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1968, 1992, Maurice, république, 12 mars, indépendance Bruno Teissier 1968, 1992, Maurice, république, 12 mars, indépendance Bruno Teissier

12 mars : la fête nationale de Maurice, les 30 ans de sa république

Cette fête marque deux événements clés de l’histoire récente du pays qui ont eu lieu un 12 mars : l’indépendance de la Grande-Bretagne en 1968 et l’accession à la république en 1992. Il y a donc 30 ans aujourd’hui.

 

L’île Maurice célèbre sa fête nationale, ce 12 mars, dans des conditions particulières en raison du covid. Comme en 2020 et 2021, l’essentiel des festivités a été annulé. Cette année encore, on se limitera à une levée du drapeau pour marquer le 54e anniversaire de l’indépendance et le 30e anniversaire de la République, ce samedi 12 mars 2021 à la State House, Le Réduit. Pas de défilé sur le Champ-de-Mars ni de feu d’artifice en soirée.

Après plus d’un siècle de domination hollandaise (1598-1710), puis un siècle de présence française (1710-1810) et un siècle et demi d’occupation britannique, l'île Maurice a acquis son indépendance le 12 mars 1968. Ce fut l’aboutissement d'un long processus évoqué dès 1959 et engagé en 1965, par la conférence constitutionnelle de Lancaster House qui prévoyait le désengagement progressif des Britanniques de l'île.

Le départ des Anglais a toutefois laissé un goût amer. Déjà, ils avaient séparé les Seychelles pour en faire une colonie spécifique qui est devenue indépendante de son côté. Mais, trois avant l’indépendance de Maurice, ils ont aussi soustrait l’archipel des Chagos pour louer une des îles, Diego-Garcia, aux États-Unis pour en faire une base militaire. Ceci après en avoir chassé la totalité de sa population.

Le 12 mars célèbre l’indépendance, en 1968, suite au scrutin du 7 août 1967. Ce jour-là, à Port-Louis, la capitale, le drapeau quadricolore (rouge, bleu, jaune et vert) était hissé pour la première fois, au Champ de Mars, en remplacement de l'Union Jack. Ce geste est répété tous les ans à la même date. Les 11 et 12 mars sont des jours fériés à Maurice. L’ONU a reconnu et admis l’île Maurice dans ses rangs, un mois plus tard. Cette date rappelle aussi la transformation du régime en une république, le 12 mars 1992, en remplacement de la monarchie constitutionnelle, la reine Elizabeth II était le chef d’État. Le pays est toujours membre du Commonwealth et a rejoint la Francophonie en 1993. Le 12 mars à Maurice est aussi l’occasion d’honorer le père de l’indépendance, Sir Seewoosagur Ramgoolam.

Ce samedi 12 mars 2022, on déplore le décès de Karl Offmann qui fut président de la république de Maurice entre le 25 février 2002 et le 1ᵉʳ octobre 2003. Ses funérailles auront lieu demain, dimanche 13 mars.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 mars 2022

 
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1957, Ghana, indépendance, héros national Bruno Teissier 1957, Ghana, indépendance, héros national Bruno Teissier

6 mars : la fête nationale du Ghana

Il y a 65 ans ans Kwamé N’krumah déclarait l’indépendance de la Côte d’or, aussitôt rebaptisée Ghana. On était le 6 mars 1957, c’était la première colonie d’Afrique noire à ainsi s’émanciper totalement de son tuteur européen.

 

Il y a 65 ans Kwamé N’krumah déclarait l’indépendance de la Côte d’or britannique (British Gold Coast), aussitôt rebaptisée Ghana. On était le 6 mars 1957, c’était la première colonie d’Afrique noire à ainsi s’émanciper totalement de son tuteur européen. La date est devenue la fête nationale du Ghana.

Si le discours de N’krumah fit date c’est qu’il envisageait aussi l’indépendance de l’ensemble du continent. Père du panafricanisme, il sera l’un des fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963. Il inspirera beaucoup de leaders indépendantistes, en particulier son ami Sékou Touré de Guinée qui suivra son exemple dès l’année suivante (voir 2 octobre). Mais N’krumah avait fait émerger une république africaine, pas une démocratie. L’État qu’il dirigeait avait, dès 1959, adopté un régime autoritaire où l’on emprisonnait les opposants. Précurseur des indépendances, le Ghana le fut aussi des dictatures africaines. Il sera malheureusement imité par la très grande majorité des États qui accéderont les uns après les autres à l’indépendance.

Cela dit, il ne faut jamais désespérer, le Ghana offre aujourd’hui, un des meilleurs profils africains tant sur le plan politique (des élections démocratiques) qu’économique (une bonne croissance).

Le 65e défilé de l’Independance Day se tiendra, pour la première fois, à Cape Coast. Le thème du Jour de l'Indépendance 2022 est « Travailler ensemble ; Mieux rebondir ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 mars 2022

 
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1944, Maroc, 11 janvier, indépendance Bruno Teissier 1944, Maroc, 11 janvier, indépendance Bruno Teissier

11 janvier : au Maroc, on commémore le Manifeste de l'indépendance

Le Maroc se souvient de sa première déclaration d’indépendance prononcée le 11 janvier 1944, soit douze ans avant qu’elle ne soit effective.

 

Chaque année, le Maroc se souvient de sa première déclaration d’indépendance prononcée le 11 janvier 1944, soit douze ans avant qu’elle ne soit effective. Ce Jour du Manifeste de l’indépendance ( ذكرى تقديم وثيقة الاستقلال ) est férié et chômé, au moins pour les fonctionnaires.

En janvier 1944, le Maroc vit depuis trois décennies sous la tutelle de la France (et de l’Espagne, au Nord), l’Europe est encore en guerre, mais ce manifeste s’inscrit dans un processus qui a débuté dans les années 1930. En novembre 1942, l’Armée américaine a débarqué au Maroc, renversant les autorités françaises restées fidèles au gouvernement de Vichy ce qui renforce le sultan du Maroc qui, lui, n’a pas participé à la politique collaborationniste, il a au contraire protégé les juifs du Maroc. En juin 1943, en marge d’une conférence internationale organisée à Anfa (un quartier de Casablanca), le président américain Roosevelt promet au sultan du Maroc de soutenir l’indépendance de son pays. La même année, la mouvance nationaliste marocaine s’organise et fonde un parti politique, l’Istiqlal (« Parti de l'indépendance »). Ce sont 67 de ses membres les plus éminents (dont une femme) qui rédigent ce manifeste demandant la pleine indépendance du Maroc. Et, c’est l’anniversaire de la présentation de ce manifeste, remis aux autorités coloniales et aux représentations de trois puissances, les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Union soviétique, qui est célébré chaque 11 janvier au Maroc.

L’indépendance ne sera, péniblement, obtenue que le 2 mars  1956, une date qui ne fait pas l’objet d’un jour férié. En revanche, une autre fête nationale commémore la marche vers l’indépendance : le 18 novembre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 janvier 2022

Lire la Géopolitique du Maroc par Kader Abderrahim

 
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1804, Haïti, 1er janvier, Nouvel an, indépendance Bruno Teissier 1804, Haïti, 1er janvier, Nouvel an, indépendance Bruno Teissier

1er janvier : Haïti célèbre son indépendance et sa fête nationale

Haïti fête son indépendance en dégustant la fameuse soupe joumou. Une révolte d’esclaves avait permis, en 1804, la naissance de la première république noire. Mais, ce rêve de liberté a été continuellement gâché par une histoire demeurée tragique.

 

Chaque 1er janvier, alors qu’on s’échange des Bòn Ane ! (en créole), et que l’on déguste la fameuse soupe joumou, Haïti célèbre son indépendance obtenue en 1804 après une terrible guerre qui a débuté par une révolte d’esclaves. C’est la Révolution française de 1789 qui a incité les esclaves de Saint-Domingue et des Antilles françaises à réclamer la liberté pour eux aussi. L’île était dominée par une poignée de colons blancs enrichis par les plantations de canne à sucre et de café. La colonie française, très prospère, était le premier exportateur de sucre au monde et fournissait la moitié du café consommé dans tous les pays. Ce succès reposait sur l’exploitation d’esclaves importés d’Afrique. La Révolution haïtienne a commencé en 1791 et a duré jusqu'en 1803 avec la victoire décisive de Vertières, le 18 novembre, qui a débouché sur l’indépendance du 1er janvier 1804. Pendant ce temps, la Révolution française avait aboli l’esclavage en 1794 (une première mondiale), mais Napoléon le rétablira en 1802 et tentera de l’imposer à nouveau à Saint-Domingue.

Ainsi est née, il y a 217 ans la première république noire de l’Histoire. Laquelle fut rebaptisée Haïti, à partir de son nom autochtone (Ayiti). L'indépendance a été proclamée sur la place d'armes des Gonaïves par Jean-Jacques Dessaline a qui ses lieutenants accordait le titre de gouverneur général à vie (le titre que portait Toussaint Louverture, le héros de la révolte, jusqu’à sa mort dans une glaciale prison du Jura en 1802). Quelques mois plus tard, J-J. Dessaline se proclamait empereur et instaurait une dictature, la première d’une longue série jusqu’à nos jours. Il mourra assassiné en le 17 octobre 1806. Comme l’a été le dernier président élu d’Haïti, Jovenel Moïse, en juillet 2021. Lui aussi était en train d’instaurer un régime autoritaire en s’appuyant sur les gangs mafieux qui contrôlent, aujourd’hui, une partie du pays.

L’insécurité, de nos jours, est devenue la règle : enlèvements, assassinats, attentats ciblés se sont multipliés. La population manifeste régulièrement contre la corruption, l’absence de justice et de transparence, la misère absolue et déshumanisante, le non-respect de l’État de droit. Celui qui aurait dû, constitutionnellement, assurer l’intérim du président, le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, était mort du covid quelques jours plus tôt. Le Premier ministre Claude Joseph avait été démissionné. Celui qui devait le remplacer, Ariel Henry, devait être investi le jour de l’assassinat du président. Quant à la chambre des députés, elle est inexistante depuis janvier 2020, faute d’élections. Les partenaires d’Haïti ont fini par reconnaître Ariel Henry comme président par intérim, lequel s’est empressé d’ajourner tout projet d’élection pour élire un nouveau président… Ainsi va la première république noire devenue indépendante le 1er janvier 1804 et qui célèbre aujourd’hui sa Fête de l'Indépendance, laquelle fait figure de fête nationale.

La république d’Haïti existait mais n’était reconnue par personne, pas même les républiques sud-américaines qui sont apparue au début du XIXe siècle. Cette indépendance ne sera reconnue par la France qu’en… 1825 par le roi Charles X, et en échange de 150 millions de francs-or, pour dédommager les grands propriétaires qui ont été dépossédés par l’abolition de l’esclavage. Les anciens esclaves, eux, n’ont eu droit à aucun dédommagement pour plusieurs générations de travail gratuit et de souffrance. Haïti mettra plus d’un siècle à rembourser cette lourde dette. Son emprunt pris auprès du CIC, absorbait plus de 80% des finances publique et ne sera soldé que dans les années 1950.

La fête nationale d’Haïti coïncidant avec le Nouvel An, chacun formule des vœux en disant : Bòn Ane ! En cette occasion, en Haïti comme dans la diaspora, on savoure la bonne « soupe de l’indépendance ». On l'appelle aussi la soup joumou. Depuis le 1er janvier 1804, cette soupe à base de giraumon (une variété locale de potiron) est devenue le plat symbolique de l'indépendance d'Haïti vis-à-vis de la France. Ce plat était auparavant interdit aux esclaves. Il est désormais symbole de liberté et de partage. Sa recette comprend notamment, outre le giraumon, de la viande de boeuf, des pommes de terre, des carottes et une longue liste d'ingrédients qui varie selon les familles.

En ce 1er janvier 2022, le peuple  haïtien formule des vœux et des souhaits. Il espère bien que finalement les choses commenceront à changer pour le pays et ses habitants. Car, jusqu’à présent, son rêve de liberté a été continuellement gâché par une histoire demeurée tragique.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 décembre 2021

Mise à jour : le 1er janvier 2025, Leslie Voltaire, président en exercice du Conseil présidentiel de transition, demandait officiellement à la France le remboursement de la rançon versée aux propriétaires d’esclaves et des réparations pour fait de colonisation.

 

J-J. Dessaline, sur un billet de banque, et le drapeau haïtien

La soup joumou

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1961, 1962, Tanzanie, 9 décembre, république, indépendance Bruno Teissier 1961, 1962, Tanzanie, 9 décembre, république, indépendance Bruno Teissier

9 décembre : la Tanzanie fête ses 60 ans d’indépendance

C’est le Jour de l'Indépendance (du Tanganyika en 1961) et le Jour de la République (en 1962)

 

En réalité, ce n’est pas tout à fait vrai car la Tanzanie n’a été créée qu’en 1964, après l’indépendance de l’archipel de Zanzibar, en 1963, et son union avec le Tanganyika, le 26 avril 1964. Aujourd’hui, le Jour de l’indépendance (Indepedence Day) ne célèbre que celle du Tanganyika, c’est-à-dire la partie continentale du pays qui fut une colonie portugaise, omanaise, allemande puis, finalement anglaise. Contrairement à Zanzibar où se sont déroulée une révolution et une guerre civile meurtrière, l’indépendance du Tangayika s’est faite assez pacifiquement même si une lutte politique fut nécessaire. Celle-ci a été menée par Julius Nyerere à l’origine de l'Union nationale africaine du Tanganyika (TANU), le parti qui a lutté pour l’indépendance. Celle-ci a été obtenue tardivement, le 9 novembre 1961, il y a 60 ans jour pour jour. À cette date une bonne partie de l’Afrique était déjà décolonisée. Un an après, à nouveau le 9 décembre, la République du Tanganyika était créée. Ce jour est aussi le Jour de la République (Republic Day).

La célébration du Jour de l'Indépendance et du Jour de la République sont généralement marqués par des défilés et des fêtes colorées, des concerts folkloriques… La fête avait toutefois été annulée en 2020, en raison de la pandémie et les fonds affectés à l’achat d’équipements hospitaliers. Cette année, pour le 60e anniversaire, la fête se déroulera à Dodoma, la capitale, et surtout au stade Uhuru, de Dar es Salaam, la principale ville, où des dirigeants locaux et internationaux honoreront l'occasion.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 décembre 2021

 
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1640, Portugal, 1er décembre, Drapeau, indépendance Bruno Teissier 1640, Portugal, 1er décembre, Drapeau, indépendance Bruno Teissier

1er décembre : le Portugal fête son indépendance

Le Portugal fête la restauration de son indépendance après quatre décennies d’occupation espagnole au XVIIe siècle et célèbre son drapeau.

 

Le Portugal a bien failli disparaître comme État indépendant de la péninsule ibérique quand, à la mort du jeune roi Sébastien sans héritier, en 1581, il est tombé sous la coupe des Habsbourg d’Espagne. C’est ce qui est arrivé un jour à la Catalogne... Le Portugal n’était plus qu’une simple province du royaume d’Espagne et le serait resté sans le soulèvement de la petite noblesse, le 1er décembre 1640, contre les Espagnols qui occupent leur pays depuis quatre décennies. Miguel de Vasconcelos, le représentant de l'Espagne à Lisbonne est tué. En portant sur le trône l'un des siens, le duc Jean de Bragance, cette révolte a rendu son indépendance au Portugal. Cette Restauration de l’indépendance valait bien un jour férié : le Dia da Restauração da Independência.

Le 1er décembre est un jour férié depuis la seconde moitié du XIXe siècle. C’est même le plus ancien jour férié en vigueur. En 2012, dans le cadre d'un ensemble de mesures visant à augmenter la productivité, un gouvernement de droite avait décidé de supprimer le jour férié du 1er décembre. Ce qui suscita maintes protestations et pétition, si bien que cette fête patriotique a été rétablie comme jour férié en 2016 à la faveur du retour de la gauche au pouvoir.

Il est de coutume de célébrer cette fête sur la Praça dos Restauradores, à Lisbonne, où est également célébrée la Journée du drapeau. Celui-ci ayant été présenté pour la première fois le 1er décembre 1910, à l’occasion du 270e anniversaire du rétablissement de l’indépendance.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 novembre 2021

 
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1960, 1990, Mauritanie, 28 novembre, massacre, indépendance Bruno Teissier 1960, 1990, Mauritanie, 28 novembre, massacre, indépendance Bruno Teissier

28 novembre : en Mauritanie, jour de fête et jour de deuil à la fois 

C’est la fête de l’indépendance. Celle-ci a été obtenue le 28 novembre 1960, c’est aussi l’anniversaire du massacre d’Inal, symbole des persécutions des Afro-Mauritaniens.

 

Aujourd’hui, c’est la Fête de l’indépendance. Celle-ci a été obtenue le 28 novembre 1960 après quelque 70 ans d’occupation française. Commémorée chaque année, cette date est devenue la fête nationale de la Mauritanie. C’est l’occasion d’un défilé militaire, qui peut être perturbé par des manifestations.

Cette journée est aussi une journée de deuil pour tous les Afro-Mauritaniens et les défenseurs des droits de l’homme, bien peu respectés dans ce pays, en particulier  quand il s’agit de la communauté noire. Dans la nuit du 27 au 28 novembre 1990, la date n’avait pas été choisie au hasard, 28 soldats mauritaniens sont pendus les uns après les autres à Inal, dans le nord-ouest du pays. Tous sont négro-africains. Ils ont été sélectionnés parmi les manifestants arrêtés au cours des jours précédents. Ce jour-là, la Mauritanie célébrait le 30e anniversaire de son indépendance.

En 1986, plusieurs cadres des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), un mouvement d’opposition fondé clandestinement en 1983, publient un « Manifeste du Négro-Mauritanien », pour dénoncer les persécutions qu’ils subissent.

En 1989, sous prétexte d’un incident transfrontalier, les autorités avaient expulsé plus de 60 000 Afro-Mauritaniens vers le Mali et le Sénégal. Leurs papiers ont été détruits, leurs terres et maisons confisquées, très peu pourront revenir. À la fin de l’année 1990, environ 3 000 militaires afro-mauritaniens sont mis aux arrêts. Entre 500 et 600 d’entre eux sont exécutés ou décèdent des suites de tortures. Le massacre d’Inal est le symbole de cette répression sanglante, il est loin d’être le seul. En 1993, une loi d’amnistie a fini par jeter une chape de plomb sur « les années de braises » (1986-1991). Les massacres demeurent encore aujourd’hui un véritable tabou national.

Le président Mohamed Ould Ghazouani, en poste depuis août 2019, n’a pas fait bouger les choses. Ce n’est pas faute d’avoir été interpellé par des manifestants alors qu’il assistait, le 28 novembre 2020, à deuxième défilé militaire organisé à l’occasion de la fête nationale. 36 des manifestants ont été jetés en prison et les festivités de la fête nationale ont repris leur cours. Parmi eux figuraient plusieurs orphelins de victimes du massacre d'Inal dont c’était le 30e anniversaire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 novembre 2021

 
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1821, Panama, 10 novembre, indépendance Bruno Teissier 1821, Panama, 10 novembre, indépendance Bruno Teissier

10 novembre : il y a 200 ans, le Panama se soulevait contre l’Espagne

C’est le jour du soulèvement de Los Santos qui permis au pays de déclarer sa première indépendance

 

Le 10 novembre est célébré chaque année au Panama comme le jour du soulèvement de Los Santos. Ce jour férié commémore le début de la lutte du Panama pour l'indépendance vis-à-vis de l'Espagne en 1821.

C’est une jeune femme qui a poussé selon la terminologie locale le premier cri (grito) de l’indépendance (El Primer Grito de Independencia de la Villa de Los Santos). Il a eu lieu à La Villa de los Santos. La jeune femme s’appelait Rufina Alfaro qui vivait dans un petit village près de Los Santos. Le 10 novembre 1821, elle a pris la tête d’un groupe de Panaméens, criant « Viva la Libertad » (Vive la liberté). Des gens armés de bâtons et de pierres se sont emparés des casernes espagnoles sans verser une seule goutte de sang. Ce récit est quelque peu légendaire mais le soulèvement de Los Santos a bel et bien eu lieu. Il a permis à des citoyens de la péninsule d'Azuero de déclarer leur indépendance à l’égard de l'Espagne. Cependant, le Panama va être intégré à une Grande Colombie dont il ne se séparera que le 3 novembre 1903. Le pays célèbre donc deux indépendances.

Le Jour de l'Insurrection de Los Santos est l'une des Fiestas Patrias du Panama - des jours fériés dédiés à la lutte du pays pour l'indépendance qui rythme le mois de novembre. Il est largement célébré dans tout le Panama avec des défilés colorés, de la musique et des danses folkloriques, des événements culturels et d'autres festivités.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 novembre 2021

 
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1903, Panama, 3 novembre, indépendance Bruno Teissier 1903, Panama, 3 novembre, indépendance Bruno Teissier

3 novembre : le Panama fête sa séparation de la Colombie

 

Comme chaque 3 novembre, un défilé militaire descend le Casco Viejo pour célébrer le jour de l'indépendance du Panama. Également appelé Jour de la séparation (Dia de separacion), car il commémore la sécession du Panama par rapport à la Colombie en 1903. Soucieux de voir s’achever au plus vite le fameux canal, les États-Unis ont mis tout leur poids politique et militaire pour provoquer la rupture entre Bogota et sa province de Panama. Les Nord-Américains vont ainsi pouvoir superviser la construction du canal dont ils conserveront le contrôle économique et militaire jusqu’en… 1989.

Dans les rues, enfants et adultes s'habillent en costumes traditionnels, portant un pollera et un montuno, et dansant El Tamborito ou El Atravesao, des danses traditionnelles. La tradition est principalement cultivée par les écoles qui, toute l’année, se préparent le défilé. Les parents dépensent beaucoup d'argent en instruments et uniformes quand leurs enfants font partie d'une fanfare.

Cette célébration se déroule pendant une période de vacances au Panama. Hier, c’était le Día de los Difuntos (Jour des morts), demain, on va fêter le drapeau et le 5 novembre, c’est la ville de Colón qui sera en fête. Soit une série de jours fériés qui permettent aux Panaméens de passer une semaine à la plage ou de visiter la famille dans le village d’origine.

Le 3 novembre marque le début d’un mois patriotique au Panama.  Le 10 novembre est le jour où les Panaméens se souviennent du soulèvement à Villa Los Santos contre les Espagnols et enfin, le 28 novembre, on célèbre la fête nationale, une fête de l'indépendance, cette fois vis-à-vis de l'Espagne, en 1821. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 novembre 2021

 
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1932, Irak, 3 octobre, indépendance Bruno Teissier 1932, Irak, 3 octobre, indépendance Bruno Teissier

3 octobre : l'Irak en quête d'une fête nationale

Le 3 octobre va-t-il s’imposer comme fête nationale de l’Irak ? C’est ce que propose le gouvernement depuis 2008.

 

Le 3 octobre va-t-il s’imposer comme fête nationale de l’Irak ? C’est ce que propose le gouvernement depuis 2008.

Jadis, l’Irak avait eu le 14 juillet pour fête nationale. Ce jour-là, en 1958, la date n’avait pas été choisie au hasard, la royauté avait été renversée pour laisser place à une république. Ensuite, la fête avait été déplacée au 17 juillet, commémorant la prise du pouvoir par le Baa’th, le parti de Sadam Hussein. Aujourd’hui encore, certains pays arabes continuent de féliciter les autorités irakiennes chaque 17 juillet.

Le renversement de Saddam Hussein, le 19 juillet 2003 aurait pu être une de nouvelle date de célébration nationale, mais elle marque aussi l’invasion du pays par une puissance étrangère. De fait, le 19 juillet n’est célébré qu’au Kurdistan irakien. Depuis 2003, l’Irak n’a plus de fête nationale.

C’est, finalement, le 3 octobre qui a été retenu par le gouvernement de Bagdad. C’est à cette date, en 1932, que l'Irak a obtenu son indépendance du mandat britannique et est devenu simultanément membre de la Société des Nations. Mais cette date ne fait pas l’unanimité, en particulier parmi les Kurdes dont certains représentants bloquent le vote de la loi instaurant la fête nationale. Car pour les partisans Jalal Talabani, un leader de l'UPK qui a défié le régime de Saddam Hussein pendant décennies et qui a été président de l'Irak de 2005 à 2014, c’est un jour de deuil. Ce chef charismatique des Kurdes de la province de Sulaimaniyah est mort le 3 octobre 2017.

Chaque années, toutefois, les célébrations de l'indépendance de l'Irak commencent par une cérémonie de levée du drapeau dans les bâtiments présidentiels et parlementaires. Il est suivi par l’exécution de Mawtini,  l'hymne national de l'Irak, et de discours diffusés en direct par les dirigeants nationaux. Cela dit, l’Irak est gangrené par la corruption et l’attachement du peuple à ses élites demeure limité. On est à dix jours des législatives et la campagne électorale se déroule, en ce moment, dans un climat de violence.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 octobre 2021

 
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15 septembre : 200 ans d'indépendance en Amérique centrale

Cinq États d’Amérique centrale (Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica) fête aujourd’hui le bicentenaire de leur indépendance.

 

Aujourd’hui, cinq États d’Amérique centrale (Guatemala, Salvador, Honduras, Nicaragua et Costa Rica) fêtent le bicentenaire de leur indépendance. Chacun a, d’ailleurs, fait du 15 septembre sa fête nationale. 

Le 15 septembre 1821, le Chiapas proclamait son indépendance par rapport à l'Espagne. Cette décision est aussitôt imitée par la province du Guatemala, puis par les autres provinces qui deviendront les États que nous connaissons aujourd’hui. L’ensemble va être très vite absorbé par l’Empire du Mexique. Ensuite tous, sauf le Chiapas, vote pour se  séparer du Mexique et forment, le 15 septembre 1824, les Provinces-Unies d’Amérique centrale qui éclatera en 1838 à l’issue d’une guerre civile. C’est ce dernier conflit qui a véritablement fait apparaître les cinq États sur la carte du monde. Néanmoins, c’est la date du 15 septembre 1821 qu’ils ont tous retenu comme date d’indépendance. Dans chacun des cinq pays, ce Día de la Independencia est un jour férié, occasion de manifestations patriotiques tant officielles que populaires. 

Cependant, les historiens invitent à relativiser l’élan populaire de 1821. La séparation politique d'avec l'Espagne découlait principalement des intérêts économiques d'une élite urbaine, qui ignorait le reste de la population.

Ce soir, le Mexique, célèbre lui aussi le « premier cri » de son indépendance, mais en référence à ce même jour de l’année 1810, un autre 15 septembre qui inspirera, onze ans plus tard, ses petits voisins.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 septembre 2021

 
Sur le drapeau du Guatemala figure la formule : « Libertad 15 de septiembre de 1821 »

Sur le drapeau du Guatemala figure la formule : « Libertad 15 de septiembre de 1821 »

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1991, Moldavie, 27 août, indépendance Bruno Teissier 1991, Moldavie, 27 août, indépendance Bruno Teissier

27 août : les 30 ans d'une drôle d'indépendance moldave

Le jour de l'indépendance est la fête nationale de la Moldavie commémorant l'adoption de la déclaration d'indépendance à l’égard de l' Union soviétique le 27 août 1991.

 

Le Jour de l'indépendance (Ziua Independenței) est la fête nationale de la Moldavie commémorant l'adoption de la déclaration d'indépendance à l’égard de l' Union soviétique le 27 août 1991. 

La république de Moldavie est un territoire enlevé par l’URSS au royaume de Roumanie à la faveur du Pacte germano-soviétique de 1939. L’URSS s’affaiblissant, les premières élections démocratiques locales ont finalement eu lieu en Moldavie en février et mars 1990. En juin 1990, le parlement a adopté la Déclaration de souveraineté. Mais, la Moldavie n'a accédé à l'indépendance que le 27 août 1991, après l'échec du coup d'État à Moscou. C’est cet anniversaire que l’on célèbre aujourd’hui en Moldavie par des cérémonies, des événements sportifs, des expositions…

Le pays existe bien mais est-il indépendant pour autant ? L’ombre de Moscou est toujours aussi pesante. Le projet de rejoindre un jour l’UE ou l’OTAN serait immédiatement récusé par la Russie qui considère toujours la Moldavie comme une zone tampon sous sa tutelle. Évidemment, l’idée d’une réunification avec la Roumanie est totalement taboue, même si certains partis politiques l’expriment ouvertement.

Ce jour-là, le président de la République prononce un discours public et des fonctionnaires déposent des fleurs au monument Étienne le Grand, un prince moldave du XVe siècle, héros du moldovénisme (un nationalisme distinguant la Moldavie du reste des pays roumains).  Chaque 27 août, un concert est également organisé sur la place de la Grande Assemblée nationale. Tous les 5 ans, un défilé militaire a lieu dans le centre de Chisinau. C’est le cas pour ce 30e anniversaire. Un défilé militaire aura lieu sur la place de la Grande Assemblée nationale (PMAN) avec la participation des subdivisions de l'armée nationale du ministère de l'Intérieur (MIA) et de la Direction de l'information et de la sécurité. Service de la République de Moldavie (SIS).

En 2020, en raison de la pandémie de COVID-19 en Moldavie, une cérémonie nationale s’était tenue sans public dans la salle historique du palais présidentiel. Une délégation turque, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu, avait inauguré ce jour-là, le consulat général de Turquie en Gagaouzie, le premier consulat ouvert dans la région. Il était accompagné de son homologue moldave Oleg Țulea et de la gouverneure de Gagaouzie Irina Vlah. Une manière de contrebalancer le poids de Moscou ?

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 août 2021

 
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1960, Centrafrique, indépendance, 13 août Bruno Teissier 1960, Centrafrique, indépendance, 13 août Bruno Teissier

13 août : la fête d'indépendance dans une Centrafrique en proie aux violences

La Centrafrique célèbre le 61e anniversaire de son indépendance acquise en 1960. Malheureusement, elle n’a toujours pas acquis sa pleine souveraineté et ne maîtrise désormais plus totalement son territoire.

 

La Centrafrique célèbre le 61e anniversaire de son indépendance. Malheureusement, ce pays n’a toujours pas acquis sa pleine souveraineté et ne maîtrise désormais plus totalement son territoire. Certes, les forces gouvernementales ont réussi depuis le début de l’année 2021 à reprendre aux rebelles plusieurs agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés. Ces derniers sont des hommes du groupe privé russe de sécurité Wagner. La Centrafrique est aujourd’hui la tête de pont de la présence russe en Afrique centrale.

C’est donc, un pays profondément marqué par la violence qui fête aujourd’hui son indépendance. La Centrafrique est, en effet, en proie à de graves troubles depuis 2013. La population y subit les exactions commises par les rebelles, mais aussi celle des forces gouvernementales et leurs alliés russes. L’ONU dénonce des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des actes de torture et de mauvais traitements, des arrestations et détentions arbitraires, des violences sexuelles liées au conflit et des violations graves aux droits de l’enfant… Sans compter les attaques contre ses propres casques bleus.

L’ancienne colonie française de l’Oubangui-Chari, le nom colonial du pays, a obtenu son indépendance le 13 août 1960. Mais hormis quelques cadres de la trempe de Barthélémy Boganda, le père fondateur de la nation, mort avant l’indépendance, le pays était totalement dépourvu d’élites capables de le gérer. Au XIXe siècle, il avait été confié par la France à une quarantaine de compagnies concessionnaires françaises très mal surveillées qui ont soumis le pays au pillage au lieu de lui offrir les infrastructures annoncées par la puissance coloniale. Un dramatique déficit en équipement scolaire, notamment, a prévalu jusqu’à l’indépendance. La Centrafrique a subi un sort comparable à celui du Congo du roi Léopold et se trouve aujourd’hui dans une situation toute aussi dramatique.

Pour égayer ce jour de fête, ce 61e anniversaire de la proclamation de l’indépendance de la République centrafricaine est placé sous les couleurs de la première grande fête des cultures et de la solidarité nationale baptisée « Ndara ti BéAfrica ». À l’ouverture de cette journée nommée  « I yeke gui oko »,  une grande caravane de la solidarité de danseurs sillonne aujourd’hui les grandes artères de la capitale centrafricaine.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 août 2021

 
Barthélémy Boganda, le père de l'indépendance de la RCA, mort le 29 mars 1959, dans un accident d’avion

Barthélémy Boganda, le père de l'indépendance de la RCA, mort le 29 mars 1959, dans un accident d’avion

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1991, Croatie, Slovénie, Yougoslavie, 25 juin, indépendance Bruno Teissier 1991, Croatie, Slovénie, Yougoslavie, 25 juin, indépendance Bruno Teissier

25 juin : il y a 30 ans, les indépendances slovène et croate

Pourquoi le même jour ? Parce que les deux républiques fêtent le même évènement : la proclamation, le 25 juin 1991, de leur indépendance respective, entrainant de fait la disparition de la Yougoslavie…

 

Slovénie et Croatie célèbrent toutes deux leur fête nationale le 25 juin. Pourquoi le même jour ? Parce que les deux républiques fêtent le même évènement : la proclamation, le 25 juin 1991, de leur indépendance respective, entraînant de fait la disparition de la Yougoslavie, un État né en 1918, et surtout un événement qui a engendré une décennie de guerre. D’où un certain malaise existant en arrière-fond de ces deux fêtes nationales.

En Slovénie, c’est chaque année la même histoire. Doit-on inviter les anciens partisans (les résistants communistes au nazisme) aux cérémonies ? Pour certains, il n’est pas question d’associer à l’indépendance du pays d’anciens combattants qui se réfèrent toujours au drapeau d’une armée (yougoslave) qui a attaqué la Slovénie deux jours après sa déclaration d’indépendance. La guerre n’a duré que 10 jours, fait quelques dizaines de morts néanmoins et s’est soldée par un retrait de l’armée yougoslave. L’opinion adverse fait valoir que les anciens partisans, même nostalgiques de la Yougoslavie de Tito, ont risqué leur vie pour libérer le pays de l’occupation nazie et par là même ont contribué à la liberté dont jouit la Slovénie aujourd’hui. 

En Croatie, la décision du 25 juin n’a pas entraîné 10 jours de guerre, mais 10 ans d’un conflit bien plus meurtrier.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juin 2021

 
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1523, Suède, 6 juin, indépendance Bruno Teissier 1523, Suède, 6 juin, indépendance Bruno Teissier

6 juin : la fête nationale de la Suède

Les Suédois fêtent le retour de leur pays à l’indépendance en 1523. Ils étaient tombés sous la coupe du Danemark à la fin du XIVe siècle et ne supportaient d’être dirigés depuis Copenhague depuis la mise en place de l’Union de Kalmar en 1397.

 

Les Suédois fêtent le retour de leur pays à l’indépendance en 1523. Ils étaient tombés sous la coupe du Danemark à la fin du XIVe siècle et ne supportaient d’être dirigés depuis Copenhague depuis la mise en place de l’Union de Kalmar en 1397. C’est un certain Gustav Vasa aidé des habitants de la Dalécarlie, qui a entrepris les 1521, la reconquête du pays. La fameuse course de ski de fond, la Vasaloppet raconte le début de cette aventure. La bataille contre l’armée du roi Christian de Danemark a duré deux ans et demi. Finalement, le 6 juin 1523, lors d'une assemblée nationale réunie à Strängnäs, Gustav Eriksson Vasa a été élu roi d'une Suède, désormais libre. La date du 6 juin a été choisie en 1983 comme fête nationale de la Suède, car ce jour est celui de la naissance de la Suède telle qu’on la connaît aujourd’hui. 

La fête a été créée en 1916 sous le nom de Jour du drapeau. Le 6 juin n’est fête nationale de la Suède (Nationaldagen) que depuis 1983 et n’est férié que depuis 2005, en remplacement du lundi de pentecôte. Un changement qui n’a pas été accepté par les syndicats suédois. Le 6 juin peut tomber périodiquement le week-end, tandis que le lundi de Pentecôte est toujours le lundi. Cela a conduit à moins de jours de congé certaines années. La solution a été trouvée en donnant à chacun un jour de congé supplémentaire, qui peut être utilisé à tout moment de l'année.

Le 6 juin est aussi l’anniversaire de la constitution de 1809, l’une des plus anciennes constitutions écrite du monde. Ce jour-là, le Riksdag adoptait la forme de gouvernement qui a jeté les bases de la Suède moderne (ce régime dure jusqu’en 1974). En ce jour de fête nationale (Nationaldagen), le palais royal à Stockholms est ouvert au public pour une visite. Le soir à 20 heures le roi prononce son discours, diffusé en direct sur SVT 2. La fête nationale de cette année est célébrée dans le parc de Skansen, mais, en raison de la pandémie, à une échelle plus petite que celle à laquelle on est habitués. Des petits drapeaux suédois sont distribués à tous les enfants, dans le hall supérieur de l'escalator se trouve l'exposition du Riksdag sur la démocratie et chacun a la possibilité de fabriquer sa propre couronne. C’est à Skansen que fut célébré en 1916, la première fête du drapeau suédois.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 juin 2021

 
photo : Frankie Fouganthin

photo : Frankie Fouganthin

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1918, Géorgie, 26 août, indépendance Bruno Teissier 1918, Géorgie, 26 août, indépendance Bruno Teissier

26 mai : la Géorgie célèbre son indépendance malgré l'occupation russe de deux de ses provinces

Chaque 26 mai, la Géorgie célèbre le Jour de l’indépendance, en souvenir de l'adoption, le 26 mai 1918, de l'acte d'indépendance, qui a créé la première république démocratique de Géorgie, après un siècle de domination russe.

 

Chaque 26 mai, la Géorgie célèbre le Jour de l’indépendance  (დამოუკიდებლობის დღე ), en souvenir de l'adoption, le 26 mai 1918, de l'acte d'indépendance qui a créé la première république démocratique de Géorgie, après un siècle de domination russe. Cette date est celle la fête nationale géorgienne. Sa célébration fut interdite de 1922 à 1991.

Une indépendance qui pourtant ne dure pas : le 25 février 1921, la Géorgie a été conquise par l’Armée rouge et sera un peu plus tard intégrée à l’URSS, et le restera jusqu’en… 1991. Le 31 mars 1991, un référendum sur la base de l'Acte d'indépendance du 26 mai 1918, décidait à nouveau de l’indépendance du pays. La petite Géorgie ne sera pas débarrassée des Russes pour autant. L’armée russe, sans que les autres nations européennes n’y trouvent à redire, occupe aujourd’hui l'Abkhazie dont Moscou a provoqué la sécession en 1993. Quinze ans plus tard, c’est au tour de l’Ossétie du Sud de subir le même sort. Mal inspiré, le président français Sarkozy qui présidait alors l’Union européenne, s’est déplacé en personne à Moscou pour permettre à Poutine de transformer sa victoire militaire sur la Géorgie en une victoire politique. Depuis le 26 août 2008, la situation est bloquée. Ces deux territoires échappent totalement à la tutelle de la Géorgie. C’est donc un pays largement amputé qui célèbre aujourd’hui son indépendance.

En 2021, la Géorgie célèbre également le 100e anniversaire de l'occupation soviétique mais tout en fêtant les 30 ans du rétablissement de l'indépendance du pays (au printemps 1991). La célébration du jour de l'indépendance se déroule sur la place de la Liberté dans la capitale géorgienne de Tbilissi fermée pendant six jours pour les festivités. L’an dernier tout avait été annulé pour cause de pandémie, on va se rattraper cette année.

Les célébrations de la fête nationale en Géorgie sont traditionnellement marquées par des discours et des cérémonies politiques, des levées du drapeau national, des concerts et des festivals, des foires et des expositions et à d'autres événements publics célébrant la riche histoire et la culture du pays. Une célébration particulièrement importante, avec plus de 20 délégations de haut niveau présentes, avait eu lieu en 2018 à l'occasion du centenaire de l'indépendance. L’Arménie et l’Azerbaïdjan célèbrent le même anniversaire de l’indépendance le 28 mai.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 mai 2021

 
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1946, Jordanie, 25 mai, indépendance Bruno Teissier 1946, Jordanie, 25 mai, indépendance Bruno Teissier

25 mai : la Jordanie fête ses 75 ans d'indépendance, incroyable longévité d’un pays inventé

La Jordanie célèbre son indépendance acquise en 1946, le 25 mai. C’est sa fête nationale.

 

La Jordanie célèbre chaque 25 mai, son indépendance (عيد الإستقلال ) acquise en 1946, le 25 mai, il y a 75 ans jour pour jour. Ce petit territoire inventé par les Anglais n’avait pas vocation à devenir un État, juste une zone tampon. Non seulement, il en est devenu un sans aucune profondeur historique mais il a survécu à toutes les crises et occupation de territoire qui ont marqué la région.

Il y a un siècle, bien peu auraient parié sur l’avenir politique de ce territoire inventé par les Anglais pour de simples raisons conjoncturelles. Le pays ne repose sur aucune réalité historique hormis de majestueuses ruines antiques dont le souvenir s’était totalement perdu. Ce bout de désert délimité par les Britanniques n’abritait au début du XXe siècle que quelques bourgades de quelques milliers d’habitants et des tribus bédouines nomades et réfractaires à l’idée de frontière. Aucune richesse connue à l’époque et aujourd’hui encore.

Pendant la Première guerre mondiale, Français et Anglais avaient fait la promesse aux élites locales de la création d’un grand royaume arabe bâti sur les décombres de l’Empire ottoman (alors alliés à l’Allemagne). Hussein, le chérif de La Mecque, de la famille des Hachémites, se voyait déjà le monarque de cet État qui aujourd’hui, grâce au pétrole, serait devenu une puissance incontestable.

On le sait, la promesse n’a pas été tenue. Elle ne devait, de toute manière, pas l’être puisque Français et Anglais se sont partagé secrètement la région dès 1916 (accords Sykes-Picot). La Syrie aux Français, tout le reste aux Anglais.

À l’époque, ce petit pays a été baptisé Transjordanie, un nom inventé pour l’occasion car, vu de Jérusalem où étaient établis les Anglais, ce territoire était situé de l’autre côté du fleuve Jourdain. En 1950, la Cisjordanie viendra agrandir le royaume qui désormais s’appellera Jordanie. On le sait, depuis 1967, la Cisjordanie est occupée par Israël, mais le pays réduit aujourd’hui à son territoire d'origine a conservé son nouveau nom.

Pourquoi avoir ainsi inventé un pays ? Ce territoire n’était, de fait, pas destiné en devenir un. Londres voulait juste créer un espace tampon pour stabiliser la géopolitique régionale et contenir les ambitions des uns et des autres. Devenant un petit royaume, cette zone tampon a parfaitement joué son rôle. Pour les Anglais, il fallait d’abord, borner le mandat britannique par rapport à celui des Français. Depuis Damas, ces derniers pouvaient avoir des visées sur la région. Il convenait d'occuper le terrain. Ensuite, il fallait surtout empêcher un éventuel royaume arabe dont l’idée n’était pas totalement abandonnée, d’atteindre la Méditerranée. Mais aussi aux juifs à qui les Anglais avaient promis un territoire de ne pas se répandre au-delà du Jourdain… La Jordanie a eu toutes ces fonctions à la fois et les assume encore aujourd’hui en dépit des évolutions du contexte géopolitique.

Le logo officiel de 2021

Ce petit royaume n’a quasiment eu que trois monarques en un siècle : d’abord Abdallah, fils d’Hussein de La Mecque à qui on a donné le trône en guise de consolation de la promesse non tenue d’un grand Royaume arabe. Puis Hussein, petit-fils du précédent et enfin son fils, Abdallah II. Et le prince héritier actuel, vous l’aviez deviné, il est prénommé Hussein. La fête de ce jour est aussi celle de la famille Hachémite, dont le roi de Jordanie est le dernier représentant sur un trône depuis qu’ont été perdus La Mecque, au profit des Séoud et l’Irak, devenu une république. On dit qu’elle serait la deuxième plus ancienne dynastie au monde, après celle qui règne sur le Japon. Les responsables locaux, civils et militaires, viennent lui rendre hommage. La journée est aussi consacrée à la remise de prix, à des visites de diplomates. Puis, tout le monde assiste à la levée des couleurs et au défilé militaire qui s’achève sur le tir de 21 coups de canon. La soirée est plus festive et se termine par un feu d’artifice.

L’indépendance de la Jordanie est le fruit du traité de Londres signé le 22 mars 1946, il a fallu toutefois encore deux ans pour que la Jordanie soit pleinement indépendante, en mars 1948, quand la Jordanie l'a signé la Grande-Bretagne un autre traité dans lequel toutes les restrictions à la souveraineté ont été supprimées pour la Jordanie être totalement indépendant. Cette année, le royaume de Jordanie fête ses 100 ans, il lui a fallu un quart de siècle pour parvenir à l’indépendance. Les Anglais n’ont si facilement lâché leur création.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mai 2021

 
Photo de Muath Freij

Photo de Muath Freij

Le 25 mai 1946, au centre le roi Abdallah et derrière lui son petit-fils Hussein

Le 25 mai 1946, au centre le roi Abdallah et derrière lui son petit-fils Hussein

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2006, Montenegro, 21 mai, indépendance Bruno Teissier 2006, Montenegro, 21 mai, indépendance Bruno Teissier

21 mai : le Monténégro fête ses 15 ans d'indépendance

Le 21 mai est l’une des deux fêtes nationales du Monténégro. C’est le Jour de l’indépendance (Dan nezavisnosti Crne Gore) obtenue en 2006 par référendum.

 

Le 21 mai est l’autre fête nationale du Monténégro, avec le 13 juillet, date de sa reconnaissance en 1878. Il y a 15 ans, le 21 mai 2006, 55,5% des Monténégrins votaient oui au référendum d’indépendance, soit une grosse moitié des électeurs. Une validation obtenue de justesse car le seuil exigé avait été fixé à 55%.

Les autres n’étaient pas partisans de faire disparaître la Yougoslavie, où ce qu’il en restait (la Serbie, le Monténégro, le Kosovo et la Voïvodine) car la fédération avait déjà perdu la moitié de ses membres. Les uns étaient nostalgiques de la grande Yougoslavie, ce pays qui comptait dans le monde ; les autres se considéraient comme serbe et donc ne voulaient être séparés de la mère patrie, en dépit des errements aux cours des années qui ont précédé. Dans la soirée du 3 juin 2006, le Parlement du Monténégro proclame donc officiellement l’indépendance du pays et la dissolution de la communauté de Serbie-et-Monténégro, le nom que portait au final le dernier avatar de la Yougoslavie. Le pays sera très vite reconnu par la communauté internationale et entrera à l’ONU, le 28 juin 2006. Dernier pied de nez, involontaire, à la Serbie dont le 28 juin est la date sacrée des nationalistes.

Milo Đukanović, le père de l’indépendance, qui dirigeait le pays depuis 30 ans, dont le gouvernement, très corrompu et peu démocrate, mais qui a œuvré à rapprocher le Monténégro de l’Occident a fini par être balayé par une coalition menée par Zdravko Krivokapić, pro-russe, pro-serbe et surtout proche de l’église orthodoxe serbe alors que l’ancien gouvernement avait encouragé la création d’une église orthodoxe nationale, non reconnues par les autres branches de l’orthodoxie. Milo Đukanović reste président, mais pour la première fois depuis 1990 doit cohabiter avec un gouvernement d’opposition. Il n’est pas sûr que la date du 21 mai, le Jour de l’indépendance (Dan nezavisnosti Crne Gore) soit célébrée comme elle l’était jusque-là.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 mai 2021

 
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1991, Somaliland, Somalie, 18 mai, indépendance Bruno Teissier 1991, Somaliland, Somalie, 18 mai, indépendance Bruno Teissier

18 mai : l'anniversaire d'un pays que personne ne connaît ni ne reconnaît, le Somaliland

Il y a 30 ans, le 18 mai 1991, un nouvel État tentait d’émerger sur la carte du monde : le Somaliland. Il célèbre aujourd’hui sa fête nationale.

 

Il y a 30 ans, le 18 mai 1991, un nouvel État tentait d’émerger sur la carte du monde : le Somaliland. Quelque mois auparavant, le dictateur somalien Mohamed Siad Barre, avait été renversé. Ce dernier avait jusque-là très brutalement réprimé toute tentative de sécession de cette région du nord du pays. En 1988, Hargeisa, sa capitale, avait été bombardée par l'aviation gouvernementale. La répression fait 50 000 morts et près de 500 000 déplacés (sur un million d’habitants à l’époque)… En janvier 1991, le dictateur était enfin destitué, cet État du nord de la fédération de Somalie, proclamait son indépendance. Depuis, le 18 mai est célébré chaque année comme la fête nationale du Somaliland.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 mai 2021

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Cette déclaration d’indépendance du Somaliland n’a, cependant, jamais été reconnue par la communauté internationale. Ce qui n’empêche pas des délégations étrangères (djiboutiennes, éthiopiennes, françaises…) de se rendre régulièrement au Somaliland. En mai 2001, l'indépendance a même été entérinée par un référendum qui remporte 97,1 % de oui. Le Somaliland a pourtant un argument : ce territoire était celui d’une colonie anglaise alors que le reste de la Somalie était italien. La reconnaissance d’un Somaliland indépendant ne contredit donc pas la règle sacrée en Afrique qui consiste à ne pas toucher aux frontières issues de la colonisation car cela risquerait de mettre le contient à feu et à sang. D’ailleurs, c’est avec le même argument que l’Érythrée voisine a fini par obtenir son indépendance, reconnue par l’ONU en 1993. Le Somaliland n’a pas eu cette chance. Aujourd’hui, il n’a de relations diplomatiques qu’avec Taïwan, autre exclu important du concert des nations.

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Le Somaliland dispose de richesses minières et pétrolières, d’un port important Berbera qui sert aussi de débouché à l’Éthiopie. Mais, faute de reconnaissance, le pays est exclu des circuits financiers mondiaux. Il ne reçoit aucune aide au développement mais n’a aucune dette. Sans moyen financier pour investir dans son économie, le pays de contente pour vivre d’exporter du bétail, près de 5 millions d’animaux sont exportés chaque année dans les pays arabes. Le pays a des administrations qui fonctionnent, financées par la fiscalité (TVA et droits de douane)… Le Somaliland est parmi les plus pauvres d’Afrique. Mais, contrairement au reste de la Somalie, le pays est sûr et croit très fort en son avenir. Somaliland s'en tire en effet bien mieux que la Somalie, toujours en proie au terrorisme islamiste et à un régime autoritaire.

 
Muse Bihi Abdi, le président de la république du Somaliland depuis 2017

Muse Bihi Abdi, le président de la république du Somaliland depuis 2017

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1971, Bangladesh, 26 mars, indépendance Bruno Teissier 1971, Bangladesh, 26 mars, indépendance Bruno Teissier

26 mars : le Bangladesh fête ses 50 ans

Il y a 50 ans, jour pour jour, apparaissait un nouvel État sur la carte du monde, avec un nom auquel il fallait désormais s’habituer : le Bangladesh. Jusque-là on appelait ce pays le Pakistan oriental. Celui-ci a obtenu son indépendance le 26 mars 1971.

 

Il y a 50 ans, jour pour jour, apparaissait un nouvel État sur la carte du monde, avec un nom auquel il fallait désormais s’habituer : le Bangladesh. Jusque-là, on appelait ce pays le Pakistan oriental. Celui-ci a obtenu son indépendance le 26 mars 1971 après une guerre qui a coûté la vie à trois millions de personnes. Le pays était ruiné, plus de 80 % de sa population vivait alors sous le seuil de pauvreté. Un demi-siècle plus tard, ils ne sont plus que 10% à vivre dans la misère. Au cours de la dernière décennie, la croissance annuelle a dépassé les 7 % et le PIB par habitant a été multiplié par plus de quatre depuis l’an 2000. Le pays fait désormais mieux que l’Inde, même dans un contexte de pandémie. C’est l’un des pays les plus dynamiques d’Asie. Un bilan économique très positif qui n’était pas évident, il y a un demi-siècle, quand on sait que ce pays est  installé sur un immense delta, toujours menacé par la mer. Et que sur ce territoire grand comme un quart de la France, vivent quelque… 165 millions d’habitants.

Son évolution politique n’est pas aussi florissante. Le Bangladesh a connu des coups d’États militaires et des assassinats, notamment celui de Sheikh Mujibur Rahman (1920-1975), qualifié de père de la patrie. La situation politique avait fini par se stabiliser et l’État de droit s’est imposé. Malheureusement depuis l’arrivée au pouvoir, en 2009, de Sheikh Hasina (Ligue Awami), la fille du fondateur du pays, la démocratie bangladaise a connu un net recul, surtout depuis le début de son quatrième mandat, il y a deux ans.

Le principal parti d’opposition, le Bangladesh Nationalist Party (BNP), a été anéanti et sa cheffe, Khaleda Zia, ancienne premier ministre, est malade et emprisonnée pour corruption. En 2018, le gouvernement bangladais adoptait le controversé Digital Security Act 2018, en vertu duquel toute critique du gouvernement sur internet ou tout autre média serait passible, à divers degrés, de peines de prison. Les intellectuels critiques sont jetés en prison. Ce fut le cas de l’écrivain Mushtaq Ahmed, arrêté pour avoir posté des messages sur Facebook dans lesquels il critiquait la gestion gouvernementale de la pandémie de Covid-19. Il est mort dans sa cellule en février 2021. Son décès a déclenché une vague d’indignation et plusieurs jours de manifestations et d’affrontements avec les forces de l’ordre. C’est un pays prospère mais glissant vers la dictature qui fête aujourd’hui son anniversaire et célèbre sa fête nationale.

Le Jour de l’indépendance ou Independence Day of Bangladesh (স্বাধীনতা দিবস - Shadhinata Dibôsh), est célébré chaque année avec 31 coups de canons tirés dès le matin, suivis par défilés militaires, des discours politiques, des foires, des concerts, des cérémonies et divers autres événements publics et privés célébrant l'histoire et les traditions du Bangladesh. La fête nationale du Bangladesh est bien sûr un jour férié. Les stations de télévision et de radio diffusent des programmes spéciaux et des chansons patriotiques en l'honneur de la fête de l'indépendance.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 mars 2021

 
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Sheikh Mujibur Rahman, dont on a fêté le centenaire en 2020, fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité

Sheikh Mujibur Rahman, dont on a fêté le centenaire en 2020, fait l’objet d’un véritable culte de la personnalité

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