L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

Arménie, alphabet, 2 juillet Bruno Teissier Arménie, alphabet, 2 juillet Bruno Teissier

2 juillet : les Arméniens célèbrent leur alphabet

Créé en 405, l'alphabet a largement contribué à forger une identité religieuse et nationale arménienne en faisant de l’arménien une langue écrite. La journée est célébrée comme la fête des Saint-Traducteurs, une fête à la fois culturelle et religieuse.

 

L'Église arménienne célèbre aujourd'hui le créateur de l'alphabet arménien au début du Ve siècle, Mesrop Machtot (Մեսրոպ Մաշտոց), dit saint Mesrop (ou Mesrob). Créé en 405, l'alphabet a largement contribué à forger une identité religieuse et nationale arménienne en faisant de l’arménien une langue écrite. Le premier livre traduit sera la Bible.

Machtots, sur l'ordre du roi Vram Châhpouh, a commencé à enseigner dans la région de Mark. Ce territoire, situé sur les rives de l’Araxe, est aujourd’hui au Nakhitchevan. Après « avoir convaincu de la justesse de l'alphabet créé », il fonde en collaboration avec le catholicos, le séminaire de Vagharchapat, la première « école supérieure » de l'Arménie chrétienne qui attire des étudiants de toute l’Arménie. L’enseignement s’y fait en arménien, désormais la langue lue par l’église locale.

Sur sa longue histoire, l’Arménie a rarement disposé d’un État (du XIVe au début du XXe siècle, notamment, elle en a été privée), c’est l’Église apostolique arménienne et la langue arménienne dotée d’un alphabet spécifique qui ont permis la continuité de la nation. Une nation aujourd’hui en péril sur les terres où elle est née, c’est le cas au Haut-Karabbagh où après l’”épuration ethnique”, l’État azerbaïdjanais s’applique à effacer toutes traces de la culture arménienne. L’affrontement actuel, en république d’Arménie, entre pouvoir politique et pouvoir religieux n’arrange pas les choses.

En 2005, l’alphabet arménien a célébré son 1600e anniversaire. Pour honorer son travail, l'architecte arménien J. Torosyan a créé les sculptures en pierre de chaque lettre près de la dernière demeure de Mashtots à Byurakan.

Pour en savoir plus lire : Géopolitique de l’Arménie de Tigrane Yégavian

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2025

 
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L’œuvre de J. Torosyan

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1867, Canada, 1er juillet Bruno Teissier 1867, Canada, 1er juillet Bruno Teissier

1er juillet : la fête du Canada

La fête du Canada prend un accent particulier cette année, après les menaces de Donald Trump d’annexer le Canada. Les gesticulations et outrances du président américain ont entraîné un regain de patriotisme canadien, même au au Québec qui d’ordinaire fait moins de cas de cette célébration.

 

La fête du Canada (Canada Day) prend un accent particulier cette année, après les menaces de Donald Trump d’annexer le Canada. Les gesticulations et outrances du président américain ont entraîné un regain de patriotisme canadien, même au Québec qui d’ordinaire fait moins de cas de cette célébration. Le 1er juillet est l’occasion de faire rayonner la culture canadienne, d’affirmer son identité et surtout, d’afficher la fierté d’être canadien et non états-unien.

La fête nationale du Canada célèbre la promulgation de l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867, qui a uni trois colonies britanniques distinctes en un seul pays, le Canada. Initialement appelée « Fête du Dominion », cette fête a été rebaptisée en 1982, lors de l'adoption de la Loi sur le Canada.

Les principales célébrations sont organisées à Ottawa, célébrant un Canada fort, fier et uni, elles comprennent de grands concerts gratuits et des manifestations culturelles. Pour la deuxième année consécutive, il n’y a pas de défilé de la fête du Canada à Montréal… mais des festivités pour tous se déroulent au quai de l’Horloge du Vieux-Port. À Québec, la terrasse Dufferin accueille les premières célébrations en milieu de journée, avec la cérémonie protocolaire de lever du drapeau à 11 h et la coupe du gâteau « Bonne fête Canada ! » vers midi. Les festivités se transporteront ensuite sur les plaines d’Abraham.

La plupart des collectivités du pays organisent des célébrations pour la fête du Canada, généralement des événements publics en plein air, tels que des défilés, des carnavals, des festivals, des barbecues, des spectacles aériens et maritimes, des feux d'artifice et des concerts de musique gratuits, ainsi que des cérémonies de citoyenneté (pour les nouveaux citoyens).

Des célébrations annuelles de la fête du Canada se déroulent également hors du pays. Depuis 2006, la fête du Canada a lieu à Trafalgar Square (Londres), où se trouve la Maison du Canada. Depuis 2013, la fête s'étend à New York : un programme de musique et de hockey de rue est organisé à Central Park.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er juillet 2025

Feu d’artifice à Ottawa (photo Harvey K.)

 
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1986, Inde, fête locale, 30 juin Bruno Teissier 1986, Inde, fête locale, 30 juin Bruno Teissier

30 juin : l’anniversaire de la paix au Mizoram

Remna Ni est une fête officielle dans l'État indien du Mizoram. Elle est célébrée le 30 juin pour commémorer la signature de l'accord de paix du Mizoram de 1986, qui a mis fin à l'insurrection et à la violence et a donné naissance à l'État du Mizoram.

 

Le Mizoram est un tout petit État indien, d’un peu plus d’un million d’habitants, les Mizos, presque tous chrétiens. La région des collines de Lushai habitée par le peuple Mizo a été annexée par l'Empire britannique en 1870. Après l'indépendance de l’Inde en 1947, elle a été incorporée à l'État d'Assam.

En 1959, le Mizoram a été durement touché par le mautam (la mort du bambou), un phénomène écologique qui se produit deux fois par siècle et provoquait jadis une  famine généralisée. Ce phénomène est causé par la floraison du bambou Melocanna baccifera , dont la floraison est presque entièrement synchrone tous les 48-50 ans. Après la floraison, le bambou laisse de nombreuses graines, riche en protéines dont les rats noirs se nourrissent, provoquant une explosion de leur population. Lorsqu'il n'y a plus de graines de bambou, les rats envahissaient les champs et dévoraient les récoltes. Le fléau de 1958-59 provoqua un soulèvement rural au cours duquel le peuple indigène mizo lança une rébellion violente de 20 ans contre le gouvernement.

Des Mizos les plus âgés avaient en mémoires le mautam de 1911, ils tentèrent d'alerter le gouvernement de l'Assam, mais leurs avertissements furent considérés comme des superstitions. Face à l'inaction des gouvernements de l'État et fédéral, Pu Laldenga, militant mizo, fonda le Front national mizo contre la famine afin de venir en aide aux zones les plus touchées par la famine et de protester contre l'inaction des autorités officielles.

En 1961, le Front national mizo contre la famine devint le Front national mizo (FNM), un parti politique présidé par Laldenga. Cinq ans plus tard, le FNM déclara son indépendance de l'Inde et lança un soulèvement armé. Bien que la révolte fût rapidement réprimée par le gouvernement indien, le FNM poursuivit ses activités insurrectionnelles pendant vingt ans.

L'accord de paix du Mizoram a été signé par la Force multinationale (MNF), le gouvernement du Mizoram et le gouvernement indien le 30 juin 1986. C’est cet anniversaire qui est célébré aujourd’hui sous le nom de Remna Ni, l’une des deux grandes fêtes officielles du Mizoram avec l’anniversaire de l’État. Car le Mizoram ne deviendra officiellement un État que le 20 février 1987.

Depuis, le Mizoram vit en paix, hormis les conséquence d’un différend frontalier qui l’oppose à l’Assam. Début août 2021, des affrontements par balles entre policiers des deux États ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés.

Quant aux problèmes liés aux rats, ils sont réapparus au Mizoram en 2006-2008. Les récoltes ont subi d’énormes dégâts, avec des rendements à leur plus bas niveau en 30 ans. Mais les rendements se sont redressés rapidement pour atteindre des niveaux normaux en 2009. Rendez-vous vers 2054-2056…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 juin 2025

Signature des accords du 30 juin 1986

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

29 juin : l’Indonésie fête la famille

La Journée nationale de la famille est célébrée en Indonésie pour souligner l'importance des familles pour le développement de la nation et pour promouvoir une planification familiale responsable.

 

La Journée nationale de la famille (Hari Keluarga Nasional) est célébrée en Indonésie le 29 juin. Elle a été créée en 2014 pour souligner l'importance des familles pour le développement de la nation et pour promouvoir une planification familiale responsable.

l'Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé du monde, après l’Inde, la Chine et les États-Unis. Compte tenu de son taux de croissance démographique de 2014, elle devait dépasser les États-Unis et devenir le troisième pays le plus peuplé vers 2043.

Pour éviter la surpopulation, le gouvernement indonésien avait largement promu l’image d’une famille nucléaire composée de parents et d’un des deux enfants comme étant la famille idéale ; les jeunes couples sont activement encouragés à planifier soigneusement leurs grossesses et à peser le pour et le contre avant de décider de fonder une famille. Cela a si bien fonctionné que l’Indonésie a, aujourd’hui, un taux de fécondité (2,1 enfants par femme) qui permet juste de renouveler les générations. La courbe n’a cessé de baisser depuis 1965 (6,6 enfants par femme à l’époque), si la chute se poursuit, la population indonésienne baissera, comme c’est déjà le cas dans plusieurs pays de la région.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2025

 
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1996, Ukraine, constitution, 28 juin Bruno Teissier 1996, Ukraine, constitution, 28 juin Bruno Teissier

28 juin : les Ukrainiens défendent leur constitution

En Ukraine, le 28 juin est le Jour de la Constitution. Cette fête célèbre l'anniversaire de l'adoption de la Constitution ukrainienne, le 28 juin 1996.

 

En Ukraine, le 28 juin est le Jour de la Constitution (День Конституції України). Cette fête célèbre l'anniversaire de l'adoption de la Constitution ukrainienne, le 28 juin 1996.

Jusque-là, l’Ukraine était administrée selon la constitution de 1978 qui était celle adoptée dans le cadre de l’URSS. L’Ukraine a été la dernière des anciennes républiques soviétiques à adopter une nouvelle Constitution.

Le Jour de la Constitution est le seul jour férié inscrit dans la Constitution. Longtemps négligée cette fête a gagné en popularité depuis l’agression russe de 2022 car celle-ci visait avant tout un renversement du régime. Parie de loi, l’Ukraine devenait de plus en plus démocratique alors que la Russie qui s’était libéralisée dans les années 1990 renouait avec l’autoritarisme. L’exemple ukrainien ne pouvait que contrarier l’emprise totalitaire du dictateur Poutine sur son peuple. Alors que les Ukrainiens croisent leur président, les Russes n’ont jamais eu cette possibilité. Plus que des gains territoriaux, c’est cette anomalie aux yeux de Moscou qu’il fallait faire cesser en 2022 afin de renvoyer l’Ukraine à un régime de celui de la Biélorussie. On comprend que cette fête du 28 juin, ait gagné en popularité depuis 2022. Il y va de la défense de l’identité ukrainienne et de sa volonté de s’occidentaliser au grand du dictateur russe. Le 28 juin est un jour férié et chômé, le seul inscrit dans la constitution.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juin 2025

Cérémonies marquant le 25e anniversaire de la Constitution ukrainienne à la Verkhovna Rada (le parlement). (photo : beau du Président de l’Ukraine)

 
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islam, 622 Bruno Teissier islam, 622 Bruno Teissier

27 juin : c’est Raʼs as-Sana, le nouvel an musulman

Cette date commémore l’exil (dit Hégire) de Mahomet et de ses disciples vers Médine, en 622, ainsi que les débuts de l’islam.

 

C’est Raʼs as-Sana (رأس السنة), le nouvel an musulman, qui marque le début de l’hégire (l’année musulmane). Nous sommes le 1er Muḥarram 1447, le premier jour du calendrier islamique. La fête se déroule sur deux jours (27-28 juin selon la mosquée de Paris toujours en phase avec l’Algérie). D’autres pays l’ont déjà célébré dans la nuit du 25 au 26 car elle dépend d’une observation de la lune, à laquelle il faut ajouter des rivalités géopolitiques entre États musulmans.

Cette date commémore l’exil (dit Hégire ou Hijra) de Mahomet et de ses disciples vers Médine, en 622. Cette  première communauté musulmane (l’Oumma) marque les débuts de l’islam. Ce jour est férié dans plusieurs pays musulmans mais n’est pas spécialement un jour de fête. En Égypte et au Maghreb, on prépare toutefois des sucreries ou de bon plats comme la mouloukhia (en Tunisie) ou le chakhchoukh (en Algérie).

Le calendrier musulman suis les phases de la lune. Selon le calendrier grégorien qui est calé sur le soleil, Ra’s as-Sana tombera le 17 juin 2026, le 6 juin 2027…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2025

 
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1991, Ukraine, Crimée, drapeau, 26 juin Bruno Teissier 1991, Ukraine, Crimée, drapeau, 26 juin Bruno Teissier

26 juin : le jour du drapeau tatar de Crimée

Le drapeau des Tatars de Crimée a été adopté par l'Assemblée nationale des Tatars de Crimée en 1917, puis rétabli le 26 juin 1991, peu avant la chute de l’URSS. À nouveau sous occupation russe, la Crimée n’est actuellement pas en mesure de célébrer son drapeau national, celui du peuple qui y vivait avant l’arrivée des Russes.

 

Le drapeau des Tatars de Crimée a été adopté par l'Assemblée nationale des Tatars de Crimée (kurultai ou qurultay) en 1917, peu après la Révolution de février dans l'Empire russe. Leur pays était occupé depuis un peu plus d’un siècle par les Russes. La Révolution russe de février 1917 leur donna pour la première fois l’occasion d’exprimer leur identité nationale et leur aspiration à s’autogouverner.

Toute expression nationale des Tatars sera ensuite interdite pendant l’époque soviétique, il faudra attendre le 26 juin 1991, pour qu’un deuxième kurultai se réunisse. Deux ans auparavant, les Tatars de Crimée avaient commencé à revenir en Crimée après leur expulsion de 1944. Ce 26 juin 1991, le kurultai a officiellement rétabli le drapeau tatar de Crimée comme comme leur drapeau national. C’est cet anniversaire qui est célébrée chaque 26 juin, Jour du drapeau tatar de Crimée (Sinda qirimtatar bayraginiñ künü). La célébration, toutefois, se limite à la diaspora (en Turquie, au Canada…) car l’expression de l’identité tatare est aujourd’hui à nouveau brimée dans la Crimée occupée par l’armée russe.

Le drapeau tatar de Crimée est une bannière bleu clair avec un emblème jaune (doré) dans le coin supérieur gauche. La couleur bleue est traditionnellement associée aux peuples turcs, alors que l'emblème est un tamga, un sceau abstrait utilisé par les peuples nomades eurasiens. Ce tamga particulier était autrefois le symbole officiel de la maison de Giray, la dynastie qui a régné sur le khanat de Crimée du début du XVe siècle jusqu'à son annexion par l'Empire russe en 1783. Au XXe siècle, les Tatars de Crimée ont adopté le tamga de Giray comme symbole national.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juin 2023

 

À gauche, l’emblème des Tatars et leur drapeau ; à droite, ceux de l’Ukraine. Image publiée par Refat Chubarov, président du Mejli.

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1975, Mozambique, indépendance, 25 juin Bruno Teissier 1975, Mozambique, indépendance, 25 juin Bruno Teissier

25 juin : l’anniversaire de l’indépendance du Mozambique

Le 25 juin 1975, il y a un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après cinq siècles d’occupation portugaise.  La lutte contre le terrorisme qui gangrène la province de Cabo Delgado et la corruption qui mine le développement du pays sont les principaux défis auxquels est confronté le Mozambique.

 

Le 25 juin 1975, il y a exactement un demi-siècle, le Mozambique accédait à l’indépendance après presque cinq siècles d’occupation portugaise.  Au XVIe siècle, les Portugais n’avaient conquis que certains points de la côte, notamment l’île de Mozambique qui a donné son nom au pays. Ce n’est qu’à la fin XIXe siècle qu’ils occupèrent l’ensemble du territoire, cherchant même à l’étendre jusqu’à l’Angola, un projet dont les Anglais empêcheront la réalisation.

Exploité pendant des décennies, le peuple du Mozambique a fini par demander à s’émanciper alors que le régime portugais, une dictature particulièrement rétrograde, prétendait étouffer toutes tentatives d’autonomie. La guerre coloniale a commencé le 25 septembre 1964, avec un attentat contre le poste administratif du Chai dans la province de Cabo Delgado. Il a fallu une révolution au Portugal, le 25 avril 1974, faisant chuter la dictature, pour que la guerre d’indépendance du Mozambique se termine par les accord de Lusaka, le 7 septembre 1974, et un cessez-le-feu, le lendemain. Celui-ci aboutit à une indépendance négociée en 1975 et proclamée le 25 juin de la même année.

Le pays n’en a pas été quite pour autant. Le Front de libération du Mozambique (le Frelimo) qui avait lancé la lutte armée avec le soutien de l’URSS est arrivé au pouvoir. La guerre froide n’est pas terminée. Les États-Unis qui avaient soutenu la dictature portugaise, arme une guérilla visant à renverser le régime mozambicain issu de la guerre d’indépendance, entretenant ainsi un état de guerre permanent qui a duré des décennies. Le Frelimo est toujours au pouvoir, les États-Unis ont aujourd’hui lâché l’affaire, ils sont même devenus les principaux bailleurs de fonds du régime. Mais dans les régions de l’extrême nord, dans la province de Cabo Delgado, là où ils entretenaient des forces anticommunistes, des groupes islamistes ont aujourd’hui pris le relais et entretiennent, à leur tour, une déstabilisation permanente du pays. Un demi-siècle après la fin de la guerre d’indépendance, le pays ne vit toujours pas vraiment en paix. De plus, outre le manque de sécurité et de tranquillité publiques, les partis d'opposition accusent l'État mozambicain d'être dominé par la corruption, les enlèvements, le trafic de drogue, la mauvaise gouvernance.

Le 25 juin est néanmoins la fête nationale du Mozambique, connu comme le Jour de l’indépendance nationale (Dia da Independência Nacional). Le président de la République, Daniel Francisco Chapo, dirige ce dimanche, à 09h00, à Praça dos Heróis, dans la ville de Maputo, la cérémonie de dépôt d'une gerbe de fleurs à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance nationale.

En avril, le président Chapo avait réactivé la Flamme de l'unité nationale à Nangade, dans la province de Cabo Delgado, marquant le lancement des célébrations du 50e anniversaire de l'indépendance du pays. La flamme, symbole national d'unité et d'identité, avait été allumée pour la première fois le 9 juin 1975, peu avant l'indépendance du Mozambique. La flamme a poursuivi son voyage à travers les provinces du pays, terminant son périble à Maputo, la capitale du pays, le 25 juin, jour de l'indépendance.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2023

 

Le 25 juin 1975

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Pérou, 24 juin Bruno Teissier Pérou, 24 juin Bruno Teissier

24 juin : la fête du soleil des Incas

Les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi). La dernière avait eu lieu en 1535…

 

On se croirait un peu dans une scène de Tintin et le Temple du soleil. À Cuzco, au Pérou, les descendants des Incas, aidés par l’office du tourisme, ont réactivé la Fête du soleil (Inti Raymi).

La dernière avait eu lieu en 1535, en présence de l’empereur des Incas. À l’époque, cette fête, la plus importante de l’année, se déroulait le 21 juin et faisait figure de jour de l’an. Elle marquait la fin d’un cycle et le début d’un nouveau.

Le grand spectacle qu’elle présente a aujourd’hui une vocation essentiellement touristique. Il se déroule le 24 juin sur l’esplanade de Sacsayhuaman, à 2 km de Cuzco, dont la place d’Armes est trop exiguë pour accueillir les quelque 100 000 spectateurs dont certains ont payé cher des places dans des tribunes pour assister à ce spectacle “haut en couleur”, comme l’on dit dans les guides touristiques.

Plus récemment, Quechuas, Aymara et d’autres peuples amérindiens ont, eux aussi, renoué avec des célébrations du solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juin 2025

 
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1919, Lettonie, bataille célèbre Bruno Teissier 1919, Lettonie, bataille célèbre Bruno Teissier

22 juin : la Lettonie se souvient de sa lutte pour l’indépendance

En Lettonie, le Jour du Souvenir des Héros commémore les victimes de la bataille de Cēsis, une victoire décisive, en 1919, contre les forces allemandes pour l'indépendance du pays.

 

En Lettonie, le Jour du Souvenir des Héros (Varoņu piemiņas diena), également connu sous le nom de Jour du Souvenir de la Bataille de Cēsis (Cēsu kauju atceres diena), est célébré chaque 22 juin pour rendre hommage à ceux qui ont donné leur vie dans la bataille  de Cēsis. Cet affrontement est connu en Estonie comme la bataille de Võnnu (Võnnu lahing) qui est commémorée chaque 23 juin.

La bataille de Cēsis s'est déroulée en 1919. Elle a opposé les forces estoniennes soutenues par le 2e régiment letton de Cēsis et les forces allemandes. Ce fut une bataille décisive pour la guerre d'indépendance de la Lettonie autant que pour celle de l'Estonie.

Le 18 novembre 1918, la proclamation de l'indépendance de la Lettonie avait immédiatement été suivie d'une guerre contre la Russie soviétique. Et l’Allemagne en avait profité pour tenter d’affirmer sa domination sur la Lettonie et l’Estonie. En juin 1919, la Baltische Landeswehr attaqua les positions estoniennes près de Cēsis, mais les forces combinées estono-lettonnes finirent par reprendre Cēsis et forcèrent les unités allemandes à se retirer vers Riga.

En 1921, l'Assemblée constituante lettone a désigné le 22 juin comme la Journée des combattants lettons de la liberté. Après le coup d’État d’Ulmans en 1934, elle fut retiré de la liste des jours fériés, puis rétablis après la seconde libération du pays, en 1995, mais ce n’est pas un jour férié. Ce jour-là, les Lettons commémorent les 13 membres du 2e régiment letton Cēsis tués au cours de la bataille.

En Estonie, l'anniversaire de la victoire de la bataille de Võnnu (Võnnu lahingu võidu aastapäev) est célébré comme une fête nationale, le Jour de la Victoire (Võidupüha), mais le 23 juin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juin 2025

Le mémorial de Cēsis

 
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23 juin : le jour du Grand-Duc, fête nationale du Luxembourg

L'anniversaire officiel du Grand-Duc est la fête nationale du Luxembourg. Elle est célébrée le 23 juin de chaque année, quelle que soit la date de naissance réelle du monarque régnant.

 

Dans certaines monarchies, l'anniversaire du souverain est un jour férié officiel. Au Luxembourg, l'anniversaire officiel du Grand-Duc est même la fête nationale du pays (Nationalfeierdag). Elle est célébrée le 23 juin de chaque année, quelle que soit la date de naissance réelle du monarque régnant.

L'anniversaire du souverain a été déclaré fête nationale du Luxembourg en 1947. Comme la Grande-Duchesse Charlotte, alors régnante, est née en janvier, la célébration a souvent été gâchée par le mauvais temps. C'est pourquoi en 1962, la date de son « anniversaire » fut fixée au 23 juin, veille de la Saint-Jean, du nom du prince héritier. Si le 23 juin tombe un dimanche, la célébration est reportée au 24 juin.

La célébration de l'anniversaire de S.A.R. le Grand-Duc débute la veille par une réception de la famille grand-ducale à l’Hôtel de ville, suivie d’une procession aux flambeaux (Fakelzuch) dans la soirée du 22 et d’un feu d’artifice (Freedefeier). Cette année, le populaire "Fakelzuch" commence à 21h20 près de la rue Beck à Groussgaass. De là, les quelque 2 500 participants sont conduits par la rue du Fossé jusqu'au Knuedler. La famille grand-ducale est attendue vers 21h30 pour suivre la retraite aux flambeaux en compagnie du bourgmestre Lydie Polfer, de l'échevin Serge Wilmes et Cie depuis la tribune devant la mairie.

Ensuite, le 23 juin, la journée commence par une cérémonie officielle au monument national de la Solidarité luxembourgeoise (Kanounenhiwwel), suivie du tir d'honneur de 21 coups de canon, tirés du Fetschenhaff, et d'un défilé militaire à 12h dans le quartier Kirchberg. Un Te Deum traditionnel est chanté à 16h dans la cathédrale Notre-Dame ainsi que dans toutes les églises du pys. Des concerts ont lieux un peu partout… Outre les célébrations officielles, il y a une grande fête pour les familles dans le parc de la ville tout au long de la fête nationale. Au "Spillfest", le Kinnekswiss se transforme en un gigantesque terrain de jeux de 10h à 18h.

L’héritier du trône et son épouse ont coutume de venir à Esch-sur-Alzette (la deuxième ville du pays) pour célébrer la Fête nationale avec la population, les associations locales et les scouts.

Ce Jour de la célébration officielle du jour anniversaire de la naissance du Grand-Duc est appelé par les luxembourgeois Groussherzogsgebuertsdag (le jour d’anniversaire du Grand-Duc). Les cérémonies sont retransmises sur RTL Télé Lëtzebuerg.

Le 23 juin 2024, le Grand-Duc Henri de Luxembourg a profité de la fête nationale pour annoncer qu'il commencerait à transférer ses pouvoirs à son fils Guillaume en octobre, une étape décisive ouvrant la voie à l'abdication du monarque.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juin 2025

 
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Nouvel an, Chili, Argentine, Amérindiens, 21 juin Bruno Teissier Nouvel an, Chili, Argentine, Amérindiens, 21 juin Bruno Teissier

21 juin : le nouvel an des Mapuches

We Tripantu est le jour le plus court de l’année, un jour sacré pour les Mapuches, peuple autochtone du Chili et de l’Argentine. C’est le début de l’hiver, ce matin, ils se sont réveillés à l’aube d’une nouvelle année. En 2021, le Chili a fait de cette date la Journée nationale des peuples autochtones.

 

Hier soir, c’était We Tripantu, le jour le plus court de l’année, un jour sacré pour les Mapuches, peuple autochtone du Chili et de l’Argentine. Cette année, le solstice d’hiver (nous sommes dans l’hémisphère sud) tombe dans la soirée du 20 juin. Les familles se sont réunies autour d’un grand feu. Ce matin, elles se sont réveillés à l’aube d’une nouvelle année. Ce jour est donc le nouvel an des Mapuches mais aussi celui des Aymaras et des Rapa Nuis (les habitants de l’île de Pâques).

Le 21 juin, d'autres cérémonies d'une profonde signification sacrée et spirituelle sont célébrées par le peuple Mapuche : le Katan Kawin , qui consiste à présenter officiellement les garçons et les filles devant le reste des familles Mapuche. Le rite de présentation consiste en le Katan , le perçage des oreilles et la mise en place d'anneaux qui symbolisent le nouveau rôle social qui est assumé. De plus, dans certains cas, ils reçoivent un nom propre original, des noms philosophiques, parfois rêvés par les parents, par les anciens, et pour une raison quelconque, ils ne pouvaient pas être enregistrés à l’état civil.

Cette fête a été déclarée comme Journée nationale des peuples autochtones, c’est un jour férié au Chili depuis 2021. La célébration de ce jour avait été instituée par décret suprême sous le gouvernement d'Eduardo Frei en 1998, mais n’est un jour férié que depuis peu. Au sein des communautés autochtones du Chili (13% de la population), les festivités durent jusqu’au 24 juin.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 juin 2025

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

20 juin : le Nouvel An maori, en Nouvelle-Zélande

Cette fête du peuple Maori, appelée Matariki a lieu au milieu de l'hiver, c’est à la fois le Nouvel An et l’occasion d’un hommage aux défunts de l’année écoulée.

 

Pour la troisième année, Matariki, le nouvel an du peuple Maori (les autochtones de la Nouvelle Zélande) est un jour férié. Cette fête Matariki a lieu au milieu de l'hiver, de fin mai à début juillet (nous sommes dans l’hémisphère sud). La date dépend de la réapparition de la constellation de Matariki. Les dates varient selon les tribus et la géographie. En 2025, Matariki tombe du  19 au 22 juinet fait l’objet d’un jour férié le vendredi 20 juin. 

La constellation de Matariki porte différents noms à travers le monde. En français, ce sont les Pléiades (depuis les Grecs anciens) ou les Sept Sœurs. En hawaïen, on l'appelle Makali'i, « les yeux de la royauté », et au Japon, Subaru, qui signifie « rassemblés ».

La cérémonie consiste à observer les étoiles individuellement pour obtenir des prévisions sur l'année à venir, à pleurer les défunts de l'année écoulée et à faire une offrande de nourriture pour reconstituer les étoiles.

En effet, cette fête est aussi l’occasion de rendre hommage aux défunts (Matariki Hunga Nui). Après que les prévisions de l'année ont été lues dans les étoiles (Matariki Manako Nui), les défunts étaient invoqués avec des larmes et des chants lors d'une cérémonie appelée te taki mōteatea (« la récitation de lamentations »). Les noms de tous ceux qui sont morts depuis le dernier soulèvement de Matariki ont été récités Traditionnellement, les Maoris croyaient que les esprits des morts étaient recueillis au cours de l'année et qu'au coucher du soleil de Matariki, au mois de Hautara, ils étaient conduits dans l'au-delà.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 juin 2025

 
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19 juin : quand les États-Unis ont aboli l'esclavage

Le Juneteenth n’est vraiment dans l’air du temps de l”Amérique de Trump : ce jour férié célèbre la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, il y a 160 ans aujourd’hui. Les Noirs attendront toutefois encore un siècle pour devenir citoyens à part entière.

 

La journée du Juneteenth (contraction de June et de nineteenth) commence par une lecture solennelle de la Déclaration officielle de l’abolition de l’esclavage, telle qu’elle a été annoncée aux esclaves du Texas depuis le balcon de la villa Ashton, à Galveston par le général Granger, le 19 juin 1865.

Elle se poursuit par une messe d’action de grâce en mémoire de tous les esclaves morts dans leur lutte pour la liberté. Des chants emblématiques de la mémoire noire américaine comme Swing Low, Sweet Chariot ou Lift every voice and sing sont repris. Mais cette journée est aussi festive avec défilés, reconstitutions historiques, rodéo, marchés de rue et, parfois, élection d’une  « Miss Juneteenth » !  42 États sur les 50 que comptent les États-Unis célèbrent cet événement. Abraham Lincoln avait proclamé la fin de l’esclavage en 1863, mais il fallut attendre plus de deux années pour que les esclaves du Texas en bénéficient et encore six mois de plus pour qu’en décembre 1865, le 13e amendement de la constitution américaine interdise l’esclavage sur l’ensemble du territoire américain. Quatre millions d’afro-américains devenaient ainsi libres après plus de 250 années de soumission, mais pas encore citoyens... Pour cela, ils devront attendre encore un siècle !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 juin 2025

 
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1956, Égypte, évacuation de troupes, 18 juin Bruno Teissier 1956, Égypte, évacuation de troupes, 18 juin Bruno Teissier

18 juin : l'Égypte commémore le départ des Anglais

L’Égypte fête l’évacuation du pays par les troupes britannique en 1956. De l’histoire ancienne…

 

L'Égypte célèbre chaque 18 juin, la Journée de l' évacuation ( عيد الجلاء ). C'est l'une des fêtes nationales les plus célébrées, cependant, les institutions publiques, les ministères et les bureaux restent ouverts.

La Grande-Bretagne a occupé l'Égypte partir de 1882. Le 23 juillet 1952, un coup d'État a conduit au renversement du régime, à l'abdication et à l'exil du roi Farouk, qui gouvernait le pays sous la tutelle britannique. La République d'Égypte a été proclamée et l'occupation britannique se devait de prendre fin. En 1954, la Grande-Bretagne et l'Égypte ont finalement signé un accord en vertu duquel la Grande-Bretagne devait retirer ses forces au cours des 20 mois suivants.

Le dernier soldat britannique a quitté le territoire de l'Égypte indépendante le 13 juin 1956. Le 18 juin, une cérémonie solennelle a eu lieu, au cours de laquelle le président égyptien a hissé le drapeau national au-dessus du dernier bâtiment libéré à Port-Saïd, déclarant ainsi officiellement la fin du retrait des troupes britanniques. Le Jour de l'évacuation célèbre chaque année cet événement le 18 juin. La fête est connue sous le nom d’Aïd el-Galaa (ou d’Eid el-Galaa).

Quelques mois plus tard, en octobre, l’Égypte étaient attaquée par une coalition franco-israélo-britannique, entrainant une déroute militaire mais une formidable victoire diplomatique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 juin 2025

 

Monnaie de 50 piastres émise pour commémorer l’évacuation

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2017, Portugal, catastrophe naturelle, 17 juin Bruno Teissier 2017, Portugal, catastrophe naturelle, 17 juin Bruno Teissier

17 juin : le Portugal se souvient des victimes d’incendie de forêt

Le Portugal marque la Journée nationale de commémoration des victimes des incendies de forêt. Le 17 juin 2017 restera dans l'histoire comme le jour où a éclaté l’incendie de forêt le plus meurtrier jamais enregistré au Portugal.

 

La Journée nationale de commémoration des victimes des incendies de forêt (Dia Nacional em Memória das Vítimas dos Incêndios Florestais ) a été instituée à l'unanimité par l'Assemblée de la République (Parlement portugais) en 2019. Cette célébration honore la mémoire des hommes, des femmes et des enfants qui ont perdu la vie en juin 2017, mais aussi de ceux qui ont péri dans les incendies de forêt tout au long de l'histoire du pays. Pour rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie dans les incendies de forêt, le drapeau national est mis en berne.

Le 17 juin 2017 restera dans l'histoire comme le jour où a éclaté l’incendie de forêt le plus meurtrier jamais enregistré au Portugal. Précédés par une vague de chaleur intense, ils auraient été provoqués par la foudre lors d'orages secs. Les incendies qui se sont déclarés le 17 juin 2017 à Pedrógão Grande et se sont propagés aux communes voisines ont causé la mort de 66 personnes et blessé 253 habitants, dont sept grièvement. Ils ont détruit environ 5000 habitations et 50 commerces.

En octobre de la même année, des incendies dans la région Centre ont causé 49 morts et environ 70 blessés, ainsi que la destruction totale ou partielle d'environ 1 500 habitations et de plus de 500 commerces.

Le 18 juin 2017, trois jours de deuil national avaient été décrétés par le Premier ministre portugais António Costa. Le même jour, l'équipe nationale de football du Portugal a revêtu des brassards noirs lors de son match contre le Mexique, précédé d'une minute de silence en mémoire des victimes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 juin 2025

 
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Bruno Teissier Bruno Teissier

16 juin : une journée pour les tortues marines

La Journée mondiale des tortues marines, le 16 juin, est l'occasion de rendre hommage à ces animaux marins et de souligner leur importance.

 

La Journée mondiale des tortues marines (World Sea Turtle Day), le 16 juin, est l'occasion de rendre hommage à ces animaux marins et de souligner leur importance. Ces créatures, comme toute autre créature, sont magnifiques à leur manière. Non seulement les tortues marines sont magnifiques, mais elles font aussi preuve d'une persévérance et d'une résilience incroyables. Elles nichent sur les plages depuis des millions d'années. Elles méritent donc bien une journée qui leur soit dédiée.

Le 16 juin est l’anniversaire d’Archie Carr (1909-1987), zoologiste, fondateur de Sea Turtle Conservancy et « père de la biologie des tortues marines ». Ses recherches et son activisme ont attiré l'attention sur les menaces qui pèsent encore aujourd'hui sur les tortues marines. Son travail à l’université de Floride a mis en lumière ces enjeux et a contribué à créer une communauté qui œuvre sans relâche pour une vie et un avenir meilleurs pour les tortues marines du monde entier.

La #SeaTurtleWeek se termine par la #WorldSeaTurtleDay

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 juin 2025

 
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Fêtes traditionnelles Bruno Teissier Fêtes traditionnelles Bruno Teissier

15 juin : dans de nombreux pays, c'est la fête des pères

C’est la fête des pères en France, mais aussi au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Grèce, aux États-Unis, au Canada… et dans quelque 70 pays du monde.

 

C’est la fête des pères en France, mais aussi au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Grèce, aux États-Unis, au Canada… et dans quelque 70 pays au monde. En revanche, en Belgique, comme dans d’autres pays, c’était dimanche dernier.

Si les Romains célébraient déjà les pères (mais seuls ceux qui étaient décédés), c’est au Moyen Âge que l’usage de célébrer tous les pères à travers saint Joseph, père putatif de Jésus, se généralise. Cela dit, la fête telle que nous la connaissons aujourd’hui naît aux États-Unis en 1910 et est proclamée fête officielle par le président Lyndon Johnson, en 1966.

En France, c’est en 1952 que la fête est adoptée sous l’influence d’une marque de briquets, Flaminaire, inventeur du premier briquet à gaz. Ses concepteurs décident de créer une journée dédiée aux pères lors de laquelle il était suggéré de leur offrir un briquet ! Depuis, la fête est célébrée tous les ans le 3e dimanche de juin mais, à la différence de la fête des mères, aucun décret n’est venu l’institutionnaliser.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 juin 2025

 
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1775, États-Unis, armée, 14 juin Bruno Teissier 1775, États-Unis, armée, 14 juin Bruno Teissier

14 juin : Trump s’offre un beau défilé militaire pour son anniversaire

La date du 14 juin 2025 marque les 250 ans de la création de l’armée de terre américaine et elle coïncide avec son 79e anniversaire du président Trump. La fête promet d’être à la hauteur de la mégalomanie de son promoteur.

 

La date du 14 juin 2025 marque les 250 ans de la création de l’armée de terre américaine et elle coïncide avec le 79e anniversaire du président Trump. Jusque-là, le 14 juin était connu comme la Journée du drapeau, une simple commémoration. L’armée de terre américaine (US Army) a été fondée le 14 juin 1775, un peu plus d’un an avant que les États-Unis d’Amérique ne déclarent leur indépendance, le 4 juillet 1776. Ainsi débute une année de commémorations qui mèneront au 4 juillet 2026.

Cette année, Donald Trump a décidé d’organiser un défilé militaire digne ce celui auquel il avait assisté à Paris, le 14 juillet 2017. Un de ses rivaux, Vladimir Poutine a organisé le 9 mai dernier un grand défilé sur la place Rouge comme les Russes savent les faire. Symbole de virilisme, Trump se devait d’avoir le sien et qui plus est pour son propre anniversaire.

Lors de son premier mandat il avait eu quelques velléités en ce sens mais on lui avait opposé le coût d’une telle fête. À présent qu’il s’est octroyé les pleins pouvoirs, qui serait en mesure de lui refuser quoi que ce soit ?  Le Pentagone prévoit donc 6 600 soldats, 50 avions et 150 véhicules pour cette parade qui sera accompagnée, selon une porte-parole de l’armée, Heather Hagan, d’un feu d’artifice « spectaculaire » et de célébrations tout au long de la journée au National Mall, vaste esplanade au cœur de la capitale fédérale américaine. Le défilé doit rappeler, avec des figurants et de l’équipement, la guerre d’indépendance américaine, la guerre de Sécession, mais aussi les deux guerres mondiales, la guerre du Vietnam et les conflits plus récents (Irak, Afghanistan). Des militaires en activité ainsi que des élèves des écoles militaires américaines participeront aux démonstrations. À la fin de la parade, Donald Trump se verra remettre un drapeau américain par des parachutistes de l'armée. Après quoi, le feu d'artifice sera tiré aux alentours de 21h45. Aux États-Unis, un tel spectacle est rare : le dernier défilé militaire remonte à 1991, pour la fin de la guerre du Golfe.

Le président républicain, qui est aussi le commandant en chef de l’armée américaine, a complètement remanié le commandement militaire du pays. Après l’avoir quelque peu mal traité, Trump est en pleine opération de séduction auprès de l’armée. Il vient de la faire intervenir en Californie, en toute illégalité, contre un imaginaire « ennemi de l’intérieur ». Tout le monde n’est pas dupe : le général Mark Milley, chef d’état-major des forces armées américaines lors du premier mandant de Trump, le qualifie à juste titre de « fasciste jusqu’au bout des ongles ».

Des appels ont été émis à manifester le jour même du défilé, en protestation contre ce qui est perçu comme une démonstration de pouvoir autoritaire. Quelque 2 000 manifestations sous le slogan “No Kings” (pas de roi) se déroulent à travers le pays. Mais Donald Trump a promis « une réponse très forte » en cas de perturbations de la parade qu’il s’offre en guise d’anniversaire.


Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 juin 2025

 
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ONU, Santé, 13 juin Bruno Teissier ONU, Santé, 13 juin Bruno Teissier

13 juin : Journée Internationale de sensibilisation à l'albinisme

S'ajoutant aux souffrances et aux handicaps liés à la maladie génitale qui les touchent, les albinos sont souvent mis au ban de la société, voire persécutés en raison de croyances liées à la sorcellerie. Depuis 2015, cette journée internationale, créée par l’ONU, cherche à mettre fin à ces pratiques.

 

Noir à la peau blanche. Il ne fait pas bon être né albinos sur le territoire africain. S'ajoutant aux souffrances et aux handicaps liés à la maladie génitale qui les touchent, ils sont mis au ban voire persécutés en raison de croyances liées à la sorcellerie. Depuis 2015, la Journée internationale de sensibilisation à l'albinisme, créée par l’ONU, le 13 juin, cherche à mettre fin à ces pratiques. La date du 13 juin a été choisie car ce jour-là en 2013, les Nations Unies ont adopté leur première résolution sur l'albinisme.

« Revendiquer nos droits : Protéger notre peau, préserver nos vies" » est le thème de la journée de 2025. Le thème 2025 souligne le besoin urgent de prévenir le cancer de la peau chez les personnes atteintes d'albinisme par la sensibilisation, le dépistage et l'accès à la crème solaire.

Dans certains pays, elles ont récemment été étiquetées « COVID-19 », dans le but de les transformer en boucs émissaires pour la pandémie. Cette ultérieure tentative de discrimination vient s’ajouter aux assassinats, aux attaques, aux brimades et à la stigmatisation déshumanisante déjà perpétrés contre elles. 

L'albinisme est une maladie rare, non transmissible et héréditaire qui existe dans le monde entier, indépendamment de l'appartenance ethnique ou du genre.  L'albinisme est dû à une absence de pigmentation (mélamine) sur les cheveux, la peau et les yeux (albinisme oculo-cutané), et il n'existe aucun remède à l'heure actuelle.

En Europe et en Amérique du Nord, 1 personne sur 20 000 souffre de cette maladie. Les estimations de l’OMS oscillent entre 1 cas sur 5 000 et 1 cas sur 15 000 en Afrique subsaharienne, où cette condition est plus répandue. En Afrique, dans certains pays, les personnes atteintes d’albinisme sont en danger de mort.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 juin 2025

 

photo de Babar Ali (Pixabay)

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