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1776, États-Unis, indépendance, 12 avril Bruno Teissier 1776, États-Unis, indépendance, 12 avril Bruno Teissier

12 avril : les prémices de l’idée d’indépendance américaine

Plusieurs fêtes locales célèbrent la Révolution américaine qui a conduit à l’indépendance du 4 juillet 1776,  Halifax Resolves Day est une des plus importantes. C’est l’occasion, chaque année, de reconstitutions historiques.

 

Plusieurs fêtes locales célèbrent la Révolution américaine qui a conduit à l’indépendance du 4 juillet 1776,  Halifax Resolves Day est une des plus importantes.

La ville d'Halifax, en Caroline du Nord , est connue aux États-Unis comme le "berceau de la liberté ». Le 12 avril 1776, le quatrième congrès provincial de la Caroline du Nord y a adopté des résolutions qui, pour la première fois, appelaient à l’indépendance des colonies américaines. Trois mois plus tard la déclaration d'indépendance était adoptée, mais à la demande des déléguées de la Virginie.

À partir du printemps 1755, les treize colonies se sont d'abord rebellées en raison de leur manque de représentation à Londres et des taxes imposées par le Parlement de Grande-Bretagne. Ce n’est que peu à peu au cours du conflit que  L'idée de déclarer l'indépendance a commencé à prendre forme au fur et à mesure que le conflit s'intensifiait, ce n’était pas le projet initial.

Le Halifax Day a été un jour férié en Caroline du Nord jusque dans les années 1980. Ce n’est plus le cas, mais les autorités de la Caroline du Nord organisent chaque 12 avril divers événements pour marquer Halifax Resolves Day dans le quartier historique d'Halifax. Ils comprennent des visites des bâtiments historiques de la ville menées par des guides en costumes d'époque, des reconstitutions historiques, des démonstrations d'artisanat historique, etc.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Reconstitution historique chaque 12 avril.

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1980, Liberia, 12 avril Bruno Teissier 1980, Liberia, 12 avril Bruno Teissier

12 avril : une date qui divise le Liberia

Une date qui oppose les partisans de l’ancien président Samuel Doe aux victimes du coup d'État de 1980 et de sa dictature.

 

Pendant une dizaine d’années à partir de 1981, le 12 avril, Jour national de la Rédemption (National Redemption Day), a été férié au Liberia. Il ne l’est plus mais la date est toujours marquée par les partisans de l’ancien président Samuel Doe. Pour ses adversaires, le 12 avril est, au contraire, un jour de deuil dédié aux victimes du coup d'État de 1980 et de la dictature de Doe.

De juillet 1847 à 1980, le Liberia a été dominé par une petite minorité d'Américano-Libériens, descendant d’esclaves libérés, qui étaient généralement plus riches et plus puissants que les indigènes du Libéria.

La situation a changé le 12 avril 1980, lorsqu'un groupe de soldats dirigé par le sergent-chef Samuel Doe, dont la famille appartenait au peuple autochtone Krahn, a tué le président William R. Tolbert Jr. et 26 de ses partisans. Dix jours plus tard, Doe a fait exécuter publiquement 13 membres du Cabinet. Après le coup d'État, il a assumé le rang de général et a créé un Conseil populaire de rédemption pour gouverner le pays. L'anniversaire du coup d'État a été déclaré fête nationale sous le nom de Journée nationale de la rédemption.

Le coup d'État de Doe avait d'abord été accueilli avec enthousiasme par la population indigène libérienne, mais le soutien a été de courte durée. Le nouveau gouvernement était mal préparé à gouverner. De plus, la présidence de Doe a été caractérisée par une répression accrue. En 1989, la première guerre civile libérienne a éclaté et en 1990, Doe a été assassiné.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1961, URSS, ONU, États-Unis, 12 avril Bruno Teissier 1961, URSS, ONU, États-Unis, 12 avril Bruno Teissier

12 avril : on commémore les 60 ans du premier vol habité

C’est la Journée astronautique qui commémore depuis 1962 le premier vol spatial habité par Youri Gagarine le 12 avril 1961. Depuis 2011, c’est la Journée mondiale des vols habités, décidée par l’ONU.

 

Ce vendredi 9 avril 2021 , deux cosmonautes russes et un astronaute américain ont décollé de la station spatiale internationale de Baïkonour, au Kazakhstan. Ce lancement, à trois jours près, est un hommage à Youri Gagarine, le premier homme envoyé dans l’espace, il y a 60 ans précisément ce 12 avril.

Chaque année en Russie, depuis 1962, on célèbre la Journée cosmonautique (День Космонавтики), le 12 avril, qui commémore le premier vol spatial habité du 12 avril 1961. Le cosmonaute Gagarine était devenu une célébrité dans le monde entier, il a grandement participé à la gloire de l’URSS, fière de maîtriser la technologie de l’espace avant les Américains. La rivalité s’étendait à la symbolique des dates puis­que les Américains avaient choisi précisément un 12 avril, vingt ans après (en 1981) pour lancer dans l’espace leur première navette spatiale Columbia. Depuis 2011, ce 12 avril est la Journée mondiale des vols habités, décidée par l’ONU.

On notera que ce premier vol habité de l'histoire est commémoré conjointement par les Russes et les Américains, lesquels n'ont toutefois pas aplani toutes leurs divergences, y compris dans le vocabulaire : on dit toujours un « cosmonaute » russe et un « astronaute » américain. Ce qui signifie la même chose. Pour ne pas prendre parti, les Français disent « spationaute » et les Chinois « taïkonaute ». Pour ne pas être en reste, les Indiens qui n'ont encore envoyé personne dans l'espace utilise « vyomanaute ».

Les Russes sont très attachés à commémorer leurs gloires technologiques passées. En témoigne le nom de leur vaccin national le Spoutnik V (V comme victoire) ou Sputnik pour les Anglophones, faisant référence au nom du premier satellite lancé par l’URSS en octobre 1957 et qui marque l’aventure spatiale mondiale. Sputnik est aussi le nom de l’agence de presse par laquelle est diffusée la propagande du gouvernement russe. Tout un symbole.

Ce 12 avril 2021, Vladimir Poutine pour marquer la journée, plante un cèdre sur le territoire du musée "Parc des conquérants de l’espace" construit sur le site d'atterrissage du premier astronaute de l'histoire, Youri Gagarine, dans la région de Saratov.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, avril 2021

Mise à jour 2024 : Même si le programme de vols croisés avec l’agence américaine de la NASA vers la Station spatiale internationale (ISS) a été prolongé jusqu’en 2025, le temps où la Russie faisait jeu égal dans l’espace avec les États-Unis appartient vraiment à l’Histoire ancienne. Le dévissage s’est récemment accéléré : il y a encore dix ans, 10 % des engins spatiaux opérationnels en orbite étaient russes ; en 2024, leur part est tombée sous les 2%, contre 10% pour les Chinois, 15% pour les Européens, 65% pour les Américains.

Roscosmos, l’entreprise publique russe, gagnait de l'argent grâce aux lancements de satellites utilisant des fusées Soyouz-ST depuis le cosmodrome de Kourou (Guyane française). Depuis l’agression russe de l’Ukraine, c'est fini. La coopération avec les Allemands dans le domaine de l'exploitation conjointe de l'observatoire orbital russo-allemand à rayons X Spektr-RG a également pris fin. Roscosmos, rongé par la corruption est en grande difficulté. Sa sonde lunaire lancée en août 2023 s’est écrasée au sol… Cosmocourse, la célèbre startup russe, qui prévoyait de lancer un vaisseau spatial réutilisable pour le tourisme spatial est en liquidation. Le site Internet de la société Lin Industrial, qui envisageait de lancer des fusées légères depuis le site d'essai de Kapustin Yar, n'a pas été mis à jour depuis quatre ans. En 2022, le projet S7 Space a été mis entre parenthèses…

La Russie a complètement décroché en matière de conquête spatiale. La guerre en Ukraine n’a fait qu’achever les dernières filières encore actives. Globalement, le décrochage est très net en matière scientifique. Déclin prévisible pour un pays en guerre qui ne consacre à l'éducation que 3,6% de son PIB, ce qui classe la Russie au 125e rang mondial entre El Salvador et Tuvalu (moyenne mondiale : 5,8%).

 
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