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France, 4 octobre, 1943, libération Bruno Teissier France, 4 octobre, 1943, libération Bruno Teissier

4 octobre : Bastia fête sa libération en 1943

Bastia fête le 80e anniversaire de sa libération, le 4 octobre 1943 par des soldats marocains sous encadrement français. Quelque 6 600 hommes de la 4e DMM (division marocaine de montagne), du bataillon de choc et du 2e GTM (groupe de tabors marocains) débarqués d’Afrique du Nord.

 

Bastia fête l’anniversaire de sa libération, le 4 octobre 1943 par des soldats marocains sous encadrement français. Quelque 6 600 hommes de la 4e DMM (division marocaine de montagne), du bataillon de choc et du 2e GTM (groupe de tabors marocains) débarqués d’Afrique du Nord. La ville avait connu une première libération, le 9 septembre, suite à la démission de Mussolini et à la capitulation des Italiens, mais Bastia avait été repris par les Allemands quelques jours plus tard. Peu avant 6 heures du matin, le capitaine Then entre dans la ville à la tête du 73e Goum marocain. Elle sera libérée une seconde fois, de manière définitive le 4 octobre 1943, il y a 80 ans aujourd’hui, non  sans subir un ultime bombardement américain le même jour, alors que tous les Allemands avaient quitté la ville, en raison d’un problème de communication entre alliés.

Hier, 3 octobre les cérémonies officielles ont débuté au col de Teghime et à la nécropole de Saint-Florent. Aujourd’hui se tient au monument aux morts de la ville, la cérémonie du 80e anniversaire de la Libération de la Ville de Bastia.

La Corse est officiellement libérée le lendemain, devenant le premier département français à se défaire du joug nazi. Demain, c'est la Corse tout entière qui commémorera la date du 5 octobre 1943, jour où elle fut le premier département français libéré.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 octobre 2023

 
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3 octobre : Tangun, l’ancêtre de la Corée

Dans le parc Sajic, au centre de Séoul, un rassemblement se forme au pied du mausolée du mythique roi Tangun. Comme chaque année, on va prêche pour un rapprochement des deux Corées à défaut d’une réunification, encore illusoire. Ce jour est l’anniversaire de la fondation de la Corée, un jour férié en Corée du Sud.

 

Dans le parc Sajic, au centre de Séoul, un rassemblement se forme au pied du mausolée du mythique roi Tangun. Comme chaque année, on va prêcher pour un rapprochement des deux Corées à défaut d’une réunification, encore bien illusoire.

Ce 3 octobre est un jour férié en Corée du Sud. C’est le Jour de la fondation, ou Gaecheonjeol (개천절), la date se réfère au 3 octobre 2333 av. J.-C. lorsque Hwanung est descendu du ciel pour vivre avec l'humanité. Le Gaecheonjeol a été érigé en fête nationale en 1992. Dans un premier temps, le jour férié était célébré le troisième jour du dixième mois du calendrier lunaire. En 1949, lors de l’adoption du calendrier grégorien solaire, il a été fixé au 3 octobre.

Tangun est un personnage légendaire qui aurait fondé le premier royaume de Corée un 3 octobre il y a précisément 4355 ans ! Il aurait établi sa capitale à l’emplacement de l’actuelle Pyongyang et nommé son royaume Choson, nom de la Corée jusqu’en 1945. La figure de Tangun, longtemps délaissée, est rappelée chaque fois que l’identité du pays est menacée (invasions mongoles des XIIIe-XIVe siècle, chinoise en 1637, occupation japonaise de 1910 à 1945). Dès 1945, la Corée du sud en faisait une figure tutélaire tandis que, beaucoup plus récemment (en 1993), la Corée du nord réhabilitait Tangun dont elle aurait découvert le tombeau. Seul point commun, pour l’instant entre les deux Corées, la volonté de s’inscrire dans une continuité historique à travers ce héros de légende.

Le Gaecheonjeol est également reconnu en Corée du Nord, mais ce n’est pas d'une fête nationale. Cependant, une cérémonie se tient chaque année au Mausolée de Tangun qui se trouve dans la banlieue de Kangdong près de Pyongyang.

Le thème de la célébration de cette année était « Montrer la lumière largement et de manière bénéfique » dans l'espoir d'un monde paisible et beau dans lequel le noble esprit du Hongik Ingan (弘益人間) se propage non seulement en Corée mais dans le monde entier.

La cérémonie de célébration qui se tient au Centre Sejong pour les arts du spectacle devant 1 500 personnes, dont des personnalités nationales clés, des représentants de partis politiques et d'organisations religieuses, le corps diplomatique en Corée, des organisations liées à la Journée de la Fondation nationale, des représentants de tous bords. de la vie et des citoyens.

La cérémonie de célébration se déroule dans l'ordre suivant : rituel national, présentation des origines de la nation fondatrice, projection d'une vidéo thématique, discours de félicitations, représentation de félicitations, chant de la chanson de la Journée de la Fondation nationale et trois acclamations pour l'indépendance nationale.

L'événement commence par la sonnerie de la cloche divine du roi Seongdeok (Emile bell), la plus grande cloche restante de Corée et trésor national n°29, dont on dit qu'elle produit le plus beau son du monde.

La cérémonie nationale est accompagnée par l'orchestre créatif du Centre national Gugak et l'engagement envers le drapeau national sera lu par les pompiers Tae-woo Kang et Ji-min Kim, un couple qui a sauvé un étranger tombé à la mer dans le village de Waemok, province du Chungcheong du Sud, pendant ses vacances.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 octobre 2023

 

La très populaire figure du roi Tangun

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Australie, fête du travail Bruno Teissier Australie, fête du travail Bruno Teissier

2 octobre : la fête du travail à Canberra et à Sydney

Aujourd’hui, premier lundi d’octobre, dans le Territoire de la capitale australienne, en Australie-Méridionale et en Nouvelle-Galles du Sud, c’est Labor Day. On célèbre l’obtention de la journée de huit heures de travail.

 

En Australie, la Fête du Travail (Labor Day) célèbre les conquêtes du mouvement syndical, notamment l’obtention de la journée de travail de huit heures. Dans la plupart des pays, la Journée internationale des travailleurs (le 1er mai) est fériée, mais pas en Australie, ni dans les autres pays anglo-saxons. Chacun de ces pays a sa fête des travailleurs et en Australie, la date date varie même selon les États. Aujourd’hui, premier lundi d’octobre, c’est dans le Territoire de la capitale australienne, en Australie-Méridionale et en Nouvelle-Galles du Sud que l’on fête Labor Day avec un jour férié.

Le mouvement ouvrier australien a commencé à se structurer au milieu du XIXe siècle. À l’époque, la plupart des ouvriers travaillaient jusqu’à 14 heures par jour avec un seul jour de congé par semaine, le dimanche. Ils ne bénéficiaient ni de congés de maladie ni de vacances et les employés pouvaient être licenciés à tout moment sans raison valable.

Le 18 août 1855, les membres de la Sydney Stonemasons Society lancèrent un ultimatum informant leurs employeurs qu'ils ne travailleraient que huit heures par jour, après une période de transition de six mois. Cependant, certains travailleurs ne voulaient pas attendre aussi longtemps. Ils se sont mis en grève de manière préventive et ont immédiatement obtenu la journée de huit heures. Le 1er octobre 1855 , ils célébrèrent leur victoire par un dîner. C'est pourquoi la Fête du Travail à Canberra et dans la majeure partie du pays, est célébrée début octobre. En 2023, elle tombe ce 2 octobre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er octobre 2023

 
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1949, Chine, 1er octobre Bruno Teissier 1949, Chine, 1er octobre Bruno Teissier

1er octobre : les Chinois en vacances pour la fête nationale

La fête nationale chinoise est l’anniversaire du régime mis en place en 1949 par Mao Zedong. C’est surtout le début d’une période de congés. Quelque 800 millions de Chinois vont se croiser sur les routes !

 

La fête nationale chinoise (国庆节) est l’anniversaire du régime mis en place en 1949 par Mao Zedong. L'événement, jadis célébré avec magnificence, est beaucoup moins fêté aujourd’hui. Mais, cette année, pour les 74 ans du régime, un défilé militaire est prévu comme au bon vieux temps. Une occasion pour la Chine de montrer sa puissance, une sélection de nouvelles armes utilisées par l’Armée populaire de libération (APL) de la Chine sera présentée.

Le 1er octobre 1949, le président Mao Zedong proclamait la république populaire de Chine sur la place Tian'anmen. La première session plénière de la première Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) décidait cette même année de fixer la date de la fête nationale au premier jour du mois d'octobre. Durant les deux décennies et demi de pouvoir maoïste, les Chinois connaîtront les purges contre-révolutionnaires, la famine et les grands projets révolutionnaires de l’État… Des années sombres pour beaucoup. Qui s’en souci aujourd’hui, c’est les vacances !

Cette année, c’est férié du 29 septembre (fête lunaire de la mi-automne) au 6 octobre. Cette période de congés est l’une des deux " d'or" (黄金周), l’autre est prise au nouvel an chinois, en février. L’étalement des vacances n’existe pas encore, tout le monde part en même temps. Ainsi, cette semaine, quelque 800 millions de Chinois vont se croiser sur les routes ! Le tourisme local explose, les sites célèbres sont littéralement envahis.

Pour ceux qui ne partent pas, autour du 1er octobre, de nombreux centres commerciaux et sites de vente en ligne proposent d’importantes soldes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er octobre 2023

 
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États-Unis, 28 septembre Bruno Teissier États-Unis, 28 septembre Bruno Teissier

28 septembre : la journée américaine du bon voisinage

La Journée nationale du bon voisinage (National Good Neighbor Day) célébrée aux États-Unis valorise les relations à l’échelle d’un quartier et non entre les différents quartiers dans un pays toujours très marqué par la ségrégation.

 

Il ne s’agit pas de célébrer les relations qu’entretiennent les États-Unis avec leurs voisins et  partenaires… qui laissent franchement à désirer. La Journée nationale du bon voisinage (National Good Neighbor Day) célébrée aux États-Unis, vise les relations très locales, à l’échelle d’un quartier, d’une petite localité. Cette fête annuelle a été officialisée pour la première fois par le président Jimmy Carter en 1978.

Dès 1971,  Becky Mattson de Lakeside, Montana avait eu l'idée d'une fête nationale reconnaissant l'importance des rapports de bon voisinage. En 1978, le président américain Jimmy Carter a annoncé la création d'une journée nationale visant à sensibiliser le public que  de bons voisins aident à « atteindre compréhension humaine et bâtir des communautés fortes et prospères ». La Journée nationale du bon voisinage contribue à rendre les quartiers plus sûrs et les communautés plus fortes à travers les États-Unis. Cela dit son objet n’est pas d’améliorer les relations entre les différents quartiers dans un pays toujours très marqué par la ségrégation.

Ce jour-là, Nextdoor.com, un réseau social devenu international pour les quartiers, annonce les récipiendaires du Good Neighbour Award de Nextdoor. Tout le monde peut désigner un voisin ou un groupe de voisins en écrivant une courte histoire sur ce qu'ils ont fait pour aider leur communauté locale et en faire un meilleur endroit.

le site du National Good Neighbor Day

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 septembre 2023

 
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1830, Belgique, fête régionale, 27 septembre Bruno Teissier 1830, Belgique, fête régionale, 27 septembre Bruno Teissier

27 septembre : la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles

La Journée de la Communauté française (renommée Fédération Wallonie-Bruxelles) commémore un épisode important de la Révolution belge de 1830.

 

La Journée de la Communauté française (actuelle Fédération Wallonie-Bruxelles) est célébrée chaque 27 septembre pour commémorer un épisode de la Révolution belge : la retraite, dans la nuit du 26 au 27 septembre 1830, des troupes royales hollandaises renonçant à reprendre la ville de Bruxelles aux révolutionnaires wallons. 

La Communauté française regroupe les Francophones de Wallonie et de Bruxelles. Elle a son propre parlement, son gouvernement, son administration et son drapeau (le drapeau de la Wallonie, également connu sous le nom de “coq audacieux”). Cette fête a été célébrée pour la première fois en 1975.

Ce jour-là, toutes les écoles sont fermées, mais de nombreuses entreprises préfèrent rester ouvertes. La fête est célébrée avec des concerts, des représentations théâtrales et des événements sportifs. Depuis 1981, chaque année, le parlement et le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles choisissent une ville pour accueillir les festivités organisées à cette occasion.

Tout avait commencé le 25 août 1830, La Muette de Portici, était jouée au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, pour célèbrer l'anniversaire du Roi Guillaume Ier qui était alors à la tête du Royaume des Pays-Bas (lequel englobait la Belgique actuelle). La représentation dégénère en émeute et l'opposition à la « colonisation » hollandaise qui dure depuis quinze ans s'amplifie.  Dès la fin de la représentation, les spectateurs envahissent les rues, appelant la population à se révolter.

Pendant un mois, les contestations seront de plus en plus vives.  Entre le 23 et le 27 septembre 1830, le Prince Frédéric, deuxième fils de Guillaume Ier, dispose quatorze mille soldats et de six canons retranchés dans le Parc de Bruxelles. Le peuple de Bruxelles, aidé par des volontaires wallons, s'organise alors en milice armée, forte d'environ six mille hommes originaires de tous groupes sociaux. Les Hollandais sont assiégés pendant quatre jours et, dans la nuit du 26 au 27 septembre, ils se retirent du Parc de Bruxelles. Leur fuite consacre la victoire sur l'occupant hollandais. Grâce à la participation déterminante des Bruxellois et des Wallons, la Belgique vient de gagner son indépendance. Le choix de cet événement se base sur la volonté de souligner l’existence ainsi que l’importance de la solidarité entre la Wallonie et Bruxelles. (Source: portail de la FW-B)

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 septembre 2023

 
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1941, 1943, Lituanie, Shoah, 23 septembre Bruno Teissier 1941, 1943, Lituanie, Shoah, 23 septembre Bruno Teissier

23 septembre : la Lituanie commémore la Shoah

En Lituanie, l'instauration de la Journée commémorative de l'Holocauste est liée à la liquidation du ghetto de Vilnius, les 23 et 24 septembre 1943, il y a 80 ans aujourd’hui même, mais aussi à l’anniversaire de la liquidation de plus de 5000 juifs de la ville de Marijampolė, le 23 septembre 1941.

 

L'instauration de la Journée commémorative de l'Holocauste (Holokausto atminimo diena) est liée à la liquidation du ghetto de Vilnius, les 23 et 24 septembre 1943, il y a 80 ans aujourd’hui même, mais aussi à l’anniversaire de la liquidation de plus de 5000 juifs de la ville de Marijampolė par un Einsatzgruppen composé d’Allemands et de leurs collaborateurs lituaniens, le 23 septembre 1941.

La Shoah dans la Lituanie occupée par les nazis a commencé en 1939, à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. Les nazis occupèrent la Lituanie et créèrent le ghetto de Vilnius en 1941. Des milliers de Juifs y furent amenés. Au cours d'environ deux années d'activité, environ 40000 Juifs y furent tués. Seules quelques centaines de personnes ont réussi à survivre, la plupart en se cachant dans les forêts environnantes, en rejoignant les partisans soviétiques ou en trouvant refuge parmi des habitants qui les ont cachés.

Le Ghetto de Vilnius était divisé en un Grand Ghetto et un Petit Ghetto. Le Petit Ghetto fut liquidé en octobre 1941. La liquidation du Grand Ghetto commença le 6 août 1943. Les habitants furent déportés en Estonie, tués dans la forêt autour de Vilnius ou envoyés dans un camp d'extermination en Pologne. Le Ghetto fut totalement liquidé les 23 et 24 septembre 1943, c’est ce terrible anniversaire qui est célébré aujourd’hui.

La Journée commémorative de l'Holocauste a été instaurée en 1994. Chaque année, plus de 150 écoles de toute la Lituanie marquent ces anniversaires en marchant le long de la « Route de la mémoire » (Il existe plus de 200 lieux de ce type en Lituanie). Les participants au « Sentier de la mémoire » sont invités à apporter des pierres sur lesquelles sont inscrits les noms des victimes de l'Holocauste. C'est à la fois un respect de la tradition juive et une personnification symbolique des victimes.

À Vilnius, à 11h, une célébration se déroule sur la place Rūdninkai (ancien emplacement du ghetto de Vilnius). À 11h45 une marche le long du chemin de la mémoire (de la place Rūdninkai à la gare de Vilnius, distance d'environ 1 km) permet de prendre le train jusqu'à la gare de Paneriai. À 12h45, poursuite de la procession du chemin de la mémoire jusqu'au mémorial de Paneriai où se déroule à 13h une cérémonie en l'honneur des victimes de l'Holocauste.

À l’échelle européenne, c’est le 27 janvier qu’a été instaurée la Journée internationale de commémoration de l'Holocauste.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 septembre 2023

 

Photo de Šarūnas Mazeika

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1236, Lettonie, Lituanie Bruno Teissier 1236, Lettonie, Lituanie Bruno Teissier

22 septembre : le jour de l’unité balte

Chaque 22 septembre, entre 20h et 21h, il est d’usage en Lettonie et en Lituanie d’allumer des feux, en souvenir des pratiques des tribus baltes au moment de l’équinoxe d’automne (qui cette année tombe le 23 septembre). C’est aussi l’anniversaire de la bataille de Saule qui opposa le 22 septembre 1236 les forces païennes des Samogitiens et des Semigalliens à celle des Frères de l'Épée de Livonie, une force catholique.

 

Chaque 22 septembre, entre 20h et 21h, il est d’usage en Lettonie et en Lituanie d’allumer des feux, en souvenir des pratiques des tribus baltes au moment de l’équinoxe d’automne (qui cette année tombe le 23 septembre). Ce jour-là, la nuit et le jour sont d’une égale durée.

Le 22 est la date qui a été choisie en 2000 par les parlements des deux pays lors de la création du Jour de l’unité balte (Baltų vienybės diena (en lit.), Baltu vienības diena (en let.)) est, en fait, l’anniversaire de la bataille de Saule (Šiaulių mūšis ou Saules kauja) qui opposa le 22 septembre 1236 les forces païennes des Samogitiens et des Semigalliens  aux Frères de l'Épée de Livonie, une force catholique lancée dans la conquête de ce qui deviendra la Lettonie et la Lituanie afin de les convertir au christianisme.

Cette fête, célébrée chaque année, vise à rapprocher les peuples baltes et à favoriser des liens solides entre les deux États baltes : Lettonie et Lituanie (l’Estonie dont la culture se rapproche de celle de la Finlande n’en fait pas partie). La Journée de l'unité balte est marquée par des réceptions officielles, des conférences, des expositions, des événements culturels, des concerts et d'autres événements et activités appropriés. Dans la soirée, sont mis en place des bûchers, on se promène avec des flambeaux, chants et danses traditionnelles sont au programme. Certaines villes font tirer des feux d’artifice. Les principaux événements se déroulent dans une ville à tour de rôle.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 septembre 2023

 
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vie parlementaire, Pays-Bas, monarchie Bruno Teissier vie parlementaire, Pays-Bas, monarchie Bruno Teissier

19 septembre : la Prinsjesdag, l'ouverture du Parlement néerlandais

Un jour important dans la vie politique néerlandaise car il marque l’ouverture de la nouvelle session parlementaire. D’autant plus important que les Pays-Bas sont en pleine campagne électorale en vue de législatives très disputées et très incertaines quant à leur issue.

 

Aujourd’hui au Pays-Bas, c’est la Fête du prince (Prinsjesdag), ne pas confondre avec la Koningsdag qui est la Journée du roi. C’est un jour important dans la vie politique néerlandaise car elle marque l’ouverture de la nouvelle session parlementaire. Le Prinsjesdag tombe chaque année le troisième mardi de septembre. Cette année, le roi Willem-Alexander se rend en voiture à la Grote Kerk de La Haye. La reine Máxima est assise à ses côtés, il prononce le discours du Trône (Troonrede). C'est ainsi qu'il ouvre la nouvelle année de travail du Sénat et de la Chambre des représentants. 

Cette année, la situation est un peu particulière : après la chute de Mark Rutte, le chef du gouvernement (libéral) au pouvoir depuis 2010, les élections législatives se tiendront le 22 novembre. Elles s’avèrent très disputées et très incertaines, des partis populistes ayant actuellement le vent en poupe.

Le monarque prononce un discours solennel à 13 heures du trône. Le chef du gouvernement annonce les plans pour la nouvelle année parlementaire et, après le déjeuner, le ministre des Finances propose le budget national de l'année suivante. Après la fin de cette cérémonie, le monarque régnant retourne au palais et salue la foule rassemblée depuis le balcon.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 septembre 2025

 
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Japon Bruno Teissier Japon Bruno Teissier

18 septembre : le Japon honore ses doyens

C'est un jour férié au Japon, en l'honneur des personnes âgées. Le Japon est le pays du monde, en concurrence avec l'Italie, où ils sont proportionnellement les plus nombreux.

 

C'est jour férié au Japon, en l'honneur des personnes âgées (敬老の日, Keiro no hi). C’est le pays du monde où ils sont proportionnellement les plus nombreux. L’archipel a une longue tradition de respect des anciens et chacun d’eux reçoit aujourd’hui une lettre du Premier ministre et les centenaires, une coupe en argent. Un cadeau qui coûte chaque année de plus en plus cher au pays, ces derniers étant aujourd’hui plus de 90 000. Les plus de 80% représentent déjà plus 10% de la population japonaise.

La population vieillissant (avec un indice de fécondité de 1,4 enfant par femme et près de 30 % de personnes de plus de 65 ans), le système de retraite pèse de plus en plus sur les actifs qui, eux, sont de moins en moins nombreux (les séniors seront près de 40% en 2050 !). Cela dit, la société japonaise rechigne à envoyer ses anciens en maison de retraite et il n’est pas rare de voir, aujourd’hui encore, trois ou quatre générations vivre sous le même toit même si le modèle occidental d’atomisation de la société semble prendre le pas puisque plus de 4 millions de Japonais âgés vivent désormais seuls, souvent totalement isolés. Cette prise de conscience annuelle, chaque troisième lundi de septembre, semble toutefois ne pas infléchir la situation du pays, aujourd’hui le plus vieux du monde (en concurrence avec l’Italie et la Finlande).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2022, Iran, femmes, 16 septembre Bruno Teissier 2022, Iran, femmes, 16 septembre Bruno Teissier

16 septembre : l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, le déclencheur d’une révolution souterraine en Iran ?

Le 16 septembre 2022, une jeune iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, mourait en détention après son arrestation par la police des mœurs pour avoir mal ajusté son foulard. Sa mort avait déclenché un mouvement de protestation sans précédent contre le conservatisme du régime, auquel pour la première fois, les hommes se sont associés, au cri de «Femme, Vie, Liberté».

 

Le 16 septembre 2022, une jeune iranienne de 22 ans, Mahsa Amini, mourait en détention après son arrestation par la police des mœurs pour avoir mal ajusté son foulard. Sa mort avait déclenché un mouvement de protestation sans précédent contre le conservatisme du régime, auquel pour la première fois, les hommes se sont associés, au cri de «Femme, Vie, Liberté». Les manifestations ont été réprimées férocement par les autorités aux prix de plusieurs centaines de morts. Mais, la vague de contestation semble irrésistible, aujourd’hui de plus en plus de femmes, jeunes et moins jeunes, ose sortir dans la rue sans foulard et même sans l’imperméable qui forme la tenue réglementaire. C’est en Iran que le voilement des femmes s’est imposé en premier, à partir de la révolution de 1978, avant de déferler sur l’ensemble du monde arabo-musulman. En 1980, au Caire, par exemple, seules quelque 10% des femmes étaient voilées. Aujourd’hui, c’est approximativement la proportion de celles qui ne le sont pas. Peut-être que l’Histoire retiendra que c’est en Iran, que le mouvement inverse a débuté dans les jours qui ont suivi le 16 septembre 2022. C’est cette date que l’on commémore aujourd’hui partout dans le monde où l’on déplore l’effacement des femmes, leur statut minoré, leurs droits bafoués, le poids des traditions qui pèse sur elles.

Pour ce premier anniversaire de la mort de Mahsa Amini, les autorités iraniennes sont sur les dents, craignant des manifestations, des mouvements de foule. C’est ainsi que tout avait commencé en 1978 et avait abouti à la chute du Shah… Les révolutions surviennent généralement sans prévenir, à bas bruit.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 septembre 2023

Mise à jour septembre 2025 : Trois ans après l’assassinat de Mahsa Amani, la majorité de la population iranienne soutien le mouvement Femme Vie Liberté. Ce qui a entrainé le refus du président d’appliquer des lois restrictives votées par les éléments les plus conservateurs du Parlement. Aujourd’hui, c’est l’aile modéré du régime qui a le vent en poupe même si les bombardements israélien récent sur l’Iran ont produit un certain raidissement du régime.

 

"La disparition de la femme", une œuvre de la photographe yéménite Boushra Almutawakel

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1973, Chili, Coup d'état militaire Bruno Teissier 1973, Chili, Coup d'état militaire Bruno Teissier

11 septembre : 50 ans après, les Chiliens ne sont toujours pas guéris du régime de Pinochet

Un demi-siècle est passé et le Chili ne parvient toujours pas à tourner la page du coup d’État qui a mis brutalement un terme à son régime démocratique. 11 septembre 1973 Les commandants en chef des armées et celui de la police lancent une insurrection, sous la direction du général Augusto Pinochet et le soutien de Washington.

 

Un demi-siècle est passé et le Chili ne parvient toujours pas à tourner la page du coup d’État qui a mis brutalement un terme à son régime démocratique. Le 11 septembre 1973,  les commandants en chef des armées et celui de la police lançaient une insurrection, sous la direction du général Augusto Pinochet et avec l’appui de Washington. Le ­palais présidentiel de la Moneda était encerclé et bombardé. Vers 13 h 30, le président Salvador Allende se ­suicidait. Candidat de l’Unité ­populaire – coalition de gauche regroupant, en particulier, le Parti socialiste, dont il est membre, et le Parti communiste –, Allende était arrivé en tête de l’élection ­présidentielle chilienne, qui ne comprennait qu’un seul tour, avec 36,6 % des voix. Trois ans plus tard, lors des élections législatives de mars 1973, son soutien populaire s’était renforcé puisqu’il obtenait ‘4% des voix. Sa figure de leader s’était également consolidée à l’international, surtout après son discours aux Nations unies en 1972, ce qui lui valait l’animosité du président Nixon et de son secrétaire d’État, Henry Kissinger, qui ont tous deux œuvré au renversement de la démocratie chilienne.

Le général Pinochet sa junte resteront au pouvoir jusqu’en 1990. Durant ces seize années de dictature, les forces armées et la police politique ont torturé des dizaines de milliers de personnes, en assassinent plus de 3 200 (soit autant que les victimes d’un autre 11-Septembre, celui qui a frappé les États-Unis en 2001). Des centaines de ­milliers de personnes seront contraintes à l’exil. 

Le Chili a hérité de cette terrible époque une constitution qu’il n’est pas encore parvenu à remplacer en dépit des efforts du président actuel, le socialiste Gabriel Boric. Celui-ci a été élu en mars 2022 avec 56% des suffrages face au candidat d’extrême droite Antonio Kast. Ce dernier, un nostalgique de la dictature de Pinochet, développe un discours totalement négationniste en ce qui concerne les crimes du régime issu du putsch de 1973. Il a tout de même obtenu 44% des voix, c’est dire combien est divisée la population chilienne face à la mémoire du coup d’État du 11 septembre 1973, que l’on commémore aujourd’hui, et de la dictature qui s’est ensuivie. Non seulement l’extrême droite pinochétiste, mais également des députés de droite ont refusé de participer aux commémorations du 11-Septembre organisées par le gouvernement du président Boric.

Le pays n’a pas su solder les crimes du régime de Pinochet tourner la page. Mais peu à peu la justice fait son chemin. Elle vient de condamner ­définitivement sept anciens militaires pour l’enlèvement et l’assassinat, au lendemain du coup d’État, de Viktor Jara (1932-1973), célèbre chanteur chilien proche de Salvador ­Allende. Même un demi-siècle après, il n’est jamais trop tard.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 septembre 2023

Lire : 11-Septembre, notamment les témoignages de Eduardo Olivares Palma et de Maria Claudia Poblete

 

Fresque en mémoire de Viktor Jara, chanteur chilien assassiné trois ou quatre jours après le putsch du 11 septembre 1973 et dont les assassins n’ont finalement été condamnés qu’en 2023.

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Chine, Enseignants, 10 septembre Bruno Teissier Chine, Enseignants, 10 septembre Bruno Teissier

10 septembre : la fête des enseignants en Chine

En Chine, pays de culture confucianiste, l’enseignement a (presque) toujours été grandement valorisé. Aujourd’hui, dans un pays où la compétition scolaire est impitoyable, les enseignants sont particulièrement choyés et sollicités, notamment pour préparer les examens d’entrée au lycée et à l’université.

 

En Chine, pays de culture confucianiste, l’enseignement a (presque) toujours été grandement valorisé. Le 10 septembre, de nombreux enseignants bénéficient de primes de la part des directions scolaires ou même de quelques heures d'arrêt de travail. Cette Journée des professeurs (Jiàoshijié, 教师节) est l’occasion pour les familles d’offrir une carte ou un petit cadeau, voire dans certaines circonstances, une enveloppe rouge (hóngbāo, 红包) contenant de l’argent. Dans un pays où la compétition scolaire est impitoyable, les enseignants sont particulièrement choyés et sollicités, notamment pour préparer l’examen d’entrée au lycée, puis celui qui permet d’accéder à l’université. L’intérêt des familles pour les cours particuliers, donnés discrètement, s’est accru avec la décision du gouvernement, en 2021, d’interdire les entreprises spécialisées dans le soutien scolaire. Les familles sont toujours prêtes à dépenser des fortunes pour soutenir l’éducation de leur progéniture, le plus souvent unique, dans une Chine qui vieillit.

La date du 10 septembre n’a pas de signification particulière, mais elle est proche de la rentrée des classes qui généralement au lieu autour du 1er septembre. Dans les années 1930, le gouvernement du Kuomintang décida de célébrer la Journée des enseignants le 27 août, anniversaire de l'éducateur chinois Confucius. Mais le pays était alors très divisé, et cette idée n’a pas été reprise par le pouvoir communiste. En 1951, le ministre de l'Éducation a décidé de célébrer la Journée des enseignants le 1er mai, Journée internationale du travail, en raison de la reconnaissance des enseignants comme faisant partie de la classe ouvrière. Mais, cette idée n'a pas séduit les enseignants. Et la révolution culturelle de 1966 leur a fait perdre tout leur prestige et leur importance. Il a fallu la réinstallation des examens en 1977, juste après la mort de Mao, pour que les professeurs retrouvent la place qu’ils ont aujourd’hui. En janvier 1985, l'Assemblée populaire nationale a adopté une résolution fixant le 10 septembre la Journée des enseignants afin de développer la tradition de respect des enseignants, d'améliorer leur statut et d'attirer l'attention sur l'éducation. Chaque année, depuis la première Journée des enseignants, le 10 septembre, les enseignants célèbrent leur propre fête.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 septembre 2023

 
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Andorre, 8 septembre Bruno Teissier Andorre, 8 septembre Bruno Teissier

8 septembre : la fête nationale andorrane

La très catholique principauté d’Andorre célèbre chaque 8 septembre, Notre-Dame de Meritxell, la patronne du pays. Le jour de sa fête est aussi celui de la fête nationale de la principauté, une des rares journées de l’année où les magasins sont fermés.

 

La très catholique principauté d’Andorre célèbre chaque 8 septembre, Notre-Dame de Meritxell, la patronne du pays. Le jour de sa fête est aussi celui de la fête nationale de la principauté (diada de Meritxell).

À l’origine, Notre-Dame de Meritxell était une statue de la Vierge datant de la fin du XIIe siècle, mais celle-ci a disparu dans un incendie en septembre 1972. Aujourd'hui, sa réplique se trouve dans le sanctuaire de Meritxell, construit en 1976.

Selon la légende, la statue a été trouvée par des villageois de Meritxell sous le buisson en fleurs d'une rose sauvage le 6 janvier. Les villageois ont emmené la statue à l'église, mais le lendemain, elle serait réapparue sous le buisson de roses. Les villageois décidèrent alors de construire une chapelle à l'endroit où a été trouvée la statue.

C’est le 24 octobre 1873 que le Conseil général a proclamé officiellement la Vierge de Meritxell « sainte patronne et protectrice spéciale de la Principauté d'Andorre ». Le patronage de la Mare de Deu sur toute la Principauté sera confirmé solennellement par le pape Pie X le 13 mai 1914. Mais, la guerre rendant difficile l'instauration du’un premier pèlerinage au sanctuaire, celui-ci n’aurait lieu qu'en 1921, avec le couronnement canonique, célébré par une fête de grande envergure le 8 septembre.

De nombreuses manifestations ont lieu à cette occasion en particulier en la nouvelle église de Merixtell à Canillo. Cette cérémonie regroupe les autorités politiques, administratives et religieuses dans un climat très convivial. Cette journée est “fériée“ pour toutes les entreprises publiques et les rares commerces ouverts ont l’obligation de payer leurs collaborateurs trois fois le salaire habituel à cette occasion. De fait, le 8 septembre est l'un des rares jours où le shopping, l’un des piliers de l’économie, est impossible dans la principauté, avec le 25 décembre, le 1er janvier ou le jour de la Constitution et le 14 mars.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 septembre 2023

 

Le nouveau sanctuaire de Meritxell, une œuvre de Ricardo Bofill

L’ancienne chapelle, détruite par un incendie, puis reconstruite, abrite elle aussi une reproduction de la statue d"‘origine.

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Hindouisme, Nouvel an, Inde, Népal Bruno Teissier Hindouisme, Nouvel an, Inde, Népal Bruno Teissier

6 septembre : les hindous célèbrent Krishna et leur Nouvel An

Le Janamashtami ou Krishna Jayanti est l'anniversaire de naissance de Krishna, l'avatar de Vishnu dans l'hindouisme. C’est l’une des plus grandes fêtes religieuses du monde, le nombre de personnes concernées approchant du milliard.

 

Le Janamashtami ou Krishna Jayanti (कृष्णजन्माष्टमी, en sanskrit) est l'anniversaire de naissance de Krishna, l'avatar de Vishnu dans l'hindouisme. Krishna Janamashtami est célébré le huitième jour de la lune à moitié sombre du mois hindou de Sravana soit, selon les années, en juillet, en août ou début septembre comme en 2023. En Inde et au Bangladesh, c’est un jour férié, au Népal, une simple fête religieuse.

C’’est l’une des plus grandes fêtes religieuses au monde, car elle est célébrée par quelque neuf cent trente millions de personnes. Pour les fidèles, c'est Noël et le Nouvel An à la fois, un jour de profond renouveau spirituel et de célébration qui met un terme à l’année et en commence une nouvelle.

Les hindous célèbrent l'anniversaire de Krishna en jeûnant et en veillant jusqu'à minuit, moment précis de l'anniversaire de l'apparition de Krishna. à minuit, les prêtres écartent les rideaux pour révéler la divinité de Krishna fraîchement habillée sur un autel décoré et coloré. L’excitation monte et un kirtan (chant) entraînant s’ensuit. On danse et on s’échange des cadeaux.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 septembre 2023

 

Le temple de Krishna Mandir sur la place Patan Durbar, à Katmandou, où se déroulent de grandes cérémonies, au moment de Krishna Janamashtami.

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1895, Sénégal, fête religieuse Bruno Teissier 1895, Sénégal, fête religieuse Bruno Teissier

4 septembre : le grand Magal de Touba, trois millions de pèlerins au Sénégal

La plus importante fête religieuse, d’inspiration soufie, du Sénégal. Elle commémore l'envoi en exil, par les autorités coloniales françaises, du fondateur de la confrérie des mourides.

 

Depuis hier soir, des centaines de milliers de pèlerins affluent de tout le Sénégal aussi bien que des pays voisins pour une journée de célébration et de prière durant laquelle seules sont autorisées la déclamation du Coran et des khassida, les écrits de Cheikh Amadou Bamba. Le grand Magal (« célébration » en wolof) marque l’anniversaire, dans le calendrier musulman, du départ en exil, au Gabon, le 12 août 1895, du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927), dit Serigne Touba, (« le marabout de Touba », ville qu’il fonda en 1888, dans la province de Mbacké, à 200 km à l’est de Dakar). Il y est célébré tous les ans depuis 1928, l’année ayant suivi sa mort. Les mourides, d’obédience soufie (sunnite), forment l’une des quatre principales confréries (les trois autres étant la Tijaniyya, la Qadiriyya et la Layeniyya) qui continuent à jouer un rôle prépondérant dans la vie quotidienne des Sénégalais, musulmans pour plus de 90 % d’entre eux. Les chefs en sont des figures éminemment respectées, écoutées des politiques.

Cheikh Ahmadou Bamba fut un théologien, poète, inspirateur de nombreuses fatwas sur la théologie islamique et la récitation du Coran et auteur d’une œuvre mystique consacrée à la glorification de Dieu et aux louanges du Prophète. Accusé par les autorités coloniales de préparer une guerre sainte, Il passa une partie de sa vie en exil, de 1895 à 1902 au Gabon puis de 1903 à 1907 en Mauritanie. Inhumé dans la Grande Mosquée de Touba, son tombeau est devenu un lieu de pèlerinage.

La nouveauté cette année, la liaison ferroviaire, interrompue depuis plusieurs années, a été rétablie de gare de Thiès à celle de Touba, le 1er septembre 2023, juste à temps pour le grand Magal de Touba, la fête la plus importante de la confrérie mouride. Chaque rame ne pouvant transporter que 240 personnes, seuls un petit nombre pèlerins peut en profiter sur les trois millions attendus.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

L’édition 2020, photo Malick Dieye

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1971, Qatar, indépendance, 3 septembre Bruno Teissier 1971, Qatar, indépendance, 3 septembre Bruno Teissier

3 septembre : le Jour de l’indépendance du Qatar

L’indépendance de l’émirat du Qatar a été officiellement reconnue le 3 septembre. Cette date a été jusqu’en 2007 la fête nationale du Qatar, elle n’est plus qu’une commémoration officielle.

 

Le Qatar a déclaré son indépendance du Royaume-Uni le 1er septembre 1971, mais celle-ci n'a été officiellement reconnue que deux jours plus tard, le 3 septembre.

Protectorat britannique depuis 1916, l’émirat du Qatar avait d’abord rejoint une fédération d'États dite de la Trêve, mais en raison de conflits territoriaux, le Qatar a quitté cette coalition qui allait finalement former les Émirats arabes unis. Le Qatar a été reconnu comme un État souverain indépendant le 3 septembre 1971. L’anniversaire de l’indépendance a été célébré longtemps comme la Fête nationale du Qatar. Ce qui n’est plus le cas puis 2007, l’émirat préfèrant mettre en avant une date plus ancienne et qui de plus, est lié à la dynastie régnante. La fête nationale est désormais le 18 décembre. Le 3 septembre demeure néanmoins une commémoration officielle.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 septembre 2023

 
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1945 Bruno Teissier 1945 Bruno Teissier

2 septembre : le jour de la victoire des États-Unis sur le Japon

Le 2 septembre 1945, le texte de capitulation japonais était officiellement signé à bord de l'USS Missouri. Cette fête est un peu le pendant du 8 mai en Europe.

 

Les États-Unis célèbrent le Jour de la Victoire sur le Japon (VJ Day) le 2 septembre. Ce jour-là, en 1945, le texte de capitulation japonais a été officiellement signé à bord de l’USS Missouri.

Fin juillet 1945, la défaite imminente du Japon dans la Seconde Guerre mondiale devint évidente. Les bombardements atomiques des villes d'Hiroshima et de Nagasaki et l’échec d’un coup d’État militaire sont devenus la goutte d’eau qui a poussé l'empereur Hirohito à annoncer la capitulation du Japon aux Alliés. Le Japon s’est rendu les 14 et 15 août (selon le fuseau horaire) 1945, et dans de nombreux pays, c’est cette date est célébrée comme le jour de la victoire sur le Japon. 

La signature officielle de l'instrument de capitulation japonais a eu lieu à bord de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo le 2 septembre 1945 et le président c a désigné le 2 septembre comme Journée de la Victoire sur le Japon, cette fête est les dans du 8 mai en Europe.

Bien que le VJ Day soit célébré partout aux États-Unis, il n’est reconnu comme jour férié officiel qu’au Rhode Island, où il est appelé Victory Day. Dans les autres États, il est célébré le deuxième lundi d'août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 septembre 2023

 

le 14 août 1945

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1980, Pologne, 31 août, syndicalisme Bruno Teissier 1980, Pologne, 31 août, syndicalisme Bruno Teissier

31 août : qui se souvient de Solidarnosc ?

C'est l'anniversaire des accords de Gdansk, en 1980. La journée est chômée, connue comme la Journée de solidarité et de liberté (Dzień Solidarności i Wolności), une appellation un peu paradoxale dans un pays dirigé aujourd'hui par un parti d'extrême droite qui ne cultive pas particulièrement la solidarité et encore moins la liberté.

 

C'est l'anniversaire des accords de Gdansk, en 1980. La journée est chômée, connue comme la Journée de solidarité et de liberté (Dzień Solidarności i Wolności), une appellation un peu paradoxale dans un pays dirigé aujourd'hui par un parti d'extrême droite qui ne cultive pas particulièrement la solidarité et encore moins la liberté.

L’anniversaire est totalement désenchanté, le syndicat Solidarnoc, aujourd’hui appuyé sur le parti conservateur, n’est plus que l’ombre de lui-même. Mais, sa création, il y a 43 ans, avait eu un retentissement mondial. Tout avait débuté le 14 août 1980, les ouvriers des chantiers navals de Gdank, port polonais sur la Baltique, se mettaient en grève. Une première dans un pays communiste. Ils protestaient contre la hausse des prix et réclamaient la réintégration de leurs collègues, Anna Walentynowicz et Lech Walesa, limogés par la direction des chantiers. Finalement, le pouvoir devra céder et accepter, le 31 août 1980, la création d’un syndicat qui ne soit pas une émanation du Parti communiste, baptisé Solidarnosc (solidarité) dont Lech Walesa prenait la direction. Le Parti communiste fera machine arrière l’année suivante, mais l’histoire suivait son cours. Dix ans plus tard, Lech Walesa, lui-même, était élu président de la République. Aujourd’hui, son successeur se rend à Gdank pour déposer une gerbe de fleurs devant le monument des victimes du régime communiste. De l’histoire très ancienne pour les jeunes Polonais d’aujourd’hui.

Le 31 août a été déclaré jour férié (mais non chômé) par le Sejm (assemblée) de la République de Pologne le 27 juillet 2005, à l'occasion du 25e anniversaire des Accords de Gdansk , le 31 août 2005. Les principales célébrations ont eu lieu à Gdańsk .

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Illumination du palais présidentiel pour l’occasion (photo Marek Borawski)

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1949, ONU, nucléaire, 29 août Bruno Teissier 1949, ONU, nucléaire, 29 août Bruno Teissier

29 août : interdire les essais nucléaires

Le 29 août 1949, l’URSS pratiquait son premier essais nucléaire sur la base de Semipatatinsk. C’est la date qui a été choisie par l’ONU, sur proposition du Kazakhstan, pour une Journée internationale contre les essais nucléaires.

 

Le 29 août 1949, l’URSS pratiquait son premier essai nucléaire sur la base de Semipatatinsk. C’est la date qui a été choisie par l’ONU, en 2009, sur proposition du Kazakhstan, pour l’instauration d’une Journée internationale contre les essais nucléaires.

L’Union soviétique ayant effectué son premier essai de bombe nucléaire le 29 août 1949, la course aux armes nucléaires de la « Guerre Froide » entre l’URSS et les États-Unis d'Amérique était lancée. Ces derniers sont à l’origine du tout premier essai , le 16 juillet 1945 sur un site d’essai désertique à Alamogordo, au Nouveau Mexique

Les derniers essais sont le fait de l’URSS (1990), du Royaume-Uni (1991), des États-Unis (1992), de la Chine et de la France (1996), de l’Inde et du Pakistan (1998) de la Corée du Nord (2016). Ces trois derniers pays n’ont pas signé le Traité d’interdiction (TICEN), d’autres l’ont signé, mais ne l’ont pas ratifié : Chine, Égypte, États-Unis, Iran, Israël. Outre un devoir de mémoire à l’égard des victimes, cette journée est l’occasion de faire pression sur ces pays.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 août 2023

 
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