L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
25 juillet : la Galice en fête pour la Saint-Jacques
C’est la fête régionale de la Galice, région la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivité a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela…
C’est la fête nationale de la Galice (O Día Nacional de Galicia), province la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivités a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela (de Compostelle) comme dans la région entière pour son célèbre pèlerinage. Le troisième de la Chrétienté, dit-on, après Rome et Jérusalem.
Les origines de cette célébration remontent en fait à novembre 1919, il y a près d’un siècle, lorsque la IIe Assemblée nationale d’Irmanade da Falla qui s’est déroulée à Saint-Jacques de Compostelle a décidé de célébrer la fête nationale de la Galice le 25 juillet dès l’année suivante.
À la fin de l’époque franquiste, la fête se terminait toujours par des heurts avec la police. Si bien que le gouvernement de La Corogne a interdit les manifestations nationalistes jusqu'en 1983, année où des centaines de manifestants ont décidé de se rassembler à Praza de Galicia, Saint-Jacques-de-Compostelle.
Quand le 25 juillet coïncide avec le dimanche, on célèbre l’Année sainte de Compostelle ou Année sainte jacobéenne (Ano Santo Xacobeo, en galicien). Dans ce cas, la concentration de pèlerins venus du monde entier, est encore plus grande.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juillet 2024
24 juillet : l'anniversaire de Simon Bolivar
Le jour est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Le Día de Simón Bolívar est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines, qui aurait 239 ans, est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios Ponte y Blanco est né à Caracas le 24 juillet 1783. À son corps défendant, il a donné son nom à une révolution dite « bolivarienne » qui a totalement ruiné son pays natal. C’est le nom donné par ses partisans au mouvement de réformes et de redistribution de la rente pétrolière initié par Hugo Chávez au Venezuela après son arrivée au pouvoir. Cette appellation fait référence à Simón Bolívar et reprend certains de ses idéaux, mais elle a oublié les lois de l’économie. Faute d’avoir su investir, le Venezuela a sombré dans la pénurie et la violence.
Le héros américain sert aussi de figure à l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, un traité de commerce dit “socialiste” qui regroupe Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, l'Équateur, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et la Grenade. La France aurait dû devenir le onzième membre de cette alliance si Jean-Luc Mélenchon avait remporté l’élections présidentielle de 2022.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juillet 2024
23 juillet : la fête nationale de l'Égypte
Il y a 72 ans, le 23 juillet 1952, les officiers libres égyptiens chassaient le roi Farouk. Ce Jour de la Révolution est la fête nationale de l’Égypte.
Il y a 72 ans, le 23 juillet 1952, les « officiers libres égyptiens » chassaient le roi Farouk. L'année suivante, Nasser, un officier de 34 ans, s'imposait de manière autoritaire à la tête du pays. Sadate lui succèdera, puis Moubarak... Aujourd'hui, le président Sissi se veut leur successeur direct.
Le Jour de la Révolution, la fête nationale de l’Égypte est marquée par des célébrations de grande envergure, notamment des concerts télévisés sur des thèmes fortement nationalistes et des défilés militaires. Depuis quelques années, la fête se déroule dans une ambiance hautement sécuritaire.
La révolution du 25 janvier 2011, lors de laquelle le peuple égyptien était descendu dans les rues avec le slogan suivant : « Pain, liberté, dignité », a elle aussi été détournée de son sens. L’Égypte qui célèbre pas moins de trois révolutions (avec celle du 30 juin) est pourtant un État d’une grande stabilité mais au détriment de la démocratie, du pluralisme, des libertés publiques...
La constitution a été modifiée en 2019 : les nouveaux articles 140 et 241 permettent au président Sissi d'étendre son deuxième mandat de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024 au lieu de 2022 et de se présenter à un troisième mandat. Il a été réélu le 23 décembre 2023, avec 89,6 % des voix, faute de candidats d’opposition. Le président Sissi est donc en place au moins jusqu’en 2030. À moins qu’une nouvelle révolution (une vraie) ne vienne interrompre son plan de carrière…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2024
22 juillet : la Provence fête sainte Marie Madeleine
Les chrétiens d’Occident comme d’Orient célèbrent Marie de Magdala, ou Marie Madeleine, disciple de Jésus.
Les chrétiens d’Occident comme d’Orient célèbrent Marie de Magdala, ou Marie Madeleine, disciple de Jésus.
Comme chaque année, la paroisse de Saint-Maximin et l’association Santo Madaleno fêtent Marie-Madeleine, leur sainte patronne. À cette occasion, on expose les reliques de la sainte lors d’une grande procession, au pied du massif de la Sainte-Baume puis, à nouveau, dans les rues de Saint-Maximin où elles rejoindront l’imposante basilique gothique qui les conserve précieusement. Si l’Histoire en a gardé peu de traces, il est certain que la Provincia Romana (la Provence) a été évangélisée dès la seconde moitié du premier siècle. La tradition orale nous a transmis les noms de Lazare, Trophime, Salomé, Maximin et Marie-Madeleine. Cette dernière aurait passé les trente dernières années de sa vie dans une grotte du massif de la Sainte-Baume. Sœur de Marthe et de Lazare, elle est décrite comme une pécheresse jusqu’à sa rencontre avec Jésus qu’elle décide de suivre. Elle sera à ses côtés sur le Golgotha lors de la crucifixion, assistera à la mise au tombeau et sera une des premières à le voir ressuscité.
La basilique de Vézelay, dans l’Yonne, est aussi sous le patronage de Marie-Madeleine dont elle s’est longtemps disputé les reliques avec Saint-Maximin.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2024
La grotte de la Sainte-Baume
21 juillet : Notre-Dame de Kazan, icône russe
Les Russes vénèrent Notre-Dame de Kazan, une icône (miraculeuse bien sûr) qui date de 1572 et à laquelle deux cathédrales sont consacrées : celles de Moscou et de Saint-Petersbourg.
Les Russes vénèrent Notre-Dame de Kazan (Казанская Богоматерь), une icône (miraculeuse, bien sûr) qui daterait du XIIIe siècle et à laquelle deux cathédrales sont consacrées : celle de Moscou et celle de Saint-Petersbourg. En 1572, le tsar Ivan le Terrible battait les Tatars du royaume de Kazan. Considérant comme miraculeuse cette victoire sur un ennemi aussi acharné, il ordonnera aussitôt que l’on construise une cathédrale à Kazan, capitale de cet État musulman. Il avait mis le feu à toute la ville, la légende raconte que l’icône serait apparue en songe à une fillette qui permit de la localiser. Le monastère où elle se trouvait aurait brûlé mais l’icône aurait été retrouvée intacte sous les cendres.
Ce jour du 21 juillet (8 juillet du calendrier julien) est aussi connu en Russie comme "Jour de l’Unité". À cette occasion, les autorités russes commémorent les soldats tombés pour défendre leur pays (ou entraînés dans l’agression d’un pays voisin).
La précieuse icône a été dérobée le 29 juin 1904 du monastère où elle se trouvait et elle n’a jamais été retrouvée. Certains Russes datent de cette disparition, le début de leurs malheurs (révolutions de 1905, 1917, famines, guerres...). Il est vrai qu’elle a été invoquée à de multiples reprises dans l'histoire russe, notamment pour se prémunir des invasions étrangères. Dimitri Pojarski, le libérateur de Moscou en 1612, ou le général Koutouzov, le vainqueur de Napoléon s’en sont remis à elle, dit-on. Aujourd’hui, on vénère des copies plus ou moins anciennes. L’une d’elles datant du XVIIIe siècle et qui avait fui la Russie en 1917, a été offerte au Patriarcat de Moscou par le Vatican en 2004. Elle a trouvé sa place dans la cathédrale de Kazan le 21 juillet 2005. Jean Paul II espérait sans doute, par ce geste, se faire inviter en Russie. Ce qui, pour des raisons géopolitiques, ne s’est pas fait. Le projet s’étant heurté à l’opposition catégorique du patriarche russe Alexis II.
À noter que ND de Kazan est fêtée deux fois, le 8/21 juillet et le 22 Octobre/4 novembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 juillet 2024
20 juillet : le Honduras fête son héros national
Lempira est le premier chef indien a avoir su fédérer les différentes tribus pour lutter contre la domination espagnole. Tenant tête courageusement à l'envahisseur, il sera finalement tué à la suite d'une traîtrise. C'est lui que le pays tout entier commémore chaque 20 juillet, jour supposé de sa mort…
Lempira est le premier chef indien à avoir su fédérer les différentes tribus pour lutter contre la domination espagnole. Tenant tête courageusement à l'envahisseur, il sera finalement tué à la suite d'une traîtrise. C'est lui que le pays tout entier commémore chaque 20 juillet, jour supposé de sa mort, par le Jour de l’Indien Lempira (Día del Indio Lempira).
Lempiras (1499-1537) était un capitaine de guerre des Lenca, tribu qui a combattu les Espagnols au cours des années 1530. Dans des documents écrits datant de la conquête espagnole, il est mentionné le nom de El Lempira (son vrai nom était Erandique). Aujourd’hui, la monnaie du Honduras porte son nom, ainsi qu’un département du pays et un port : Puerto Lempira.
Aujourd'hui, dans les écoles les enfants chantent l'hymne Lempira et s'habillent avec ce qu'ils imaginent être la mode indigène de l'époque. Le folklore catracho est mis en valeur, des festivals gastronomiques, des danses, des défilés, des expositions d'art sont organisés chaque 20 juillet de manière spontanée, car les autorités s’intéressent peu à cette célébration de l’identité nationale à travers la culture indienne.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2024
19 juillet : au Nicaragua, une célébration vide de sens
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille régnait sur le pays depuis près de quatre décennies , jusqu’en juillet 1979. L’homme fort de cette révolution a instauré une dictature très semblable à celle qu’il a contribué à renverser il y a 45 ans.
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille régnait sur le pays depuis près de quatre décennies puisqu’elle a pris le pouvoir en 1936 et l’a perdu le 17 juillet 1979 après presque deux décennies d’une guerre de libération dont la victoire a eu un retentissement mondial. C’est l’entrée dans Managua des forces sandinistes, le 19 juillet 1979 qui est commémoré aujourd’hui par un jour férié.
En 1961, diverses organisations d'opposition avaient formé le Front sandiniste de libération nationale (FSLN). Celui-ci porte le nom d'Augusto César Sandino, un révolutionnaire nicaraguayen qui a mené une rébellion contre l'occupation américaine du Nicaragua à la fin des années 1920 et au début des années 1930.
La révolution menée par le FSLN est maintenant connue sous le nom de révolution sandiniste ou révolution nicaraguayenne. Dans les années 1970, le FSLN lance une campagne militaire contre le régime. Finalement, le président Anastasio Somoza Debayle démissionne le 17 juillet 1979. Deux jours plus tard, l'armée du FSLN entre dans la capitale Managua et prend le pouvoir.
C’est Daniel Ortega, chef de file de la faction dite tercériste du FSLN (qui insistait sur l'action militaire davantage que sur le travail idéologique pour abattre le régime) qui accède au pouvoir. Les États-Unis vont tout faire pour miner cette révolution socialiste inspirée de Salvador Allende et de Fidel Castro. Celle-ci évoluera vers la démocratie. Une alternance aura lieu en 1990 avec la victoire de l’opposition. Après plusieurs gouvernements conservateurs successifs, Daniel Ortega revient au pouvoir en 2007 après avoir remporté l’élection présidentielle. La démocratie va peu à peu être écornée. Ortega et son épouse instaurent peu à peu une dictature familiale très semblable à celle qui est tombée en 1979. Ce qui rend cette célébration du 19 juillet totalement vide de sens.
La main mise sur le pays par le clan Ortega s’est encore accélérée ces derniers jours avec la fermeture définitive de Radio Maria après 40 ans d’existence. Depuis 2018, plus de 3 500 partis politiques, associations et ONG ont été supprimés. La répression contre l’Église, mais aussi contre tout espace de pouvoir qui échappe au clan présidentiel, se poursuit implacablement. Le Nicaragua, à contre-courant du reste de l’Amérique latine, est devenu une véritable dictature.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2024
18 juillet : Mandela Day
Aujourd'hui, les Nations Unies vous invitent à consacrer 67 minutes de votre temps à aider vos semblables en hommages aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain pendant les 67 années de sa carrière politique (dont 27 ans passés en prison)…
Aujourd'hui, les Nations Unies vous invitent à consacrer 67 minutes de votre temps à aider vos semblables en hommage aux valeurs défendues par l'ancien président sud-africain pendant les 67 années de sa carrière politique (dont 27 ans passés en prison).
Parmi les bonnes actions prévues aujourd'hui pour le Mandela Day, un concert est organisé dans les rues du Cap à partir de midi, heure locale : 67 musiciens placés dans différents quartiers joueront pendant soixante-sept minutes.
La Journée Nelson Mandela a été créée par l’ONU en 2009, elle correspond à l’anniversaire de la naissance du leader sud-africain, né en 1918. À 8h05 précises, tous les enfants des écoles sud-africaines entonnent un chant en son honneur.
Neuf ans après sa mort, et vingt-quatre ans après la fin de son mandat de Président de la nation arc-en-ciel, le combat du prix Nobel de la Paix 1994 n’est pas terminé. La liberté a été acquise par la majorité noire, mais les inégalités sont désormais plus importantes qu’à l’époque de l’apartheid.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juillet 2024
17 juillet : la Slovaquie annonçait son indépendance
Le Jour de l'Indépendance de la Slovaquie, chaque 17 juillet, commémore l'anniversaire de la Déclaration de souveraineté de la République slovaque en 1992 qui annonçait la disparition de la Tchécoslovaquie.
Le Jour de l'Indépendance de la Slovaquie (Výročie deklarácie o zvrchovanosti SR), chaque 17 juillet, commémore l'anniversaire de la Déclaration de souveraineté de la République slovaque en 1992.
La souveraineté a été décidée le 17 juillet 1992, par 73 députés du HZDS, 15 du SNS et 25 du SDL. En revanche, 17 membres du KDH et 7 du parti Coexistence ont voté contre. Six députés du MKDH, trois du SDL et un de Spoluzite se sont abstenus.
C'est un jour de commémoration qui ne doit pas être confondu avec le Jour de la République, la fête nationale célébrée le 1er janvier qui marque l’anniversaire du jouir où la Slovaquie est devenue officiellement un État indépendant le premier jour de l’année 1993, après la dissolution pacifique de la Tchécoslovaquie. Le 17 juillet n’est pas un jour férié, mais fait l’objet de célébrations nationales, très nationalistes. Ce soir, des « feux de souveraineté » sont allumés dans toute la Slovaquie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juillet 2024
16 juillet : la Bolivie célèbre le premier cri d'indépendance de l'Amérique latine
Le 16 juillet est férié à La Paz, en Bolivie, la fête est connue comme l’anniversaire de la ville. En réalité, la date ne fait pas référence à fondation, qui a eu lieu le 20 octobre 1548, mais à la révolution qui y fut menée en 1809.
Le 16 juillet est férié à La Paz, en Bolivie, la fête est connue comme l’anniversaire de la ville. En réalité, la date ne fait pas référence à sa fondation, qui a eu lieu le 20 octobre 1548, mais à la révolution qui y fut menée en 1809 (La Revolución de La Paz).
En ce jour de célébration de la Vierge du Carmel (le 16 juillet) une fête importante en Amérique latine, une poignée de révolutionnaires menés par Pedro Murillo, a tenté de s'emparer de la caserne royale et d’expulser le gouverneur Tadeo Dávila qui dirigeait la ville au nom du roi d’Espagne, Fernando VII. Cette tentative ratée (Murillo fut pendu) est néanmoins considérée par les historiens comme le premier cri d’indépendance (el grito libertario) des créoles contre le pouvoir de Madrid. La révolution de 1809 est à l’origine des guerres d'indépendance hispano-américaines qui durent une vingtaine d’années pour aboutir à la création des différents États de l’Amérique du Sud.
Toutefois, on oublie la révolte de Tupac Katari qui par deux fois , avec une armée de 40 000 hommes, tentera de prendre la ville de La Paz pour en chasser les Espagnols, mais il s’agissait d’une révolte d’Indiens aymara contre l’occupant espagnol, restée sans lendemain. Il faudra attendre 2005 pour que l’État bolivien fasse de Tupac Katari une figure officielle de la mémoire bolivienne, il figure depuis 2019 sur un billet de banque.
Chaque 16 juillet, c’est bien Pedro Domingo Murillo qui est honoré par les habitants de la Paz. La veille au soir, on allume la torche de la liberté (tea de la Libertad) dans la maison du héros et un défilé est organisé dans le centre de la ville : la parade des torches. Avant d’être pendu, Murillo avait déclaré : "Compatriotes, je meurs, mais la torche que je laisse allumée et personne ne pourra l'éteindre ». Comme chaque année, des torches géantes ont été installées dans toute la ville, la plus grande fait 58 m de haut, elle a vocation à illuminer toute la Bolivie Elle a été allumée dès le 1er juillet à la demande du maire de la Paz, Iván Arias, pour les 115 ans de la Revolución del 16 julio.
Pour l’occasion, le président Luis Arce il a réaffirmé son objectif que La Paz « devienne l'avant-garde du développement » de la Bolivie, non seulement grâce à la « mégadécouverte » d'un nouveau bassin d'hydrocarbures au nord du département de La Paz, mais aussi grâce à la politique d'industrialisation que le Gouvernement a mise en œuvre dans ce département.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juillet 2024
Pedro Domingo Murillo
15 juillet : Saint-Swithin, la Saint-Médard des Anglais
S'il pleut le jour de la Saint-Swithun, le 15 Juillet, il va pleuvoir pendant 40 jours. Mais s'il fait beau, 40 jours de beau temps suivront…
S'il pleut le jour de la Saint-Swithun, le 15 Juillet, il va pleuvoir pendant 40 jours. Mais s'il fait beau, 40 jours de beau temps suivront. Swithin (ou Swithun) était l’évêque de Winchester de 852 à 862. À sa demande, il a été enterré dans le cimetière et non dans l’église comme il était d’usage pour un personnage de son rang, c’est à dire exposé à la pluie. Selon la légende après que son corps eut été déplacé à l'intérieur de la cathédrale le 15 juillet 971, une grande tempête s'ensuivit.
Le sanctuaire de Swithun à Winchester était censé être le site de nombreux miracles au Moyen Âge. De nombreuses églises dédiées à saint Swithun se trouvent dans le sud de l'Angleterre, en particulier dans le Hampshire. St Swithin est aussi vénéré en Norvège mais le 2 juillet.
Le temps change fréquemment vers le milieu de l'été et la tradition selon laquelle ce jour influe sur le temps peut provenir d'une croyance antérieure, peut-être pré-chrétienne. Évidement, Swithun est l’un des saints qu’il faut invoquer en cas de sécheresse.
St. Swithin's day, if thou dost rain,
For forty days it will remain;
St. Swithin's day, if thou be fair,
For forty days 'twill rain na mair.
La Saint-Within’s Day est similaire à la Saint-Médard des Français.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2024
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14 juillet : l’Irak célèbre la chute de la monarchie
Le Jour de la république irakienne est une fête nationale qui célèbre la chute de la monarchie hachémite et l’instauration d’une république irakienne en 1958.
Le Jour de la république irakienne (يوم الجمهورية) est une fête nationale qui célèbre la chute de la monarchie hachémite et l’instauration d’une république irakienne. en 1958
Le 14 juillet 1958, un coup d'État renversait la monarchie hachémite . Le roi et la reine étaient tués lors de ce soulèvement dont la date n’avait pas été choisie au hasard. Cette révolution menée au son de la Marseillaise, diffusée toute la journée à la radio, avait amené Abd al-Karim Qasim au pouvoir, comme Premier ministre de la nouvelle république. De 1968 à 2005, le jour de la République irakienne a été la fête nationale officielle du pays, jusqu’à ce que le Jour de l'indépendance de l'Irak, le 3 octobre, soit instauré comme fête nationale de l'Irak.
Le 14 juillet a été déclaré Jour de la République en Irak en 2005. Une statue d'Abd al-Karim Qasim a été érigée la même année au centre de Bagdad.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juillet 2024
13 juillet : la Journée des martyrs du Cachemire
Ce jour férié, récemment interdit par New Delhi, commémorait un massacre d’opposants musulmans au pouvoir autoritaire du maharaja du Cachemire, en 1931.
Cette journée, désormais interdite par le gouvernement de New Delhi, fait référence à un massacre lors du procès de Abdul Qadeer, un opposant au Maharaja. Il devait être jugé par un tribunal ordinaire, mais en raison de la mobilisation de l’opinion publique, le tribunal a été transféré dans une prison de Srinagar. Le jour du procès (le 13 juillet 1931), environ 4 000 à 5 000 personnes, toutes musulmanes, se sont présentées pour assister au procès. Les soldats qui gardaient la prison ont ouvert le feu sur les manifestants : 22 personnes ont été abattues. La première victime fut le muezzin qui lançait l’appel à la prière. C’est l’anniversaire de ce massacre que célèbre la Journée des martyrs du Cachemire (یومِ شہداءِ کشمیر). La foule a enterré les corps des personnes tuées par les forces de l'ordre dans le cimetière attenant au sanctuaire de Khwaja Bahawuddin Naqshbandi à Srinagar, connu depuis le nom de Mazar-e-Shuhada ou le Cimetière des Martyrs.
Le 13 juillet 1931 est considéré par les Cachemiris musulmans comme le premier jour de la lutte pour l'indépendance et la liberté au sens moderne. Cet anniversaire est devenu avec le temps une journée de manifestation contre le pouvoir indien. Si bien qu’en 2019, quand le gouvernement ultranationaliste de New Delhi a aboli l’autonomie du Jammu-et-Cachemire, la journée du 13 juillet a été supprimée en 2020 comme jour férié officiel du Jammu-et-Cachemire. Les porte du Mazar-e-Shuhada demeure fermées pour éviter tout hommage spontané.
Le Kashmir Martyrs' Day (ou Kashmir Day) est bien sûr toujours célébré dans la partie du Cachemire contrôlée par le Pakistan.
Les principaux partis politiques cachemiris ont exprimé leur désapprobation de ce qu'ils ont décrit comme une tentative de la nouvelle administration du Jammu-et-Cachemire d'effacer l'histoire et la mémoire collective Cachemire.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juillet 2024
12 juillet : parades orangistes en Irlande du Nord
Les protestants d’Irlande du Nord commémorent l'ultime bataille, en 1690, qui a permis d'imposer leur domination sur l’Irlande. Aujourd’hui, ont lieu les plus importantes des parades orangistes. Des centaines de milliers de partisans de la couronne d’Angleterre y célèbrent la victoire de Guillaume d’Orange, il y a 334 ans.
Chaque année, à Belfast, des feux de joie sont allumés à minuit, dans la soirée du 11 au 12 juillet. Depuis quelques années, l'ambiance tendue du Brexit a polarisé la population de la province d’Ulster, alors que la bière coule à flots dès le matin. Les protestants commémorent l'ultime bataille, en 1690, qui a permis de s'imposer leur domination sur l’Irlande.
Le 12 juillet (Twelfth), en effet, ont lieu les plus importantes des parades orangistes organisées ces jours-ci en Irlande du Nord. Des centaines de milliers de partisans de la couronne d’Angleterre y célèbrent la victoire de Guillaume d’Orange sur le roi catholique Jacques II Stuart lors de la bataille de la Boyne, en 1690, qui permit aux protestants d’asseoir leur domination sur l’Irlande. Pour marquer Orange Day, les maisons des protestants sont décorées de rubans orange. L’ordre Orangiste rassemble quelque 100 000 personnes, réparties dans 140 loges. Aujourd’hui, pour la parade, ils ont coiffé un chapeau melon et défilent parapluie à la main, une étole orange sur les épaules. Le parcours des parades comprend toujours la traversée de quartiers catholiques, comme Ormeau Road à Belfast, histoire de bien montrer qui domine dans ce pays. Ces provocations engendrent inévitablement des échauffourées, voire des violences entre nationalistes (catholiques) et loyalistes (protestants). Ainsi va la vie en Irlande en dépit des accords de paix signés il y a un peu plus de deux décennies, bien fragilisés par le Brexit.
En contrepoint, l'Orangefest, créé en 2007 « vise à favoriser une société pacifique et harmonieuse en célébrant les cultures riches et diverses de l'Irlande du Nord ». Cette année, elle se déroule de 10h à 16h à l'hôtel de ville de Belfast et autour de Royal Avenue.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 juillet 2024
Orange Parade 12 juillet 2016, Belfast Donegall Place
9 juillet : 10 ans d'indépendance du Soudan du Sud
L'une des nations les plus jeunes du monde, le Soudan du Sud célèbre son Jour de l'Indépendance le 9 juillet, une date qui est aussi sa fête nationale.
L'une des nations les plus jeunes du monde, le Soudan du Sud célèbre son Jour de l'Indépendance le 9 juillet, une date qui est aussi sa fête nationale.
Après deux décennies de guerre contre le pouvoir central de Khartoum et six ans d’autonomie arrachés au prix de terribles combats, le Soudan du Sud organisait, en janvier 2011, un référendum d’indépendance. L'écrasante majorité des électeurs a voté en faveur de l'indépendance. La République du Soudan du Sud a donc officiellement déclaré son indépendance le 9 juillet 2011, devenant ainsi la plus jeune nation indépendante au monde.
Le jour de l'indépendance est la fête nationale du Soudan du Sud (South Sudan Independence Day). Auparavant, elle était célébrée dans tout le pays avec des rassemblements et divers événements, la plus grande célébration ayant lieu dans la capitale, Juba. Cependant, l'indépendance n'a pas mis fin au conflit au Soudan du Sud et le pays a été déchiré par une guerre civile entre 2013 et 2020. Pendant plusieurs années consécutives, les célébrations de la fête de l'indépendance ont été annulées en raison du manque de fonds et du risque de violence.
Le 9 juillet, le Soudan du Sud fête le 10e anniversaire de son indépendance, une commémoration qui est moins un motif de célébration que de réflexion sur l'état désastreux des affaires nationales. Le Soudan du Sud abrite environ 12 millions de personnes, issues de plus de 60 tribus ou groupes ethniques, dont les cultures, les religions et les langues sont distinctes du gouvernement arabe islamique traditionnel du Soudan, au nord.
Aujourd'hui, le Soudan du Sud est plus pauvre et dépendant de l'aide étrangère qu'il ne l'a jamais été. Malgré des milliards de dollars d'aide américaine au cours de la dernière décennie, dont près de 500 millions de dollars au cours de l'exercice 2021, les besoins d'aide humanitaire du peuple sud-soudanais ont considérablement augmenté. En 2021, le nombre de personnes ayant besoin d'aide est passé à 8,5 millions, soit environ les deux tiers de la population totale du pays, soit une augmentation de près de 1,5 million par rapport à 2019, selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juillet 2024
photo : Steve Evans, Flick
8 juillet : hommage à Jean Moulin en gare de Metz
Comme chaque année, une cérémonie a lieu en gare de Metz pour commémorer l'anniversaire de la mort de Jean Moulin. Son décès, survenu dans le train le conduisant en Allemagne, a été enregistré en gare de Metz en 1943.
Comme chaque année, une cérémonie a lieu en gare de Metz pour célébrer l'anniversaire de la mort de Jean Moulin. Son décès, survenu dans le train le conduisant en Allemagne, a été enregistré en gare de Metz en 1943.
Arrêté le 21 juin par la Gestapo, le chef du Conseil national de la résistance aurait été interrogé, torturé et finalement déporté vers l'Allemagne. Il serait décédé de ses blessures dans le train, peu avant la frontière. Sa mort est enregistrée en gare de Metz... Cela dit, rien n'est moins sûr. En fait personne ne sait exactement où Jean Moulin est mort, certains se demandent même s'il était vraiment présent dans ce train-là.
Une exposition permanente en hommage à Jean Moulin, située dans la salle de réunion qui porte son nom à la préfecture de la Moselle, rappelle chaque jour le parcours de ce haut fonctionnaire qui a réuni les opposants à l’occupation nazie, jouant ainsi un rôle essentiel dans la libération de la France et la reconstruction du pays au lendemain de la guerre.
Le 8 juillet 2014, avait été inaugurée une statue en hommage à Jean Moulin. Le monument est une œuvre de l’artiste allemand, Stephan Balkenhol. Depuis le 21 juin (anniversaire son arrestation) dernier, une affiche aux traits de Jean Moulin est installée sur la façade de la préfecture.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 juillet 2024
La statue de Jean Moulin en gare de Metz.
10 juillet : hommage aux 80 de Vichy
Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les députés qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.
Un rassemblement officiel se déroule chaque année en hommage aux 80, les parlementaires (vingt-trois sénateurs et cinquante-sept députés ) qui ont refusé d'accorder les pleins pouvoir à Pétain, au Casino de Vichy.
Le 10 juillet 1940, Pétain demandait au Parlement de mettre fin à la République. Bien sûr, la demande n'était pas rédigée ainsi. Le héros de 1918 — vingt-deux ans plus tôt — avait travesti son dessein : il a sollicité du Parlement les pouvoirs constituants, afin de rédiger une nouvelle constitution qui devait être approuvée par de nouvelles assemblées. En réalité, fort de ce vote, il a, le lendemain, pris tous les pouvoirs. Seuls quatre-vingts parlementaires ont voté non. Le Comité est né de la volonté de Jean Marielle pour leur rendre hommage. Plus tard, les parlementaires qui avaient quitté la France pour l'Afrique du Nord où le combat pouvait continuer, ont été associés à cet hommage.
En effet, le 19 juin 1940, le gouvernement français décide de partir à Alger pour se soustraire à l’avance allemande. Les parlementaires reçoivent l’ordre de gagner le Verdon, sur l’Atlantique, où un paquebot, le Massilia, affrété sur les instructions du gouvernement, est mis à leur disposition. Vingt-sept parlementaires - vingt-six députés et un sénateur - embarquent le 21 juin 1940 à destination de Casablanca. Ils espèrent voir transférer le siège des pouvoirs publics dans les départements d’Algérie, afin de poursuivre la lutte contre l’ennemi sur les terres africaines françaises. Pétain fera un autre choix, celui de demeurer en France et de collaborer.
Outre la cérémonie annuelle du 10 juillet à Vichy qui a désormais pris un éclat particulier depuis que le Président de l'Assemblée nationale et le Président du Sénat la président alternativement, le Comité entretient la mémoire de ces parlementaires.
http://www.80-vichy.fr
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2024
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7 juillet : les Slaves orientaux fêtent à leur tour le solstice d’été
Les Salves orientaux fêtent la Saint-Jean selon le calendrier julien. En principe, cette fête est censée faire partie du patrimoine culturel commun aux Russes et aux Ukrainiens, si toutefois celui-ci existe encore…
Les Églises orthodoxes orientales utilisent le calendrier julien qui a 13 jours de retard sur le calendrier grégorien du christianisme occidental. C'est pourquoi la fête orthodoxe de Saint Jean-Baptiste tombe le 7 juillet, soit le 24 juin du calendrier julien.
Cette fête appelée Jour d’Ivan Kupala (Іван Купала en ukrainien, par exemple) ou Nuit de Kupala car l’essentiel des festivités (les feux de joie) a eu lieu dans la nuit qui précède la Saint-Jean (ou Saint-Ivan). Kupala était le nom d’une divinité slave de la fertilité. Car comme en Occident, cette fête a bien sûr des origines païennes. Évidemment, cette fête du solstice est surtout célébrée aujourd’hui par les populations rurales, mais elle connait un certain renouveau. En principe, elle est censée faire partie du patrimoine culturel commun des Russes et des Ukrainiens, si toutefois celui-ci existe encore…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 juillet
6 juillet : Jean Hus, symbole tchèque
La République tchèque commémore la mort de Jean Hus sur un bûcher le 6 juillet 1415. La journée du 6 juillet n’est fériée et chômée que depuis 2000, mais cette célébration est officielle depuis 1925.
La République tchèque commémore la mort de Jean Hus sur un bûcher (Den upálení mistra Jana Husa). La journée du 6 juillet n’est fériée et chômée que depuis 2000, mais cette célébration est officielle depuis 1925.
C’est un jour de fête nationale commémorant la mort de Jean Hus sur un bûcher, le 6 juillet 1415. À cette occasion, l’Église hussite (protestante) tchèque célèbre une messe dans la chapelle de Bethléem, où Jean Hus avait pour habitude de prêcher, tandis que les autorités politiques déposent une gerbe au pied de l’imposante statue du grand homme, sur la place de la Vieille-Ville de Prague. Le soir du 6 juillet, il est d’usage d’organiser des bûchers en plein air.
Rien ne semblait prédire à Jean Hus une fin aussi tragique. Prêtre, né en 1372 en Bohême, doyen de la faculté de théologie puis recteur de l’université de Prague, il effectue un parcours sans faute mais ne cesse de se poser des questions. Influencé par John Wyclif (précurseur de la réforme protestante), il s’élève publiquement contre la vente des indulgences. En 1415, le concile de Constance le condamne à mourir sur un bûcher pour hérésie. Depuis lors, les Tchèques le considèrent comme un symbole, celui du refus de toutes les oppressions qu’elle soit catholique, impériale, allemande ou soviétique. Ses derniers mots sur le bûcher : « La vérité triomphera ! » seront repris plus tard par Tomas Masaryk puis Vaclav Havel.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2024
Jenský kodex (XVe)
Adaptation cinématographique
5 juillet : Tynwald Day sur l'île de Man
La fête nationale de Man était célébrée depuis le XVe siècle dans le village de St John's, le jour de la Saint-Jean, selon le calendrier Julien. Dans la calendrier Grégorien, le nôtre, cette fête se place le 5 juillet…
Depuis le XVe siècle, la fête nationale de Man est célébrée dans le village de St John's, le jour de la Saint-Jean, mais la date est calculée selon le calendrier julien. Dans le calendrier grégorien, le nôtre, cette fête se trouve placée au 5 juillet, une date qui n'a aucune signification dans une île prisonnière de ses traditions et de son conservatisme viscéral.
Après un service religieux dans la chapelle royale, les membres du Tynwald (le parlement local) se rendent à Tynwald Hill, l'un des sites anciens du Tynwald. Après la cérémonie, présidée par le lieutenant-gouverneur, les membres du Tynwald retournent à la chapelle royale où se tient une séance formelle du Tynwald. Tous les projets de loi qui ont reçu l'approbation de la couronne sont promulgués le jour de la fête de Tynwald. L'ordre du jour comporte également la présentation de pétitions (c’est le jour de faire valoir tous les griefs) et le serment de hauts fonctionnaires.
Connue sous le nom de promulgation des lois, c'est l'une des parties les plus importantes de la cérémonie, car si une nouvelle loi n'est pas lue sur la colline dans les 18 mois suivant l'obtention de la sanction royale, elle tombe du recueil des lois. Cette année, quatre nouvelles lois ont été déclarées aux habitants de l'île, dont la loi sur l'énergie de 2023, qui permet de modifier la réglementation sur le gaz, et la loi sur la capacité de 2023, qui crée des garanties relatives à la procuration.
Tynwald, que l’on dit avoir été fondé en 979, se compose de deux chambres : la Chambre des clés (House of Keys) et le Conseil législatif. La première est la chambre basse qui est à l'origine de la plupart des lois, elle est élue directement. Le Conseil législatif est la chambre haute, ses membres sont nommés de manière indirecte.
Chaque 5 juillet, les deux chambres du Tynwald siègent conjointement de manière exceptionnelle dans le village de St John's pour des cérémonies. Celles-ci sont précédées par deux processions solennelles et un dépôt de couronnes au Monument commémoratif de la guerre du Canada.
Le Tynwald Day est également marqué par un marché et une foire, des concerts et un feu d'artifice. Celui-ci est généralement précédé de l'exécution de l'hymne national de l'île de Man. Les festivités attirent de nombreux visiteurs venant d’Angleterre ou d’Écosse. La reine Élisabeth a présidé Tynwald pour la dernière fois il y a 18 ans, en 2003, tandis que la princesse Anne était l'invitée d'honneur en 2008. En 2023, la famille royale n’était pas représentée.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 juillet 2024