L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

31 décembre Bruno Teissier 31 décembre Bruno Teissier

31 décembre : quelques réveillons d’exception pour la Saint-Sylvestre

La plage de Copacabana, Time Square, l’opéra de Sydney… sont autant de ceux emblématiques du Nouveau An selon le calendrier grégorien auquel presque tout le monde se plie, même l’Arabie saoudite pour la quatrième année consécutive.

 

Les premiers à quitter 2024 seront les Néo-Zélandais et les Australiens, précédés de peu par les archipels du Pacifique Sud. Pour l'occasion, Sydney organise un gigantesque feu d'artifice (plus de 80 000 fusées), tiré depuis le Harbour bridge. Ce spectacle est visible à 15 km à la ronde. Simultanément, des bateaux illuminés paradent dans le port. La fête se poursuit en plein air (on est dans l'hémisphère sud, donc en été) et dure toute la nuit.

Au Japon, dans la nuit du 31 décembre, des milliers de personnes visitent les sanctuaires shintô ou bouddhiste. Le premier service religieux de l’année commence à minuit. Au sanctuaire Yasaka, situé à Gion, on y vient pour prier pour la santé et le bonheur pour l'année à venir lors de la cérémonie un feu sacré est allumé. Les visiteurs ramèneront chez eux la flamme sacrée.

En Russie, l’usage veut que l’on allume la télévision pour écouter les vœux du dictateur du moment. La tradition très convenue remontant à l’époque de à Brejnev, mais elle réserve parfois des surprises : c’est dans son discours du Nouvel An le 31 décembre 1999 que Elstine  annonça qu'il quittait la présidence, ouvrant ainsi la voie à l’indéboulonnable Poutine. À minuit, tout le monde écoute les 12 carillons de la tour Spasskaïa du Kremlin, retransmis à la télévision. C’est à ce moment-là que tout le monde trinque.

Même l’Arabie saoudite qui a longtemps méprisé le calendrier occidental, s’est mise, depuis 2019, à organiser des festivités de nouvel an qui se veulent spectaculaires. Cette année, promotion touristique oblige, c’est Diriyah qu’il convient d’assister à un feu d'artifice spectaculaire qui illuminera le ciel nocturne de la cité où la famille Saoud a ses racines. Mais Riyad et Jeddad ne sont pas en reste pour leur quatrième fête du Nouvel an selon le calendrier grégorien.

Le dernier jour de l'année, plus de deux millions de personnes se rassemblent sur la plage de Copacabana (à Rio de Janeiro) pour accueillir 2024. Beaucoup sont vêtues de blanc, selon les usages de l’umbanda. La fête commence à 20h. On vient assister à des concerts et à l’impressionnant feu d'artifice qui remplit le ciel de lumière et de couleurs. 

À New York, le 31 décembre dès 17h, Times Square regorge déjà de monde attendant le grand moment. Un million de personnes du monde entier verront en direct comment tombe la boule géante recouverte de cristaux colorés. Le compte à rebours débute par la descente du Big Ball (Ball Drop), qui commence à descendre une minute avant minuit. Lorsqu'il atteint le fond, il explose avec des milliers de confettis et de feux d'artifice. La tradition veut que l’on s’embrasse tout le long du compte à rebours. Il est possible d'écrire un vœu sur l'un des confettis qui sont lancés à Times Square en l'inscrivant au préalable sur le « Wishing Wall ».

À Gaza et en Ukraine, c’est sous un tapis de bombes que se fera le passage à la nouvelle année…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 décembre 2023

 

Ciel rouge sur la mer Rouge, vue d’Arabie saoudite

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Brésil, Nouvel an, 31 décembre Bruno Teissier Brésil, Nouvel an, 31 décembre Bruno Teissier

31 décembre : nuit de fête au Brésil en l'honneur de la déesse Lemanje

Au Brésil, la nuit du Nouvel an est une occasion supplémentaire de faire la fête. En particulier à Rio de Janeiro et à Salvador de Bahia où l’on célèbre Lemanja, la déesse de la mer selon les rites afro-brésiliens. On entre dans l’année 2023 avec un nouveau visage à la tête du pays.

 

Au Brésil, la nuit du Nouvel an (véspera de Ano Novo) est une occasion supplémentaire de faire la fête. La ville de São Paulo organise une course de la Saint-Sylvestre en plein centre-ville ; elle est devenue si célèbre qu’elle attire des champions d’autres pays et de toutes disciplines.

Le 31 décembre est aussi le jour où l’on célèbre Lemanja, la déesse de la mer selon les rites afro-brésiliens. Traditionnellement, dans toutes les villes du littoral et particulièrement à Rio, la foule se réunit sur la plage, toute vêtue de blanc. Certains prient et déposent dans des paniers des offrandes jetées à la mer : fleurs, miroir, parfums, et souhaits divers, écrits sur de petits morceaux de papier. À minuit, chacun fait un vœu ! Pour le voir se réaliser, on dit qu’il faut sauter tour à tour sept vagues. Attention, elles sont fortes à Rio.

La déesse Lemanja (ou Iemanjá ou encore Yemajá) est originaire du Nigéria, importée au brésil par la traite négrière. Sa visibilité est relativement récente, les cérémonies publiques ont débuté dans les années 1950 sur les plages de la Zona Sul de Rio. C’est seulement dans les années 1970 que le port de vêtements blancs à la fête du Nouvel An est devenu courant, lorsque les membres de candomblé ont commencé à faire leurs offrandes sur la plage de Copacabana. Sous Bolsonaro, les festivités se sont heurtée à l’hostilité du maire (évangéliste et pro-Bolsonaro) de Rio qui menaçait chaque année de les interdire. Marcelo Crivella, maire jusqu’en 2021, s’est contenté de réduire fortement les aides financières de la ville à l’organisation des cérémonies. C’est au contraire, Eduardo Paes l’ancien maire, revenu a pouvoir en 2021) qui avait déclaré patrimoine culturel les festivités dédiées à Iemanjá sur les plages de Rio.

La tradition de sauter les sept vagues au début de l'année, en faisant sept demandes différentes, est également liée à l’umbanda  (la  religion afro-brésilienne proche du candomblé). Le sept est un nombre kabbalistique qui, pour l’umbanda. Il représente Exu, fils de Yemanja. Il a également une relation avec les Sept Lignes d'Ombanda, concept d'organisation des esprits sous le commandement d'un orixás (divinité). Chaque saut, dans ce cas, serait la demande à une orisha différente. À Salvador de Bahia, haut lieu du culte de Iemanjá les festivités se poursuivent le 1er et le 2 janvier, en principalement à Rio Vermelho.

Des feux d’artifice lancent le début d’une nuit de danse et de musique dans tout le pays. On entre dans l’année 2023. Une nouvelle ère s’ouvre pour le Brésil avec le retour de Lula au pouvoir.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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31 décembre : la journée de la diaspora et du nationalisme azéri

C’est la Journée internationale de solidarité des Azerbaïdjanais en souvenir du 31 décembre 1989, quand le Front populaire d'Azerbaïdjan demandait la suppression des frontières entre l’Iran et la république soviétique d’Azerbaïdjan.

 

Ce jour est férié en Azerbaïdjan en souvenir du 31 décembre 1989, quand le Front populaire d'Azerbaïdjan demandait la suppression des frontières entre la république soviétique d’Azerbaïdjan et l’Iran afin de réunir le peuple azéri en un seul État. Écoutant cet appel, près de 4000 manifestants azerbaïdjanais avaient traversé le fleuve Arax qui sépare les deux pays afin de rejoindre les Azerbaïdjanais iraniens. Coupant les fils barbelés, ils ont détruit la frontière sur 130 kilomètres, en exigeant la libre circulation entre les deux pays. Le même jour, le premier Congrès mondial des Azerbaïdjanais s’ouvrait à Istanbul, en Turquie. Ce sont ces deux événements qui ont inspiré la Journée internationale de solidarité des Azerbaïdjanais (Dünya Azərbaycanlılarının Həmrəylik Günü) qui est célébrée chaque 31 décembre depuis 1991.

L’Azerbaïdjan est un pays de 10 millions d’habitants, en très grande majorité Azéris. En Iran est peuplé de 85 millions d’habitants mais au moins 20 millions d’entre eux sont azéris, peut-être même 25 ou 30 millions selon certaines estimations. Tous ne sont pas animés d’une tentation séparatiste, loin de là. Certains sont même au cœur du régime de la république islamique, comme Mir Hossein Moussavi qui fut premier ministre de 1981 à 1989. Téhéran a toutefois perçu le danger de cette soudaine bouffé de nationalisme d’une population turcophone à l’identité encore assez floue et demandé à Gorbatchev de réagir. L’URSS finissante ne souhaitait pas avoir des problèmes avec un État faisant du prosélytisme religieux dans toute la région s’est efforcé de calmer le jeu vis-à-vis de l’Iran (on ne remet pas enchausse une frontière vieille de plus de deux siècles entre en pire russe et perse). En revanche, Moscou fermera les yeux sur les pogroms anti arméniens qui se dérouleront dans les jours qui suivent à Bakou (au moins 90 morts civils arméniens et de 700 blessés, du 12 au 18 janvier 1990) et qui permettrons de canaliser la violence azérie dans une direction moins problématique pour la Russie. 

La stratégie de Téhéran a été, dans un premier temps, d’amadouer Bakou et de tenter d’entraîner dans son orbite ce pays peu religieux mais de culture chiite. Peine perdue l’Azerbaïdjan, pays turcophone, a préféré s’appuyer sur Ankara pour assouvir ses ambitions nationalistes. La dernière guerre du Haut-Karabagh contre les Arméniens lui donnera raison. L’idée d’une réunion de tous les Azéris dans un même pays est aujourd’hui mise en sourdine en revanche la violence nationaliste se déchaîne contre le peuple Arménien, coupable d’isoler le Nakhitchevan, aujourd’hui peuplé d’Azéris du reste de l’Azerbaïdjan. D’où un grignotage des frontières de la république d’Arménie associé à une pression diplomatique constante sur Erevan. La Journée internationale de solidarité des Azerbaïdjanais, célébrée aujourd’hui, est une de ces journées où s’exacerbe le nationalisme azéri, aussi bien dans la diaspora qu’en Azerbaïdjan.

 

Le nationalisme azéri assorti des symboles de Noël

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Australie, Fêtes traditionnelles, 31 décembre Bruno Teissier Australie, Fêtes traditionnelles, 31 décembre Bruno Teissier

31 décembre : festivités de la Saint-Sylvestre

Les premiers à quitter 2020 seront les Néo-Zélandais et les Australiens, précédés de peu par les archipels du Pacifique Sud. Pour l'occasion, Sydney organise un gigantesque feu d'artifice (plus de 80 000 fusées), tiré depuis le Harbour bridge…

 

Les premiers à quitter 2020 seront les Néo-Zélandais et les Australiens, précédés de peu par les archipels du Pacifique Sud. Pour l'occasion, Sydney organise un gigantesque feu d'artifice (plus de 80 000 fusées), tiré depuis le Harbour bridge. Ce spectacle est visible à 15 km à la ronde mais cette année, en raison de la covid-19, les grands rassemblements sont interdits. Simultanément, des bateaux illuminés paradent dans le port. La fête se poursuit en plein air (on est dans l'hémisphère sud, donc en été) et dure toute la nuit.

 
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