L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1975, Mozambique, indépendance, 25 juin Bruno Teissier 1975, Mozambique, indépendance, 25 juin Bruno Teissier

25 juin : l’anniversaire de l’indépendance du Mozambique

Le 25 juin 1975, il y a un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après cinq siècles d’occupation portugaise.  La lutte contre le terrorisme qui gangrène la province de Cabo Delgado et la corruption qui mine le développement du pays sont les principaux défis auxquels est confronté le Mozambique.

 

Le 25 juin 1975, il y a exactement un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après presque cinq siècles d’occupation portugaise.  Au XVIe siècle, les Portugais n’avaient conquis que certains points de la côte, notamment l’île de Mozambique qui a donné son nom au pays. Ce n’est qu’à la fin XIXe siècle qu’ils occupèrent l’ensemble du territoire, cherchant même à l’étendre jusqu’à l’Angola, un projet dont les Anglais empêcheront la réalisation.

Exploité pendant des décennies, le peuple du Mozambique a fini par demander à s’émanciper alors que le régime portugais, une dictature particulièrement rétrograde, prétendait étouffer toutes tentatives d’autonomie. La guerre coloniale a commencé le 25 septembre 1964, avec un attentat contre le poste administratif du Chai dans la province de Cabo Delgado. Il a fallu une révolution au Portugal, le 25 avril 1974, faisant chuter la dictature, pour que la guerre d’indépendance du Mozambique se termine par les accord de Lusaka, le 7 septembre 1974, et un cessez-le-feu, le lendemain. Celui-ci aboutit à une indépendance négociée en 1975 et proclamée le 25 juin de la même année.

Le pays n’en a pas été quite pour autant. Le Front de libération du Mozambique (le Frelimo) qui avait lancé la lutte armée avec le soutien de l’URSS est arrivé au pouvoir. La guerre froide n’est pas terminée. Les États-Unis qui avaient soutenu la dictature portugaise, arme une guérilla visant à renverser le régime mozambicain issu de la guerre d’indépendance, entretenant ainsi un état de guerre permanent qui a duré des décennies. Le Frelimo est toujours au pouvoir, les États-Unis ont aujourd’hui lâché l’affaire, ils sont même devenus les principaux bailleurs de fonds du régime. Mais dans les régions de l’extrême nord, dans la province de Cabo Delgado, là où ils entretenaient des forces anticommunistes, des groupes islamistes ont aujourd’hui pris le relais et entretiennent, à leur tour, une déstabilisation permanente du pays. Un demi-siècle après la fin de la guerre d’indépendance, le pays ne vit toujours pas vraiment en paix. De plus, outre le manque de sécurité et de tranquillité publiques, les partis d'opposition accusent l'État mozambicain d'être dominé par la corruption, les enlèvements, le trafic de drogue, la mauvaise gouvernance.

Le 25 juin est néanmoins la fête nationale du Mozambique, connu comme le Jour de l’indépendance nationale (Dia da Independência Nacional). Le président de la République, Daniel Francisco Chapo, dirige ce dimanche, à 09h00, à Praça dos Heróis, dans la ville de Maputo, la cérémonie de dépôt d'une gerbe de fleurs à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance nationale.

En avril, le président Chapo avait réactivé la Flamme de l'unité nationale à Nangade, dans la province de Cabo Delgado, marquant le lancement des célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance du pays. La flamme, symbole national d'unité et d'identité, avait été allumée pour la première fois le 9 juin 1975, peu avant l'indépendance du Mozambique. La flamme a poursuivi son voyage à travers les provinces du pays, terminant son périble à Maputo, la capitale du pays, le 25 juin, jour de l'indépendance.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2023

 

Le 25 juin 1975

Lire la suite
Pérou, 24 juin Bruno Teissier Pérou, 24 juin Bruno Teissier

24 juin : la fête du soleil des Incas

Les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi). La dernière avait eu lieu en 1535…

 

On se croirait un peu dans une scène de Tintin et le Temple du soleil. À Cuzco, au Pérou, les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi).

La dernière avait eu lieu en 1535, en présence de l’empereur des Incas. À l’époque, cette fête, la plus importante de l’année, se déroulait le 21 juin et faisait figure de jour de l’an. Elle marquait la fin d’un cycle et le début d’un nouveau.

Le grand spectacle qu’elle présente a aujourd’hui une vocation essentiellement touristique. Il se déroule le 24 juin sur l’esplanade de Sacsayhuaman, à 2 km de Cuzco, dont la place d’Armes est trop exiguë pour accueillir les quelque 100 000 spectateurs dont certains ont payé cher des places dans des tribunes pour assister à ce spectacle “haut en couleur”, comme l’on dit dans les guides touristiques.

Plus récemment, Quechuas, Aymara et d’autres peuples amérindiens ont, eux aussi, renoué avec des célébrations du solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juin 2025

 
Lire la suite
1919, Lettonie, bataille célèbre Bruno Teissier 1919, Lettonie, bataille célèbre Bruno Teissier

22 juin : la Lettonie se souvient de sa lutte pour l’indépendance

En Lettonie, le Jour du Souvenir des Héros commémore les victimes de la bataille de Cēsis, une victoire décisive, en 1919, contre les forces allemandes pour l'indépendance du pays.

 

En Lettonie, le Jour du Souvenir des Héros (Varoņu piemiņas diena), également connu sous le nom de Jour du Souvenir de la Bataille de Cēsis (Cēsu kauju atceres diena), est célébré chaque 22 juin pour rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie dans la bataille  de Cēsis. Cet affrontement est connu en Estonie comme la bataille de Võnnu (Võnnu lahing) qui est commémorée chaque 23 juin.

La bataille de Cēsis s'est déroulée en 1919. Elle a opposé les forces estoniennes soutenues par le 2e régiment letton de Cēsis et les forces allemandes. Ce fut une bataille décisive pour la guerre d'indépendance de la Lettonie autant que pour celle de l'Estonie.

Le 18 novembre 1918, la proclamation de l'indépendance de la Lettonie avait immédiatement été suivie d'une guerre contre la Russie soviétique. Et l’Allemagne en avait profité pour tenter d’affirmer sa domination sur la Lettonie et l’Estonie. En juin 1919, la Baltische Landeswehr attaqua les positions estoniennes près de Cēsis, mais les forces combinées estono-lettonnes finirent par reprendre Cēsis et forcèrent les unités allemandes à se retirer vers Riga.

En 1921, l'Assemblée constituante lettone a désigné le 22 juin comme la Journée des combattants lettons de la liberté. Après le coup d’État d’Ulmans en 1934, elle fut retiré de la liste des jours fériés, puis rétablis après la seconde libération du pays, en 1995, mais ce n’est pas un jour férié. Ce jour-là, les Lettons commémorent les 13 membres du 2e régiment letton Cēsis tués au cours de la bataille.

En Estonie, l'anniversaire de la victoire de la bataille de Võnnu (Võnnu lahingu võidu aastapäev) est célébré comme une fête nationale, le Jour de la Victoire (Võidupüha), mais le 23 juin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juin 2025

Le mémorial de Cēsis

 
Lire la suite

23 juin : le jour du Grand-Duc, fête nationale du Luxembourg

L'anniversaire officiel du Grand-Duc est la fête nationale du Luxembourg. Elle est célébrée le 23 juin de chaque année, quelle que soit la date de naissance réelle du monarque régnant.

 

Dans certaines monarchies, l'anniversaire du souverain est un jour férié officiel. Au Luxembourg, l'anniversaire officiel du Grand-Duc est même la fête nationale du pays (Nationalfeierdag). Elle est célébrée le 23 juin de chaque année, quelle que soit la date de naissance réelle du monarque régnant.

L'anniversaire du souverain a été déclaré fête nationale du Luxembourg en 1947. Comme la Grande-Duchesse Charlotte, alors régnante, est née en janvier, la célébration a souvent été gâchée par le mauvais temps. C'est pourquoi en 1962, la date de son « anniversaire » fut fixée au 23 juin, veille de la Saint-Jean, du nom du prince héritier. Si le 23 juin tombe un dimanche, la célébration est reportée au 24 juin.

La célébration de l'anniversaire de S.A.R. le Grand-Duc débute la veille par une réception de la famille grand-ducale à l’Hôtel de ville, suivie d’une procession aux flambeaux (Fakelzuch) dans la soirée du 22 et d’un feu d’artifice (Freedefeier). Cette année, le populaire "Fakelzuch" commence à 21h20 près de la rue Beck à Groussgaass. De là, les quelque 2 500 participants sont conduits par la rue du Fossé jusqu'au Knuedler. La famille grand-ducale est attendue vers 21h30 pour suivre la retraite aux flambeaux en compagnie du bourgmestre Lydie Polfer, de l'échevin Serge Wilmes et Cie depuis la tribune devant la mairie.

Ensuite, le 23 juin, la journée commence par une cérémonie officielle au monument national de la Solidarité luxembourgeoise (Kanounenhiwwel), suivie du tir d'honneur de 21 coups de canon, tirés du Fetschenhaff, et d'un défilé militaire à 12h dans le quartier Kirchberg. Un Te Deum traditionnel est chanté à 16h dans la cathédrale Notre-Dame ainsi que dans toutes les églises du pys. Des concerts ont lieux un peu partout… Outre les célébrations officielles, il y a une grande fête pour les familles dans le parc de la ville tout au long de la fête nationale. Au "Spillfest", le Kinnekswiss se transforme en un gigantesque terrain de jeux de 10h à 18h.

L’héritier du trône et son épouse ont coutume de venir à Esch-sur-Alzette (la deuxième ville du pays) pour célébrer la Fête nationale avec la population, les associations locales et les scouts.

Ce Jour de la célébration officielle du jour anniversaire de la naissance du Grand-Duc est appelé par les luxembourgeois Groussherzogsgebuertsdag (le jour d’anniversaire du Grand-Duc). Les cérémonies sont retransmises sur RTL Télé Lëtzebuerg.

Le 23 juin 2024, le Grand-Duc Henri de Luxembourg a profité de la fête nationale pour annoncer qu'il commencerait à transférer ses pouvoirs à son fils Guillaume en octobre, une étape décisive ouvrant la voie à l'abdication du monarque.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juin 2025

 
lux.png
Lire la suite
Nouvel an, Chili, Argentine, Amérindiens, 21 juin Bruno Teissier Nouvel an, Chili, Argentine, Amérindiens, 21 juin Bruno Teissier

21 juin : le nouvel an des Mapuches

We Tripantu est le jour le plus court de l’année, un jour sacré pour les Mapuches, peuple autochtone du Chili et de l’Argentine. C’est le début de l’hiver, ce matin, ils se sont réveillés à l’aube d’une nouvelle année. En 2021, le Chili a fait de cette date la Journée nationale des peuples autochtones.

 

Hier soir, c’était We Tripantu, le jour le plus court de l’année, un jour sacré pour les Mapuches, peuple autochtone du Chili et de l’Argentine. Cette année, le solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud) tombe dans la soirée du 20 juin. Les familles se sont réunies autour d’un grand feu. Ce matin, elles se sont réveillés à l’aube d’une nouvelle année. Ce jour est donc le nouvel an des Mapuches mais aussi celui des Aymaras et des Rapa Nuis (les habitants de l’île de Pâques).

Le 21 juin, d'autres cérémonies d'une profonde signification sacrée et spirituelle sont célébrées par le peuple Mapuche : le Katan Kawin , qui consiste à présenter officiellement les garçons et les filles devant le reste des familles Mapuche. Le rite de présentation consiste en le Katan , le perçage des oreilles et la mise en place d'anneaux qui symbolisent le nouveau rôle social qui est assumé. De plus, dans certains cas, ils reçoivent un nom propre original, des noms philosophiques, parfois rêvés par les parents, par les anciens, et pour une raison quelconque, ils ne pouvaient pas être enregistrés à l’état civil.

Cette fête a été déclarée comme Journée nationale des peuples autochtones, c’est un jour férié au Chili depuis 2021. La célébration de ce jour avait été instituée par décret suprême sous le gouvernement d'Eduardo Frei en 1998, mais n’est un jour férié que depuis peu. Au sein des communautés autochtones du Chili (13% de la population), les festivités durent jusqu’au 24 juin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 juin 2025

 
mapuche.png
mapuche2.png
Lire la suite
Bruno Teissier Bruno Teissier

20 juin : le Nouvel An maori, en Nouvelle-Zélande

Cette fête du peuple Maori, appelée Matariki a lieu au milieu de l'hiver, c’est à la fois le Nouvel An et l’occasion d’un hommage aux défunts de l’année écoulée.

 

Pour la troisième année, Matariki, le nouvel an du peuple Maori (les autochtones de la Nouvelle Zélande) est un jour férié. Cette fête Matariki a lieu au milieu de l'hiver, de fin mai à début juillet (nous sommes dans l’hémisphère sud). La date dépend de la réapparition de la constellation de Matariki. Les dates varient selon les tribus et la géographie. En 2025, Matariki tombe du  19 au 22 juinet fait l’objet d’un jour férié le vendredi 20 juin. 

La constellation de Matariki porte différents noms à travers le monde. En français, ce sont les Pléiades (depuis les Grecs anciens) ou les Sept Sœurs. En hawaïen, on l'appelle Makali'i, « les yeux de la royauté », et au Japon, Subaru, qui signifie « rassemblés ».

La cérémonie consiste à observer les étoiles individuellement pour obtenir des prévisions sur l'année à venir, à pleurer les défunts de l'année écoulée et à faire une offrande de nourriture pour reconstituer les étoiles.

En effet, cette fête est aussi l’occasion de rendre hommage aux défunts (Matariki Hunga Nui). Après que les prévisions de l'année ont été lues dans les étoiles (Matariki Manako Nui), les défunts étaient invoqués avec des larmes et des chants lors d'une cérémonie appelée te taki mōteatea (« la récitation de lamentations »). Les noms de tous ceux qui sont morts depuis le dernier soulèvement de Matariki ont été récités Traditionnellement, les Maoris croyaient que les esprits des morts étaient recueillis au cours de l'année et qu'au coucher du soleil de Matariki, au mois de Hautara, ils étaient conduits dans l'au-delà.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 juin 2025

 
Lire la suite

19 juin : quand les États-Unis ont aboli l'esclavage

Le Juneteenth n’est vraiment dans l’air du temps de l”Amérique de Trump : ce jour férié célèbre la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, il y a 160 ans aujourd’hui. Les Noirs attendront toutefois encore un siècle pour devenir citoyens à part entière.

 

La journée du Juneteenth (contraction de June et de nineteenth) commence par une lecture solennelle de la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, telle qu’elle a été annoncée aux esclaves du Texas depuis le balcon de la villa Ashton, à Galveston par le général Granger, le 19 juin 1865.

Elle se poursuit par une messe d’action de grâce en mémoire de tous les esclaves morts dans leur lutte pour la liberté. Des chants emblématiques de la mémoire noire américaine comme Swing Low, Sweet Chariot ou Lift every voice and sing sont repris. Mais cette journée est aussi festive avec défilés, reconstitutions historiques, rodéo, marchés de rue et, parfois, élection d’une  « Miss Juneteenth » !  42 États sur les 50 que comptent les États-Unis célèbrent cet événement. Abraham Lincoln avait proclamé la fin de l’esclavage en 1863, mais il fallut attendre plus de deux années pour que les esclaves du Texas en bénéficient et encore six mois de plus pour qu’en décembre 1865, le 13e amendement de la constitution américaine interdise l’esclavage sur l’ensemble du territoire américain. Quatre millions d’afro-américains devenaient ainsi libres après plus de 250 années de soumission, mais pas encore citoyens... Pour cela, ils devront attendre encore un siècle !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 juin 2025

 
esclav.png
Lire la suite
1956, Égypte, évacuation de troupes, 18 juin Bruno Teissier 1956, Égypte, évacuation de troupes, 18 juin Bruno Teissier

18 juin : l'Égypte commémore le départ des Anglais

L’Égypte fête l’évacuation du pays par les troupes britannique en 1956. De l’histoire ancienne…

 

L'Égypte célèbre chaque 18 juin, la Journée de l' évacuation ( عيد الجلاء ). C'est l'une des fêtes nationales les plus célébrées, cependant, les institutions publiques, les ministères et les bureaux restent ouverts.

La Grande-Bretagne a occupé l'Égypte partir de 1882. Le 23 juillet 1952, un coup d'État a conduit au renversement du régime, à l'abdication et à l'exil du roi Farouk, qui gouvernait le pays sous la tutelle britannique. La République d'Égypte a été proclamée et l'occupation britannique se devait de prendre fin. En 1954, la Grande-Bretagne et l'Égypte ont finalement signé un accord en vertu duquel la Grande-Bretagne devait retirer ses forces au cours des 20 mois suivants.

Le dernier soldat britannique a quitté le territoire de l'Égypte indépendante le 13 juin 1956. Le 18 juin, une cérémonie solennelle a eu lieu, au cours de laquelle le président égyptien a hissé le drapeau national au-dessus du dernier bâtiment libéré à Port-Saïd, déclarant ainsi officiellement la fin du retrait des troupes britanniques. Le Jour de l'évacuation célèbre chaque année cet événement le 18 juin. La fête est connue sous le nom d’Aïd el-Galaa (ou d’Eid el-Galaa).

Quelques mois plus tard, en octobre, l’Égypte étaient attaquée par une coalition franco-israélo-britannique, entrainant une déroute militaire mais une formidable victoire diplomatique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juin 2025

 

Monnaie de 50 piastres émise pour commémorer l’évacuation

Lire la suite
2017, Portugal, catastrophe naturelle, 17 juin Bruno Teissier 2017, Portugal, catastrophe naturelle, 17 juin Bruno Teissier

17 juin : le Portugal se souvient des victimes d’incendie de forêt

Le Portugal marque la Journée nationale de commémoration des victimes des incendies de forêt. Le 17 juin 2017 restera dans l'histoire comme le jour où a éclaté l’incendie de forêt le plus meurtrier jamais enregistré au Portugal.

 

La Journée nationale de commémoration des victimes des incendies de forêt (Dia Nacional em Memória das Vítimas dos Incêndios Florestais ) a été instituée à l'unanimité par l'Assemblée de la République (Parlement portugais) en 2019. Cette célébration honore la mémoire des hommes, des femmes et des enfants qui ont perdu la vie en juin 2017, mais aussi de ceux qui ont péri dans les incendies de forêt tout au long de l'histoire du pays. Pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie dans les incendies de forêt, le drapeau national est mis en berne.

Le 17 juin 2017 restera dans l'histoire comme le jour où a éclaté l’incendie de forêt le plus meurtrier jamais enregistré au Portugal. Précédés par une vague de chaleur intense, ils auraient été provoqués par la foudre lors d'orages secs. Les incendies qui se sont déclarés le 17 juin 2017 à Pedrógão Grande et se sont propagés aux communes voisines ont causé la mort de 66 personnes et blessé 253 habitants, dont sept grièvement. Ils ont détruit environ 5000 habitations et 50 commerces.

En octobre de la même année, des incendies dans la région Centre ont causé 49 morts et environ 70 blessés, ainsi que la destruction totale ou partielle d'environ 1 500 habitations et de plus de 500 commerces.

Le 18 juin 2017, trois jours de deuil national avaient été décrétés par le Premier ministre portugais António Costa. Le même jour, l'équipe nationale de football du Portugal a revêtu des brassards noirs lors de son match contre le Mexique, précédé d'une minute de silence en mémoire des victimes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juin 2025

 
Lire la suite
Bruno Teissier Bruno Teissier

16 juin : une journée pour les tortues marines

La Journée mondiale des tortues marines, le 16 juin, est l'occasion de rendre hommage à ces animaux marins et de souligner leur importance.

 

La Journée mondiale des tortues marines (World Sea Turtle Day), le 16 juin, est l'occasion de rendre hommage à ces animaux marins et de souligner leur importance. Ces créatures, comme toute autre créature, sont magnifiques à leur manière. Non seulement les tortues marines sont magnifiques, mais elles font aussi preuve d'une persévérance et d'une résilience incroyables. Elles nichent sur les plages depuis des millions d'années. Elles méritent donc bien une journée qui leur soit dédiée.

Le 16 juin est l’anniversaire d’Archie Carr (1909-1987), zoologiste, fondateur de Sea Turtle Conservancy et « père de la biologie des tortues marines ». Ses recherches et son activisme ont attiré l'attention sur les menaces qui pèsent encore aujourd'hui sur les tortues marines. Son travail à l’université de Floride a mis en lumière ces enjeux et a contribué à créer une communauté qui œuvre sans relâche pour une vie et un avenir meilleurs pour les tortues marines du monde entier.

La #SeaTurtleWeek se termine par la #WorldSeaTurtleDay

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 juin 2025

 
Lire la suite
Fêtes traditionnelles Bruno Teissier Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

15 juin : dans de nombreux pays, c'est la fête des pères

C’est la fête des pères en France, mais aussi au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Grèce, aux États-Unis, au Canada… et dans quelque 70 pays du monde.

 

C’est la fête des pères en France, mais aussi au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Grèce, aux États-Unis, au Canada… et dans quelque 70 pays au monde. En revanche, en Belgique, comme dans d’autres pays, c’était dimanche dernier.

Si les Romains célébraient déjà les pères (mais seuls ceux qui étaient décédés), c’est au Moyen Âge que l’usage de célébrer tous les pères à travers saint Joseph, père putatif de Jésus, se généralise. Cela dit, la fête telle que nous la connaissons aujourd’hui naît aux États-Unis en 1910 et est proclamée fête officielle par le président Lyndon Johnson, en 1966.

En France, c’est en 1952 que la fête est adoptée sous l’influence d’une marque de briquets, Flaminaire, inventeur du premier briquet à gaz. Ses concepteurs décident de créer une journée dédiée aux pères lors de laquelle il était suggéré de leur offrir un briquet ! Depuis, la fête est célébrée tous les ans le 3e dimanche de juin mais, à la différence de la fête des mères, aucun décret n’est venu l’institutionnaliser.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juin 2025

 
Lire la suite
1775, États-Unis, armée, 14 juin Bruno Teissier 1775, États-Unis, armée, 14 juin Bruno Teissier

14 juin : Trump s’offre un beau défilé militaire pour son anniversaire

La date du 14 juin 2025 marque les 250 ans de la création de l’armée de terre américaine et elle coïncide avec son 79e anniversaire du président Trump. La fête promet d’être à la hauteur de la mégalomanie de son promoteur.

 

La date du 14 juin 2025 marque les 250 ans de la création de l’armée de terre américaine et elle coïncide avec le 79e anniversaire du président Trump. Jusque-là, le 14 juin était connu comme la Journée du drapeau, une simple commémoration. L’armée de terre américaine (US Army) a été fondée le 14 juin 1775, un peu plus d’un an avant que les États-Unis d’Amérique ne déclarent leur indépendance, le 4 juillet 1776. Ainsi débute une année de commémorations qui mèneront au 4 juillet 2026.

Cette année, Donald Trump a décidé d’organiser un défilé militaire digne ce celui auquel il avait assisté à Paris, le 14 juillet 2017. Un de ses rivaux, Vladimir Poutine a organisé le 9 mai dernier un grand défilé sur la place Rouge comme les Russes savent les faire. Symbole de virilisme, Trump se devait d’avoir le sien et qui plus est pour son propre anniversaire.

Lors de son premier mandat il avait eu quelques velléités en ce sens mais on lui avait opposé le coût d’une telle fête. À présent qu’il s’est octroyé les pleins pouvoirs, qui serait en mesure de lui refuser quoi que ce soit ?  Le Pentagone prévoit donc 6 600 soldats, 50 avions et 150 véhicules pour cette parade qui sera accompagnée, selon une porte-parole de l’armée, Heather Hagan, d’un feu d’artifice « spectaculaire » et de célébrations tout au long de la journée au National Mall, vaste esplanade au cœur de la capitale fédérale américaine. Le défilé doit rappeler, avec des figurants et de l’équipement, la guerre d’indépendance américaine, la guerre de Sécession, mais aussi les deux guerres mondiales, la guerre du Vietnam et les conflits plus récents (Irak, Afghanistan). Des militaires en activité ainsi que des élèves des écoles militaires américaines participeront aux démonstrations. À la fin de la parade, Donald Trump se verra remettre un drapeau américain par des parachutistes de l'armée. Après quoi, le feu d'artifice sera tiré aux alentours de 21h45. Aux États-Unis, un tel spectacle est rare : le dernier défilé militaire remonte à 1991, pour la fin de la guerre du Golfe.

Le président républicain, qui est aussi le commandant en chef de l’armée américaine, a complètement remanié le commandement militaire du pays. Après l’avoir quelque peu mal traité, Trump est en pleine opération de séduction auprès de l’armée. Il vient de la faire intervenir en Californie, en toute illégalité, contre un imaginaire « ennemi de l’intérieur ». Tout le monde n’est pas dupe : le général Mark Milley, chef d’état-major des forces armées américaines lors du premier mandant de Trump, le qualifie à juste titre de « fasciste jusqu’au bout des ongles ».

Des appels ont été émis à manifester le jour même du défilé, en protestation contre ce qui est perçu comme une démonstration de pouvoir autoritaire. Quelque 2 000 manifestations sous le slogan “No Kings” (pas de roi) se déroulent à travers le pays. Mais Donald Trump a promis « une réponse très forte » en cas de perturbations de la parade qu’il s’offre en guise d’anniversaire.


Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juin 2025

 
Lire la suite
ONU, Santé, 13 juin Bruno Teissier ONU, Santé, 13 juin Bruno Teissier

13 juin : Journée Internationale de sensibilisation à l'albinisme

S'ajoutant aux souffrances et aux handicaps liés à la maladie génitale qui les touchent, les albinos sont souvent mis au ban de la société, voire persécutés en raison de croyances liées à la sorcellerie. Depuis 2015, cette journée internationale, créée par l’ONU, cherche à mettre fin à ces pratiques.

 

Noir à la peau blanche. Il ne fait pas bon être né albinos sur le territoire africain. S'ajoutant aux souffrances et aux handicaps liés à la maladie génitale qui les touchent, ils sont mis au ban voire persécutés en raison de croyances liées à la sorcellerie. Depuis 2015, la Journée internationale de sensibilisation à l'albinisme, créée par l’ONU, le 13 juin, cherche à mettre fin à ces pratiques. La date du 13 juin a été choisie car ce jour-là en 2013, les Nations Unies ont adopté leur première résolution sur l'albinisme.

« Revendiquer nos droits : Protéger notre peau, préserver nos vies" » est le thème de la journée de 2025. Le thème 2025 souligne le besoin urgent de prévenir le cancer de la peau chez les personnes atteintes d'albinisme par la sensibilisation, le dépistage et l'accès à la crème solaire.

Dans certains pays, elles ont récemment été étiquetées « COVID-19 », dans le but de les transformer en boucs émissaires pour la pandémie. Cette ultérieure tentative de discrimination vient s’ajouter aux assassinats, aux attaques, aux brimades et à la stigmatisation déshumanisante déjà perpétrés contre elles. 

L'albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l'appartenance ethnique ou du genre.  L'albinisme est dû à une absence de pigmentation (mélamine) sur les cheveux, la peau et les yeux (albinisme oculo-cutané), et il n'existe aucun remède à l'heure actuelle.

En Europe et en Amérique du Nord, 1 personne sur 20 000 souffre de cette maladie. Les estimations de l’OMS oscillent entre 1 cas sur 5 000 et 1 cas sur 15 000 en Afrique subsaharienne, où cette condition est plus répandue. En Afrique, dans certains pays, les personnes atteintes d’albinisme sont en danger de mort.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juin 2025

 

photo de Babar Ali (Pixabay)

Lire la suite
1990, Russie, 12 juin, Célébration patriotique Bruno Teissier 1990, Russie, 12 juin, Célébration patriotique Bruno Teissier

12 juin : le Jour de la Russie, fête paradoxale, pur produit de la propagande

La Journée de la Russie commémore le jour où la Russie a proclamé sa souveraineté et précipité la disparition de l’URSS. Autrement dit, elle célèbre ce que Poutine qualifie de « plus grande catastrophe géopolitique du siècle ». Avoir fait du 12 juin une fête à la gloire de la Russie éternelle témoigne de la force de la propagande du régime.

 

C’est une fête totalement paradoxale qui se déroule aujourd’hui en Russie. La Journée de la Russie (День России) est une invention récente. Ce jour férié commémore le jour où la Russie a déclaré que, désormais, ses lois primaient sur les lois soviétiques. Certains en parlent même comme du “Jour de l’indépendance” (vis à vis de l’URSS).

En 1990, alors que l’URSS était confrontée à une série de déclarations de souveraineté, notamment celles des républiques baltes, la Russie proclamait la sienne le 12 juin 1990. Ce coup de pied de l’âne, de la part de la plus importante des républiques, n’a fait que précipiter la fin de l’URSS, dissoute le 25 décembre 1991. 

L'année suivante, le 12 juin 1991, la Russie (la RSFSR) a organisé sa première élection présidentielle, remportée par Boris Eltsine. En 1994, ce dernier a déclaré le 12 juin fête nationale sous l’appellation de Jour de l’adoption de la déclaration de souveraineté de la RSFSR, devenue ensuite la Fête de la Souveraineté de la Fédération de Russie (День суверенитета РФ). Puis finalement sur l’ordre de Vladimir Poutine, simplement le Jour de la Russie. Le paradoxe, c’est de voir les Russes et le premier d'entre eux Vladimir Poutine fêter un vote et une date qui a engagé le processus de désintégration de l'URSS. Alors que ce même Vladimir Poutine a qualifié la disparition de l’URSS de « plus grande catastrophe géopolitique du siècle », le 25 avril 2005, dans une adresse а l’Assemblée fédérale. En 2020, il a même fait noter dans la constitution russe que la Fédération de Russie s’inscrivait dans la continuité de l’URSS. Celle-la même dont on célèbre aujourd’hui la mise à mort ! On touche là toute l’ambiguïté d’un régime qui a totalement réhabilité le stalinisme, jusque dans les pratiques consistant à réécrire l’histoire, à éliminer les opposants, à étouffer toute contestation et bien sûr à intervenir militairement chez les pays « frères » qui lui résistent !

La veille du 12 juin 2017, l’opposant russe Alexeï Navalny, avait appelé à une manifestation d'ampleur dans toute la Russie pour le 12 juin. Celle-ci aura lieu, ce qui lui valut d’être emprisonné pour quelques semaines, mais il lui sera interdit de se présenter à l'élection présidentielle (on le sait, la démocratie n’a pas cours en Russie). La mobilisation des déçus du régime était chaque année, le 12 juin, plus importante. Dès l’année suivante, 4000 policiers ont été déployés pour l’occasion dans la capitale russe, des arrestations préventives ont été opérées les jours précédents dans les milieux d’opposition. Ce qui n’empêcha pas de grandes manifestations contre le président Poutine. D’ordinaire, un rassemblement se formait place Pouchkine et un défilé descendait l’avenue Sakharov… Mais, depuis cette époque, le régime s’est considérablement durci. Navalny est mort au goulag en février 2024. Aujourd’hui, il n’est plus question de mobilisation de masse ni même de la moindre contestation individuelle. Poutine a totalement endossé le totalitarisme de l’ère soviétique.

Le régime et les médias entretiennent le flou complet sur la véritable signification de cette Journée de la Russie (12 июня День России) qui est avant tout, une occasion de plus de célébrer la grandeur de la Russie éternelle.

Les plus grandes célébrations ont lieu dans la capitale sur la Place Rouge à 17h00 avec un grand concert qui se termine par un feu d'artifice. De nombreux divertissements musicaux, théâtraux, sportifs sont organisés dans tous les quartiers de Moscou et les villes de provinces ainsi qu’en Biélorussie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juin 2025

 
russie.png
Lire la suite
1758, États-Unis, 11 juin, héros national Bruno Teissier 1758, États-Unis, 11 juin, héros national Bruno Teissier

11 juin : honneur à Kamehameha fondateur du royaume d'Hawaï

Le 11 juin est férié chaque année à Hawaï en souvenir du roi Kamehameha, le chef qui a unifié l’archipel et s’est montré comme un habile diplomate. C’est lui a fondé le royaume d’Hawaï en 1810.

 

Le 11 juin est férié chaque année à Hawaï en souvenir du roi Kamehameha, le chef qui a unifié l’archipel et s’est montré comme un habile diplomate. C’est lui a fondé le royaume d’Hawaï en 1810 en s’imposant sur l’ensemble des îles. Il a su en préserver l’indépendance en jouant sur les rivalités des puissances frayant dans la région à l’époque, les Russes, les Américains et les Français. Cet équilibre durera le temps de quelques règnes jusqu’à la disparition du royaume en 1894 et l’annexion de la fragile république par les États-Unis en 1898. Il faudra encore attendre un peu plus d’un demi-siècle pour que cette colonie américaine ne devienne un État américain.

Cette célébration du 11 juin ne date que de 1872, elle est le fait du roi Kamehameha V, arrière-petit fils du fondateur de la dynastie. Cette fête est marquée par la grande parade annuelle est annulée, ainsi que les trois jours de fête prévus, jusqu’au week-end (carnavals, foires, courses à pied, courses de chevaux et de vélo…). On se contentera de la traditionnelle cérémonie de drapage des statues du roi  avec des chaînes de fleurs (lei). Il y a quatre statues sur l’île, un autre à Las Vegas et le sixième à Washington, DC. Toutes font l’objet, chaque 11 juin, d’une cérémonie en l’honneur de celui que l’on qualifie de « Napoléon du Pacifique ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 juin 2025

hawai 2.png

Le 11 juin célèbre la naissance du roi  Kamehameha, dont la date exacte est cependant inconnue. On suppose juste qu’il serait né en 1758, car il est question dans la tradition du passage d’une comète remarquable l’année de sa naissance, cette année-là c’était celle de Halley.

 
La statue de Kamehameha à Honolulu couverte de lei, chaînes de fleurs

La statue de Kamehameha à Honolulu couverte de lei, chaînes de fleurs

Lire la suite
1580, Portugal, Poète national, 10 juin Bruno Teissier 1580, Portugal, Poète national, 10 juin Bruno Teissier

10 juin : la fête nationale du Portugal célèbre un poète

Le 10 juin est certainement la fête la plus importante au Portugal, après le 25 avril. C’est tout un peuple qui célèbre son appartenance à la culture lusitanienne, dans le pays même ainsi qu’au sein des communautés portugaises installées à l’étranger. Cette année, le 10-Juin participe aux célébrations du 500e anniversaire de la naissance de Luís de Camões.

 

Le 10-Juin est certainement la fête la plus importante au Portugal, après le 25 avril, une fête qui se décline en plusieurs volets. Tout un peuple célèbre d’abord son appartenance à la culture lusitanienne, dans le pays même mais aussi au sein des communautés portugaises installées à l’étranger (un tiers de la population tout de même !). C’est la langue portugaise qui est mise à l’honneur aujourd’hui. Mais cette date, le Dia de Portugal, de Camões e das Comunidades Portuguesas, est surtout pour les Portugais le jour anniversaire de la mort de Luis de Camões, un 10 juin 1580, poète et dramaturge, auteur des Lusiades, épopée qui raconte les conquêtes du Portugal. Si on ne fête pas l’anniversaire la naissance du poète, c’est que la date est inconnue. On sait juste qu’il avait environ 55 ans à son décès. En 2025, il aurait donc 500 ans !

Le 10 juin a d’abord été la fête de Lisbonne, dès 1910. La date est devenue la fête nationale du Portugal à partir de 1933 sous le nom de « Jour de la race » (dia da raça). C’est en 1977, seulement, qu’elle a pris son appellation actuelle.

Les célébrations officielles du 10 juin ont commencé hier à l'Université de Coimbra, où se déroule la cérémonie d'ouverture des célébrations du 500e anniversaire de la naissance de Luís de Camões que l’on suppose né en 1525. 

Ce matin, la levée du drapeau national, qui marque habituellement le début des célébrations du 10 juin, a lieu, symboliquement, au mémorial aux victimes des incendies de forêt de 2017, à côté de l'Estrada Nacional 236-1, en présence du chef de l'État.

Le programme de Marcelo Rebelo de Sousa comprend ensuite une messe dédiée aux victimes des incendies et une visite à l'exposition des ressources et capacités militaires des forces armées portugaises, à Figueiró dos Vinhos.

Ce soir, à Castanheira de Pera, le président de la République reçoit les salutations du corps diplomatique accrédité au Portugal, à Praia das Rocas, à Castanheira de Pera, où est donné un concert de l'Orchestre léger de l'Armée, ouvert à la population.

Chaque année, le président de la République choisit une ville pour accueillir des célébrations officielles. En 2016, elles ont eu lieu pour la première fois dans deux villes : Lisbonne et Paris. En 2017, c’était à Porto et dans les villes brésiliennes de Rio de Janeiro et de São Paulo. En 2019, elles se sont déroulées à Portalegre ainsi qu’en république du Cap-vert. En 2020, il était prévu une fête conjointe à Madère et en Afrique du Sud où vit une communauté portugaise, mais dans le contexte de la pandémie de Covid-19, on s’est contenté d’une cérémonie symbolique au monastère des Hiéronymites (Mosteiro dos Jerónimos), à Lisbonne. En 2021, le 10 juin était célébré à Funchal (capitale de Madère). En 2022, les célébrations du 10 juin avaient été organisées à Braga et à Londres au sein de la communauté portugaise vivant au royaume-Uni… En 2024, les célébrations s'étendent à la Suisse, parmi les communautés d'émigrants portugais. En 2025, le Président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, et le Premier ministre, Luís Monténégro, se retrouvent à Stuttgart et à Munich, en Allemagne, pour célébrer la Journée du Portugal avec les communautés d'émigrants portugais.

Le Mozambique accueille, du 6 au 10 juin 2025, le deuxième congrès du 500e anniversaire de la naissance de Luís de Camões, mettant l'accent sur la relation du poète portugais avec l'océan Indien et le territoire mozambicain.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juin 2025

 
#DiadePortugal

#DiadePortugal

Lire la suite
1944, France, 9 juin, résistance Bruno Teissier 1944, France, 9 juin, résistance Bruno Teissier

9 juin : la mémoire des pendus de Tulle

Le 9 juin 1944, la division Das Reich, après une rafle des hommes et une matinée de tri, pend 99 hommes aux balcons du quartier de Souilhac, à Tulle (Corrèze) et en déporte, 149 autres à Dachau. 101 d’entre eux ne reviendront pas.

 

Le 9 juin 1944, la division Das Reich, après une rafle des hommes et une matinée de tri, pend 99 hommes aux balcons du quartier de Souilhac, à Tulle (Corrèze) et en déporte, 149 autres à Dachau. 101 ne reviendront pas. Le lendemain, 10 juin, aura lieu le massacre d'Oradour qui a plus profondément encore marqué les mémoires.

Ce massacre a été ordonné par le général SS Heinz Lammerding. En 1953, celui-ci sera condamné à mort par contumace, en France, mais l'Allemagne de l'Ouest ne l'extradera jamais ni ne le jugera. Outre le massacre de Tulle, celui-ci est aussi responsable de ceux d'Oradour-sur-Glane et d’Argenton-sur-Creuse en 1944. Il est mort en 1971 à Bad Tölz, haut lieu de la culture SS, en 1971. Ses funérailles ont rassemblé plusieurs centaines d'anciens officiers nazis. Il dirigeait la division Das Reich qui avait œuvré sauvagement dans les Balkans et sur le Front de l’Est. Heinz Lammerding avait pour mission de réduire les maquis de Corrèze alors que le débarquement allié en Normandie venait juste d’avoir lieu. En fait de combattants, ses victimes ont principalement été des populations civiles.

Des tresses de fleurs sont accrochées aux balcons et aux réverbères, là où les victimes ont été suppliciées. Dans l'après-midi, comme chaque année depuis 1988, François Hollande qui a été maire de Tulle, prend part aux commémorations.

Les cérémonies d'hommage, initialement limitées au 9 juin s’étendent sur trois jours : le 7 juin, dépôt de gerbes près de la gare où furent assassinés les gardes-voies et au cimetière de Puy-Saint-Clair, où sont enterrés les maquisards tombés lors de la tentative de libération de la ville ; le 8, hommage aux membres du personnel de l'usine de la Marque victime des Allemands ; enfin, le 9 une marche silencieuse qui relie le quartier de Souilhac au monument de Cueille.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juin 2025

 
tulle.png
Lire la suite
christianisme, Judaisme Bruno Teissier christianisme, Judaisme Bruno Teissier

8 juin : la Pentecôte de tous les chrétiens

Aujourd’hui, catholiques, protestants, orthodoxes et arméniens fêtent la Pentecôte le même jour, une célébration d’origine juive.

 

Cette année, catholiques, protestants, orthodoxes et arméniens fêtent la Pentecôte le même jour.

Quelques jours après l’Ascension, la Pentecôte est, à nouveau, un week-end propice aux départs mais aussi aux pèlerinages et aux fêtes votives. Au Sénégal, des milliers de pèlerins se rendent à pied de Dakar jusqu’au lieu saint de Popenguine, à 70 km au sud, qui abrite une Vierge noire. En France, le pèlerinage le plus célèbre est très certainement celui de Chartres, qui part de Notre-Dame de Paris pour rejoindre Notre-Dame de Chartres sous la houlette de l’association Notre-Dame de la Chrétienté, groupe traditionaliste reconnu par Rome.

Cinquantième jour après Pâques, la Pentecôte commémore l’envoi de l’Esprit Saint sur les apôtres, sous forme de langues de feu « dans un bruit tel que celui d’un violent coup de vent » (Ac, 2,1-4) et leur départ missionnaire pour aller évangéliser les nations dans leur langue (le Don des langues est un des dons de l’Esprit Saint). Ainsi se réalise la promesse faite par le Christ aux apôtres au moment de son ascension. Cette fête clôt le temps pascal qui dure sept semaines et dont elle est le couronnement.

À l’origine, c’est une fête agricole juive, liée à la fête de Pessah (Pâques juive) qui célèbre les moissons. Par la suite, la Pentecôte (Chavouot) a été associée, chez les juifs, à la remise du Décalogue et des premières tablettes de la loi à Moïse sur le Mont Sinaï.

Les prochaines dates sont les dimanche 24 mai 2026, dimanche 16 mai 2027…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025

 
Lire la suite
879, Croatie, diplomatie, 7 juin Bruno Teissier 879, Croatie, diplomatie, 7 juin Bruno Teissier

7 juin : la Croatie célèbre son appartenance à l’Occident

Cette Journée de la diplomatie croate rappelle un événement très ancien mais symbolique d’une volonté plus que millénaire des Croates d’appartenir à l’Occident.

 

Cette célébration croate rappelle un événement très ancien mais symbolique d’une volonté plus que millénaire des Croates d’appartenir à l’Occident. On est au IXe siècle, en 879 exactement et la frontière entre l’est et l’ouest est encore mouvante et floue. L’Empire byzantin a reculé, mais des parties de la péninsule italienne et du littoral dalmate font encore allégeance à Constantinople. D’autres regardent vers Rome. Ces deux pôles ont, aujourd’hui, perdu de leur importance mais une partie du continent regarde toujours vers l’Est (Hongrie, Serbie…), une autre vers l’Ouest. Cette polarité traverse encore certains pays, comme la Pologne ou la Roumanie.

En 879, le duc de Croatie Zdeslav est renversé par le prince Branimir qui prend sa place et règnera jusqu’en 892. C’est sous ce monarque que la Croatie a été reconnue comme indépendante en se tournant ostensiblement vers Rome. Voulant s’émanciper de Byzance, le duc Branimir écrit au pape de Rome Jean VIII. En retour, le Pape lui donne sa bénédiction ainsi qu’à tout le peuple croate. Il le confirmera dans une lettre du 7 juin 879. Ainsi la Croatie devient de jure indépendante et est officiellement reconnue, car à cette époque, c'est le Pape qui donne la légitimité internationale.

L'anniversaire de la reconnaissance historique de la Croatie est désormais célébré comme la Journée de la diplomatie croate (Dan hrvatske diplomatcije). Ce n’est pas un jour férié, sauf pour les employés du ministère des Affaires étrangères et européennes. Le chef de la diplomatie croate prononce une allocution officielle à cette occasion. Invariablement, son discours mesure le chemin parcouru par la Croatie qui a vécu dans l’ombre de la Hongrie et de la Serbie, deux pays qui aujourd’hui sont en froid avec l’Occident.

Depuis 1995, une distinction existe, l’ordre du Prince Branimir, décernée par la république de Croatie pour l'excellence dans la promotion de la Croatie dans les relations internationales.

Cette journée est l’occasion pour les autorités croates de rappeler que la Croatie fait pleinement partie de l’Union européenne, ce qui n’est pas le cas de la Serbie sa rivale yougoslave restée des siècles sous l’influence de Byzance puis occupée par les Turcs. La Croatie, a été intégrée à l’Empire austro-hongrois, sous tutelle hongroise. Ce qui l’a laissé sur les bas-côté de l’Occident. L’époque communiste la laisse à nouveau aux marges mais elle échappe à la tutelle russe que subit la Hongrie. Son intégration à l’UE et à l’OTAN est vécue comme un aboutissement d’un tropisme occidental qui a débuté en 879.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 juin 2025

Discours du premier ministre Andrej Plenkovic lors de la Journée de la diplomatie croate, 7 juin 2024 (photo : ministère croate des Affaires étrangères et européennes)

 
Lire la suite
1905, Norvège, 7 juin, indépendance Bruno Teissier 1905, Norvège, 7 juin, indépendance Bruno Teissier

7 juin : la Norvège fête son indépendance

En 1905, les Norvégiens recouvraient leur indépendance après plus de quatre siècles de domination danoise, puis suédoise. C'était un 7 juin. Ce jour de mémoire marqué par la multiplication des drapeaux sur les bâtiments publics n’est pas un jour chômé en Norvège.

 

En 1905, les Norvégiens recouvraient leur indépendance après plus de quatre siècles  de domination danoise, puis suédoise. C'était un 7 juin.

Cette date a aussi marqué l’éclipse de cette indépendance : le 7 juin 1940, la famille royale fuyait le royaume occupé par les Allemands. Ce jour-là, le roi, le prince héritier Olav et le reste du gouvernement sont montés à bord du HMS Devonshire pour l’Angleterre et ont été conduits en toute sécurité à Londres.

Et c’est, à nouveau un 7 juin, en 1945, que le roi Harald devenait à Oslo après 5 ans d'exil. Une date symbolique donc.

Le 7 juin célèbre avant tout la Dissolution de l'union avec la Suède (Unionsoppløsningen), soit la séparation des royaumes de Suède et de Norvège, gouvernés en union personnelle par la monarchie suédoise depuis 1814. Le 7 juin 1905, le Storting (parlement norvégien) proclamait que le roi de Suède cessait d’être roi de Norvège. Un référendum sera ensuite organisé, il donnera une écrasante majorité de voix (99,95 % de voix !) en faveur de la séparation complète d’avec la Suède. Un autre référendum va ensuite décider à 79% des voix que la Norvège demeurera un royaume et non une république. Le trône, mais sans aucun pouvoir, sera offert à un petit-fils du roi du Danemark. Lequel deviendra le roi Haakon VII, le grand-père de l’actuel roi de Norvège, Harald V.

Le jour de la dissolution de l'Union, le drapeau de l'État norvégien flotte sur les bâtiments publics. Les civils sont également encouragés à arborer le drapeau national. Mais, comme ce n'est pas un jour chômé, aucune grande fête n'a lieu ce jour-là.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 juin 2025

 
norge.png
7 juin 1945, le peuple norvégien oublie sa rancœur d’avoir été lâché par son roi en 1940 et acclame Harald à son retour. Celui-ci n’avait pas choisi la date au hasard.

7 juin 1945, le peuple norvégien oublie sa rancœur d’avoir été lâché par son roi en 1940 et acclame Harald à son retour. Celui-ci n’avait pas choisi la date au hasard.

Lire la suite