L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
29 juillet : la Saint-Olav fêtée en Scandinavie
Les îles Féroé, province autonome du Danemark depuis 1948, célèbrent leur fête nationale et leur saint patron. Au même moment, à Trondheim, en Norvège, le festival Saint-Olav fête le patrimoine historique et religieux du pays. Saint Olav (ou Olaf) est aussi le patron de la Norvège.
Les îles Féroé, province autonome du Danemark depuis 1948, célèbrent, chaque 29 juillet, leur fête nationale et, en même temps, leur saint patron.
Au même moment, à Trondheim, en Norvège, le festival Saint-Olav fête le patrimoine historique et religieux du pays. Saint Olav (ou Olaf) est aussi le patron de la Norvège. Il est honoré principalement dans la cathédrale de Nidarosdomen, la plus grande du pays, où repose sa dépouille. C’est lui, Olav II Harldsson, qui avait institué le christianisme comme religion d’État en Norvège au début du XIe siècle. Le roi guerrier est le père fondateur du royaume de Norvège. Il est mort au combat, le 29 juillet 1030, en tentant de reprendre le contrôle de son pays sur lequel le roi de Danemark avait imposé son pouvoir. La Norvège ne recouvrera son indépendance qu’en… 1905.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 juillet 2023
28 juillet : le baptême de la Russie ou celui de l’Ukraine ?
La Saint-Vladimir sert de prétexte à un nouveau jour férié en Russie, elle fait référence au baptême d’un prince de Kyiv (Kiev en russe) au Xe siècle, soit plusieurs siècles avant qu’une Russie n’apparaisse sur la carte de l’Europe sur un espace situé 800 km plus a nord. Les Ukrainiens de leur côté, célèbrent Volodymyr le Grand, fondateur de la Rus de Kyiv, présentée comme ancêtre de l’Ukraine.
Depuis 2009, le 28 juillet est une fête nationale en Russie, le pouvoir russe ayant décidé de célébrer le « baptême de la Russie » (крещение Руси) lequel serait intervenu un certain 28 juillet de l'an 988. Des célébrations religieuses, présidées par le patriarche de Moscou, se sont aussitôt déroulé à la fois à Kiev/Kyiv et à Moscou. Cependant, à partir du schisme de l’Église ukrainienne, en janvier 2019, cette célébration n’a fait qu’attiser les tensions entre les deux capitales.
On fête aujourd'hui le 1038e anniversaire du soi-disant « baptême de la Russie », dont on ne connait pas le jour exact. La date choisie par Poutine correspond au jour de la Saint-Vladimir, du nom du prince qui s’est fait baptiser. En réalité, la Russie n’existait pas encore à cette époque. En 988, c’est un prince de Kyiv (ou Kiev en russe) qui se faisait baptiser et non le fondateur de la Russie. Celle-ci n’apparaitra sur la carte que plusieurs siècles plus tard. Le lien de la Russie avec ce baptême d’un prince de Kyiv est une construction a posteriori de la propagande russe du XIXe siècle, la première célébration remonte à 1888, date du 900e anniversaire.
Poutine attache une grande importance à saint Vladimir (le prince a été canonisé) qui est aussi son propre saint patron. En 2016, il a inauguré avec le patriarche de l’Église orthodoxe, Cyrille, une immense statue de saint Vladimir Ier tout près de l’enceinte du Kremlin et du mausolée de Lénine. En 2018, Poutine a, à nouveau, participé à une cérémonie grandiose au pied de cette statue qui pourtant représente un prince de Kyiv et non un ancêtre de la Russie. L’Église orthodoxe russe est l’un des fers de lance de la réécriture de l’Histoire opérée par le Kremlin et des ambitions géopolitique du dictateur russe.
L’Ukraine n’entend pas se laisser dépouiller ainsi de sa mémoire. En 2021, lors de la célébration du 30e anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky annonçait que le 28 juillet deviendrait un jour férié nommé Journée de l'État ukrainien. La première célébration a eu lieu le 28 juillet 2022, quelques mois après l’agression de Moscou. Désormais, l’Ukraine affirme que le prince de Kyiv, Volodymyr le Grand, (rebaptisé Vladimir ultérieurement par les Russes) a fondé les bases d’un État, la Rus de Kyiv, qui est tout simplement l’ancêtre de l’Ukraine et non celui d’un État russe apparu sept siècles plus tard, 800 kilomètres plus au nord.
Le schisme mémoriel se poursuit. Le 28 juin 2023, le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelenskyi, a soumis à la Verkhovna Rada d'Ukraine un projet de loi qui déplace la Journée de l'État ukrainien du 28 juillet au 15 juillet. Il a été approuvé en 2023 par les députés. Ce changement de date est la conséquence de l’abandon du calendrier julien par l’Église ukrainienne au profit du calendrier grégorien que suivent les Occidentaux. Depuis, 2024, la Saint-Volodymyr est donc célébrée à Kyiv le 15 juillet et en même temps le « baptême de l’Ukraine ». Les Russe n’abandonnent pas pour autant leur 28-Juillet.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2025
Les armoiries d'État d'Ukraine, sous la forme d' un trident doré sur un bouclier bleu, sont là pour affirmer cette filiation. Le trident a été approuvé comme petit blason de l'Ukraine es 1992 mais il avait déjà utilisé par la république proclamée en Ukraine en février 1918. La constitution ukrainienne le mentionne comme "Signe de l'État princier de Volodymyr le Grand". Ces armoiries sont celles de la famille Rurik des Xe-XIIe siècles, à l'époque Rus de Kyiv.
26 juillet : la fête nationale du Liberia
Le Liberia célèbre chaque 26 juillet son indépendance acquise officiellement en 1847, soit plus d’un siècle avant les autres États africains.
Le Liberia célèbre chaque 26 juillet son indépendance acquise officiellement en 1847, soit plus d’un siècle avant les autres États africains. L’origine du pays repose sur une idée du courant abolitionniste (de la traite des Noirs) américain : réimplanter les descendants des esclaves noirs dans leur continent d’origine. Tel était le projet de l'American Colonization Society (ACS), fondée en 1816. L’idée n’était pas nouvelle, des Anglais avaient déjà créé la Sierra Leone en 1787 dans le même but. Mais ce pays restera sous tutelle anglaise jusqu’en 1961. En revanche, le territoire baptisé Liberia par les Américains, se verra totalement émancipé dès 1847.
Le projet, très utopique, est loin d’avoir fait l’unanimité. La plupart des Afro-américains n'étaient pas enthousiastes à l'idée d'abandonner leur pays natal aux États-Unis pour la côte ouest-africaine et son climat rude pour des Nord-Américains. Beaucoup mourront de la fièvre jaune ou dans des conflits armés avec les autochtones.
Le premier navire avec des émigrants noirs, bien nommé Mayflower of Liberia, a quitté New York au début de 1820. Il avait à son bord plus de 80 Noirs libres et plusieurs agents blancs de la Société chargés de trouver une zone appropriée pour leur installation. En 1821, l'ACS a acquis une bande de terre d'un chef local et a commencé à développer la colonie du cap Mesurado, qui serait connue sous le nom de Libéria. Les premières années de colonisation ont été très dures pour les colons. En 1846, la ACS sera en faillite, pour s’épargner le fardeau financier qu’elle représente, l’indépendance sera accordée à ce territoire. Ainsi l’indépendance du Liberia n’était en rien un projet politique. Ainsi après un référendum (dont les autochtones ont été exclus), fut proclamée le 26 juillet 1847 la République indépendante du Libéria, doté d’un drapeau inspiré de celui des États-Unis, mais avec une seule étoile.
Néanmoins, au cours de la première décennie de la colonisation, quelque 2 600 Afro-Américains sont implantés au Liberia. Au milieu du XIXe les colons noirs américains sont environ 15000. Ils vont dominer les autochtones à qui ils imposent taxes et travail forcé. Cette situation de quasi-esclavage au profit de quelques multinationales du caoutchouc perdura jusqu’à l’assassinat du président Tolbert et de ses ministres en 1980. Le nouvel homme fort, Samuel Doe était le premier président qui ne soit pas d’origine états-unienne. Il s’ensuivra deux terribles guerres civiles qui ensanglanteront le pays jusqu’en 2005.
Ce pays qui fête les 178 ans de son indépendance est un des plus pauvres du monde. un tiers du PIB du Liberia provient de sa diaspora et beaucoup de familles sont entièrement dépendantes des envois de fonds, en particulier des États-Unis. Ce pays, un des dix plus pauvres du monde a été touché de plein fouet par le sabotage de USAID par le président Trump.
Le Jour de l'indépendance (Indépendance Day) est la fête nationale du Libéria. Le jour est férié, la plupart des entreprises sont fermées pour permettre aux citoyens de participer aux festivités.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juillet 2025
27 juillet : la fin de la guerre de Corée
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée, une commémoration créée par Barak Obama.
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée (Korean War Veterans National Armistice Day), une commémoration créée par Barak Obama pour honorer 1,8 million d'Américains qui ont combattu pendant la guerre de Corée. Parmi eux, près de 37 000 personnes sont mortes, plus de 103 000 ont été blessées, plus de 7 000 ont été capturées et plus de 8 000 ont été portées disparues.
Le 27 juillet 1953, ce n’est qu’un armistice qui a été signé, créant une zone démilitarisée entre les deux Corées. Mais la paix n’a jamais été établie, le nord et le sud du pays sont toujours officiellement en guerre. Celle-ci avait débuté le 25 juin 1950 par une tentative d’invasion du Sud, pro-américain par le Nord communiste, soutenu par l’URSS. La Corée fut un des points chauds de la guerre froide. Elle en est aujourd’hui l’ultime vestige.
Chaque 27 juillet, en Corée du Nord, on célèbre le Jour de la Victoire dans la Grande Guerre de Libération de la Patrie (조국해방대전 승전의 날) à grand renfort de défilés militaires, dépôt de fleurs et de gerbes et des spectacles de danse. Aux États-Unis, on organise des cérémonies à travers le pays, en particulier au Mémorial des anciens combattants de la guerre de Corée à Washington, DC.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juillet 2025
25 juillet : Porto Rico célèbre sa constitution
Porto Rico célèbre le Jour de la Constitution chaque 25 juillet. Ce jour férié honore le jour où la Constitution de Porto Rico a été approuvée en 1952.
Porto Rico célèbre le Jour de la Constitution chaque 25 juillet. Ce jour férié honore le jour où la Constitution de Porto Rico a été approuvée en 1952.
Cette ancienne colonie espagnole avait été cédé aux États-Unis en 1898. En 1952, le pays obtint le statut de Commonwealth et adopta sa première constitution. Porto Rico aurait pu être un pays indépendant, plutôt qu'un Commonwealth, mais les élections de 1948 donnèrent une majorité de voix à la seconde option.
La Constitution de Porto Rico a été ratifiée par référendum le 3 mars 1952.
Avant 1952, le 25 juillet était un jour férié à Porto Rico, connu sous le nom de « Jour de l'Occupation », pour commémorer l'arrivée des forces militaires américaines le 25 juillet 1898 dans une zone de la municipalité de Yauco qui, au début du XXe siècle, deviendrait une partie de la municipalité voisine de Guanica.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juillet 2025
24 juillet : l'anniversaire de Simon Bolivar
Le jour est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Le Día de Simón Bolívar est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines, qui aurait 239 ans, est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios Ponte y Blanco est né à Caracas le 24 juillet 1783. À son corps défendant, il a donné son nom à une révolution dite « bolivarienne » qui a totalement ruiné son pays natal. C’est le nom donné par ses partisans au mouvement de réformes et de redistribution de la rente pétrolière initié par Hugo Chávez au Venezuela après son arrivée au pouvoir. Cette appellation fait référence à Simón Bolívar et reprend certains de ses idéaux, mais elle a oublié les lois de l’économie. Faute d’avoir su investir, le Venezuela a sombré dans la pénurie et la violence.
Le héros américain sert aussi de figure à l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, un traité de commerce dit “socialiste” qui regroupe Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, l'Équateur, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et la Grenade. La France aurait dû devenir le onzième membre de cette alliance si Jean-Luc Mélenchon avait remporté l’élections présidentielle de 2022.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juillet 2024
23 juillet : la fête nationale de l'Égypte
Il y a 73 ans, le 23 juillet 1952, les officiers libres égyptiens chassaient le roi Farouk. Ce Jour de la Révolution est la fête nationale de l’Égypte.
Il y a 73 ans, le 23 juillet 1952, les « officiers libres égyptiens » chassaient le roi Farouk. L'année suivante, Nasser, un officier de 34 ans, s'imposait de manière autoritaire à la tête du pays. Sadate lui succèdera, puis Moubarak... Aujourd'hui, le président Sissi se veut leur successeur direct.
Le Jour de la Révolution, la fête nationale de l’Égypte est marquée par des célébrations de grande envergure, notamment des concerts télévisés sur des thèmes fortement nationalistes et des défilés militaires. Depuis quelques années, la fête se déroule dans une ambiance hautement sécuritaire.
La révolution du 25 janvier 2011, lors de laquelle le peuple égyptien était descendu dans les rues avec le slogan suivant : « Pain, liberté, dignité », a elle aussi été détournée de son sens. L’Égypte qui célèbre pas moins de trois révolutions (avec celle du 30 juin) est pourtant un État d’une grande stabilité mais au détriment de la démocratie, du pluralisme, des libertés publiques...
La constitution a été modifiée en 2019 : les nouveaux articles 140 et 241 permettent au président Sissi d'étendre son deuxième mandat de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024 au lieu de 2022 et de se présenter à un troisième mandat. Il a été réélu le 23 décembre 2023, avec 89,6 % des voix, faute de candidats d’opposition. Le président Sissi est donc en place au moins jusqu’en 2030. À moins qu’une nouvelle révolution (une vraie) ne vienne interrompre son plan de carrière…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2025
22 juillet : le Jour du Sarawak
Le Jour du Sarawak ou Jour de l'Indépendance du Sarawak est un jour férié célébrant l'établissement d’un gouvernement autonome du Sarawak, le 22 juillet 1963.
Le Jour du Sarawak (Hari Sarawak), ou Jour de l'Indépendance du Sarawak (Hari Kemerdekaan Sarawak) est un jour férié célébrant l'établissement d’un gouvernement autonome du Sarawak, le 22 juillet 1963.
Le Sarawak, protectorat britannique depuis la fin du XIXe siècle était une colonie du Royaume-Uni depuis 1946. En 1961, le Premier ministre de la Fédération de Malaisie annonçait un plan d'élargissement de la fédération en autorisant Brunei, Bornéo du Nord (aujourd'hui Sabah), Singapour et le Sarawak à y adhérer. Cinq partis politiques du Sarawak soutenaient ce projet.
L'idée de célébrer le jour de l'indépendance du Sarawak a été évoquée pour la première fois au début des années 2010. Ses partisans affirmaient que Hari Merdeka (la fête nationale de la Malaisie ) n'avait aucun rapport avec l'histoire du Sarawak, puisque le Sarawak a rejoint la Fédération de Malaisie près de six ans après l'adoption de la Déclaration d'indépendance malaisienne.
L'idée d'un jour férié sarawakien a été évoquée par le gouvernement de l'État de Sarawak et les citoyens depuis 2012, après le mécontentement du public concernant le jour férié Hari Merdeka étant trop centré sur la Malaisie péninsulaire. Le jour a été officiellement nommé Jour de l'Indépendance du Sarawak et déclaré jour férié pour la première fois en 2016. Bien qu'il y ait eu des tentatives persistantes de falsifier les archives historiques à des fins politiques, il est incontestable que le Sarawak, en tant que colonie de la Couronne britannique, n’a obtenu son indépendance que le 16 septembre 1963 en tant qu'État membre de la Fédération malaisienne en vertu de la législation malaisienne adoptée par les parlements souverains du Royaume-Uni et de Malaisie en juillet 1963.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2025
Le drapeau du Royaume de Sarawak a été utilisé comme premier drapeau de l'État de Sarawak après l'obtention de l'indépendance le 22 juillet 1963. Il est reçoit chaque 22 juillet.
20 juillet : la fête nationale de la Colombie
Chaque 20 juillet, la République de Colombie célèbre son Jour de l'Indépendance. Ce jour férié fait référence à la déclaration d’indépendance d’un groupe de notables de Santa Fé (Bogota) le 20 juillet 1810.
Chaque 20 juillet, la République de Colombie célèbre son Jour de l'Indépendance (Día de la Independencia de Colombia). Ce jour férié fait référence à la déclaration d’indépendance d’un groupe de notables de Santa Fé (Bogota) le 20 juillet 1810. Le pays s’appelait alors la vice-royauté de la Nouvelle-Grenade (Nueva Granada), rattachée au royaume d’Espagne. En 1808, le roi d’Espagne Ferdinand VII avait perdu son trône du fait de l’invasion française. Napoléon avait installé son propre frère sur le trône d’Espagne. Les colonies d’Amérique en ont profité pour revendiquer leur autonomie, voire leur indépendance. En réalité l’indépendance du pays ne sera reconnue qu’en 1919, après la bataille de Boyacá, sous le commandement de Simón Bolívar. Le pays sera appelé Grande Colombie (Gran Colombia). Cet État incluait la Colombie actuelle mais aussi le Venezuela, l’Équateur et le Panama. Les contours actuels de la Colombie ne datent en réalité que de 1903, avec la sécession du Panama, Venezuela et Équateur ayant pris leur indépendance antérieurement.
C’est en 1873, le Congrès des États-Unis de Colombie (le nom officiel du pays) décréta officiellement le 20 juillet comme anniversaire de la proclamation de l' indépendance nationale. Cette date qui n’a guère de réalité historique ni géographie a pourtant été retenue comme fête nationale de la Colombie.
Le 20 juillet 1810, après une altercation à propos d'un vase dans la maison de l'Espagnol José González Llorente, un fonctionnaire espagnol (qui refusa de prêter le vase), une réunion de notables créoles de Santa Fé (qui réunissait à la fois des autorités civiles et des intellectuels de l'époque), signa ce qui est connu sous le nom de “Déclaration d’indépendance de Santa Fé de 1810”.
La fête de l'indépendance de la Colombie est marqué par les cérémonie de la place Bolivar à Bogota et le défilé des forces militaires pour rendre hommage à tous les soldats tombés au combat. Des défilés se déroulent également dans les principales villes et avec la participation massive de centaines de citoyens. Cette année, le 215e anniversaire du cri de l’indépendance (el grito de la Independencia).
Il ya deux ans, le 20-Juillet avait été fêté dans l’île de San Andrés par le président de la République, Gustavo Petro, en personne. L’ archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina, situé au large du Nicaragua était aussi revendiqué par ce dernier. La célébration du 20 juillet est également une manière pour les Colombiens d’affirmer leur souveraineté sur ces îles, d’autant que la Cour internationale de justice de La Haye vient de trancher en faveur de la Colombie.
Le président retournera ensuite à Bogotá . Il devrait arriver vers 16h00 pour assister à l' installation de la deuxième législature du Congrès de la République. Le travail au Capitole national commencera à 17 h00. Le président doit être là pour prononcer le discours d'ouverture de la nouvelle législature .
Pendant ce temps, dans différentes villes du pays, des marches et des manifestations ont été appelées pour soutenir président Petro, le premier président de gauche de l’Histoire de la Colombie. La Central Unitaria de Trabajadores (CUT) a notamment appelé à une manifestation pour soutenir le cours des réformes gouvernementales au Congrès.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 juillet 2025
21 juillet : Singapour célèbre son harmonie raciale et culturelle
Chaque 21 juillet à Singapour, on célèbre le Racial Harmony Day. C’est l’occasion de rappeler les principes fondamentaux de ce petit État : le multiculturalisme, le multiracialisme et la nécessaire tolérance envers les autres.
Chaque 21 juillet à Singapour, on célèbre le Racial Harmony Day, l’occasion de rappeler les principes fondamentaux de ce petit État : le multiculturalisme, le multiracialisme et la nécessaire tolérance envers les autres.
La date fait référence aux émeutes raciales qui avaient débuté le 21 juillet 1964, et qui ont conduit à l’indépendance de la cité-État. Après le retrait des Anglais, au moment de la décolonisation, Singapour avait été intégrée à la Fédération de Malaisie. Or dans cette ville créée de toutes pièces par les Anglais, les Chinois étaient très nettement majoritaires (ils le sont toujours) et à l’échelle de la Malaisie, les Malais ne forment qu’une très courte majorité fasse aux Chinois mais aussi aux Indiens, massivement attiré par les colons anglais. Les Malais craignaient de perdre le pouvoir dans le pays dont ils forment la population autochtone. Le 21 juillet, ils étaient quelque 25000 à célèbre l’anniversaire du prophète Mahomet. Cette procession pacifique s’est rapidement transformée en émeutes exacerbées par les ultranationalistes de l’United Malays National Organization of Singapore, qui réclamait des droits spéciaux pour les Malais. Les émeutes ont duré 11 jours. On déplora 23 morts et 454 blessés. Les autorités locales ont arrêté 3 000 personnes… De nouvelles émeutes ont eu lieu début septembre. Elles ont contribué à l’indépendance de Singapour l’année suivante.
Les Chinois, majoritaires dans la cité, ont pris consciences de l’importance de la neutralité culturelle et raciale était la garante de la stabilité du pays. D’où cette journée du Racial Harmony Day, instaurée par les autorités singapouriennes en 1997. Chaque 21 juillet, les écoles sont encouragées à réciter une déclaration d’harmonie religieuse. Dans la semaine du 21 juillet, des représentants du Cercle d'harmonie interreligieuse (IRHC) comprenant divers groupes religieux se réunissent pour réaffirmer leur soutien et promouvoir la Déclaration.
Lors de cette journée spéciale, dédiée à l’harmonie raciale, les élèves ont la possibilité de se déguiser en différents costumes ethniques pour montrer leur appréciation de la culture des uns et des autres. La variété de vêtements traditionnels comprend cheongsam et hangshan portés par les Chinois, baju kurung et baju melayu enfilés par les Malais et les saris et les dhotis pour les hommes et les femmes indiens.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 juillet 2025
19 juillet : au Nicaragua, une célébration vide de sens
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille a régné sur le pays pendant près de quatre décennies. Malheureusement, Daniel Ortega, l’homme fort de cette révolution a instauré une dictature très semblable à celle qu’il a contribué à renverser il y a 46 ans.
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille régnait sur le pays depuis près de quatre décennies puisqu’elle a pris le pouvoir en 1936 et l’a perdu le 17 juillet 1979 après presque deux décennies d’une guerre de libération dont la victoire a eu un retentissement mondial. C’est l’entrée dans Managua des forces sandinistes, le 19 juillet 1979 qui est commémoré aujourd’hui par un jour férié.
En 1961, diverses organisations d'opposition avaient formé le Front sandiniste de libération nationale (FSLN). Celui-ci porte le nom d'Augusto César Sandino, un révolutionnaire nicaraguayen qui a mené une rébellion contre l'occupation américaine du Nicaragua à la fin des années 1920 et au début des années 1930.
La révolution menée par le FSLN est maintenant connue sous le nom de révolution sandiniste ou révolution nicaraguayenne. Dans les années 1970, le FSLN lance une campagne militaire contre le régime. Finalement, le président Anastasio Somoza Debayle démissionne le 17 juillet 1979. Deux jours plus tard, l'armée du FSLN entre dans la capitale Managua et prend le pouvoir.
C’est Daniel Ortega, chef de file de la faction dite tercériste du FSLN (qui insistait sur l'action militaire davantage que sur le travail idéologique pour abattre le régime) qui accède au pouvoir. Les États-Unis vont tout faire pour miner cette révolution socialiste inspirée de Salvador Allende et de Fidel Castro. Celle-ci évoluera vers la démocratie. Une alternance aura lieu en 1990 avec la victoire de l’opposition. Après plusieurs gouvernements conservateurs successifs, Daniel Ortega revient au pouvoir en 2007 après avoir remporté l’élection présidentielle. La démocratie va peu à peu être écornée. Ortega et son épouse instaurent peu à peu une dictature familiale très semblable à celle qui est tombée en 1979. Ce qui rend cette célébration du 19 juillet totalement vide de sens.
La main mise sur le pays par le clan Ortega s’est encore accélérée ces avec la fermeture définitive de Radio Maria après 40 ans d’existence. Depuis 2018, plus de 250 prêtres et religieux, dont quatre évêques, ont été contraints à l’exil, représentant environ 20% du clergé du pays. Depuis 2023, toute célébration publique de la fête de Pâques a été interdite, y compris le chemin de croix du Vendredi Saint.
Plus de 3 500 partis politiques, associations et ONG ont été supprimés. La répression contre tout espace de pouvoir qui échappe au clan présidentiel, se poursuit implacablement. Le Nicaragua, à contre-courant du reste de l’Amérique latine, est devenu une véritable dictature. Le 13 mars dernier, le régime du président Daniel Ortega a franchi une nouvelle étape dans sa politique de censure en bloquant l’accès, à l’intérieur du pays, aux principaux sites web des médias indépendants nicaraguayens. Le Nicaragua fait partis des pays qui ont décidé de se retirer du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Seules quelques délégations de pays amis, comme la chine, l’Algérie, l’Iran, le Venezuela, Cuba ou la Russie, assistent à la cérémonie du 46e anniversaire de la Révolution Sandiniste (la Revolución sandinista).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2025
Le 38e anniversaire de la révolution sandiniste célébré en 2017
18 juillet : Mandela Day
Aujourd'hui, les Nations Unies vous invitent à consacrer 67 minutes de votre temps à aider vos semblables en hommages aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain pendant les 67 années de sa carrière politique (dont 27 ans passés en prison)…
Aujourd'hui, les Nations Unies vous invitent à consacrer 67 minutes de votre temps à aider vos semblables en hommage aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain pendant les 67 années de sa carrière politique (dont 27 ans passés en prison).
Parmi les bonnes actions prévues aujourd'hui pour le Mandela Day, un concert est organisé dans les rues du Cap à partir de midi, heure locale : 67 musiciens placés dans différents quartiers joueront pendant soixante-sept minutes.
La Journée Nelson Mandela a été créée par l’ONU en 2009, elle correspond à l’anniversaire de la naissance du leader sud-africain, né en 1918. À 8h05 précises, tous les enfants des écoles sud-africaines entonnent un chant en son honneur.
Neuf ans après sa mort, et vingt-quatre ans après la fin de son mandat de Président de la nation arc-en-ciel, le combat du prix Nobel de la Paix 1994 n’est pas terminé. La liberté a été acquise par la majorité noire, mais les inégalités sont désormais plus importantes qu’à l’époque de l’apartheid.
Alors que les Nations Unies célèbrent leur 80e anniversaire, le message intemporel de service et de progrès de Mandela continue d'inspirer. En ce jour important, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a exhorté la communauté internationale à s'inspirer de l'engagement indéfectible de Madiba en faveur de la liberté, de l'égalité et des droits humains – des principes qui demeurent plus essentiels que jamais.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juillet 2025
17 juillet : la Corée célèbre sa constitution
La Corée du Sud a eu un régime autoritaire jusqu’au début des années 1990 ce qui ne l’a pas empêché de toujours célébrer sa constitution démocratique promulguée le 17 juillet 1948.
La Corée du Sud a eu un régime autoritaire jusqu’au début des années 1990 ce qui ne l’a pas empêché de toujours célébrer sa constitution démocratique promulguée le 17 juillet 1948, soit trois ans après sa libération de l’occupation japonaise.
Depuis 2008, le 17 juillet, Jour de la constitution ou Jeheonjeol (헌법의 날) n’est plus un jour chômé, mais il reste une fête nationale (la seule à ne pas être chômé), les Coréens sont néanmoins très attachés à leur régime démocratique, même si celui-ci a été quelque peu chahuté ces derniers mois, par un président souhaitant renouer avec la dictature. Ce dernier a fini par être destitué. Depuis, de nombreux députés militent pour que le 17 juillet soit de nouveau chômé.
La date du 17 juillet ne tient pas du hasard du calendrier, elle rappelle l’anniversaire de la fondation, au XIVe siècle, de la dynastie de Joseon, le 17e jour du 7e mois lunaire, ainsi même si la Corée a adopté le calendrier solaire occidental, elle garde un lien avec le passé.
Une cérémonie commémorative y est organisée chaque année. Le président, le président de l'Assemblée nationale, le président de la Cour suprême et les membres fondateurs de l'Assemblée constitutionnelle y assistent.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juillet 2025
16 juillet : Gergetoba, fête chrétienne géorgienne
Gergetoba, une vieille fête chrétienne, relancée à la fin de l’époque soviétique et qui est célébrée au sommet d’une montagne.
Gergetoba (გერგეტობა) (ou Jour de l'Amour Spirituel) est une fête chrétienne de Géorgie célébrée chaque 16 juillet. Cette célébration se déroule traditionnellement dans l'église de la Trinité de Gergeti, construite au XIVe siècle au sommet d'une montagne à 2 170 mètres d'altitude, sous le mont Kazbegi.
Cette fête comme d’autres, fut interdite par le régime soviétique. Le 16 juillet 1981, le Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie, Élie II, célébra une messe en l'église de la Trinité de Gergeti, située à Kazbegi, et proclama ce jour « Jour de l'amour », également connu sous le nom de Gergetoba.
La Géorgie a aussi une fête laïque de l’amour, célébrée chaque 15 avril, en concurrence avec la Saint-Valentin occidentale.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2025
15 juillet : Journée de l’UE pour les victimes de la crise climatique mondiale
La crise climatique mondiale est une réalité depuis plusieurs décennies. Il a fallu que l’Europe commence à être sévèrement affectée pour qu’une prise de conscience engendre l’institution en 2022 par la Commission européenne d’une Journée de l’UE pour les victimes de la crise climatique mondiale, plus ou moins marquée selon les pays.
La crise climatique mondiale est une réalité depuis plusieurs décennies. Il a fallu que l’Europe commence à être sévèrement affectée pour qu’une prise de conscience engendre l’institution en 2022 par la Commission européenne d’une Journée de l’UE pour les victimes de la crise climatique mondiale, plus ou moins marquée selon les pays.
Le 15 juillet 2021, l’Europe centrale a été frappée par une inondation aux proportions immenses. L’Allemagne et la Belgique, mais aussi la Hollande et la France ont été les pays où la dévastation matérielle a été la plus importante et où les pertes en vies humaines ont été les plus importantes. Au total, plus de 200 personnes sont décédées ce jour-là et les jours suivants.
Chaque pays commémore ses victimes, l’Espagne les morts des inondations à Valence en 2024 ; le Portugal, les victimes des incendies meurtriers de 2017, à Pedrógão Grande. Le feu s’était étendu aux communes voisines et avait causé la mort de 66 personnes, détruit environ cinq cents maisons et 50 entreprises.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 juillet 2025
14 juillet : la fête nationale française à interpréter librement
La commémoration de la prise de la Bastille, forteresse symbole de l’arbitraire royal, le 14 juillet 1789 ou celle de la Fête de la fédération du 14 juillet 1790, c’est au choix, la loi de 1880, instaurant la fête nationale de la France, ne le précise pas, laissant prudemment à chacun, de gauche ou de droite, la célébration soit d’une révolution contre le monarque, soit d’un moment de la concorde nationale. Mais est-ce vraiment une question que l’on se pose en participant au bal du 14-Juillet ou en se pressant pour admirer le feu d’artifice local ?
« Bastille Day » disent les Anglo-Saxons en parlant de la fête nationale française, pourtant la loi de 1880 instaurant la célébration du 14-Juillet comme fête nationale ne précise pas qu’il s’agit de commémorer la prise de la Bastille, épisode symbolique, parmi d’autres, de la Révolution française. Lors de la première célébration, celle de 1880, aucune allusion n’est faite à l’évènement. Les monarchistes, qui étaient encore très nombreux à la Chambre des députés, ne voulaient pas en entendre parler . Pour que les républicains les plus conservateurs apportent leur voix à un tel choix de date, on leur a vendu la commémoration de la Fête de la fédération, le 14 juillet 1790. Cette fête populaire avait été organisée un an juste après la prise de la Bastille, afin de célébrer la concorde nationale. Plusieurs milliers de personnes étaient présentes sur le Champ-de-Mars à Paris pour voir les gardes nationales de tout le pays défiler, malgré la pluie. À la gauche de l’échiquier politique, on n’en démordait pas, c’était bien la prise de la Bastille, forteresse symbole de l’arbitraire royal, qui était fêtée le 14 juillet. Mais, le flou de la loi permet à chacun d’imaginer ce qu’il veut.
« La chute de la Bastille, c'est la chute de toutes les Bastilles […], s'exclame Victor Hugo à l'Assemblée à la veille du vote de la loi […]. Le 14 juillet marque la fin de tous les esclavages, c'est la fête de toutes les nations. »
Cela dit, malgré cette souplesse dans l’interprétation, certaines municipalités de l’ouest, restées monarchistes (jusqu’à un tiers d’entre elles dans certains départements comme la Vendée ou le Maine-et-Loire), ont longtemps refusé d’organiser les festivités de la fête nationale. Il faudra attendre la Première Guerre mondiale et la mobilisation nationale contre l’ennemi, pour que le 14-Juillet devienne la fête nationale populaire incontestée qu’elle est aujourd’hui.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2025
13 juillet : la fête nationale du Monténégro
Ce petit pays commémore sa reconnaissance comme nation européenne, le 13 juillet 1878, lors du Congrès de Berlin. Son indépendance ne sera obtenue que plus tard, pour peu de temps. Le pays va disparaître en 1918 pour ne ressurgir qu’en 2006.
Le petit pays commémore sa reconnaissance, le 13 juillet 1878, lors du Congrès de Berlin. Cependant, son indépendance ne sera pleine qu'en 1910, pour ensuite disparaître en 1918 (absorbé par le futur royaume de Yougoslavie) et réapparaître... en 2006 (avec la dissolution de la dernière mouture de la Yougoslavie).
Le Jour de l’État monténégrin (Дан државности/Dan državnosti) ne doit pas être confondu avec le Jour de l’indépendance, le 21 mai. La veille du Jour de l’État, le président de la république organise une grande réception dans sa résidence de Cetinje. Un tir d'honneur depuis la colline de Gorica à Podgorica, avec dix pelotons de six pièces d'artillerie. La soirée se termine par des feux d’artifice dans toutes les villes. Cette année, le 13 mais aussi le 14 juillet sont fériés et chômés à l’occasion de la fête nationale.
Le Montenegro se souvient aussi de l’insurrection de 1941, survenue un 13 juillet, contre l’occupation italienne. Les Italiens ont vivement riposté faisant des centaines de victimes, en particulier dans les villes de Bar et de Cetinje. Un mouvement de résistance, réfugié dans les montagnes, a combattu jusqu'en décembre 1944, date de la libération du pays de toute occupation fasciste ou nazie. Chaque année, L'Union des associations de combattants de la guerre de libération nationale (en abrégé SUBNOR) et et les antifascistes du Monténégro organise une célébration dans l’une des villes du pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juillet 2025
12 juillet : World Malala Day, l’anniversaire d’une militante de la lutte pour l’éducation des filles
La journée internationale Malala est l’anniversaire de la jeune militante, née au Pakistan, le 12 juillet 1997 et celui de son discours aux Nations Unies, le 12 juillet 2013. Âgée de 15 ans, les talibans avaient tenté de l’assassiner. Cette survivante est devenue une icône de la lutte pour l’éducation des filles.
La journée internationale Malala est l’anniversaire de la jeune militante, née au Pakistan, le 12 juillet 1997 et celui de son discours aux Nations Unies, le 12 juillet 2013, il y a exactement 12 ans.
Malala Yousafzai (سف زئی) avait 10 ans quand les talibans ont pris le contrôle de la de la ville de Mingora, une ville pakistanaise de la vallée de Swat, proche de l’Afghanistan, où elle vivait. Ceux-ci ont interdit aux filles d’aller à l’école. À partir de 2009, Malala a commencé à tenir un blog, publié sur le site de la BBC en ourdou pour parler de sa situation. Son père est un poète et militant pour l'éducation, propriétaire d'une école de filles.
Son identité a fini par être dévoilée et Malala a été la cible des talibans. Le 9 octobre 2012, des jihadistes du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) avaient fait irruption dans le car qui la ramenait chez elle et lui avaient tiré une balle dans la tête. Transférée très vite à l’hôpital de Birmingham, elle a été sauvée.
Malala a, aujourd'hui même, 26 ans, elle est devenue une icône mondiale des droits des filles à l'éducation. Elle vit désormais au Royaume-Uni avec sa famille et est diplômée de la prestigieuse université d'Oxford. Le Malala Day est célébré depuis 2013, l’année où le Time Magazine l'avait reconnue comme l'une des personnes les plus influentes au monde. L'année suivante, elle a reçu le Prix Nobel de la paix, puis le prix des droits de l'homme des Nations Unies et la médaille de la liberté. En 2017, la jeune militante a été désignée Messagère de la paix des Nations Unies par le Secrétaire général Antonio Guterres.
Au Pakistan, la violente tentative d'assassinat de Malala Yousafzai, a incité le gouvernement à annoncer un premier projet de loi sur le droit à l'éducation…
Malala milite pour la scolarisation des filles dans le monde. Aujourd’hui encore 120 millions d’entre elles ne sont pas scolarisés. Le Malala Fund travaille pour un monde où chaque fille peut apprendre et diriger.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juillet 2023
11 juillet : la mémoire de Srebrenica
Il y a 30 ans, 8372 hommes et adolescents musulmans de Bosnie étaient massacrés à Srebrenica par les forces serbes. Chaque 11 juillet, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent au mémorial de Potočari et depuis l’an dernier, l’ONU organise une commémoration officielle.
Cérémonie à la mémoire des 8372 hommes et adolescents musulmans de Bosnie massacrés à Srebrenica par les forces serbes en juillet 1995. Chaque année, le 11 juillet, pour la Commémoration de Srebrenica (Komemoracija u Srebrenici) des dizaines de milliers de personnes se retrouvent au mémorial de Potočari, créé en mémoire des victimes et inauguré en 2003 par Bill Clinton. Dans les années 2010 encore, l'identification et la ré-inhumation des corps se poursuivaient.
Au début de l'été 1995, 25 000 habitants de la périphérie de Srebrenica cherchent à rejoindre le camp de réfugiés installé par les forces des Nations unies. Seuls 5 000 femmes, enfants et personnes âgées peuvent être accueillis par le bataillon hollandais. Le 11 juillet 1995, le général serbe Ratko Mladic et ses troupes entrent dans la zone de Srebrenica pour prendre le contrôle de la ville. "Nous sommes aujourd'hui, 11 juillet 1995, dans la ville serbe de Srebrenica. La veille d'un grand jour pour la nation", annonce-t-il à l'époque devant les caméras de télévision. "Nous allons rendre la ville à la nation serbe. Le temps est venu de prendre notre revanche sur les musulmans", précise-t-il. À l'annonce de cette offensive, des milliers d'hommes et d'enfants se précipitent pour fuir la ville pour rejoindre Tuzla en traversant la montagnes et rejoindre Tuzla, à quelques dizaines de kilomètres au nord-ouest de Srebrenica. L'armée serbe déploie alors ses hommes dans les bois alentour. C'est le début d'une opération génocidaire à l'origine de la mort de milliers de Bosniaques : la plupart sont exécutés d’une balle dans la nuque après avoir été pris par les forces serbes. Lesquelles font appel à des bulldozers pour creuses des fosses où faire disparaitre les cadavres.
Le 11 juillet 1995, plus de 8000 Musulmans bosniaques étaient ainsi massacrés par l'armée serbe à Srebrenica. La Cour internationale de Justice (CIJ) et le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ont reconnu le caractère génocidaire du massacre (le pire en Europe depuis la Seconde guerre mondiale). En 2015, La Russie mettait son veto à la reconnaissance par l'ONU du caractère génocidaire de ce massacre.
Finalement, l’ordonnateur de ce massacre, le chef des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, a été condamné par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie le 20 mars 2019. Il a malheureusement inspiré des tueurs comme celui de Christchurch. À ce jour, 47 personnes ont été condamnées à plus de 700 ans de prison pour ces crimes.
Jusqu'à présent, 6 671 victimes du génocide commis en juillet 1995 ont été enterrées au Centre commémoratif de Potocari-Srebrenica, tandis que quelques centaines autres victimes ont été enterrées dans d'autres lieux, selon les souhaits des familles des victimes. Environ 1 000 personnes sont toujours portées disparues.
En juillet 2021, le Haut représentant international en Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko, décide d’utiliser son pouvoir discrétionnaire pour modifier le code pénal et interdire le déni du génocide Srebrenica et des crimes de guerre qui l'accompagnent. Cette décision entraine la protestation des nationalistes serbes, lesquels demeurent dans le dénis des massacres, et le blocage des principales institutions de la Bosnie-Herzégovine. Cette page sombre de l’histoire sombre a également été occultée de l’enseignement de l’histoire en Serbie. À la veille du 30e anniversaire de la commémoration de Srebrenica, le quotidien progouvernemental Vecernje novosti titrait : « Srebrenica, outil permanent de chantage contre les Serbes ».
La guerre en Ukraine ravivent aujourd’hui le souvenir de ces massacres que la communauté internationale a été incapable d’éviter.
En mai 2024, l’Assemblée générale des Nations Unies a instaurée une journée intitulée « Journée internationale du souvenir et de la commémoration du génocide commis à Srebrenica en 1995 ». La Mission permanente de la Bosnie-Herzégovine auprès de l'ONU à New York organise aujourd’hui la première commémoration officielle à l'ONU à haut niveau, à l'occasion du 29e anniversaire du génocide des Bosniaques à Srebrenica en 1995. Comme annoncé, la commémoration a lieu dans la salle plénière de l'Assemblée générale des Nations Unies le 11 juillet à 11h00 heure locale (17h00 CET), avec une retransmission en direct sur la télévision de l'ONU.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 juillet 2025
10 juillet : un siècle de silence des babas-lovers
Le 10 juillet 1925, le gourou Meher Baba a commencé son silence qui a duré 44 ans jusqu'à son décès le 31 janvier 1969. Ses fidèles, l’imitent au moins le temps d’une journée chaque année, le 10 juillet.
Le 10 juillet 1925, le gourou Meher Baba commençait son silence, lequel a duré 44 ans jusqu'à son décès le 31 janvier 1969. Ses fidèles, l’imitent au moins le temps d’une journée chaque année, le 10 juillet.
Le silence de Meher Baba n’était pas muet, le statut de guide religieux qu’il s’était donné, impose au contraire de beaucoup communiquer Meher Baba s’exprimait en écrivant sur une ardoise. Plus tard, il se contenta de désigner les lettres sur un tableau alphabétique pour former des mots. À la fin de sa vie, une série de gestes de la main, interprétés par ses disciples les plus proches (les mandali), suffirent à son enseignement.
Pour les baba-lovers, le 10 juillet est aussi un jour de jeûne et pour ceux qui le peuvent, l’occasion d’un pèlerinage sur son samadhi (tombeau) à Meherabad, un village du centre du Maharashtra, en Inde.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2025
De 1925 à 1954, Meher Baba communiquait en désignant des lettres sur un tableau alphabétique.