L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
27 octobre : la Grèce fête son drapeau
Le drapeau grec a été adopté en 1833 par Othon de Bavière lors de la création du royaume de Grèce. C'est une combinaison entre la croix blanche de saint Georges brandie par les révoltés orthodoxes contre l'occupation ottomane dès 1807 et la couleur bleu des armes de la Bavière.
Le drapeau grec a été adopté en 1833 par Othon de Bavière lors de la création du royaume de Grèce. C'est une combinaison entre la croix blanche de saint Georges brandie par les révoltés orthodoxes contre l'occupation ottomane dès 1807 et la couleur bleue des armes de la Bavière d'où était originaire le premier roi que les Européens ont placé sur le trône de Grèce. D’ailleurs, on retrouve ce motif et cette couleur dans le symbole de la marque de voiture BMW, l'un des emblèmes de la Bavière.
Les neuf bandes reprennent les neuf syllabes de la devise révolutionnaire : "Ἐλευθερία ἤ θάνατος" (é-leu-the-ri-a i tha-na-tos : la liberté ou la mort). À propos des couleurs, en Grèce on vous affirmera que le bleu est celui de la mer et que le blanc représente la terre. Le drapeau grec (Η ελληνική σημαία) est fêté chaque 27 octobre, simplement parce que c’est la veille du Jour du non.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 octobre 2020
26 octobre : le jour où les Canadiens ont battu les États-Uniens
Le Canada commémore la bataille de Châteauguay qui vit une troupe d’à peine 300 hommes faire ployer une armée américaine de 3 700 hommes, bien décidés à prendre Montréal. Ce fait d’armes a mis un frein à l’expansionnisme américain et marque la naissance du nationalisme canadien.
Le Canada commémore la bataille de Châteauguay qui vit une troupe d’à peine 300 hommes (voltigeurs, miliciens, Amérindiens) faire ployer une armée états-unienne de 3 700 hommes, bien décidés à prendre Montréal. Ce fait d’armes a mis un frein à l’expansionnisme américain et marque la naissance du nationalisme canadien.
Le 26 octobre 1813, le lieutenant-colonel Charles de Salaberry et ses hommes étaient en poste le long de la rivière Châteauguay où ils ont surpris une armée d’invasion américaine composée de plus de 3 000 étant en marque pour attaquer Montréal. Tous recrutés au Canada, les alliés autochtones, les corps de milice volontaire du Bas-Canada, les Voltigeurs canadiens et les Canadian Fencibles ont ainsi permis de sauver Montréal d’une attaque américaine.
Pour perpétuer le souvenir, un « lieu historique » de la Bataille-de-la-Châteauguay a été institué à Howick. Il commémore la victoire sous forme d’un parc d’attractions proposant diverses activités mettant en valeur la bataille. Des reconstitutions ont lieu tous les ans, généralement au cœur de l’été pour des raisons climatiques mais, parfois au mois d’octobre comme ce fut le cas lors du bicentenaire en 2013.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 octobre 2020
Mise à jour 2025 : En 2024, les traditionnelles célébrations de la fête du Canada sur le « lieu historique national » de la Bataille-de-la-Châteauguay, à Très-Saint-Sacrement, n’ont pas eu lieu. Suite à la décision de Parcs Canada de fermer définitivement le bâtiment. Le centre d’interprétation avait été ouvert en 1978 et avait été conçu pour accueillir jusqu’à 18 000 visiteurs annuellement, mais au fil des années, le nombre de visiteurs avait considérablement diminué. Toutefois, en 2025, les tensions extrême entre le Canada et les États-Unis du président Trump pourraient réactiver la mémoire de cette bataille.
25 octobre : Taïwan face à son histoire
Taïwan célèbre la fin de 50 ans d’occupation japonaise (1895-1945). Officiellement, c’est le « Jour de la rétrocession », mais ce terme fait polémique, les indépendantistes refusant de fêter un rattachement à la Chine. Du coup, le Retrocession Day est devenu un jour de manifestations anti Pékin, exacerbé par le soulèvement de Hong-Kong.
Taïwan célèbre la fin d’un demi siècle d’occupation japonaise (1895-1945), il y a 75 ans jour pour jour. Officiellement, c’est le « Jour de la rétrocession » (臺灣光復節), mais ce terme fait polémique, les indépendantistes refusant de fêter un rattachement à la Chine. Du coup, le Retrocession Day est devenu un jour de manifestations anti Pékin, exacerbé par le soulèvement de Hong-Kong.
La position officielle de la Chine demeure que Taïwan et les îles Pescadores ont été rétrocédés à la future République populaire de Chine en accord avec les actes de reddition de 1945. Concernant Taiwan, c’est le commandant en chef des forces japonaises sur l’île qui signa les documents de reddition à la mairie de Taipei le 25 octobre 1945. Aujourd’hui, les indépendantistes, en particulier le Parti progressiste démocratique, soutiennent qu’il s'agissait en réalité d'une occupation militaire provisoire et non d’un transfert de souveraineté des territoires de Taiwan à la Chine continentale. Le 25 octobre n’a pas lieu alors de porter le nom de Retrocession Day. D’ailleurs, ce jour n’est même pas férié.
Le malaise est aggravé par un autre anniversaire, celui de l’expulsion de Taïwan du siège de de la Chine à l’ONU, quand celui-ci a été accordé à Pékin en 1971, un 25 octobre !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 octobre 2020
22 octobre : le soleil illumine le pharaon Ramsès II
Ce matin à l'aube le soleil va pénétrer jusqu'au fond du temple d'Abou Simbel, éclairant la statue de Ramsès II. Ce phénomène ne dure que 24 minutes et ne se produit que deux fois par an : le 22 octobre et le 22 février.
Ce matin à l'aube le soleil va pénétrer jusqu'au fond du temple d'Abou Simbel, éclairant la statue de Ramsès II. Ce phénomène ne dure que 24 minutes et ne se produit que deux fois par an : le 22 octobre et le 22 février. Au fil des ans, il est devenu une attraction touristique majeure, accompagnée de spectacles et de différentes manifestations désignés sous l'appellation de Festival d'Abou Simbel.
Ce phénomène se produisait autrefois les 20 octobre et 20 février ; mais, on se souvient que le temple a été entièrement démonté entre 1966 et 1970 pour éviter d'être noyé dans le lac Nasser. Il a été remonté un peu plus haut, à peu près selon la même orientation, mais en définitive pas totalement.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 octobre 2020
21 octobre : la Journée de la Pomme au Royaume-Uni
La première Journée de la pomme (Appel Day) a été organisée 21 octobre 1990 à Covent Garden. L’idée était de mettre en valeur la multitude de variétés de pomme délaissées au profit de quelques variétés destinées aux supermarchés.
La première Journée de la pomme (Appel Day) a été organisée 21 octobre 1990 à Covent Garden, Londres. L’idée était de mettre en valeur la multitude de variétés de pomme délaissées au profit de quelques variétés destinées aux supermarchés. Depuis, elle est organisée chaque année autour du 21 octobre, jusqu’au week-end qui suit. D’aune manifestation locale, on est passé trente ans après à une multitude de manifestations dans tout le pays.
Une manière de célébrer la Journée de la pomme est de participer à un apple wassail, une bénédiction des vergers consistant à déposer du pain sur les racines des arbres pour ensuite l’asperger de cidre. On disait que cette pratique bénissait les arbres et produisait de bonnes récoltes.
Le cidre occupe une grande place pour les Anglais. Le Royaume-Uni est le premier producteur mondiale de cidre, avec plus de 6 millions d'hectolitres produits chaque année. Les consommateurs de cidre y sont cinq fois plus nombreux que ceux du vin et dix fois plus nombreux que ceux de la bière. Le cidre est en effet la boisson alcoolisée la plus consommée (en volume) chez les britanniques.
En revanche, les Anglais importent les trois cinquièmes de leurs pommes de table, de France et de Pologne. Un Brexit sans accord risque de les rendre bien plus couteuses à partir de l’année prochaine !
Par mimétisme, les États-Unis ont aussi leur National appel Day, le 21 octobre. La pomme a trouvé sa place au cœur de l'identité américaines (l'histoire emblématique de Johnny Appleseed (pépin de pomme), un des pionniers de l’écologie ; l'expression « as American as apple pie » (“aussi américaine que la tarte aux pommes”) et le surnom de New York, The Big Appel (La Grosse Pomme)… viennent à l'esprit et que dire d’Appel ®. Cependant, les États-Unis n’ont joué qu’un petit rôle dans l'histoire mondiale de la pomme ; la seule variété indigène du pays est le crabapple, bien trop amère pour être dégustée naturellement.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 octobre 2020
18 octobre : le jour où l'Alaska est devenu américain
Le 18 octobre est un jour férié en Alaska. C'est l'anniversaire du transfert du territoire de l'Alaska de la Russie aux États-Unis, le vendredi 18 octobre 1867.
Le 18 octobre est un jour férié en Alaska. C'est l'Alaska Day, l’anniversaire du transfert du territoire de l'Alaska de la Russie aux États-Unis, le vendredi 18 octobre 1867.
Le 30 mars 1867, les États-Unis avaient acheté l'Alaska de l'Empire russe pour la somme de 7,2 millions de dollars, ce n'est que 18 octobre que l'échange officiel de drapeau a eu lieu. La célébration officielle a lieu chaque année, à Sitka. L'événement est d'importance car si l'Alaska était resté russe, ça aurait peut-être modifié l'histoire du XXe siècle... En 1867, les États-Unis avaient aussi fait une offre au Danemark pour le rachat Groenland et de l’Islande. Une pratique d’un autre siècle, pas du tout dans l’esprit du président Donald Trump qui a fait en août 2019 une nouvelle offre d’achat du Groenland. Et devant le refus du Danemark, Trump, vexé, a annulé sa visite à Copenhague…
Revenons en Alaska où les autorités américaines se félicitent toujours de cette acquisition malgré un prix jugé scandaleusement élevé à l’époque. Les forces armées participent à un service commémoratif au cimetière national de Sitka et à un défilé dans le quartier des affaires de la ville. Les enfants des écoles défilent costumés. Une reconstitution de la cérémonie de 1867 se déroule ce jour-là en habit d'époque. Elle prévoit la mise en berne du drapeau russe et le lever du drapeau des États-Unis au sommet de Castle Hill, accompagnée de musique cérémonielle.
Les peuples autochtones font remarquer qu’ils n’ont, à l’époque, pas été consultés — pas plus que les Groenlandais en août 2019 —, mais auraient-ils été plus heureux sous domination russe ?
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
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16 octobre : c'est Boss Day ! Merci patron !
Voilà une date très anglo-saxonne : le Boss Day est le jour où les employés marquent leur sympathie à l'égard de leur patron : une carte de vœux, un petit cadeau... Merci patron ! comme dirait François Ruffin ? En fait, ce n'est pas tout à fait ça…
Voilà une date très anglo-saxonne : le Boss Day est le jour où les employés marquent leur sympathie à l'égard de leur patron : une carte de vœux, un petit cadeau... Merci patron ! comme dirait François Ruffin ? En fait, ce n'est pas tout à fait ça.
Cette fête est née en 1958 à l'initiative de Patricia Bays Haroski qui souhaitait honorer son patron, lequel était aussi... son père dont c'était l'anniversaire ce jour-là. Elle a fait cette proposition à la Chambre de commerce locale. Quatre ans plus tard, en 1962, gouverneur de l'Illinois Otto Kerner a retenu la proposition et proclamé officiellement cette journée (qui n'est fériée ni chômée cela va de soit). Depuis, le Boss Day a gagné en popularité, non seulement aux États-Unis, mais à travers le monde. La journée est, parait-il, observée dans plusieurs pays comme l'Australie, l'Inde, l'Afrique du Sud... En fait, il faut vraiment le prendre au tout premier degré, ce qui explique que la fête ne se soit pas implantée partout.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 octobre 2020
5 octobre : il y a 20 ans, Octobre serbe, une révolution en trompe l’œil
Pour dénoncer les manipulations des résultats électoraux, des manifestants avaient convergé des quatre coins du pays dans le centre de Belgrade. Le lendemain, Milosevic acceptait sa défaite. Aujourd’hui, en dépit d’avancées incontestables en matière de démocratie, a-t-on pour autant changé de régime ? Peut-on encore manifester contre le régime serbe ?
Pour dénoncer les manipulations des résultats électoraux, des manifestants avaient convergé des quatre coins du pays, ils étaient entre 600 000 et un million dans le centre de Belgrade le 5 octobre 2000. Le lendemain, Milosevic acceptait sa défaite. Depuis la Révolution serbe du 5 octobre (Демонстрације 5. октобра 2000), la liberté d’opinion et de manifestation a été, en principe, établie, les élections sont démocratiques mais, en dépit de ces avancées incontestables, a-t-on pour autant changé de régime ? Peut-on encore manifester contre le régime ?
Beaucoup en Serbie dénoncent une révolution de façade qui ne mérite pas d’être commémorée. Si les forces de sécurité n’ont pas tiré sur la foule, c’est, on le sait aujourd’hui, que Zoran Djindjic, le futur Premier ministre, avait négocié l’impunité de tout l’appareil administratif, judiciaire et militaire du régime de Milosevic. Certes, l’ancien président a été arrêté en 2001 et a terminé sa vie dans une prison de La Haye (2006) mais l’essentiel du personnel politique de l’époque est resté en place. Le 5 octobre a accouché d’un État faible, incapable de tenir tête aux mafias et aux humeurs de l’extrême droite.
Les héritiers de Milošević gouvernent le pays avec ceux de l’ultra nationaliste Vojislav Šešelj, devenus des ultra libéraux promettent l’adhésion prochaine de la Serbie à l’Union européenne, tout en imposant un régime de plus en plus autoritaire et corrompu. Le pouvoir actuel tolère de moins en moins les manifestations même quand ont lieu des fenêtres et balcons en raison de la crise sanitaire. Ainsi, lorsque le mouvement citoyen Не давимо Београд (Ne Davimo Beograd : « Nous n’abandonnons pas Belgrade ») a appelle à protester aux balcons contre l’autoritarisme du président Vucic, des groupes d’ultras de football pro pouvoir s’introduisent sur les toits des immeubles pendant le couvre-feu et les enflamment de fumigènes.
La commémoration se limite à des dépôts de gerbe, notamment sur la tombe de Zoran Djindjic, assassiné en 2003 par les ultra nationalistes.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 octobre 2020
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4 octobre : la Journée mondiale des animaux
C’est en 1929 que fut décidé de faire du 4 octobre la Journée mondiale des animaux. la date choisie est la Saint François d’Assise, considéré dans le monde catholique, comme le premier défenseur de la cause animale mais aussi, le patron de l’Italie.
C’est en 1929 que fut décidé de faire du 4 octobre la Journée mondiale des animaux. L’occasion est donnée depuis à de multiples associations de se faire entendre. À côté de la SPA (Société protectrice des animaux), probablement la plus médiatisée, existent de multiples petites associations défendant les animaux contre la corrida, l’expérimentation animale, le trafic d’animaux sauvages, les bêtes d’abattoir… Ce jour est aussi l’occasion d’interpeller les politiques et de renouveler une demande, réitérée depuis 1948, celle de signer une Déclaration universelle des droits des animaux, reconnus en tant qu’êtres vivants. Aujourd’hui, une centaine de pays participent au World Animal Day, plus d’un millier d’événements sont répertoriés dans me monde pour cette journée du 4 octobre.
Ce n’est pas un hasard si la date choisie est la Saint-François d’Assise. Ce jeune homme du XIIIe siècle issu d’une famille aisée, est connu pour avoir choisi le renoncement aux biens de ce monde (règle de base de l’Ordre franciscain) et la louange de la création, au premier rang de laquelle les animaux. Pour François, ceux-ci étaient des créatures de Dieu et, pour cette raison, il se plaisait à les appeler frères et sœurs et à leur parler. Dans l’imagerie populaire, François d'Assise est considéré comme le premier défenseur de la cause animale.
Saint François d’Assise est aussi le patron de l’Italie. Une lampe brûle en permanence dans la crypte de la basilique d’Assise où il repose. Chaque 4 octobre, une région d’Italie fournit l’huile pour la lampe. Cette année, 2020, c’est la région des Marches. Les célébrations religieuse qui débutent dès le soir du 3 octobre pour se terminer dans l’après-midi du 4 sont retransmirent en direct à la télévision par la RAI Uno.
L’idée d’une Journée mondiale des animaux a été lancée lors du Congrès international pour la protection des animaux réuni à Vienne en 1929. Mais, c’est lors du congrès se déroulant à Florence en 1931 qu’elle fut instaurée. Cette journée n’est pas reconnue par l’ONU qui, de son côté, célèbre une Journée mondiale de la vie sauvage, établie le 3 mars.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 octobre 2020
5 octobre : Souccot, la fête juive des cabanes
Ce soir débute la troisième grande fête de pèlerinage de la religion juive, avec Pessah (2 avril 2026) et Chavouoth (22-23 mai 2026). Si on veut respecter la coutume, durant une semaine, on va habiter et recevoir ses amis dans une cabane, à l’aspect fragile et provisoire, construite selon des règles précises. Cette cabane, la soucca, doit être reconstruite chaque année dès la fin de Yom Kippour, dans le jardin. En ville, une cabane symbolique installée sur un balcon peut suffire. Si ses murs peuvent être réalisés dans n’importe quel matériau et présenter une certaine solidité sur 3 faces au moins, son toit doit impérativement être constitué de produits issus de la terre comme des bambous, des feuillages ou des branches qui laissent passer la lumière. C’est mieux de la construire soit même, mais, en Israël, on peut en acheter en kit et même en louer pour l’occasion.
Durant 7 jours en Israël, 8 jours pour les juifs de la diaspora, la famille prend ses repas dans la soucca, y dort, si cela est possible, y passe le plus clair de son temps et y étudie la Torah si on en a le loisir. Si l’on a peut de temps l’important, pour les hommes, est d’y réciter la bénédiction. Dans les grandes ville, si l’on ne dispose ni de balcon ni de terrasse, on pourra se rendre à la synagogue où une grande soucca a été construite, au moins le soir du chabbat et les jours de fête. Sinon, on tâchera de se passer de pain pour ne manger que des fruit et légume qu’il est moins grave de consomer hors de la soukka. Les loubavitch n’y dorment pas mais sont très attachés à y prendre leurs repas. Dans certaines grandes ville (New-York, Paris, Londres...), ils proposent un service de soucca mobile (installée sur une remorque) qui se déplace selon plusieurs itinéraires. Des fruits peuvent décorer l’endroit car Souccoth est aussi une fête d’action de grâces après une année de récolte. Par temps de covid-19, ces lieux de convivialité risquent d’être plutôt mal vus cette année.
Dans les kibboutz, on en a même fait une fête champêtre où l’on danse et chante. Beaucoup de chansons populaires ont d’ailleurs été écrites pour l’occasion.
Cette fête commémore les quarante années d’errance des juifs dans le désert à leur sortie d’Égypte, raison pour laquelle on construit des huttes (des tentes) comme le prescrit le texte sacré : « vous habiterez sept jours sous des huttes… » (Lv 23, 42-43). D’un point de vue spirituel, cette fête doit être joyeuse (c’est un commandement, Dt 16, 13-14), elle est une invitation à s’en remettre à la volonté divine et à apprendre à se détacher de tout ce qui est matériel.
La date de Souccot est variable sur la calendrier grégorien : du vendredi 25 septembre au dimanche 4 octobre 2026 ; du vendredi 15 au dimanche 24 octobre 2027…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025
28 septembre : l'Éthiopie fête Meskal
Meskal (ou Mesquel) est la fête la plus importante de l’année en Éthiopie. C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix » et une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies.
Meskal (ou Mesqel, መስቀል አደባባይ) est la fête la plus importante de l’année en Éthiopie. C'est à la fois une célébration chrétienne, la « fête de la croix », un culte à l’impératrice byzantine Hélène qui, selon la tradition, aurait retrouvé la « vraie croix » sur laquelle le Christ a été crucifié, et en même temps, une fête païenne, celle de la fin de la saison des pluies, le retour du printemps, de la fécondité. Selon la tradition, c’est la fumée d’un bûcher qui aurait guidé sainte Hélène pour faire sa découverte.
Chaque année en Éthiopie, de grands bûchers recouverts d'herbes et de fleurs jaunes sont allumés en mémoire de l’événement. Un peu partout, des fagots sont vendus en ville, pour que chacun puisse contribuer à l’un des buchers collectifs allumés devant une église, sur une place de quartier, ou simplement dans la rue... ou encore le brûler devant sa maison. Le bûcher le plus imposant est allumé à Addis-Abeba sur la place Mesquel. Dans les rues, de petites fleurs jaunes s'offrent en bouquets. Elle sont elles aussi le symbole ce cette fête.
En Éthiopie, le jour de Meskal est férié. On s’est même arrêté de travailler hier dès 14 heures. Cette fête est inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco.
La « vraie » croix aurait été découverte à Jérusalem en 326, selon la tradition éthiopienne. Une partie de la Vraie Croix aurait été ensuite transportée en Éthiopie et serait conservée sur l’Amba Geshen, montagne du nord du pays, véritable forteresse naturelle où les empereurs entreposaient le trésor impérial.
Meskal (ou Meskel) est célébrée le 17 Meskerem du calendrier éthiopien (soit le 27 septembre du calendrier grégorien ou le 28, les années bissextiles). Cette fête est connue sous le nom d''Exaltation de la Sainte Croix dans d'autres églises orthodoxes, catholique ou protestantes, mais elle demeure une fête mineure. Les églises qui suivent le calendrier grégorien la célèbrent, discrètement, le 14 septembre. Seuls, les Éthiopiens, même les non chrétiens, en ont fait une véritable fête nationale.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 septembre 2020
27 septembre : les Yakoutes célèbrent leur souveraineté
Il y a 30 ans, le 27 septembre 1990, la Yakoutie, république soviétique autonome proclamait sa souveraineté sous le nom de république de Sakha-Yakoutie.
Il y a 30 ans, le 27 septembre 1990, la Yakoutie, république soviétique autonome proclamait sa souveraineté sous le nom de république de Sakha-Yakoutie. Le terme de Sakha est préféré par les autochtones pour se nommer, Yakoute est le mot russe pour les désigner.
Cette date est célébrée chaque année, le 27 septembre. Cependant, on le sait, une république indépendante n’a pas vu le jour. Les Russes ont toujours conservé la souveraineté de cette région du nord de la Sibérie. Ils l’ont colonisé au XVIIe siècle, aboutissement laborieux d’une conquête de la Sibérie qui avait commencé au XVe siècle. Il n’a jamais été question de lâcher un territoire vaste comme six fois la France métropolitaine, peuplé d’un million d’habitants à peine et riche de diamants (premier producteur mondial en volume), d’uranium, d’or, de pétrole… Même si les Sakhas en tirent aujourd’hui un meilleur bénéfice que jadis, ce sont les Russes qui contrôlent leur richesse. Une constitution proclamée en 1991 et une reconnaissance par Moscou en 1992, sous leur tutelle bien sûr, n’ont pas donné l’indépendance à cette colonie. Il n’en a jamais question même si certains en ont rêvé un 27 septembre, il y a 30 ans. Le pays reste sous domination coloniale russe dans l’indifférence totale du reste du monde. Ce pays comme d’autres, dominés par Moscou, ne figure même pas dans la liste des territoires à décoloniser établie par l’ONU.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 septembre 2020
Le président Aïsen Nikolaev prononce le discours annuel
Une carte de l’empire colonial russe à laquelle il manque la Géorgie, retombée sous sa coupe, ainsi qu’une partie de l’Ukraine.
C’est là que se situe le village le plus froid du monde : à Oïmiakon, la moyenne de janvier est de moins 46°
22 septembre : le Mali fête les 60 ans de sa seconde indépendance
Le 22 septembre 1960, le Mali, devenaient indépendant pour la seconde fois. Le 20 juin, la France avait accordé son indépendance à une Fédération du Mali…
Le 22 septembre 1960, le Mali, devenait indépendant pour la seconde fois. Le 4 avril, la France avait accordé son indépendance à une Fédération du Mali qui devait regrouper plusieurs pays mais tous s’étaient désistés, sauf le Soudan français (futur Mali) et le Sénégal, au moment de la proclamation d’indépendance, le 20 juin. Ce dernier a très vite fait sécession, laissant seul le pays qui deviendra le Mali. Un État qui va vite rompre avec la France pour se rapprocher de la Guinée et du Ghana et former une éphémère Union des États africains qui regardait alors vers Moscou, Pékin, ou Belgrade...
Aujourd’hui, après 60 ans d’indépendance, certains se demandent quelle est la souveraineté véritable du Mali, sachant que les deux tiers de son alimentation sont importés et que sa sécurité repose en partie sur la présence de l’armée française sur son territoire. Les deux tiers du territoire national échappent dramatiquement à la souveraineté nationale. Ses frontières sont régulièrement violées par des bandes armées… Depuis un mois, suite à un coup d’État militaire, le pays est dirigé par une junte provisoire. Bah Ndaw, ancien ministre de la Défense, a été désigné hier, président de transition. Un militaire à la retraite secondé à la vice-présidence par un militaire en activité… La junte militaire ne semble pas prête à lâcher le pouvoir.
C’est dans ce contexte que le Mali célèbre le Jour de l’indépendance. Néanmoins, l’État-major inter armée, le prytanée militaire de Kati, l’AMA-SNJ, l’Administration pénitentiaire, les Eaux et Forêts, la Douane malienne, la Protection civile, la Police nationale, la Gendarmerie nationale, la Compagnie de soutien ( DCSSA, DTTA, DMHTA), le Génie militaire, la Garde nationale, l’Armée de l’air, l’Armée de terre avec une section des commandos parachutistes suivie de la direction du Sport militaire… tous sont décidés à faire bonne figure en ce jour de fête nationale du Mali.
Une innovation toutefois : l’organisation d’un défilé patriotique avec pour slogan « La France dégage ! »…preuve que le nouveau pouvoir n’est pas parvenu encore à endiguer un sentiment anti-français qui prend de l’ampleur depuis un an.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
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20 septembre : Jour de jeûne fédéral suisse
C’est certainement une des rares fêtes populaires dont le point de départ est une privation même si beaucoup de Suisses l’ont oublié ! Elle est célébrée aujourd’hui dans l’ensemble des cantons suisses, à l’exception du canton de Genève qui l’a commémorée, cette année, le 10 septembre. La tradition voudrait que l’on ne mange ni ne boive ce jour-là, à l’exception d’une tarte aux pruneaux à midi mais, dans la pratique, ce jour est fêté comme un autre et l’on ne se refuse rien !
La pratique des jours de jeûne et de pénitence remonte au Moyen Âge à l’époque où maladies et épidémies, menaces de guerres, cataclysmes naturels rendaient l’avenir très sombre. Les autorités recommandaient alors de faire pénitence pour s’attirer les bonnes grâces du Ciel.
Dès 1639, la Diète protestante décrète l’introduction d’un jour de jeûne annuel, la Diète catholique fait de même en 1643, mais le premier jeûne fédéral n’est célébré dans toute la Suisse que le 8 septembre 1796. Il jouera un rôle important dans le nouvel État confédéral, né en 1848, permettant de consolider une paix religieuse et sociale encore fragiles.
En 1832, le Jeûne fédéral avait été décrété "jour d'Action de grâces, de pénitence et de prière pour toute la Confédération suisse", sur proposition du canton d'Argovie. La date est fixée au 3e dimanche de septembre. Vaud, Jura et Neuchâtel ont ajouté le lundi de congé. Les Genevois, eux, célèbrent leur diète le jeudi.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 septembre 2020
24 septembre : Roch Hachana, le nouvel an juif
Ainsi débute l’année 5787 du calendrier juif qui se terminera le 11 septembre 2026 du calendrier grégorien.
Hier soir, 23 septembre 2025, a débuté l’année 5787 du calendrier juif qui se terminera le 11 septembre 2026 du calendrier grégorien. Les croyants vont célébrer durant deux jours la création du monde et se préparer aux 10 jours de pénitence qui précèdent la fête de Yom Kippour (1er octobre au soir).
Un grand repas a marqué le début des célébrations. On commence par consommer des légumes et fruits nouveaux pour marquer le commencement d’un nouveau cycle. Il est également d’usage de tremper du pain ou de la pomme dans du miel, demandant à Dieu d’accorder à tous les convives une année de faveurs, de bienfaits et de douceur. On s’échange des vœux en début de repas selon une formule rituelle qui signifie : « Puissiez-vous être inscrit (sous-entendu au livre de vie) pour une bonne année ». Tout le monde doit s’habiller de blanc, symbole d’humilité et de pureté. Après l’office de l’après-midi, on se rend près d’un cours d’eau ou en bord de mer pour vider ses poches, une façon de se débarrasser symboliquement de ses péchés. Roch Hachana est aussi appelé le jour des acclamations ou jour du Chofar. On sonne en effet cette corne de bélier (chofar) à plusieurs reprises durant les offices, sur différents rythmes, afin d’éveiller les consciences et de les inviter au repentir. Selon la tradition juive, Roch Hachana est le jour où les hommes sont jugés pour leurs actes posés durant l’année et, en même temps, c’est le moment où Dieu doit se rappeler de ce qu’il a fait pour les hommes, de son amour pour la Création, une façon d’adoucir la colère divine s’il y a lieu !
La date de Roch Hachana est variable sur la calendrier grégorien : mardi 23 et mercredi 24 septembre 2025 (à Paris, du lundi à 19h32 au mercredi à 20h31) ; samedi 12 et dimanche 13 septembre 2026 ; samedi 2 et dimanche 3 octobre 2027…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025
19 septembre : la Saint-Valentin des Colombiens
Comme chaque année depuis 1969, le troisième samedi de septembre, on fête à la fois l’amour et l’amitié (El día del amor y la amistad).
Comme chaque année depuis 1969, le troisième samedi de septembre, on fête à la fois l’amour et l’amitié (El día del amor y la amistad). La Saint-Valentin n’est pas oubliée, mais en Colombie comme dans le reste de l’hémisphère sud, elle tombe juste avant la rentrée scolaire qui a lieu fin février ou début mars. Les budgets limités des familles ne permettaient pas de se consacrer à autre chose. Le 14 février générait peu de vente de roses et de chocolats. Septembre est un mois où en Colombie, on ne célèbrait pas grand chose. Le gouvernement a donc décidé de déplacer très officiellement le jour des amoureux et d’en faire aussi une fête de l’amitié, marketing oblige. En raison de la pandémie, les autorités recommandent limiter les festivités au strict cadre familial.
Pour les mêmes raisons, essentiellement commerciales, la Bolivie a aussi déplacé cette journée au 23 juillet et le Brésil au 12 juin.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 septembre 2020
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18 septembre : une feria de Nîmes sous le signe de la covid
Cette année la feria des Vendanges à Nîmes sera réduite à sa plus simple expression. Les arènes accueille quatre corridas et une novillada entre le 18 et le 20 septembre. Comme celles d'Arles, les arènes de Nîmes ne pourront pas accueillir plus de 5 000 spectateurs tout compris, c'est à dire qu'en retirant tous les places réservées aux acteurs eux-mêmes de la corrida, il ne restera plus que 4 000 billets par spectacle à la vente. Signe des temps, il n'y aura pas de bodega, les bars et restaurants ne pourront servir que des clients assis en terrasse et tout le monde devra fermer à 2h du matin.
Aujourd’hui, corrida à 17h30 et abrivado (lâchers de taureaux dans les rues spécialement fermées pour l'occasion) à 20h. , rue de la République (Manade de la Saladelle).
Pour inaugurer la Feria des Vendanges, les vignerons de l'AOC Costières de Nîmes viennent récolter les 200 pieds de vignes plantés aux abords de la Tour Magne en plein cœur des Jardins de la Fontaine. Après Montmartre, il s’agit seulement du deuxième vignoble de France localisé en plein centre-ville.
Sur tous les boulevards de Nîmes et dans tout l’écusson, le port du masque restera obligatoire de 9h à 2h du matin (J+1) jusqu’au 20 septembre 2020.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 septembre 2020
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15 septembre : le cri de l'indépendance du Mexique
Le rituel est immuable, ce soir à la nuit tombée, le président du Mexique apparaîtra au balcon, brandissant le drapeau national, d’une autre main il sonnera la cloche située au dessus de lui. Il pourra alors lancer le cri de l’indépendance (el grito)…
Le rituel est immuable, ce soir vers 23 h., le président du Mexique apparaîtra au balcon, brandissant le drapeau national, d’une autre main il sonnera la cloche située au dessus de lui. Il pourra alors lancer le cri de l’indépendance (el grito), en hommage au père Miguel Hidalgo, qui, en 1810, avait enclenché la révolte contre l’occupant espagnol du fin fond de sa province du Morales.
D’ordinaire, la place du Zocalo, au centre de Mexico, est noire de monde, des stands vendent de la nourriture mais cette année pour éviter la propagation de la covid 19, la principale place du centre de Mexico sera fermée au public. La cérémonie sera retransmise à la télévision à partir de 22h.
Les festivités se poursuivront demain à 10h., 16 septembre, qui est fériée au Mexique, avec un défilé militaire dans la capitale, lui aussi sans spectateur. C’est le Jour de l’indépendance.
À 21h00 (heure du centre du Mexique) ce 15 septembre, Carlos Rivera donnera un concert acoustique du théâtre Xicohténcatl à Tlaxcala. On pourra le suivre via les comptes Twitter et Facebook de @Tlaxcala_TV, ainsi que via le profil Facebook du gouvernement de l'État de Tlaxcala.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 septembre 2021
La cérémonie de 2019
11 septembre : une date pour l’indépendance de l’Écosse ?
Dans le cas d’un Brexit, l’hypothèse de l’indépendance de l’Écosse pourrait devenir réalité et la date du 11 septembre choisie pour sa proclamation. La date écossaise fait référence à la bataille de Stirling, un épisode glorieux de la guerre d’indépendance de l’Écosse…
Dans le cas d’un Brexit no deal, l’hypothèse de l’indépendance de l’Écosse pourrait devenir réalité et la date du 11 septembre choisie pour sa proclamation. Moins populaire que le 11 septembre catalan, la date écossaise fait référence à la bataille de Stirling, un épisode glorieux de la guerre d’indépendance de l’Écosse, la première d’une série de victoires face aux Anglais, en ce jour de 1297. Le 700e anniversaire de la bataille avait réactivée la célébration de cette date.
En 2017, un monument a été inauguré en l’honneur Wallace et Moray, les deux héros écossais. Chaque année, un spectacle historique évoque le fait d’armes. Braveheart, un film de Mel Gibson, avec Sophie Marceau dans le rôle d’une princesse, raconte la bataille, il avait obtenu 5 oscars en 1995…
En 1997, un 11 septembre bien sûr, les Écossais décidaient par référendum, le rétablissement de leur parlement disparu il y a plus de 3 siècles. Un premier pas vers l’indépendance du 11 septembre 2021 ou 2022… ? Depuis le début de l’année 2020, les sondages donnent tous la majorité à un oui à l’indépendance en cas de nouveau référendum.
À propos des différents 11-Septembre.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 septembre 2020
9 septembre : il y a 170 ans, la Californie devenait un État américain
Il y a 170 ans, le 9 septembre 1850, la Californie devenait le 31e État de l’Union. C’est Admission Day.
Il y a 170 ans, le 9 septembre 1850, la Californie devenait le 31e État de l’Union. Deux ans plus tôt, ce vaste pays bordant le Pacifique, était annexé par les États-Unis, au détriment du Mexique qui perdait une bonne partie de son territoire. La région avait été explorée par les Espagnols dès le XVIe siècle puis vraiment colonisée au XVIIIe, d’où une topologie très largement hispanique. Avant d’éteindre annexée par les États-Unis, la Californie a été une brève République de Californie, autonome par rapport au pouvoir de Mexico.
Quelques jours plus tôt, le 24 janvier 1848, de l'or avait été découvert dans une rivière près de Sacramento. D’où son surnom : le « Golden State » (l'État doré) et la devise officielle de l’État : Eureka ! La ruée vers l'or qui s'ensuivit accélèrera l'accession de la Californie au statut d’État américain. Sa capitale fut d’abord fixée à San José, avant d’être déplacée à Sacramento.
À l'époque, un territoire avait besoin de 60 000 habitants pour accéder au statut d'État, ce qui prenait généralement beaucoup de temps. Avant la ruée vers l'or, l'émigration vers la Californie était si faible qu'il aurait peut-être fallu des décennies pour qu'elle devienne un État. Cependant, des dizaines de milliers de personnes à travers l'Amérique et le monde ont migré vers la Californie pendant la seule année 1849 pour tenter d'obtenir une part de ses richesse en or. Si bien que la population a rapidement augmenté bien au-delà des 60 000 habitants. Pour cette raison, la Californie a obtenu le statut d'État deux ans à peine, après l'incorporation du territoire aux États-Unis. Ell a été officiellement admise en tant qu'État libre d’esclavage.
Chaque 9 septembre, la Californie fête Admission Day. Cette année, en raison de l’épidémie, les cérémonies ne seront que virtuelles. À ce jour, la Californie n’a toujours pas déconfiné. Depuis 1984, le 9 septembre n’est plus un jour férié.
Les cérémonies sont généralement discrètes. D’ordinaire, à Sacramento, les responsables de l'État servent un gâteau d'anniversaire gratuit, de la crème glacée. On joue de la musique sur les marches nord du Capitole, tandis que le Columbia State Historic Park organise un défilé… La journée est aujourd’hui, travaillée même pour les écoliers à qui ont en profite pour raconter l’histoire de la Californie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
« Un nouveau et superbe clipper partant pour San Francisco », publicité pour le voyage vers la Californie publiée à New York dans les années 1850.
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