L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

Espagne, 25 juillet, fête régionale Bruno Teissier Espagne, 25 juillet, fête régionale Bruno Teissier

25 juillet : la Galice en fête pour la Saint-Jacques

C’est la fête régionale de la Galice, région la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivité a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela…

 

C’est la fête nationale de la Galice (O Día Nacional de Galicia), province la plus occidentale de l’Espagne. La région commémore son autonome acquise en 1981. L’essentiel des festivités a bien sûr lieu à Santiago (Saint-Jacques) Compostela (de Compostelle) comme dans la région entière pour son célèbre pèlerinage. Le troisième de la Chrétienté, dit-on, après Rome et Jérusalem.

Les origines de cette célébration remontent en fait à novembre 1919, il y a près d’un siècle, lorsque la IIe Assemblée nationale d’Irmanade da Falla qui s’est déroulée à Saint-Jacques de Compostelle a décidé de célébrer la fête nationale de la Galice le 25 juillet dès l’année suivante.

À la fin de l’époque franquiste, la fête se terminait toujours par des heurts avec la police. Si bien que le gouvernement de La Corogne a interdit les manifestations nationalistes jusqu'en 1983, année où des centaines de manifestants ont décidé de se rassembler à Praza de Galicia, Saint-Jacques-de-Compostelle.

Quand le 25 juillet coïncide avec le dimanche, on célèbre l’Année sainte de Compostelle ou Année sainte jacobéenne (Ano Santo Xacobeo, en galicien). Dans ce cas, la concentration de pèlerins venus du monde entier, est encore plus grande. C’est ce qui se produira en 2021, si toutefois l’épidémie de covid-19 n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Pour suivre les fêtes religieuses, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Lire la suite
1616, Espagne, Unesco, Littérature, Livres, 23 avril Bruno Teissier 1616, Espagne, Unesco, Littérature, Livres, 23 avril Bruno Teissier

23 avril : la Sant Jordi, 25e journée mondiale du livre

L’origine de cette journée est catalane. C’est un peu la Saint-Valentin pour les Catalans qui fêtent le 23 avril la Sant Jordi (Saint-Georges). La coutume veut que l’homme offre une rose à la femme aimée, en échange de quoi celle-ci lui offrira un livre… Cette fête du livre a été adoptée par l’Unesco.

 

Le livre n’a pas été retenu comme objet de première nécessité en période de confinement, dommage. Cette Journée mondiale du livre est l’occasion d’en relancer l’idée.

L’origine de cette journée est catalane. Le 23 avril est un peu la Saint-Valentin pour les Catalans qui fêtent la Sant Jordi (la Saint-Georges). La coutume veut que l’homme offre une rose à la femme aimée, en échange de quoi celle-ci lui offrira un livre. Cette journée est tout à la fois une fête du livre et des amoureux, ce qui n’aurait pas déplu à Cervantès mort un 23 avril de l’année 1616. C’est aussi un jour où l’on célèbre la langue et les traditions catalanes. Toutefois, cette année, en raison de l’épidémie de coronavirus, la fête du livre de Barcelone est reportée au 23 juillet, si tout va bien…

Cette fête du livre catalane a inspiré l’Unesco qui, en 1995, a fait de cette date la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur soulignant la particularité du 23 avril 1616, jour du décès de trois grands écrivains, non seulement Shakespeare et Cervantès, mais aussi Garcilaso de la Vega.  Chaque année, l’Unesco désigne une capitale mondiale du livre. Ce 23 avril 2020, Kuala Lumpur succède à Sharjah pour un an. Les festivités (en ligne seulement !) débutent à midi sur les chaînes KLWBC 2020 telles que la page Facebook de KL Baca , Instagram @kualalumpurwbc et Twitter @KualaLumpurWBC . 

 
sant jordi.png
Lire la suite

19 mars : pour les catholiques, c'est la Saint-Joseph

Les catholiques fêtent saint Joseph, un personnage qui occupe une place à part dans l’histoire de l’Église. Joseph est le seul saint du calendrier fêté deux fois, aujourd’hui, puis le 1er mai depuis que les papes en on fait le patron des pères de famille mais aussi celui des travailleurs

 

Les catholiques fêtent saint Joseph, un personnage qui occupe une place à part dans l’histoire de l’Église. Époux de Marie, père nourricier et éducateur de Jésus, on sait peu de choses de lui (les évangélistes n’ont transmis aucune de ses paroles) sinon qu’il était charpentier. De même, son nom n’apparait plus après la présentation de Jésus au Temple, à l’âge de 12 ans. Ceci explique peut-être une vénération tardive, vers la fin du Moyen Âge qui va aller grandissant au fils des siècles, notamment après son apparition à Cotignac (en Provence) en 1661. La même année, Louis XIV, tout jeune roi et père pour la première fois, consacre la France à saint Joseph, chef de la Sainte Famille.

Joseph est le seul saint du calendrier fêté deux fois, aujourd’hui, mais aussi le 1er mai depuis que Léon XIII en 1889 et Pie XII en 1955 en on fait, le patron des pères de famille mais aussi celui des travailleurs afin que l’Église catholique soit elle aussi présente le jour de la fête des travailleurs.

La Saint-Joseph, le 19 mars, est un jour férié à Malte, à Saint-Marin, au Liechtenstein, ainsi que dans plusieurs provinces espagnoles, notamment à Valence où la fête des Fallas se termine  dans les flammes qui font disparaître les ninots. En Italie, le coup d’envoi est donné à la course cycliste Milan-San Remo.  Saint Joseph est aussi le patron du Canada et celui du Tyrol.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
joseph.png
Lire la suite
Espagne, Fêtes traditionnelles, 18 mars Bruno Teissier Espagne, Fêtes traditionnelles, 18 mars Bruno Teissier

18 mars : la fête des Fallas de Valence

Cette fête qui se déroule sur plusieurs jours est l’une des plus célèbres en Espagne. Chaque quartier de la ville de Valence a fait construire des ninots, des poupées géantes, qui souvent mettent en scène des personnages publics, voire des hommes politiques. L’ensemble des ninots d’un quartier s’appelle un falla…

 

Cette fête qui se déroule sur plusieurs jours est l’une des plus célèbres en Espagne. Chaque quartier de la ville de Valence a fait construire des ninots, des poupées géantes, qui souvent mettent en scène des personnages publics, voire des hommes politiques. L’ensemble des ninots d’un quartier s’appelle un falla.

Mercredi soir, on a commencé à les dresser un peu partout dans la ville, il y en a 762, autant d’œuvres aux couleurs vives, certaines d’un goût douteux, mais qu’importe, c’est la fête et elles ne sont pas faites pour durer. Aujourd’hui, un jury va désigner un ninot, le plus beau, qui ira rejoindre le Musée Fallero, ouvert en 1937. Les autres seront brûlés demain soir, jour de la Saint-Joseph.

En attendant, la fête qui accueille plusieurs centaines de milliers de personnes bât son plein. Chaque jour à 14 heures, place de la mairie, une formidable pétarade d’une dizaine de minutes fait un spectacle étonnant. Moins bruyante est la place de la Vierge que l’on recouvre de fleurs à partir de demain… Des milliers de figurants bénévoles déambulent dans les rues en costume du XVIIIe siècle pour ces quelques jours de folie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
fallas.jpg
Lire la suite

20 janvier : hommage à un militaire devenu une icône gay

Les villes de San Sebastian (Pays basque espagnol) et de Rio de Janeiro fêtent leur saint patron, saint Sébastien, un militaire romain, canonisé, puis devenu sous le pinceau des artistes une référence plus ou moins cachée à l’homosexualité. Saint Sébastien est aujourd’hui une icône gay.

 

La ville de San Sebastian (Pays basque espagnol) résonne du bruit des tambours et vit au rythme des défilés en costume d’époque napoléonienne depuis hier au soir. C’est la Tamborrada, en ce jour de fête de son saint patron, elle commémore les années d’occupation par les armées françaises, de 1808 à 1812. Une partie des défilés se fait au son des tambours (d’où le nom de la fête) et en costume militaire napoléonien. Depuis 1836, la Saint-Sébastien est l’occasion d’un véritable carnaval bien ordonné qui débute à minuit le 19 janvier sur la place de la Constitución de Saint-Sébastien avec lever du drapeau de la ville. Durant toute la journée du 20 janvier, et principalement jusqu’à midi, toutes les Tamborradas vont défiler à travers les innombrables rues et ruelles de la ville, pour y interpréter les airs officiels. Le soir, à minuit précise, la clôture de ces 24 heures de Tamborrada est officiellement déclarée avec l’interprétation, toujours sur cette même place, de la sociedad La Unión Artesana. Évidement la journée du 20 janvier est férié localement. Elle l’est aussi à Rio de Janeiro (appelée à l’origine São Sebastião de Rio de Janeiro) dont Sébastien est le saint patron.

Soldat romain, né à Narbonne, Sébastien était commandant de la garde prétorienne l’empereur Dioclétien, secrètement chrétien et exécuté pour cela. Généralement représenté attaché à un arbre et transpercé de flèches puisque tel fut son martyr, son corps fut enseveli dans les catacombes romaines qui portent aujourd’hui son nom puis transféré dans l’église Saint-Médard de Soissons où l’Ordre de Saint-Sébastien veille sur ses reliques. Il serait mort à Rome le 20 janvier 288.

Souvent utilisé par les peintres comme une référence cachée ou ouverte à l’homosexualité, saint Sébastien est aujourd’hui une icône gay. Dès le XIIIe siècle, on commence à le peindre sous la forme d’un jeune homme d’une grande beauté à la pose langoureuse. Le beau soldat dans la force de l’âge devient au fil des siècles un bel éphèbe alangui. Il le restera jusqu’à nos jours dans toute l’histoire de la peinture et de la photographie.

De nombreux écrivains comme Oscar Wilde, Gabriele D’Annunzio, Marcel Proust ou Yukio Mishima se sont emparé de la thématique. C’est ce dernier qui est le plus explicite, l’écrivain japonais raconte sa découverte à l’âge de douze ans d’une reproduction du Saint Sébastien de de Guido Reni : « Mes mains, tout à fait inconsciemment, commencèrent un geste qu’on ne leur avait jamais enseigné. Je sentis un je ne sais quoi secret et radieux bondir rapidement à l’attaque, venu d’au-dedans de moi. Soudain la chose jaillit, apportant un enivrement aveuglant. (…) Ce fut ma première éjaculation. Ce fut aussi le début, maladroit et nullement prémédité, de mes « mauvaises habitudes ». Confession d’un Masque, Yukio Mishima, 1949

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
Saint Sébastien par Guido Reni (1615)

Saint Sébastien par Guido Reni (1615)

Le défilé des enfants (vers midi), le jour de la Tamborrada de Saint-SébastienPour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Le défilé des enfants (vers midi), le jour de la Tamborrada de Saint-Sébastien

Pour nous aider à faire vivre l’Almanach BiblioMonde, pensez à un petit don de temps en temps, vous pouvez le faire sur Tipeee

Lire la suite
1978, Espagne, Démocratie, 6 décembre Bruno Teissier 1978, Espagne, Démocratie, 6 décembre Bruno Teissier

6 décembre : l'Espagne célèbre et interroge sa démocratie

Aujourd'hui, c'est journée portes ouvertes aux Cortès, le Parlement espagnol, ainsi que dans les parlements régionaux. Ce Jour de la Constitution (Día de la constitución) est férié, il permet aussi un week-end de trois jours pour une escapade loin de chez soi.

 

Aujourd'hui, c'est journée portes ouvertes aux Cortès, le Parlement espagnol, ainsi que dans les parlements régionaux. Ce Jour de la Constitution (Día de la constitución) est férié, il permet aussi un week-end de trois jours pour une escapade loin de chez soi.

Le pays fête sa démocratie restaurée le 6 décembre 1978, quand le peuple a très largement approuvé la constitution actuelle de l’Espagne. C’était les premières élections libres depuis 1936. En effet le coup d’État du général Franco , le 18 juillet 1936 provoquera une guerre entre « républicains » et « nationalistes » (extrême droite), remportée par ces derniers. La dictature de Franco durera près de 40 ans. Le 6 décembre, on fête la liberté, la justice, l’égalité et le pluralisme politique retrouvés.

Chaque année, toutefois, des voix discordantes se font entendre : celles des Basques notamment dont le Parti nationaliste avait demandé le boycott du scrutin de 1978 ; mais aussi des nationalistes catalans qui critiquent une constitution ne les autorisant pas à organiser un référendum d’indépendance. Cette date laisse aussi un goût amer aux républicains regrettant que la démocratie restaurée ait été assortie d’une constitution monarchiste imposée par les tenants du franquisme alors que le gouvernement légitime qui aurait dû reprendre son cours après la parenthèse dictatoriale, était une république.

Depuis quelques années, les tabous sont peu à peu levés sur la période de la dictature et la Transition démocratique. On s’interroge aujourd’hui sur les non-dits du vote du 6 décembre, en particulier sur l’autocensure de la gauche qui s’est imposée à l’époque, comme celle des franquistes. Les socialistes ont remporté une majorité (relative) lors des dernières législatives tente de liquider les derniers restent du franquisme en s’attaquant aux symboles ; mais on peut aussi noter la résurgence d’une extrême droite, demeurée latente depuis la fin de la dictature.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
constitution.jpg
Lire la suite