 12 août, Bataille célèbre Bruno Teissier

12 août : la Géorgie célèbre les 900 ans de la bataille de Didgori, une victoire contre les Turcs

Le 12 août 1121, les armées du royaume de Géorgie et du l’empire seldjoukide se sont affronté à Didgori, à 40 km à l'ouest de Tbilissi. La bataille s’est soldée par une victoire décisive du roi géorgien sur une armée d'invasion seldjoukide...

 

En ce 900e anniversaire de la célèbre bataille de l’an 1121, de nombreuses voix, notamment parmi les nationalistes, réclament que la date du 12 août soit déclarée jour férié en Géorgie. Le 12 août 1121, les armées du royaume de Géorgie et celles de l’empire seldjoukide se sont affrontées à Didgori, à 40 km à l'ouest de Tbilissi. La bataille s’est soldée par une victoire décisive du roi géorgien David IV sur une armée d'invasion seldjoukide conduite par Ilghazi et, ultérieurement,  par la reconquête de Tbilissi, détenue par les musulmans, qui deviendra la capitale royale. Cette bataille marque le début de l'âge d'or géorgien médiéval. L'événement est commémoré chaque année par une célébration connue sous le nom de Didgoroba (დიდგორობა) (« [le jour] de Didgori »).

D'énormes sculptures d'épées ont été érigées sur le mont Didgori (დიდგორი) au début des années 1990 pour commémorer la bataille qui fit de 100 000 à 200 000 morts.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 août 2021

 
Manifestation sur le site du Mémorial de la bataille de Didgori (photo : George Mel) en 2012

Manifestation sur le site du Mémorial de la bataille de Didgori (photo : George Mel) en 2012

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