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17 septembre : souvenir des révoltés croates de Villefranche-de-Rouergue

Villefranche-de-Rouergue (France) commémore, chaque année, la révolte, en 1943, de quelque 500 Croates enrôlés de force dans les unités SS de l’armée allemande. Cette année les autorités municipales célèbrent le 80e anniversaire de ce drame local.

 

Villefranche-de-Rouergue (France) commémore, chaque année, la révolte, en 1943, de quelque 500 Croates enrôlés de force dans les unités SS de l’armée allemande.

Il s’agissait précisément de soldats musulmans de Bosnie-Herzégovine, région alors intégrée à l'État croate indépendant, incorporés de force au sein de la 13e division Waffen-SS, qui portera plus tard le nom de division SS-Handschar. La plupart avaient à peine 20 ans.

Les insurgés ont réussi à échapper à leur commandement allemand, et à libérer la petite ville française. Mais la liberté ne fut que de très courte durée. Les autorités allemandes ont vite repris le dessus et condamné à mort les soldats survivants des combats. Ils sont inhumés au lieu-dit du Champ des martyrs croates où se déroulent les cérémonies de ce 80e anniversaire de la tragédie, en présence de hautes autorités de Croatie et de Bosnie-Herzégovine, en général les ambassadeurs. Une cérémonie se déroule en présence de vétérans locaux au mémorial de l'avenue des Croates, ponctuée par le dépôt de cinq gerbes et les différents hymnes (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Marseillaise, hymne européen et le Chant des partisans.

Pour ce 81e anniversaire, la cérémonie commémorative qui a lieu ce dimanche 17 septembre à 10 h 30 au Parc-Mémorial des martyrs croates et bosniens.

Une exposition : la Révolte des soldats croates et bosniens jusqu’au samedi 23 septembre à la médiathèque la Manufacture. Une visite-randonnée "Mémoire d’une révolte" ce samedi 16 septembre à 9 h 30 (rdv devant la mairie) dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine – Circuit de 5 km sur les sites qui ont été le théâtre des événements (environ 2h30).

Si la population locale a été épargnée par la répression sanglante qui s’est abattue sur les insurgés croates et bosniens enrôlés (pour la plupart de force) dans l’armée allemande, c’est grandement grâce à l’acte héroïque du maire de l’époque, Louis Fontanges, ancien combattant ayant perdu un bras pendant la guerre de 14/18 et qui parlait allemand. Se portant garant de la population Villefranchoise en engageant sa propre personne physique, il a permis d’éviter un bain de sang.

Le mémorial a été construit en 2006, sur un terrain du quartier Sainte-Marguerite, nommé depuis Champ des Martyrs croates, et qui s’ouvre d’ailleurs sur un axe rebaptisé « avenue des Croates ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 septembre 2024

 
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16 septembre : le Pays de Galles célèbre son héros national, symbole de l’identité galloise

C’est l'anniversaire de la proclamation d'Owain Glyndŵr comme prince de Galles. Il est le dernier gallois a détenir ce titre. Une journée pour affirmer l’identité galloise.

 

Si le Pays de Galles devenait un jour indépendant, dans le sillon de l’Écosse – qui sait ? –, le 16 septembre serait certainement choisi comme date de son émancipation. C’est l'anniversaire de la proclamation d'Owain Glyndŵr comme prince de Galles. Owain est le dernier Gallois à avoir détenu ce titre (aujourd’hui porté par l’hériter du trône d’Angleterre !). Le même jour, Owain Glyndŵr lançait la révolte galloise contre le royaume d'Henri IV d'Angleterre. C’était en 1400, si bien qu’on a fêté en 2000, le 600e anniversaire du soulèvement dans tout le pays de Galles. Depuis, le 16 septembre est célébré chaque année avec un peu plus de ferveur, c’est l’Owain Glyndŵr's Day. L'étendard personnel d'Owain (les bras écartelés de Powys et Deheubarth rampants) est désormais visible partout au Pays de Galles, en particulier lors des matchs de rugby contre les Anglais !

Owain Glyndŵr (souvent écrit en versions anglicisées comme Owen Glyndower ou même Glendower) a été l'instigateur de la révolte galloise contre d'Henri IV d'Angleterre. Le soulèvement a réussi à prendre le contrôle de vastes régions du Pays de Galles. Cependant, malgré de longs et féroces combats, Owain n'a pas réussi à vaincre les forces du roi, mais il est le créateur du premier parlement gallois à Machynlleth, Powys en 1404. Disparu pendant des siècles, puis rétabli, suite au référendum de 1997. Le vote a eu leu le 18 septembre car, au Royaume-Uni, toutes les élections importantes ont eu lieu le jeudi. Mais, en votant, les Gallois avaient en tête la date du 16. On se souvient d’Owain pour sa vision du Pays de Galles en tant que nation, dirigeant son propre peuple, son éducation et sa religion. 

Le mouvement nationaliste gallois a toujours tenu Owain Glyndŵr en haute estime. Aujourd’hui, c’est une figure de la culture de masse au Pays de Galles, avec des statues et des monuments qui lui sont dédiés, auxquels s’ajoutent des noms de pub et de rue le commémorant. Le North East Wales Institute of Higher Education est devenu en 2008 la Wrexham Glyndŵr University. Une équipe de semi-rugby dans le nord du Pays de Galles est connue sous le nom de Rygbi Gogledd Cymru (RGC ou North Wales Rugby) 1404 – 1404 faisant référence à la date à laquelle Glyndwr a été couronné prince de Galles à Machynlleth, quatre ans après sa proclamation… Le 16 septembre est devenu un jour férié au Pays de Galles, beaucoup militent aujourd’hui pour qu’il devienne un jour officiellement chômé.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 septembre 2024

 
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1949, Inde, Langues, 14 septembre Bruno Teissier 1949, Inde, Langues, 14 septembre Bruno Teissier

14 septembre : l'Inde célèbre sa principale langue nationale

Le Jour de l’hindi est observée chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindi de l'Inde. Il célébre l'adoption de l'hindi comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais

 

 Le Jour de l’hindi (हिन्दी दिवस ; Hindī Diwas ) est observé chaque 14 septembre par l’Union indienne, en particulier dans les États hindis de l'Inde. Il célèbre l'adoption, le 14 septembre 1949, de l'hindi (écrite en devanagari) comme l'une des deux langues officielles de l'Inde, avec l’anglais. La constitution de 1950 prévoyait même qu’au bout de 15 ans, l’hindi deviendrait la seule langue officielle. En fait, il n’en a rien été, l’anglais reste utilisé de manière officielle comme langue de communication notamment dans les États du Sud où tout le monde ne parle pas le hindi, tant s’en faut. En réalité, la constitution donne aussi un rôle officiel à vingt autres langues qui constituent les langues officielles des différents États. D’ailleurs, une bonne partie d’entre elles n’ont aucune parenté linguistique avec le hindi. Dans le Sud, comme dans les petits États du Nord-Est, on est généralement peu enclin à célébrer la domination du hindi. C’est dans ces régions qu’on s’est battu pour conserver à l’anglais un statut équivalent.

L’hindi est la langue maternelle de 40% des Indiens environ. Dans son usage courant, elle est souvent mêlée à de l’anglais pour former un sabir baptisé hinglish. Métissée d’arabe et de persan, elle devient l’ourdou dans la bouche des musulmans.

Les écoles et collèges de la majeure partie du pays organisent chaque 14 septembre des programmes littéraires et culturels, des concours de poésie en hindi auxquels les étudiants participent. C’est Jawaharlal Nehru, le tout premier Premier ministre du pays, qui avait décidé en 1953 de célébrer la journée du hindi chaque 14 septembre.

Le hindi est la quatrième langue la plus parlée au monde après l’anglais, l’espagnol et le mandarin. Chaque année pour l’Hindi Diwas, lors d’une cérémonie à Delhi, le président de l'Inde remet les prix Rajbhasha à des personnes ayant contribué au rayonnement de cette langue.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 septembre 2023

Lire : Les Indiens et leurs langues, par Olivier Da Lage, éditions BiblioMonde

 
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1847, Mexique, Enfants, 13 septembre Bruno Teissier 1847, Mexique, Enfants, 13 septembre Bruno Teissier

13 septembre : les enfants héros de Chapultepec, au Mexique

Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mystique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis survenu le 13 septembre 1847.

 

Chaque année, dans les écoles du Mexique, on commémore un épisode quasi mythique de la guerre qui a opposé le Mexique aux États-Unis, survenu le 13 septembre 1847. Les héros étaient six cadets, le plus jeune n’aurait eu que 12 ans, les plus âgés 20. Ils auraient défendu leur position jusqu’à la mort. On raconte même, que par manque de munition, ils auraient terminé le combat à la baïonnette. Le dernier se serait jeté du haut du château de Chapultepec, alors siège du Collège militaire, enroulé dans le drapeau national pour empêcher les couleurs mexicaines de tomber entre les mains des Américains. Le temps a quelque peu enjolivé le récit… En réalité, ce drapeau a été emporté par les Américains et accroché pendant un siècle comme trophée de guerre à l'Académie militaire de West Point. Il a été rendu aux Mexicains en 1952 (à l’occasion de l’inauguration de l’Autel de la patrie en présence du président Harry Truman) en même temps que d’autres drapeaux mexicains pris pendant la guerre de 1847, mais celui pris ce jour-là était très symbolique aux yeux des Mexicains.

Chaque année, depuis 1947, année du centenaire, le drapeau national est mis en berne le 13 septembre, pour le Día de los Niños Héroes. Des cérémonies sont organisées dans de nombres villes autour du mémorial local dédié aux jeunes soldats. Leur geste héroïque est jouée dans les écoles, généralement par de très jeunes enfants.

En 1947, sur la pente du côté sud de la colline de Chapultepec, en plein centre de Mexico, un charnier a été localisé où six corps ont été trouvés qui ont été identifiés par l’armée mexicaine comme ceux appartenant à six cadets tués en 1847. Les corps ont été exhumés et placés dans des urnes. Le 13 septembre de la même année, une plaque a été placée sur le site. Il n’y a pas de documentation scientifique publique sur la façon dont cette identification a été faite. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 septembre 2024

 
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L’Autel de la patrie : le monument aux Niños Héroes dans le bois de Chapultepec et le portrait des six cadets.

L’Autel de la patrie : le monument aux Niños Héroes dans le bois de Chapultepec et le portrait des six cadets.

Chants patriotiques

Chants patriotiques

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Cérémonie officielle chaque 13 septembre

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1978, ONU, 12 septembre Bruno Teissier 1978, ONU, 12 septembre Bruno Teissier

12 septembre : la Journée de la coopération Sud-Sud

Alors que nombre de pays du “sud” cherchent à s’émanciper de leurs relations avec l’Occident, la coopération Sud-Sud prend une importance particulière. La journée du 12 septembre fait avant tout référence à la coopération technique entre les pays en développement du Sud.

 

Alors que nombre de pays du “Sud” cherchent à s’émanciper de leurs relations avec l’Occident, la coopération Sud-Sud prend une importance particulière. La journée du 12 septembre fait avant tout référence à la coopération technique entre les pays en développement du Sud. Il s'agit d'une manifestation de la solidarité entre les pays du Sud qui, ensemble, contribuent au bien-être de leurs populations, ainsi qu'à leur autonomie économique.

Cette célébration a été officiellement établie en décembre 2003, mais elle était observée le 19 décembre. C’est en 2011 que la date a été déplacée au 12 septembre.  Cette seconde date commémore l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires pour la promotion et la mise en œuvre de la coopération technique entre les pays en développement en 1978. 

Compte tenu de la menace que représente la pandémie de covid-19 et d'autres crises mondiales telles que les changements climatiques, les pays du Sud, avec le soutien de partenaires, y compris les pays du Nord, les institutions financières internationales, le secteur privé, les groupes de réflexion et d'autres parties prenantes, mettent en place et renforcent les politiques nationales et les unités ou départements pour intégrer et soutenir la coopération Sud-Sud et triangulaire.

La commémoration de haut niveau de la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (12 septembre) a lieu une semaine avant le sommet sur les ODD (objectifs de développement durable) et est l'occasion de sensibiliser et d'accélérer les actions pratiques alors que nous arrivons à mi-chemin de l'échéance de 2030. C’est l'occasion de mettre en évidence les besoins émergeant de diverses régions ainsi que de présenter des initiatives transformationnelles visant à réaliser les priorités les plus aiguës du Programme 2030 par les États Membres, le système des Nations Unies, le secteur privé et la société civile.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 septembre 2024

 
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1948, Pakistan, Père de la nation, 11 septembre Bruno Teissier 1948, Pakistan, Père de la nation, 11 septembre Bruno Teissier

11 septembre : le Pakistan honore le père de la nation

Le Pakistan commémore l’anniversaire de la mort du fondateur du pays, Muhammad Ali Jinnah, disparu le 11 septembre 1948, quelques mois à peine après la création du Pakistan, intervenue le 14 août 1947.

 

Alors que la date du 11-Septembre rappelle chaque année le rôle assez trouble du Pakistan à l'égard d'Al-Qaïda, le pays commémore ce même jour la mort du fondateur du pays, Muhammad Ali Jinnah (1876-1948) disparu le 11 septembre 1948, quelques mois à peine après la création du Pakistan, intervenue le 14 août 1947. Cette fête nationale n'est pas chômée. Une cérémonie est organisée au Mazar-e-Quaid, le mausolée du Quaid-e-Azam, le « grand leader ».

Quaid-e-Azam figure depuis 1948 sur tous les billets de banque pakistanais, comme Gandhi sur ceux de l’Inde. En ce jour anniversaire de sa mort, une cérémonie, assez sobre, se déroule au mausolée du grand homme situé à Karachi. Des prières lui sont dédiées dans chaque mosquée du pays ; les chaînes de télévision ont prévu des programmes spéciaux ; des conférences sont données dans les établissements scolaires pour cultiver la mémoire de Muhammad Ali Jinnah (le Quaid), mais celle-ci a évolué avec le temps. Les Occidentaux insistent sur le comportement très laïque de ce musulman qui, dit-on, buvait de l’alcool et consommait du porc. Au Pakistan, le discours officiel le présente, au contraire, comme un pieux personnage grâce auquel les musulmans disposent d’un État nommé Pakistan (le « pays des purs»), même si beaucoup voient en lui un musulman bien trop tiède. Il est difficile de savoir comment il aurait géré le pays car il est mort de la tuberculose moins d’un an après l’indépendance du pays. L’État libéral, démocratique et laïque que Jinnah avait promis est loin d’être l’image que donne le Pakistan aujourd’hui, surtout après la dictature du général Zia-ul-Haq qui a franchement islamisé le pays dans les années 1980.

M. A. Jinnah a milité contre le colonialisme anglais aux côtés des hindous. Mais, dans les États indiens sous tutelle britannique, les musulmans étaient souvent perçus par les hindous comme des intrus et traités comme des citoyens de seconde zone. D’où l’idée de leur inventer un État séparé. Au grand dam de Gandhi et Nehru, Jinnah a fini, en 1939 par se rallier à cette idée en cherchant appui auprès de Londres qui, en 1947, parrainera la partition de son ancien empire. A-t-il réussi son pari ? Au Pakistan, il est désigné comme le père de la nation pour avoir œuvré à la création du pays. Mais sur le demi-milliard de musulmans d’Asie du sud, seuls 180 millions vivent aujourd’hui au Pakistan. Les musulmans de l’Inde qui sont aussi nombreux, lui reprochent amèrement la partition de 1947. Les 500 millions de musulmans d’Asie du sud auraient actuellement une tout autre influence face aux 800 millions d’hindous s’ils n’avaient pas été répartis sur deux, puis trois États (avec le Bangladesh) séparés. En fin de compte, bien peu aujourd’hui se réfèrent vraiment à Jinnah.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 septembre 2024

À propos des autres 11-Septembre, lire : Les 11-SEPTEMBRE, celui des Américains, des Catalans et tous les autres 

 
Ce jour est une fête nationale non chômée. Outre l’anniversaire de son décès, le grand leader est à l’origine de deux jours fériés au Pakistan : le 11 août, date de son grand discours sur la tolérance, en 1947, et le 25 décembre, le jour de sa naiss…

Ce jour est une fête nationale non chômée. Outre l’anniversaire de son décès, le grand leader est à l’origine de deux jours fériés au Pakistan : le 11 août, date de son grand discours sur la tolérance, en 1947, et le 25 décembre, le jour de sa naissance.

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1798, Bélize, bataille célèbre, 10 septembre Bruno Teissier 1798, Bélize, bataille célèbre, 10 septembre Bruno Teissier

10 septembre : le Bélize célèbre le jour où il est devenu anglais

Ce jour férié (St George's Caye Day) célèbre le jour où le futur Honduras britannique a obtenu son indépendance de l'Espagne en 1798.

 

Ce jour férié (St George's Caye Day) célèbre le jour où le Bélize a obtenu son indépendance de l'Espagne en 1798.

Ce territoire maya avait été colonisé au XVIe siècle par les Espagnols. Lesquels ont été harcelés par des pirates anglais et écossais, connus sous le nom de Baymen. Les Espagnols les ont finalement autorisés à s’établir en échange de la fin de la piraterie. Mais, encouragés par Les échos de la Révolutions française, les Baymen ont fini par chasser les Espagnols lors de la bataille de Saint George’s Caye dont la journée décisive a été le 10 septembre 1798. Cette journée est fête nationale depuis 1898.

En dépit de plusieurs tentatives les Espagnols ne parviendront jamais à reprendre ce territoire qui va être absorbé par l’Empire britannique. La véritable indépendance de ce qui était appelé autrefois le Honduras britannique a été très tardive puisqu’elle n’a été acquise qu’en 1981, le 21 septembre. Le Bélize est toujours membre du Commonwealth et a pour chef d’État un certain Charles III. Le Belize est seul pays anglophone d'Amérique centrale.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 septembre 2024

 
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1565, 1800, 1943, Malte, fête patriotique, Catholiques Bruno Teissier 1565, 1800, 1943, Malte, fête patriotique, Catholiques Bruno Teissier

8 septembre : à Malte, célébration patriotique et fête religieuse

Malte célèbre la fin victorieuse du siège de La Valette et la défaite des Turcs, en même temps que la Nativité de la Vierge

 

Le 8 septembre est une fête nationale à Malte sous le nom de Victory Day ou il-Vitorja. La victoire, c’est celle des Chevaliers de Saint-Jean, un ordre militaire catholique, sur les Turcs lors du Grand Siège de Malte de 1565. Celui-ci a duré du 18 mai au 11 septembre, mais comme le 8 septembre est le jour de la Nativité de Marie (il-Bambina), c’est cette date qui a été choisie pour fêter cette victoire de chrétiens contre des musulmans.

Un deuxième événement est aussi célébré le 8 septembre, c’est la rébellion, en 1800, des Maltais contre les troupes françaises qui occupaient l’archipel jusque-là. Enfin, le Jour de la Victoire est aussi l’anniversaire de la capitulation de l'Italie pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1943, et celui de son retournement contre l'Allemagne, qui a également marqué la destinée de Malte.

La journée de Victory Day, ou Otto settembre, connue aussi sous le nom de fête de Notre-Dame-des-Victoires (Jum il-Vitorja), est un jour férié à Malte. La matinée est occupée par diverses cérémonies d'État dont un défilé des Forces armées de Malte. Au cours de l'après-midi, une régate traditionnelle de bateaux à rames, très disputée, se déroule dans le Grand Port. Le soir, plusieurs villes de Malte et de Gozo célèbrent la fête de Notre-Dame enfant (Maria Bambina/Notre-Dame de la Victoire). En effet, la fête qui est vieille de plusieurs siècles est devenue Il-Madonna tal-Vitorja, après le Grand Siège de 1565. #victoryday #ottosettembre

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 septembre 2024

 
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1965, Pakistan, 6 septembre, armée, fête patriotique Bruno Teissier 1965, Pakistan, 6 septembre, armée, fête patriotique Bruno Teissier

6 septembre : journée patriotique au Pakistan célébrant la défense des frontières

La Journée de la Défense commémore le sacrifice des soldats pakistanais tombés pour défendre des frontières face à une attaque de l’Inde

 

Au Pakistan, la Journée de la Défense (یوم دفاع ) commémore le sacrifice des soldats pakistanais tombés pour la défense des frontières. La date du 6 septembre marque le jour en 1965 où les troupes indiennes ont traversé la frontière internationale pour lancer une attaque contre le Pendjab pakistanais. Le récit national veut que l’attaque fût lancée par surprise. En fait, New Delhi ripostait à l'opération pakistanaise “Grand Chelem” visant Jammu et destinée couper les communications de l'Inde avec la vallée du Cachemire, quelques jours plus tôt. Réellement prise par surprise, l’armée pakistanaise a subi de lourdes pertes mais elle est parvenue à contenir l’avancée indienne. Le 23 septembre, le Pakistan acceptait un cessez-le-feu mandaté par l'ONU. Les deux pays ont revendiqué la victoire.

Chaque année, le 6 septembre, l’armée pakistanaise présente ses derniers missiles, chars, canons, hélicoptères et armements des différents corps d’armée. La foule assiste au défilé militaire en se rendant dans des endroits spécifiques. Celui-ci est diffusé sur les chaînes de télévision nationales. Toute la journée, ces chaînes proposent des chansons martiales, des documentaires spéciaux sur le 6-Septembre 1965 et les témoignages de personnes blessées ce jour-là. La journée est hautement patriotique. Elle le sera d’autant plus cette année que règne une incertitude concernant la frontière occidentale du pays que l’Afghanistan n’a jamais reconnue.

Pour l’occasion, la cérémonie de passation de la garde a lieu à Mazar-e-Quaid, à Karachi , où les cadets de l’Académie de l’armée de l’air pakistanaise présentent la garde d'honneur et prennent la charge.  Le jour n’est pas férié, mais dans les écoles du pays les enfants organisent des manifestations patriotiques.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 septembre 2024

 
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1945, Chine, 3 septembre, Victoire militaire, armée, Taïwan Bruno Teissier 1945, Chine, 3 septembre, Victoire militaire, armée, Taïwan Bruno Teissier

3 septembre : le Jour de la victoire de la Chine sur le Japon

La Journée de la victoire sur le Japon (l’anniversaire de la capitulation de 1945) et à Taïwan, la Journée des forces armées.

 

Le document de reddition du Japon a été signé le 2 septembre 1945 (ou 3 septembre selon le fuseau horaire) à bord de l'USS Missouri , un navire de guerre américain ancré dans la baie de Tokyo. 

Après la capitulation officielle du Japon, le gouvernement nationaliste de la République de Chine a annoncé trois jours de célébrations pour fêter la capitulation du Japon, à partir du 3 septembre. Entre 1946 et 1949, le 3 septembre a été célébré comme le Jour de la victoire de la guerre de résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise, en somme la fin de la Seconde Guerre mondiale, que les Chinois qualifient de « guerre mondiale antifasciste ».

En 1949, le Parti communiste chinois a proclamé la République populaire de Chine sur le territoire de la Chine continentale. Le gouvernement nationaliste s'est retiré du continent et s'est installé à Taiwan. La RPC a continué à célébrer le 3 septembre comme la Journée de la victoire sur le Japon (战胜日本日), alors qu'à Taïwan cette date est, depuis 1955, célébrée comme la Journée des forces armées (9武装部队日), mais ce n’est pas un jour férié. L’inconfort de Pékin repose sur le fait qu’une grande partie des combats ont été menés par les troupes du gouvernement nationaliste, dit République de Chine, qui a ensuite fui à Taïwan après avoir perdu la guerre civile.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 septembre 2024

Mise à jour 2025 : Ce mercredi 3 septembre 2025, Xi Jinping a fait des célébrations des 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale, une extraordinaire démonstration de force : un impressionnant défilé militaire sur la place Tiananmen devant Vladimir Poutine et Kim Jong Un et une quinzaine d’autres chefs d’État, des dictateurs pour la plupart. Des dizaines de milliers de soldats ont défilé, accompagnés d’une série de nouvelles armes, drones, avions de chasse, bombardiers stratégiques et missiles hypersoniques, ainsi que nucléaires, afin de montrer au monde sa capacité de dissuasion. Aucun dirigeant occidental de premier plan n’était dans l’assistance. Seul européen, le très pro-russe premier ministre slovaque Robert Fico. De son côté Donald Trump réagissait sur son réseau Truth Social en dénonçant une conspiration contre les États-Unis.

Réécrivant l’histoire, Pékin affirme que Chine et Russie sont les principaux artisans de la victoire de la Seconde Guerre mondiale.

 
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Pérou, catholique, 30 août, vie de saint Bruno Teissier Pérou, catholique, 30 août, vie de saint Bruno Teissier

30 août : le Pérou célèbre Rose de Lima, sa sainte patronne

Isabel Flores de Oliva, dite Rose de Lima (1586-1617), a été canonisée en 1671. Elle est la première sainte du Nouveau Monde et une des plus populaires dans l’Amérique hispanique.

 

On ne se sait pas quand a été instituée cette fête qui figure dans le calendrier romain depuis 1727. Elle est fêtée le 23 août, la veille de l’anniversaire de sa mort (le 24 août 1617), sauf au Pérou qui la célèbre le 30 août, comme c’était le cas autrefois dans toute l’Amérique, dont elle est la patronne, comme elle est celle du Pérou et des Philippines, mais aussi de la ville de Lima, de la police nationale et de l'université catholique pontificale du Pérou.

Isabel Flores de Oliva, dite Rose de Lima (1586-1617), a été canonisée en 1671. Elle est la première sainte du Nouveau Monde. Tous les ans, à l’occasion de sa solennité le 30 août, le Jour de Sainte Rose de Lima (día de la Santa Rosa de Lima), une cérémonie religieuse réunit les autorités du pays. Sa statue est ensuite portée en procession de la cathédrale de Lima au sanctuaire qui lui est dédié. Ses biographes attribuent environ 119 miracles à Santa Rosa de Lima , dont plusieurs se sont produits à titre posthume.

De nombreux Péruviens se rendent au Puits des Vœux, situé dans le Sanctuaire de Santa Rosa, avenue Tacna, pour laisser une lettre de vœux à la sainte. D'autres profite de ce jour férié et chômé pour faire une escapade à Santa Rosa de Quives, une ville située à 60 kilomètres de Lima, où se trouve la maison de la sainte.

Elle est peu connue en France, même si l’église Saint-Exupère de Toulouse abrite une statue de la sainte. En revanche, au Québec, le quartier de Sainte-Rose de Laval, la rue Rose-de-Lima à Montréal dans le quartier Saint-Henri ainsi qu'un village d'Abitibi nommé Sainte-Rose de Poularies, ont été baptisés en son honneur.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 août 2024

 
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1922, Turquie, bataille célèbre, 30 août Bruno Teissier 1922, Turquie, bataille célèbre, 30 août Bruno Teissier

30 août : il y a un siècle, les Turcs écrasaient les Grecs

Le Jour de la Victoire est un jour férié en Turquie qui commémore la victoire de la bataille de Dumlupınar, la dernière bataille de la guerre gréco-turque, le 30 août 1922. Une victoire qui permit, quelques mois plus tard, la naissance de la république de Turquie.

 

Le Jour de la Victoire (Zafer Bayramı) est un jour férié en Turquie qui commémore la victoire de la bataille de Dumlupınar, la dernière bataille de la guerre gréco-turque de 1922.

L’armée grecque occupait une partie de l’Anatolie occidentale, depuis son débarquement le 15 mai à Smyrne (Izmir) avec l’autorisation des Alliés. Athènes voulait intégrer tous les Grecs vivant depuis des siècles au bord de la mer Égée au Royaume de Grèce. Les Turcs, après la défaite et le démantèlement de l’Empire ottoman, avaient repris le combat sous la conduite de Mustapha Kemal. La dernière offensive a été lancée le 26 août, elle se terminera le 30 août 1922 par la victoire finale des forces turque. Il y a exactement un siècle aujourd’hui.

Cet anniversaire de la victoire a été célébré pour la première fois en 1926, comme le Jour du commandant en chef (le futur Atatürk), à Dumlupınar, près du village de Val, dans la province de Kütahya. C’est à partir de 1926 que le 30 août est devenu le Jour de la Victoire.  Ce jour-là les écoles militaires organisaient leur cérémonie de remise des diplômes. Les célébrations ont pris de l’importance à partir des années 1960 avec la participation des enfants des écoles et le dépôt d’une gerbe au monument dédié à Atatürk dans chaque ville et village. Depuis l’arrivée au pouvoir d’Erdogan et son tournant ultranationaliste, la journée a pris une dimension particulière, exacerbé cette année avec le centenaire de l’ultime bataille contre les Grecs et à quelques mois des élections générales en Turquie et des célébrations du centenaire de la république turque dont la naissance, en 1923, a été permise par la victoire du 30 août 1922. Cette défaite a été vécu par les Grecs comme la Grande Catastrophe (Μεγάλη Καταστροφή) puisque qu’ils ont été chassé massivement de la côte orientale de la mer Égée..

Dans la capitale, les cérémonies commencent à 07 heures le 30 août et se terminent à minuit. À midi, vingt et un tirs retentissent. Traditionnellement, pendant la journée, le président visite Anıtkabir (le mausolée d’Atatürk) et y dépose une couronne de fleurs.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 août 2025

 
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Papouasie-Nouvelle-Guinée, 26 août Bruno Teissier Papouasie-Nouvelle-Guinée, 26 août Bruno Teissier

26 août : jour de prière est Papouasie-Nouvelle-Guinée

La Journée du repentir, le 26 août, est un jour férié en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle est célébrée par des « cérémonies de prière » à travers le pays.

 

La Journée du repentir (Day of Repentance), le 26 août, est un jour férié en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Elle est célébrée par des « cérémonies de prière » à travers le pays.

Cette fête a été instituée pour la première fois par le Premier ministre Peter O'Neill peu après qu'il est devenu Premier ministre en 2011. Ce jour avait été déclaré jour férié à la demande d'un groupe d'églises qui avaient fait pression sur le prédécesseur d'O'Neill, Sam Abal.

La date n’a aucune signification religieuse ou historique évidente, même si à l’époque, le pasteur Jack Edward du ministère de l’Évangélisation du Shema, coordinateur de la Journée du repentir, avait déclaré que ce jour férié était observé lors de ce qui était une journée de prière annuelle informelle.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée se considère sans aucun doute comme un pays religieux avec 95 % de la population se déclarant chrétienne lors du recensement de 2011, dont 70 % suivent des confessions protestantes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2024

 
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1991, Ukraine, indépendance, 24 août, URSS Bruno Teissier 1991, Ukraine, indépendance, 24 août, URSS Bruno Teissier

24 août : l’Ukraine célèbre le 33e anniversaire de son indépendance

L'indépendance complète de l'Ukraine a été proclamée le 24 août 1991, suite de l’a déclaration de l’indépendance de la Russie elle-même, deux jours plus tôt, provoquant le démantèlement complet de l’URSS.

 

L'indépendance complète de l'Ukraine a été proclamée le 24 août 1991, suite de l’a déclaration de l’indépendance de la Russie elle-même, deux jours plus tôt, le 22 août, provoquant le démantèlement complet de l’URSS. Cependant, comme l’avaient fait la plupart des républiques soviétiques, le parlement de la RSS d'Ukraine avait déjà adopté une Déclaration de souveraineté de l'État de l'Ukraine le 16 juillet 1990, mais sans avoir jusque à ce 24 août 1991, sauté le pas de la séparation totale. Laquelle était justifiée par le fait que la Russie en faisait autant. L’URSS devait disparaître moins de quatre mois plus tard.

Est-ce une résurgence d’un État ukrainien ? Entre 1917 et 1920, plusieurs États ukrainiens distincts avaient vu le jour, mais chacun de manière éphémère. En 1921, la majeure partie de l'Ukraine a été intégrée à l'Union soviétique sous le nom de République socialiste soviétique d'Ukraine. Pendant les soixante-dix années suivantes, l'Ukraine a fait partie de l'URSS. 

Le Jour de l'indépendance de l'Ukraine (День Незалежності України) est célébré chaque 24 août depuis 1992. Cette année, les célébrations publiques dans la capitale sont annulées en raison des risques de bombardement russe. En 2014, début de l’occupation russe du territoire ukrainien, Moscou avait choisi le 24 août pour lancer une offensive sur la ville de Ilovaisk. Et, il y a 6 mois jour pour jour, le dictateur Poutine lançait la destruction de l’Ukraine.

Le 24 août 2023, a été marqué par un fait d’armes symbolique, néanmoins très important. Des soldats d’élite ukrainiens sont parvenus à mettre pied sur le sol de la Crimée, détruisant quelques cibles bien choisies, et surtout plantant le drapeau ukrainien, le premier depuis 2014 sur ce territoire occupé par la Russie. En 2024, l’Ukraine occupe depuis plusieurs semaines, une portion du territoire russe…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 août 2024

 
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1944, Sénégal, 23 août Bruno Teissier 1944, Sénégal, 23 août Bruno Teissier

23 août : hommage aux tirailleurs sénégalais

Le 23 août 1944, un régiment de tirailleurs sénégalais entrait dans Toulon pour libérer la ville. Rien d’étonnant, puisque les soldats originaires des colonies françaises représentaient la moitié des effectifs des forces françaises qui ont participé à la libération de la France… Cette date est, aujourd’hui, commémorée au Sénégal.

 

ll y a 80 ans, le 23 août 1944, un régiment de tirailleurs sénégalais entrait dans Toulon pour libérer la ville. Rien d’étonnant, puisque les soldats originaires des colonies françaises représentaient la moitié des effectifs des forces françaises qui ont participé à la libération de la France. Sur 200 000 Africains engagés, 40 000 y ont laissé leur vie (contre 130 000 et 30 000 lors de la Première Guerre mondiale).

C’est la date qui a été choisie, en 2004, par Dakar pour célébrer une Journée internationale des tirailleurs « sénégalais », (journée dont l’après-midi est chômée au Sénégal), internationale parce que les tirailleurs étaient originaires de tout le continent pas seulement du Sénégal. Tous ont été confrontés au même problème de la reconnaissance de la France pour l’effort accompli et au caractère scanda­leusement dérisoire de leur indemnisation financière.

D’ailleurs, le Sénégal associe à cette commémoration, celle du massacre de Thiaroye, le 1er décembre 1944. Parce qu’ils réclamaient leur solde un peu bruyamment, l’armée française a fait tirer dans la foule des tirailleurs mécontents : 35 morts, officiellement. Beaucoup plus d’après de nombreux témoignages.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 août 2024

 
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2017, Russie, armée, 21 août Bruno Teissier 2017, Russie, armée, 21 août Bruno Teissier

21 août : en Russie, la fête des officiers sur fond de déroute militaire

En Russie, la Journée des officiers russes ne date que de 2017, elle a été placée la veille de la Journée du drapeau, célébrée chaque 22 août. Le désastre de la guerre en Ukraine ne peut que rendre morose cette fête annuelle.

 

Cette Journée des officiers russes (день российского офицера) ne date que de 2017, elle a été placée la veille de la Journée du drapeau. Depuis, chaque année, le président du présidium de l'organisation "Officiers de Russie" s'adresse ses félicitations aux officiers. Cette année, alors que l’armée russe est totalement enlisée dans l’est de l’Ukraine, et que cette dernière occupe une portion du territoire russe (ce qui n’était pas arrivé depuis 1945 !), il est bien difficile de trouver un sujet pour se réjouir.

En Russie, le grade d'officier est apparu au XVIIe siècle, sous le règne de Pierre Ier. Ce tsar a formé un corps d'officiers, qui ne comprenait que des représentants de la noblesse. C’est une époque où ce grade pouvait s’acheter. À la fin du XIXe siècle, l'obtention du grade d'officier devient accessible aux militaires dépourvus d’origine noble, au seul mérite au mérite militaire comme, en principe, dans toutes les armées modernes. Les officiers avaient alors un code d'honneur non écrit qui réglementait le comportement du personnel militaire dans la société. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 août 2024

 
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1953, Maroc, 20 août, monarchie, indépendance Bruno Teissier 1953, Maroc, 20 août, monarchie, indépendance Bruno Teissier

20 août : le Maroc célèbre le combat du sultan Mohamed V pour l'indépendance

Ce jour férié au Maroc rappelle la destitution du sultan Mohamed V, le 20 août 1953, et son exil forcé par les autorités françaises. Cette date marqua un tournant dans la lutte pour l’indépendance.

 

Ce jour férié au Maroc rappelle la destitution du sultan Mohamed V, le 20 août 1953, son arrestation par les autorités françaises qui occupaient le Maroc et sa déportation, avec sa famille, vers la Corse puis vers Madagascar. Ce faisant, Paris écartait un sultan qui avait pris le parti des nationalistes prônant l’indépendance du pays, pour le remplacer par un cousin plus docile : Mohamed ben Arafa. Cet événement va provoquer un sursaut nationaliste du peuple marocain et le début du mouvement politique qui conduira à l’indépendance. Rétrospectivement, c’est le début d’un processus irrésistible de décolonisation du Maroc. Les Marocains célèbrent cette journée comme le Jour de la Révolution du Roi et du Peuple (ذكرى ثورة الملك والشعب).

Tout avait commencé quand le Palais, en coordination avec le mouvement nationaliste, avait présenté le 11 janvier 1944 le Manifeste de l’indépendance. Le discours du souverain lors de sa visite à Tanger, le 9 avril 1947, encourageant à la lutte pour l’indépendance, suivi d’importantes manifestations, notamment dans le nord du Maroc, avait convaincu le gouvernement français de neutraliser le monarque alaouite. Le soulèvement du 16 août 1953 dans l’Oriental déclencha la réaction de Paris : quatre jours plus tard, Mohamed V était destitué. On le sait, le coup de force des Français a provoqué l’inverse de ce qui était attendu. L’exil forcé du sultan a véritablement dopé le mouvement anticolonial. La France devra céder à la révolte des Marocains et se résoudre à faire revenir Mohamed V sur son trône. Il ne rentra que le 16 novembre 1955 et l’indépendance ne sera acquise que le 18 novembre 1956 avec la fin du protectorat français. Le sultan prendra alors le titre de roi du Maroc.

Traditionnellement, le roi Mohamed VI, petit-fils de Mohamed V, adresse un discours dans la soirée aux citoyens marocains. Le 20 août est aussi l’une de ces journées où le roi accorde sa grâce à des citoyens condamnés, souvent pour raisons politiques. Une manière de montrer que son régime, fut-il souvent arbitraire comme l’avait été Paris à l’égard du sultan, sait aussi lâcher du lest face à la contestation.

Deux autres dates célèbrent la marche vers l’indépendance du Maroc : le 11 janvier et le 18 novembre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 août 2024

Dans notre catalogue : Géopolitique du Maroc par Kader Abderrahim

 
Le sultan Mohammed V à Tanger, le 9 avril 1947

Le sultan Mohammed V à Tanger, le 9 avril 1947

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2003, ONU, 19 août Bruno Teissier 2003, ONU, 19 août Bruno Teissier

19 août : Journée internationale de l'aide humanitaire

L’accueil des migrants menacés dans leur pays d’origine est un des axes majeurs de l’aide humanitaire. La crise afghane puis la crise ukrainienne sont l’occasion de mettre en jeu la solidarité internationale dont l’ONU se réclame.

 

L’ONU commémore la tragédie de Bagdad de 2003. Le 19 août, un camion piégé explosait devant l’hotel Canal, siège de l’ONU dans la capitale irakienne. On relèvera 22 morts et 150 blessés. L’attentat sera revendiqué quelques jours plus tard par une guérilla pro-saddam Hussein, le dictateur déchu qui avait alors disparu. En 2009, l’ONU a transformée la commémoration annuelle de la tragédie en une Journée internationale de l’aide humanitaire.

À l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, l’ONU attire l'attention sur les millions de civils touchés par les conflits armés chaque jour. Ceux qui habitent dans les villes luttent pour trouver de la nourriture, de l'eau et un abri sûr, tandis que les combats chassent des millions d'autres de leurs foyers. Les enfants sont recrutés et utilisés pour se battre, et leurs écoles sont détruites. Les femmes sont maltraitées et humiliées, comme en Afghanistan sous le règne des talibans. Et alors que les travailleurs humanitaires apportent de l'aide et que les travailleurs médicaux traitent les blessés et les malades, ils sont directement pris pour cibles, traités comme des menaces et empêchés d'apporter secours et soins à ceux qui en ont désespérément besoin. L’accueil des migrants menacés dans leur pays d’origine est un des axes majeurs de l’aide humanitaire. La crise afghane puis la crise ukrainienne sont l’occasion de mettre en jeu la solidarité internationale dont l’ONU se réclame.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 août 2024

 
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2009, Pakistan, arbres, 18 août Bruno Teissier 2009, Pakistan, arbres, 18 août Bruno Teissier

18 août : journée nationale de la reforestation au Pakistan

C’est en 2009, que le 18 août a été déclarée Journée nationale de plantation d'arbres (NTPD) en République islamique du Pakistan. Les canicules spectaculaires et meurtrières qui affligent le pays, rendent cette journée cruciale.

 

En avril 2022, le Baloutchistan, avec 50 °C, avait été l’endroit le plus chaud du globe. Fin mai 2024, la température atteignait les 52 °C dans le Sind… Ces épisodes caniculaires devraient être récurrents, le Pakistan étant particulièrement vulnérable et se réchauffant plus vite que la moyenne mondiale

D’où le besoin impérieux de procéder à la reforestation du pays. Dix milliards d’arbres plantés avant 2023. C'était l'ambitieux projet baptisé Ten Billion Trees tsunami Programme, lancé en 2019 par l’ancien Premier ministre du Pakistan Imran Khan. Il a été atteint. Le programme Plant for Pakistan vise également à préserver les mangroves (écosystème d'arbres implantés le long des littoraux), reboiser les villes et créer plus de 5.500 emplois « verts ». Cette préoccupation est déjà ancienne. C’est en 2009, que le 18 août a été déclarée Journée nationale de plantation d'arbres (National Tree Planting Day) en République islamique du Pakistan. Ce jour-là, l'ensemble de la population pakistanaise est invité à participer à la plantation d'arbres dans tout le pays.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 août 2024

 
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1960, Gabon, 17 août, indépendance Bruno Teissier 1960, Gabon, 17 août, indépendance Bruno Teissier

17 août : la fête nationale du Gabon

Le Gabon célèbre une indépendance, acquise le 17 août 1960, mais qu’il n’avait, à l’époque, pas vraiment souhaitée. La fête de l’Indépendance est marquée par un grand défilé. Les festivités sont néanmoins limitées par le couvre-feu, vestige du coup d’État de 2023.

 

Le Gabon célèbre une indépendance, acquise le 17 août 1960, à l’égard de la France. Mais, à l’époque, il n’avait pas vraiment souhaité. Léon Mba, le leader local, avait réclamé la départementalisation de son pays, comme la Guadeloupe ou la Guyane. L'indépendance lui sera finalement imposée par Paris. Le président De Gaulle ayant mis son véto à la demande gabonaise.

Léon Mba est élu président de la république en 1961 (il était le seul candidat). Trois ans plus tard, il sera déposé lors d'un coup d'État puis ramené au pouvoir par une intervention militaire française. À sa mort, Albert-Bernard Bongo (qui deviendra Omar Bongo Ondimba, après sa conversion à l’islam) instaure, en 1967, une dictature soutenue par la France, qu’il lèguera à son fils, Ali Bongo. Il laissera en héritage une fortune considérable, fruit de quatre décennies de pillage de son pays. Ali Bongo a régné jusqu’en 2023, année où il a été renversé par une révolution de palais. Le pays est aujourd’hui dirigé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui se présente comme le « président de la transition »… Le Gabon, ce meilleur élève de la Françafrique, n’a jamais connu la démocratie.

Le Gabon n’était pas une colonie comme les autres, il est devenu français dès 1839 après la signature d'un traité entre la France et un souverain de l'estuaire du Gabon, Antchuwè Kowè Rapontchombo, dit le « roi Denis ». Sa capitale, Libreville a été fondée en 1849 pour accueillir des esclaves libérés comme de Freetown en Sierra Leone. En 1886, le Gabon devient officiellement une colonie française et, malgré la résistance de quelques chefs guerriers fangs, mitsogos ou punus, avant d’être intégré à l’Afrique Equatoriale française (AEF) en 1910. Lors de sa première visite en France en tant que président, Léon Mba déclarait : « Le Gabon est indépendant, mais entre le Gabon et la France rien n’est changé, tout continue comme avant. »Ce pays qui célèbre son indépendance aujourd’hui  a-t-il jamais été vraiment indépendant ? Même si aujourd’hui, le pays se détache de la France pour s’offrir à la Chine qui ne fera qu’une bouchée de ce pays de deux millions d’habitants richement doté en matières premières.

Pour ce 64e anniversaire de l’indépendance au Gabon, le président lance les festivités en allant déposer une gerbe au Mausolée Léon Mba, avant la parade militaire proprement dite de ce mardi 17 aout, à partir de 10h., sur sur le grand boulevard du bord de mer. Les journées du 15, 16 et 17 ont été déclarées fériées. Les festivités sont néanmoins limitées par le couvre-feu, vestige du coup d’État de 2023. Alors que le Gabon s’apprête à vivre littéralement deux semaines de célébrations nationales (jusqu’au 30 août, date de la nouvelle fête de la libération), l’opposition se demande si on peut véritablement fêter la liberté quand celle-ci demeure partielle.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 août 2024

 
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