L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
9 juillet : l'Argentine fête son indépendance
La fête nationale argentine célèbre l'indépendance du pays vis-à-vis de l’Espagne, le 9 juillet 1816. Un grand défilé est organisé chaque 9 juillet sur l'Avenue Del Libertador de Buenos Aires avec la participation de 18 troupes musicales d’Argentine et de nombreux pays…
La fête nationale argentine célèbre l'indépendance du pays vis-à-vis de l’Espagne. Le 9 juillet 1816, le Congrès de Tucumán (ville du nord du pays) déclarait la rupture formelle des liens politiques des Provinces-Unies du Río de la Plata avec la monarchie espagnole. Depuis 1826, le 9 juillet est célébré comme la fête nationale de l’Argentine.
Traditionnellement, pour le Día de la Independencia Argentina, un grand défilé est organisé le 9 juillet sur l'avenue Del Libertador, à Buenos Aires avec la participation de 18 troupes musicales d’Argentine et de nombreux pays. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid-19, les festivités seront bien plus modestes. On se contentera d’un levé du drapeau national au son de l'hymne argentin puis d’un modeste défilé devant un public restreint portant un masque.
De nombreux endroits en Argentine, rues, navires, sociétés portent le nom de « 9 juillet » et même une équipe de football comme le « Club Atlético 9 de Julio » de Rafaela (Santa Fe).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2025
8 juillet : la Russie célèbre le Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité conjugale
Ce jour férié est de création récente en Russie. L’objet de cette fête est de concurrencer la Saint-Valentin, jugée par le régime comme un symbole trop occidental. Mais aussi d’encourager la famille dite traditionnelle et surtout, la natalité, en chute libre dans le pays.
Ce Jour de la famille, de l’amour et de la fidélité conjugale (День семьи, любви и супружеской верности.) est jour férié récent en Russie. Il a été institué en 2008, à l’initiative de Svetlana Medvedeva, l’épouse du président russe de l’époque. Poutine était alors premier ministre (détenant tous les pouvoirs).
L’objet de cette fête était de concurrencer la Saint-Valentin, jugée par le régime comme un symbole trop occidental. Il s’agissait de promouvoir la famille traditionnelle telle qu’on l’imagine dans les régime d’extrême droite. D’ailleurs, une médaille spéciale récompensant l'amour et la fidélité a été créée en 2008. Elle est décernée chaque année, le 8 juillet, aux couples qui ont vécu ensemble leur vie dans un mariage pendant plus de 25 ans et qui ont eu une expérience positive dans l'éducation des enfants.
Car dans un pays où le taux de fécondité est en chute libre (il était de 1,5 en 2008 et 1,2 aujourd’hui, peut-être moins), le régime de Poutine a qualifié le fait d’avoir des enfants de devoir national. L'année dernière, le nombre d'enfants nés en Russie a été le plus faible de ces 25 dernières années : 1,2 million seulement. En juillet 2024, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait qualifié le taux de natalité de « terriblement bas » et de « catastrophique pour l'avenir de la nation ». Les mesures sociales prises pour encourager la natalité n’ont eu aucun effet, le contexte géopolitique (la guerre lancée par Poutine) et les difficultés économiques du pays liés aux sanctions, ne sont pas favorables à un reversement de tendance.
La date choisie pour cette fête est celle des saints protecteurs du mariage orthodoxe, les saints Pierre et Fébronie de Mourom. Pierre, le prince atteint de la lèpre avait promis d'épouser une bergère du nom de Févronia, dotée de pouvoirs de guérison, si celle-ci le guérissait. Févronia le guérit en effet, mais le prince ne tint pas promesse. Le prince tomba alors de nouveau malade : Févronia, peu rancunière, le guérit une seconde fois et il finit par l'épouser. Le couple restera fidèle jusqu’à la mort. Selon leurs vœux ils sont morts le même jour, le 25 juin 1228 du calendrier julien (soit le 8 juillet du calendrier grégorien). Leur symbole est la camomille.
L'instauration de la Journée de la Famille, de l'Amour et de la Fidélité a marqué le début de l'installation de monuments à Pierre et Févronia dans de nombreuses villes de Russie. Depuis 2008, plus d’une centaine de monuments ont été érigés, faisant de ces saints les héros monumentaux les plus populaires en Russie au XXIe siècle et les saints orthodoxes les plus reproduits du pays.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juillet 2025
7 juillet : les Japonais fêtent les amoureux
La fête de Tanabata ou Hoshi matsuri dite « la fête des étoiles » est une fête des amoureux d’origine chinoise.
La fête deTanabata (七夕節, « la septième nuit [du septième mois] »), ou Hoshi matsuri (星まつり, « la fête des étoiles ») tire son origine de la fête chinoise Qixi (Qiqiao). Elle célèbre la rencontre annuelle de deux amants maudits, la tisserande et le bouvier. Selon la légende, leur amour étant refusé, ils furent séparés par la Rivière d'Argent. Les amoureux peuvent se retrouver une fois par an, le 7e jour du 7e mois lunaire. La Rivière d'Argent symbolise la Voie Lactée, et les amants sont représentés par les étoiles Altaïr et Véga. Cette fête fut introduite au Japon par l'impératrice Kōken au VIIIe siècle. Au Japon, la tisserande s'appelle Orihime et le vacher Hikoboshi.
De nos jours, les Japonais célèbrent cette fête en décorant un petit arbre avec des feuilles de bambou. Les Japonais écrivent leurs souhaits, parfois sous forme de poèmes, sur un tanzaku et les accrochent sur les feuilles. Pour que le vœux se réalise, il faut, le lendemain jeter l’arbre dans un fleuve ou le brûler.
En Chine, cette fête dépend du calendrier luni-solaire. Au Japon, elle a été placé le 7 juillet quand le pays a adopté le calendrier grégorien, mais certaines région la célèbre le 7 août.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 juillet 2025
La fête de Tanabata à l’époque Edo (Hiroshige, 1852)
6 juillet : le Dalaï-lama fête ses 90 ans
Tenzin Gyatso, le dalaï-lama fête ses 90 ans ce dimanche 6 juillet. En exil en Inde depuis 1959, le leader tibétain prépare activement sa réincarnation. Un sujet particulièrement sensible aux dimensions géopolitiques…
Tenzin Gyatso, le dalaï-lama fête ses 90 ans ce dimanche 6 juillet. En exil en Inde depuis 1959, le leader tibétain prépare activement sa réincarnation. Un sujet particulièrement sensible aux dimensions géopolitiques, car la Chine considérant que c’est à elle de désigner le prochain chef bouddhiste. De son côté, le 14e dalaï-lama a en tout cas confirmé, le 2 juillet dernier, qu’un successeur « né dans le monde libre » serait désigné à sa mort pour assurer la continuité de sa fonction de chef spirituel de la communauté tibétaine. Les Tibétains sont très inquiets car, Gedhun Choekyi Nyima, le Panchem-lama (le deuxième guide spirituel du bouddhisme tibétain) que le Dalaï-lama avait choisi a été enlevé juste avant son intronisation et on n’a plus de nouvelle de lui depuis 1995, il avait 6 ans à l’époque. La Chine a fait le forcing pour désigner un autre enfant du même âge qu’elle présente depuis comme le Panchem-lama mais que les Tibétains ne reconnaissent pas. Si Pékin parvenait à escamoter le futur Dalaï-lama, les Tibétains n’auraient plus de guide religieux. Pour éloigner ce mauvais présage, le Dalaï-lama espère, selon ses vœux, vivre entre 30 ou 40 ans.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2025
5 juillet : les 50 ans de la république du Cap-Vert
Chaque année, le 5 juillet est un jour férié au Cap-Vert, c’est le Jour de l'indépendance et la fête nationale du pays.
Le Cap-Vert célèbre ce 5 juillet, un demi-siècle d'indépendance avec un vaste programme d'activités mettant en valeur son histoire, sa culture et son identité. Au programme : concerts sur plusieurs scènes, expositions, conférences, foire du livre, défilé des forces vives, activités culturelles et récréatives, ainsi qu'un feu d'artifice qui illuminera toutes les municipalités du pays. Chaque année, le 5 juillet est un jour férié, c’est le Jour de l'indépendance du Cap-Vert (Dia da Independência de Cabo Verde). C’est la fête nationale du pays.
Les îles du Cap-Vert furent « découvertes » entre 1460 et 1462 par António de Noli, Diogo Gomes et Diogo Afonso. La première colonie européenne sur l'archipel fut fondée sur l'île de Santiago. Son indépendance n’a pas été acquise après une longue guerre comme dans les autres colonies portugaises, mais les Cap-verdiens ont été solidaires des guérillas anticoloniale, en particulier au sein du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) fondé en 1956 et qui a pris les armes en 1961. Il a fallu attendre la Révolution des Œillets, le 25 avril 1974 au Portugal, pour que le Cap-Vert devienne totalement indépendant du Portugal, c’était le 5 juillet 1975.
#CaboVerde50Anos #nosorgullhonosfuturo
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2025
4 juillet : la fête nationale états-unienne et l’apogée du règne de Trump
Le 4 juillet, Jour de l’Indépendance, est la fête nationale des États-Unis. Selon les vœux de Donald Trump, cette fête doit marquer son triomphe politique tant sur le plan intérieur qu’international... tant que les forces contraires ne lui auront pas barré la route.
Le 4 juillet (Fourth of July) ou Jour de l’Indépendance, également appelé 4 juillet (Independence Day) est la fête nationale des États-Unis. Elle commémore la Déclaration d’indépendance à l’égard du Royaume-Uni, le 4 juillet 1776. C’est un jour férié fédéral, rémunéré, depuis 1941.
Cette année, c’est le 249e anniversaire de l’ « indépendance, les festivités vont durer jusqu’en 2026, année qui marquera le 250e anniversaire des États-Unis. La Maison Blanche évoque sur son site une « Grande fête d’État américaine » qui culminera l’an prochain à Washington un combat de l’Ultimate Fighting Championship (UFC) pour 25 000 spectateurs… dans l’enceinte même de la Maison Blanche.
Ce vendredi, les cérémonies débutent à 16h, Donald Trump a prévu de signer et promulguer sa loi fameuse budgétaire de manière la plus solennelle et la plus spectaculaire en présence des parlementaires. La fête comprend une parade aérienne de bombardiers furtifs B-2. Un choix symbolique, puisque c’est ce type d’avion qui a bombardé les installations nucléaires iraniennes le 22 juin dernier. Selon les vœux de Donald Trump, cette fête doit marquer son triomphe politique tant sur le plan intérieur qu’international. Tel le feu d’artifice qui va terminer la soirée, la gloire du président américain a toute chance d’être aussi éphémère. C’est pour cela qu’il en profite pleinement avec gourmandise.
Ce jour est traditionnellement l’occasion de fêtes et de cérémonies célébrant l'histoire du pays, son gouvernement et ses traditions. Se déroulent notamment des feux d'artifice, des défilés (les « parades »), des barbecues, des pique-niques, des matchs de baseball, etc.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 juillet 2025
Défilé du 4 juillet sur Boulder Street, Denver, 2009 (Photo Dimi Talen)
2 juillet : les Arméniens célèbrent leur alphabet
Créé en 405, l'alphabet a largement contribué à forger une identité religieuse et nationale arménienne en faisant de l’arménien une langue écrite. La journée est célébrée comme la fête des Saint-Traducteurs, une fête à la fois culturelle et religieuse.
L'Église arménienne célèbre aujourd'hui le créateur de l'alphabet arménien au début du Ve siècle, Mesrop Machtot (Մեսրոպ Մաշտոց), dit saint Mesrop (ou Mesrob). Créé en 405, l'alphabet a largement contribué à forger une identité religieuse et nationale arménienne en faisant de l’arménien une langue écrite. Le premier livre traduit sera la Bible.
Machtots, sur l'ordre du roi Vram Châhpouh, a commencé à enseigner dans la région de Mark. Ce territoire, situé sur les rives de l’Araxe, est aujourd’hui au Nakhitchevan. Après « avoir convaincu de la justesse de l'alphabet créé », il fonde en collaboration avec le catholicos, le séminaire de Vagharchapat, la première « école supérieure » de l'Arménie chrétienne qui attire des étudiants de toute l’Arménie. L’enseignement s’y fait en arménien, désormais la langue lue par l’église locale.
Sur sa longue histoire, l’Arménie a rarement disposé d’un État (du XIVe au début du XXe siècle, notamment, elle en a été privée), c’est l’Église apostolique arménienne et la langue arménienne dotée d’un alphabet spécifique qui ont permis la continuité de la nation. Une nation aujourd’hui en péril sur les terres où elle est née, c’est le cas au Haut-Karabbagh où après l’”épuration ethnique”, l’État azerbaïdjanais s’applique à effacer toutes traces de la culture arménienne. L’affrontement actuel, en république d’Arménie, entre pouvoir politique et pouvoir religieux n’arrange pas les choses.
En 2005, l’alphabet arménien a célébré son 1600e anniversaire. Pour honorer son travail, l'architecte arménien J. Torosyan a créé les sculptures en pierre de chaque lettre près de la dernière demeure de Mashtots à Byurakan.
Pour en savoir plus lire : Géopolitique de l’Arménie de Tigrane Yégavian
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2025
L’œuvre de J. Torosyan
3 juillet : le culte de saint Thomas en Inde
C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens orientaux se disent « fils de saint Thomas ». On le fête le 3 juillet.
Les catholiques célèbrent saint Thomas. L’apôtre est particulièrement fêté en Syrie et en Inde.
C’est à Chennai (ex-Madras), dans le sanctuaire marial de Notre-Dame de l’Espérance, édifié en 1523 par les Portugais, qu’est fêté aujourd’hui saint Thomas, sur le lieu même de son martyre. Mais on célèbre aussi le saint apôtre dans une autre église de Chennai, la basilique Saint-Thomas, qui abrite dans une crypte, sous l’autel principal, le tombeau du saint et une partie de ses reliques. Une partie seulement car l’essentiel des reliques aurait été transporté à Édesse (Actuelle Ourfa), en Turquie, au IIIe siècle.
C’est dans un des Évangiles apocryphes qu’il est dit que Thomas, appelé Didyme (jumeau), serait allé évangéliser les Indes entre 42 et 72, année de son martyre, après un long périple en Syrie, en Mésopotamie puis en Perse. De fait, les chrétiens du Proche-Orient (Syrie, Irak, Turquie et Iran), aussi bien que ceux de l’Inde, se disent « fils de saint Thomas ». Il est fêté le 3 juillet.
Les chrétiens ne représentent que 2,3% de la population indienne, soit environ 30 millions de fidèles (dont la moitié de catholiques), essentiellement dans le sud du pays. L’Église catholique en Inde est souvent prise pour cible par des fondamentalistes hindous qui l’accusent de déstabiliser le système des castes en attirant à elle les dalits (les hors-castes ou intouchables).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2025
Église catholique dans la région des Backwaters au Kerala, Inde
1er juillet : la fête du Canada
La fête du Canada prend un accent particulier cette année, après les menaces de Donald Trump d’annexer le Canada. Les gesticulations et outrances du président américain ont entraîné un regain de patriotisme canadien, même au au Québec qui d’ordinaire fait moins de cas de cette célébration.
La fête du Canada (Canada Day) prend un accent particulier cette année, après les menaces de Donald Trump d’annexer le Canada. Les gesticulations et outrances du président américain ont entraîné un regain de patriotisme canadien, même au Québec qui d’ordinaire fait moins de cas de cette célébration. Le 1er juillet est l’occasion de faire rayonner la culture canadienne, d’affirmer son identité et surtout, d’afficher la fierté d’être canadien et non états-unien.
La fête nationale du Canada célèbre la promulgation de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, qui a uni trois colonies britanniques distinctes en un seul pays, le Canada. Initialement appelée « Fête du Dominion », cette fête a été rebaptisée en 1982, lors de l'adoption de la Loi sur le Canada.
Les principales célébrations sont organisées à Ottawa, célébrant un Canada fort, fier et uni, elles comprennent de grands concerts gratuits et des manifestations culturelles. Pour la deuxième année consécutive, il n’y a pas de défilé de la fête du Canada à Montréal… mais des festivités pour tous se déroulent au quai de l’Horloge du Vieux-Port. À Québec, la terrasse Dufferin accueille les premières célébrations en milieu de journée, avec la cérémonie protocolaire de lever du drapeau à 11 h et la coupe du gâteau « Bonne fête Canada ! » vers midi. Les festivités se transporteront ensuite sur les plaines d’Abraham.
La plupart des collectivités du pays organisent des célébrations pour la fête du Canada, généralement des événements publics en plein air, tels que des défilés, des carnavals, des festivals, des barbecues, des spectacles aériens et maritimes, des feux d'artifice et des concerts de musique gratuits, ainsi que des cérémonies de citoyenneté (pour les nouveaux citoyens).
Des célébrations annuelles de la fête du Canada se déroulent également hors du pays. Depuis 2006, la fête du Canada a lieu à Trafalgar Square (Londres), où se trouve la Maison du Canada. Depuis 2013, la fête s'étend à New York : un programme de musique et de hockey de rue est organisé à Central Park.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er juillet 2025
Feu d’artifice à Ottawa (photo Harvey K.)
30 juin : l’anniversaire de la paix au Mizoram
Remna Ni est une fête officielle dans l'État indien du Mizoram. Elle est célébrée le 30 juin pour commémorer la signature de l'accord de paix du Mizoram de 1986, qui a mis fin à l'insurrection et à la violence et a donné naissance à l'État du Mizoram.
Le Mizoram est un tout petit État indien, d’un peu plus d’un million d’habitants, les Mizos, presque tous chrétiens. La région des collines de Lushai habitée par le peuple Mizo a été annexée par l'Empire britannique en 1870. Après l'indépendance de l’Inde en 1947, elle a été incorporée à l'État d'Assam.
En 1959, le Mizoram a été durement touché par le mautam (la mort du bambou), un phénomène écologique qui se produit deux fois par siècle et provoquait jadis une famine généralisée. Ce phénomène est causé par la floraison du bambou Melocanna baccifera , dont la floraison est presque entièrement synchrone tous les 48-50 ans. Après la floraison, le bambou laisse de nombreuses graines, riche en protéines dont les rats noirs se nourrissent, provoquant une explosion de leur population. Lorsqu'il n'y a plus de graines de bambou, les rats envahissaient les champs et dévoraient les récoltes. Le fléau de 1958-59 provoqua un soulèvement rural au cours duquel le peuple indigène mizo lança une rébellion violente de 20 ans contre le gouvernement.
Des Mizos les plus âgés avaient en mémoires le mautam de 1911, ils tentèrent d'alerter le gouvernement de l'Assam, mais leurs avertissements furent considérés comme des superstitions. Face à l'inaction des gouvernements de l'État et fédéral, Pu Laldenga, militant mizo, fonda le Front national mizo contre la famine afin de venir en aide aux zones les plus touchées par la famine et de protester contre l'inaction des autorités officielles.
En 1961, le Front national mizo contre la famine devint le Front national mizo (FNM), un parti politique présidé par Laldenga. Cinq ans plus tard, le FNM déclara son indépendance de l'Inde et lança un soulèvement armé. Bien que la révolte fût rapidement réprimée par le gouvernement indien, le FNM poursuivit ses activités insurrectionnelles pendant vingt ans.
L'accord de paix du Mizoram a été signé par la Force multinationale (MNF), le gouvernement du Mizoram et le gouvernement indien le 30 juin 1986. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui sous le nom de Remna Ni, l’une des deux grandes fêtes officielles du Mizoram avec l’anniversaire de l’État. Car le Mizoram ne deviendra officiellement un État que le 20 février 1987.
Depuis, le Mizoram vit en paix, hormis les conséquence d’un différend frontalier qui l’oppose à l’Assam. Début août 2021, des affrontements par balles entre policiers des deux États ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés.
Quant aux problèmes liés aux rats, ils sont réapparus au Mizoram en 2006-2008. Les récoltes ont subi d’énormes dégâts, avec des rendements à leur plus bas niveau en 30 ans. Mais les rendements se sont redressés rapidement pour atteindre des niveaux normaux en 2009. Rendez-vous vers 2054-2056…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 juin 2025
Signature des accords du 30 juin 1986
29 juin : l’Indonésie fête la famille
La Journée nationale de la famille est célébrée en Indonésie pour souligner l'importance des familles pour le développement de la nation et pour promouvoir une planification familiale responsable.
La Journée nationale de la famille (Hari Keluarga Nasional) est célébrée en Indonésie le 29 juin. Elle a été créée en 2014 pour souligner l'importance des familles pour le développement de la nation et pour promouvoir une planification familiale responsable.
l'Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé du monde, après l’Inde, la Chine et les États-Unis. Compte tenu de son taux de croissance démographique de 2014, elle devait dépasser les États-Unis et devenir le troisième pays le plus peuplé vers 2043.
Pour éviter la surpopulation, le gouvernement indonésien avait largement promu l’image d’une famille nucléaire composée de parents et d’un des deux enfants comme étant la famille idéale ; les jeunes couples sont activement encouragés à planifier soigneusement leurs grossesses et à peser le pour et le contre avant de décider de fonder une famille. Cela a si bien fonctionné que l’Indonésie a, aujourd’hui, un taux de fécondité (2,1 enfants par femme) qui permet juste de renouveler les générations. La courbe n’a cessé de baisser depuis 1965 (6,6 enfants par femme à l’époque), si la chute se poursuit, la population indonésienne baissera, comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays de la région.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2025
28 juin : les Ukrainiens défendent leur constitution
En Ukraine, le 28 juin est le Jour de la Constitution. Cette fête célèbre l'anniversaire de l'adoption de la Constitution ukrainienne, le 28 juin 1996.
En Ukraine, le 28 juin est le Jour de la Constitution (День Конституції України). Cette fête célèbre l'anniversaire de l'adoption de la Constitution ukrainienne, le 28 juin 1996.
Jusque-là, l’Ukraine était administrée selon la constitution de 1978 qui était celle adoptée dans le cadre de l’URSS. L’Ukraine a été la dernière des anciennes républiques soviétiques à adopter une nouvelle Constitution.
Le Jour de la Constitution est le seul jour férié inscrit dans la Constitution. Longtemps négligée cette fête a gagné en popularité depuis l’agression russe de 2022 car celle-ci visait avant tout un renversement du régime. Parie de loi, l’Ukraine devenait de plus en plus démocratique alors que la Russie qui s’était libéralisée dans les années 1990 renouait avec l’autoritarisme. L’exemple ukrainien ne pouvait que contrarier l’emprise totalitaire du dictateur Poutine sur son peuple. Alors que les Ukrainiens croisent leur président, les Russes n’ont jamais eu cette possibilité. Plus que des gains territoriaux, c’est cette anomalie aux yeux de Moscou qu’il fallait faire cesser en 2022 afin de renvoyer l’Ukraine à un régime de celui de la Biélorussie. On comprend que cette fête du 28 juin, ait gagné en popularité depuis 2022. Il y va de la défense de l’identité ukrainienne et de sa volonté de s’occidentaliser au grand du dictateur russe. Le 28 juin est un jour férié et chômé, le seul inscrit dans la constitution.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2025
Cérémonies marquant le 25e anniversaire de la Constitution ukrainienne à la Verkhovna Rada (le parlement). (photo : beau du Président de l’Ukraine)
27 juin : c’est Raʼs as-Sana, le nouvel an musulman
Cette date commémore l’exil (dit Hégire) de Mahomet et de ses disciples vers Médine, en 622, ainsi que les débuts de l’islam.
C’est Raʼs as-Sana (رأس السنة), le nouvel an musulman, qui marque le début de l’hégire (l’année musulmane). Nous sommes le 1er Muḥarram 1447, le premier jour du calendrier islamique. La fête se déroule sur deux jours (27-28 juin selon la mosquée de Paris toujours en phase avec l’Algérie). D’autres pays l’ont déjà célébré dans la nuit du 25 au 26 car elle dépend d’une observation de la lune, à laquelle il faut ajouter des rivalités géopolitiques entre États musulmans.
Cette date commémore l’exil (dit Hégire ou Hijra) de Mahomet et de ses disciples vers Médine, en 622. Cette première communauté musulmane (l’Oumma) marque les débuts de l’islam. Ce jour est férié dans plusieurs pays musulmans mais n’est pas spécialement un jour de fête. En Égypte et au Maghreb, on prépare toutefois des sucreries ou de bon plats comme la mouloukhia (en Tunisie) ou le chakhchoukh (en Algérie).
Le calendrier musulman suis les phases de la lune. Selon le calendrier grégorien qui est calé sur le soleil, Ra’s as-Sana tombera le 17 juin 2026, le 6 juin 2027…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025
26 juin : le jour du drapeau tatar de Crimée
Le drapeau des Tatars de Crimée a été adopté par l'Assemblée nationale des Tatars de Crimée en 1917, puis rétabli le 26 juin 1991, peu avant la chute de l’URSS. À nouveau sous occupation russe, la Crimée n’est actuellement pas en mesure de célébrer son drapeau national, celui du peuple qui y vivait avant l’arrivée des Russes.
Le drapeau des Tatars de Crimée a été adopté par l'Assemblée nationale des Tatars de Crimée (kurultai ou qurultay) en 1917, peu après la Révolution de février dans l'Empire russe. Leur pays était occupé depuis un peu plus d’un siècle par les Russes. La Révolution russe de février 1917 leur donna pour la première fois l’occasion d’exprimer leur identité nationale et leur aspiration à s’autogouverner.
Toute expression nationale des Tatars sera ensuite interdite pendant l’époque soviétique, il faudra attendre le 26 juin 1991, pour qu’un deuxième kurultai se réunisse. Deux ans auparavant, les Tatars de Crimée avaient commencé à revenir en Crimée après leur expulsion de 1944. Ce 26 juin 1991, le kurultai a officiellement rétabli le drapeau tatar de Crimée comme comme leur drapeau national. C’est cet anniversaire qui est célébrée chaque 26 juin, Jour du drapeau tatar de Crimée (Sinda qirimtatar bayraginiñ künü). La célébration, toutefois, se limite à la diaspora (en Turquie, au Canada…) car l’expression de l’identité tatare est aujourd’hui à nouveau brimée dans la Crimée occupée par l’armée russe.
Le drapeau tatar de Crimée est une bannière bleu clair avec un emblème jaune (doré) dans le coin supérieur gauche. La couleur bleue est traditionnellement associée aux peuples turcs, alors que l'emblème est un tamga, un sceau abstrait utilisé par les peuples nomades eurasiens. Ce tamga particulier était autrefois le symbole officiel de la maison de Giray, la dynastie qui a régné sur le khanat de Crimée du début du XVe siècle jusqu'à son annexion par l'Empire russe en 1783. Au XXe siècle, les Tatars de Crimée ont adopté le tamga de Giray comme symbole national.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juin 2023
À gauche, l’emblème des Tatars et leur drapeau ; à droite, ceux de l’Ukraine. Image publiée par Refat Chubarov, président du Mejli.
25 juin : l’anniversaire de l’indépendance du Mozambique
Le 25 juin 1975, il y a un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après cinq siècles d’occupation portugaise. La lutte contre le terrorisme qui gangrène la province de Cabo Delgado et la corruption qui mine le développement du pays sont les principaux défis auxquels est confronté le Mozambique.
Le 25 juin 1975, il y a exactement un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après presque cinq siècles d’occupation portugaise. Au XVIe siècle, les Portugais n’avaient conquis que certains points de la côte, notamment l’île de Mozambique qui a donné son nom au pays. Ce n’est qu’à la fin XIXe siècle qu’ils occupèrent l’ensemble du territoire, cherchant même à l’étendre jusqu’à l’Angola, un projet dont les Anglais empêcheront la réalisation.
Exploité pendant des décennies, le peuple du Mozambique a fini par demander à s’émanciper alors que le régime portugais, une dictature particulièrement rétrograde, prétendait étouffer toutes tentatives d’autonomie. La guerre coloniale a commencé le 25 septembre 1964, avec un attentat contre le poste administratif du Chai dans la province de Cabo Delgado. Il a fallu une révolution au Portugal, le 25 avril 1974, faisant chuter la dictature, pour que la guerre d’indépendance du Mozambique se termine par les accord de Lusaka, le 7 septembre 1974, et un cessez-le-feu, le lendemain. Celui-ci aboutit à une indépendance négociée en 1975 et proclamée le 25 juin de la même année.
Le pays n’en a pas été quite pour autant. Le Front de libération du Mozambique (le Frelimo) qui avait lancé la lutte armée avec le soutien de l’URSS est arrivé au pouvoir. La guerre froide n’est pas terminée. Les États-Unis qui avaient soutenu la dictature portugaise, arme une guérilla visant à renverser le régime mozambicain issu de la guerre d’indépendance, entretenant ainsi un état de guerre permanent qui a duré des décennies. Le Frelimo est toujours au pouvoir, les États-Unis ont aujourd’hui lâché l’affaire, ils sont même devenus les principaux bailleurs de fonds du régime. Mais dans les régions de l’extrême nord, dans la province de Cabo Delgado, là où ils entretenaient des forces anticommunistes, des groupes islamistes ont aujourd’hui pris le relais et entretiennent, à leur tour, une déstabilisation permanente du pays. Un demi-siècle après la fin de la guerre d’indépendance, le pays ne vit toujours pas vraiment en paix. De plus, outre le manque de sécurité et de tranquillité publiques, les partis d'opposition accusent l'État mozambicain d'être dominé par la corruption, les enlèvements, le trafic de drogue, la mauvaise gouvernance.
Le 25 juin est néanmoins la fête nationale du Mozambique, connu comme le Jour de l’indépendance nationale (Dia da Independência Nacional). Le président de la République, Daniel Francisco Chapo, dirige ce dimanche, à 09h00, à Praça dos Heróis, dans la ville de Maputo, la cérémonie de dépôt d'une gerbe de fleurs à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance nationale.
En avril, le président Chapo avait réactivé la Flamme de l'unité nationale à Nangade, dans la province de Cabo Delgado, marquant le lancement des célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance du pays. La flamme, symbole national d'unité et d'identité, avait été allumée pour la première fois le 9 juin 1975, peu avant l'indépendance du Mozambique. La flamme a poursuivi son voyage à travers les provinces du pays, terminant son périble à Maputo, la capitale du pays, le 25 juin, jour de l'indépendance.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2023
Le 25 juin 1975
24 juin : la fête du soleil des Incas
Les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi). La dernière avait eu lieu en 1535…
On se croirait un peu dans une scène de Tintin et le Temple du soleil. À Cuzco, au Pérou, les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi).
La dernière avait eu lieu en 1535, en présence de l’empereur des Incas. À l’époque, cette fête, la plus importante de l’année, se déroulait le 21 juin et faisait figure de jour de l’an. Elle marquait la fin d’un cycle et le début d’un nouveau.
Le grand spectacle qu’elle présente a aujourd’hui une vocation essentiellement touristique. Il se déroule le 24 juin sur l’esplanade de Sacsayhuaman, à 2 km de Cuzco, dont la place d’Armes est trop exiguë pour accueillir les quelque 100 000 spectateurs dont certains ont payé cher des places dans des tribunes pour assister à ce spectacle “haut en couleur”, comme l’on dit dans les guides touristiques.
Plus récemment, Quechuas, Aymara et d’autres peuples amérindiens ont, eux aussi, renoué avec des célébrations du solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juin 2025
22 juin : la Lettonie se souvient de sa lutte pour l’indépendance
En Lettonie, le Jour du Souvenir des Héros commémore les victimes de la bataille de Cēsis, une victoire décisive, en 1919, contre les forces allemandes pour l'indépendance du pays.
En Lettonie, le Jour du Souvenir des Héros (Varoņu piemiņas diena), également connu sous le nom de Jour du Souvenir de la Bataille de Cēsis (Cēsu kauju atceres diena), est célébré chaque 22 juin pour rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie dans la bataille de Cēsis. Cet affrontement est connu en Estonie comme la bataille de Võnnu (Võnnu lahing) qui est commémorée chaque 23 juin.
La bataille de Cēsis s'est déroulée en 1919. Elle a opposé les forces estoniennes soutenues par le 2e régiment letton de Cēsis et les forces allemandes. Ce fut une bataille décisive pour la guerre d'indépendance de la Lettonie autant que pour celle de l'Estonie.
Le 18 novembre 1918, la proclamation de l'indépendance de la Lettonie avait immédiatement été suivie d'une guerre contre la Russie soviétique. Et l’Allemagne en avait profité pour tenter d’affirmer sa domination sur la Lettonie et l’Estonie. En juin 1919, la Baltische Landeswehr attaqua les positions estoniennes près de Cēsis, mais les forces combinées estono-lettonnes finirent par reprendre Cēsis et forcèrent les unités allemandes à se retirer vers Riga.
En 1921, l'Assemblée constituante lettone a désigné le 22 juin comme la Journée des combattants lettons de la liberté. Après le coup d’État d’Ulmans en 1934, elle fut retiré de la liste des jours fériés, puis rétablis après la seconde libération du pays, en 1995, mais ce n’est pas un jour férié. Ce jour-là, les Lettons commémorent les 13 membres du 2e régiment letton Cēsis tués au cours de la bataille.
En Estonie, l'anniversaire de la victoire de la bataille de Võnnu (Võnnu lahingu võidu aastapäev) est célébré comme une fête nationale, le Jour de la Victoire (Võidupüha), mais le 23 juin.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juin 2025
Le mémorial de Cēsis
23 juin : le jour du Grand-Duc, fête nationale du Luxembourg
L'anniversaire officiel du Grand-Duc est la fête nationale du Luxembourg. Elle est célébrée le 23 juin de chaque année, quelle que soit la date de naissance réelle du monarque régnant.
Dans certaines monarchies, l'anniversaire du souverain est un jour férié officiel. Au Luxembourg, l'anniversaire officiel du Grand-Duc est même la fête nationale du pays (Nationalfeierdag). Elle est célébrée le 23 juin de chaque année, quelle que soit la date de naissance réelle du monarque régnant.
L'anniversaire du souverain a été déclaré fête nationale du Luxembourg en 1947. Comme la Grande-Duchesse Charlotte, alors régnante, est née en janvier, la célébration a souvent été gâchée par le mauvais temps. C'est pourquoi en 1962, la date de son « anniversaire » fut fixée au 23 juin, veille de la Saint-Jean, du nom du prince héritier. Si le 23 juin tombe un dimanche, la célébration est reportée au 24 juin.
La célébration de l'anniversaire de S.A.R. le Grand-Duc débute la veille par une réception de la famille grand-ducale à l’Hôtel de ville, suivie d’une procession aux flambeaux (Fakelzuch) dans la soirée du 22 et d’un feu d’artifice (Freedefeier). Cette année, le populaire "Fakelzuch" commence à 21h20 près de la rue Beck à Groussgaass. De là, les quelque 2 500 participants sont conduits par la rue du Fossé jusqu'au Knuedler. La famille grand-ducale est attendue vers 21h30 pour suivre la retraite aux flambeaux en compagnie du bourgmestre Lydie Polfer, de l'échevin Serge Wilmes et Cie depuis la tribune devant la mairie.
Ensuite, le 23 juin, la journée commence par une cérémonie officielle au monument national de la Solidarité luxembourgeoise (Kanounenhiwwel), suivie du tir d'honneur de 21 coups de canon, tirés du Fetschenhaff, et d'un défilé militaire à 12h dans le quartier Kirchberg. Un Te Deum traditionnel est chanté à 16h dans la cathédrale Notre-Dame ainsi que dans toutes les églises du pys. Des concerts ont lieux un peu partout… Outre les célébrations officielles, il y a une grande fête pour les familles dans le parc de la ville tout au long de la fête nationale. Au "Spillfest", le Kinnekswiss se transforme en un gigantesque terrain de jeux de 10h à 18h.
L’héritier du trône et son épouse ont coutume de venir à Esch-sur-Alzette (la deuxième ville du pays) pour célébrer la Fête nationale avec la population, les associations locales et les scouts.
Ce Jour de la célébration officielle du jour anniversaire de la naissance du Grand-Duc est appelé par les luxembourgeois Groussherzogsgebuertsdag (le jour d’anniversaire du Grand-Duc). Les cérémonies sont retransmises sur RTL Télé Lëtzebuerg.
Le 23 juin 2024, le Grand-Duc Henri de Luxembourg a profité de la fête nationale pour annoncer qu'il commencerait à transférer ses pouvoirs à son fils Guillaume en octobre, une étape décisive ouvrant la voie à l'abdication du monarque.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juin 2025
21 juin : le nouvel an des Mapuches
We Tripantu est le jour le plus court de l’année, un jour sacré pour les Mapuches, peuple autochtone du Chili et de l’Argentine. C’est le début de l’hiver, ce matin, ils se sont réveillés à l’aube d’une nouvelle année. En 2021, le Chili a fait de cette date la Journée nationale des peuples autochtones.
Hier soir, c’était We Tripantu, le jour le plus court de l’année, un jour sacré pour les Mapuches, peuple autochtone du Chili et de l’Argentine. Cette année, le solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud) tombe dans la soirée du 20 juin. Les familles se sont réunies autour d’un grand feu. Ce matin, elles se sont réveillés à l’aube d’une nouvelle année. Ce jour est donc le nouvel an des Mapuches mais aussi celui des Aymaras et des Rapa Nuis (les habitants de l’île de Pâques).
Le 21 juin, d'autres cérémonies d'une profonde signification sacrée et spirituelle sont célébrées par le peuple Mapuche : le Katan Kawin , qui consiste à présenter officiellement les garçons et les filles devant le reste des familles Mapuche. Le rite de présentation consiste en le Katan , le perçage des oreilles et la mise en place d'anneaux qui symbolisent le nouveau rôle social qui est assumé. De plus, dans certains cas, ils reçoivent un nom propre original, des noms philosophiques, parfois rêvés par les parents, par les anciens, et pour une raison quelconque, ils ne pouvaient pas être enregistrés à l’état civil.
Cette fête a été déclarée comme Journée nationale des peuples autochtones, c’est un jour férié au Chili depuis 2021. La célébration de ce jour avait été instituée par décret suprême sous le gouvernement d'Eduardo Frei en 1998, mais n’est un jour férié que depuis peu. Au sein des communautés autochtones du Chili (13% de la population), les festivités durent jusqu’au 24 juin.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 juin 2025
20 juin : le Nouvel An maori, en Nouvelle-Zélande
Cette fête du peuple Maori, appelée Matariki a lieu au milieu de l'hiver, c’est à la fois le Nouvel An et l’occasion d’un hommage aux défunts de l’année écoulée.
Pour la troisième année, Matariki, le nouvel an du peuple Maori (les autochtones de la Nouvelle Zélande) est un jour férié. Cette fête Matariki a lieu au milieu de l'hiver, de fin mai à début juillet (nous sommes dans l’hémisphère sud). La date dépend de la réapparition de la constellation de Matariki. Les dates varient selon les tribus et la géographie. En 2025, Matariki tombe du 19 au 22 juinet fait l’objet d’un jour férié le vendredi 20 juin.
La constellation de Matariki porte différents noms à travers le monde. En français, ce sont les Pléiades (depuis les Grecs anciens) ou les Sept Sœurs. En hawaïen, on l'appelle Makali'i, « les yeux de la royauté », et au Japon, Subaru, qui signifie « rassemblés ».
La cérémonie consiste à observer les étoiles individuellement pour obtenir des prévisions sur l'année à venir, à pleurer les défunts de l'année écoulée et à faire une offrande de nourriture pour reconstituer les étoiles.
En effet, cette fête est aussi l’occasion de rendre hommage aux défunts (Matariki Hunga Nui). Après que les prévisions de l'année ont été lues dans les étoiles (Matariki Manako Nui), les défunts étaient invoqués avec des larmes et des chants lors d'une cérémonie appelée te taki mōteatea (« la récitation de lamentations »). Les noms de tous ceux qui sont morts depuis le dernier soulèvement de Matariki ont été récités Traditionnellement, les Maoris croyaient que les esprits des morts étaient recueillis au cours de l'année et qu'au coucher du soleil de Matariki, au mois de Hautara, ils étaient conduits dans l'au-delà.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 juin 2025