L’Almanach international

Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde

1959, Cuba, 2 janvier Bruno Teissier 1959, Cuba, 2 janvier Bruno Teissier

2 janvier : la caravane de la liberté, pèlerinage castriste à Cuba

À Cuba, on fête le Jour de la Victoire, anniversaire du jour de 1959 où les forces de Fidel Castro ont pris Santiago de Cuba En hommage à cette génération qui a triomphé, des jeunes de tout le pays empruntent la même route chaque mois de janvier, jusqu’à Pinar del Río.

 

Hier, 1er janvier, le régime cubain a célébré le Triomphe de la Révolution (ou Jour de Libération), qui rappelle le jour où le dictateur  Fulgensio Batista a fui le pays. Aujourd’hui, 2 janvier, on fête le Jour de la Victoire (Día de la Victoria), anniversaire du jour de 1959 où les forces de Fidel Castro ont pris Santiago de Cuba et les forces de Camilo Cienfuegos ainsi que de Che Guevara sont entrées dans La Havane. Ces deux jours sont fériés et chômés à Cuba. Ils sont marqués par des défilés militaires, des feux d'artifice.

Chaque 2 janvier, des jeunes cubains empruntent le même itinéraire. Les véhicules qui transportaient les hommes barbus ont commencé leur voyage à Santiago de Cuba le 2 janvier 1959, parcourant toutes les provinces du pays jusqu'à leur arrivée à Pinar del Río le 17 janvier. En hommage à cette génération qui a triomphé, des jeunes de tout le pays empruntent la même route chaque mois de janvier, la Route de la liberté (la Ruta de la liberta). L’itinéraire par l'ancienne caserne Moncada, aujourd'hui aujourd’hui transformée en école, Ciudad Escolar 26 de Julio. Elle fut la première forteresse militaire transformée en école par le gouvernement révolutionnaire.

L'itinéraire de plus de mille kilomètres suivi par l'Armée rebelle et dirigé par Fidel est réédité chaque mois de janvier, traverse Granma, Holguín, Camagüey, Ciego de Ávila, Villa Clara, Cienfuegos, Matanzas, pour atteindre La Havane le 8 janvier, où des festivités sont prévues. La Caravane de la Liberté poursuivra ensuite sa route jusqu’à Pinar del Río, la province la plus occidentale de l’île. Le régime cubain n’en finit pas de cultiver la mémoire de ses fondateurs.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 1er janvier 2024

 
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1959, Guinée-Bissau, massacre, 3 août Bruno Teissier 1959, Guinée-Bissau, massacre, 3 août Bruno Teissier

3 août : quand la police du dictateur portugais tirait sur la foule en Guinée-Bissau

Les dockers du port de Pidjiguiti, à Bissau, manifestaient pour de meilleurs salaires. Le 3 août 1959, la police au service de la dictature portugaise, tire sur les grévistes faisant entre 25 et 50 morts selon les sources. Ce massacre qui, en réaction, a provoqué la lutte armée contre l’occupation portugaise, est commémoré chaque 3 août.

 

La Guinée, autour de Bissau, sa capitale, était alors une colonie portugaise. Les dockers du port de Pidjiguiti, à Bissau, manifestaient pour de meilleurs salaires. N’ayant pas obtenu gain de cause, ils ont entamé une grève dans l’après-midi du 3 août 1959. Le représentant de l’État portugais a fait aussitôt appel à la Police internationale et de défense de l'État, la sinistre PIDE au service de la dictature portugaise. Les policiers tirent sur les grévistes faisant une cinquantaine de morts et une centaine de blessés. La plupart était des marins, des débardeurs et des dockers, travaillaint pour Casa Gouveia, un monopole commercial intermédiaire du groupe CUF (Companhia União Fabril).

Un mouvement indépendantiste, le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, mené par Amilcar Cabrar, manifestait depuis 1956 de manière non-violence pour l’indépendance. C’est le massacre de Pidjiguiti, suivi d’autres, qui a amené le PAICG à abandonner la résistance non violente pour une lutte armée. La guerre d’indépendance de la Guinée-Bissau a débuté en 1963, elle durera jusqu’en 1974 avec l’annonce de l’indépendance.

Après l'indépendance, la mémoire de Pindjiguiti sera mobilisée comme l'un des symboles et des fondements de l'État indépendant, inséparable du Parti, et, encore une fois, de l'exigence d'unité. L'indépendance est célébrée comme une restauration de la justice qui honore les martyrs du colonialisme, avec un accent énorme sur les victimes du massacre. C'est ainsi que le 3 août est déclaré fête nationale et que, entre 1975 et 1980, une série d'initiatives sont menées qui confortent la centralité de l'imagerie du massacre.

L’anniversaire du massacre du 3 août, la Journée des Martyrs de la colonisation (Dia dos mártires da colonização), est donc un jour férié national en Guinée-Bissau et une journée publique de commémoration qui se déroule avenida 3 de Agosto, la grande avenue de la capitale. Près des quais, un grand poing noir a été érigé, il est connu sous le nom de “Main de Timba “ et sert de monument commémoratif.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

En 1979, le monument aux martyrs de Pindjiguiti a été inauguré à l'emplacement approximatif des événements.

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1959, Chine, Tibet, 28 mars Bruno Teissier 1959, Chine, Tibet, 28 mars Bruno Teissier

28 mars : Journée de l'émancipation des serfs au Tibet

La commémoration est controversée et participe pleinement à la propagande chinoise dont le but est de justifier l’occupation du Tibet par la Chine. N’empêche qu’en réprimant le soulèvement du Tibet en 1959, au prix de 87 000 morts et l’exil de 100 000 Tibétains, le gouvernement de Pékin a pris le contrôle d’un territoire autonome qui vivait encore à l’époque du servage.

 

La commémoration est controversée et participe pleinement à la propagande chinoise dont le but est de justifier l’occupation du Tibet par la Chine. N’empêche qu’en réprimant le soulèvement du Tibet en 1959, au prix de 87 000 morts et l’exil de 100 000 Tibétains, le gouvernement de Pékin a pris le contrôle d’un territoire autonome qui vivait encore à l’époque du servage : 90% de la population travaillaient de manière contrainte au profit d’une petite élite. Cette réalité est souvent occultée. Le Tibet a perdu sa liberté (sa langue et sa culture sont menacées) en tombant totalement sous la coupe du gouvernement chinois, mais la grande majorité de la population a vu son statut social s’améliorer, même si c’est pour se retrouver gouverné par une dictature communiste réprimant sans pitié la moindre incartade politique.

La date du 28 mars est en fait l’anniversaire de la dissolution du gouvernement tibétain en 1959. Le choix de cette date a été vécu comme une provocation par les Tibétains en exil. L’abolition du servage a été, en fait, décidée que le 17 juillet 1959. Le choix de 2009 pour lancer cette commémoration était stratégique, c’était l’année du cinquantenaire des événement de 1959. Il s’agissait de justifier aux yeux du monde, la présence chinoise au Tibet. Ce territoire est stratégique pour la Chine, notamment pour le contrôle des ressources en eau d’une grande partie de l’Asie du Sud.

La Journée de la libération des serfs au Tibet (農奴解放日) est un élément important de la propagande chinoise. Elle s’inscrit toutefois parmi les dates anniversaires de l’abolition de l’esclavage dans les différentes parties du monde.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
Le drapeau de la Chine face au palais du Potala au cœur de Lhassa

Le drapeau de la Chine face au palais du Potala au cœur de Lhassa

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10 mars : il y a 64 ans les Tibétains se soulevaient contre l'occupation chinoise

La diaspora tibétai­ne commémore le soulève­ment de 1959 au Tibet contre l’invasion chinoise. Sur place, tout est verrouillé, la présence policière et militaire renforcée et le Tibet est fermé aux étrangers. À l’époque, le Tibet n’avait pas bénéficié d’une mobilisation internationale contre l’agression chinoise, comme c’est le cas aujourd’hui en faveur de l’Ukraine.

 

Voilà une cause bien éclipsée aujourd’hui par la crise ukrainienne, mais la diaspora tibétai­ne n’oublie pas ce rendez-vous annuel. Chaque année, le 10 mars, elle commémore le soulève­ment de 1959 au Tibet contre l’invasion chinoise.

Le 10 mars 1959, des dizaines de milliers d’hommes et de femmes sont descendus dans les rues de Lhassa pour réclamer l’indépendance du Tibet. Ce mouvement de protestation, porté par une population déjà exaspérée, fut réprimé dans un bain de sang (plus de 80 000 morts). Pékin considérait le Tibet comme appartenant à la zone d’influence chinoise, il n’était pas question d’imaginer son émancipation. Ce raisonnement est aujourd’hui celui de Moscou à l’égard de l’Ukraine.

Aujourd’hui, la commémoration se déroule à l’extérieur du pays, notamment en Inde, où une partie des Tibétains sont réfugiés. Notamment dans la ville himalayenne de Dharamsala, dans le nord de l'Inde où est réfugié le Dalai Lama. Au Tibet, tout est verrouillé, la présence policière et militaire renforcée et le pays est fermé aux étrangers pour quelques jours. Ceux-ci, d’ailleurs, ont été rares en Chine ces derniers temps, en raison de l’épidémie de covid.

Suite aux manifestations de 2008 au Tibet, lourdement réprimées par l’État chinois (plus de 200 morts, 5 000 prisonniers, condamnations à de lourdes peines de prison et des exécutions), la situation au Tibet ne cesse d’empirer : on déplore plus de 2000 prisonniers politiques tibétains, des morts sous la torture, des disparitions forcées, des violences des forces de polices contre des rassemblements pacifiques entraînant des morts. Depuis 2009 au Tibet, quelque 150 Tibétains se sont immolés par le feu pour protester contre cette répression. La plupart sont morts. Pékin alourdit son emprise sur la région, depuis 2019, il prélève de manière systématique l’ADN des 3,5 millions de Tibétains comme il l’a fait pour les 23 millions de Ouïghours. On ignore l’objectif précis de ce programme. En revanche, l’envoi de centaines de milliers d'enfants tibétains, âgés de 4 à 18 ans, dans des internats coloniaux chinois au Tibet, loin de leurs familles, est beaucoup plus clair : il vise à éradiquer la culture tibétaine. 

La Chine suit la crise ukrainienne avec intérêt, elle s’est abstenue à l’ONU de condamner l’agression russe. Elle le sait, un parallèle pourrait être fait avec l’invasion du Tibet en 1959. Elle est également dans le viseur de la communauté internationale pour sa politique d’élimination du peuple ouïghour et ses visées sur Taïwan.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

à lire : Himalaya à cœur ouvert, dans lequel, l’auteur Alain Laville, parle de la souffrance du peuple tibétain à travers une série de témoignages recueillis au Tibet.

 
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1959, 1989, ONU, 20 novembre, enfants Bruno Teissier 1959, 1989, ONU, 20 novembre, enfants Bruno Teissier

20 novembre : la Journée internationale des droits de l'enfant

Le 20 novembre marque le jour de l’adoption par l’Assemblée de la Déclaration des droits de l’enfant, en 1959, et de la Convention relative aux droits de l’enfant, signée en 1989. Tous les pays l’ont ratifié à l’exception des États-Unis.

 

Le 20 novembre marque le jour de l’adoption par l’Assemblée de la Déclaration des droits de l’enfant, en 1959, et de la Convention relative aux droits de l’enfant, signée en 1989. 

Le 20 novembre 1989, en effet, l’ONU adoptait à l’unanimité de ses 198 membres, la Convention relative aux droits de l’Enfant: les droits de chaque enfant du monde étaient désormais reconnus par un traité international, ratifié par 197 États. Depuis, le 20 novembre a été déclarée Journée internationale des droits de l’enfant – un temps fort que l’UNICEF ne manque pas de marquer chaque année.

Un seul pays ne l’a pas ratifié, et non des moindres, ce sont les États-Unis. La ratification de cette convention les aurait obligés à abolir la peine de mort pour les mineurs. Cette peine étant, aujourd'hui encore, légale dans la Constitution de certains États américains (même si elle a été abolie par la Cour suprême dans son arrêt Roper v. Simmons de mars 2005), la ratification du texte a été bloquée au Sénat américain.

En dépit de cette exception de taille, avec 197 États, c’est le traité relatif aux droits humains le plus largement ratifié de l’histoire.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 novembre 2022

 
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1959, Malawi, martyrs, massacre, 3 mars Bruno Teissier 1959, Malawi, martyrs, massacre, 3 mars Bruno Teissier

3 mars : le Malawi se souvient de la lutte pour l’indépendance

Le pays commémore le massacre de Nkhata Bay, dans le nord du Malawi, un épisode tragique survenu le 3 mars 1959, de la lutte anti coloniale.

 

Le Malawi commémore un épisode tragique de sa lutte anti coloniale par une cérémonie au mémorial de Nkhata Bay, au nord du pays.

Le pays, appelé autrefois Nyassaland, est occupé par les Anglais au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Les premières rébellions ont eu lieu dès le début du XXe siècle. Les Britanniques ont eu l’idée en 1953 de lier le Nyassaland et les deux Rhodésies ( futures Zambie et Zimbabwe) pour former la Fédération centrafricaine (CAF), avec le projet de préparer une indépendance sous domination blanche comme en Afrique qui Sud en 1948. Cela a suscité des protestations massives de la part des nationalistes africains. L'une des figures majeures de la CAF était Hastings Banda, un médecin formé en Europe. Banda a été élu président du Congrès africain du Nyasaland. Le 3 mars 1959, il provoque un soulèvement contre les autorités britannique qui réplique brutalement : 21 morts parmi les manifestants (massacre de Nkhata Bay dans le nord du Malawi). Et 51 morts et plus d’un millier de blessés parmi les manifestants d’urant l’état d'urgence qui a duré jusqu'en 1960. . Hastings Banda et d'autres dirigeants de la Fédération centrafricaine sont emprisonnés et le parti du congrès lui-même est interdit. C’est l’anniversaire de cet événement qui fut un tournant politique majeur qui est célébré chaque 3 mars pour la Journée des martyrs (Martyrs Day).

En 1962, le gouvernement britannique accorde finalement l’autodétermination au Nyassaland. Banda devient premier ministre le 1er février 1963, alors que les Britanniques contrôlent encore le système financier, la sécurité et le système juridique du pays. La Fédération de Rhodésie et du Nyasaland est dissoute le 31 décembre 1963 et, enfin, le 6 juillet 1964, l’indépendance du Malawi est proclamée. Hastings Banda (1898-1997) restera au pouvoir pendant plus de 30 ans, jusqu’à la chute de sa dictature, en 1994. Son régime a été très éloigné des idéaux de liberté pour lesquels sont morts les martyrs du 3 mars. Son mandat de président « à vie » est marqué par l'assassinat, l'emprisonnement ou l'exil des membres de l'opposition. L’impitoyable docteur Banda était notamment connu pour livrer ses opposants aux crocodiles… Il faudra attendre le 14 juin 1993 pour que les premières élections libres le pousse vers la sortie à l’âge de 96 ans.

 

Un ministre rendant hommage aux héros tombés à Nkhata Bay le 3 mars 1959

Timbre émis en 1964 figurant Hastings Kamuzu Banda et le drapeau national

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1959, RDC, révolte populaire, 4 janvier Bruno Teissier 1959, RDC, révolte populaire, 4 janvier Bruno Teissier

4 janvier : la RDC honore ses martyrs des émeutes de 1959

Le Jour des Martyrs de l'Indépendance commémore les émeutes qui ont précipité l’indépendance du Congo belge.

 

La République démocratique du Congo (RDC) commémore chaque année les émeutes de janvier 1959 à Léopoldville, l’ancien nom de Kinshasa, capitale du Congo belge. Cet évènement tragique a précipité le pays vers l’indépendance acquise 18 mois plus tard, le 30 juin 1960.

Le 4 janvier 1959, l'Abako (l’alliance des Bakongos, un peuple de l’ouest du pays) avait prévu un meeting à Kalamu, une commune de la capitale, Léopoldville. Le bourgmestre de la ville, Jean Tordeur, demande aux organisateurs de reporter la manifestation, ce qu’ils acceptent. Mais, le 4 janvier, une foule se rassemble néanmoins à l’endroit prévu. Le leader de l'Abako, Joseph Kasavubu, prononce un court discours, annonçant que la réunion aura lieu plus tard, puisque le gouvernement belge a prévu de faire une déclaration le 13 janvier. Mais, la foule ne veut rien entendre. Dans les heures qui suivent, la situation s'envenime. Des milliers de supporters de foot, déçus d’une défaite récente, se joignent aux manifestants. Des maisons, des magasins, des missions religieuses et symboles de l’autorité coloniale sont vandalisés. Des policiers et des militaires interviennent en tirant à balle réelle.  La répression est très violente. Le bilan officiel des trois jours de révolte est de quarante-neuf morts. Mais d'autres sources, notamment celles de l'Abako parlent des centaines de morts. Kasavubu et d'autres meneurs de l'Abako sont arrêtés et emprisonnés pendant quelques mois. Le 13 janvier, le roi Baudoin  de Belgique, dans son discours, annonce une « large décentralisation conjuguée avec une extension rapide du système électoral, et l'abandon de toute discrimination entre noirs et blancs ». L’indépendance est aussitôt annoncée par les autorités belges et vite organisée, elle interviendra le 30 juin de l’année suivante. 

Chaque année le 4 janvier est célébrée comme le Jour des Martyrs de l'Indépendance. La journée est fériée et chômée en République démocratique du Congo.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 janvier 2022

 
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1959, Cuba, 1er janvier, révolution Bruno Teissier 1959, Cuba, 1er janvier, révolution Bruno Teissier

1er janvier : Cuba fête sa révolution

Tôt ce matin quelques salves de canon sont tirées depuis la forteresse d'El Moro à La Havane. Au cours de la journée de grandes parades sont organisées dans tout le pays pour commémorer la chute du dictateur Batista, le 1er janvier 1959 à 3 heures du matin et l'entrée des troupes  révolutionnaire dans la capitale.

 

Tôt ce matin quelques salves de canon sont tirées depuis la forteresse d'El Moro à La Havane. Au cours de la journée, de grandes parades sont organisées dans tout le pays pour commémorer la chute du dictateur Batista, le 1er janvier 1959 à 3 heures du matin et l'entrée des troupes  révolutionnaire dans la capitale. Che Guevara est arrivé quelques heures plus tard. À l'autre bout du pays, Fidel Castro prenait le contrôle de Santiago de Cuba, il y a 61 ans, jour pour jour.

Le nouveau pouvoir sera aussitôt reconnu par Washington, mais par la suite les relations entre les deux pays vont vite se gâter...

C’est Le jour de la libération (Día de la Liberación), il est férié.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1959, États-Unis, 3 janvier Bruno Teissier 1959, États-Unis, 3 janvier Bruno Teissier

3 janvier : les 60 ans de l'État d'Alaska

L’Alaska célèbre chaque année son accession au statut d’État de l’Union. Le 3 janvier 1959, ce territoire, acheté à la Russie en 1867, en devenait enfin le 49e État, juste avant Hawaï.

 

L’Alaska célèbre chaque année son accession au statut d’État de l’Union. Le 3 janvier 1959, ce territoire acheté à la Russie en 1867, devenait enfin le 49e État. Le 50e sera Hawaï, le 21 juin de la même année. Si ces deux territoires ont tant tardé à être admis à ce statut (une première tentative avait eu lieu en 1916), c’est que les États du Sud craignaient de  voir leurs représentants voter en faveur du vote des Noirs qui à cette date n’avaient pas encore, aux États-Unis, obtenu leurs droits civiques.

Cette année, pour le 60e anniversaire, le cérémonial sera plus marqué que d’habitude, défilés et feux d’artifice. Cela dit, pour des raisons climatiques, les festivités sont plus importantes et plus populaires, chaque 30 juin, anniversaire du vote de la loi (30 juin 1958), l’Alaska statehood Act, qui a permis l’accession au statut d’État du 3 janvier suivant. Les Alaskiens s’étaient exprimés par référendum en ce sens dès 1946, le reste de l’Union a fait traîner le processus pendant une douzaine d’années.

L’Alaska est le plus septentrional des États américains, sur son drapeau figure l‘étoile du Nord, ainsi que la grande Ourse.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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