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Bruno Teissier Bruno Teissier

16 novembre : jour de deuil en Allemagne

Cette journée des soldats morts au combat, le Volkstrauertag, a élargi son champ pour commémorer les victimes de la guerre, de la tyrannie et du terrorisme en général.

 

En Allemagne, c’est la Journée nationale de deuil (Volkstrauertag).

Ce jour des souvenirs a été célébré en Allemagne de 1922 à 1934 en février ou en mars (précisément le cinquième dimanche avant Pâques). À l'origine, c’était les soldats allemands tués pendant la Première Guerre mondiale qui étaient commémorés. En 1934, sous les nazis, sur décision de Joseph Goebbels, le 14 novembre a été rebaptisé “Jour du souvenir des héros” et a bien sûr complètement changé de sens. Puis, en 1939, Hitler déplaça ce jour du souvenir au 16 mars, anniversaire  de la réintroduction du service militaire obligatoire en 1935.

À partir de 1946, une journée de deuil national a été remise en place, toujours en février ou mars. C’est au début des années 1950, qu’il est fixé l’avant-dernier dimanche avant le premier de l’Avent, qui est sa date actuelle, qui tombe aujourd’hui.  La RDA commémorait les victimes du fascisme, c’est-à-dire avant tout les résistants communistes, plutôt que les soldats tombés à la guerre comme en RFA. Depuis 1987, le Volkstrauertag a élargi son champ pour commémorer les victimes de la guerre, de la tyrannie et du terrorisme en général. Sans oublier les soldats allemands morts dans les missions étrangères de la Bundeswehr.

Ce dimanche de deuil ne doit pas être confondu avec le Dimanche des morts (Totensonntag), fête religieuse qui sera célébrée dimanche prochain, 23 novembre.

Les prochaines dates : 15 novembre 2026, 14 novembre 2027, 19 novembre 2028, 18 novembre 2029…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 14 novembre 2025

Célébration du Volkstrauertag dans les ruines de l'église Saint-Alban, Cologne (photo : Raimond Spekking)

 
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1918, Allemagne, Royaume-Uni, anciens combattants Bruno Teissier 1918, Allemagne, Royaume-Uni, anciens combattants Bruno Teissier

9 novembre : jour de deuil au Royaume-uni

Les Britanniques commémorent ce dimanche, leurs morts à la guerre. C’est le Jour du souvenir (Remembrance Day).

 

Au Royaume-uni, c’est le Jour du souvenir (Remembrance Day) .

Le Remembrance Sunday, son autre appellation, était autrefois célébré le 11 novembre. Afin de supprimer un jour férié, il a été déplacé au le dimanche le plus proche de l’anniversaire de l’armistice de 1918. Ce jour-là, en présence du premier ministre ainsi que d’anciens combattants, le roi, en principe, dépose un bouquet de coquelicots  au cénotaphe du Whitehall à Londres.

Des coquelicots artificiels bien sûr (car ce n’est pas la saison). Ils sont appelés coquelicots du souvenir (Remembrance Poppy) et sont vendus par l'association des anciens combattants de la Royal British Legion. Le coquelicot (poppy, en anglais ) fait référence au poème In Flanders Fields du Canadien John McCrae, évoquant les champs de Flandre rougi au sang des soldats de la Première Guerre mondiale. À Londres, les bâtiments publics seront illuminés en rouge pendant la nuit de ce dimanche.

Les prochaines date : 8 novembre 2026, 14 novembre 2027…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 novembre 2025

Dépôts de gerbes par des parlementaires lors de la cérémonie du Souvenir au Cénotaphe de Whitehall, à Londres, en 2010. (Photo : Sergent Dan Harmer, RLC/MOD)

 
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1932, 1933, Ukraine, URSS, novembre, génocide Bruno Teissier 1932, 1933, Ukraine, URSS, novembre, génocide Bruno Teissier

23 novembre : Holodomor, le génocide des Ukrainiens voulu par Moscou

Entre 19h32 et 19h33, ce 23 novembre, les Ukrainiens observent une minute de silence en mémoire de la plus grave tragédie de leur histoire : la mort de 7 à 10 millions de leurs compatriotes lors de la grande famine de 1932-1933.

 

Ce jour, entre 19h32 et 19h33, les Ukrainiens observent une minute de silence en mémoire de la plus grave tragédie de leur histoire : la mort de 7 à 10 millions de ses habitants lors de la grande famine de 1932-1933, soit quelque 25 % à 30 % de sa population de l'époque.

À Kiev, un cortège se rend au mémorial de l'Holodomor (голодомо́р « mort de faim » en ukrainien, го́лод, holod, la faim ; мор, mor, l’extermination), par la rue Ivan Mazepa. Des milliers d'Ukrainiens en famille viennent y déposer une bougie.

Une cérémonie a également lieu à Bykivnia, localité de la banlieue de Kyiv où de très nombreux morts ont été inhumés. En 2006, Kyiv reconnaissait le caractère génocidaire de l’Holodomor, pas Moscou où les autorités arguent que la collectivisation forcée, visant à éliminer les koulaks, a provoqué des famines partout en URSS, et que l’Ukraine n’était pas spécialement visée. Kyiv y voit, au contraire, la volonté de Staline de casser la fierté ukrainienne et de détruire à jamais toute tentation d’émancipation, car ailleurs en URSS, la famille n’a pas entrainé la mort d’une telle proportion de la population. La seule exception est le Kazakhstan où l’hécatombe fut pire encore. Le génocide y est connu sous le nom d’Acharchylyk.

Le Canada où vivent un million de descendants d'Ukrainiens, organise ce même jour, quatrième samedi de novembre, des cérémonies dans plusieurs villes. À New York, également, on commémore le crime de masse, comme dans la plupart des pays d’Europe.

À Paris, l’Union des Ukrainien de France organise ce samedi une marche boulevard Saint-Michel (rdv 15h30, place du Panthéon). Comme chaque année, Comité représentatif de la communauté ukrainienne en France avait, il y a quelques jours, organisé une cérémonie du dépôt de gerbes sur la tombe du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe. Un rassemblement a lieu également dans le Square Taras Chevchenko (angle rue des Saints-Pères et Bd St Germain Paris 6e)…

Une trentaine de pays reconnaissent l’Holodomor comme un génocide : États-Unis, Canada, Brésil, Portugal, Vatican… dernièrement, la Roumanie, la Moldavie et l’Irlande, l’Allemagne, le Parlement européen, la Belgique et la France, en mars 2023, puis la Suisse en septembre 2024…

#Holodomor #Ukraine #URSS #1923 #1933 #ActForUkraine

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 novembre 2024

 
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Suède, novembre, Fête des morts, Finlande Bruno Teissier Suède, novembre, Fête des morts, Finlande Bruno Teissier

6 novembre : la fête des morts des Suédois et des Finlandais

C’est Alla helgons dag est une fête très intimiste, en lumière et en musique, une fête très intimiste, en lumière et en musique.

 

C’est aujourd’hui, premier samedi de novembre, qu’en Suède, on commémore les morts. Alla helgons dag est une fête très intimiste, en lumière et en musique. 

Hier soir, les Suédois et les Finlandais sont allés allumer des bougies ou des lanternes sur leurs tombes de famille. L’usage remonte à un peu plus d’un siècle, quand les familles bourgeoises ont commencé à se rendre au cimetière avec des bougies destinées aux tombes des enfants décédés et des pots de bruyère, la plante qui résiste le mieux au froid. 

Aujourd’hui, la plupart des Suédois sont en congé et beaucoup n’ont pas travaillé hier après-midi, les entreprises ayant offert la demi-journée. Le jour des morts est une fête privée, occasion de repas de famille. L’après-midi, on peut se rendre dans une église où traditionnellement se joue de la musique classique. Mais les temps changent ; autrefois, les magasins étaient tous fermés pour le jour des morts. C’est de moins en moins le cas aujourd’hui... 

Demain, premier dimanche de novembre, c’est Alla själars dag, les offices religieux seront dédiés aux morts de l’année dont le pasteur énumérera les noms, un à un. 

Au sud du pays, l’ancienne Toussaint (Allhelgonadagen, le 1er novembre) correspondait à la fin des travaux des champs et à l’entrée dans le cycle de l’hiver. Dans le Nord, en Suède comme en Finlande, c’est le début de la saison du ski, dans une nuit presque totale. 

Ce Jour des morts (Alla helgons dag) est célébré depuis 1953 en Suède et 1955 en Finlande, un samedi entre le 31 octobre et le 6 novembre (en remplacement du premier dimanche de novembre). Cela a permis de rajouter un jour férié au calendrier car à l’époque, on travaillait le samedi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 novembre 2021

 
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