L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
12 février : l’anniversaire de la Géorgie américaine
La Géorgie célèbre l’arrivée des premiers colons anglais et de leurs esclaves africains sur ce territoire peuplé jusque-là exclusivement d’Amérindiens.
La Géorgie est des treize colonies américaines la dernière à avoir été fondée. Mais, elle est devenue le quatrième État de l'Union, le 2 janvier 1788. La date choisie pour commémorer la colonisation de ce territoire peuplé jusque-là, de Cherokee, Yamasee, Hitchiti et Timicua, est l’arrivée le 12 février 1733, du navire britannique Anne, après trois mois de voyage. à L’époque, pour tenir un territoire, il fallait le peupler d’Anglais, faute de quoi, il pouvait repasser sous la domination espagnole.
En 1732, le député James Oglethorpe et ses associés ont obtenu une charte royale pour établir une colonie entre la rivière Savannah et la rivière Altamaha. En même temps, cela permettait à Londres de vider ses prisons surpeuplée de petits voyous, de débiteurs et prostituées. Pour ce premier voyage, ils étaient une centaine à débarquer le 12 février 1733. Ensuite, en 1750 et 1793, la Géorgie importe massivement des esclaves d’origine africaine dont les descendants représentent aujourd’hui 30% contre 60% pour les Géorgiens d’origine européenne. Les amérindiens ont presque totalement disparus : 0,03%.
L’anniversaire du 12 février n’est pas vraiment un jour férié local mais les écoles publiques se doivent de fêter chaque année Georgia Day. Le point culminant de Georgia Day est le défilé annuel organisé par la Georgia Historical Society. Le défilé fait partie du festival annuel d'histoire de la Géorgie, qui consiste en une série d'événements commémorant l'histoire et le patrimoine de la Géorgie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 février 2024
29 janvier : c’est Kansas Day
L’État libre du Kansas fête son 163e anniversaire. Il a été admis dans l'Union le 29 janvier 1861, ce qui en fait le 34e État à rejoindre les États-Unis. Si le Kansas porte le surnom officieux d’ « État libre » c’est que dès sa création, l'esclavage y a été illégal.
L’État libre du Kansas fête son 163e anniversaire. Il a été admis dans l'Union le 29 janvier 1861, ce qui en fait le 34e État à rejoindre les États-Unis. Sa capitale est Topeka tandis que la plus grande ville de l'État est Kansas City. En tant qu'État du Midwest, il est entièrement enclavé et bordé par quatre autres États. Si le Kansas porte le surnom officieux d’ « État libre » c’est que dès sa création, l'esclavage y a été illégal.
La première célébration du Kansas Day date de 1877, dans une école publique de la localité de Paola. Les écoliers qui étudiaient l'histoire de leur pays voulaient consacrer une journée uniquement au Kansas. Ils ont choisi le 29 janvier parce que cette journée avait une grande importance pour l'État. C’est l’occasion d’emmener les écoliers visiter la Kansas Statehouse à Topeka. On peut aussi se contenter de chasser en classe « Home on the Range » qui est la chanson de l'État. Une autre tradition du Kansas Day est le Tournesol Showdown. Il s'agit d'un match de basket-ball qui se joue entre les Kansas Jayhawks et les Kansas State Wildcats. Ce derby a lieu généralement le jour anniversaire du Kansas.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 janvier 2024
Le Kansas est l'un des États agricoles les plus productifs du pays (timbre-poste de 1961, émis pour le centenaire de l’Etat).
1er janvier : la Rose Parade de Pasadena, le nouvel an à l’américaine
Cette année, c’est la la 135e édition de la Rose Parade (la parade des roses), également connue sous le nom de Tournament of Roses Parade (le tournoi des roses), un défilé annuel qui se déroule à Pasadena, une banlieue aisée de Los Angeles.
Cette année, c’est la la 135e édition de la Rose Parade (la parade des roses), également connue sous le nom de Tournament of Roses Parade (le tournoi des roses), un défilé annuel qui se déroule à Pasadena, une banlieue aisée de Los Angeles.
C’est le défilé le plus populaire des États-Unis. L’événement est retransmis par les chaînes de télévision nationales et internationales. Après le défilé, à 13h30 se joue le match de football universitaire appelé Rose Bowl dont c’est la 110e édition.
Cette parade a lieu chaque année le 1er janvier à 8h du matin, sauf lorsque le Nouvel An tombe un dimanche, elle a alors lieu le 2 janvier. Le défilé part du boulevard Orange Grove et parcourt 8 kilomètres jusqu'à atteindre Villa Street (à la hauteur du boulevard Sierra Madre). Il faut s'assurer d'un bon endroit pour voir les chars. Les gens réservent généralement leur place sur le trottoir la veille du défilé. Il est également possible de payer pour obtenir une place en tribune. Car le nombre de spectateurs peut atteindre le million, comme cela a été le cas en 2004. Avec fanfares, majorettes et célébrités, souvent de second rang, ce grand défilé costumé, n’échappe pas au mauvais goût, il reste un marqueur identitaire du folklore californien..
Chaque année un thème est défini, pour ce début 2024 c’est « Célébrer un monde de musique : le langage universel », et le carnaval se dote d’un maréchal, cette année, c’est l'actrice et chanteuse, Audra McDonald, l’une des stars de Broadway.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 décembre 2023
14 décembre : la Journée de l’Alabama, la naissance peu glorieuse d’un État américain
La Journée de l'Alabama est l’anniversaire de l'admission de l'Alabama dans l'Union en tant que 22e État, le 14 décembre 1819. Cette fête créée en 1923 en est à sa 100e édition, elle n’est toutefois ni un jour férié ni un jour chômé en Alabama. Cette journée de commémoration se fait discrète sur les conditions de création de cet État qui élimina les Indiens pour permettre d’installer une société esclavagiste où la moitié noire de la population n’avait aucun droit.
La Journée de l'Alabama (Alabama Statehood Day) est l’anniversaire de l'admission de l'Alabama dans l'Union en tant que 22e État, le 14 décembre 1819. Cette fête créée en 1923 en est à sa 100e édition, elle n’est toutefois ni un jour férié ni un jour chômé en Alabama. Cette journée de commémoration se fait discrète sur les conditions de création de cet État qui élimina les Indiens pour permettre d’installer une société esclavagiste où la moitié noire de la population n’avait aucun droit.
L’Alabama est issu d’une division de l’État du Mississippi. La transition de ce territoire au statut d'État a commencé en juillet 1819 avec une convention constitutionnelle tenue à Huntsville, elle a abouti le 14 décembre 1819 et le gouverneur du territoire, William Wyatt Bibb, est devenue le premier gouverneur de l'Alabama. La première capitale du nouvel État a été établie dans la ville de Cahawba, dans le comté de Dallas, là où la rivière Cahaba se jette dans la rivière Alabama.
Dans les années 1820 et 1830, l’Alabama a été la nouvelle frontière face à un Ouest non exploré. Son sol fertile a attiré de nombreux planteurs de coton qui sont venus avec leurs esclaves. Ainsi s’est constitué une Black Belt, une région dont l’économie est basée sur l’esclavage, ce qui amènera en 1861, l’Alabama à faire sécession et à se ranger du côté des confédérés (les États qui refusaient l’abolition de la traite des Noirs). En 1860, sur un million d’habitants, 45% étaient des esclaves.
Pour faire de la place aux immigrés d’origine européenne, il a fallu chasser de ce nouvel État les populations autochtones. Lorsque l'Alabama est devenu un État en 1819, ses habitants blancs attendaient avec impatience l'éventuelle expulsion des Indiens. Alors que les populations blanches augmentaient dans le Sud dans les années 1820, ils commencèrent à affirmer que les Indiens étaient racialement inférieurs et incapables de gérer les terres parce qu'ils considéraient la propriété foncière très différemment des Américains d’origine européenne. Les dirigeants des États ont commencé à insister sur le fait que les nations indiennes n’étaient pas vraiment souveraines et qu'elles occupaient des terres appartenant légitimement aux États.
Entre 1817 et 1828, les Cherokees prirent des mesures pour éviter leur expulsion. Ils ont établi une capitale nationale à New Echota, et un système de gouvernement doté de pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs. Ils ont codifié leurs lois, rédigé une constitution calquée sur celle des États-Unis et élu John Ross comme chef principal… Mais, en 1828, Andrew Jackson fut élu président des États-Unis en déclarant que l’expulsion des Indiens était une priorité nationale. Deux ans plus tard, le Congrès et Jackson ont approuvé l’Indian Removal Act, qui a donné au président l’autorité et les fonds nécessaires pour négocier des traités de « renvoi volontaire ». S’appuyant sur le soutien de Jackson, les législateurs des États du Sud, dont l’Alabama, ont adopté des lois sévères restreignant les droits et libertés des Indiens. Leur expulsion vers l’ouest s’est faite dans des conditions dramatiques. Les Cherokees ont perdu environ un quart de leur population de maladie, du fait de la malnutrition et des difficultés lors de leur déportation en plein hiver dans les montagnes.
« Heart of Dixie » est le surnom revendiqué par l’Alabama. Dixieland désigne les anciens États esclavagistes du Sud. L’actuelle capitale de l'Alabama : Montgomery, fut le berceau de la Confédération, cette coalition d’États du Sud qui refusaient l’abolition de l’esclavage et déclenchèrent la guerre de Sécession en 1861. Un passé auquel l’Alabama reste attaché, un siècle et demi plus tard, l’État a conservé un drapeau inspiré de celui des Conférés. Au milieu du XXe siècle, Montgomery sera aussi la ville des luttes contre la ségrégation. C’est la ville de Rosa Parks et de la Marche de Selma. L’Alabama est le premier des États du Sud à avoir voté une résolution exprimant de « profonds regrets » à propos de l'esclavage et de ses impacts tardifs, résolution que ratifia en 2007, le gouverneur de l’État lors d’une cérémonie au Capitole de l’Alabama. Ce qui n’empêche pas que ségrégation et racisme soit toujours la norme en Alabama. On est aujourd’hui au cœur de l’Amérique de Trump.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 décembre 2023
Modèle de plaque d’immatriculation de véhicule en Alabama, avec le drapeau de l’État et son surnom
25 novembre : le jour de l’évacuation de New York
Cette ancienne fête américaine marquait le départ des dernières troupes d’occupation britanniques, en 1783, à l’issue de la guerre d’indépendance. Elle a été longtemps la grande fête de la ville avant de tomber en désuétude pour cause d’alliance américano-britannique lors des deux guerres mondiales. Certains New-yorkais tentent, aujourd’hui, de la ranimer.
C’est une fête qui avait disparu du calendrier new-yorkais et qui a timidement réapparu récemment. Il fut un temps où, à New York, elle surpassait en festivité, la célébration du 4-Juillet ainsi que la fête Thanksgiving également fin novembre. Mais, au XXe siècle, elle était tombée en désuétude pour cause d’alliance américano-britannique lors des deux guerres mondiales. Certains New-yorkais tentent, aujourd’hui, de la ranimer.
Cette ancienne fête américaine marquait le départ des dernières troupes d’occupation britanniques, en 1783, à l’issue de la guerre d’indépendance. Les armées américaine et française combinées avaient remporté la bataille de Yorktown le 19 octobre 1781. Bien qu'il n'y ait eu aucun engagement militaire majeur après cette date, les Britanniques sont restés aux commandes de la ville de New York pendant encore les deux ans des discussions de paix et des modalités de leur retrait.
Finalement, au début de novembre 1783, la plupart des questions en suspens avaient été résolues et le gouverneur britannique Guy Carleton indiqua qu'ils étaient prêts à partir. De grands navires avaient été préparés dans le port pour emmener les familles pro-britanniques (dont certaines étaient à New York depuis des générations) vers d'autres destinations, principalement le Canada. Selon l’accord, le matin du 25 novembre 1783, l’armée de George Washington commença à marcher sur Broadway pour prendre le contrôle de la ville. Washington avait annoncé qu'il n'entrerait pas dans Bowling Green (à Lower Manhattan), tant que le drapeau américain n’y flotterait pas.
Les Britanniques avaient graissé le mât pour éviter que l’Union Jack britannique ne soit décroché trop vite, c’est-à-dire avant que leurs navires ne soient plus en vue de la ville. Finalement, John Van Ardale, un jeune soldat s’est procuré des crampons dans une quincaillerie locale. Il a grimpé sur le mât du drapeau et a très rapidement retiré le drapeau britannique pour y installer à sa place un drapeau américain à 13 étoiles comme il l’était à l’époque. George Washington put alors poursuivre alors sa marche triomphale vers la partie la plus ancienne de la ville qu'il n'avait jamais pu prendre par les armes. Ultime défit, bateau anglais lança un tir de canon en direction de la foule joyeuse. Hors de porté, il atterrit dans la mer. Les Anglais évacués, New York devenait pleinement américaine.
On avait pris l’habitude de célébrer chaque année l’anniversaire l’évènement. Le Jour de l’évacuation de New York (NY evacuation Day) a été pendant plus d’un siècle la plus grande fête de la ville. On organisait notamment des concours d’escalade d’un mât pour y décrocher un drapeau britannique, on donnait des concerts, des banquets, des feux d’artifice... La dernière grande fête a eu lieu en 1916. Ce jour-là, on avait inauguré la statue de George Washington a qui se trouve sur les marches du Federal Hall. L’année suivant, les États-Unis sont entrés en guerre. L'alliance des États-Unis avec la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale a finalement mis fin aux célébrations. Une fois le conflit terminé, elles n’ont plus été organisées par la municipalité. Thanksgiving qui devenait, à cette époque, une véritable fête nationale a pris le relais quasiment à la même date. Quant au patriotisme des New-yorkais , il s’exprimera désormais le 4-Juillet. Seuls les Irlando-américains se sont plus à célébrer, pendant quelques temps encore, une fête qui célébrait l’expulsion des Anglais.
Ignorée tout au long du XXe siècle, la fête de l’Evacuation Day a été sortie de l’oubli en 1983, pour le bicentenaire, notamment en braquant les projecteurs sur un syndicaliste new-yorkais Harry Van Arsdale Jr., le descendant de celui qui avait décroché le drapeau anglais en 1783. À partir de cette date, un événement avait lieu chaque année à l’Hôtel de ville, puis à l’extérieur quand l’affluence a été trop importante. Le 25 novembre 1996, une plaque commémorative marquant le jour de l'évacuation a été placée sur un mât de drapeau à Bowling Green. En 2008, pour le 225e anniversaire une véritable fête a finalement été organisée, mais peu de New-yorkais ont été au courant. Petit à petit le souvenir de cette célébration fait son chemin, en 2016, le Conseil municipal de New York a fini par accepter de rebaptiser Bowling Green en « Evacuation Day Plaza ».
Depuis 2008, une célébration qui prend un peu plus d’importance chaque année, est organisée sous le patronage de l’Association historique du Lower Manhattan. Elle rassemble des figurants en costumes d’époque. Ce samedi 25 novembre 2023, un rassemblement est prévu à 12h30 devant la Fraunces Tavern - 54 Pearl Street. D’où part le défilé en costume jusqu’à Evacuation Day Plaza (Bowling Green) où a lieu à 13h00 une levée du drapeau.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 novembre 2023
L’entrée de George Washington dans Manhattan
Le défilé du 25 novembre en 2019 (source : Association historique du Lower Manhattan)
Place du Jour de l’évacuation, Bowling Green New York, NY, 10004
28 septembre : la journée américaine du bon voisinage
La Journée nationale du bon voisinage (National Good Neighbor Day) célébrée aux États-Unis valorise les relations à l’échelle d’un quartier et non entre les différents quartiers dans un pays toujours très marqué par la ségrégation.
Il ne s’agit pas de célébrer les relations qu’entretiennent les États-Unis avec leurs voisins et partenaires… qui laissent franchement à désirer. La Journée nationale du bon voisinage (National Good Neighbor Day) célébrée aux États-Unis, vise les relations très locales, à l’échelle d’un quartier, d’une petite localité. Cette fête annuelle a été officialisée pour la première fois par le président Jimmy Carter en 1978.
Dès 1971, Becky Mattson de Lakeside, Montana avait eu l'idée d'une fête nationale reconnaissant l'importance des rapports de bon voisinage. En 1978, le président américain Jimmy Carter a annoncé la création d'une journée nationale visant à sensibiliser le public que de bons voisins aident à « atteindre compréhension humaine et bâtir des communautés fortes et prospères ». La Journée nationale du bon voisinage contribue à rendre les quartiers plus sûrs et les communautés plus fortes à travers les États-Unis. Cela dit son objet n’est pas d’améliorer les relations entre les différents quartiers dans un pays toujours très marqué par la ségrégation.
Ce jour-là, Nextdoor.com, un réseau social devenu international pour les quartiers, annonce les récipiendaires du Good Neighbour Award de Nextdoor. Tout le monde peut désigner un voisin ou un groupe de voisins en écrivant une courte histoire sur ce qu'ils ont fait pour aider leur communauté locale et en faire un meilleur endroit.
le site du National Good Neighbor Day
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
28 août : I have a dream...
« I have a dream... » c’est le début d’un discours mythique de Martin Luther King, prononcé, il y a 60 ans, le 28 août 1963, au pied du Mémorial Lincoln, à Washington, devant 250 000 personnes marchant contre les discriminations raciales.
« I have a dream... » c’est le début d’un discours mythique de Martin Luther King, prononcé, il y a 60 ans, le 28 août 1963, au pied du Mémorial Lincoln, à Washington, devant 250 000 personnes marchant contre les discriminations raciales.
Il rêvait d'une Amérique où chaque citoyen, qu’il soit blanc ou afro-américain, posséderait les mêmes droits dans la justice et la paix (en 1963, les Noirs américains n’ont toujours pas le droit de vote).
Pour célébrer le cinquantième anniversaire du fameux discours, les États-Unis lui avaient consacré presque une semaine de commémorations, avec des marches, débats, concerts, expositions dans toute la ville. Les cloches des églises s’étaient mises à sonner à travers les États-Unis au moment où Barack Obama, le premier président noir du pays, prononçait un discours depuis les marches du Mémorial Lincoln.
Un demi-siècle après, les États-Unis ont encore bien des progrès à faire en matière d’égalité raciale.
Extrait :
« Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie, les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je rêve qu’un jour, même l’État du Mississippi, un État où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.
Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !
Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.
Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud. » (extrait)
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 août 2023
L’année suivante, Martin Luther King recevait le prix Nobel de la Paix.
24 juillet : grande fête communautaire mormone dans l'Utah
Dans l’Utah, un État de l'ouest des États-Unis, c’est Pioneer Day. Un jour férié local qui donne lieu à une grande parade qui fait référence à l’arrivée du premier groupe de colons de la secte des mormons, le 24 juillet 1847. Ceux qui ne sont pas adeptes de ce fondamentalisme protestant observent une fête alternative nommée Pie and Beer Day, car « tarte et bière » sonne comme « pionnier ». Une manière de se moquer de l’intégrisme religieux des mormons qui domine l’Utah.
Dans l’Utah, un État de l'ouest des États-Unis, c’est Pioneer Day. Un jour férié local qui donne lieu à une grande parade. Le défilé annuel du Days of '47 Parade fait référence à l’arrivée du premier groupe de colons, le 24 juillet 1847. Cette année, le Pioneer Day tombant un samedi, la parade a lieu la veille à 9h. mais le reste des festivités se déroule durant tout le week-end.
Une grande majorité de ces colons était des membres de L' Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, également connue sous le nom d'Église LDS ou d’Église mormone. Celle-ci a été fondée par Joseph Smith au début du XIXe siècle. Quittant le Missouri et l’Illinois où ils cohabitaient difficilement avec les adeptes des autres religions, les mormons ont marché vers l’Ouest. Leur itinéraire est maintenant connu sous le nom de Mormon Trail. Le 24 juillet 1847, les colons, conduits par Brigham Young, atteignirent la vallée du lac Salé (qui faisait alors partie du Mexique), où ils fondèrent une colonie qui deviendra Salt Lake City. En décembre, plus de deux mille mormons s'étaient installés dans la région.
Le Pioneer Day est célébré depuis 1849. Il ne s’est interrompu que pendant la guerre de Sécession, en 1943 (en raison de la guerre) et en 2020 (pour cause de covid). Il est l’occasion de défilés, de rodéos et de feux d’artifice. Traditionnellement, une foire se tient au Liberty Park, avec des jeux et des manèges. Pour consulter le programme : www.daysof47.com
Un tiers de la population de l’Utah n’est pas adepte de la secte fondamentaliste protestante. À leurs yeux, cette fête fait figure de célébration communautaire. Si bien que certains Utahns observent une fête alternative qu'ils ont nommée Pie and Beer Day, car « tarte et bière » sonne comme « pionnier ». Une manière de se moquer de l’intégrisme religieux de la secte des mormons qui domine l’État de l’Utah.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
12 avril : les prémices de l’idée d’indépendance américaine
Plusieurs fêtes locales célèbrent la Révolution américaine qui a conduit à l’indépendance du 4 juillet 1776, Halifax Resolves Day est une des plus importantes. C’est l’occasion, chaque année, de reconstitutions historiques.
Plusieurs fêtes locales célèbrent la Révolution américaine qui a conduit à l’indépendance du 4 juillet 1776, Halifax Resolves Day est une des plus importantes.
La ville d'Halifax, en Caroline du Nord , est connue aux États-Unis comme le "berceau de la liberté ». Le 12 avril 1776, le quatrième congrès provincial de la Caroline du Nord y a adopté des résolutions qui, pour la première fois, appelaient à l’indépendance des colonies américaines. Trois mois plus tard la déclaration d'indépendance était adoptée, mais à la demande des déléguées de la Virginie.
À partir du printemps 1755, les treize colonies se sont d'abord rebellées en raison de leur manque de représentation à Londres et des taxes imposées par le Parlement de Grande-Bretagne. Ce n’est que peu à peu au cours du conflit que L'idée de déclarer l'indépendance a commencé à prendre forme au fur et à mesure que le conflit s'intensifiait, ce n’était pas le projet initial.
Le Halifax Day a été un jour férié en Caroline du Nord jusque dans les années 1980. Ce n’est plus le cas, mais les autorités de la Caroline du Nord organisent chaque 12 avril divers événements pour marquer Halifax Resolves Day dans le quartier historique d'Halifax. Ils comprennent des visites des bâtiments historiques de la ville menées par des guides en costumes d'époque, des reconstitutions historiques, des démonstrations d'artisanat historique, etc.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 avril 2023
Reconstitution historique chaque 12 avril.
16 mars : mémoire d'un Oradour-sur-Glane au Vietnam
Le 16 mars 1968, 120 GI de la brigade d’infanterie légère anéantissent le village de My Lai, un remake américain d'Oradour-sur-Glane. Ce massacre est une page particulièrement sombre de la guerre du Vietnam et de l’Histoire des États-Unis.
Le 16 mars 1968, 120 GI de la brigade d’infanterie légère anéantissent le village de My Lai, un remake américain d'Oradour-sur-Glane.
La tuerie le 16 mars 1968 dans le hameau sud-vietnamien de My Lai a suscité une réprobation internationale. Le massacre, qui ne devait être connu que plus tard en novembre 1969, a commencé lorsque les hommes de la compagnie Charlie commandés par le lieutenant Calley ont ouvert le feu sur des civils au cours d'une mission dans le village de My Lai et les villages voisins. Les victimes étaient essentiellement des vieillards, des femmes et des enfants. Le lieutenant Calley dira qu'il avait reçu l'ordre de nettoyer le village, censé être un repère de la guérilla communiste Vietcong mais en réalité rempli de femmes, enfants et personnes âgées désarmées. Le bilan exact du massacre est toujours controversé mais les estimations américaines font état de 347 à 504 personnes tuées. Le lieutenant Calley, seul Américain à avoir été jugé coupable de ce massacre, a été condamné à la perpétuité par une cour martiale mais a été libéré au bout de trois ans, en 1974, sur intervention du président américain Richard Nixon.
S’il a marqué l’opinion mondiale, le massacre de Mỹ Lai (Thảm sát Mỹ Lai) est loin d’être le seul. Dans la même région, pendant sept mois de l’année 1967, les troupes américaines ont commis de nombreuses atrocités.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 mars 2020
Mémorial de Sơn Mỹ dédié au massacre de Mỹ Lai
20 février : aux États-Unis, c'est Presidents’ Day
La journée est surtout connue des milieux boursiers car ce jour-là, par tradition, Wall street est fermée. Rien avoir avec le président actuel, les Américains fêtent en réalité l’anniversaire de Georges Washington et profite de ce week-end prolongé pour faire du ski.
La Journée des présidents (Présidents’ Day) est surtout connue des milieux boursiers car ce jour-là, par tradition, Wall street est fermée. Les banquiers et les fonctionnaires fédéraux sont également en vacances. C’est une bonne journée pour le commerce, les vendeurs de voitures sont réputés casser les prix ce jour-là.
Rien avoir avec le président actuel, les Américains fêtent en réalité l’anniversaire de Georges Washington. Certes, celui-ci est né un 22 février, mais le Presidents’ Day tombe toujours un lundi (le troisième de février). Les commémorations qui associent aussi le président Lincoln (né le 12 février), se déroulent à Washington DC ainsi qu’à Alexandria, en Virginie, sa ville natale. Un grand défilé en costume du XVIIIe siècle, parcourt les rues de la ville au son de la cornemuse (Alexandria a été fondée par des Écossais), devant 75 000 spectateurs. La loge maçonnique locale participe également aux célébrations en hommage à l’un des leurs.
Ce n'est qu'en 1879, sous le président Rutherford B. Hayes, que l'anniversaire de Washington est devenu un jour férié, à observer le jour de son anniversaire, le 22 février. En 1968, le Congrès a adopté la loi sur les congés du lundi pour « assurer des observances annuelles uniformes de certains jours fériés légaux le lundi ». En effet, les syndicats américains ont obtenu pour que tous les 11 jours fériés fédéraux tombent un jour de semaine (sauf le 4 juillet, date sacrée), ce sont ainsi, toujours, de vrais jours fériés générant des week-end de trois jours, une idée à retenir… Mais, ironiquement, cela garantissait que la fête ne serait jamais organisée le jour de l'anniversaire de Washington, car le troisième lundi de février ne peut pas tomber plus tard que le 21 février. Or il est réputé être né un 22 février.
En vérité, Georges Washington est né le 11 février 1731, mais il s’agissait à l’époque du calendrier julien qui avait toujours cours en Grande-Bretagne alors que la plupart des pays d’Europe occidentale, dont la France, avaient adoptés dès le XVIe siècle le calendrier Grégorien. Quand les Anglais et les leurs colonies se sont enfin mis au nouveau calendrier, les personnes nées avant 1752 ont dû ajouter 11 jours à leur date de naissance. Ceux nés entre le 1er janvier et le 25 mars, comme Washington, ont également dû ajouter une année pour être synchronisés avec le nouveau calendrier. Si bien que la date de naissance du premier président américain est devenue le 22 février 1732.
Les prochains Présidents’ Day auront lieu les 19 février 2024, 17 février 2025, 16 février 2026, 15 février 2027, 21 février 2028…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
12 février : c'est Darwin Day !
En réactions aux attaques des différentes religions contre la théorie de l’évolution, décrite par Charles Darwin de manière scientifique, des universités américaines ont lancé un Darwin Day (le savant est né le 12 février 1809) qui a pris aujourd’hui une dimension internationale. Par un curieux hasard, c’est aussi la Journée des Galapagos.
En réactions aux attaques des différentes religions contre la théorie de l’évolution, décrite par Charles Darwin de manière scientifique, des universités américaines ont lancé un Darwin Day (le savant est né le 12 février 1809) qui a pris aujourd’hui une dimension internationale.
Dans les pays musulmans, de petits groupes d’intellectuels se réunissent ce jour-là pour résister à la pression religieuse ambiante et insister sur la primauté de la science sur les croyances.
De nombreux centres de recherches ou universités organisent des événements ce jour-là, où le week-end précédent, en particulier aux États-Unis, en Italie, en Suède, Pologne, Espagne, Singapour, Brésil, Royaume-Uni, Pays-Bas, Norvège, Mexique, Portugal, Slovénie, Canada, Japon… La France, pour le moment, ignore l’événement. Voir le site officiel
Déjà, en 1909, le 12 février, plus de 400 scientifiques et dignitaires de 167 pays, s’étaient réunis à Cambridge pour rendre hommage aux contributions de Darwin et pour débattre avec vigueur des récentes découvertes et des théories apparentées qui se disputaient leur acceptation. Également en 1909, le 12 février, l'Académie des sciences de New York et le Musée d’histoire naturelle avaient célébré le 100e anniversaire de la naissance de Darwin et le 50e anniversaire de la publication de L’origine des espèces, paru le 24 novembre 1859.
Le 12 février, c’est le hasard, est également la journée officielle des îles Galapagos (día de las Islas Galápagos), mais c’est en souvenir de l’annexion de cet archipel par l’Équateur, un 12 février (1832). Localement, ce jour est aussi l'anniversaire de la "découverte" du fleuve Amazone (Descubrimiento del Río Amazonas) en 1542.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 novembre 2023
Dans une université mexicaine
1er février : la journée mondiale du hijab ou comment célébrer une dictature
À la suite du meurtre brutal, le 22 septembre 2022, de Mahsa Amini par la police des mœurs iraniennes pour ne pas avoir convenablement ajusté son hijab, ainsi qu’au retour du voile intégral pour les femmes afghanes, qui va oser célébrer la Journée mondiale du hijab 2023 ?
À la suite du meurtre brutal, le 16 septembre 2022, de Mahsa Amini par la police des mœurs iraniennes pour ne pas avoir convenablement ajusté son hijab, ainsi qu’au retour de l’obligation du voile intégral pour les femmes afghanes, qui va oser célébrer la Journée mondiale du hijab 2023 ?
Qu'on le veille ou non, le hijab est devenu le symbole de l'oppression de la République islamique d’Iran, en particulier de son oppression des femmes. Depuis septembre 2022, des femmes manifestent en brûlant leur foulard et en se coupant les cheveux, deux gestes symboles de leur quête de liberté. Pour la première fois, elles sont franchement soutenues par les hommes, ceux qui ne soutiennent pas le régime.
Le 7 mai 2022, dans un décret rendu public devant la presse à Kaboul, le chef suprême des talibans , Hibatullah Akhundzada, qui dirige aujourd’hui l’Afghanistan, a ordonné que les femmes portent "un tchadri (autre nom de la burqa), car c'est traditionnel et respectueux". Après la fermeture des collèges et lycées aux filles, cette nouvelle mesure est la plus sévère restriction à la liberté des femmes depuis le retour au pouvoir des talibans à la mi-août 2021. « Les femmes qui ne sont ni trop jeunes ni trop vieilles devraient voiler leur visage quand elles font face à un homme qui n'est pas membre de leur famille », pour éviter la provocation, ajoute ce décret. Les talibans déjà rendu la burqa obligatoire lors de leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001.
À la suite de la révolution islamique de 1979, les autorités iraniennes ont imposé un code vestimentaire obligatoire obligeant toutes les femmes à porter un foulard et des vêtements amples qui dissimulent leur silhouette en public. Sans être obligatoire, cette coutume ancestrale a resurgi dans le monde arabe comme une traînée de poudre et s’est imposée aux sociétés arabo-musulmanes à partir des années 1980. Du Caire à Tanger, alors qu’au milieu des années 1980, seule une petite minorité de femmes portait un foulard pour cacher leur chevelure et leur cou, souvent des femmes issues de campagnes ou appartenant à des milieux religieux stricts, deux décennies plus tard, elles n’étaient plus qu’une minorité à ne pas le porter. Cette symbolique ultra-conservatrice, plus que religieuse, est devenue la norme jusque dans les banlieues des métropoles européennes.
En 2023, à New York, une Américaine d’origine bangladaise, Nazma Khan a lancé la Journée mondiale du hijab (World Hijab Day) "de sensibiliser et de normaliser le port du hijab" dans un but de tolérance religieuse. En 2017, l'État de New York a reconnu la Journée mondiale du hijab et un événement marquant cette journée a été organisé à la Chambre des communes, en présence de Theresa May (alors première ministre britannique). La date retenue pour cette journée, le 1er février, est plutôt mal choisie, c’est celle du retour en Iran de l’ayatollah Khomeini, celui-là même qui a instauré en Iran une dictature religieuse qui n’a rien à voir avec la tolérance mise en avant par les promoteurs de cette journée du hidjab. Malheusement, cette date du 1er février est bien un choix assumé en raison de sa symbolique.
Les Nations unies se sont emparées du symbole, en instaurant une Semaine de l’harmonie interconfessionnelle qui commence ce même 1er février (la symbolique est totalement assumée). En ce jour, les promoteurs du hijab invitent toutes les femmes à « éprouver un sentiment de libération » en essayant le voile ne serait-ce qu’une journée. D’aucuns ont suggéré que les femmes voilées animées d’un esprit de tolérance, profitent de la deuxième journée de cette semaine interconfessionelle à se dévoiler afin d’éprouver, à leur tour, le sentiment de la libération. L’idée, on s’en doute, n’a pas été retenue.
Le 1er février a aussi été l’occasion à Neauphle-le-château (où Khomeiny avait vécu ses mois d’exil en France), d’une manifestation commémorative en l’honneur de l’ayatollah et du régime qu’il a instauré en Iran. La dernière s’est tenue en 2021. La célébration du 1er février est interdite par la municipalité depuis 2022.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 janvier 2023
16 janvier : Martin Luther King Day / Robert E. Lee Day, les deux visages de l’Amérique
Ce jour férié fédéral, en hommage à Martin Luther King, est encore mal accepté dans les États du Sud et dans les milieux trumpistes qui continuent de célébrer le même jour, Robert E. Lee un général raciste du camp confédéré.
Chaque année, le troisième lundi de janvier, on célèbre aux États-Unis l’anniversaire du pasteur Martin Luther King Jr. (né le 15 janvier 1929). Figure de proue du mouvement afro-américain des droits civiques et le principal porte-parole de la désobéissance civile non violente. Il est notamment connu pour son discours de 1963 "I Have a Dream ». Le même jour, certains États du sud, ainsi que les partisans de Donald Trump célébrent Robert E. Lee, le général sudiste qui s’est battu contre l’abolition de l’esclavage des Noirs aux États-Unis.
Aussitôt après l’assassinat de Martin Luther King, le 4 avril 1963, une campagne a été lancée pour que soit institué un jour férié fédéral en faveur du pasteur, lauréat du prix Nobel de la paix. En 1979, un projet de loi en ce sens présenté par les démocrates n’a pas pu être voté. Finalement c’est à l’occasion du 20e anniversaire de sa mort que ce jour férié a été promulgué par le président Ronald Reagan, lequel pourtant avait toujours milité contre. Il est vrai que six millions de personnes avaient signé une pétition pour faire aboutir le projet. Après quelques atermoiements, la première journée Martin Luther King Jr. (Martin Luther King Jr. Day) a finalement été célébrée le 20 janvier 1986.
Beaucoup d’États ont été retissants. Certains, contraints de la mettre en place, l’ont l’appelé Journée des droits civils ou Journée des droits de l'homme au lieu de la nommer de son nom fédéral, abrégé en MLK Day. Ce n’est qu’en 2000, que la totalité des 50 États ont officiellement observé le troisième lundi de janvier comme la Journée Martin Luther King Jr. .L’Utah a été le dernier État à adopter le nom de Martin Luther King Jr. Day, tandis que la Caroline du Sud a été le dernier État à le reconnaître comme un jour férié chômé mais pour les seuls employés de l'État. #MLKDay
Enfin, ce même troisième lundi de janvier, des États du sud continuent de célébrer le Robert E. Lee Day, en hommage à un général confédéré (sudiste) qui s’est battu pour que l’esclavage ne soit pas aboli. Robert E. Lee est né le 19 janvier 1807. Il a dirigé une armée qui a mené une chasse aux Noirs américains libres et massacrés des soldats noirs de l'Union qui étaient faits prisonniers. Après la guerre, il a continué à lutter contre tout projet de donner des droits aux Noirs américains. Plusieurs États du vieux sud continuent rendre hommage à ce général raciste. Certains comme l’Alabama et le Mississippi, en le mettant sur même plan que Martin Luther King lors d’hommages qui ont lieu le même jour. L’Arkansas a cessé de le faire en 2017. D’autres États se sont contenté de déplacer la date : la Floride au 19 janvier (jour de son anniversaire) et la Géorgie au vendredi qui suit Thanksgiving. Quant au Texas, il a fait du 19 janvier le Confederate Memorial Day… Les élites blanches de ces États n’ont toujours digéré leur défaite de 1865 face aux soldats de l’Union venus leur imposer d’abolir l’esclavage des Noirs. Ce sont les mêmes États qui multiplient aujourd’hui les entraves au vote des Noirs afin de maintenir à leur poste les pires éléments du camp républicain.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 janvier 2023
Martin Luther King (1929-1963) lors de son discours historique de 1963
Le général Robert Edward Lee (1807-1870), icône de l’extrême droite américaine, a eu les honneur de la poste fédérale américaine.
19 septembre : New York et Naples célèbrent la San Gennaro
Une grande parade se déroule dans les rues de New York pour la San Gennaro (Saint-Janvier), le saint patron de Naples et de tous les Napolitains de par le monde. À Naples, on procession et espère la perpétuation du miracle.
Une grande parade se déroule dans les rues de New York pour la San Gennaro (Saint-Janvier), le saint patron de Naples et de tous les Napolitains de par le monde. En particulier, la communauté italienne de la Grande Pomme. La fête dure une dizaine de jours (elle a débuté jeudi et se poursuivra jusqu'au 25 septembre) et attire près d’un million de personnes dans le quartier italien du lower Manhattan. Cette année, c’est la 96e édition, elle culmine comme chaque année le jour de la fête du saint, le 19 septembre. La parade se déroule sur Mulberry street entre Canal et Houston streets. À 18h, une messe est dite en l’église du Most Precious Blood, 113 Baxter street.
À Naples, les célébrations s’ouvrent le 18 septembre avec la traditionnelle procession qui va de l’église de San Lorenzo Maggiore à la cathédrale et avec l’allumage de la lampe votive sur la place de la cathédrale. C’est dans cette église que se trouvent les reliques de saint Janvier. Le 19 septembre, pour la fête du saint, on attend dans une grande ferveur, le miracle de la liquéfaction de son sang, lequel est précieusement conservé dans une fiole. Sa manifestation varie d’une année à l’autre... Si la liquéfaction est rapide du sang, c’est gage de prospérité et bonheur pour Naples, mais le pire est à attende si elle tarde à se produire voire n’a pas lieu du tout, ce qui arrive parfois...
Vers 9h45, après une première messe, le cardinal Crescenzio Sepe ouvrira le coffre-fort contenant le reliquaire avec l’ampoule de sang, puis l’ampoule et le buste seront portés en procession jusqu’à l'autel principal de la cathédrale où le cardinal présidera la célébration eucharistique solennelle et, à la fin, si la liquéfaction désirée du sang du martyr a lieu, elle annonce l’événement. L’ampoule est offerte à la vénération du public de 16h à 18h30.
Autres miracles, cette année, la via Duomo sera illuminée chaque soir (jusqu’au 22 septembre) et la plupart des musées de Naples seront ouverts gratuitement pour la journée du 19 septembre.
Le site internet de l’événement new-yorkais
La célébration est retransmise en direct à la télévision et en streaming par Canale 21 et Telecapri et peut être suivie sur le portail de l'Archidiocèse
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
5 septembre : la fête du travail aux États-Unis et au Canada
Ce jour férié n’a rien à voir avec le 1er mai célébré dans le monde entier, sauf dans quelques pays. Cette journée peu revendicative est toutefois toujours chômée puisqu’elle est fixée, chaque année, le 1er lundi de septembre. Ce grand week-end marque en Amérique du Nord la fin de l’été et, pour beaucoup d’enfants, la veille de la rentrée des classes.
Ce jour férié n’a rien à voir avec la Fête des travailleurs, célébrée chaque 1er mai dans le monde entier, sauf aux États-Unis et au Canada et quelques rares autres pays. Ayant été fixée le 1er lundi de septembre, la journée est toujours chômée, contrairement au 1er mai qui n’est assorti d’un lendemain chômé, s’il tombe un dimanche, que dans un petit nombre de pays.
Cette journée chômée a été officiellement créée en 1894 par le président américain Grover Cleveland. Elle est également célébrée au Canada depuis la même date. L’Oregon avait été le premier État à la marquer officiellement, dès 1887. La fête du travail célèbre le mouvement ouvrier américain, ses réalisations économiques et sociales. La fête avait été proposée pour la première fois par des représentants de la Central Labour Union (CLU), des Knights of Labor et de la Fédération américaine du travail en 1882.
Les festivités de la Fête du travail (Labor Day) aux États-Unis et au Canada, très peu revendicatives (en comparaison des 1er mai européens) de la fête du travail aux États-Unis sont généralement marquées des défilés parrainés par les syndicats, des pique-niques, des fêtes à la piscine, des activités nautiques et des réunions de famille. Pour beaucoup de gens, c'est le jour du dernier pique-nique estival.
Le Canada célèbre également la fête équivalente le premier lundi de septembre. La Fête du Travail du Canada remonte aux années 1880. Il a acquis le statut de fête officielle en 1894. Ce jour-là, les syndicats organisent des défilés et des pique-niques officiels. Les célébrations non syndicales comprennent des événements d'art public, des pique-niques familiaux, des activités nautiques et des feux d’artifice. La fête du Travail symbolise la fin de l'été. Dans de nombreuses écoles, la rentrée des classes a lieu juste après ce grand week-end.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
30 mai : Memorial Day aux États-Unis
Pour beaucoup d’Américains, ce dernier lundi de mai vient prolonger le premier week-end véritablement estival de l’année. Par millions, ils ont pris la route et retrouver de la famille ou des amis… à 15h , « moment national du souvenir », ils sont invités à prendre le temps d’une prière pour ceux qui sont morts.
Pour beaucoup d’Américains, ce dernier lundi de mai vient prolonger le premier week-end véritablement estival de l’année. Par millions, ils ont pris la route et retrouver de la famille ou des amis, passer du temps dans les parcs d’attractions ou tout simplement ne rien faire mais tous, à 15h , « moment national du souvenir », sont invités à prendre le temps d’une prière pour ceux qui sont morts en défendant le pays. Beaucoup de villes organisent des défilés tandis que le Président américain se rend au cimetière national d’Arlington, dans la banlieue de Washington DC.
D’autres privilégient le sport, comme le rallye Indy 500 à Indianapolis, l’une des courses automobiles les plus suivies dans le monde (qui débute ce dimanche), ou des festivals de toutes sortes, comme le Festival de la fraise ou encore le concours du plus gros mangeur de pizza à Waterloo (État de New-York) connu pour avoir abrité la première cérémonie du souvenir en 1866. Que l’on y fasse allusion ou pas, l’importance de ce jour est dans toutes les têtes.
Historiquement, ce jour était appelé « Decoration Day » en l’honneur des hommes et des femmes morts durant la guerre de Sécession (1861-1865) puis il fut étendu progressivement à tous les conflits mais pas à tous les États. En 1967, l’appellation Memorial Day fut généralisée à l’ensemble du pays. En 1971, le Congrès en fit un jour férié.
En France, au cimetière américain de Colleville-sur-Mer (Calvados) comme dans tous les cimetières américains à l’étranger, cet hommage est rendu la veille. Dans quelques, le 6 juin, pour l’anniversaire du Débarquement, la foule sera plus importante encore. On attend une trentaine de vétérans.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 mai 2022
22 mai : Aldersgate Sunday, fête méthodiste américaine et anglaise
Les méthodistes dédient ce dimanche au fondateur de leur Église, une branche anglo-saxonne du protestantisme.
Cette journée commémore un événement religieux qui bouleversa la vie d’un homme, John Wesley, et fit naître une nouvelle Église, l’Église méthodiste. Ce prédicateur anglais du XVIIIe siècle fit une expérience sensible de conversion (une « rencontre avec Dieu » ) lors d’une réunion de prière à Aldersgate, au cœur de Londres, le 24 mai 1738 ! Cette « expérience du Salut », ainsi qu’il la définira, deviendra une des caractéristiques du méthodisme et d’autres mouvements du « Réveil ». Dès lors, John Wesley et ses disciples parcoururent l’Angleterre et les colonies américaines, prônant un nouveau mode de pratique de la religion, caractérisé par l’expérience personnelle divine. En 1784, il rompt avec l’Église anglicane officialisant le mouvement méthodiste. De nos jours, le méthodisme compte 80 millions de membres revendiqués dans le monde. C’est aujourd’hui la deuxième Église protestante aux États-Unis.
En privé, c’est le 24 mai que les méthodistes dédient une journée (Aldersgate Day) à John Wesley, le fondateur de leur Église. Mais, en Angleterre comme aux États-Unis, la plupart des cérémonies sont organisées ce dimanche (Aldersgate Sunday), et non le 24 mai, jour officiel de la fête.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 mai 2022
26 mars : Hawaï célèbre un des ses derniers princes
Le prince Kūhiō aurait pu régner sur Hawaï si les Américains n’avaient pas aboli la monarchie. Il se contera d’une carrière de représentant de son île au Congrès des États-Unis. À Hawaï, un jour férié lui rend hommage.
À Hawaï, on célèbre l’anniversaire du prince Jonah Kūhiō Kalanianaʻole, né le 26 mars 1871 et mort, il y a juste un siècle, en 1922. Ce prince héritier de la dynastie Kalākaua, n’a jamais régné car la monarchie d’Hawaï a été reversée en 1893 par un groupe d'hommes d'affaires américains qui ont établi une république. Le prince Kūhiō a participé à une rébellion contre cette république imposée, a été arrêté et condamné à un an de prison.
Suite à l'annexion d'Hawaï par les États-Unis, le prince Kūhiō quitte le pays et voyage en Europe puis en Afrique. Il est finalement retourné à Hawaï en 1902 pour s’engager en politique. Au début, il a rejoint le Home Rule Party d'Hawaï, puis le Parti républicain. En 1903, il a été investi candidat républicain au Congrès des États-Unis et a été élu. Kūhiō a ensuite représenté le territoire d'Hawaï au Congrès jusqu'à sa mort en 1922. On lui doit une action politique en faveur de son archipel natal qui, en retour, a fait de son anniversaire un jour férié (Prince Kūhiō Day). Cette année, 2022, la date tombant un samedi, le vendredi 25 mars est également férié à Hawaï.
Le Prince Kūhiō Day a été officiellement établi en 1949. C'est l'un des deux jours fériés dédiés à la royauté, l'autre étant le Kamehameha Day (11 juin). Kūhiō est commémoré localement par des noms de rue, de plage et même de spot de surf. Lui est ses frères ont aussi été les premiers surfeurs sur les côtes californiennes.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 25 mars 2022
12 février : la Géorgie américaine célèbre son anniversaire
L’État américain commémore l’arrivée des premiers colons le 12 février 1733 dans la plus méridionale des 13 colonies à l’origine des États-Unis.
L’État américain de Géorgie commémore l’arrivée des premiers colons dans la plus méridionale des treize colonies qui ont déclaré leur indépendance en 1776 et formé les États-Unis d'Amérique. Le contrôle de la région a été d’abord été militaire dans les années 1720, puis en 1732 le député James Oglethorpe a obtenu une charte royale pour établir une colonie entre la rivière Savannah et la rivière Altamaha.
Oglethorpe envisageait la Géorgie comme une alternative aux prisons surpeuplées pour débiteurs et un refuge pour les débiteurs libérés de prison et les « dignes pauvres ». La nouvelle colonie était également censée servir de tampon entre les provinces de Caroline du Nord et du Sud et la Floride espagnole. La nouvelle colonie, qui a été nommée Géorgie en hommage au roi d’Angleterre George II.
En novembre 1732, Oglethorpe et plus d'une centaine de colons quittèrent l'Angleterre pour le Nouveau Monde sur le navire Anne . Après un voyage de près de trois mois, l'Anne jeta l'ancre à l'embouchure de la rivière Savannah le 12 février 1733. À leur débarquement, les colons ont été accueillis par des indigènes et ont fondé la ville de Savannah qui sera plus tard la capitale de l’ État de Géorgie. Leur arrivée marqua la fondation de la colonie de Géorgie. C’est cet anniversaire qui est célébré chaque 12 février comme Georgia Day. Le jour n’est pas férié mais un défilé d’enfants et d’étudiants est organisé chaque année par la Georgia Historical Society dans le cadre du Georgia History Festival, une célébration de deux semaines de l'histoire de la Géorgie. En 2022, il a été programmé le vendredi 11 février, et se déroule le long de Bull Street à Savannah, de Forsyth Park à l'hôtel de ville.
Savannah, qui fut la première ville planifiée des futurs États-Unis est devenue rapidement une ville très cosmopolite. En juillet 1773, des familles juives fuyant l'Inquisition espagnole et portugaise y sont arrivées. Avec en surcroît des fortes immigrations allemande et irlandaise au milieu du xixe siècle, ainsi qu'une petite immigration catholique et protestante en provenance de la France au début du xixe siècle… Aujourd’hui, la moitié de la population de la ville est d'origine afro-américaine.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 février 2022
Savannah fut la première ville des État-Unis totalement planifiée à sa fondation