L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
27 mai : journée de la Résistance en France, mémoire du CNR et de son programme
À l'initiative de François Hollande, la France fête depuis 2013 la Journée nationale de la résistance. Le 27 mai est la date anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance, autour de Jean Moulin.
À l'initiative de François Hollande, la France fête depuis 2013 la Journée nationale de la résistance. Le 27 mai est la date anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance (CNR), autour de Jean Moulin.
Créé en 1943, le CNR était l'organe qui dirigea et coordonna les différents mouvements de la Résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale, toutes tendances politiques comprises.
Réuni pour la première fois le 27 mai 1943 au 48 rue du Four dans le 6e arrondissement de Paris, le Conseil national de la Résistance regroupe représentants des mouvements de Résistance (Libération-nord et sud, Combat, Franc-tireur, OCM, Front national, Ceux de la Libération et Ceux de la Résistance) des partis politiques (PCF, SFIO, Parti radical-socialiste, Parti démocrate Populaire, Fédération républicaine, Alliance démocratique) et des confédérations syndicales (CGT et CFTC). Présidé par Jean Moulin, il adopte, après débat, une motion de soutien au général de Gaulle « qui fut l'âme de la Résistance aux jours les plus sombres et qui n'a cessé depuis le 18 juin 1940 de préparer en pleine lucidité et en pleine indépendance la renaissance de la Patrie détruite comme des libertés républicaines déchirées ».
Ces dernières années, il était de bon ton dans les milieux de la droite française de vouloir liquider l’héritage du CNR en matière de gestion du pays (sécurité sociale, régime de retraite, droit du travail…). À l’heure de la « guerre » contre la Covid-19, cette démarche semble pour le moins incongrue.
Le "modèle social français" est en effet issu d'un texte, présenté par le Conseil national de la Résistance (CNR), d'une douzaine de pages, vieux de plus de 75 ans, à la diffusion clandestine et au titre improbable, "Les jours heureux". Le CNR est à l'origine de la création de l'ENA (octobre 1945), des premières ordonnances sur la Sécurité Sociale (octobre 1945), de la nationalisation de la Banque de France et des grandes banques de crédit (décembre 1945), de la nationalisation du gaz et de l'électricité et des grandes compagnies d'assurances (avril 1946), de la loi sur les Comités d'entreprise, de la création des Charbonnages de France et nationalisation de toutes les Houillères (mai 1946), de la loi sur les prestations familiales (août 1946), sur les assurances vieillesse (septembre 1946), sur le statut de la Fonction Publique (octobre 1946). Le projet a lancé le rétablissement de la semaine de 40 heures, la suppression de l'abattement de 10% sur les salaires des femmes - mais le droit de vote et d'éligibilité des femmes, effectif pourtant en 1945, n'était pas prévu dans le programme du CNR -, une augmentation de 130% des retraites, 3 semaines de congés payés pour les jeunes travailleurs. Des syndicats indépendants sont reconstitués… Le patronat est mécontent mais, discrédité pour avoir largement collaboré pendant l'Occupation avec les Allemands, il n'a pas eu les moyens de s'y opposer. Depuis une trentaine d’années, les tentatives de le liquider se sont multipliées.
Denis Kessler, le vice-président du MEDEF, né en 1952, proposait en 2007, de liquider tous ces acquis. « La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! » Affirmait-il dans un éditorial publié dans Chalenges le 4 octobre 2007.
Sources : fondationresistance.org, L’Express, Médiapart…
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 26 mai 2020
24 avril : la date sacrée des Arméniens
C’est la date sacrée des Arméniens du monde entier, la commémoration des victimes du génocide (Medz Yeghern). Cette date fait référence à ce jour de 1915 où les autorités ottomanes ont arrêté 600 intellectuels et notables d’Istanbul, sélectionnés sur le seul critère de leur appartenance à la nation arménienne.
C’est la date sacrée des Arméniens du monde entier, la commémoration des victimes du génocide (Medz Yeghern). Cette date fait référence à ce jour de 1915 où les autorités ottomanes ont arrêté 600 intellectuels et notables d’Istanbul, sélectionnés sur le seul critère de leur appartenance à la nation arménienne. Sur ordre de Talaat Pacha, ils ont été déportés et, dans leur grande majorité, assassinés. Ainsi débutait un génocide qui allait emporter 1,5 million d’Arméniens. Les autorités turques reconnaissent quelques centaines de milliers de morts, dus au chaos engendré par la guerre, mais nient l’extermination délibérée d’une des composantes de la nation ottomane. Quelques intellectuels turcs ont déjà admis la réalité historique, mais le sujet reste officiellement tabou en Turquie. Aujourd’hui encore, plus d’un siècle après les faits, le grand architecte du génocide, Talaat Pacha est toujours célébré en héros national gratifié d’un mausolée en son honneur sur la colline de la liberté à Istanbul.
Le génocide arménien a été officiellement reconnu par les députés français, en 2001, et par les Allemands, en 2016, le Congrès américain a reconnu le génocide des Arméniens en 2019, quelques mois après que le président Macron a inscrit par décret, le 24 avril, au calendrier des cérémonies républicaines.
Traditionnellement, une manifestation rassemble à Istanbul quelques milliers de personnes devant le Musée d’arts turcs et islamiques, l’ancienne prison où les premiers raflés ont été détenus avant d’être déportés. À Erevan, où le jour est férié depuis 1988, d’ordinaire, une cérémonie à lieu devant la flamme du souvenir du Mémorial du génocide. À Paris, on a aussi coutume de procéder au ravivage de la flamme du soldat inconnu, place de l’Étoile. Un rassemblement se tient aussi place du Canada, devant la statue de Komitas. Des manifestations se déroulent à Marseille, Valence, Vienne, Lyon, Maison-Alfort... les villes où les survivants du génocide, débarqués en France à partir de 1922, se sont installés. Cette année, toutes ces cérémonies sont évidement, annulées en raison de l’épidémie.
À Erevan, d’habitude, une marche est organisée depuis le centre-ville jusqu’au Mémorial du génocide, mais pour des raisons évidentes face aux dangers de l’épidémie et alors que tout le pays reste sous état d’urgence et confinement, aucun rassemblement public n’aura lieu. le 23 avril, à 21 heures, les cloches des églises se mettent à sonner et les lumières de l’éclairage public de la ville comme dans les provinces sont toutes éteintes pour une durée de trois minutes. Chacun est encouragé à faire de même dans son foyer, et à allumer près des fenêtres les lampes de téléphones portables pour s’associer à ces minutes du souvenir. La célèbre chanson Ari im sokhak retentira alors et tous sont invités, l’événement étant retransmis en direct, à se tourner en direction du sommet du Mémorial.
Le 24 avril, à partir de 8 heures du matin, chacun peut envoyer un SMS en composant, depuis l’Arménie, le chiffre symbolique de 1915, et depuis l’étranger, le 0037433191500. Les noms de ceux qui envoient ces SMS seront projetés sur les colonnes du Mémorial afin de montrer la participation à l’hommage rendu aux victimes du génocide. À 10 heures, le Président arménien, le Premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale et le Catholicos se rendront au Mémorial et la cérémonie d’hommage aux victimes se déroulera au son de la musique jouée en direct par le pianiste Hayk Melikyan. L’ensemble des commémorations seront retransmises en direct sur les chaînes de télévision et par Internet.
6 avril : en souvenir des enfants d'Izieu
Triste anniversaire que celui qui est fêté aujourd’hui dans la colonie d’Izieu, située dans une petite commune de l’Ain, en hommage aux 44 enfants et aux 7 adultes arrêtés un matin du 6 avril 1944 par la gestapo, sur ordre de Klaus Barbie.
Triste anniversaire que celui qui est fêté aujourd’hui dans la colonie d’Izieu, située dans une petite commune de l’Ain, en hommage aux 44 enfants et aux 7 adultes arrêtés un matin du 6 avril 1944 par la gestapo, sur ordre de Klaus Barbie.
En 1994, le président Mitterrand a inauguré le « Musée-mémorial des enfants d’Izieu », qui deviendra en 2000 « Maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés ».
« Le message d’Izieu, c’est celui de l’engagement, l’engagement qui fut celui des hommes et des femmes qui ont accueilli ces enfants et qui nous adressent finalement une terrible leçon : ne jamais laisser personne de côté, accueillir celles et ceux qui sont les plus fragiles, les éduquer, les former, les accompagner, les élever. Le message d’Izieu, c’est aussi celui de la République. » Extrait du discours d’inauguration du président François Hollande le 6 avril 2015 à Izieu.
Chaque 6 avril, l’association commémore la rafle de 1944 par une cérémonie en hommage aux enfants et adultes déportés. Elle rassemble autour des anciens de la colonie un grand nombre de personnes (membres de l’association, élus, représentants de l’État et des collectivités territoriales, etc.).
Les jeunes générations sont étroitement associées au déroulement de la cérémonie. Des élèves lisent des lettres des enfants accueillis alors à Izieu, d’autres présentent des réalisations faites en classe autour du travail de mémoire mais le moment le plus poignant reste peut-être la lecture du nom des 44 enfants et leur âge, plusieurs avaient en effet moins de 6 ans !
La colonie d’Izieu, ouverte par Sabine et Miron Zlatin accueillit de mai 1943 à avril 1944 plus de cent enfants pour les soustraire aux persécutions antisémites. Le Musée-mémorial d’Izieu est, avec l’ancien Vélodrome d’hiver de Paris et l’ancien camp d’internement de Gurs, l’un des trois lieux de la mémoire nationale des « victimes des persécutions racistes et antisémites et des crimes contre l’humanité » commis avec la complicité du gouvernement de Vichy reconnus par le décret du 3 février 1993.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 avril 2020
21 janvier : Louis XVI et Lénine célébrés le même jour que George Orwell
Dans plusieurs villes de France, quelques poignées de fidèles assistent à une messe à la mémoire de Louis XVI, roi exécuté pour trahison envers son pays. Ce 225e anniversaire est l’occasion pour la ville de Saint-Denis où se trouve la basilique, nécropole royale, de recevoir la visite de quelques personnes des beaux quartiers de la capitale.
Dans plusieurs villes de France, quelques poignées de fidèles assistent à une messe à la mémoire de Louis XVI, roi exécuté en 1793 pour trahison envers son pays. Ce 226e anniversaire est l’occasion pour la ville de Saint-Denis où se trouve la basilique, nécropole royale, de recevoir la visite de quelques personnes des beaux quartiers de la capitale. D'autres célébrations religieuses se déroulent en divers endroits, notamment à la Chapelle expiatoire à Paris, mais aussi, vers 10h, place de la Concorde, lieu de l’exécution du roi. À 12h15, une messe de requiem sera dite à Saint-Germain l’Auxerrois, l’ancienne paroisse des rois de France, en latin bien sûr. Toujours à Paris, le sanctuaire du catholicisme fondamentaliste, l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, donnera elle-aussi sa messe, à 18h30. La province participe aux célébrations. Toulon, ancien fief royal, une messe de requiem est dite à 18h30 en l’église Saint-François-de-Paule, comme chaque année. À Marseille, c’est en la basilique du Sacré-Cœur, avenue du Prado à 19h qu’une messe, dite à la demande de l'Union Royaliste Provençale (Action Française) et du Souvenir Bourbonien. À Poitiers, c’est en l'église Notre-Dame la Grande… Du côté des républicains convaincus, on fête le 21 février autour d’une tête de veau.
Ce même jour, ce sont d’autres nostalgiques qui commémorent la mort de Lénine en 1924. À Moscou, ils sont encore quelques milliers à se rassembler près de la Place Rouge. Chaque année son mausolée est fleuri. En France, aussi, quelques discrets hommages sont organisés. À Paris, son souvenir s’estompe, la plaque mentionnant le séjour de Lénine a été enlevée récemment de la façade de l’immeuble du 4 rue Marie-Rose, 14e.
En ces temps de contre révolution, nul ne doute que les célébrations du roi qui fut renversé par la Révolution française, l’emporteront sur celles qui rappellent le souvenir du héros de la révolution russe. Le drapeau blanc (ou jaune) contre le drapeau rouge, semble être l’esprit du temps.
Mais, le 21 janvier est aussi l’anniversaire de la mort de George Orwell, en 1950… « Il y a assez de causes réelles de conflits pour ne pas les accroître en encourageant les jeunes gens à se lancer des coups de pied dans les tibias au milieu de rugissements de spectateurs en furie.» écrivait-il.
Cet homme de gauche qui vécu lui aussi un temps à Paris, avait rejeté le communisme après son expérience de la guerre d’Espagne déplorant le sort qui était fait aux militants libertaires du POUM. George Orwell n’a jamais été un idolâtre de Lénine, encore moins bien sûr de Louis XVI.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 janvier 2020
6 janvier : la galette de l'Épiphanie, une passion française
Pas moins de 20 millions de galettes vont être consommés en France au cours de ce mois de janvier, une excellente affaire pour les boulangers et les pâtissiers, une fête de la convivialité…
Pas moins de 20 millions de galettes vont être consommées en France au cours de ce mois de janvier, une excellente affaire pour les boulangers et les pâtissiers. En quelques décennies, cette fête ludique et conviviale est devenue un incontournable des relations familiales et de la vie en société, voire politique.
Depuis 1975, une galette est offerte au président de la République, sans fève bien sûr, car pas question de risquer de devoir le proclamer roi. Par les temps qui courent, la provocation serait manifeste.
Contrairement aux pays voisins, la galette est proposée à la vente du 26 décembre au 31 janvier. En un mois, on aura donc plusieurs occasions de tenter sa chance. Certains commerçants vont jusqu'à jouer le jeu de la loterie en faisant déposer quelques pièces d'or en guise de fève, devant huissier. La fête a aussi fait naître des vocations de collectionneurs de fèves, les fabophiles.
Pour les chrétiens, l’Épiphanie clôt le temps de Noël qui a débuté le 2 décembre dernier, avec l’Avent et ouvre une période dite de Temps ordinaire (sans grande fête marquante) qui se terminera le jour du Mardi gras (le 25 février).
Cette tradition remonte à l’Antiquité romaine, durant les Saturnales, un gâteau était partagé entre les esclaves. Une fève (un haricot), y était cachée, celui qui la trouvait était désigné comme le princeps (prince). Le Saturnalicius princeps gagnait sa liberté, pour la journée seulement, mais il pouvait même donner des ordres à son maître, dans certaines limites tout de même. C’est au Moyen Âge que le partage de la galette a cessé de ressembler à un carnaval, pour être associé à la célébration des rois mages lors de l'Épiphanie.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 janvier 2020
7 décembre : le défilé de la Saint-Nicolas à Nancy
Fête traditionnelle lorraine, c’est à Nancy que la Saint-Nicolas est fêtée avec le plus de faste. Officiellement, c'est le 6 décembre, mais à Nancy la fête de se déroule ce week-end : journées de liesse populaire, de défilés, de musique, de chars, de bonbons, chaque année autour d’un thème différent tiré d’une page d’histoire de la Lorraine…
Fête traditionnelle lorraine, c’est à Nancy que la Saint-Nicolas est fêtée avec le plus de faste. Officiellement, c'est le 6 décembre, mais à Nancy la fête se déroule ce week-end : journées de liesse populaire, de défilés, de musique, de chars, de bonbons, chaque année autour d’un thème différent tiré d’une page d’histoire de la Lorraine.
Le défilé du saint Nicolas dans les rues de Nancy, se déroule donc ce samedi 7 décembre en fin d'après-midi. Cette année, les thèmes mis à l'honneur sont « L'amour » et « Les super héros ». Deux ambiances, deux univers, pour un défilé hors du commun, en plein cœur de l'hiver nancéien. Une quinzaine de chars s'élanceront dans les rues de Nancy pour venir émerveiller petits et grands ! Et bien sûr, le char du Saint Nicolas en personne clôturera le défilé.
Le parcours du défilé de la Saint-Nicolas à Nancy suivra un trajet classique dans le centre-ville : les chars s'élanceront de la place Carnot pour arriver jusqu'à la place Stanislas de Nancy. C'est là que le public attend l'apparition de ce cher Saint Nicolas, en haut de l'Hôtel de Ville de Nancy. Des projections vidéo et lumineuses sur la façade de cet imposant bâtiment de la ville sont aussi au programme de ce défilé festif. Pour cette édition 2019 des Fêtes de Saint-Nicolas, le Luxembourg qui sera à l'honneur.
Cette tradition qui remonte à 1457 est inscrite à l'inventaire national du Patrimoine culturel immatériel.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 décembre 2019
27 août : le lundi de la Saint-Louis à Sète
C’est la 277e édition des fêtes de la Saint-Louis, événement fédérateur de la ville de Sète (Occitanie) rythmé par une activité traditionnelle et multiséculaire : les joutes nautiques.
La Saint Louis est fêté le 25 août par l’Église, mais à Sète (Occitanie), c’est aujourd’hui le « lundi de la Saint Louis », un jour férié localement. Le tournoi de joutes de la Saint-Louis est la compétition la plus importante de sa discipline, une sorte de championnat du monde non officiel qui se déroule le long du canal royal sur six jours. Aujourd’hui a lieu le tournoi régional des lourds, le plus important, et la remise du pavois.
C’est la 277e édition des fêtes de la Saint-Louis, événement fédérateur de la ville rythmé par une activité traditionnelle et multiséculaire : les joutes nautiques. Cette pratique, qui consiste, muni d’une lance et protégé par un pavois, à faire tomber son adversaire à l’eau remonterait au 29 juillet 1666, jour de l’inauguration du port. Les tournois sont toujours précédés d’un défilé des jouteurs, tous vêtus de blanc et coiffés d’un canotier, accompagnés par de la musique traditionnelle. Le vainqueur du « Grand tournoi de la Saint-Louis » aura son nom gravé sur un pavois (conservé dans la salle des joutes du Musée Paul Valery), c’est la coutume depuis la première édition de la compétition, en 1743.
Pour suivre les fêtes traditionnelles et religieuses, en France et ailleurs, consulter l’Almanach des fêtes religieuses
29 avril : en France, le souvenir des déportés
On estime à plus de 155 000 le nombre des déportés de France dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale… des cérémonies sont organisées à leur mémoire.
On estime à plus de 155 000 le nombre des déportés de France dans les camps de concentration ou d’extermination nazis au cours de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, quelque 80 000 victimes de mesures de répression (principalement des politiques et des résistants, mais aussi des homosexuels) et plus de 75 000 juifs, victimes de mesures de persécution qui ont aussi touché les Rroms.
La cérémonie qui a lieu aujourd’hui se déroule en trois étapes : un hommage est d’abord rendu au mémorial du martyr juif inconnu, rue Geoffroy l’Asnier, Paris 4e, puis au Mémorial des martyrs de la déportation, dans l’île de la Cité. La commémoration se termine par le ravivage de la flamme à l'Arc de Triomphe.
Une autre cérémonie a lieu au mont Valérien, à Suresnes, et d’autres dans de nombreuse villes de France.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 avril 2019
16 avril : la marche de Craonne pour la paix
Depuis 2007, une journée de commémoration de l’offensive Nivelle du 16 avril 1917 est organisée à Craonne (Picardie). Une baille qui aurait quelque 500 000 victimes.
Depuis 2007, une journée de commémoration de l’offensive Nivelle du 16 avril 1917 est organisée à Craonne (Picardie). Un millier de personnes se réunissent devant la mairie de Craonne pour une marche qui démarre à 5h15 du matin, l’heure du début de l’offensive. La marche de 6 km dure environ deux heures et demie.
L’offensive Nivelle, un épisode de la bataille du Chemin des Dames, avait permis la conquête de quelques positions stratégiques et détruit des forces allemandes considérables, mais au prix de près de 200 000 vies côté français et 300 000 côté allemand. Cette bataille de la Première Guerre mondiale a été vécue comme un échec pour l'armée française.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 avril 2019
1er avril : poisson d'avril !
D’origine française, cette tradition des farces du 1er avril (avec ou sans poisson) s’est exportée ailleurs en Europe et dans le monde. Son origine remonterait au XVIe siècle…
C’est un jour risqué pour les naïfs, un jour béni pour les farceurs qui vont s’en donner à cœur joie ! Dans les médias comme au travail, à la maison ou à l’école, tout le monde y va de son canular ou de son piège… jusqu’au poisson, ce fameux « poisson d’avril » que l’on se plaît (de moins en moins cependant) à accrocher dans le dos de sa victime. À moins que ce ne soit une farce plus élaborée.
D’origine française, cette tradition du 1er avril (avec ou sans poisson) s’est exportée ailleurs en Europe mais aussi en Inde, au Canada, au Japon avec quelques variantes. Ainsi, en Écosse, les farceurs sévissent-ils aussi le 2 avril, soit un jour de plus ; au Mexique, le jeu consiste à subtiliser le bien d’un ami en laissant des friandises à la place ! En Russie, c’est le « jour du rire », chacun se doit de raconter une bonne blague.
D’où vient cette fête ? L’hypothèse la plus probable remonte à l’année 1564 et à l’Édit de Roussillon, signé par le roi de France Charles IX, qui fixait officiellement le début de l’année civile au 1er janvier au lieu du 1er avril jusque-là. Mauvaise diffusion de l’information, réticences au changement ? Toujours est-il que beaucoup de gens continuèrent à se donner des étrennes ou à s’échanger des cadeaux du jour de l’An le 1er avril et non à la date nouvellement imposée. Cela devint ensuite un jeu de s’offrir de faux cadeaux ce jour-là et une cause de moquerie pour ceux qui persistaient à le faire pour de vrai. Quant au poisson, il semble avoir été le cadeau le plus offert en une période proche du carême ou toute consommation de viande était interdite.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 mars 2019
14 décembre : Odile, la bien-aimée des Alsaciens
Près de 1,3 million de visiteurs se rendent chaque année sur le mont Saint-Odile. Ils viennent se recueillir devant le tombeau de la sainte, patronne de l’Alsace. Une des raisons de sy rendre à cette saison est d'y visiter le marché de Noël…
Près de 1,3 million de visiteurs se rendent chaque année sur le mont Saint-Odile. Ils viennent se recueillir devant le tombeau de la sainte, patronne de l’Alsace, dans la basilique ND de l’Assomption ou simplement admirer le panorama qui s’offre à eux à une altitude de 763 mètres. Ce haut lieu de la spiritualité a été fondé par Odile elle-même vers 700 sur les bases du château de Hohenbourg que lui aurait légué son père. Née aveugle, elle aurait recouvré la vue au moment de son baptême, ce qui fait d’elle aussi la patronne des aveugles. Elle est décédée le 13 décembre 720, mais sa fête a été déplacée au 14 décembre pour la distinguer de la très populaire sainte Lucie. Une des raisons de se rendre au mont Saint-Odile à cette saison est d'y visiter le marché de Noël.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 12 décembre 2018
8 décembre : les Lyonnais fêtent les lumières
Près de trois millions de visiteurs sont attendus ce week-end pour admirer les créations d’artistes de toutes sortes, plasticiens, vidéastes, éclairagistes, architectes qui ont fait de la ville, de ses monuments, de ses fleuves leur terrain de jeu pour un spectacle éphémère mais ô combien grandiose !
Près de trois millions de visiteurs sont attendus ce week-end pour admirer les créations d’artistes de toutes sortes, plasticiens, vidéastes, éclairagistes, architectes qui ont fait de la ville, de ses monuments, de ses fleuves leur terrain de jeu pour un spectacle éphémère mais ô combien grandiose ! La fête des Lumières ou Fête des Illuminations comme l’on disait autrefois, investit aussi les réseaux sociaux : facebook, twitter donnent à l’événement un retentissement international, relayé par les nombreux Lyonnais de l’étranger qui célèbrent l’événement à leur manière. Après une année d'interruption, les autorités locales ayant cédé à la peur des attentats, la fête reprend, mais confiée à une partie de la ville. La Fête des Lumières se déroule du jeudi 7 au Dimanche 10 décembre 2017.
Il n'y a pas qu'à Lyon ! Vous le lirez dans le livre de Jean-François Bernou
En France, aujourd'hui, le 8 décembre évoque avant tout la fête des Lumières de Lyon. Jean-François Bernou nous raconte les origines alambiquées de cette manifestation artistique et populaire, mais aussi religieuse.
Car cette date en recouvre une autre, propre aux pays catholiques, l'Immaculée Conception, notion que nous explique Pascal Mallen-Barret. Le 8 décembre, nous conduira en Amérique latine à la découverte de quelques Vierges très populaires et de divinités brésiliennes d’origine africaine. En Uruguay, ce jour est celui de l’ouverture de la saison balnéaire. La même référence religieuse nous mènera également à Strasbourg pour évoquer la naissance du drapeau européen.
Chaque 8 décembre, à New York, on chante en mémoire d’un saint et martyr de la culture pop, John Lennon. En Finlande, on se souvient de Sibelius, le musicien national. En Macédoine, une fête récente évoque saint Clément. En Albanie, la date du 8 décembre est très clivante sur le plan politique…
Nous terminerons ce tour du monde au Japon où l'on célèbre l'Illumination du Bouddha, une fête de lumière qui ne s’affiche pas sur les murs comme à Lyon, mais qui demeure spirituelle et intérieure.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 décembre 2018
4 décembre : des feux d’artifice pour la Sainte-Barbe
Samedi, alors que le Puy-en-Velay voyait sa préfecture en flamme, c’est Saint-Étienne qui célébrait la patronne des mineurs, des artificiers et des pompiers. La Sainte-Barbe tombe en fait le 4 décembre, c’est un grand jour pour Saint-Étienne, autrefois, cette journée était chômée et payée pour les mineurs…
Samedi, alors que le Puy-en-Velay voyait sa préfecture en flamme, c’est Saint-Étienne qui célébrait la patronne des mineurs, des artificiers et des pompiers. La Sainte-Barbe tombe en fait le 4 décembre, c’est un grand jour pour Saint-Étienne, ville minière jusqu'à la fermeture du dernier puits en 1983. Autrefois, cette journée était chômée et payée pour les mineurs qui portaient en procession la statue de la sainte de l'hôtel de ville jusqu'à chaque mine. Ce défilé au flambeau qui a eu lieu samedi, a transporté sainte Barbe jusqu'au Puits Couriot, aujourd'hui Musée de la mine où la soirée se termine par l'embrasement du site en un spectaculaire feu d'artifice.
Le 4 décembre, ce sont les mineurs, les artificiers, et bien sûr, les pompiers qui fêtent leur sainte patronne ! Les amicales de pompiers organisent des banquets pour la Sainte Barbe.