L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
8 août : la fête de la paix d'Augsbourg, seul jour férié municipal en Allemagne
Cette fête commémore le traité de paix qui a permis le rétablissement de la liberté religieuse des protestants d'Augsbourg accordée par la paix d'Augsbourg de 1555. Elle est célébrée chaque 8 août depuis 1650. Son origine remonte à la paix de Westphalie de 1648, qui annonça la fin de l'oppression des protestants pendant la guerre de Trente Ans.
La fête de la paix d'Augsbourg (Augsburger Hohes Friedenfest) se déroule le 8 août dans la ville allemande d'Augsbourg, en Bavière. C'est un jour férié et chômé légal depuis 1950 à Augsbourg. Elle est la seule ville d'Allemagne à avoir son propre jour férié.
Cette fête est bien plus ancienne. Elle est célébrée chaque année depuis 1650 - à l'exception des années de guerre 1942 et 1944. Son origine remonte à la paix de Westphalie de 1648, qui annonça la fin de l'oppression des protestants pendant la guerre de Trente Ans. La population protestante de la ville impériale libre d'Augsbourg célébra alors son premier grand festival de la paix le 8 août 1650 en remerciement d'avoir à nouveau la garantie de la pleine liberté religieuse. Cette fête commémore le traité de paix qui a permis le rétablissement de la liberté religieuse des protestants d'Augsbourg accordée par la paix d'Augsbourg de 1555. La date du 8 août a été choisie car ce jour-là, en 1629, la persécution des protestants d'Augsbourg avait commencé. Depuis 1984, la fête est également célébrée par l'Église catholique qui dit ce jour-là, une messe pour les fidèles de toutes les confessions chrétiennes.
Une fois tous les trois ans, le prix Augsbourg pour la paix est décerné à des personnes qui ont apporté une contribution significative à une coexistence pacifique et tolérante de différentes religions et cultures. Le prix a été créé en 1985.
En décembre 2018, le Festival « de la Haute Paix » a été inscrit au registre national du patrimoine culturel immatériel. en collaboration avec l'Église évangélique luthérienne de Bavière. Le prix, d'une valeur de 12 500 euros, récompense des personnalités qui ont contribué à une coexistence tolérante et pacifique des cultures et des religions. Le lauréat est toujours proclamé le 8 août, jour de la Fête de la Haute Paix. La cérémonie de remise des prix aura lieu à l'automne.
Lorsque les soldats américains étaient encore stationnés dans la garnison américaine d'Augsbourg , un concert de fanfares militaires allemandes et américaines avait lieu chaque année le soir du 8 août au Rosenau Stadium , suivi d'un grand feu d'artifice.
Aujourd'hui, près de 45% des habitants de la ville sont issus de l'immigration et de très nombreuses religions cohabitent à Augsbourg. Pour cette raison, le Festival de la paix est célébré depuis de nombreuses années de manière interreligieuse et interculturelle avec un programme culturel de plusieurs semaines.
Depuis 2013, une peintures murales à grande échelle, évoquant des questions sociopolitiques, est produite dans le cadre du Festival de la paix. La première fresque a été réalisée sur le thème de "Protestation" sur le bâtiment de l'Association des Services Sociaux sur le Cap Bleu. Pour le dixième anniversaire en 2023, ce sont les trois artistes d'Augsbourg, Sophie Te (Sophie Tröster), Nonti (Nontira Kigle) et Nea (Lena Hofmann), qui ont conçu la peinture murale de la paix sur le thème de la "créativité".
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 août 2025
7 août : le martyre des Assyriens
Il ya 90 ans, 3000 Assyriens étaient massacrés par l’armée irakienne, dans le village de Simelé. La grande majorité d’entre eux a ensuite fuit vers la Syrie et le Liban, alors sous mandat français, ou s’est éparpillée de par le monde.
Il y a 92 ans, le 7 août 1933, 3000 Assyriens étaient massacrés par l’armée irakienne, dans le village de Simelé. La grande majorité d’entre eux a ensuite fui vers la Syrie et le Liban, alors sous mandat français, ou s’est éparpillée de par le monde.
Chaque 7 août, la diaspora commémore le Jour des martyrs, en particulier au mémorial du cimetière Montrose, à Chicago (où ils sont 90 000), à Detroit (120 000), Toronto, Sydney... ainsi que dans le quartier Bosherieh de Beyrouth.
Avant le début de la guerre en Syrie en 2011, les Assyriens, représentaient environ 30 000 des 1,2 million de chrétiens de Syrie. Essentiellement concentrés dans la zone fertile de la rivière Khabour, ils vivent aux côtés de Kurdes et de communautés arabes ou syriaques. La région est gérée par l’administration semi-autonome kurde, qui se targue de respecter les droits politiques et culturels de toutes les minorités formant la mosaïque ethnique et religieuse du Nord-Est syrien. L’occupation d’une partie de la région par Daech, en 2015, avait contraint la majorité à l’exil. Les autres, restés pour la plupart malgré les exactions du groupe terroriste, ont fini par fuir en octobre, face à l’avancée des supplétifs de l’armée turque : des milices à dominante djihadiste chargées de chasser les forces kurdes syriennes de la région, qu’Ankara considère comme des terroristes. Aujourd’hui, ils ne sont que quelques centaines à être demeuré au Khabour et ils sont très inquiets de l’avancé des Turcs dans la région.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 août 2025
Rassemblement d’Assyriens à Bruxelles
6 août : Hiroshima, 80 ans après la bombe
La cérémonie commence par une minute de silence à 8h15 précise (1h15, en France), en mémoire des quelque 140 000 victimes de Little Boy, la bombe nucléaire larguée le 6 aout 1945 sur la ville d’Hiroshima, au Japon.
La cérémonie commence par une minute de silence à 8h15 précise (1h15, en France), en mémoire des quelque 140 000 victimes de Little Boy, la bombe nucléaire larguée le 6 aout 1945 sur la ville d’Hiroshima, au Japon. Le premier ministre dépose une gerbe jaune sur le monument du Parc de la paix, construit en 1952 à l’endroit même où la bombe est tombée. Quelques centaines de colombes sont lâchées, en guise de message de paix.
Il a fallu attendre 2010, pour qu’un représentant du gouvernement des États-Unis assiste à la cérémonie, mais Washington n’a jamais accepté de prononcer la moindre excuse, se retranchant derrière la nécessité de faire plier au plus vite la dictature militaire nippone.
Le Japon milite depuis longtemps pour un abandon de toute arme nucléaire. Après la catastrophe de Fukushima, des pancartes des manifestants demandaient même le renoncement à toute activité nucléaire. On notera toutefois que le Japon a refusé de signer le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) et continue de compter très officiellement, pour sa sécurité, sur le parapluie nucléaire américain.
À l’échelle mondiale, les menaces russes d’emploi de la bombe A contre l’Ukraine, ainsi que les ambitions iraniennes en la matière, donnent toute son acuité à cette cérémonie du 6 août.
Le 10 décembre 2024, le Nobel de la paix a été décerné au groupe japonais de survivants de la bombe atomique, Nihon Hidankyo, qui milite contre l'arme nucléaire. Cette association reçoit ce prix au nom de tous les hibakusha, les survivants de la bombe.
Nihon Hidankyo qui a toujours estimé que l'État nippon a été responsable du lancement de la guerre qui a débouché sur les destructions d'Hiroshima et de Nagasaki (frappée 3 jours plus tard, 74 000 victimes), demande des aides au gouvernement japonais. Ce prix ne manquer pas de relancer ses revendications.
Cette année, un nombre record de pays et régions assistent aux commémorations des 80 ans du largage de la bombe atomique sur Hiroshima, notamment pour la première fois la présence de représentants de Taïwan et de la Palestine où le bilan des destructions à Gaza (ainsi que le nombre victimes), se rapproche un peu plus chaque jour de celui d’Hiroshima, le 6 août 1945.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 août 2025
5 août : le thanksgiving des Croates
Voilà une fête très controversée et pourtant très populaire en Croatie, dont c'est devenu quasiment la principale fête nationale. Le 5 août 1995, le pays reprenait enfin le contrôle des régions, les krajine, où les milices serbes régnaient en maître depuis 1991.
Voilà une fête très controversée et pourtant très populaire en Croatie, dont c'est devenu quasiment la principale fête nationale.
Le 5 août 1995, le pays reprenait enfin le contrôle des régions, les krajine, où les milices serbes régnaient en maître depuis 1991. La guerre serbo-croate prenait fin à Knin, une cette petite ville enserrée dans les montagnes du sud de la Croatie, où se déroule aujourd'hui l’essentiel des commémorations. C’est le début de trois jours de fête, en présence du président de la République et des plus hautes autorités de l’État.
Cette Journée du souvenir national, également Journée des anciens combattants, se déroule dans une ambiance hautement patriotique, l’épicentre des cérémonies est le monument en forme de V qui symbolise la victoire. Quoi de plus naturel que de commémorer la fin d’une guerre ? Le problème, c’est que la réalité des faits est beaucoup moins glorieuse que les discours ne le laissent entendre. Si la reconquête a été si rapide, c’est que les forces serbes, lâchées par Belgrade, se sont repliées sur la Bosnie, avant même l’arrivée des Croates. Craignant les exactions de l’armée croate, les habitants de cette ville de 40 000 habitants (à l’époque), presque tous serbes ont fui massivement vers Banja Luka, en Bosnie. C’est dans une ville fantôme que sont entrées les forces de Zagreb. Dans les villages alentour, la population civile abandonnée à son sort a subi, expulsions arbitraires, exécutions, destructions de villages… sans aucune justification stratégique si ce n’est une volonté farouche de nettoyage ethnique.
Plusieurs responsables, dont les généraux Gotovina et Markac ont été condamnés en 2011 à respectivement 24 ans et 18 ans de prison par le TPI de La Haye, pour les meurtres de masse commis dans les jours qui ont suivi ce fameux 5 août. Pour les Croates, ces deux généraux sont des héros injustement emprisonnés à l’étranger. De leur côté, les Serbes dénoncent quelque 2000 morts. C’est à leur mémoire que sont organisés des offices religieux à Banja Luka et à Belgrade.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 août 2025
4 août : la Journée des baguettes au Japon
Le 4 août au Japon est le jour de Hashi (baguette). Cette date est un jeu de mots entre « ha (8) shi (4) », soit le 4e jour du 8e mois.
Le 4 août, au Japon, est le jour de Hashi (baguette). Cette date est un jeu de mots entre « ha (8) shi (4) », soit le 4e jour du 8e mois. Elle a été proposée dans le cadre d'une campagne éducative visant à aider les gens à tenir correctement leurs baguettes en mangeant. Car au Japon la tradition se perd au profit de la fourchette plébiscitée par les jeunes. Aujourd’hui, de nombreux ados s’avèrent incapables de manier les baguettes.
Le 4 août, les sanctuaires et autres lieux organisent des événements pour exprimer leur gratitude et prier pour les baguettes. Outre la promotion des ventes de baguettes, des actions de relations publiques peuvent être mises en place pour souligner leur utilité et promouvoir la cuisine japonaise à l'occasion de la « Journée des baguettes ».
Autre tradition inventée pour le 4 août et qui s’est installée : la destruction par le feu des baguettes usagées. De petits buchers sont mis en place dans les temples pour l’occasion.
Dans la culture shinto, les baguettes (waribashi) sont sacrées. Bien que sur usage commence à se perdre, des baguettes en argent font partie des cadeaux de naissance traditionnels.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 4 août 2025
3 août : Tisha B’Av, la commémoration du malheur
Les juifs célèbrent une journée de deuil qui a débuté hier soir avec une période de jeûne.
Les juifs célèbrent Tisha be Av (תשעה באב), une journée de deuil qui a débuté hier soir, 2 août 2025, avec une période de jeûne.
En ce neuvième jour du mois d’Av, les juifs commémorent deux évènements particulièrement funestes de leur histoire : la destruction du temple de Jérusalem, une première fois par les Babyloniens en 586 av. J.-C., une seconde fois par l’armée romaine en 70 apr. J.-C. Dès ce matin, les ornements de la synagogue ont été retirés, les fidèles prieront par terre et écouteront le livre des Lamentations à la lueur d’une bougie en signe de deuil. En principe, il est interdit de se laver (en dehors des trois premières phalanges) et de se parfumer, ainsi que d’étudier la Torah (sauf les passages tristes).
Au cours des siècles, Tisha B’Av a été associé à d’autres évènements tragiques car le mois d’Av a toujours été une mauvaise période pour le peuple juif. Des 40 années d’errance dans le désert avant d’atteindre la Terre promise jusqu’à l’autodafé des livres du Talmud ordonné par Louis IX en place de Grève (1242), de l’expulsion des juifs d’Espagne par Isabelle la Catholique (1492), à la rafle du Vel d’Hiv (1942) et à la liquidation du ghetto de Varsovie (1943), cette période de l’année est marquée par le malheur.
La date de Tisha B’Av est variable sur la calendrier grégorien : 3 août mai 2025, 23 juillet 2026, 12 août 2027…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 août 2025
2 août : la Macédoine du Nord célèbre ses origines et son indépendance
LLa Macédoine du Nord chante et danse une partie de la semaine. On fête la Saint Élie (Iliden), mais c'est surtout l’anniversaire de l’insurrection de 1903 qui a abouti à la création d’un État macédonien, lequel n'est indépendant que depuis 30 ans.
La Macédoine du Nord chante et danse une partie de la semaine, mais aujourd'hui, c’est le jour de sortir son costume folklorique ou sa tenue guerrière de l’époque de la lutte contre les Turcs. Ici, on fête la Saint-Élie (Ilinden, Илинден), mais c'est surtout l’anniversaire de l’insurrection de 1903 qui a abouti à la création d’un État macédonien que l’on célèbre. Le premier de puis Alexandre le Grand diront les plus nationalistes, au grand dam de leurs voisins grecs.
Cette première Macédoine n’a durée que 10 jours, elle fut réprimée dans le sang, sans que le reste de l’Europe ne s’en émeuve et n’était limité qu’à la seule ville de Krusevo, dans le centre du pays. Si le souvenir reste vif, c’est que cette « République de Krusevo », était peuplée de Slaves, de Grecs, de Valaques… et qu’elle fut appuyée par les Turcs des villages environnant. Inspirée de la Commune de Paris, elle se voulait socialiste, mais surtout résolument pluri-ethnique, une option qui n’était guère de saison dans une Europe où partout fleurissaient les nationalismes.
Quatre décennie plus tard, en 1944, c'est encore le 2 août que les partisans luttant contre l'occupant allemand, ont proclamé une République de Macédoine qui deviendra une composante de la Yougoslavie de Tito et en 1992, un pays indépendant. Le 2 août est ainsi la Fête de la république (Ден на Републиката). Raison de plus pour avoir fait de ce jour la fête nationale de la Macédoine du Nord.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er août 2022
1er août : la Journée de l'armée, occasion pour la Chine de montrer sa puissance
Le 1er août est férié en Chine, c’est la Journée de l’armée. Officiellement, c’est l’anniversaire de la fondation de l’Armée rouge, lors du soulèvement de Nanchang, en 1927. Une armée qui n’ guère l’expérience du feu. Sa dernière grande bataille a été livrée en février 1979 et s’est soldée par une défaite face à l’armée vietnamienne qui avait envahi le Cambodge !
Le 1er août est férié en Chine, c’est la Journée de l’armée (中国人民解放军建军纪念日),. Officiellement, c’est l’anniversaire de la fondation de l’Armée rouge, lors du soulèvement de Nanchang (南昌起义), en 1927. Rebaptisée plus tard Armée populaire de libération, elle est devenue, en 1949, l’armée de la République populaire de Chine. Le drapeau de l’armée comporte les deux caractères chinois "八一" en référence au jour anniversaire (signifiant littéralement 8e mois, 1er jour).
Les forces communistes se retirèrent finalement de Nanchang, craignant d'être assiégées par les forces fidèles à Tchang Kaï-chek, emportant une importante cargaison d'armes. En avril 1928, ces troupes conduisent par Zhou Enlai ont rejoint celles dirigées par Mao Zedong qui avaient, elles aussi échappées à l’échec d’un soulèvement. La guerre civile chinoise avait commencé, elle durera jusqu’en 1950. On le sait les communistes l’ont emporté face aux nationalistes. Le 1er août (1927) fait figure de date mythique. La principale place de Nanchang a été baptisée Bayi (phonétiquement : 8-1). C’est la deuxième de Chine par la taille, après Tiananmen à Pékin. Au centre, un énorme mémorial haut de 53 m, rend hommage au soulèvement communiste du 1er juillet 1927. Le PCC avait été créé à Shanghai le 23 juillet 1921. La Chine vient d’en célébrer, avec faste, le centenaire. Mais le 1er août, c’est le premier coup de feu de la guerre civile (ou de la guerre de conquête du pouvoir) qui est célébré. L’énorme fusil du mémorial symbolise ce moment. On le trouve en modèle réduit dans la boutique du mémorial. Le tourisme rouge est très prisé en Chine. La province du Jiangxi et sa capitale Nanchang sont la principale destination des voyages patriotiques.
Le PCC célèbre le 1er août depuis 1933. Mais, ce n’est qu’en 2017 que Pékin a décider d’organiser un défilé militaire pour l’occasion. C’était pour marquer les 90 ans de l’Armée rouge. Longtemps la Chine a évité d’afficher sa puissance. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ses effectifs sont les plus importants au monde, soit 1,3 million de soldats d’active. Aujourd’hui, la marine surclasse, en nombre de bâtiments l’US Navy et inquiète, voire menace, ses voisins. Quant à l’armée de l’air chinoise, elle n’est encore que la 3e mondiale mais pour combien de temps ? Elle possède, notamment, une équipe de voltige, baptisée 1er août ou Ba Yi, qui fait régulièrement des démonstrations de voltige aérienne.
Cela dit, l’armée chinoise, si menaçante, notamment à l’égard de Taïwan, est-elle si puissance que cela ? En réalité, elle n’a guère l’expérience du feu, hormis des escarmouches face à l’armée indienne. Sa dernière grande bataille a été livrée en février 1979 et s’est soldée par une défaite face à l’armée vietnamienne qui avait envahi le Cambodge !
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juillet 2023
30 juillet : 40 ans d'indépendance du Vanuatu
Ce 30 juillet, cela fait 40 ans que les Nouvelles-Hébrides sont devenu l’État indépendant du Vanuatu. Jusque-là, cet archipel était un condominium franco-britannique depuis 1906.
Ce 30 juillet, cela fait 45 ans que les Nouvelles-Hébrides sont devenues l’État indépendant du Vanuatu. Jusque-là, depuis 1906, cet archipel était un condominium franco-britannique. Son émancipation est dû au combat du Vanua'aku Pati et de son leader, Walter Lini, devenu premier ministre le jour de l’indépendance.
Pour l’occasion, le Parc de l'indépendance a fait l’objet d’importante rénovation. Le lieu est symbolique. C’est là que fut levé pour la première fois le drapeau du Vanuatu, le 30 juillet 1980. Pendant cette semaine précédant le 30 juillet, les quartiers s'animent, des scènes se montent et des activités sont proposées. Le jour J, c'est une grande manifestation qui se déroule au parc de l'indépendance. Défilé de militaire, discours du président, fanfare et spectacles... Ce jour de fête nationale du Vanuatu est bien sûr férié.
Cet anniversaire est aussi célébré en Nouvelle-Calédonie où résident quelque 4000 Vanuanais. À l’heure des négociations sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, concernant une hypothétique indépendance, cette fête a une tonalité particulière sur le Caillou.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 juillet 2025
29 juillet : la Saint-Olav fêtée en Scandinavie
Les îles Féroé, province autonome du Danemark depuis 1948, célèbrent leur fête nationale et leur saint patron. Au même moment, à Trondheim, en Norvège, le festival Saint-Olav fête le patrimoine historique et religieux du pays. Saint Olav (ou Olaf) est aussi le patron de la Norvège.
Les îles Féroé, province autonome du Danemark depuis 1948, célèbrent, chaque 29 juillet, leur fête nationale et, en même temps, leur saint patron.
Au même moment, à Trondheim, en Norvège, le festival Saint-Olav (Ólavsøka) fête le patrimoine historique et religieux du pays. Saint Olav (ou Olaf) est aussi le patron de la Norvège. Il est honoré principalement dans la cathédrale de Nidarosdomen, la plus grande du pays, où repose sa dépouille. C’est lui, Olav II Harldsson, qui avait institué le christianisme comme religion d’État en Norvège au début du XIe siècle. Le roi guerrier est le père fondateur du royaume de Norvège. Il est mort au combat, le 29 juillet 1030, en tentant de reprendre le contrôle de son pays sur lequel le roi de Danemark avait imposé son pouvoir. La Norvège ne recouvrera son indépendance qu’en… 1905.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 juillet 2023
28 juillet : le baptême de la Russie ou celui de l’Ukraine ?
La Saint-Vladimir sert de prétexte à un nouveau jour férié en Russie, elle fait référence au baptême d’un prince de Kyiv (Kiev en russe) au Xe siècle, soit plusieurs siècles avant qu’une Russie n’apparaisse sur la carte de l’Europe sur un espace situé 800 km plus a nord. Les Ukrainiens de leur côté, célèbrent Volodymyr le Grand, fondateur de la Rus de Kyiv, présentée comme ancêtre de l’Ukraine.
Depuis 2009, le 28 juillet est une fête nationale en Russie, le pouvoir russe ayant décidé de célébrer le « baptême de la Russie » (крещение Руси) lequel serait intervenu un certain 28 juillet de l'an 988. Des célébrations religieuses, présidées par le patriarche de Moscou, se sont aussitôt déroulé à la fois à Kiev/Kyiv et à Moscou. Cependant, à partir du schisme de l’Église ukrainienne, en janvier 2019, cette célébration n’a fait qu’attiser les tensions entre les deux capitales.
On fête aujourd'hui le 1038e anniversaire du soi-disant « baptême de la Russie », dont on ne connait pas le jour exact. La date choisie par Poutine correspond au jour de la Saint-Vladimir, du nom du prince qui s’est fait baptiser. En réalité, la Russie n’existait pas encore à cette époque. En 988, c’est un prince de Kyiv (ou Kiev en russe) qui se faisait baptiser et non le fondateur de la Russie. Celle-ci n’apparaitra sur la carte que plusieurs siècles plus tard. Le lien de la Russie avec ce baptême d’un prince de Kyiv est une construction a posteriori de la propagande russe du XIXe siècle, la première célébration remonte à 1888, date du 900e anniversaire.
Poutine attache une grande importance à saint Vladimir (le prince a été canonisé) qui est aussi son propre saint patron. En 2016, il a inauguré avec le patriarche de l’Église orthodoxe, Cyrille, une immense statue de saint Vladimir Ier tout près de l’enceinte du Kremlin et du mausolée de Lénine. En 2018, Poutine a, à nouveau, participé à une cérémonie grandiose au pied de cette statue qui pourtant représente un prince de Kyiv et non un ancêtre de la Russie. L’Église orthodoxe russe est l’un des fers de lance de la réécriture de l’Histoire opérée par le Kremlin et des ambitions géopolitique du dictateur russe.
L’Ukraine n’entend pas se laisser dépouiller ainsi de sa mémoire. En 2021, lors de la célébration du 30e anniversaire de l'indépendance de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky annonçait que le 28 juillet deviendrait un jour férié nommé Journée de l'État ukrainien. La première célébration a eu lieu le 28 juillet 2022, quelques mois après l’agression de Moscou. Désormais, l’Ukraine affirme que le prince de Kyiv, Volodymyr le Grand, (rebaptisé Vladimir ultérieurement par les Russes) a fondé les bases d’un État, la Rus de Kyiv, qui est tout simplement l’ancêtre de l’Ukraine et non celui d’un État russe apparu sept siècles plus tard, 800 kilomètres plus au nord.
Le schisme mémoriel se poursuit. Le 28 juin 2023, le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelenskyi, a soumis à la Verkhovna Rada d'Ukraine un projet de loi qui déplace la Journée de l'État ukrainien du 28 juillet au 15 juillet. Il a été approuvé en 2023 par les députés. Ce changement de date est la conséquence de l’abandon du calendrier julien par l’Église ukrainienne au profit du calendrier grégorien que suivent les Occidentaux. Depuis, 2024, la Saint-Volodymyr est donc célébrée à Kyiv le 15 juillet et en même temps le « baptême de l’Ukraine ». Les Russe n’abandonnent pas pour autant leur 28-Juillet.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 2 juillet 2025
Les armoiries d'État d'Ukraine, sous la forme d' un trident doré sur un bouclier bleu, sont là pour affirmer cette filiation. Le trident a été approuvé comme petit blason de l'Ukraine es 1992 mais il avait déjà utilisé par la république proclamée en Ukraine en février 1918. La constitution ukrainienne le mentionne comme "Signe de l'État princier de Volodymyr le Grand". Ces armoiries sont celles de la famille Rurik des Xe-XIIe siècles, à l'époque Rus de Kyiv.
26 juillet : la fête nationale du Liberia
Le Liberia célèbre chaque 26 juillet son indépendance acquise officiellement en 1847, soit plus d’un siècle avant les autres États africains.
Le Liberia célèbre chaque 26 juillet son indépendance acquise officiellement en 1847, soit plus d’un siècle avant les autres États africains. L’origine du pays repose sur une idée du courant abolitionniste (de la traite des Noirs) américain : réimplanter les descendants des esclaves noirs dans leur continent d’origine. Tel était le projet de l'American Colonization Society (ACS), fondée en 1816. L’idée n’était pas nouvelle, des Anglais avaient déjà créé la Sierra Leone en 1787 dans le même but. Mais ce pays restera sous tutelle anglaise jusqu’en 1961. En revanche, le territoire baptisé Liberia par les Américains, se verra totalement émancipé dès 1847.
Le projet, très utopique, est loin d’avoir fait l’unanimité. La plupart des Afro-américains n'étaient pas enthousiastes à l'idée d'abandonner leur pays natal aux États-Unis pour la côte ouest-africaine et son climat rude pour des Nord-Américains. Beaucoup mourront de la fièvre jaune ou dans des conflits armés avec les autochtones.
Le premier navire avec des émigrants noirs, bien nommé Mayflower of Liberia, a quitté New York au début de 1820. Il avait à son bord plus de 80 Noirs libres et plusieurs agents blancs de la Société chargés de trouver une zone appropriée pour leur installation. En 1821, l'ACS a acquis une bande de terre d'un chef local et a commencé à développer la colonie du cap Mesurado, qui serait connue sous le nom de Libéria. Les premières années de colonisation ont été très dures pour les colons. En 1846, la ACS sera en faillite, pour s’épargner le fardeau financier qu’elle représente, l’indépendance sera accordée à ce territoire. Ainsi l’indépendance du Liberia n’était en rien un projet politique. Ainsi après un référendum (dont les autochtones ont été exclus), fut proclamée le 26 juillet 1847 la République indépendante du Libéria, doté d’un drapeau inspiré de celui des États-Unis, mais avec une seule étoile.
Néanmoins, au cours de la première décennie de la colonisation, quelque 2 600 Afro-Américains sont implantés au Liberia. Au milieu du XIXe les colons noirs américains sont environ 15000. Ils vont dominer les autochtones à qui ils imposent taxes et travail forcé. Cette situation de quasi-esclavage au profit de quelques multinationales du caoutchouc perdura jusqu’à l’assassinat du président Tolbert et de ses ministres en 1980. Le nouvel homme fort, Samuel Doe était le premier président qui ne soit pas d’origine états-unienne. Il s’ensuivra deux terribles guerres civiles qui ensanglanteront le pays jusqu’en 2005.
Ce pays qui fête les 178 ans de son indépendance est un des plus pauvres du monde. un tiers du PIB du Liberia provient de sa diaspora et beaucoup de familles sont entièrement dépendantes des envois de fonds, en particulier des États-Unis. Ce pays, un des dix plus pauvres du monde a été touché de plein fouet par le sabotage de USAID par le président Trump.
Le Jour de l'indépendance (Indépendance Day) est la fête nationale du Libéria. Le jour est férié, la plupart des entreprises sont fermées pour permettre aux citoyens de participer aux festivités.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 juillet 2025
27 juillet : la fin de la guerre de Corée
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée, une commémoration créée par Barak Obama.
Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée (Korean War Veterans National Armistice Day), une commémoration créée par Barak Obama pour honorer 1,8 million d'Américains qui ont combattu pendant la guerre de Corée. Parmi eux, près de 37 000 personnes sont mortes, plus de 103 000 ont été blessées, plus de 7 000 ont été capturées et plus de 8 000 ont été portées disparues.
Le 27 juillet 1953, ce n’est qu’un armistice qui a été signé, créant une zone démilitarisée entre les deux Corées. Mais la paix n’a jamais été établie, le nord et le sud du pays sont toujours officiellement en guerre. Celle-ci avait débuté le 25 juin 1950 par une tentative d’invasion du Sud, pro-américain par le Nord communiste, soutenu par l’URSS. La Corée fut un des points chauds de la guerre froide. Elle en est aujourd’hui l’ultime vestige.
Chaque 27 juillet, en Corée du Nord, on célèbre le Jour de la Victoire dans la Grande Guerre de Libération de la Patrie (조국해방대전 승전의 날) à grand renfort de défilés militaires, dépôt de fleurs et de gerbes et des spectacles de danse. Aux États-Unis, on organise des cérémonies à travers le pays, en particulier au Mémorial des anciens combattants de la guerre de Corée à Washington, DC.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 27 juillet 2025
25 juillet : Porto Rico célèbre sa constitution
Porto Rico célèbre le Jour de la Constitution chaque 25 juillet. Ce jour férié honore le jour où la Constitution de Porto Rico a été approuvée en 1952.
Porto Rico célèbre le Jour de la Constitution chaque 25 juillet. Ce jour férié honore le jour où la Constitution de Porto Rico a été approuvée en 1952.
Cette ancienne colonie espagnole avait été cédé aux États-Unis en 1898. En 1952, le pays obtint le statut de Commonwealth et adopta sa première constitution. Porto Rico aurait pu être un pays indépendant, plutôt qu'un Commonwealth, mais les élections de 1948 donnèrent une majorité de voix à la seconde option.
La Constitution de Porto Rico a été ratifiée par référendum le 3 mars 1952.
Avant 1952, le 25 juillet était un jour férié à Porto Rico, connu sous le nom de « Jour de l'Occupation », pour commémorer l'arrivée des forces militaires américaines le 25 juillet 1898 dans une zone de la municipalité de Yauco qui, au début du XXe siècle, deviendrait une partie de la municipalité voisine de Guanica.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 juillet 2025
24 juillet : l'anniversaire de Simon Bolivar
Le jour est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Le Día de Simón Bolívar est férié en Équateur, au Venezuela et en Bolivie (le pays qui porte son nom). Ce héros des indépendances sud-américaines, qui aurait 239 ans, est également fêté en Colombie où il est mort en 1830, l'année même de l'échec de son rêve d'une Amérique du Sud unifiée.
Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios Ponte y Blanco est né à Caracas le 24 juillet 1783. À son corps défendant, il a donné son nom à une révolution dite « bolivarienne » qui a totalement ruiné son pays natal. C’est le nom donné par ses partisans au mouvement de réformes et de redistribution de la rente pétrolière initié par Hugo Chávez au Venezuela après son arrivée au pouvoir. Cette appellation fait référence à Simón Bolívar et reprend certains de ses idéaux, mais elle a oublié les lois de l’économie. Faute d’avoir su investir, le Venezuela a sombré dans la pénurie et la violence.
Le héros américain sert aussi de figure à l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, un traité de commerce dit “socialiste” qui regroupe Cuba, le Venezuela, le Nicaragua, la Dominique, Antigua-et-Barbuda, l'Équateur, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie, Saint-Christophe-et-Niévès et la Grenade. La France aurait dû devenir le onzième membre de cette alliance si Jean-Luc Mélenchon avait remporté l’élections présidentielle de 2022.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 23 juillet 2024
23 juillet : la fête nationale de l'Égypte
Il y a 73 ans, le 23 juillet 1952, les officiers libres égyptiens chassaient le roi Farouk. Ce Jour de la Révolution est la fête nationale de l’Égypte.
Il y a 73 ans, le 23 juillet 1952, les « officiers libres égyptiens » chassaient le roi Farouk. L'année suivante, Nasser, un officier de 34 ans, s'imposait de manière autoritaire à la tête du pays. Sadate lui succèdera, puis Moubarak... Aujourd'hui, le président Sissi se veut leur successeur direct.
Le Jour de la Révolution, la fête nationale de l’Égypte est marquée par des célébrations de grande envergure, notamment des concerts télévisés sur des thèmes fortement nationalistes et des défilés militaires. Depuis quelques années, la fête se déroule dans une ambiance hautement sécuritaire.
La révolution du 25 janvier 2011, lors de laquelle le peuple égyptien était descendu dans les rues avec le slogan suivant : « Pain, liberté, dignité », a elle aussi été détournée de son sens. L’Égypte qui célèbre pas moins de trois révolutions (avec celle du 30 juin) est pourtant un État d’une grande stabilité mais au détriment de la démocratie, du pluralisme, des libertés publiques...
La constitution a été modifiée en 2019 : les nouveaux articles 140 et 241 permettent au président Sissi d'étendre son deuxième mandat de quatre à six ans, portant ainsi son terme à 2024 au lieu de 2022 et de se présenter à un troisième mandat. Il a été réélu le 23 décembre 2023, avec 89,6 % des voix, faute de candidats d’opposition. Le président Sissi est donc en place au moins jusqu’en 2030. À moins qu’une nouvelle révolution (une vraie) ne vienne interrompre son plan de carrière…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2025
22 juillet : le Jour du Sarawak
Le Jour du Sarawak ou Jour de l'Indépendance du Sarawak est un jour férié célébrant l'établissement d’un gouvernement autonome du Sarawak, le 22 juillet 1963.
Le Jour du Sarawak (Hari Sarawak), ou Jour de l'Indépendance du Sarawak (Hari Kemerdekaan Sarawak) est un jour férié célébrant l'établissement d’un gouvernement autonome du Sarawak, le 22 juillet 1963.
Le Sarawak, protectorat britannique depuis la fin du XIXe siècle était une colonie du Royaume-Uni depuis 1946. En 1961, le Premier ministre de la Fédération de Malaisie annonçait un plan d'élargissement de la fédération en autorisant Brunei, Bornéo du Nord (aujourd'hui Sabah), Singapour et le Sarawak à y adhérer. Cinq partis politiques du Sarawak soutenaient ce projet.
L'idée de célébrer le jour de l'indépendance du Sarawak a été évoquée pour la première fois au début des années 2010. Ses partisans affirmaient que Hari Merdeka (la fête nationale de la Malaisie ) n'avait aucun rapport avec l'histoire du Sarawak, puisque le Sarawak a rejoint la Fédération de Malaisie près de six ans après l'adoption de la Déclaration d'indépendance malaisienne.
L'idée d'un jour férié sarawakien a été évoquée par le gouvernement de l'État de Sarawak et les citoyens depuis 2012, après le mécontentement du public concernant le jour férié Hari Merdeka étant trop centré sur la Malaisie péninsulaire. Le jour a été officiellement nommé Jour de l'Indépendance du Sarawak et déclaré jour férié pour la première fois en 2016. Bien qu'il y ait eu des tentatives persistantes de falsifier les archives historiques à des fins politiques, il est incontestable que le Sarawak, en tant que colonie de la Couronne britannique, n’a obtenu son indépendance que le 16 septembre 1963 en tant qu'État membre de la Fédération malaisienne en vertu de la législation malaisienne adoptée par les parlements souverains du Royaume-Uni et de Malaisie en juillet 1963.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 juillet 2025
Le drapeau du Royaume de Sarawak a été utilisé comme premier drapeau de l'État de Sarawak après l'obtention de l'indépendance le 22 juillet 1963. Il est reçoit chaque 22 juillet.
20 juillet : la fête nationale de la Colombie
Chaque 20 juillet, la République de Colombie célèbre son Jour de l'Indépendance. Ce jour férié fait référence à la déclaration d’indépendance d’un groupe de notables de Santa Fé (Bogota) le 20 juillet 1810.
Chaque 20 juillet, la République de Colombie célèbre son Jour de l'Indépendance (Día de la Independencia de Colombia). Ce jour férié fait référence à la déclaration d’indépendance d’un groupe de notables de Santa Fé (Bogota) le 20 juillet 1810. Le pays s’appelait alors la vice-royauté de la Nouvelle-Grenade (Nueva Granada), rattachée au royaume d’Espagne. En 1808, le roi d’Espagne Ferdinand VII avait perdu son trône du fait de l’invasion française. Napoléon avait installé son propre frère sur le trône d’Espagne. Les colonies d’Amérique en ont profité pour revendiquer leur autonomie, voire leur indépendance. En réalité l’indépendance du pays ne sera reconnue qu’en 1919, après la bataille de Boyacá, sous le commandement de Simón Bolívar. Le pays sera appelé Grande Colombie (Gran Colombia). Cet État incluait la Colombie actuelle mais aussi le Venezuela, l’Équateur et le Panama. Les contours actuels de la Colombie ne datent en réalité que de 1903, avec la sécession du Panama, Venezuela et Équateur ayant pris leur indépendance antérieurement.
C’est en 1873, le Congrès des États-Unis de Colombie (le nom officiel du pays) décréta officiellement le 20 juillet comme anniversaire de la proclamation de l' indépendance nationale. Cette date qui n’a guère de réalité historique ni géographie a pourtant été retenue comme fête nationale de la Colombie.
Le 20 juillet 1810, après une altercation à propos d'un vase dans la maison de l'Espagnol José González Llorente, un fonctionnaire espagnol (qui refusa de prêter le vase), une réunion de notables créoles de Santa Fé (qui réunissait à la fois des autorités civiles et des intellectuels de l'époque), signa ce qui est connu sous le nom de “Déclaration d’indépendance de Santa Fé de 1810”.
La fête de l'indépendance de la Colombie est marqué par les cérémonie de la place Bolivar à Bogota et le défilé des forces militaires pour rendre hommage à tous les soldats tombés au combat. Des défilés se déroulent également dans les principales villes et avec la participation massive de centaines de citoyens. Cette année, le 215e anniversaire du cri de l’indépendance (el grito de la Independencia).
Il ya deux ans, le 20-Juillet avait été fêté dans l’île de San Andrés par le président de la République, Gustavo Petro, en personne. L’ archipel de San Andrés, Providencia et Santa Catalina, situé au large du Nicaragua était aussi revendiqué par ce dernier. La célébration du 20 juillet est également une manière pour les Colombiens d’affirmer leur souveraineté sur ces îles, d’autant que la Cour internationale de justice de La Haye vient de trancher en faveur de la Colombie.
Le président retournera ensuite à Bogotá . Il devrait arriver vers 16h00 pour assister à l' installation de la deuxième législature du Congrès de la République. Le travail au Capitole national commencera à 17 h00. Le président doit être là pour prononcer le discours d'ouverture de la nouvelle législature .
Pendant ce temps, dans différentes villes du pays, des marches et des manifestations ont été appelées pour soutenir président Petro, le premier président de gauche de l’Histoire de la Colombie. La Central Unitaria de Trabajadores (CUT) a notamment appelé à une manifestation pour soutenir le cours des réformes gouvernementales au Congrès.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 juillet 2025
21 juillet : Singapour célèbre son harmonie raciale et culturelle
Chaque 21 juillet à Singapour, on célèbre le Racial Harmony Day. C’est l’occasion de rappeler les principes fondamentaux de ce petit État : le multiculturalisme, le multiracialisme et la nécessaire tolérance envers les autres.
Chaque 21 juillet à Singapour, on célèbre le Racial Harmony Day, l’occasion de rappeler les principes fondamentaux de ce petit État : le multiculturalisme, le multiracialisme et la nécessaire tolérance envers les autres.
La date fait référence aux émeutes raciales qui avaient débuté le 21 juillet 1964, et qui ont conduit à l’indépendance de la cité-État. Après le retrait des Anglais, au moment de la décolonisation, Singapour avait été intégrée à la Fédération de Malaisie. Or dans cette ville créée de toutes pièces par les Anglais, les Chinois étaient très nettement majoritaires (ils le sont toujours) et à l’échelle de la Malaisie, les Malais ne forment qu’une très courte majorité fasse aux Chinois mais aussi aux Indiens, massivement attiré par les colons anglais. Les Malais craignaient de perdre le pouvoir dans le pays dont ils forment la population autochtone. Le 21 juillet, ils étaient quelque 25000 à célèbre l’anniversaire du prophète Mahomet. Cette procession pacifique s’est rapidement transformée en émeutes exacerbées par les ultranationalistes de l’United Malays National Organization of Singapore, qui réclamait des droits spéciaux pour les Malais. Les émeutes ont duré 11 jours. On déplora 23 morts et 454 blessés. Les autorités locales ont arrêté 3 000 personnes… De nouvelles émeutes ont eu lieu début septembre. Elles ont contribué à l’indépendance de Singapour l’année suivante.
Les Chinois, majoritaires dans la cité, ont pris consciences de l’importance de la neutralité culturelle et raciale était la garante de la stabilité du pays. D’où cette journée du Racial Harmony Day, instaurée par les autorités singapouriennes en 1997. Chaque 21 juillet, les écoles sont encouragées à réciter une déclaration d’harmonie religieuse. Dans la semaine du 21 juillet, des représentants du Cercle d'harmonie interreligieuse (IRHC) comprenant divers groupes religieux se réunissent pour réaffirmer leur soutien et promouvoir la Déclaration.
Lors de cette journée spéciale, dédiée à l’harmonie raciale, les élèves ont la possibilité de se déguiser en différents costumes ethniques pour montrer leur appréciation de la culture des uns et des autres. La variété de vêtements traditionnels comprend cheongsam et hangshan portés par les Chinois, baju kurung et baju melayu enfilés par les Malais et les saris et les dhotis pour les hommes et les femmes indiens.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 juillet 2025
19 juillet : au Nicaragua, une célébration vide de sens
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille a régné sur le pays pendant près de quatre décennies. Malheureusement, Daniel Ortega, l’homme fort de cette révolution a instauré une dictature très semblable à celle qu’il a contribué à renverser il y a 46 ans.
La date fait référence à la chute du dictateur Somoza dont la famille régnait sur le pays depuis près de quatre décennies puisqu’elle a pris le pouvoir en 1936 et l’a perdu le 17 juillet 1979 après presque deux décennies d’une guerre de libération dont la victoire a eu un retentissement mondial. C’est l’entrée dans Managua des forces sandinistes, le 19 juillet 1979 qui est commémoré aujourd’hui par un jour férié.
En 1961, diverses organisations d'opposition avaient formé le Front sandiniste de libération nationale (FSLN). Celui-ci porte le nom d'Augusto César Sandino, un révolutionnaire nicaraguayen qui a mené une rébellion contre l'occupation américaine du Nicaragua à la fin des années 1920 et au début des années 1930.
La révolution menée par le FSLN est maintenant connue sous le nom de révolution sandiniste ou révolution nicaraguayenne. Dans les années 1970, le FSLN lance une campagne militaire contre le régime. Finalement, le président Anastasio Somoza Debayle démissionne le 17 juillet 1979. Deux jours plus tard, l'armée du FSLN entre dans la capitale Managua et prend le pouvoir.
C’est Daniel Ortega, chef de file de la faction dite tercériste du FSLN (qui insistait sur l'action militaire davantage que sur le travail idéologique pour abattre le régime) qui accède au pouvoir. Les États-Unis vont tout faire pour miner cette révolution socialiste inspirée de Salvador Allende et de Fidel Castro. Celle-ci évoluera vers la démocratie. Une alternance aura lieu en 1990 avec la victoire de l’opposition. Après plusieurs gouvernements conservateurs successifs, Daniel Ortega revient au pouvoir en 2007 après avoir remporté l’élection présidentielle. La démocratie va peu à peu être écornée. Ortega et son épouse instaurent peu à peu une dictature familiale très semblable à celle qui est tombée en 1979. Ce qui rend cette célébration du 19 juillet totalement vide de sens.
La main mise sur le pays par le clan Ortega s’est encore accélérée ces avec la fermeture définitive de Radio Maria après 40 ans d’existence. Depuis 2018, plus de 250 prêtres et religieux, dont quatre évêques, ont été contraints à l’exil, représentant environ 20% du clergé du pays. Depuis 2023, toute célébration publique de la fête de Pâques a été interdite, y compris le chemin de croix du Vendredi Saint.
Plus de 3 500 partis politiques, associations et ONG ont été supprimés. La répression contre tout espace de pouvoir qui échappe au clan présidentiel, se poursuit implacablement. Le Nicaragua, à contre-courant du reste de l’Amérique latine, est devenu une véritable dictature. Le 13 mars dernier, le régime du président Daniel Ortega a franchi une nouvelle étape dans sa politique de censure en bloquant l’accès, à l’intérieur du pays, aux principaux sites web des médias indépendants nicaraguayens. Le Nicaragua fait partis des pays qui ont décidé de se retirer du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Seules quelques délégations de pays amis, comme la chine, l’Algérie, l’Iran, le Venezuela, Cuba ou la Russie, assistent à la cérémonie du 46e anniversaire de la Révolution Sandiniste (la Revolución sandinista).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 juillet 2025
Le 38e anniversaire de la révolution sandiniste célébré en 2017