L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1990, Lettonie, indépendance, 4 mai, armée Bruno Teissier 1990, Lettonie, indépendance, 4 mai, armée Bruno Teissier

4 mai : la Lettonie fête le rétablissement de son indépendance

Ce samedi 4 mai, on célèbre le 34e anniversaire de l’annonce du rétablissement de l'indépendance de la république de Lettonie. C’est l’une des deux journées patriotiques importantes du pays, avec le 18 novembre. Deux dates en rupture avec son histoire soviétique. C’est aussi un week-end de trois jours, bienvenu avec l’arrivée du printemps.

 

Ce samedi 4 mai, on célèbre le 34e anniversaire du rétablissement de l'indépendance de la république de Lettonie. Les Lettons tiennent tout particulièrement à ce que la proclamation d’indépendance prononcée par le Soviet suprême de Lettonie le 4 mai 1990 soit considéré comme une restauration. Car ils insistent sur le caractère illégal de l’occupation militaire soviétique du 17 juin 1940, suivie un mois plus tard par de fausses élections entérinant la disparition de la république de Lettonie fondée le 18 novembre 1918. L'indépendance totale ne sera, en fait, rétablie que le 21 août 1991, après la fin d’une période de transition. Mais le 4-Mai, célébré sous le nom de Jour de la Restauration de l'Indépendance (Neatkarības atjaunošanas diena), est un jour férié majeur pour les Lettons.

Les festivités de ce 34e anniversaire commencent à 10h30 par une cérémonie solennelle de dépôt de fleurs au Monument de la Liberté, à Riga . De 12h à 13h30, un défilé de fanfares scolaires dédié au Jour de l'Indépendance se déroule sur la place Brīvības . 

Puis, de 13h00 à 20h00, un rassemblement de personnes portant le costume national a lieu à Rātslaukum, dans le vieux Riga, accompagné d’un concert festif. À partir de 13h20, une procession festive suit l'itinéraire Kalķu iela - Brīvības laukums, pour, à nouveau, déposer des fleurs au Monument de la Liberté. Pour l’occasion, tout le monde est invité à porter le costume national en l'honneur de la Lettonie.  

Ce même jour se déroule la Journée des forces armées nationales (Nacionālo bruņoto spēku diena) qui cette année a lieu à Rezekne. Traditionnellement, le 4 mai, les Forces armées nationales organisent un défilé militaire dans l'un des lieux historiques de Lettonie. L'année dernière, l'événement avait eu lieu à Alūksne, en Vidzeme, mais cette année, l'honneur d'accueillir l'événement revient à Rezekne, en Latgale.

L'événement débute à 9h00 avec un service dans la cathédrale catholique romaine du Très Sacré-Cœur de Jésus, à Rezekne, suivi, à 11h. d’un défilé militaire des forces armées lettones et étrangères, des gardes-frontières de l'État, du service national d'incendie et de secours, de la police… Une cérémonie est prévue au d'État et de la Jeune Garde au Monument de la Libération de Latgale « Unis pour Lettonie ".

Comme cette année, le 4 mai tombe un samedi, lundi sera férié et chômé, ce qui offre aux Lettons un week-end de trois jours alors que le printemps pointe son nez. Ce samedi est presque estival, mais ce sera moins le cas lundi.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 mai 2024

Le le 4 mai 2002, (de gauche à droite) : Indulis Bērziņš (alors ministre des Affaires étrangères), Jānis Straume (alors président de la Saeima), Vaira Vīķe-Freiberga (alors président de la République) et Andris Bērziņš (alors Premier ministre) déposent des fleurs au Monument de la Liberté, à Riga, lors des célébrations du 4 mai.

 
Lire la suite
1918, Lettonie, indépendance, 18 novembre Bruno Teissier 1918, Lettonie, indépendance, 18 novembre Bruno Teissier

18 novembre : la fête nationale de la Lettonie

La fête nationale de la Lettonie célèbre sa déclaration d’indépendance, le 18 novembre 1918, prononcée par le Conseil populaire de Lettonie, mais il faudra attendre le 26 janvier 1921 pour que la Lettonie soit un État indépendant reconnu. Entre-temps une guerre d’indépendance à l’issue incertaine a successivement opposé les démocrates lettons aux Allemands, aux bolcheviques et aux Russes blancs.

 

La Lettonie commémore sa déclaration d’indépendance, prononcée le 18 novembre 1918, par le Conseil populaire de Lettonie dans Théâtre de la ville de Riga. Le même jour, Kārlis Ulmanis était nommé chef du gouvernement provisoire, mais il faudra toutefois attendre le 26 janvier 1921 pour que la Lettonie soit reconnue un État indépendant. Entre-temps une guerre d’indépendance à l’issue incertaine a successivement opposé les démocrates lettons aux Allemands, aux bolcheviques et aux Russes blancs. Le coup politique du 18 novembre 1918 n’aurait eu aucun avenir sans des victoires militaires, en particulier celle du 11 novembre 1919, très célébrée dans le pays. Ce week-end est l’aboutissement de toute une semaine de célébrations patriotiques qui se terminent avec la fête nationale du 18 novembre, appelée Journée de proclamation de la République (Latvijas Republikas proklamēšanas diena).

La journée de fête du 18 novembre débute, comme d'habitude, par un office dans la cathédrale de Riga et une cérémonie solennelle de dépôt de fleurs au Monument de la Liberté. L’ambiance festive marquée par divers concerts et événements, se prolongera jusqu’à lundi qui sera également un jour chômé (car cette année, le 18 tombe un samedi). Les transports en commun et parkings sont gratuits pendant trois jours. Les musées font portes ouvertes,…

Dans la journée, un défilé militaire auquel participent environ 1 500 soldats, gardes nationaux, policiers, gardes-frontières, pompiers et cadets, parcourt le quai de la Daugava, à Riga. Depuis l’agression russe de l’Ukraine, l’événement a gagné en importance. Des soldats représentant les  États alliés (cette année, Albanie, Canada, République tchèque, Estonie, Islande, Italie, Lituanie, Monténégro, Pologne, Slovaquie, Slovénie, Espagne et États-Unis) participent également au défilé avec le groupe des drapeaux. Pour ce défilé 2023, un groupe de drapeaux ukrainiens défile pour la deuxième fois. #militārāparāde

Le soir du 18 novembre, tout le monde est le bienvenu sur la Place de la Liberté, à Riga, où a lieu l'événement solennel dédié au 105e anniversaire de la Proclamation de la république de Lettonie. À 19h00, un chœur d'hommes dirigé par le chef d'orchestre Edgars Vītols, interprètent les plus belles chansons folkloriques lettones. Pour ce concert, de nouveaux arrangements ont été réalisés par le compositeur et pianiste Jānis Strazds, dont le groupe rythmique joue avec le chœur et les solistes. Après le concert, le président letton Edgars Rinkēvičs doit prononcer un discours. Un spectacle laser multimédia sur le Monument de la Liberté, est répété plusieurs fois dans la soirée, jusqu'à 23h.

Depuis 2003, l’habitude a été prise d’un défilé aux flambeaux aux accents nationalistes qui ne fait pas l’unanimité car la ville de Riga est en moitié russophone. La devise de la marche est « La Lettonie est à nous ! » (”Gājiena devīze ir Latvija ir mūsu !”), mais scander le slogan « Nous sommes Lettons ! » (“Mēs esam latvieši !”) sur le lieu de rassemblement est devenu l'une des traditions d’un événement qui sert à affirmer le caractère exclusivement letton d’une métropole au passé pourtant multinational. En effet, les Lettons dont les racines sont rurales, représentent moins de la moitié de la population de leur capitale. Le défilé débute à 18 h. au monument Kārlis Ulmanis,  se poursuit sur le boulevard Raina, puis la rue K. Barona, le boulevard Aspazijas, le boulevard ZA Meierovica, la rue K. Valdemārs. Sa durée est d’environ une heure. En province, chaque ville organise son défilé aux flambeaux, devenu un marqueur du 18-Novembre, comme du 11-Novembre letton. La police veille à ce qui n’y ait pas d’incident.

Un autre défilé, bien plus modeste, a relié ce matin, à partir de 7h30, l’université de Lettonie aux cimetière des Frères (Brāļu kapi), à Riga. Il est organisé par les corporations étudiantes.

La fête nationale de la Lettonie se déroule très largement en plein air. Elle coïncide à peu près, chaque année, avec l’arrivée de l’hiver météorologique. Les défilés comme les concerts en soirée, se déroulent par des températures négatives. Aussi, beaucoup de Lettons se contentent de suivre les festivités à la télévision nationale où elles sont diffusées en direct.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 novembre 2023

 
Lire la suite
1949, Lettonie, URSS, Goulag, déportations, 25 mars Bruno Teissier 1949, Lettonie, URSS, Goulag, déportations, 25 mars Bruno Teissier

25 mars : la Lettonie commémore les déportations au Goulag

En Lettonie, le 25 mars est un jour de deuil où l'on se souvient des victimes des déportations opérées par Moscou et qui ont débuté le 25 mars 1949. En l’espace de trois jours, elles ont fait disparaître de Lettonie quelque 2,5% de la population du pays.

 

En Lettonie, le 25 mars est un jour de deuil où l'on se souvient des victimes des déportations de 1949. C’est  le jour du souvenir des victimes de la terreur communiste (komunistiskā terora upuru piemiņas diena).

Dans la nuit du 24 au 25 mars 1949, les habitants de nombreuses fermes lettones ont été réveillés par des coups de fusil ou de lourdes bottes frappant la porte. Des soldats et officiers des troupes internes du ministère soviétique de la Sécurité d'État, épaulé par des militants soviétiques locaux, se sont pointé dans de nombreux villages et ont annoncé aux victimes qu’elles avaient deux heures pour récupérer quelques affaires en vue d’un voyage vers la Sibérie. Environ 43 000 habitants ont été ainsi déportés de Lettonie vers l’est de l’URSS et une partie d’entre eux a été enfermée au Goulag sans aucune décision de justice. Épuisés certains ne sont même pas parvenus à destination, la majorité des déportés étant des enfants et des personnes âgées.

La déportation des Lettons avait été soigneusement planifiée et approuvée à Moscou le 29 janvier 1949. La mise en œuvre de ce plan a été réalisée le 25 mars et a duré jusqu'au 28 mars. 42 133 paysans et patriotes lettons ont été ainsi déportés de force. Cela représentait environ 2,5 % de la population de l’époque. Ils ont été envoyés  principalement dans les régions de Krasnoyarsk, Omsk, Tomsk, Amur, Novossibirsk. Environ 73% des déportés étaient des femmes et des enfants de moins de 16 ans. De plus, entre 136 000 et 190 000  ont été emprisonnés et déportés vers les camps de concentration soviétiques (le Goulag). Peu nombreux sont ceux qui reviendront.

À Riga, la commémoration de la déportation du 25 mars 1949 et les victimes du génocide communiste, débute à 10 heures par un moment de recueillement à la gare de Škirotava. À 12h30, il y a une procession du Musée de l'occupation lettone au Monument de la Liberté, où à 13h00 est organisée une cérémonie de relève de la garde d'honneur et de dépôt de fleurs. À 17 heures, puis à 20 h, des concert ont lieu en l'église Saint-Pierre de Riga. Une autre commémoration a également lieu chaque 14 juin en mémoire des déportations de 1941 dans les trois pays baltes.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
Lire la suite
1944, 1949, Lettonie, URSS, résistance Bruno Teissier 1944, 1949, Lettonie, URSS, résistance Bruno Teissier

17 mars : un nouveau jour férié letton pour célébrer la résistance aux nazis et à l’URSS

En 2023, cette Journée commémorative du mouvement de résistance nationale fixée le 17 mars, est célébrée pour la deuxième fois seulement en Lettonie. Elle fait référence à résistance aux deux ennemis mortels des années 1944-1945, les nazis et les Soviétiques. La création de cette journée a pour but de désactiver une célébration néonazie qui se déroule chaque 16 mars dans les rues de Riga.

 

En 2023, cette Journée commémorative du mouvement de résistance nationale (Nacionālās pretošanās kustības piemiņas diena) fixée le 17 mars, est célébrée pour la deuxième fois seulement. Elle a été créée en juin 2021, à l'initiative du président Egils Levits et sur décision de la Saeima (le parlement). Plusieurs dates auraient été possibles, le 17 mars a été choisi pour couper l’herbe sous les pieds  de l’extrême droite lettone qui avait pris l’habitude chaque 16 mars de faire défiler d’anciens SS lettons ayant combattu dans l’armée allemande contre l’Armée rouge. Ce défilé qui attirait tous les néonazis de la région était du plus mauvais effet pour l’image de la Lettonie, d’autant que ce défilé provoquait aussi la réaction, parfois violente, de nombreux militants pro-kremlin vivant en Lettonie.

En choisissant la date du 17 mars, les autorités lettones honorent les élites lettones réagissant à la fois à l’occupation allemande – laquelle avait débuté en juin 1941 et s’était totalement terminée le 8 mai 1945 seulement, pour les derniers territoires libérés – mais aussi soviétique, car début 1944, l’URSS reprenait l’offensive contre l’Allemagne et menaçait de reprendre le contrôle total de la Lettonie.

Le 17 mars 1944, le Conseil central de Lettonie (LCP) dirigé par le professeur Konstantīns Čakste (fils du premier président de Lettonie, Jānis Čakste), a conclu la collecte de 188 signatures de personnalités lettones pour un mémorandum réclamant la restauration effective de l'indépendance de l'État letton. Les élites lettones demandaient la restauration de la république de Lettonie telle qu’elle avait existé de 1920 à 1940. Le 14 juin 1940, l’Armée rouge avait envahi la Lettonie, un an plus tard l’URSS était remplacée par l’Allemagne nazie comme puissance occupante. Au printemps 1944, la Lettonie était prise entre deux feux.

Le LCP (Latvijas Centrālā padome) avait été fondé clandestinement, sous l'occupation allemande, le 13 août 1943, par les représentants des quatre plus grands partis composant l’ancien Parlement de la République de Lettonie (la Saeima), le Parti ouvrier social-démocrate letton, l’Union des agriculteurs lettons, le Centre démocratique et le Parti des agriculteurs chrétiens de Latgale. L’ancien président de la Saeima (Paula Kalniņa) et l'évêque Jázeps Rancāns y participait. Le LCP était la plus importante organisation de résistance.

Son objectif est la restauration de l'indépendance du pays sur la base de la Constitution de 1922. Le LCP, qui se considérait comme le centre et le coordinateur du mouvement de résistance en Lettonie, avait déclaré une lutte contre les deux puissances d'occupation - les Soviétiques et les nazis - dans sa plate-forme politique. Le mémorandum du 17 mars a été signé par 188 éminentes personnalités politiques, sociales, scientifiques et culturels lettons, représentants de l'intelligentsia.

Au printemps 1944, les forces de sécurité allemandes ont lancé une sévère répression contre le LCP. En avril, K. Čakste a été arrêté puis envoyé au camp de concentration de Stutthof (en Alsace), où il est décédé le 22 février 1945. Après que Riga soit repassée sous occupation soviétique, en octobre 1944, LCP a opéré à partir de Kurzeme, avant que certains de ses membres se soient réfugiés en Suède. 

En effet, en 1944 et 1945, l'une des activités importantes du LCP a été d'aider des réfugiés à quitter la Lettonie pour la Suède. Le LCP a organisé une « action de bateau » qui a aidé environ 5 000 personnes à échapper à l'occupation soviétique. La commission militaire LCP sous la direction du général Jānis Kurelis et du capitaine Kristaps Upelnieks était active. Le LCP a misé sur les possibilités de reconquérir le statut d'État indépendant au moment de la vacance du pouvoir d'occupation, quand les forces allemandes quitteraient le pays, et avant que régime soviétique ne réoccupe le territoire de la Lettonie, avec l’espoir d’un soutien des alliés occidentaux qui étaient en train de gagner la guerre mondiale. Mais, afin de ménager Moscou, ce soutien n’est jamais venu.

Certains partisans du LCP ont pris le maquis dans les forêts du pays et se sont battus pendant plusieurs années. En 1949 (à nouveau un 17 mars), 24 partisans, réfugiés dans un bunker, livrèrent leur dernière bataille contre 760 hommes de la Tcheka (la police politique russe). 15 partisans sont morts, neuf ont été capturés.  Cette ultime bataille, désespérée, fait de la date du 17 mars un double symbole d’une résistance à la fois politique et militaire contre les deux ennemis mortels de l’époque, les nazis et les Soviétiques.

En 2023, alors qu’une guerre déclenchée par Moscou, se déroule non loin des frontières de la Lettonie, un pays où vit une très importante communiste russe, ce genre de commémoration prend une dimension particulière. Le souci du gouvernement letton est que cette commémoration soit celle de tout le pays et non celle de l’extrême droite et des courants les plus nationalistes comme c’est le cas du défilé du 16 mars dans les rues de Riga.

Ce vendredi 17 mars à 17h00, un événement solennel dédié à la mémoire du Mouvement de la Résistance nationale se tient sur la place Brivibas, à Riga. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

L'original du mémorandum n'a pas été perdu. Il était caché à Riga sous le plancher d'un appartement, où il a été retrouvé en 2001 lors de rénovations. 

Partisans lettons antisoviétiques

Lire la suite
1941, Lettonie, Shoah, 4 juillet Bruno Teissier 1941, Lettonie, Shoah, 4 juillet Bruno Teissier

4 juillet : la Lettonie commémore la Shoah

La Journée du souvenir du génocide juif est dédiée à la mémoire des 70 000 Lettons juifs qui ont été exterminés entre 1941 et 1945 dans la Lettonie occupée par les nazis.

 

En Lettonie, la Journée du souvenir du génocide juif (Ebreju genocīda piemiņas diena) est marquée par des cérémonies solennelles organisées dans tout le pays. Elle est dédiée à la mémoire des 70 000 juifs lettons et allemands qui ont été exterminés entre 1941 et 1945 dans la Lettonie occupée par les nazis.

Les troupes allemandes sont entrées à Riga le 1er juillet 1941. Aussitôt, les autorités nazies ont incité les nationalistes lettons à arrêter et à agresser la population juive de Riga.

Le 4 juillet, vingt juifs ont été enfermés dans la Grande Synagogue Chorale, de la rue Gogoïa, et celle-ci a été incendiée. C’est l’anniversaire de ce drame qui est célébré aujourd’hui. Le 21 juillet 1941, tous les juifs  du pays ont été enregistrés. Les autorités d'occupation ont décidé de créer un ghetto à Riga où ont été entassés 30 000 juifs. Un mois plus tard, 24 000 habitants du ghetto seront exécutés par balles.

La commémoration des victimes du génocide du peuple juif est organisée par le Conseil des congrégations et communautés juives de Lettonie. Une cérémonie de dépôt de gerbes se déroule chaque année  au mémorial de Biķerniekos.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

4 juillet 2021, dépôt de fleurs au mémorial de la rue Gogoïa à Riga, lors la Journée du souvenir des victimes du génocide du peuple juif.

Lire la suite
1991, Lettonie, 21 août, indépendance Bruno Teissier 1991, Lettonie, 21 août, indépendance Bruno Teissier

21 août : la Lettonie fête son indépendance

Le 21 août, les Lettons célèbrent l'adoption de la loi constitutionnelle sur le statut de la République de Lettonie en tant qu'État et la restauration effective de la République de Lettonie.

 

Ce jour commémoratif officiel n’est pas férié ni chômé, la date du 21 août n’est pas aussi fêtée que le 18 novembre qui commémore la première indépendance, celle de 1918 ; ni même que le 4 mai, qui rappelle la proclamation d’indépendance, la seconde, celle de 1990. Néanmoins, le 21 août est l’anniversaire de la restauration officielle de l’indépendance en 1991.

Chaque 21 août, les Lettons célèbrent l'adoption de la loi constitutionnelle sur le statut de la République de Lettonie en tant qu'État (Konstitucionālā likuma pieņemšana par Latvijas Republikas kā valsts statusu) et la restauration effective de la République de Lettonie. L’opportunité leur en a été donnée, suite au coup d'État avorté du 19 août 1991 mené à Moscou par les durs du régime soviétique contre Gorbatchev. Cela a permis à la Lettonie de franchir le dernier pas : Anatolijs Gorbunovs, le président du parlement letton, déclara officiellement la fin de la période transitoire et la restauration de la République d'avant-guerre, fondé sur la constitution de 1922. Ce jour-là, la Lettonie quittait officiellement l’URSS. Cette dernière n’avait plus les moyens de la retenir, elle allait disparaître avant la fin de l’année 1991.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 20 août 2021

 
Lettonie1.png
Lire la suite