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1945, Corée du Sud, Corée du Nord, libération, 15 août Bruno Teissier 1945, Corée du Sud, Corée du Nord, libération, 15 août Bruno Teissier

15 août : les deux Corées célèbrent leur libération du joug japonais

Le 15 août est l'un des jours fériés les plus importants du calendrier coréen. Le Jour de l'Indépendance célèbre la victoire sur le Japon qui a libéré la Corée de 35 ans de domination coloniale japonaise le 15 août 1945. Mais aujourd’hui, face la menace de la Chine, la Corée du Sud tend à mettre en veilleuse ses récriminations mémorielle à l’égard du Japon.

 

Le 15 août est l'un des jours fériés les plus importants du calendrier coréen, le Jour de l'Indépendance ou Gwangbokjeol (광복절) comme on l'appelle localement, littéralement, « le Jour de la restauration de la lumière » et célèbre la victoire sur le Japon qui a libéré la Corée de 35 ans de domination coloniale japonaise le 15 août 1945. Le 15 août commémore également la formation du tout premier gouvernement sud-coréen trois ans plus tard. sous Syngman Rhee, le 15 août 1948. C’est l'un des rares jours fériés partagés avec la Corée du Nord qui célèbre chaque 15 août, c’est le Jour de libération de la partie, Chogukhaebangŭi nal ( 조국해방의 날).

La domination coloniale japonaise de 1910 à 1945 a été une période sombre pour la Corée alors unifiée, car le colonialisme japonais était souvent assez dur. Le Japon a gouverné directement par la puissance militaire et toute résistance coréenne a été réprimée avec force. Cela a conduit à une manifestation nationale et à la fondation du "Mouvement du 1er mars", en 1919, qui a poussé à l'indépendance nationale.

C'est lors de la mobilisation japonaise en temps de guerre de 1937-45 que la Corée a le plus souffert pendant la colonisation, car les hommes coréens ont été forcés de se battre en première ligne pour le Japon ou ont été envoyés travailler dans des usines japonaises, tandis que de nombreuses jeunes femmes coréennes ont été enrôlées comme « femmes de réconfort ». » pour les soldats japonais. 

Aujourd'hui, le jour férié en Corée du Sud est célébré avec des festivités, des cérémonies et des défilés dans tout le pays. Le Taegeukgi, le drapeau national de la Corée du Sud, peut être vu dans de nombreuses rues pour honorer les héros qui se sont battus pour la liberté de la nation, et de nombreuses personnes sont encouragées à emboîter le pas en arborant le drapeau coréen à l'extérieur de chez elles. Le jour de la libération de la Corée est un jour férié en Corée du Sud. Le gouvernement accorde traditionnellement des grâces spéciales à Gwangbokjeol. La plupart des musées et lieux publics sont ouverts gratuitement aux descendants de militants indépendantistes pendant les vacances, mais ils peuvent également voyager gratuitement dans les transports publics et les trains interurbains. Certains parents coréens nomment même leurs fils « Gwangbok » lorsqu'ils naissent ce jour-là.

En Corée du Nord, la fête est souvent célébrée par un défilé militaire sur la place Kim Il-sung les années de jubilé (ex: 25e, 40e, 50e, 60e, 70e anniversaire) avec la présence du président de la Commission des affaires d'État et du commandant en chef des forces armées. Le premier défilé a eu lieu en 1949 devant la gare de Pyongyang. Il a été réitéré en 1953, puis organisé chaque année jusqu'en 1960, puis n’a plus eu lieu jusqu'au début des années 2000. 

Aujourd’hui, toutefois, face la menace de la Chine, la Corée du Sud tend à mettre en veilleuse ses récriminations mémorielles à l’égard du Japon.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 août 2023

 

Le 15 août 1945 à Séoul

En Corée du Nord.

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1979, Maroc, 14 août Bruno Teissier 1979, Maroc, 14 août Bruno Teissier

14 août : la fête marocaine de l’Allégeance de l’Oued Eddahab, province la plus méridionale du Sahara occidental

L’Oued Eddahab correspond à la partie du Sahara occidental que la Maroc a annexé en août 1979, quand la Mauritanie en a abandonné le contrôle sous la pression guerrière du Front Polisario.

 

Avec les années, cette fête a perdu de son importance et de sa ferveur, mais le 14 août est un jour férié au Maroc. On y célèbre l’Allégeance Oued Eddahab (ذكرى استرجاع إقليم وادي الذهب). Si on s’en tient au discours officiel marocain, le 14 aout 1979, 360 représentants de la province sont venus effectuer la bayaa (le serment d’allégeance traditionnel) auprès du roi du Maroc, Hassan II, marquant ainsi l’allégeance de l’Oued Eddahab au royaume chérifien.

Ce territoire correspond à la partie du Sahara occidental qui avait été allouée à la Mauritanie lors des accords de Madrid de 1975. Quant aux deux autres tiers de cette colonie espagnole, ils ont été cédés au Maroc. L’ONU demandait depuis 1963 à l’Espagne de rendre sa liberté à ce territoire saharien qu’elle occupait depuis la fin du XIXe siècle. Dans la débâcle de la fin de la dictature franquiste, ce territoire fut partagé à la hâte entre ses deux voisins situés au nord et au sud. Une partie de la population a accepté cette solution, une autre l’a refusé. Faute de consultation démocratique, on ne connaît pas la proportion de chaque camp. Un mouvement de libération local, le Front Polisario, avait engagé dès 1973, une guerre contre l’Espagne. Au retrait de la puissance coloniale, il poursuivra le combat pour l’indépendance du territoire en s’opposant à la mainmise de la Mauritanie et du Maroc. En 1979, la Mauritanie se retire, épuisée par la guerre, mais le territoire qu'elle abandonne est annexé par le Maroc le 14 août 1979 qui en a fait sa province la plus méridionale, sous le nom de Dakhla-Oued Ed-Dahab.

Cette annexion, contraire au droit international, n’est pas reconnue par les Nations unies, ni par aucun de ses membres, à l’exception notable des États-Unis, le 10 décembre 2020.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 août 2023

Mise à jour 2024 : sortant de leur neutralité sur le sujet, l’Espagne puis la France soutiennent désormais le processus du règlement de la question du Sahara occidental initié par Rabat.

 
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1879, Bulgarie, marine Bruno Teissier 1879, Bulgarie, marine Bruno Teissier

13 août : la Journée de la marine bulgare

En Bulgarie, la Journée de la Marine est célébrée le deuxième dimanche d'août. C'est l'aboutissement de la traditionnelle Semaine nationale de la Mer. La date de la fête a été choisie pour commémorer la création de la marine bulgare en 1879.

 

En Bulgarie, la Journée de la Marine (ден на флота) est célébrée le deuxième dimanche d'août. C'est l'aboutissement de la traditionnelle Semaine nationale de la Mer (Национална седмица на морето). La date de la fête a été choisie pour commémorer la création de la marine bulgare en 1879.

Le 12 août 1879, la marine bulgare a été créée sous le nom de "Flotte du Danube et unité navale" dans la ville de Ruse. Mais, la flotte n’a célébré sa première fête que bien plus tard – en 1914, et non pas le jour de son anniversaire, mais le 21 novembre – date à laquelle l'escouade de torpilles a vaincu le croiseur turc Hamidie lors d'une bataille navale en 1912. L’année suivante, 1915 La flotte organisait la fête en dehors de son cadre avec la participation du public de Varna, mais la date était le 2 août - jour du couronnement du roi Ferdinand. Les années suivantes, ce sera à nouveau le 21 novembre.

Après 1944 et jusqu'en 1956, seul le jour de la marine soviétique était célébré : le 31 juillet. Ce n'est qu'en 1956 que la date de sa création a été fixée au 12 août, avec la précision qu'il doit être célébré le deuxième dimanche du mois d’août, autrement dit aujourd’hui, 13 août 2023.

Cette année, la Journée de la marine, à laquelle sont traditionnellement associées des manœuvres militaires, se déroule en 2023 dans un contexte particulièrement tendu. La mer Noire étant devenue depuis quelques semaines, l’épicentre du conflit engendré par l’agression de l’Ukraine par la Russie en février 2022.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 août 2022

 
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1960, Tchad, indépendance, 11 août Bruno Teissier 1960, Tchad, indépendance, 11 août Bruno Teissier

11 août : la fête nationale du Tchad

Le 11 août 1960 à Fort Lamy (l'actuelle N'Djaména, capitale du Tchad), François Tombalbaye, premier président du Tchad, proclamait l'indépendance. Depuis les années 1980, le pays est néanmoins un des principaux points d’appui, peut-être le dernier, de la France au Sahel.

 

Le 11 août 1960 à Fort Lamy (l'actuelle N'Djaména, capitale du Tchad), François Tombalbaye, premier président du Tchad, proclamait l'indépendance après un discours du ministre français de la Culture, André Malraux, représentant le général de Gaulle à la cérémonie. Quelques heures plus tard, un grand défilé de l'indépendance est organisé à Fort Lamy et on va hisser le premier drapeau du nouveau pays.

La jeune démocratie ne durera pas. En janvier 1962, un régime à parti unique sera instauré par le président Tombalbaye, qui sera assassiné en 1975. Après une période troublée, c’est Idriss Déby qui prend le pouvoir en 1990. Trente ans plus tard, il profite du 60e anniversaire de l’indépendance, le 11 août 2020, pour se proclamer maréchal. Mais, il sera assassiné en 2021, au début de son 6e mandat. Un de ses fils, le général Mahamat Idriss Déby Itno le remplace, comme président de transition. Des élections sont prévues en octobre prochain.

Le Tchad, colonisé par la France en 1900, est indépendant depuis 1962. Le premier président putschiste, Félix Malloum, demandera la fermeture de la base militaire française au Tchad. Mais son successeur, président Hissène Habré qui a pris le pouvoir en 1975, demandera l’aide de la France une première fois en 1983, puis à nouveau en 1986 (l’opération « Épervier » ). Ensuite, le soutien français au gouvernement tchadien sera plus discret, mais constant jusqu’à aujourd’hui. De 2014 à 2022, l’opération Barkhane, a son siège à N’Djaména. France dispose toujours d’une base militaire au Tchad, qui est son dernier vrai point d’appui dans la région depuis le récent putsch au Niger.

Le jour de l'indépendance du Tchad est célébré dans tout le pays. Il est marqué par des animations et des événements festifs, des discours publics, des défilés de rue, des concerts en plein air, des danses traditionnelles et des matchs de football associatif.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 août 2023

 
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1962, Jamaïque, indépendance, 6 août Bruno Teissier 1962, Jamaïque, indépendance, 6 août Bruno Teissier

6 août : la fête d’indépendance de la Jamaïque

Après 300 ans de domination britannique, la Jamaïque obtenait son indépendance le 6 août 1962. Les célébrations durent plusieurs jours. Elles ont commencé le 31 juillet au soir, la veille du Jour de l’émancipation qui commémore la loi sur l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques.

 

Après 300 ans de domination britannique, la Jamaïque obtenait son indépendance le 6 août 1962. Le mouvement de décolonisation a commencé après la Seconde Guerre mondiale, il s’est accentué avec l’élection de Norman Manley au poste de ministre en chef en 1955. L’indépendance aurait pu être obtenue au sein d’une Fédération des Antilles  qui regroupait toutes les entités anglophones de la région, mais le rôle de la Jamaïque au sein de cette union qui a existé du 3 janvier 1958 au 31 mai 1962, était impopulaire. De fait, la Fédération a implosé et c’est séparément que la  grande île est devenue indépendante.

Le jour de l'indépendance, les Jamaïcains participent à d'immenses défilés de rue, enfilent des vêtements aux couleurs du drapeau jamaïcain et organisent toutes sortes de manifestations culturelles.

Les célébrations durent plusieurs jours. Elles ont commencé le 31 juillet au soir, la veille du Jour de l’émancipation qui commémore la loi sur l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques en 1933. Après avoir été une fête nationale sous contrôle britannique, le jour de l'émancipation avait cessé d'être observé comme fête nationale en 1962 après l'indépendance. Il a été rétabli comme jour férié national en 1998. Le 1er et le 6 août sont des jours fériés en Jamaïque, mais les festivités durent une semaine. L’ensemble des évènements est appelé Jamaica Festival. Cette année, comme le 6 août tombe un dimanche, le 7 août sera également un jour chômé.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 août 2025

 
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1990, islam Bruno Teissier 1990, islam Bruno Teissier

5 août : la célébration des droits de l’Homme selon la Charia

En Iran, les autorités commémorent l’a Déclaration des droits de l'homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990 par l'Organisation de la coopération islamique (OCI).

 

En Iran, les autorités commémorent la Déclaration des droits de l'homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990 par l'Organisation de la coopération islamique (OCI). C’est la Journée islamique des droits de l'homme (روز حقوق بشر اسلامی).

Cette déclaration est une réaction, tardive, à la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, adoptée par 48 des 58 membres de l’ONU de l’époque. Formulée par l’OCI, une association de 57 États à majorité musulmane, cette déclaration de 1990 reprend pour l’essentiel les droits déclarés en 1948 par l’ONU, mais en les conditionnant au respect de la Charia (la loi islamique) (Article 24 Tous les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration sont soumis aux dispositions de la Charia). Autrement dit, cet article 24 conditionne tous les droits à l’appréciation des autorités religieuses. Ce qui constitue une formidable régression en matière de droits humains.

« Article 2 : La vie est un don de Dieu, garanti à tout homme. Les individus, les sociétés et les États doivent protéger ce droit contre toute atteinte. Il est défendu d'ôter la vie sans motif légitime… » Autrement dit, la peine de mort est envisageable si la raison est jugée légitime.

« Article 22  Tout homme a le droit d'exprimer librement son opinion pourvu qu'elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charia…» Tout est à l’avenant, chacun des droits énoncés est ainsi anéanti par son obligation de respecter la loi islamique, laquelle varie d’un pays à l’autre et est définie par des personnalités religieuses non démocratiquement élues. C’est le cas du guide suprême en Iran dont l’autorité  chapeaute celle du président de la république, du gouvernement et du parlement.

Cette déclaration de 1990 n’a en réalité été formulée que pour supprimer une partie significative des droits de 1948 et même de ceux de 1789, sous prétexte de respect des coutumes et croyance du monde musulman.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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2020, Liban, catastrophe, 4 août Bruno Teissier 2020, Liban, catastrophe, 4 août Bruno Teissier

4 août : anniversaire de l'explosion de Beyrouth, symbole d'un régime totalement failli

L' anniversaire de l'explosion de Beyrouth en 2020 est un jour de deuil national au Liban. Ce jour férié du 4 août rend hommage aux victimes de la catastrophe qui a tué plus de 218 personnes et des milliers de blessés. Trois ans après les faits, l’enquête sur les responsabilités de la catastrophe stagne sans aucun progrès en vue. L’État libanais est en faillite totale, c’est ce que rappelle cette journée de commémoration du 4 août.

 

L' anniversaire de l'explosion de Beyrouth en 2020 est un jour de deuil national au Liban. Ce jour férié au Liban du 4 août rend hommage aux victimes de la catastrophe qui a tué plus de 218 personnes, en a blessé plus de 7 000 (dont 150 handicapés à vie) et a laissé environ 300 000 personnes sans abri.

À l’appel du collectif des familles de victimes qui réclame justice depuis trois ans, une marche se dirige jusqu’au port où une minutes de silence est observée à 18h07, l’heure exacte de l’explosion.

L'explosion du 4 août 2020 avait été provoquée par le stockage sans précaution de centaines de tonnes de nitrate d'ammonium dans un entrepôt au port. Une très grande partie de la population libanaise impute la catastrophe à la corruption et la négligence de la classe dirigeante, accusée également par les familles de victimes et des ONG de torpiller l'enquête pour éviter des inculpations.

C’est en 2021, pour l’anniversaire de l’explosion que le gouvernement a instauré ce jour férié : les bureaux du gouvernement, les écoles, les banques, etc. sont fermés pour la journée. Mais hormis ce travail de mémoire, rien n’a été fait pour identifier les responsabilités et réformer un système totalement à bout de souffle. Les autorités libanaises ont entravé à maintes reprises le cours de l’enquête sur l’explosion en évitant aux responsables politiques et fonctionnaires mis en cause dans cette catastrophe d’être interrogés, poursuivis et arrêtés. Le juge Tarek Bitar avait dû interrompre toute enquête en décembre 2021 du fait d'une quarantaine de poursuites lancées contre lui par des responsables politiques, notamment ceux qu'il souhaitait interroger. Le juge indépendant n'a pas d'affiliation politique connue et s'est mis à dos la plus grande partie de la classe politique, particulièrement le puissant Hezbollah pro-iranien qui avait exigé son remplacement. À la surprise générale, en janvier 2023, le juge Tarek Bitar a rouvert l’enquête en inculpant le procureur général. Cette décision, inédite dans l'histoire du Liban, a été rejetée par le parquet… Trois ans après les faits, l’enquête stagne sans aucun progrès en vue. À nouveau, des recours ont été déposés contre ce juge indépendant par des politiciens inculpés dans l’affaire, dans le but de le faire le faire remplacer… L’État libanais est totalement défaillant, c’est au contraire, son total remplacement qui pourrait permettre de sauver le pays de la faillite totale, mais le système politique libanais basé sur le communautarisme à outrance, bloque toute évolution. Telle est la leçon de cette journée de commémoration du 4 août.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 août 2023

 
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islam Bruno Teissier islam Bruno Teissier

6 juillet : les musulmans fêtent l'Achoura

L’Achoura est un jour de deuil très important pour les chiites qui commémorent la mort de l’imam Hussein, mais dans le monde sunnite, en Algérie ou au Maroc, on sacrifie des animaux et on partage les morceaux entre les familles. C’est une journée de la solidarité, plutôt joyeuse.

 

L’Achoura est un jour de deuil très important pour les chiites qui commémorent la mort de l’imam Hussein, mais dans le monde sunnite, en Algérie ou au Maroc, on sacrifie des animaux et on partage les morceaux entre les familles. C’est une journée de la solidarité, plutôt joyeuse.

Chez les Sunnites, particulièrement au Maroc, on appelle Achoura, la fête des enfants. Vêtus de leurs plus beaux habits, ils reçoivent de petits cadeaux, des friandises… La coutume veut aussi que l’on donne aux pauvres une partie de ce que l’on a acquis durant l’année ! En Tunisie, on se rend sur les tombes pour vénérer les morts en récitant la 1re sourate du Coran. Demain, ce sera Zem-Zem (allusion au puits du même nom à La Mecque), les enfants disposent d’une totale liberté pour asperger d’eau voisins, amis et passants ! En Algérie, en particulier en Kabylie, on sacrifie des animaux et on en partage les morceaux entre les familles. C’est la journée de la solidarité.

Mais l’Achoura, c’est avant tout deux jours de jeûne (facultatifs) censés commémorer l’arrivée du Prophète et de ses compagnons à Médine le dixième jour du mois de Muharram et expier les péchés de l’année écoulée. Une coutume qui a son origine dans une fête juive qui célébrait par un jour de jeûne la sortie d’Égypte du peuple hébreu.

L'Achoura (عَاشُورَاء), fête qui débute la veille au soir, correspond au dixième jour du mois de Muharram, premier mois du calendrier musulman. Mais bien que fêtée par tous les musulmans, cette fête d’origine juive (Yom Kippour) n’a, en effet, pas la même signification pour tout le monde. Fête mineure chez les sunnites, elle est au contraire très importante pour les chiites.

La fête est fixée selon le calendrier musulman qui suis les phases de la lune. Selon le calendrier grégorien (calé sur le soleil), l’Achoura tombe le 6 juillet 2025, le 26 juin 2026, le 15 septembre 2027…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025

 
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1953, Cuba, révolution, 26 juillet Bruno Teissier 1953, Cuba, révolution, 26 juillet Bruno Teissier

26 juillet : Cuba célèbre la geste de Fidel Castro

La date du 26 juillet est présente partout dans l'île, sur les murs, le long des routes, dans les manuels scolaires… C'était en 1953, un jeune avocat nommé Castro et quelques compagnons lançaient une attaque contre la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba. Le projet était de provoquer le renversement du dictateur Batista. Mal préparée, l’opération a tourné au désastre mais elle n’en est pas moins considérée comme le début de la lutte révolutionnaire qui conduira Castro au pouvoir six ans plus tard.

 

La date du 26 juillet est présente partout dans l'île, sur les murs, le long des routes, dans les manuels scolaires… C'était en 1953, un jeune avocat de 26 ans nommé Castro et quelques compagnons lançaient une attaque contre la caserne de la Moncada, à Santiago de Cuba. Le projet était de provoquer le renversement du dictateur Fulgência Batista qui avait instauré un régime autoritaire l’année précédente, sous l’égide des États-Unis.

Fidel Castro prévoyait de reprendre deux bâtiments voisins de la caserne Moncada : le Palais de Justice, avec un groupe commandé par Raul Castro, son frère, et un hôpital militaire par la troupe dirigée par Abel Santamaria. Un troisième groupe devait lancer l'attaque sur la cible principale et était commandé par Fidel Castro, lui-même.

Mal préparée l’opération tourne à la catastrophe. La plupart des insurgés sont tués. Fidel est arrêté et emprisonné. Lors de son procès, assurera sa propre défense. De celle-ci, on retiendra la fameuse phrase de conclusion "L'histoire m'absoudra". Il sera condamné à 15 ans de prison, mais en 1955, les prisonniers politiques seront finalement amnistiés. Fidel et son groupe s'exilent au Mexique, où ils rencontreront Che Guevara. Ensemble, ils vont créer un premier mouvement de guérilla, le Mouvement du 26 juillet, qui débarquera à Cuba le 2 décembre 1956 et parviendra à son but le 1er janvier 1959. Deux autres dates de la geste de Fidel Castro qui font l’objet de célébration nationale. Même si elle a tourné au désastre, l’opération du 26 juillet 1953 est considérée comme le début de la lutte révolutionnaire qui conduira Castro au pouvoir six ans plus tard. Son régime lui a survécu mais, comme fossilisé, il connaît aujourd’hui un désenchantement certain, ce qui n’empêche pas les commémorations de demeurer vivantes.

Le Día Nacional da Rebeldía Cubana (Journée nationale de la rébellion cubaine) fait l’objet chaque année de grandes célébrations, mais pour ce 70e anniversaire, les manifestations s’étalent sur plusieurs jours. Les commémorations ont commencé le week-end dernier et se poursuivent toute la semaine. Les journées du 25 au 28 juillet ont été déclarées fériés et chômées par le gouvernement.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1957, Tunisie, république, 25 juillet Bruno Teissier 1957, Tunisie, république, 25 juillet Bruno Teissier

25 juillet : la Tunisie célèbre son régime républicain et enterre sa démocratie

En Tunisie, c’est le Jour de la République. Le pays qui commémore l’abolition de la monarchie en 1957, mais aussi la l’anniversaire prise totale du pouvoir par le président Kaïs Saïed, lequel avait profité du 25 juillet, en 2021, pour suspendre la démocratie. Sans les libertés publiques, peut-on encore parler de république ?

 

Le 25 juillet est férié en Tunisie pour commémorer l’instauration de la république et l’abdication du roi de Tunisie en 1957. C’est le Jour de la République (يد الجمهورية). Cette date est aussi l’anniversaire du coup de force du président Kaïs Saïed en 2021 dont la prise totale du pouvoir est symboliquement confirmée par référendum du 25 juillet 2022.

Un royaume de Tunisie avait existé du 20 mars 1956 au 25 juillet 1957.  Lamine Bey, le dernier monarque était l’ultime héritier d’une longue lignée de bey de la dynastie des Husseinites fondée en 1705. Ainsi s’interrompait une monarchie vieille de plus de deux siècles et demi. Suite à sa destitution, les biens du roi ont été confisqués et ont servi à régler la dette de l'État tunisien. Ce dernier bey avait pris le titre de roi, comme au Maroc où le dernier sultan était, à la même époque, devenu le premier roi du Maroc. En Tunisie, le souverain s’était montré trop conciliant avec le colonisateur français, ce qui l’avait rendu très impopulaire, à l’inverse de Mohamed V du Maroc qui avait tenu tête à Paris et avait été perçu comme le héros de l’indépendance. En Tunisie, ce rôle a été joué par Habib Bourguiba qui a pesé en faveur de la république. Le 25 juillet est aussi l’anniversaire du début de son premier mandat, en 1957.

La monarchie a été abolie, c’est le régime républicain qui s’est imposé mais celui-ci n’a guère fonctionné de manière démocratique. Habib Bourguiba s’est incrusté pendant 30 ans au pouvoir. Réélu à chaque fois par des scrutins non démocratiques, il a été finalement nommé « président à vie », en 1975. Son successeur, Zine el-Abidine Ben Ali a régné d’une main de fer pendant 23 ans. Ce dernier a été renversé en 2011 pour laisser place à une transition démocratique qui a vu se succéder plusieurs présidents : Fouad Mbazâa, Moncef Marzouki, Béji Caïd Essebsi et Kaïs Saïed.

Le 25 juillet est aussi l’anniversaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi, député de l'Assemblée nationale constituante (ANC) et fondateur du Mouvement populaire. Celui-ci a été tué le 25 juillet 2013 devant son domicile.

C’est le 25 juillet 2021 que le président Kaïs Saïed a décidé de geler les travaux du Parlement et de s'octroyer le pouvoir exécutif dans sa totalité, confisquant en même temps le pouvoir du gouvernement.

Le 25 juillet 2022, le président Kaïs Saïed fait approuver par référendum un nouveau régime destiné à instaurer son pouvoir personnel. La Tunisie va-t-elle retourner un régime du type de celui de Ben Ali, la coloration islamique en plus ? Une majorité écrasante (92%) a voté en faveur du projet du président Kaïs Saïed, mais avec seulement… 27,5% de participation. Ce qui représente à peine un quart du corps électoral. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’adhésion du peuple tunisien n’est pas au rendez-vous. Le Jour de la République 2021 est désormais celui de la mort de la démocratie en Tunisie. Celle-ci était en gestation depuis 2014. Elle semble bien s’avérer mort-née.

La nouvelle constitution prévoit que « le chef de l’État, qui n’est responsable devant personne, nomme et révoque le chef de gouvernement et les ministres. Il peut soumettre au référendum tout texte législatif ou constitutionnel – sans l’intermédiaire du Parlement – et imposer une deuxième lecture à un projet de loi. Il peut également dissoudre l’Assemblée qui, par ailleurs, voit ses prérogatives réduites. Non seulement, elle n’investit plus le gouvernement mais elle ne peut le censurer que dans des conditions très restrictives. En plus d’une hyperprésidentialisation du régime, où les possibilités de destituer le président sont verrouillées, ce qui fait inévitablement penser aux régimes dictatoriaux qu’a connus la Tunisie avant sa révolution, la nouvelle Constitution élimine les articles mentionnant la neutralité et l’impartialité des forces de sécurité intérieure et de l’armée. (…) L’article 5 du texte efface ainsi la mention du caractère "civil” de l’État – que le camp moderniste avait imposée de haute lutte à la Constitution de 2014 – tout en précisant que la Tunisie fait partie de la "oumma [communauté des croyants] islamique” et que “seul l’État devra veiller à garantir les objectifs de l’islam”.» (Frédéric Bobin et Lilia Blaise, Le Monde, 23 juillet 2022.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juillet 2023

 
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1847, fête communautaire, États-Unis, 24 juillet Bruno Teissier 1847, fête communautaire, États-Unis, 24 juillet Bruno Teissier

24 juillet : grande fête communautaire mormone dans l'Utah

Dans l’Utah, un État de l'ouest des États-Unis, c’est Pioneer Day. Un jour férié local qui donne lieu à une grande parade qui fait référence à l’arrivée du premier groupe de colons de la secte des mormons, le 24 juillet 1847. Ceux qui ne sont pas adeptes de ce fondamentalisme protestant observent une fête alternative nommée Pie and Beer Day, car « tarte et bière » sonne comme « pionnier ». Une manière de se moquer de l’intégrisme religieux des mormons qui domine l’Utah.

 

Dans l’Utah, un État de l'ouest des États-Unis, c’est Pioneer Day. Un jour férié local qui donne lieu à une grande parade. Le défilé annuel du Days of '47 Parade fait référence à l’arrivée du premier groupe de colons, le 24 juillet 1847. Cette année, le Pioneer Day tombant un samedi, la parade a lieu la veille à 9h. mais le reste des festivités se déroule durant tout le week-end.

Une grande majorité de ces colons était des membres de L' Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, également connue sous le nom d'Église LDS ou d’Église mormone. Celle-ci a été fondée par Joseph Smith au début du XIXe siècle. Quittant le Missouri et l’Illinois où ils cohabitaient difficilement avec les adeptes des autres religions, les mormons ont marché vers l’Ouest. Leur itinéraire est maintenant connu sous le nom de Mormon Trail. Le 24 juillet 1847, les colons, conduits par Brigham Young, atteignirent la vallée du lac Salé (qui faisait alors partie du Mexique), où ils fondèrent une colonie qui deviendra Salt Lake City. En décembre, plus de deux mille mormons s'étaient installés dans la région.

Le Pioneer Day est célébré depuis 1849. Il ne s’est interrompu que pendant la guerre de Sécession, en 1943 (en raison de la guerre) et en 2020 (pour cause de covid). Il est l’occasion de défilés, de rodéos et de feux d’artifice. Traditionnellement, une foire se tient au Liberty Park, avec des jeux et des manèges. Pour consulter le programme : www.daysof47.com

Un tiers de la population de l’Utah n’est pas adepte de la secte fondamentaliste protestante. À leurs yeux, cette fête fait figure de célébration communautaire. Si bien que certains Utahns observent une fête alternative qu'ils ont nommée Pie and Beer Day, car « tarte et bière » sonne comme « pionnier ». Une manière de se moquer de l’intégrisme religieux de la secte des mormons qui domine l’État de l’Utah.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1942, Papouasie-Nouvelle-Guinée Bruno Teissier 1942, Papouasie-Nouvelle-Guinée Bruno Teissier

23 juillet : la Papousie-Nouvelle-Guinée célèbre les porteurs papous au service de l’armée australienne

Le Jour du Souvenir national rend hommage aux soldats de Papouasie-Nouvelle-Guinée qui ont servi dans l'armée australienne, mais aussi et surtout aux supplétifs, les fuzzy wuzzy angel, les porteurs papous dont l’aide a été décisive, notamment lors de la bataille de Kokoda dont on célèbre l’anniversaire chaque 23 juillet.

 

L’anniversaire de la première bataille de Kokoda sert de prétexte à une Journée du Souvenir national (National Remembrance Day) en Papouasie Nouvelle-Guinée. Cette bataille avait opposé, le 23 juillet 1942 les forces alliées (essentiellement australiennes, mais aussi cinq bataillons du PIR (Pacific Island Regiment) aux forces japonaises, lors de la campagne de Nouvelle-Guinée, un épisode de la guerre du Pacifique. 

Le Jour du Souvenir national rend hommage aux soldats qui ont servi dans l'armée australienne, mais aussi et surtout aux supplétifs qui les ont aidé : les fuzzy wuzzy angel. Tel était le nom donné aux porteurs papous par les soldats australiens. Ces Papous ont transporté des munitions et des fournitures aux troupes australiennes ainsi que des blessés aux hôpitaux de campagne. Ils ont sauvé les vies de milliers d’Australiens, notamment en transportant les brancards des blessés dans les pires conditions. La reconnaissance de leur action est venue très tardivement. C’est seulement en 2009 que des médailles ont été décernées à ceux qui étaient encore en vie. Le dernier fuzzy wuzzy angel de la région de Kokoda Track, Faole Bokoi, est décédé à l'âge de 91 ans en 2016.

Ce jour du souvenir est marqué par une cérémonie officielle qui se déroule au Parc du souvenir dans la capitale de Port Moresby. Elle a lieu devant le monument aux morts qui représente le fuzzy wuzzy angel Raphael Oimbari, aidant un soldat australien blessé. Environ 2 000 fuzzy wuzzy angels et 650 soldats australiens sont morts au cours de cette bataille.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2023

 

Les villageois de Naduri chantent pour bénir le nouveau mémorial honorant les fuzzy wuzzy angels (photo Meecham Philpott )

Le fuzzy wuzzy angel Raphael Oimbari escorte George 'Dick' Whittington blessé le jour de Noël en 1942. (photo Mémorial australien de la guerre )

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2011, Norvège, 22 juillet, massacre, Extrême droite, terrorisme Bruno Teissier 2011, Norvège, 22 juillet, massacre, Extrême droite, terrorisme Bruno Teissier

22 juillet : il y a 12 ans, le massacre d'Utøya endeuillait la Norvège

Jour de recueillement en Norvège pour commémorer les terribles attentats d'un extrémiste de droite en 2011, principalement dans l'île d'Utøya, contre la jeunesse de gauche : 77 morts. Douze ans plus tard, celle-ci est au pouvoir en Norvège et le terroriste est toujours en prison.

 

Jour de recueillement en Norvège pour commémorer les terribles attentats commis par un extrémiste de droite en 2011, d’abord à Oslo puis dans l'île d'Utøya contre la jeunesse de gauche. Avec 77 morts, la petite Norvège fut bien plus terriblement touchée que les États-Unis, le 11 septembre 2001. Un carnage de masse, des victimes incarnant le multiculturalisme, un "manifeste" diffusé au moment du massacre et censé le justifier avec une idéologie qui a inspiré l’auteur de la tuerie de Christchurch, le 16 mars 2019.

Cette tuerie a en effet engendré d’autres, pas seulement en Nouvelle Zélande : le 22 juillet 2016, cinq ans jour pour jour après Utøya, un jeune homme psychologiquement fragile, décrit comme obsédé par Breivik, avait abattu neuf personnes dans un centre commercial à Munich, avant de se suicider. On le savait déjà, le nazisme n’est pas mort avec Hitler.

En attaquant Utøya, comme il l’a écrit dans son manifeste, le terroriste voulait tuer le Parti social-démocrate. C’est, en effet, la jeunesse de ce parti qui se réunissait sur l’île norvégienne. Dix ans plus tard, en octobre 2021, cette formation remportait à nouveau les élections et formait le gouvernement norvégien, qui est dirigé depuis cette date par Jonas Gahr Store. Deux des jeunes ministres sont des survivants de l’attaque d’Utøya.

Le site du mémorial : 22. juli-senteret

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 juillet 2023

 
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Uruguay, 1830, 18 juillet, 10 juillet, constitution Bruno Teissier Uruguay, 1830, 18 juillet, 10 juillet, constitution Bruno Teissier

18 juillet : le Jour de la constitution en Uruguay

Le 18 juillet est férié en Uruguay, c’est le Jour de la Constitution (Jura de la Constitución). Il commémore la promulgation de la toute première constitution de l'Uruguay le 18 juillet 1830.

 

Le 18 juillet est férié en Uruguay, c’est le Jour de la Constitution, plus précisément le Jour du Serment de la Constitution (Jura de la Constitución). Il commémore la promulgation de la toute première constitution de l'Uruguay le 18 juillet 1830, deux ans après que l’'indépendance de la République orientale de l'Uruguay ait été officiellement reconnue par le traité de Montevideo.

 L'Assemblée constituante qui avait été chargée de rédiger la constitution de la république nouvellement indépendante a été convoquée dans l’ Iglesia de la Aguada, Monvetideo en 1829. La première Constitution de l'Uruguay est donc entrée en vigueur le 18 juillet 1830. Elle a établi une république unitaire et a introduit la séparation des pouvoirs. La Constitution prévoyait également une assemblée à deux chambres qui  était habilitée à élire un président pour un mandat de quatre ans. 

Cette constitution que l’on commémore aujourd’hui n’avait pas que des mérites. Elle a privé de citoyenneté les journaliers et les ouvriers illettrés, affaiblissant les droits de la population rurale et laissant le pays réel en marge de la vie politique. Il n'y a pas été fait expressément référence aux droits de réunion et d'association. Elle ne s'est pas prononcée clairement en faveur de la liberté de religion ; elle n'a pas prévu la participation des partis politiques au pouvoir, ce qui a contraint les minorités à recourir à des révolutions ; il a dénaturé le rôle de l'Assemblée générale en lui donnant le pouvoir d’élire le président de la République, si bien que les députés étaient plus des électeurs que des représentants du peuple ; elle a exclu les militaires du Parlement; elle a supprimé les cabildos, qui étaient le centre de la vie locale et de l'esprit civique…

La constitution de 1830 est restée en vigueur jusqu'en 1918. Plusieurs constitutions se sont ensuite succédé en 1918, 1934, 1942, 1951, 1967 et 1997. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juillet 2023

 
“Boceto para la Jura de la Constitución de 1830" œuvre de 1872 du peintre uruguayen Juan Manuel Blanes

“Boceto para la Jura de la Constitución de 1830" œuvre de 1872 du peintre uruguayen Juan Manuel Blanes

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1963, Lesotho, monarchie, 17 juillet Bruno Teissier 1963, Lesotho, monarchie, 17 juillet Bruno Teissier

17 juillet : le roi du Lesotho fête ses 60 ans

Ce jour férié est un moment important pour le peuple Basotho qui apprécie son roi sans pouvoir. L’anniversaire du roi Letsie III, est un moment d'unité et de fierté au royaume du Lesotho. Une occasion d’oublier que ce pays est un des plus pauvres du monde où un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

 

Chaque année, ce jour est férié au Lesotho pour l’anniversaire du roi (King's Birthday). Le roi Letsie III, né le 17 juillet 1963, est un monarque populaire. Il n'a pas de pouvoir exécutif et ne peut pas s'immiscer dans les affaires politiques du royaume. Il est le gardien des traditions. C'est un homme très apprécié au Lesotho, même si certains souhaitent qu'il ait davantage de pouvoir. 

Son arrivée sur le trône a été assez mouvementée. Son père, en 30 ans de règne, Moshoeshoe II a été contraint deux fois à l'exil. À chaque fois, c’est son fils Letsie qui a occupé la fonction royale. Il est monté sur le trône en novembre 1990, alors que le Premier ministre Lekhanya entreprenait une réforme constitutionnelle vidant de ses pouvoirs la fonction royale. En 1992, Moshoeshoe II, revenu d'exil, mais refuse d'occuper une fonction royale qui ne serait qu'honorifique. Letsie III finit pourtant par abdiquer le 25 janvier 1995 en faveur de son père. Mais ce dernier se tue le 15 janvier 1996 dans un accident de voiture. Letsie III monte alors définitivement sur le trône avant d'être couronné officiellement le 31 octobre 1997. La constitution de 1993 dispose que le roi ne peut s'immiscer dans les affaires politiques du royaume.

La tradition de célébrer l'anniversaire du roi au Lesotho a commencé sous le premier monarque du pays, le roi Moshoeshoe I, qui a établi la nation basotho au début du 19e siècle. Au fil des ans, la célébration a évolué pour honorer le monarque régnant actuel.

Le jour de l'anniversaire du roi, les habitants du Lesotho se réunissent pour célébrer leur monarque et exprimer leur loyauté envers la famille royale. La journée est marquée par diverses festivités (spectacles culturels, musique, danse traditionnelle et défilés militaires). La célébration principale a lieu au Palais royal de la capitale Maseru, où le roi Letsie III prononce un discours à la nation. Cette occasion est également l'occasion pour le roi de décerner des honneurs et des récompenses à des citoyens méritants qui ont versé une contribution significative au pays.

En plus des célébrations nationales, les communautés locales du Lesotho célèbrent l'anniversaire du roi à leur manière. Des rassemblements traditionnels de village, connus sous le nom de pitešano, sont organisés pour rassembler les gens afin de célébrer la journée avec de la nourriture, de la musique et de la danse. Il est courant que les familles préparent un festin composé de plats basotho traditionnels comme le papa (bouillie de maïs), le moroho (légumes verts ressemblant à des épinards) et le lepu (tête de mouton bouillie). Ces rassemblements renforcent les liens communautaires et permettent aux gens de partager des histoires et des souvenirs du roi et de la famille royale. Le Lesotho est néanmoins un des pays les plus pauvres de la planète. Plus de 30% de sa population (2,2 millions), majoritairement rurale, vit aujourd’hui avec moins de 1,90 dollar par jour.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2023

 
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Espagne, Chili, Colombie, Venezuela, 16 juillet, Bolivie Bruno Teissier Espagne, Chili, Colombie, Venezuela, 16 juillet, Bolivie Bruno Teissier

16 juillet : Notre-Dame du Mont Carmel, divinité hispanique

L'Espagne et une partie de l'Amérique latine fête aujourd’hui Notre-Dame du Mont Carmel (Nuestra Señora del Carmen), patronne de nombreux pays comme le Chili ou la Bolivie.

 

L'Espagne et une partie de l'Amérique latine fête Notre-Dame du Mont Carmel (Nuestra Señora del Carmen). Son nom vient de sa vénération sur le Mont Carmel, près de Haïfa. Carmelo ou Carmen vient du mot hébreu Karmel ou Al-Karem qui pourrait être traduit par « jardin de Dieu ». La vénération de cette dédicace mariale a été difusée dans le monde par les ordres de Notre-Dame du Mont-Carmel, dit Carmes.

En Espagne, c'est la patronne de la mer et de la marine espagnole. Au Chili, elle est aussi la patronne du pays, de ses forces armées ainsi que de ses carabiniers. En Colombie, c'est celle de la police ; au Pérou, de la ville de Lima et de la créolité ; au Vénézuela, de l'armée... En Bolivie, au temps des luttes pour l'indépendance, les patriotes l’ont pris pour protectrice. Le 16 juillet 1809, une révolution eut lieu dans la ville de La Paz , menée par Don Pedro Domingo Murillo contre le gouvernement espagnol, profitant de la procession de la fête de la Virgen del Carmen. Après avoir limogé les autorités royalistes, la  Junte Tuitiva. Il a proclamé la libération de ces terres du pouvoir de la couronne espagnole. Quelques jours plus tard, les patriotes ont de nouveau brandi l'image de la Virgen del Carmen en procession, en action de grâce pour le triomphe du soulèvement, mais cette fois avec le bonnet phrygien de la liberté au lieu de la couronne et avec un sabre dans la tête.

À Tarragone, en Espagne, les pêcheurs et marins font naviguer cérémonieusement la statue de Notre-Dame du Mont-Carmel sur la Méditerranée, en l’embarquant sur un bateau du quartier du Serrallo. Toutes les villes de la côte espagnole rendent un culte religieux à la Virgen del Carmen, organisant des processions et des pèlerinages maritimes colorés portant son effigie ou son image chaque 16 juillet. Notre-Dame du Mont Carmel est aussi la patronne de la capitale maltaise, La Valette.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 juillet 2023

 
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1410, Pologne, Lituanie, bataille célèbre, 15 juillet Bruno Teissier 1410, Pologne, Lituanie, bataille célèbre, 15 juillet Bruno Teissier

15 juillet : l’anniversaire de la bataille de Grunwald

Chaque année, des milliers de personnes se rassemblent le 15 juillet, ou autour de cette date, pour reconstituer, avec des costumes d’époque, une bataille célèbre qui figure dans tous les livres d’Histoire des petits écoliers polonais ou lituaniens. On fête cette année le 613e anniversaire de la bataille de Grunwald du 15 juillet 1410, devenue le symbole de la réaction de tout un pays face à une agression extérieure.

 

Chaque année, des milliers de personnes se rassemblent le 15 juillet, ou autour de cette date, pour reconstituer, avec des costumes d’époque, une bataille célèbre qui figure dans tous les livres d’Histoire des petits écoliers polonais ou lituaniens. On fête cette année le 613e anniversaire de la bataille de Grunwald.

Le 15 juillet 1410, plus de 50 000 chevaliers, fantassins et artilleurs polonais et lituaniens se sont battus dans le nord de la Pologne afin de repousser les chevaliers teutoniques, un ordre militaire et religieux allemand qui tentait d’imposer son pouvoir à l’ensemble de la région. Les Polono-lituaniens on réussit à prendre par surprise le bastion de l'Ordre à Marienburg (aujourd'hui Malbork) et l’orde a été écrasé à l'aube du 15 juillet dans les champs près de Tannenberg et Grunwald. La bataille est considérée depuis comme l'une des plus importantes de l'Histoire de la Pologne. En 1411, l'Ordre a dû payer une indemnité substantielle contre l’instauration de la Paix. Cette défaite signera le début de son déclin. Les 51 étendards teutoniques capturés ce jour-là furent partagés entre les rois Ladislas et Witold. Ils ornèrent désormais les cathédrales de Wawel et Wilno,

Cette bataille a ressurgi au XIXe siècle dans le récit national polonais, en témoignent les fêtes de Grunwald organisées à Cracovie en 1910 et l’impressionnante reconstitution de la bataille en 2010 pour le 600e anniversaire devant des dizaines de milliers de spectateurs. La charge émotionnelle entourant cette bataille a culminé au début des années 1990, à l’époque où l’Allemagne hésitait à reconnaître la frontière Oder-Neisse.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juillet 2023

 
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11 juillet : la fête de la Communauté flamande

Chaque année, l’anniversaire de bataille des Éperons d'Or (Guldensporenslag) qui s’est déroulée à Courtrai, le 11 juillet 1302 sert de prétexte à une fête de la Communauté flamande de Belgique (Vlaanderen Feest), devenue la fête nationale flamande. Une occasion de relancer la revendication d'une plus grande autonomie de la Flandre.

 

Chaque année, l’anniversaire de bataille des Éperons d'Or (Guldensporenslag) qui s’est déroulée le 11 juillet 1302 sert de prétexte à une fête de la Communauté flamande de Belgique (Vlaanderen Feest), devenue la fête nationale flamande. 

Le comte de Flandre, avec l'aide des milices communales, a battu les troupes du roi de France dans la plaine de Groeninghe, près de Courtrai. Les centaines d’éperons d’or retrouvés sur le champ de bataille ont valu à cette bataille le nom de « Bataille des éperons d’or ». Ceux-ci ont été prélevés par les klauwaerts, membres des milices flamandes, avant d’être exposées comme trophées en l’église Notre-Dame de Courtrai.

Cette fête a été longtemps réclamée par les Flamands. La communauté flamande parvient à ses fins en 1973. Le 11 -Juillet est déclaré Feestdag van de Vlaamse Gemeenschap (Fête nationale de la communauté flamande) et devient un jour de congé obligatoire. D'habitude, le président de l'assemblée flamande prononce à cette occasion un discours dans la salle gothique de l'Hôtel de ville devant des centaines d'invités.  De son côté, le Ministre-président du gouvernement flamand Jan Jambon (N-VA) a prononce un discours au Groeningekouter de Courtrai, l'un des hauts lieux de l'histoire flamande.

Cette année, le ministre-président wallon Elio Di Rupo est l'invité d'honneur des festivités brugeoises de la Communauté flamande. L'ancien Premier ministre belge et ex-président du PS a fait la veille, une allocution sur sa vision de l'état du pays, au cours d'une séance solennelle en soirée dans la salle gothique de l'hôtel de ville de Bruges, selon le "11 Juli-Komitee".

L'ancien Premier ministre et ex-président du PS fera, la veille du 11 juillet, une allocution sur sa vision de l'état du pays, au cours d'une séance solennelle en soirée dans la salle gothique de l'hôtel de ville de Bruges, selon le "11 Juli-Komitee".

Depuis 2002, afin d’encourager les initiatives festives locales, le gouvernement flamand distribue un « chèque de fête » de 180 euros à tout citoyen qui organise une fête dans sa rue ou son quartier. Ce chèque peut être utilisé par exemple pour installer des jeux, des équipements dans la rue, acheter de la nourriture et des boissons auprès du secteur horeca local. C’est aujourd'hui devenu une tradition. La fête ne se limite pas au 11 juillet, de nombreux spectacles et festivités se sont déroulés ce week-end, certains perturbés par la pluie.

Une autre tradition du 11 juillet est la revendication d'une plus grande autonomie de la Flandre. L’an dernier, Liesbeth Homans avait, tout comme le ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA également), glissé nombre d'accents communautaires dans son discours. Elle est revenue sur les activités du groupe de travail sur les affaires institutionnelles du parlement flamand qui a examiné la structure institutionnelle du pays au cours de l'année écoulée. L'une des conclusions de ce groupe de travail était que, dans l'attente des élections de 2024 et d'une éventuelle révision de la Constitution, la Flandre peut déjà prendre un certain nombre de mesures…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 juillet 2023

 
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1973, Bahamas, indépendance, 10 juillet Bruno Teissier 1973, Bahamas, indépendance, 10 juillet Bruno Teissier

10 juillet : les 50 ans d’indépendance des Bahamas

Depuis vendredi, l’archipel des Bahamas est pavoisé aux couleurs nationales, cette année la célébration de la fête nationale se veut grandiose car on célèbre le 50e anniversaire de l’indépendance. Celle-ci a été obtenue le 10 juillet 1973 après plusieurs siècles de colonisation espagnole puis, surtout, anglaise.

 

Depuis vendredi, l’archipel des Bahamas est pavoisé aux couleurs nationales, cette année la célébration de la fête nationale se veut grandiose car on célèbre le 50e anniversaire de l’indépendance. Celle-ci a été obtenue le 10 juillet 1973 après plusieurs siècles de colonisation européenne : Christophe Colomb avait désigné l’archipel sous le nom de San Salvador, pour le compte de la couronne espagnole. Plus tard, les îles dépeuplées par la colonisation ont été abandonnées. C’est une « république de pirates » que les Anglais ont conquis en 1718, déclarent l'archipel colonie de la Couronne. Cependant, il est resté peu peuplé jusqu'à la guerre d'indépendance américaine. Après la défaite de la Grande-Bretagne dans la guerre, des milliers de royalistes américains qui avaient été exilés de l'État nouvellement indépendant se sont installés aux Bahamas. Ce sont toutefois les descendants des esclaves africains qui représentent aujourd'hui 85 % de la population bahamienne.

En 1953, le jeune politicien Lynden Pindling, qui avait grandi dans le district ouest-africain d'Over-the-Hill à Nassau, a formé le Parti libéral progressiste. C’est cette formation qui, 20 ans plus tard, a conduit le Commonwealth des Bahamas à l’indépendance. Lynden Pindling, arrivé à la tête du gouvernement en 1967, y demeurer jusqu’en 1992, année où il il a été battu aux élections. Mort en 2000, l’artisan de l’indépendance du pays est considéré comme le père de la nation, même si sa gouvernance avait viré sur la fin à un certain autoritarisme.

Cette année, 2023, pas moins de 10 jours ont été prévus pour cette célébration du Independance Day, faites chaque année de défilés colorés, de performances musicales, de services religieux spéciaux, de feux d’artifice dans chacune des îles et surtout, spécificité bahamienne, un Junkanoo spécial jubilé (fête traditionnelle datant de l’époque de l’esclavage). 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 juillet 2023

 
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7 juillet : Saba Saba Day ou l’esprit de révolte des Kenyans

Saba Saba signifie 7 - 7, en kiswahili, la langue de communication dans l’Est de l’Afrique. Cela fait référence au au 7 juillet, jour anniversaire de la révolte de 1990, au Kenya. Jour de mémoire officiel, en Tanzanie.

 

Saba Saba signifie 7 - 7, en kiswahili, la langue de communication dans l’est de l’Afrique. Cela fait référence au septième jour du septième mois, c’est-à-dire au 7 juillet, jour anniversaire de la révolte de 1990.

Le 7 Juillet 1990, la date annoncée d’un rassemblement de l’opposition au dictateur Arap Moi, les routes ont été bloquées et la police quadrillait, matraque à la main, les rues de Nairobi et de diverses villes à travers le pays. Les coups se sont abattus sur les personnes qui tentaient de quitter les bidonvilles pour aller manifester. Les hôpitaux et les cliniques ont vite été engorgés par l’afflux des blessés. Il y avait aussi des yeux et des poumons brûlés par des gaz lacrymogènes dans toute la ville, mais surtout près du site de Kamukunji où devait se tenir le rassemblement et qui avait été encerclé par la police. Les émeutes auraient duré quatre jours et auraient fait 21 morts, de nombreux blessés et plus de 1 000 personnes ont été emprisonnées.

Un an plus tard, en 1991, le président Moi a finalement modifié la constitution de l'époque et le Kenya est devenu un État multipartite. Mais le 7 juillet est resté un jour de mobilisation même après l’instauration d’une nouvelle constitution, 20 ans après le premier Saba Saba Day, en 2010.

Pour les 30 ans, en 2020, des manifestations ont été à nouveau réprimées à coups de gaz lacrymogène. Le président Uhuru Kenyatta avait pourtant suspendu les réseaux sociaux pour éviter les rassemblements. Car, avec 45 millions d'abonnements à Internet, les Kenyans sont les deuxièmes utilisateurs de médias sociaux du continent, après l'Afrique du Sud. Les jeunes Kenyans sont les plus actifs sur WhatsApp et Facebook. #ThePeople'sMarchForOurLives

En Tanzanie voisine, Saba Saba Day a une autre signification. C’est un jour férié qui commémore la création de l'Union nationale africaine du Tanganyika le 7 juillet 1954. Ce jour-là, par tradition depuis 1963, se tient la Foire commerciale internationale de Dar es Salaam (DITF). Cette année, toutefois, elle s’est ouverte lundi 5 juillet et tiendra jusqu’au 13.

L'Union nationale africaine du Tanganyika (TANU) est le parti politique qui a lutté pour l'indépendance du Tanganyika (aujourd'hui la partie continentale de la Tanzanie). Elle a été fondée en juillet 1954 par Julius Nyerere, qui deviendra plus tard le premier président de la Tanzanie. Le TANU a été le parti au pouvoir en Tanzanie jusqu'en 1977, date à laquelle il a été remplacé par Chama Cha Mapinduzi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 juillet 2023

Mise à jour 2025 : À Nairobi, la police était massivement déployée pour empêcher les rassemblements organisés pour protester contre contre les taxes, la corruption, la pauvreté, les disparitions forcées et les brutalités policières sous la présidence de William Ruto. Le 35e anniversaire de Saba Saba s’est soldé par une trentaine de morts et des centaines de blessés par la police. Des ONG dénoncent l’usage de balles réelles et de gaz lacrymogènes dans des zones densément peuplées.

 
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