L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
21 avril : les Anglais célèbrent le thé et feu leur reine
La Journée nationale du thé (National Tea Day) au Royaume-Uni est de création récente. Elle coïncide avec le véritable anniversaire de la reine Élisabeth II. Hommage nostalgique à une reine tout en cultivant un élément essentiel de la culture britannique.
La Journée nationale du thé (National Tea Day) au Royaume-Uni est de création récente. Elle a été célébrée pour la première fois le 21 avril 2016, jour des 90 ans de la reine Élisabeth II. Il s’agit bien là de son véritable anniversaire, elle est née à Londres le 21 avril 1926 et on lui fêtera son centenaire l’an prochain. Son anniversaire officiel qui avait lieu le deuxième samedi de juin, n’avait rien à voir avec sa date de naissance. Cette fête cérémonie dite Trooping The Colour, honore aujourd’hui son successeur.
L’idée de relier le thé, dont on sait qu’elle était grande amatrice, à l’ancienne reine d’Angleterre avec une fête qui n’avait jamais été fêtée en public, est un moyen de continuer à lui rendre un hommage, quelque peu nostalgique, tout en cultivant un élément essentiel de la culture britannique. Même si ce sont en réalité les Hollandais qui ont introduit cette boisson en Europe. Le premier salon de thé de Londres fut ouvert par Thomas Twining en 1706. Il est toujours en activité aujourd'hui au 216 Strand, ce qui en fait le plus ancien établissement de Londres. Twinings détient un brevet royal, ce qui signifie qu'il fournit du thé à la famille royale. Au milieu du XVIIIe siècle, le thé devient le principal produit d'importation de la Compagnie britannique des Indes orientales. Les Anglais l’ont ensuite exporté vers d’autres pays qui l’ont adopté, comme le Maroc où un commerçant anglais a déversé sa cargaison qu’il ne pouvait vendre en Europe en raison du blocus continental instauré par Napoléon. Déjà des guerres commerciales. Et de tout temps, goûts et pratiques alimentaires ont voyagé. Le thé a d’abord été une boisson à la mode en Chine au VIIe siècle, puis au Japon et en Corée… presque un millénaire avant que les Européens, en particulier les Anglais, en fasse leur boisson nationale.
Par ailleurs, il existe deux journées internationales du thé. L’une, le 21 mai, célébrée depuis 2019 sous l’égide de la FAO (ONU) et l’autre, depuis 2005, organisée chaque 15 décembre par les pays producteurs de thé que sont Inde , le Sri Lanka, le Népal, le Vietnam, l'Indonésie, le Bangladesh, le Kenya, le Malawi, la Malaisie, l'Ouganda et la Tanzanie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 avril 2025
La tasse de thé (détail), œuvre de Mary Cassatt, 1880
3 janvier : l’Argentine ne se lasse pas de réclamer les Malouines
Inlassablement, chaque 3 janvier le gouvernement argentin demande de renégocier le statut de l'archipel des Malouines conformément aux recommandations de l’ONU. Les arguments sont géographiques, historiques et juridiques mais tous demeurent contestables.
Inlassablement, chaque 3 janvier le gouvernement argentin demande de renégocier le statut de l'archipel des Malouines conformément aux recommandations de l’ONU. Les arguments sont géographiques, historiques et juridiques mais tous demeurent contestables.
L'Argentine fonde sa revendication sur le principe de l'uti possidetis iuris (principe d'intégrité territoriale), puisque les îles sont situées à l'intérieur du plateau continental argentin. Avec un tel principe, la Turquie serait en mesure d’annexer une quinzaine d’îles grecques. En réalité, aucun élément du droit international ne permet de s’appuyer sur des considérations géologiques ni même géographique, car la proximité n’est pas non plus un argument. Car dans ce cas, le Maroc pourrait revendiquer les Canaries.
Le Royaume-Uni fait systématiquement appel au principe de l'autodétermination des peuples, qui est un des fondements des Nations unies. Mais, l’Argentine estime qu’il ne s'applique pas à la question des Malouines car il s'agit d'une population implantée par le même État qui a pris possession de l’archipel. Or, ici, aucun peuple autochtone n’a été dépossédé. Les premiers occupants sont des Français, originaires de Saint-Malo (d’où le nom de l’archipel), en 1764, installés par Louis-Antoine de Bougainville. Suivis de peu par des Anglais dans une autre partie de l’archipel. John Byron prend à son tour possession des îles au nom du roi d’Angleterre et des colons britanniques débarquent en 1766. Au bout de quelques années, ils quitteront l’archipel, lequel restera quasiment désert pendant plusieurs décennies. Les Français ont renoncé à leurs droits sur les îles pas les Anglais.
Le principal argument des Argentins est juridique. Bougainville avait pris possession des îles au nom du roi de France qui, dans le cadre d’une police de bon voisinage, avait cédé ses droits à l’Espagne et évacué les colons français, lesquels d’ailleurs, n’ont jamais été remplacés par des colons espagnols. L’Argentine ayant hérité de l’Espagne, le 6 novembre 1820, le colonel de la marine argentine David Jewett prend officiellement possession des îles Malvinas (Malouines) au nom des Provinces-Unies du Río de la Plata, hissant pour la première fois le drapeau argentin. Hormis une poignée de militaires, il n’y a pas eu de peuplement argentin. Le continent étant bien plus hospitalier que ces îles perdues.
En 1833, le 3 janvier précisément, des troupes britanniques débarquent et occupent les îles sans combat, la présence argentine n’étant que symbolique. L’archipel des Malouines (Falkland Islands) va commencer à se peupler de colons britanniques.
Mais, l’Argentine n’a jamais abandonné sa revendication. En 1982, la junte au pouvoir à Buenos Aires tente une conquête de l’archipel qui se termine en déroute avec plus de 900 morts surtout argentins. Ils sont honorés chaque 2 avril. Il y a un consensus national sur cette question, car la guerre des Malouines est un traumatisme argentin. « la souveraineté de l'Argentine sur les îles Malouines n'est pas négociable». Affirme le président Milei, en plein processus de réhabilitation de la dictature, sauf qu’il a d’emblée écarté l’option militaire.
L’objectif de Milei est d’obtenir un processus de rétrocession comme pour Hong Kong. La comparaison, toutefois n’est pas très pertinente, la majeure partie de la colonie britannique reposait sur un bail de 99 ans qui touchait à sa fin et la population de la ville est chinoise pour l’essentiel. D’ailleurs les Hongkongais n’ont pas été consultés ni par Pékin ni par Londres. En revanche, les Malouins l’ont été en 2013 : 99,8 % des 3000 habitats pour conserver leur statut de territoire britannique d'outre-mer.
Chaque 3 janvier, la Journée de confirmation de notre souveraineté sur les îles Falkland, les îles Géorgie du Sud, les îles Sandwich du Sud et les environs maritimes (el Día de la reafirmación de nuestra soberanía sobre las Islas Malvinas, Georgias del Sur, Sandwich del Sur y los espacios marítimos circundantes) est l’occasion d’adresser une réclamation au Royaume-Uni, en s’appuyant sur les institutions de l’ONU qui ont classé l’archipel des Malouines parmi les territoires à décoloniser.
On peut d’ailleurs s’interroger sur cette liste de territoires à décoloniser où ne figurent ni le Tibet ni la Tchétchénie ni le nord de Chypre ni la Yakoutie ni le Cachemire ni l’Irian Jaya ni l’Ostéite du Sud… et sur la composition du Comité spécial de la décolonisation chargé d’élaborer cette liste. Aucun pays européen n’y figure à l’exception de la Russie dont l’empire colonial reste encore considérable. Quant à l’Asie, elle est représentée par la Chine, l’Indonésie et l’Inde… on comprend mieux les oublis.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 janvier 2025
22 avril : la mémoire d'un adolescent noir victime d’un crime raciste à Londres
La Journée Stephen Lawrence a été instituée en 2018 par la Première ministre Teresa May à l’occasion du 25e anniversaire du crime raciste qui a bouleversé le Royaume uni le 22 avril 1993.Cette affaire emblématique avait permis de faire évoluer le droit et les mentalités au Royaume-Uni.
La Journée Stephen Lawrence a été instituée en 2018 par la Première ministre Teresa May à l’occasion du 25e anniversaire du crime raciste qui a bouleversé le Royaume uni le 22 avril 1993.
Le soir du 22 avril 1993, le jeune Stephen Lawrence s’approchait d’un arrêt de bus pour rentrer chez lui. Alors qu'il marchait dans la rue pour voir si le bus arrivait, un groupe de jeunes blancs a entouré Lawrence et l'a poignardé avec un couteau à la clavicule droite et à l'épaule gauche. Les blessures ont sectionné les artères axillaires et pénétré dans un poumon. L’adolescent est mort dans l’ambulance qui le conduisait à l’hôpital. Lawrence a tenté de s'enfuir, mais il n'a réussi qu'à courir 130 mètres avant de s'effondrer. Stephen Lawrence était né en 1974 dans une famille d'immigrants jamaïcains arrivés au Royaume-Uni dans les années 1960.
Les agresseurs, membres d’un gang local coutumier des attaques à caractère racistes, ont été identifiés par les témoins et des témoignages d’habitants du quartier. Les suspects ont été arrêtés, mais toutes les charges ont finalement été abandonnées faute de preuves suffisantes. En avril 1994, la famille de Lawrence a engagé une poursuite privée . Comme la famille n'avait pas droit à l'aide juridictionnelle, ils ont dû créer un fonds de combat pour payer l'enquête, et leurs avocats ont travaillé bénévolement . Les charges retenues contre Norris et Jamie Acourt ont été abandonnées avant le procès et les trois autres suspects ont été acquittés par un jury en avril 1996. En juillet 1998 la famille Lawrence demande la démission du chef de la Met (Metropolitan Police Service), Sir Paul Condon. Celui-ci présente des excuses publiques en octobre 1998 et admet que des erreurs ont été commises. Un rapport est publié en février 1999. Il conclut que la force policière est « institutionnellement raciste » et propose des recommandations destinées à améliorer l'attitude de la police concernant le racisme, ainsi que des propositions de changements dans la loi pour renforcer le Race Relations Act.
Il a fallu attendre 2006, pour que l’enquête soit reprise sérieusement. Quatre ans plus tard, Norris et Dobson ont été arrêtés. En 2012, ils ont été finalement reconnus coupables et condamnés à une peine d'emprisonnement à perpétuité.
Ce fait divers emblématique a été commémoré dès 1994, ce n’est qu’en 2018 que le gouvernement conservateur de Teresa May a décidé d’en faire une journée du souvenir marquée chaque 22 avril, le Stephen Lawrence Day. Une fondation entretient la mémoire de l’adolescent. L’affaire Stephen Lawrence a amené de profonds changements culturels dans l'attitude vis-à-vis du racisme au Royaume-uni, notamment dans les forces de police, et des modifications importantes de la législation et des pratiques policières.
Une plaque a été posée à l'endroit où est mort Lawrence, sur le trottoir face au n° 320 dans Well Hall Road. Elle a été vandalisée à plusieurs reprises. Le Royal Institute of British Architects a institué en 1998 le prix Stephen Lawrence, un prix annuel d'architecture à la mémoire du jeune homme qui étudiait pour devenir architecte.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 21 avril 2023
25 janvier : la Burn’s night, fête écossaise patriotique et conviviale
C’est une grande fête que préparent les Écossais ce soir en l’honneur de Robert Burns, leur grand poète mort en pleine jeunesse (il avait 27 ans), il y a plus de 200 ans et né le 25 janvier 1759.
Les Écossais préparent ce soir une grande fête en l’honneur de Robert Burns, leur grand poète mort en pleine jeunesse (il avait 27 ans) en 1796. Cette soirée est communément appelée la Burns Night (Burns Nicht pour les Écossais). Ce soir, en Écosse, la célébration se déroule dans une multitude d’endroits, café, pubs, restaurants ainsi que lors de dîners privés.
Défini par les Burns Clubs peu après sa disparition, le rituel n’a pas bougé depuis et la soirée commence immanquablement par un repas (le Burns supper) dont le menu est souvent écrit dans le dialecte du poète, le « lallans ». Les mêmes plats traditionnels se succèdent tous les ans dont le fameux haggis, plat écossais par excellence qui n’est autre que de la panse de brebis farcie. On se souvient que le poète avait écrit une ode au haggis ! Le repas est rythmé par des discours, toasts divers, poèmes de Burns déclamés avec emphase… et s’achève par de la musique, des chants et des danses traditionnelles. Le premier souper de Burns fut organisé en juillet 1801, lorsque neuf proches amis de Burns se réunirent pour marquer le cinquième anniversaire de sa mort. L’année suivante, ils se sont avisés que Bruns (dit Rabbie) était né un 25 janvier, c’est la date qui s’est imposée pour cette tradition vieille de 222 ans.
La ville de naissance de Robert Burns, Dumfries, située au sud-ouest de l’Écosse, propose une Burns Light, comprenant une procession de lampions suivie d’un feu d’artifice et autres festivités.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
30 novembre : les Écossais fêtent leur saint patron
La Saint Andrew (André) est un peu la fête nationale écossaise. Cette journée, fériée depuis 2007, marquée par des fêtes de toutes sortes et des concerts (où la cornemuse est reine), donne aussi le coup d’envoi des marchés de Noël.
Bien moins connue que la Saint-Patrick des Irlandais, la Saint-André (St Andrew's Day) est un peu la fête nationale écossaise (en concurrence avec le Burn’s supper du 25 janvier) comme le St George’s Day pour les Anglais, la Saint-David pour les Gallois. Cette journée n’est fériée que depuis 2007 seulement. Elle est marquée par des fêtes de toutes sortes, ainsi que des concerts où la cornemuse est reine. Le 30 novembre donne aussi le coup d’envoi des marchés de Noël.
La Saint-Andrew est un jour férié en Écosse, rattrapé le lundi qui suit s’il tombe un dimanche, comme la Saint-Patrick, en Irlande. En revanche la Saint-Georges et la Saint-David ne sont pas des jours fériés.
Le drapeau écossais avec la croix de Saint-André
La saltire ou croix de Saint-André passe pour être l’un des plus vieux drapeaux au monde. C’est l’emblème de l’Écosse. Elle est figurée en blanc sur le drapeau du pays. L’indépendance de l’Écosse modifierait considérablement la physionomie du drapeau du Royaume-Uni. On retrouve aussi la croix du martyre et apôtre sur le drapeau basque (en vert), ainsi que sur la bannière de la marine royale belge.
En Écosse, sur le littoral de la Mer du Nord, une ville porte le nom de St Andrews. Son université est la troisième la plus ancienne du monde anglophone après celles d’Oxford et celle de Cambridge. Elle est aussi le berceau du golf, avec les parcours parmi les plus réputés au monde. Ils accueillent le prestigieux Open britannique (The open Championship), le plus ancien tournoi de golf du monde qui se dispute au mois de juillet. Dans cette ville, Le jour de la Saint-Andrew, six incroyables chefs régionaux se réunissent pour vous proposer un dîner exceptionnel.
André et son frère Simon étaient des pêcheurs en Galilée. Ils ont rencontré Jésus et sont devenus ses premiers disciples. André sera martyrisé pour ses croyances, il aurait refusé une croix en forme de T, se jugeant indigne d'être crucifié de la même manière que Jésus-Christ. Ainsi, il a été cloué sur une croix en forme de X le 30 novembre 60 après J.-C. en Grèce, et ainsi la croix diagonale du sautoir a été adoptée comme symbole de saint André.
Rule, un moine grec, gardien des reliques d'André à Patras, a été invité dans une vision à cacher certaines des reliques jusqu'à instruction supplémentaire. Justement, quelques jours plus tard, l'empereur Constantin faisait enlever les parties restantes du corps d'André pour les faire transporter à Constantinople. La légende raconte que l’ange est de nouveau apparu et a dit à Rule de prendre les os qu'il avait cachés et de partir vers l'ouest en bateau. Là où il échouerait, il devrait jeter les fondations d'une église. Finalement, une tempête a conduit saint Rule sur le promontoire de Muckross à Fife, dans le petit village de Kilrymont, qui a ensuite été nommé St Andrews. D’où le rapport entre un pêcheur du lac de Galilée, devenu apôtre, et la lointaine terre d’Écosse qui arbore aujourd’hui la croix de saint André. Désormais, chaque 30 novembre, elle glorifie sa culture largement d’origine païenne, beaucoup plus que le saint lui-même.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 novembre 2020
23 avril : les Anglais fêtent leur saint patron
Le cœur des Anglais est-il vraiment à la fête ? N’empêche que Londres et toute l’Angleterre fêtent la Saint-Georges ! Défilés en costume d’époque, spectacles de rue mais aussi food festivals, concert gratuit à Trafalgar Square, durant trois jours le pays vibre au rythme d’une fête qui n’est ni réellement fête nationale ni jour férié…
Le cœur des Anglais est-il vraiment à la fête ? N’empêche que Londres et toute l’Angleterre fêtent la Saint-Georges ! Défilés en costume d’époque, spectacles de rue mais aussi food festivals, concert gratuit à Trafalgar Square, durant trois jours le pays vibre au rythme d’une fête qui n’est ni réellement fête nationale ni jour férié mais dont on retrouve tout de même l’emblème au centre de l’Union Flag (ou Union Jack), le drapeau du Royaume-Uni : la croix de St Georges. Un drapeau auquel il faudra s’habituer en cas de Brexit et d’éclatement de l’Union avec le départ de l’Écosse, candidate à une réintégration dans l’UE, le cas échéant.
Originaire de Cappadoce, saint Georges aurait sauvé la fille d’un roi libyen, proie d’un dragon qu’il parvint à tuer. Arrêté pour avoir refusé de scarifier aux dieux de l’Empire, il subit plusieurs persécutions dont il sort toujours vivant. Il finit par être décapité le 23 avril 303. Devenu saint patron de l’Angleterre au XIVe siècle, sous Édouard III, son nom était employé comme cri de guerre par les chevaliers anglais pendant la guerre de Cent ans (1338-1453).
Depuis 2010, l’ONU célèbre ce même jour la Journée de la langue anglaise (l’une des six langues officielles de l’ONU et l’une de ses deux langues de travail avec le français), moins pour honorer St Georges qu’un autre véritable héros national : William Shakespeare né et mort un 23 avril (1564-1616) (selon le calendrier julien, toutefois).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 avril 2019
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee