L’Almanach international

PAGE FACEBOOK DE L'ALMANACH

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1919, Afghanistan, indépendance, 19 août Bruno Teissier 1919, Afghanistan, indépendance, 19 août Bruno Teissier

19 août : la fête nationale de l’Afghanistan

Les Afghans célèbrent leur indépendance. La prise de pouvoir des talibans, il y a quatre ans, sur l’ensemble du pays, n’a rien changé à la fête de l’indépendance qui commémore l’abolition du protectorat britannique en 1919.

 

Chaque 19 août, les Afghans célèbrent leur indépendance. La prise de pouvoir des talibans, le 15 août 2021, sur l’ensemble du pays, n’a pas changé l’esprit de la fête de l’indépendance (د افغانستان د خپلواکۍ ورځ). Le ministère du Travail  vient de décider que, pour l’occasion, la journée du 28 Zamri (selon le calendrier local) serait fériée.

Il ne s’agit pas de fêter la déroute des États-Unis, en 2021, mais de commémorer le traité de Rawalpindi qui reconnaissait l'indépendance de l'Afghanistan, à l’issue de la troisième guerre anglo-afghane. Le protectorat britannique était aboli et l’indépendance était formellement proclamée le 19 août 1919. Le royaume d’Afghanistan était alors dirigé par Ghazi Amanullah Khan.

En 2021, quatre jours après la prise de Kaboul par les talibans, lors des rassemblements de la fête de l'indépendance afghane à Jalalabad et dans d'autres villes les 18 et 19 août, les talibans ont tué trois personnes et blessé plus d'une douzaine d'autres pour avoir enlevé les drapeaux talibans et affiché les drapeaux afghans tricolores à la place. Ces velléités d’indépendance ne s’est pas renouvelée les années suivantes en raison du caractère implacable de la dictature talibane.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 août 2025

 

Ghazi Amanullah Khan, le héros de l’indépendance

Lire la suite
1943, Macédoine du Nord, armée, 18 août Bruno Teissier 1943, Macédoine du Nord, armée, 18 août Bruno Teissier

18 août : la fête de l'armée macédonienne du Nord

La Macédoine du Nord célèbre son armée chaque 18 août. La date de cette fête de l’armée macédonienne commémore la création du bataillon Mirče Acev en 1943.

 

La Macédoine du Nord célèbre son armée chaque 18 août. La date de cette fête de l’armée macédonienne (ден на македонската војска) commémore la création du bataillon Mirče Acev en 1943. 

Mirče Acev  avait pris la tête de la résistance communiste en Macédoine du Vardar pendant la Seconde Guerre mondiale. Arrêté par les forces d’occupation bulgares, il est mort en prison le 4 janvier 1943. Quand s’est formé le premier bataillon de partisans macédoniens, il a été baptisé Mirče Acev (баталјонот Мирче Ацев), en honneur de celui qui sera déclaré héros national  yougoslave en 1945. Ce bataillon créé le 18 août 1943, est à l’origine de l'Armée populaire de libération de Macédoine (Народноослободителна војска на Македонија) qui a combattu les forces de l'Axe pendant la Seconde Guerre mondiale et se fondra ensuite dans l’Armée yougoslave. L'armée macédonienne sous sa forme moderne a été fondée en 1992, après l'indépendance du pays vis-à-vis de la Yougoslavie. Ce sont aujourd’hui les forces armées de la République de Macédoine du Nord. 

Le 18 août n’est pas férié, mais la journée est traditionnellement marquée par un défilé militaire et diverses cérémonies, dont des remises de décorations.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 août 2025

 
Partisans macédoniens pendant la Seconde Guerre mondiale

Partisans macédoniens pendant la Seconde Guerre mondiale

Lire la suite
1945, Indonésie, 17 août, indépendance Bruno Teissier 1945, Indonésie, 17 août, indépendance Bruno Teissier

17 août : l’Indonésie célèbre ses 80 ans d’indépendance sous le signe de la rébellion

Une fois les Japonais chassés, les Indonésiens proclamaient l’indépendance de leur pays le 17 août 1945. Le colonisateur hollandais qui entendait conserver le contrôle de l’archipel, ne reconnaîtra toutefois la république d’Indonésie qu’en décembre 1949 au terme d’une violente guerre coloniale.

 

L’Indonésie fête ses 80 ans dans une ambiance de manifestations populaires contre le gouvernement accusé de corruption, népotisme, censure et mauvaise gestion du pays. « Habituellement le rouge et le blanc du drapeau national qui orne les rues et les maisons du pays. Mais cette année, une partie de la population a préféré hisser le Jolly Roger, drapeau de la série animée japonaise One Piece représentant une tête de mort coiffée d’un chapeau de paille.» (Margot de Gros van Embden, Courrier international). Cet acte, de la part de la jeunesse du pays, est un symbole de liberté et de rébellion.

Le 17 août 1945, à 10h du matin, deux jours après la capitulation du Japon, Sukarno (fondateur du Parti National Indonésien en 1927 et futur président du pays) et Mohamed Hatta, signaient la La Proclamation de l'indépendance de l'Indonésie (Proklamasi Kemerdekaan Indonesia). Les Japonais étaient chassés du pays mais l’ancien colonisateur hollandais chassé par le Japon en 1942, entendait reprendre l’occupation des Indes orientales néerlandaises. Les Pays-Bas vont déclencher une guerre d’indépendance qui fera rage pendant quatre ans, avant de se résigner à reconnaître l’indépendance de la république d’Indonésie, le 16 décembre 1949. Les Américains menaçaient de suspendre l’aide accordée au Pays-Bas, dans le cadre du plan Marshall. Le Pays n’avait guère le choix.

La date retenue par Djakarta pour célébrer son indépendance est le 17 août et non le retrait des Hollandais, en décembre 1949 en dépit des craintes des Indo-Hollandais, la minorité chinoise et les soldats indonésiens de l’armée coloniale hollandaise, pour la plupart moluquois et rapatrié aux Pays-Bas.

Les Hollandais, pendant le conflit colonial, avaient favorisé l’émergence d’une République des Moluques du Sud, écrasée par les forces de Djakarta après 1949 (même si elle n’a jamais été formelle abolie). Les soldats moluquois finiront par ne jamais rentrer chez eux et par accepter la nationalité hollandaise, après de nombreuses années de pourparlers.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 août 2025

 
Lire la suite
1863, restauration, République dominicaine, 16 août Bruno Teissier 1863, restauration, République dominicaine, 16 août Bruno Teissier

16 août : célébration nationale en République dominicaine

Le 16 août est une fête nationale en République dominicaine, en souvenir de la restauration de son indépendance, il y a 160 ans, jour pour jour. Cette année, elle est endeuillée par une catastrophe qui a fait au moins une dizaine de morts.

 

Le 16 août est une fête nationale en République dominicaine, en souvenir de la restauration de son indépendance, il y a 160 ans, jour pour jour. C’est aussi le jour où le président dominicain prête serment tous les quatre ans. Ce sera le cas l’an prochain, le 16 août 2024.

La République dominicaine occupe la partie orientale de l’île d’Hispanolia, qu’elle partage avec Haïti, cette première république noire qui s’était libéré en 1804, le 1er janvier. La République dominicaine avait proclamé son indépendance d'Haïti en 1844, au grand dam de cette dernière. Les Haïtiens prétendaient, en effet, que depuis le traité de Bâle en 1795, l'île était une et indivisible et s'opposaient donc à l'indépendance du territoire qu'ils avaient toujours revendiqué et gouverné de1822 à 1844. Mais cette première république proclamée le 27 février 1844, basée sur Saint-Domingue a subi les assauts de l’Espagne qui qui a tenté, à partir de 1861, de recoloniser cette partie de l’île. Cette mainmise de Madrid a été largement rejetée par la population locale, ce qui a finalement conduit à une guérilla contre les autorités coloniales.

Le 16 août 1863, un nouveau groupe de 14 hommes sous la direction de Santiago Rodríguez fait un raid audacieux sur la colline de Capotillo (Dajabón) et hisse le drapeau dominicain. Cette action, connue sous le nom de Grito de Capotillo, a marqué le début de la guerre. Parmi les membres figuraient Benito Monción, Juan Antonio Polanco (frère aîné du général Gaspar Polanco) et Pedro Antonio Pimentel, entre autres. Le guerrier expérimenté Gaspar Polanco se tient cette fois à leurs côtés et arrive avec eux aux abords de la ville de Santiago, assiégée par des milliers d'hommes.

Le président de la République dominicaine, Luis Abinader , ne parlera plus au pays ce 16 août, Jour de la restauration (Día de la Restauración), comme prévu dans la province de Pedernales. Il a participé à une messe à la cathédrale Nuestra Señora de la Consolación , à San Cristóbal, ce mercredi en mémoire des victimes de l'explosion d'hier dans une entreprise située avenue Padre Ayala a fait 10 morts et 11 personnes portées disparues. En outre, 59 autres personnes ont été blessées. La catastrophe a touché plus d'une dizaine de véhicules, ainsi que différents bâtiments, qui ont été détruits. Cette année, elle endeuille les célébrations du 16 août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 août 2023

 

Une journée de ferveur patriotique

Le monument à la Restauration, Cerro de Capotillo, Dajabón.

Lire la suite
France, 15 août, chrétiens Bruno Teissier France, 15 août, chrétiens Bruno Teissier

15 août : l'Assomption, ancienne fête nationale de la France

En France, le 15 août est devenue la fête nationale en 1688, suite à un vœu de Louis XIII et le demeurera jusqu’en 1830 (exception faite de la période révolutionnaire), et même en 1869.

 

L’Assomption est une fête mariale du calendrier liturgique des catholiques mais ce fut aussi une fête nationale.

En France, le 15 août est devenue la fête nationale en 1638, suite à un vœu de Louis XIII et le demeurera jusqu’en 1830 (exception faite de la période révolutionnaire). Pour s’approprier cette tradition, Napoléon Ier n’a pas hésité à instaurer en 1806 une Saint-Napoléon (qui n’existe pas dans le martyrologue du Vatican) et à la placer le 15 août. L’objectif était d’orienter cette fête sur le culte sa personne, par chance, Napoléon Bonaparte était né... un 15 août de 1769.

Sous Louis-Philippe, on célébrait les Journées des 27, 28 et 29 juillet, ainsi que la Saint-Philippe (1er mai).

Le Second Empire rétablit le culte de la Saint-Napoléon, le 15 août. Ce sera à nouveau la fête nationale de la France, jusqu’en 1869. Aujourd’hui, seule la ville d’Ajaccio continue à célébrer, ce jour-là, l’enfant du pays. En 1880, la fête nationale a été placée le 14 juillet, elle demeure à cette date.

Du point de vu religieux, c’est la principale fête mariale du calendrier liturgique catholique aussi bien qu’orthodoxe (ces derniers parlent de Dormition plutôt que d’Assomption). Processions, méditations, rassemblements, messes vont se succéder en France où l’on ne compte pas moins d’un sanctuaire marial par diocèse. L’Assomption célèbre tout à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la Vierge. Célébrée dès le IVe siècle à Antioche puis, le siècle suivant, en Palestine, la fête de l’Assomption a été fixée au 15 août par l’empereur byzantin Maurice (582-603). En 813, cette date a été adoptée par l’Empire de Charlemagne. Mais, ce n’est qu’en 1950 qu’elle deviendra un dogme dans l’Église catholique de Rome alors qu’il n’y a pas de base scripturaire l’attestant. Cette fête ne repose, en fait, que sur la tradition populaire. D’ailleurs, les calvinistes et les luthériens rejettent ce dogme. Quant aux méthodistes, ils ne vouent aucun culte à la Vierge.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 août 2025

 
15aout.jpg
Lire la suite
1947, Pakistan, 14 août, indépendance Bruno Teissier 1947, Pakistan, 14 août, indépendance Bruno Teissier

14 août : l'invention du Pakistan il y a 78 ans

Ce jour de fête nationale est férié. C’est l’anniversaire de l’indépendance de 1947 qui permit à la fois de chasser les Anglais et de se séparer de l’Inde (qui fête l’événement le 15 août) au nom de l’islam.

 

Le jour de l’Indépendance (یوم استقلال) est férié, il débute par un lever de drapeau au Parlement, les discours télévisés du président et du premier ministre, puis par la relève de la garde au mausolée de Mohammed Ali Jinnah, le père de la nation pakistanaise. 

Le drapeau national est partout, jusque dans l’habillement vert et blanc que certains citoyens s’appliquent à arborer en ce jour de fête nationale qui est l’anniversaire de l’indépendance de 1947. Celle-ci permit à la fois de chasser les Anglais et, au nom de l’islam, de se séparer de l’Inde (laquelle fête l’événement le 15 août). 

Cet après-midi sera l’occasion de faire voler des cerfs-volants en famille. Ce soir, on fera brûler des bougies dans les rues. À Lahore, la journée se terminera par un feu d’artifice. Une journée de fête qui permet d’oublier pendant quelques heures les problèmes du pays, ses contradictions identitaires, sa mauvaise image internationale, notamment en raison du soutien pakistanais apporté ces dernières années aux talibans afghans... un soutien qui aujourd’hui se retourne contre lui.

Mohammed Ali Jinnah a milité contre le colonialisme anglais aux côtés des hindous. Mais, dans les États indiens sous tutelle britannique, les musulmans étaient souvent perçus par les hindous comme des intrus et traités comme des citoyens de seconde zone. D’où l’idée de leur inventer un État séparé. Au grand dam de Gandhi et Nehru, Jinnah a fini, en 1939 par se rallier à cette idée en cherchant appui auprès de Londres qui, en 1947, parrainera la partition de son ancien empire. A-t-il réussi son pari ? Au Pakistan, il est désigné comme le père de la nation pour avoir œuvré à la création du pays. Mais sur le demi-milliard de musulmans d’Asie du sud, seuls 180 millions vivent aujourd’hui au Pakistan. Les musulmans de l’Inde qui sont aussi nombreux, lui reprochent amèrement la partition de 1947. Les 500 millions de musulmans d’Asie du sud auraient actuellement une tout autre influence face aux 800 millions d’hindous s’ils n’avaient pas été répartis en deux, puis trois États (avec le Bangladesh) séparés.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 août 2025

 
Lire la suite
1956, Tunisie, Femmes, 13 août Bruno Teissier 1956, Tunisie, Femmes, 13 août Bruno Teissier

13 août : la Journée de la femme en Tunisie

Le jour est férié en Tunisie. La date du 13 août correspond à l'anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel en 1956. Hélas, l’interprétation du Coran par Kaïs Saïed est bien plus conservatrice que celle de Habib Bourguiba dont on célèbre aujourd’hui l’action de manière rituelle.

 

Le jour est férié en Tunisie. La date du 13 août correspond à l'anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel en 1956. Ce CPS, voulu par le président de l’époque, Habib Bourguiba, est entré en vigueur le 1er janvier 1957. Ce code était le plus avancé à l’époque dans un pays musulman. Il abolissait la polygamie, créait une procédure judiciaire de divorce et prévoyait que le mariage ne pouvait être célébré qu'avec l'accord mutuel des deux parties. Ce code a ensuite été amélioré en 1993 en abolissant une partie du Code relative au devoir d’obéissance de l’épouse envers son mari. Le président Ben Ali a également révisé le Code de la nationalité, permettant ainsi aux mères tunisiennes de transmettre leur nationalité aux enfants nés hors de Tunisie, quelle que soit la nationalité du père. Cette mesure était sans précédent dans les pays à majorité arabo-musulmane de l’époque. La réforme de 1993 a également accordé la tutelle automatique des enfants à la mère en cas de divorce. Toutefois, elle n’a pas modifié le statut de la mère dans l’institution familiale, le mari étant toujours considéré comme le « chef ».

Le 13 août, la Tunisie célèbre la Journée nationale de la femme (اليوم الوطني للمرأة), mais cette journée se déroule toujours dans un contexte d’inégalité. Malgré les efforts des féministes et des militants des droits de l’homme, les femmes tunisiennes ne peuvent toujours pas  accéder à l’égalité successorale (la part des frères est le double de celle de leurs sœurs). Kaïs Saïed, le président actuel, qui est en train d’imposer sa dictature au pays, y est formellement opposé. Depuis 1956, les mentalités ont, hélas, bien régressé à l’égard du statut de la femme tunisienne. La nouvelle constitution est moins laïque que la précédente et l’interprétation du Coran par Kaïs Saïed est bien plus conservatrice que celle de Habib Bourguiba dont on célèbre aujourd’hui l’action de manière rituelle.

En 20924, le 13 août s’était déroulé sous le signe de la contestation. Les manifestantes avaient appelé à la libération de nombreuses opposantes emprisonnées pour avoir critiqué le chef de l’État. Présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Naïla Zoghalmi avait expliqué que cette commémoration revêtait un caractère revendicatif, étant donné « le recul patent » des acquis sociétaux et surtout de la présence de nombreuses femmes en détention (Figures de l’opposition, avocates, militantes antiracistes…). La situation, en 2025, reste la même.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 août 2025

 
Lire la suite
1773, Royaume-Uni, 12 août, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier 1773, Royaume-Uni, 12 août, Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

12 août : le glorieux 12 août des Anglais

En Écosse et dans le Yorkshire, la chasse au lagopède rouge est déclarée ouverte. Connue comme The Glorious Twelfth, ce 12 août est un événement mondain, autant que populaire. Sa date est inchangée depuis le Scotch Game Act de 1773.

 

En Écosse et dans le Yorkshire, la chasse au lagopède rouge est déclarée ouverte. Connue comme The Glorious Twelfth, ce 12 août est un événement mondain, autant que populaire. Sa date est inchangée depuis le Scotch Game Act de 1773. Un chasseur confirmé se doit d'être au rendez-vous, si bien que la journée est une véritable hécatombe pour cet oiseau, à ne pas confondre avec le coq de bruyère dont la chasse n’est autorisée que le 1er octobre. Cela dit, le trophée réalisé par le Duc de Westiminster en 1915, 2929 tués avec huit fusils tout de même, n'est pas près d'être égalé, car l'animal se fait plus rare de nos jours et cete journée déclenche ici et là des manifestations anti chasse. L’ouverture de la chasse fait échos dans tout le royaume, jusqu’aux restaurants de Londres qui, dès demain, serviront au prix fort le red grouse, nom local du gibier.

Mais attention, en Irlande du Nord, The Glorious Twelfth fait souvent référence à une autre date, le 12 juillet.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 août 2025

 
Lire la suite
1947, Pakistan, drapeau, 11 août Bruno Teissier 1947, Pakistan, drapeau, 11 août Bruno Teissier

11 août : le Pakistan célèbre son drapeau

Le Jour du drapeau au Pakistan est observé le 11 août car c’est l’anniversaire de son adoption.

 

Le Jour du drapeau au Pakistan (پرچم کا دن) est observé le 11 août car ce jour-là en 1947, le premier Premier ministre, Liaquat Ali Khan, a présenté le drapeau national du Pakistan à l'Assemblée constituante du Pakistan qui l’a officiellement adopté. C’était quatre jours avant que le Pakistan déclare son indépendance.

Le drapeau national du Pakistan a été conçu par Ameer-ud-din Kidwai. C’est un champ vert avec un croissant de lune blanc et une étoile à cinq rayons en son centre, et une bande blanche verticale du côté mât. La couleur verte représente l'islam, la couleur blanche représente les minorités religieuses. Le croissant et l'étoile sont respectivement les symboles du progrès et de la lumière. Le drapeau dans son ensemble symbolise l'engagement du pays envers l'islam et, en principe, les droits des minorités religieuses.

Le drapeau du Pakistan est inspiré du drapeau de la All-India Muslim League, un parti politique qui existait dans l'Empire britannique des Indes. Ce parti a lutté pour la partition de l'Inde britannique et l'établissement d'un État-nation séparé à majorité musulmane. Le drapeau de la All-India Muslim League, créé en 1906, à son tour, en s'inspirant de ceux du sultanat de Delhi, de l'Empire ottoman et de l'Empire moghol.

Le drapeau national du Pakistan est hissé le jour de l'indépendance, le jour du Pakistan (14 août) et l'anniversaire de Quaid-e-Azam (25 décembre). Il est mis en berne lors des anniversaires de la mort de Quaid-e-Azam (11 septembre), Allama Iqbal (21 avril) et Liaquat Ali Khan (16 octobre). Il est également hissé chaque matin dans de nombreuses écoles, édifices gouvernementaux et bureaux au son de l'hymne national.

C’est en France que le drapeau pakistanais à croissant vert fut hissé pour la première fois à l'international le 15 août 1947, lors d'un rassemblement scout. Le 9 août, la partition de l'Inde n'était pas encore achevée lorsqu'un contingent de 135 scouts indiens est arrivé dans la ville française de Moisson (Yvelines). Les Indiens du groupe décidèrent de célébrer l'indépendance de leur pays et de hisser leur drapeau le 15 août. Les musulmans souhaitent eux aussi de hisser leur drapeau national, mais la forme originale et définitive du drapeau pakistanais n'était pas encore claire. Le drapeau pakistanais a été cousu à la machine par deux guides françaises pendant la nuit. Le tissu vert provenait du turban de Madan Mohan, un éclaireur de Shimla, tandis que le tissu blanc avait été prélevé par Inayat Ali Gardezi de sa chemise. Il a été hissé pendant la nuit du 14 au 15 août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 août 2025

 
Lire la suite
1809, Équateur, 10 août, indépendance Bruno Teissier 1809, Équateur, 10 août, indépendance Bruno Teissier

10 août : le premier cri d'indépendance de l'Équateur

Les Équatoriens ont choisi pour date de leur fête nationale, le « premier cri d’indépendance » (El Primer Grito de la Independencia), lancé par un groupe de notables créoles de Quito le 9 août 1809.

 

Les Équatoriens ont choisi pour date de leur fête nationale, le « premier cri d’indépendance » (El Primer Grito de la Independencia), lancé par un groupe de notables créoles de Quito le 9 août 1809. Ceux-ci avaient profité que Napoléon avait envahi l’Espagne quelques mois plus tôt. Les forces du vice-roi du Pérou, fidèles au trône de Madrid, feront toutefois échouer cette première tentative d’indépendance de la part de Quito.

En réalité, la révolution de Quito de 1809 n'était pas un mouvement pour l'indépendance, mais plutôt une réaction locale à la crise de la monarchie espagnole. Tout au long du XVIIIe siècle, le royaume de Quito a connu un déclin économique, politique et juridique. Soumis aux capitales de deux vice-royautés – Lima et Santa Fe –, Quito cherchait à obtenir le statut de capitainerie générale indépendante afin de se libérer de la domination de la Nouvelle-Grenade et du Pérou.

Suite au reversement du roi Fernando VII, un groupe de Quiteños, convaincus que l'Espagne était perdue et que les Espagnols de Quito trahiraient le royaume et accepteraient la domination française, ont décidé de prendre le contrôle du gouvernement et de mettre en œuvre un programme qui garantirait l'autonomie et favoriserait leurs intérêts économiques. Lorsque les autorités espagnoles péninsulaires ont eu vent de cette rébellion, elles ont ordonné la mobilisation de troupes de Guayaquil, Popayán et Pasto avec pour seule mission de reprendre le contrôle de Quito et de mettre fin aux insurgés. Ce soulèvement qui ne durera qu’environ trois mois et qui, surtout, ne débouchera pas sur l’indépendance de l’Équateur. Mais, selon les Équatoriens, il a enclenché un mouvement d'indépendance en Équateur et dans le reste de l'Amérique espagnole. Un fait contesté par les Boliviens qui mettent en avant le soulèvement populaire du 25 mai 1809, dans la ville de Chuquisaca ainsi qu’à la Révolution de La Paz, le 16 juillet 1809. 

En 1810, des patriotes seront capturés à Quito et emprisonnés dans la caserne royale de Lima et les habitants de Quito se mobiliseront pour les sauver. Cet événement se termina par le massacre des héros, le 2 août 1810. Il faudra attendre le 9 octobre 1820, pour que l’indépendance soit à nouveau proclamée, mais à Guayaquil, l’autre grande ville du pays, dans le cadre d’une Grande Colombie dont Simon Bolivar avait permis l’émergence. Ce nouvel État ne sera reconnue par l’Espagne qu’en 1822 seulement. Ce n’est qu’en 1830 qu’est créé l’Équateur, quand celui-ci s’est détaché définitivement de la Colombie. N’empêche que le 10 août, día nacional de ecuador, est généralement qualifié de Día de la Independencia.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 août 2023

 
equateur.png
Lire la suite
1965, Singapour Bruno Teissier 1965, Singapour Bruno Teissier

9 août : Singapour en fête

Singapour organise sa grande parade annuelle. À l’origine, la fête nationale de Singapour n’avait pas grande signification. Ce territoire est peut-être le seul au monde à être devenu indépendant sans l’avoir voulu… Un patriotisme singapourien a fini par émerger et à s’exprimer haut et fort, notamment chaque 9 août.

 

Singapour organise sa grande parade annuelle. À l’origine, la fête nationale de Singapour (Singapore national Day) n’avait pas grande signification. Ce territoire est peut-être le seul au monde à être devenu indépendant sans l’avoir voulu. La grande ville est au trois-quarts chinoise. Au sein de la Fédération de Malaisie, créée en 1963 par les Anglais, elle aurait fait pencher le pays en faveur des Chinois. Les Malais, à peine majoritaires dans leur pays, ont préféré exclure la grande cité dès 1965. Le souvenir de cette mise à l’écart avait laissé un goût amer, mais la fête a pris au fil des années une coloration patriotique très locale.

Le grand spectacle organisé à l’occasion de la fête nationale singapourienne connaît un tel engouement que les autorités de ce pays très organisé ont préféré instaurer un tirage au sort des spectateurs. Il faut s'inscrire sur le site officiel de l'organisateur (ndp.org ). C’est gratuit, mais certains tentent leur chance depuis des années, sans succès. Autant dire, que l’accès est impossible pour un touriste de passage, sauf à réserver, au prix fort, une chambre dans l’un des quelques hôtels de luxe qui font face à Marina Bay où se déroule le spectacle. Les autres pourront tout de même goûter l’ambiance de kermesse, apercevoir le défilé aérien (Singapour est très fier de l’équipement de son armée de l’air) ou voir le feu d’artifice qui clôture la journée.

L’usage, le 9 août, est de s’habiller en rouge et blanc, couleurs du drapeau national. Chaque année, une chanson est choisie pour symboliser les valeurs du pays. En 2025, pour le 60e anniversaire de Singapour, c’est Here we are

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 août 2025

 
sing.png
Lire la suite
1629, 1650, Allemagne, liberté religieuse, 8 août Bruno Teissier 1629, 1650, Allemagne, liberté religieuse, 8 août Bruno Teissier

8 août : la fête de la paix d'Augsbourg, seul jour férié municipal en Allemagne

Cette fête commémore le traité de paix qui a permis le rétablissement de la liberté religieuse des protestants d'Augsbourg accordée par la paix d'Augsbourg de 1555. Elle est célébrée chaque 8 août depuis 1650. Son origine remonte à la paix de Westphalie de 1648, qui annonça la fin de l'oppression des protestants pendant la guerre de Trente Ans.

 

La fête de la paix d'Augsbourg (Augsburger Hohes Friedenfest) se déroule le 8 août dans la ville allemande d'Augsbourg, en Bavière. C'est un jour férié et chômé légal depuis 1950 à Augsbourg. Elle est la seule ville d'Allemagne à avoir son propre jour férié.

Cette fête est bien plus ancienne. Elle est célébrée chaque année depuis 1650 - à l'exception des années de guerre 1942 et 1944. Son origine remonte à la paix de Westphalie de 1648, qui annonça la fin de l'oppression des protestants pendant la guerre de Trente Ans. La population protestante de la ville impériale libre d'Augsbourg célébra alors son premier grand festival de la paix le 8 août 1650 en remerciement d'avoir à nouveau la garantie de la pleine liberté religieuse. Cette fête commémore le traité de paix qui a permis le rétablissement de la liberté religieuse des protestants d'Augsbourg accordée par la paix d'Augsbourg de 1555. La date du 8 août a été choisie car ce jour-là, en 1629, la persécution des protestants d'Augsbourg avait commencé. Depuis 1984, la fête est également célébrée par l'Église catholique qui dit ce jour-là, une messe pour les fidèles de toutes les confessions chrétiennes. 

Une fois tous les trois ans, le prix Augsbourg pour la paix est décerné à des personnes qui ont apporté une contribution significative à une coexistence pacifique et tolérante de différentes religions et cultures. Le prix a été créé en 1985.

En décembre 2018, le Festival « de la Haute Paix » a été inscrit au registre national du patrimoine culturel immatériel. en collaboration avec l'Église évangélique luthérienne de Bavière. Le prix, d'une valeur de 12 500 euros, récompense des personnalités qui ont contribué à une coexistence tolérante et pacifique des cultures et des religions. Le lauréat est toujours proclamé le 8 août, jour de la Fête de la Haute Paix. La cérémonie de remise des prix aura lieu à l'automne.

Lorsque les soldats américains étaient encore stationnés dans la garnison américaine d'Augsbourg , un concert de fanfares militaires allemandes et américaines avait lieu chaque année le soir du 8 août au Rosenau Stadium , suivi d'un grand feu d'artifice.

Aujourd'hui, près de 45% des habitants de la ville sont issus de l'immigration et de très nombreuses religions cohabitent à Augsbourg. Pour cette raison, le Festival de la paix est célébré depuis de nombreuses années de manière interreligieuse et interculturelle avec un programme culturel de plusieurs semaines. 

Depuis 2013, une peintures murales à grande échelle, évoquant des questions sociopolitiques, est produite dans le cadre du Festival de la paix. La première fresque a été réalisée sur le thème de "Protestation" sur le bâtiment de l'Association des Services Sociaux sur le Cap Bleu. Pour le dixième anniversaire en 2023, ce sont les trois artistes d'Augsbourg, Sophie Te (Sophie Tröster), Nonti (Nontira Kigle) et Nea (Lena Hofmann), qui ont conçu la peinture murale de la paix sur le thème de la "créativité".

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 août 2025

 
Lire la suite
1933, Irak, Syrie, Liban, 7 août Bruno Teissier 1933, Irak, Syrie, Liban, 7 août Bruno Teissier

7 août : le martyre des Assyriens

Il ya 90 ans, 3000 Assyriens étaient massacrés par l’armée irakienne, dans le village de Simelé. La grande majorité d’entre eux a ensuite fuit vers la Syrie et le Liban, alors sous mandat français, ou s’est éparpillée de par le monde.

 

Il y a 92 ans, le 7 août 1933, 3000 Assyriens étaient massacrés par l’armée irakienne, dans le village de Simelé. La grande majorité d’entre eux a ensuite fui vers la Syrie et le Liban, alors sous mandat français, ou s’est éparpillée de par le monde.

Chaque 7 août, la diaspora commémore le Jour des martyrs, en particulier au mémorial du cimetière Montrose, à Chicago (où ils sont 90 000), à Detroit (120 000), Toronto, Sydney... ainsi que dans le quartier Bosherieh de Beyrouth.

Avant le début de la guerre en Syrie en 2011, les Assyriens, représentaient environ 30 000 des 1,2 million de chrétiens de Syrie. Essentiellement concentrés dans la zone fertile de la rivière Khabour, ils vivent aux côtés de Kurdes et de communautés arabes ou syriaques. La région est gérée par l’administration semi-autonome kurde, qui se targue de respecter les droits politiques et culturels de toutes les minorités formant la mosaïque ethnique et religieuse du Nord-Est syrien. L’occupation d’une partie de la région par Daech, en 2015, avait contraint la majorité à l’exil. Les autres, restés pour la plupart malgré les exactions du groupe terroriste, ont fini par fuir en octobre, face à l’avancée des supplétifs de l’armée turque : des milices à dominante djihadiste chargées de chasser les forces kurdes syriennes de la région, qu’Ankara considère comme des terroristes. Aujourd’hui, ils ne sont que quelques centaines à être demeuré au  Khabour et ils sont très inquiets de l’avancé des Turcs dans la région.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 août 2025

 
Rassemblement d’Assyriens à Bruxelles

Rassemblement d’Assyriens à Bruxelles

Lire la suite
1945, Japon, 6 août Bruno Teissier 1945, Japon, 6 août Bruno Teissier

6 août : Hiroshima, 80 ans après la bombe

La cérémonie commence par une minute de silence à 8h15 précise (1h15, en France), en mémoire des quelque 140 000 victimes de Little Boy, la bombe nucléaire larguée le 6 aout 1945 sur la ville d’Hiroshima, au Japon.

 

La cérémonie commence par une minute de silence à 8h15 précise (1h15, en France), en mémoire des quelque 140 000 victimes de Little Boy, la bombe nucléaire larguée le 6 aout 1945 sur la ville d’Hiroshima, au Japon. Le premier ministre dépose une gerbe jaune sur le monument du Parc de la paix, construit en 1952 à l’endroit même où la bombe est tombée. Quelques centaines de colombes sont lâchées, en guise de message de paix.

Il a fallu attendre 2010, pour qu’un représentant du gouvernement des États-Unis assiste à la cérémonie, mais Washington n’a jamais accepté de prononcer la moindre excuse, se retranchant derrière la nécessité de faire plier au plus vite la dictature militaire nippone.

Le Japon milite depuis longtemps pour un abandon de toute arme nucléaire. Après la catastrophe de Fukushima, des pancartes des manifestants demandaient même le renoncement à toute activité nucléaire. On notera toutefois que le Japon a refusé de signer le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et continue de compter très officiellement, pour sa sécurité, sur le parapluie nucléaire américain.

À l’échelle mondiale, les menaces russes d’emploi de la bombe A contre l’Ukraine, ainsi que les ambitions iraniennes en la matière, donnent toute son acuité à cette cérémonie du 6 août.

Le 10 décembre 2024, le Nobel de la paix a été décerné au groupe japonais de survivants de la bombe atomique, Nihon Hidankyo, qui milite contre l'arme nucléaire. Cette association reçoit ce prix au nom de tous les hibakusha, les survivants de la bombe.

Nihon Hidankyo qui a toujours estimé que l'État nippon a été responsable du lancement de la guerre qui a débouché sur les destructions d'Hiroshima et de Nagasaki (frappée 3 jours plus tard, 74 000 victimes), demande des aides au gouvernement japonais. Ce prix ne manquer pas de relancer ses revendications.

Cette année, un nombre record de pays et régions assistent aux commémorations des 80 ans du largage de la bombe atomique sur Hiroshima, notamment pour la première fois la présence de représentants de Taïwan et de la Palestine où le bilan des destructions à Gaza (ainsi que le nombre victimes), se rapproche un peu plus chaque jour de celui d’Hiroshima, le 6 août 1945.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 août 2025

 
japon.jpg
Lire la suite
1995, Croatie, Serbie Bruno Teissier 1995, Croatie, Serbie Bruno Teissier

5 août : le thanksgiving des Croates

Voilà une fête très controversée et pourtant très populaire en Croatie, dont c'est devenu quasiment la principale fête nationale. Le 5 août 1995, le pays reprenait enfin le contrôle des régions, les krajine, où les milices serbes régnaient en maître depuis 1991.

 

Voilà une fête très controversée et pourtant très populaire en Croatie, dont c'est devenu quasiment la principale fête nationale.

Le 5 août 1995, le pays reprenait enfin le contrôle des régions, les krajine, où les milices serbes régnaient en maître depuis 1991. La guerre serbo-croate prenait fin à Knin, une cette petite ville enserrée dans les montagnes du sud de la Croatie, où se déroule aujourd'hui l’essentiel des commémorations. C’est le début de trois jours de fête, en présence du président de la République et des plus hautes autorités de l’État.

Cette Journée du souvenir national, également Journée des anciens combattants, se déroule dans une ambiance hautement patriotique, l’épicentre des cérémonies est le monument en forme de V qui symbolise la victoire. Quoi de plus naturel que de commémorer la fin d’une guerre ? Le problème, c’est que la réalité des faits est beaucoup moins glorieuse que les discours ne le laissent entendre. Si la reconquête a été si rapide, c’est que les forces serbes, lâchées par Belgrade, se sont repliées sur la Bosnie, avant même l’arrivée des Croates. Craignant les exactions de l’armée croate, les habitants de cette ville de 40 000 habitants (à l’époque), presque tous serbes ont fui massivement vers Banja Luka, en Bosnie. C’est dans une ville fantôme que sont entrées les forces de Zagreb. Dans les villages alentour, la population civile abandonnée à son sort a subi, expulsions arbitraires, exécutions, destructions de villages… sans aucune justification stratégique si ce n’est une volonté farouche de nettoyage ethnique.

Plusieurs responsables, dont les généraux Gotovina et Markac ont été condamnés en 2011 à respectivement 24 ans et 18 ans de prison par le TPI de La Haye, pour les meurtres de masse commis dans les jours qui ont suivi ce fameux 5 août. Pour les Croates, ces deux généraux sont des héros injustement emprisonnés à l’étranger. De leur côté, les Serbes dénoncent quelque 2000 morts. C’est à leur mémoire que sont organisés des offices religieux à Banja Luka et à Belgrade.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 août 2025

 
knin.png
Lire la suite
Japon, fête traditionnelle Bruno Teissier Japon, fête traditionnelle Bruno Teissier

4 août : la Journée des baguettes au Japon

Le 4 août au Japon est le jour de Hashi (baguette). Cette date est un jeu de mots entre « ha (8) shi (4) », soit le 4e jour du 8e mois.

 

Le 4 août, au Japon, est le jour de Hashi (baguette). Cette date est un jeu de mots entre « ha (8) shi (4) », soit le 4e jour du 8e mois. Elle a été proposée dans le cadre d'une campagne éducative visant à aider les gens à tenir correctement leurs baguettes en mangeant. Car au Japon la tradition se perd au profit de la fourchette plébiscitée par les jeunes. Aujourd’hui, de nombreux ados s’avèrent incapables de manier les baguettes.

Le 4 août, les sanctuaires et autres lieux organisent des événements pour exprimer leur gratitude et prier pour les baguettes. Outre la promotion des ventes de baguettes, des actions de relations publiques peuvent être mises en place pour souligner leur utilité et promouvoir la cuisine japonaise à l'occasion de la « Journée des baguettes ».

Autre tradition inventée pour le 4 août et qui s’est installée : la destruction par le feu des baguettes usagées. De petits buchers sont mis en place dans les temples pour l’occasion.

Dans la culture shinto, les baguettes (waribashi) sont sacrées. Bien que sur usage commence à se perdre, des baguettes en argent font partie des cadeaux de naissance traditionnels.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 août 2025

 
Lire la suite
Judaisme Bruno Teissier Judaisme Bruno Teissier

3 août : Tisha B’Av, la commémoration du malheur

Les juifs célèbrent une journée de deuil qui a débuté hier soir avec une période de jeûne.

 

Les juifs célèbrent Tisha be Av (תשעה באב), une journée de deuil qui a débuté hier soir, 2 août 2025, avec une période de jeûne.

En ce neuvième jour du mois d’Av, les juifs commémorent deux évènements particulièrement funestes de leur histoire : la destruction du temple de Jérusalem, une première fois par les Babyloniens en 586 av. J.-C., une seconde fois par l’armée romaine en 70 apr. J.-C. Dès ce matin, les ornements de la synagogue ont été retirés, les fidèles prieront par terre et écouteront le livre des Lamentations à la lueur d’une bougie en signe de deuil. En principe, il est interdit de se laver (en dehors des trois premières phalanges) et de se parfumer, ainsi que d’étudier la Torah (sauf les passages tristes).

Au cours des siècles, Tisha B’Av a été associé à d’autres évènements tragiques car le mois d’Av a toujours été une mauvaise période pour le peuple juif. Des 40 années d’errance dans le désert avant d’atteindre la Terre promise jusqu’à l’autodafé des livres du Talmud ordonné par Louis IX en place de Grève (1242), de l’expulsion des juifs d’Espagne par Isabelle la Catholique (1492), à la rafle du Vel d’Hiv (1942) et à la liquidation du ghetto de Varsovie (1943), cette période de l’année est marquée par le malheur.

La date de Tisha B’Av est variable sur la calendrier grégorien : 3 août mai 2025, 23 juillet 2026, 12 août 2027…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 août 2025

 
Lire la suite
1903, 1944, Macédoine du Nord, 2 août Bruno Teissier 1903, 1944, Macédoine du Nord, 2 août Bruno Teissier

2 août : la Macédoine du Nord célèbre ses origines et son indépendance

LLa Macédoine du Nord chante et danse une partie de la semaine. On fête la Saint Élie (Iliden), mais c'est surtout l’anniversaire de l’insurrection de 1903 qui a abouti à la création d’un État macédonien, lequel n'est indépendant que depuis 30 ans.

 

La Macédoine du Nord chante et danse une partie de la semaine, mais aujourd'hui, c’est le jour de sortir son costume folklorique ou sa tenue guerrière de l’époque de la lutte contre les Turcs. Ici, on fête la Saint Élie (Iliden), mais c'est surtout l’anniversaire de l’insurrection de 1903 qui a abouti à la création d’un État macédonien que l’on célèbre. Le premier de puis Alexandre le Grand diront les plus nationalistes, au grand dam de leurs voisins grecs.

Cette première Macédoine n’a durée que 10 jours, elle fut réprimée dans le sang, sans que le reste de l’Europe ne s’en émeuve et n’était limité qu’à la seule ville de Krusevo, dans le centre du pays. Si le souvenir reste vif, c’est que cette « République de Krusevo », était peuplée de Slaves, de Grecs, de Valaques… et qu’elle fut appuyée par les Turcs des villages environnant. Inspirée de la Commune de Paris, elle se voulait socialiste, mais surtout résolument pluri-ethnique, une option qui n’était guère de saison dans une Europe où partout fleurissaient les nationalismes.

Quatre décennie plus tard, en 1944, c'est encore le 2 août que les partisans luttant contre l'occupant allemand, ont proclamé une République de Macédoine qui deviendra une composante de la Yougoslavie de Tito et en 1992, un pays indépendant. Le 2 août est ainsi la Fête de la république (Ден на Републиката). Raison de plus pour avoir fait de ce jour la fête nationale de la Macédoine du Nord.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er août 2022

 
iliden.jpg
Lire la suite
1927, Chine, Armée, 1er août Bruno Teissier 1927, Chine, Armée, 1er août Bruno Teissier

1er août : la Journée de l'armée, occasion pour la Chine de montrer sa puissance

Le 1er août est férié en Chine, c’est la Journée de l’armée. Officiellement, c’est l’anniversaire de la fondation de l’Armée rouge, lors du soulèvement de Nanchang, en 1927. Une armée qui n’ guère l’expérience du feu. Sa dernière grande bataille a été livrée en février 1979 et s’est soldée par une défaite face à l’armée vietnamienne qui avait envahi le Cambodge !

 

Le 1er août est férié en Chine, c’est la Journée de l’armée (中国人民解放军建军纪念日),. Officiellement, c’est l’anniversaire de la fondation de l’Armée rouge, lors du soulèvement de Nanchang (南昌起义), en 1927. Rebaptisée plus tard Armée populaire de libération, elle est devenue, en 1949, l’armée de la République populaire de Chine. Le drapeau de l’armée comporte les deux caractères chinois "八一" en référence au jour anniversaire (signifiant littéralement 8e mois, 1er jour).

Les forces communistes se retirèrent finalement de Nanchang, craignant d'être assiégées par les forces fidèles à Tchang Kaï-chek, emportant une importante cargaison d'armes. En avril 1928, ces troupes conduisent par Zhou Enlai ont rejoint celles dirigées par Mao Zedong qui avaient, elles aussi échappées à l’échec d’un soulèvement. La guerre civile chinoise avait commencé, elle durera jusqu’en 1950. On le sait les communistes l’ont emporté face aux nationalistes. Le 1er août (1927) fait figure de date mythique. La principale place de Nanchang a été baptisée Bayi (phonétiquement : 8-1). C’est la deuxième de Chine par la taille, après Tiananmen à Pékin. Au centre, un énorme mémorial haut de 53 m, rend hommage au soulèvement communiste du 1er juillet 1927. Le PCC avait été créé à Shanghai le 23 juillet 1921. La Chine vient d’en célébrer, avec faste, le centenaire. Mais le 1er août, c’est le premier coup de feu de la guerre civile (ou de la guerre de conquête du pouvoir) qui est célébré. L’énorme fusil du mémorial symbolise ce moment. On le trouve en modèle réduit dans la boutique du mémorial. Le tourisme rouge est très prisé en Chine. La province du Jiangxi et sa capitale Nanchang sont la principale destination des voyages patriotiques.

Le PCC célèbre le 1er août depuis 1933. Mais, ce n’est qu’en 2017 que Pékin a décider d’organiser un défilé militaire pour l’occasion. C’était pour marquer les 90 ans de l’Armée rouge. Longtemps la Chine a évité d’afficher sa puissance. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ses effectifs sont les plus importants au monde, soit 1,3 million de soldats d’active. Aujourd’hui, la marine surclasse, en nombre de bâtiments l’US Navy et inquiète, voire menace, ses voisins. Quant à l’armée de l’air chinoise, elle n’est encore que la 3e mondiale mais pour combien de temps ? Elle possède, notamment, une équipe de voltige, baptisée 1er août ou Ba Yi, qui fait régulièrement des démonstrations de voltige aérienne.

Cela dit, l’armée chinoise, si menaçante, notamment à l’égard de Taïwan, est-elle si puissance que cela ? En réalité, elle n’a guère l’expérience du feu, hormis des escarmouches face à l’armée indienne. Sa dernière grande bataille a été livrée en février 1979 et s’est soldée par une défaite face à l’armée vietnamienne qui avait envahi le Cambodge !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juillet 2023

 
Lire la suite
1980, Vanuatu, 30 juillet, indépendance Bruno Teissier 1980, Vanuatu, 30 juillet, indépendance Bruno Teissier

30 juillet : 40 ans d'indépendance du Vanuatu

Ce 30 juillet, cela fait 40 ans que les Nouvelles-Hébrides sont devenu l’État indépendant du Vanuatu. Jusque-là, cet archipel était un condominium franco-britannique depuis 1906.

 

Ce 30 juillet, cela fait 45 ans que les Nouvelles-Hébrides sont devenues l’État indépendant du Vanuatu. Jusque-là, depuis 1906, cet archipel était un condominium franco-britannique.  Son émancipation est dû au combat du Vanua'aku Pati et de son leader, Walter Lini, devenu premier ministre le jour de l’indépendance.

Pour l’occasion, le Parc de l'indépendance a fait l’objet d’importante rénovation. Le lieu est symbolique. C’est là que fut levé pour la première fois le drapeau du Vanuatu, le 30 juillet 1980. Pendant cette semaine précédant le 30 juillet, les quartiers s'animent, des scènes se montent et des activités sont proposées. Le jour J, c'est une grande manifestation qui se déroule au parc de l'indépendance. Défilé de militaire, discours du président, fanfare et spectacles...  Ce jour de fête nationale du Vanuatu est bien sûr férié.

Cet anniversaire est aussi célébré en Nouvelle-Calédonie où résident quelque 4000 Vanuanais. À l’heure des négociations sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, concernant une hypothétique indépendance, cette fête a une tonalité particulière sur le Caillou.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 juillet 2025

 
vanuatu.png
Lire la suite