L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
4 septembre : la république française a 150 ans
La France commémore, discrètement, le 150e anniversaire de la chute de son dernier monarque et l’instauration de la république.
Septembre 1870, le Second Empire se termine piteusement par la captivité de l’Empereur, défait à Sedan et tombé aux mains des Prussiens le 2 septembre. À Paris, la foule réclame la république et envahit l’Assemblée nationale. Finalement, c’est à l’Hôtel de Ville que Léon Gambetta, accompagné de quelques autres députés, proclame la République le 4 septembre. « Louis-Napoléon Bonaparte et sa dynastie sont déclarés déchus du pouvoir. » déclare Jules Favre. Ce régime sera la IIIe République.
L’homme de a situation est Léon Gambetta. Il est né le 2 avril 1838 à Cahors dans le Lot. 2020 est aussi l’année du centenaire de l’entrée du cœur de Léon Gambetta au Panthéon le 11 novembre 1920. À Cahors, « L’année Gambetta » démarre le vendredi 4 septembre 2020 à 14 h 30 à la mairie.
De nombreuses villes françaises ont une rue du 4-Septembre dont la plupart des habitants généralement, ignore la référence historique. La date n’a guère été commémorée. Pour ce 150e anniversaire, le président Macron qui s’exprime publiquement, compte associer un plan de restauration du pacte républicain au plan de relance économique qui fait suite à la crise de la covid.
Le symbole resservira. En 1958, c’est le 4 septembre, place de la République, que Charles de Gaulle, alors président du Conseil, présente son projet de Ve république. Avec ce choix de date, il voulait éviter que son coup politique soit vu comme un coup d’État.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 septembre 2020
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee
2 septembre : les Tibétains en exil célèbrent une démocratie fantoche
La première assemblée de députés élus de l'histoire du Tibet a pris ses fonctions le 2 septembre 1960 non au Tibet mais à Dharamsala, dans le nord de l'Inde.
La première assemblée de députés élus de l'histoire du Tibet a pris ses fonctions le 2 septembre 1960 non au Tibet mais à Dharamsala, dans le nord de l'Inde. De fait, ce « Jour de la démocratie » n’est observé que par la communauté tibétaine en exil. S’il ne permet pas de célébrer la démocratie au Tibet, il donne un peu d’écho à la cause tibétaine dans le monde.
Le Tibet n’a jamais connu la démocratie et n’avait jamais eu de Parlement. Ce n’est qu’après l’invasion de leur pays par la Chine que les Tibétains qui avaient choisi l’exil, se sont préoccupés d’élire une assemblée dite « démocratique » (en réalité le corps électoral est très limité et son rôle très symbolique) et de se doter d’un gouvernement qui siège lui aussi dans le nord de l’Inde.
De son côté, Pékin qui occupe le pays depuis 1959, a créé une contre commémoration, la Journée de l'émancipation des serfs, célébrée chaque 28 mars par les autorités et qui sert à la propagande du régime chinois. On le sait, Pékin n’a pas apporté la démocratie au Tibet, son régime y est bien plus oppressif encore que dans le reste de la Chine mais, comme à Hong Kong, il est difficile cependant de l’accuser de l’avoir fait disparaître.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er septembre 2025
30 août : la Journée internationale des personnes disparues
Cette Journée internationale des victimes de disparition forcée a été créée par l'ONU en 2000…
Cette Journée internationale des victimes de disparition forcée a été créée par l'ONU en 2000, mais elle faisait suite à celle qui avait été annoncée dès 1983 en Amérique latine, région où ce mode de répression a été largement pratiquée par les dictatures militaires d'extrême droite comme ce fut le cas au Chili, en Argentine, au Brésil... Si l’ONU s'en est saisie c'est que les disparitions (en fait des assassinats déguisés) se sont aussi multipliées en Bosnie, au Sri Lanka, en Tchétchénie, en Algérie... Le 4 juin 2020, à nouveau, un opposant au régime thaïlandais, réfugié au Cambodge, a disparu à proximité de son domicile. La junte au pouvoir à Bangkok est montrée du doigt pour cette disparition de Wachalearm Satsaksit, laquelle fait suite à celles d’autres opposants thaïlandais enlevés par des inconnus et dont les familles n’ont plus de nouvelles depuis plusieurs mois.
Les disparitions forcées ont souvent servi de stratégie pour faire régner la terreur dans la société. Le sentiment d’insécurité résultant de cette pratique ne se limite pas aux proches de la personne disparue, mais touche aussi la communauté et l’ensemble de la société. Alors qu’elles étaient très répandues au sein des dictatures militaires, les disparitions forcées sont aujourd'hui perpétrées dans des situations complexes de conflit interne, en particulier comme moyen de répression politique des opposants.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 août 2020
En Colombie, 60 000 civils ont disparu au cours du demi-siècle de conflit qui a opposé l’État et les guérillas.
26 août : fin de saison au mont Fuji
Il en est ainsi tous les ans, le 26 août sonne la fin de la saison touristique, plus exactement celle de la période d’escalade du mont Fuji. Après cette date, de nombreux refuges seront fermés et les secours pas forcément disponibles en cas de besoin. Pour marquer l’événement, une cérémonie est organisée dans le sanctuaire de Fuji Sengen…
Il en est ainsi tous les ans, le 26 août sonne la fin de la saison touristique, plus exactement celle de la période d’escalade du mont Fuji. Après cette date, de nombreux refuges seront fermés et les secours pas forcément disponibles en cas de besoin.
Pour marquer l’événement, une cérémonie est organisée dans le sanctuaire de Fuji Sengen, à Fujiyoshida, ville située sur le flanc nord du mont Fuji et point de départ privilégié des ascensions du volcan. Deux palanquins parcourent la ville puis vont être déposés dans un sanctuaire à deux kilomètres de là. Des torches sont disposées sur tout le trajet ainsi que devant l’entrée de chaque maison , donnant l’illusion d’une « mer de feu ». La croyance populaire dit que cette cérémonie aurait pour effet de repousser une éventuelle éruption et d’apaiser la déesse du mont Fuji, Konohana-no-Sakuya-Bime qui aurait accouché, sans difficultés, au milieu des flammes !
Haut de 3776 m, le mont Fuji est le plus haut sommet du Japon. On estime qu’entre 200 000 et 300 000 personnes tentent chaque année l’ascension du volcan dont un tiers d’étrangers. Aucun chiffre, en revanche n’indique combien parviennent au sommet !
Hokusaï, Le Fuji rouge
24 août : la Saint-Barthélémy
C’est la Saint-Barthémély. Mentionné dans la liste des douze apôtres (parfois appelé Nathanaël), saint Barthélémy ne joue aucun rôle notable dans les Évangiles. On dit de lui qu’il aurait évangélisé l’Arabie, la Mésopotamie, peut-être les Indes mais son nom est inévitablement associé à un événement tragique : le massacre des protestants par les troupes catholiques de Charles IX, roi de France, un 24 août 1572. Un événement qui a traumatisé durablement la communauté protestante de France.
Depuis peu, Saint-Barthélemy, île francophone des Caraïbes communément appelée Saint-Barth, est aussi associé à Johnny Hallyday.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 août 2020
Un tableau d'Édouard Debat-Ponsan
22 août : les chrétiens fêtent la Vierge
Après le 15 août, la Vierge Marie est à nouveau à l’honneur aujourd’hui. Les Coptes fêtent son Assomption tandis que l’Église catholique a fait de ce 22 août la fête de « la Sainte Vierge Marie, Reine » autrement appelée le couronnement de la Vierge.
Après le 15 août, la Vierge Marie est à nouveau à l’honneur aujourd’hui. Les Coptes fêtent son Assomption (une semaine après les Églises catholique et orthodoxe) tandis que l’Église catholique a fait de ce 22 août la fête de « la Sainte Vierge Marie, Reine » autrement appelée le couronnement de la Vierge. Messes, processions, prières vont se succéder dans les sanctuaires mariaux, particulièrement dans les lieux de pèlerinage et d’apparition de la Vierge.
C’est en 1954, pour le centenaire du dogme de l’Immaculée Conception et quelques années après la définition du dogme de l’Assomption (1950), que le pape Pie XII a institué cette fête. Le contexte encore dramatique de l’après guerre y est favorable tout autant que le couronnement de la Vierge de Fatima, déclarée en 1946 reine du Portugal et du monde. Par ailleurs, L’intention du pape est d’offrir aux chrétiens une occasion de louer Marie en ranimant la mémoire de cette tradition ancienne et un peu oubliée dont l’iconographie est, cependant, partout présente, sur les tympans des églises comme sur les enluminures des livres saints. Une décennie plus tard, le Concile Vatican II (1962-1965) rappelle que la Vierge Immaculée, après avoir vécu son Assomption, a été exaltée par le Seigneur comme Reine de l’Univers… autant de traditions qui paraissent sortir du fond des âges.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 août 2020
18 août : les carences de la solidarité, au Chili
La Journée nationale de la Solidarité au Chili a été instaurée en 1994 en l’honneur d’Alberto Hurtado, prêtre jésuite mort le 18 août 1852 qui s’est illustré par se œuvres de charité en faveur des plus démunis… Une commémoration très controversée.
La Journée nationale de la Solidarité (Día Nacional de la Solidaridad) au Chili a été instaurée en 1994 en l’honneur d’Alberto Hurtado, prêtre jésuite mort le 18 août 1852 qui s’est illustré par se œuvres de charité en faveur des plus démunis. L’homme a même été déclaré saint en 2005 par le pape Benoît XVI. Chaque 18 août, le président de la République visite le tombeau du saint et invite les Chiliens à faire œuvre de charité. Une démarche très contestée par une partie de la classe politique qui prône plutôt une action de l’État pour réduire les inégalités flagrantes qui minent la société chilienne.
L’économie du pays est dynamique, la misère a été réduite depuis la chute de la dictature, mais le Chili est avec le Mexique, le plus inégalitaire des pays de l’OCDE. Le revenu des plus riches y est 25 fois plus élevés que celui des plus pauvres. Le système d’éducation, parmi les plus privatisés du monde, et les plus onéreux, ne fait que conforter cette situation. Dans ce contexte la journée de solidarité apparaît comme un écran de fumée masquant les carences de l’État en matière, justement de solidarité.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 août 2020
17 août : l'anniversaire de Marcus Garvey, héros de la cause noire
Les rastas célèbrent l’anniversaire de Marcus Garvey, un militant américain de la cause noire et précurseur du rastafarisme.
Les rastas célèbrent l’anniversaire de Marcus Garvey, un militant américain de la cause noire et précurseur du rastafarisme.
Marcus Garvey (1887-1940) est un des premiers héros nationaux de la Jamaïque. Grand défenseur de la cause des Noirs. Il a visité l’Amérique Centrale , le Brésil, les États-Unis… partout il a déploré la situation dramatique des Noirs. En 1914, il fonde l’Universal Negro Improvement Association and African (UNIA), le premier mouvement de masse international militant pour l’amélioration du sort des Noirs. Son siège est transféré deux ans plus tard à New York.
En 1916, il annonce qu'un roi noir serait bientôt couronné en Afrique et qu'il œuvrerait en faveur des Noirs. C’est sur cette idée que plus tard, le roi d’Éthiopie, Ras Tafari, sera désigné comme le sauveur du peuple noir et que naîtra le rastafarisme.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
16 août : saint Roch de Montpellier, un saint protecteur face aux épidémies
C’est la fête de saint Roch, un fils de notable de Montpellier, né vers 1350, qui a distribué ses biens aux pauvres pour mener une vie de pèlerin. Sur la route, il soigne de nombreux malades de la peste, ce qui fait de lui un saint invoqué spécialement en période d’épidémie…
C’est la fête de saint Roch, un fils de notable de Montpellier, né vers 1350, qui a distribué ses biens aux pauvres pour mener une vie de pèlerin. Sur la route, il soigne de nombreux malades de la peste, ce qui fait de lui un saint invoqué spécialement en période d’épidémie. La tradition lui prête quelques guérisons miraculeuses, nécessaires à sa future canonisation.
Saint Roch, par Valentin Montoliu, Musée Fabre, Montpellier
Atteint lui-même de la peste, il est sauvé par un chien qui lui apporta chaque jour à manger et qui deviendra son compagnon. C’est avec cet animal que saint Roch est généralement représenté. saint Roch est donc présenté en pèlerin, montrant une plaie sur sa cuisse (un bubon, signe de la peste) et un chien à ses côtés. Mort en prison, il devient un saint très populaire. En Bolivie, en particulier à Sucre et Potosi, la Saint-Roch, est l’occasion d’une fête des chiens. Ceux-ci sont le 16 août décorés de rubans. À Rome, l’église San Rocco organise une procession de sa statue et de celle de son chien.
Montpellier, bien sûr, lui réserve chaque année une fête qui dure deux jours et dont le clou est une grande procession qui parcourt les rues de la ville ainsi qu’une bénédiction des pains et des animaux. Ce dimanche 16 août, à 8 h 30 : bénédiction du nouvel autel et messe à Saint-Roch. De 9 h 30 à 17 h : vénérations des reliques et animations spirituelles à Saint-Roch. 10 h 30 : messe solennelle à la cathédrale Saint-Pierre. 15 h : concert (gratuit) à Saint-Roch de Dorota Anderszewska, violon supersoliste, accompagnée du chef de chœur Simon Juan et de l’artiste compositrice interprète Marie Trezanini. 17 h : vêpres solennelles, bénédiction de la ville de Montpellier et promulgation de l’église Saint-Roch en sanctuaire diocésain par Mgr Pierre-Marie Carré.
Cette fête est l’occasion d’animations, de spectacles, de colloques scientifiques qui attirent des milliers de personnes. C’est aussi le rendez-vous de nombreuses personnalités laïques et religieuses des villes liées à saint Roch, en particulier d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Belgique, du Quebec afin d’élaborer des manifestations communes en l’honneur du saint. Montpellier est aujourd’hui l’épicentre du rayonnement international de saint Roch. La ville est le siège de l’Association Internationale Saint-Roch créée en 1995.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 août 2020
Procession dans les rues de Montpellier
11 août : comment peut-on être chrétien au Pakistan ?
La date de cette Journée nationale des minorités, le 11 août, fait référence à un discours prononcé le 11 août 1947, trois jours avant l’indépendance du pays, Muhammad Ali Jinnah, le père de la nation…
Le gouvernement voulait prouver que c’est possible dans ce pays où plus de 90% de la population sont musulmans. En 2009, Shahabaz Bhatti, le ministre des Minorités a créé une Journée nationale des minorités visant à reconnaître le rôle important qu’elles ont joué dans la construction nationale et à prévenir leur persécution. Le ministre, catholique, a été assassiné en 2011 par des extrémistes musulmans, mais sa politique a été reprise par ses successeurs. Mais, pas sûr que le nouveau président la poursuive... En mars 2012, des élus non musulmans sont entrés au Sénat, une première depuis 1974.
Dans un discours prononcé le 11 août 1947, trois jours avant l’indépendance du pays, Muhammad Ali Jinnah, le père de la nation pakistanaise, avait jeté les bases d’une société moderne et tolérante, offrant des droits égaux à chaque citoyen quelque soit sa religion, sa caste, son sexe. Un projet politique bien oublié à l’époque de la dictature militaire, pro-américaine, de Zia Hu-Haq (1978-1988) lequel a fait du Pakistan une république islamique et promulgué en 1986, une loi sur le blasphème qui a fait de nombreuses victimes, notamment parmi les minorités, mais pas seulement.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 août 2020
8 août : le 8888 des Birmans
Il y a 31 ans, le 8 août 1988, débutaient les grandes manifestations étudiantes de Rangoun contre le régime militaire. Très portés sur la numérologie, les Birmans célèbreront cette date fétiche, surtout dans la diaspora…
Il y a 32 ans, le 8 août 1988, débutaient les grandes manifestations étudiantes de Rangoun contre le régime militaire. Très portés sur la numérologie, les Birmans célèbrent cette date fétiche, surtout dans la diaspora, puisque cette révolte n’avait pas permis de faire tomber la dictature. Le soulèvement pris finalement fin le 18 septembre 1988 après un coup d’État sanglant (environ 3000 morts et des milliers de blessés). Une junte militaire s’est installée à la tête de la Birmanie. Elle, aujourd’hui encore, dans l’ombre du pouvoir.
Les étudiants thaïlandais avaient, eux aussi, par solidarité, coutume de la commémorer ce mouvement pro démocratique, unique dans l’histoire de la Birmanie, par des manifestations chaque 8 août.
La génération du 8888 a servi de référence aux émeutiers birmans de 2007 qui ont contribué à l’évolution du régime à partir de 2012. Un régime qui, toutefois, n'a malheureusement pas tenu sa promesse d'instaurer la paix et la démocratie. Aung Saun Su Kyi qui a joué un grand rôle lors des manifestations de 1988 comme du processus politique de 2012, est aujourd’hui très critiqué pour son mutisme face au génocide en cours dans l’ouest du pays. L’idéal de fraternité du 8888 entre les différents peuples qui compose le pays a été bien vite oublié.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 août 2020
27 juillet : l'anniversaire du général Kwan, dieu chinois de la Guerre
Vénéré tant par les membres des sociétés secrètes que par la police qui les pourchasse, Kwan Tai est une figure du crime et de la justice. Ce général de la très ancienne dynastie des Han (IIe siècle ap. JC), immortalisé en tant que dieu de la Guerre…
Vénéré tant par les membres des sociétés secrètes que par la police qui les pourchasse, Kwan Tai est une figure du crime et de la justice. Ce général de la très ancienne dynastie des Han (IIe siècle ap. JC), immortalisé en tant que dieu de la Guerre, est le plus souvent vu comme un symbole de loyauté et d'intégrité qui attire tant les organisations de type militaire que les sociétés secrètes chinoises, (ces dernières étant bien souvent, à l'origine, des groupes révolutionnaires).
À l'occasion de cet anniversaire, de nombreuses célébrations sont organisées dans la ville de Hong Kong, et notamment au temple de Man Mo.
20 juillet : la journée de la mer au Japon
C'est Umi no Hi, la fête de la mer, beaucoup de Japonais vont en profiter pour se rendre à la mer, non pour prendre le soleil, mais plutôt pour assister à des compétitions nautique, des régales ou visiter des aquarium.
Aujourd’hui, c'est Umi no Hi (海の日), la fête de la mer, beaucoup de Japonais vont en profiter pour se rendre à la mer, non pour prendre le soleil (au Japon, il convient de conserver un teint pale), mais plutôt pour assister à des compétitions nautiques, participer à une régate ou visiter un aquarium. La journée est fériée depuis 1996, elle marque l'arrivée des beaux jours et le début de la saison estivale.
Umi no hi a été instaurée en 1941. C’était alors le Jour du mémorial de la Mer” (Umi no Kinenbi) qui avait lieu le 20 juillet. Il commémorait le voyage de l’empereur Meiji en 1876 à bord du Meiji Maru, une goélette partie de Yokohama jusqu’aux régions du Tohoku (nord-est du Japon) et à Hokkaido avant de revenir à Yokohama le 20 juillet de la même année. Le jour de la mer n’est devenu un jour férié qu'en 1995. Puis, en 2003, afin de faire un long week-end, il a été déplacé au troisième lundi de juillet, permettant ainsi à de nombreuses familles de se rendre à la plage ou participer à une compétition nautique. Celui-ci tombe cette année un… 20 juillet.
De nombreuses localités organisent ce 20 juillet une journée de beach cleaning (nettoyage des plages).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2020
19 juillet : le Nicaragua fête sa libération dans le sang
Drôle de fête au Nicaragua où le Día de la Liberación Nacional célèbre le la chute de la dictature de Somoza le 19 juillet 1979 par Front national de libération sandiniste, dirigé par Daniel Ortega. Celui-là même qui, parvenu au pouvoir, fait tirer sur la foule des manifestants. Lesquels dénoncent un régime corrompu qui se rapproche dangereusement de celui de Somoza.
Drôle de fête au Nicaragua où le Día de la Liberación Nacional célèbre la chute de la dictature de Somoza le 19 juillet 1979 par le Front national de libération sandiniste, dirigé par Daniel Ortega. Celui-là même qui, aujourd’hui au pouvoir, fait tirer sur la foule des manifestants. Ceux-ci dénoncent un régime corrompu qui se rapproche dangereusement de celui de Somoza.
Aujourd’hui, le président du Nicaragua est à nouveau Daniel Ortega, le libérateur a vieilli et oublié ses idéaux de liberté. Il est flanqué de son épouse Rosario Murillo, vice-présidente. Le couple qui s'accroche au pouvoir. Des vagues de protestation, organisées depuis avril 2018, sont réprimées dans le sang.
Récemment, Ortega a lâché du lest en libérant les prisonniers politiques les plus en vue, mais n’a pas lâché le pouvoir… Les manifestations ont été durement réprimées et les violences ont fait au moins 325 morts et 2 000 blessés, pour leur écrasante majorité parmi les opposants, selon des organisations humanitaires. Selon les groupes d'opposition, entre 600 et 800 opposants ont été emprisonnés et plus de 62 000 Nicaraguayens se sont exilés.
Le Parlement du Nicaragua, dominé par les députés favorables au président Ortega, a adopté début juin 2019 une loi d'amnistie en faveur des prisonniers politiques, mais aussi… des forces de répression.
Ortega finira-t-il comme Somoza dont on célèbre aujourd’hui les 41 ans de la chute ? Chute à laquelle Daniel Ortega a grandement participé !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juillet 2020
14 juillet : la tradition immuable du défilé militaire français
Chaque année depuis 1880, la République fête la Nation le 14 juillet par un défilé militaire sur les Champs-Élysées. Cet hommage à l’armée attire des millions de Français devant leur téléviseur et des milliers de Parisiens sur le parcours du défilé.
Chaque année depuis 1880, la République fête la Nation le 14 juillet par un défilé militaire. La coutume a été instaurée dix ans après la défaite de la France à Sedan contre la Prusse. C’est depuis 1919, et le défilé de la victoire, qu’il se déroule sur les Champs-Élysées. Jusque-là, il avait lieu sur l’hippodrome de Longchamp (sauf en 1915). Chaque année, cet hommage à l’armée attire des millions de Français devant leur téléviseur et des milliers de Parisiens sur le parcours du défilé.
Étonnée de cette singularité française (la France est quasiment la seule démocratie à célébrer ainsi sa fête nationale !), l’écologiste Éva Joly, d’origine norvégienne, avait proposé en 2011 de remplacer le défilé militaire par un défilé citoyen comme cela se fait dans certains pays, notamment la Norvège. Elle déclarait « avoir rêvé » du remplacement du défilé militaire par un « défilé citoyen où nous verrions les enfants des écoles, où nous verrions les étudiants, où nous verrions aussi les seniors défiler dans le bonheur d'être ensemble, de fêter les valeurs qui nous réunissent ».
Cette année 2020, faire défiler les soignants en plus des militaires aurait pu avoir du sens comme l’avait suggéré le président Macron. Finalement cette variante n’a pas été retenue. Dommage, cela aurait pu faire évoluer la cérémonie nationale vers une plus grande implication des citoyens. En 1946, pourtant, le Parti communiste avait obtenu que des ouvriers, qui avaient participé à l’effort de guerre, défilent sur les Champs-Élysées. Ce fut la seule exception. La tradition… En 2020, toutefois, en raison de l’épidémie de covid-19, le défilé militaire du 14-Juillet a été remplacé par une cérémonie sur la place de la Concorde, à 10h45.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juillet 2020
Un défilé essentiellement masculin, toutefois une présence féminine, qui reste limitée, a été admise à partir de 1971
4 juillet : la fête nationale américaine sur fond de polémiques
Les Américains commémorent leur indépendance arrachée aux Anglais en 1776. Un citoyen sur quatre va sacrifier à la tradition du barbecue et du pique nique en cette journée du Fourth of July. Cette année la fête est marquée par l’épidémie et de nouvelles provocation du président Trump.
Les Américains commémorent leur indépendance arrachée aux Anglais en 1776. Un citoyen sur quatre va sacrifier à la tradition du barbecue et du pique-nique en cette journée du Fourth of July. En revanche, peu d’entre eux profiteront du week-end de trois jours (lundi est férié) pour partir au loin. D’ordinaire, la journée est connue pour son affluence sur les routes et dans les aéroports. Ce ne sera pas le cas cette année en raison de l’épidémie galopante que connaissent un certain nombre d’États américains.
La journée sera aussi marquée par une nouvelle provocation du président Trump. Celle qui consiste à célébrer la fête nationale américaine au mont Rushmore, un mémorial national américain installé sur des terres contestées par les Sioux Lakotas. Ces terres, les Black Hills, avaient été reconnues propriété amérindienne par la Cour suprême mais leur avaient ensuite été confisquées à la suite d’une intervention armée.
Le président américain y a obtenu l’organisation d’un feu d’artifice, la veille des festivités de l’Indépendance américaine, devant le monument dédié aux présidents George Washington, Thomas Jefferson, Theodore Roosevelt et Abraham Lincoln. Cela fait plus de dix ans que l’on en tirait plus à cet endroit de crainte de déclencher un incendie de forêt.
Par ailleurs, près de 7 500 personnes tirées au sort devraient assister à la cérémonie voulue par le locataire de la Maison-Blanche, ce qui fait craindre aux experts sanitaires du South Dakota un pic de propagation du coronavirus.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
3 juillet : Independance Day en Biélorussie
La Biélorussie fête son « indépendance », non pas celle de 1991 qu'elle n'a pas vraiment souhaitée mais sa libération de l'occupation allemande, par l'Armée rouge en 1944. Ce jour-là, deux divisions blindées de l'Armée rouge libéraient la ville de Minsk.
La Biélorussie fête son « indépendance », non pas celle de 1991 qu'elle n'a pas vraiment souhaitée mais sa libération de l'occupation allemande, par l'Armée rouge en 1944. Ce jour-là, deux divisions blindées de l'Armée rouge libéraient la ville de Minsk. Les Biélorusses figuraient parmi les vainqueurs de la Grande Guerre patriotique (c’est ainsi que les Soviétiques puis les Russes appellent la Seconde Guerre mondiale). En revanche, le 27 juillet 1990, date de la déclaration de souveraineté qui conduira à l’indépendance de 1991 est un anniversaire trop triste pour être fêté car c’est le prélude de la disparition de l’URSS. S’il est un pays, même parmi le peuple, qui est nostalgique de cette époque, c’est bien la Biélorussie. Cela dit, trois décennies sont passées et le pays affirme aujourd'hui son identité face la grande Russie. L’idée d’une fusion avec le Grand frère n’est plus vraiment d’actualité.
Un grand défilé militaire se déroule sur Prospekt Pobeditelei à Minsk, complété par une grande parade et un discours du dictateur Loukachenko dans la plus pure tradition soviétique. Ce Jour de l’indépendance, Дзень Незалежнасцi (Dzień Niezaležnasci), est la fête nationale de la Biélorussie depuis le milieu des années 1990. C’est un jour férié et chômé.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2020
29 juin : Tahiti fête la perte de son indépendance
Officiellement, c’est la fête de l’autonomie, dont on célèbre aujourd’hui le 36e anniversaire par de nombreuses animations publiques sur le front de mer. Une « cérémonie protocolaire » avec levée des couleurs et hymne territorial aura également lieu à 15 heures devant le monument dédié à l’autonomie dans les jardins de Paofai.
Officiellement, c’est la fête de l’autonomie, dont on célèbre aujourd’hui le 36e anniversaire par de nombreuses animations publiques sur le front de mer. Une « cérémonie protocolaire » avec levée des couleurs et hymne territorial aura également lieu à 15 heures devant le monument dédié à l’autonomie dans les jardins de Paofai.
Cette fête est controversée car c’est aussi l’est l’anniversaire de la cession à la France de la souveraineté sur tous les territoires dépendant de la couronne de Tahiti par le roi Pomare V en 1880. Cette fête de l'autonomie est très mal perçue par une partie de la population qui y voit l'anniversaire de la perte de l'indépendance de leur État. Il a fallu, en effet, attendre 1984 pour qu'une loi française confére aux Polynésiens un gouvernement local.
Inventé par Gaston Flosse en 1985, le défilé (Hiva Vaevae) sur l’avenue Pouvana’a a Oop a été suspendu en 2004, puis remis au goût du jour lors du retour au pouvoir du vieux dirigeant en 2014. En 2018, le défilé n’a pas eu lieu, mais cette année pour le 35e anniversaire, quelque 14000 personnes doivent défiler pour la célébration qui se termine par un feu d’artifice.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 juin 2020
26 juin : les 60 ans d’indépendance de Madagascar
L’ambiance est à la morosité en ce jour de fête nationale. Ce qui devait être une fête exceptionnelle mais l’épidémie de civid-19 en décidé autrement. Seul le défilé militaire, sans public a été maintenu sur l’avenue de L’Indépendance.
L’ambiance est à la morosité en ce jour de fête nationale. Ce qui devait être une fête exceptionnelle mais l’épidémie de Covid-19 en a décidé autrement. Seul le défilé militaire, sans public a été maintenu sur l’avenue de L’Indépendance. Le site sera bouclé et n’accueillera pas de public, à l’exception des invités officiels installés sur le parvis de la Mairie.
Les Malgaches fêtent l'indépendance de leur île vis-à-vis de la France, acquise le 26 juin 1960, 2 ans après la proclamation de la République démocratique de Madagascar au sein de la communauté française. La Grande île était occupée par les Français depuis les dernières années du XIXe siècle, soit au moins deux générations marquées par le travail forcé et des massacres notamment en 1897 et en 1947, la répression féroce de la grande insurrection de l’île. Cela dit, la Première République malgache est considérée comme une continuité de l’occupation coloniale, et pour beaucoup, ce n’est qu’à partir de 1972 que Madagascar a obtenu sa « véritable » indépendance. Une indépendance qui n’a guère profité à la Grande île, laquelle figure aujourd’hui parmi les cinq pays les plus pauvres du monde.
D’ordinaire, les marches populaires dans les nuits du 25 et 26 juin, un arendrina (lampion) à la main, éclairés par la flamme d’une bougie. Ces lampions en papier « vita malagasy », sont indissociables à la fête nationale du 26 juin.
Habituellement, le 26 juin, les cérémonies officielles donnent lieu à un défilé militaire, tandis que des spectacles d’opéra hira gasy sont organisés dans les différents quartiers. La nuit venue, l’heure est aux bals aux rythmes du tsapiky, du salegy, et de l’incontournable afindrafindrao. Dans les autres villes du pays et dans les campagnes, la fête est organisée sous de multiples formes, la danse et la musique y ayant toujours une place essentielle. Ces festivités ont lieu dans toutes les villes de Madagascar : c’est l'occasion d'un véritable bain de foule populaire, de brochettes, de musique à tout rompre, de beuveries et d'échanges culturels... En 2020, pour les 60 ans d'indépendance, la fête devait être plus intense que d’ordinaire.
Cette année, aucun lampion ne brille. Il fait relativement froid la nuit, c’est l’hiver austral. En dépit d’un remède miracle promu par le président Andry Rajoelina (le Covid Organics, un remède à base d’artémisia), le coronavirus se propage rapidement dans la capitale selon le bilan de l’épidémie publié dimanche par le ministère de la Santé publique. Face à la recrudescence des contaminations, l’inquiétude monte. Si de son côté, les autorités martèlent que la situation est maîtrisée, les statistiques semblent dire le contraire. Si bien que les festivités sont réduites au minimum. Une déconvenue qui n’a pas empêché les bâtiments publics d’être pavoisés aux couleurs blanc rouge vert et de voir une multitude de drapeaux fleurir dans tout le pays, des fenêtres des habitations aux frontons des entreprises ou du mobilier urbain.
Pour la fête, on se réserve pour le 14 octobre prochain, anniversaire de la Première République malgache qui a été instituée en 1958.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juin 2020
L’armée fête elle aussi son 60e anniversaire
15 juin : l’Azerbaïdjan honore ses dictateurs, père et fils
Il y a 27 ans, le 15 juin 1993, Gueïdar Aliev (ou Heydar Aliyev) retrouvait le pouvoir à la faveur du chaos du menaçait le pays. Il est le père du dictateur actuel.
Il y a 27 ans, Gueïdar Aliev (ou Heydar Aliyev) retrouvait le pouvoir à la faveur du chaos qui menaçait le pays. Cet apparatchik soviétique a fait toute sa carrière au sein du KGB, comme Vladimir Poutine. Il en était même le dirigeant quand Leonid Brejnev l’a nommé à la tête de l’Azerbaïdjan en 1969. Comme tous les membres de la vieille garde, il a été écarté du pouvoir à l’indépendance du pays, au moment de la disparition de l’URSS (1991), mais fort de ses positions encore récentes, il est parvenu à reprendre le pouvoir le 15 juin 1993.
C’est cet événement que le pays salue aujourd’hui par un jour férié, la Journée du salut national (Milli Qurtuluş Günü), illustrée par un défilé militaire devant quelques généraux couvents de médailles militaires et un feu d’artifice dans la capitale. Gueïdar Aliev est mort il y a 17 ans, mais si son culte est toujours bien vivant, c’est que son fils Ilham lui a succédé et continue à diriger le pays d’une main de fer depuis 2003. Hormis une période de flottement entre 1991 et 1993, cela fait donc plus d’un demi-siècle que la famille Aliev règne en maître absolu sur l’Azerbaïdjan.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juin 2020