L’Almanach international
Parce que chaque jour est important quelque part dans le monde
17 avril : Verrazzano, la gloire des Italo-Américains
Il y a cinq siècles, le 17 avril 1524, le navigateur florentin, Giovanni da Verrazzano entrait dans la baie de New York. Cette « découverte » était restée dans l’oubli jusqu’au milieu du XXe siècle quand son nom a resurgi et baptiste aujourd’hui un célèbre pont de New York.
Il y a cinq siècles, le 17 avril 1524, le navire français La Dauphine, conduit par le navigateur florentin, Giovanni da Verrazzano entrait dans la baie de New York. L’an dernier, en 2024, la ville de New York a célébré le 500e anniversaire de cette « découverte ». C’était aussi le 70e anniversaire du Verrazzano Day, célébré chaque année par la ville de New York.
Verrazzano, qui avait été chargé par le roi de France François Ier de trouver un passage vers l’Asie, avait touché la côte américaine en Caroline du Nord, puis avait fait route vers le nord jusqu'à Terre-Neuve. Au cours de son périple, il passa devant Sandy Hook, dans le New Jersey, et pénétra dans l'embouchure du fleuve Hudson. Le rapport de Verrazzano à François Ier contenait la première description de la côte nord-est de l'Amérique du Nord et conférait à la France ses droits sur les terres américaines. Mais Verrazzano s’était contenté de planter le drapeau du roi de France et de baptiser Nouvelle-Angoulême, le futur site de New York. Un lieu qu’un siècle plus tard les Hollandais vont baptiser Nouvelle-Amsterdam en s’y établissant. Entre-temps, en 1609, l’anglais Henry Hudson avait lui aussi pénétré dans la baie qui porte aujourd’hui son nom. Ce dernier figurait dans les livres d’Histoire américains comme le découvreur de la baie.
C’est Giovanni (John) LaCorte, un Italo-Américain qui a sorti Verrazzano de l’oubli à une époque où un grand mépris frappait encore les Américains d’origine italienne. Il a d’abord fondé la Société historique italienne d'Amérique, à l’image de celle que possédaient les Irlandais depuis longtemps. L’une des premières réalisations de la société fut la résurrection d’un obscur monument Verrazzano, installé au début du XXe siècle, enlevé en raison de travaux, puis oublié dans une réserve. C'est grâce à l'effort singulier de LaCorte que ce monument fut sorti d’un entrepôt et placé en évidence à Battery Park, à l'extrémité sud de Manhattan, en 1952. Depuis ce jour, la Société organise chaque 17 avril une cérémonie devant ce monument. En 1954, il obtint que le 17 avril soit proclamé « Journée Verrazzano » par le maire de New York, Robert Wagner. Cette initiative fut même suivie en 1957 par l'État de New York. Mais la notoriété du navigateur demeurait très locale.
À cette époque, New York était en train de se doter d’un grand pont pour relier Staten Island au continent. La construction avait débuté en août 1954 et l'étage supérieur sera ouvert à la circulation le 21 novembre 1964. Il restera le plus long pont suspendu du monde jusqu’en 1981. Ce sera la dernière réalisation du célèbre et très influent promoteur qui a remodelé New York, Robert Moses. Celui-ci était très opposé à ce que son œuvre puisse porter le nom d’un Italien. Mais, après des années de négociation, John LaCorte fini par convaincre le maire de New York. La chose était acquise qu’il soit baptisé pont Verrazano-Narrows (narrows : détroit) quand un groupement de New-yorkais a lancé une pétition pour qu’il porte le nom de Kennedy, le président récemment assassiné. LaCorte dut intervenir auprès de Robert Kennedy pour cela ne se fasse pas… finalement c’est cet ouvrage d’art spectaculaire sur lequel passe chaque année le marathon de New York qui a donné sa gloire au navigateur italien. Une vue aérienne du pont Verrazzano apparait sur chaque reportage racontant cette course à pied mythique qui part de Staten Island.
Depuis 2007, un monument commémoratif rend hommage à l'œuvre de John N. LaCorte pour valoriser l’héritage de l’immigration italienne en Amérique du Nord. Il a été érigé dans le parc John Paul Jones, à l'angle de la 99e Rue et de la 4e Avenue à Brooklyn, près du point d'ancrage et de l'entrée du pont Verrazzano.
Cette gloire outre-atlantique a rejailli sur le village natal du navigateur florentin. Chaque année, le 17 avril, la localité de Greve in Chianti, en Toscane, célèbre son plus célèbre « enfant du pays », Giovanni da Verrazzano, né en 1485. L’an dernier les festivités du Verrazzano Day avaient duré trois jours. L’État italien avait même émis un timbre-poste pour célébrer le 500e anniversaire de son voyage.
À Greve in Chianti, la Journée Verrazzano 2025 débute à 10h30 par la présentation d’un ouvrage : Giovanni da Verrazzano, Studi per il Cinquecentenario, publié par Polistampa à Florence. Il est présenté par le professeur Leonardo Rombai et Luigi Giovanni Cappellini, président de la Fondation.
À l'issue de cette présentation, un symposium réunit les auteurs des études, la plupart issus de l’université de Florence, experts reconnus dans le domaine. Le symposium se conclura par une intervention du professeur Formisano, spécialiste reconnu d'Amerigo Vespucci, soulignant l'importance des contributions de Florence à l'ère de l'exploration.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 16 avril 2025
Sur la place centrale de Greve in Chianti, en Toscane, la statue du célèbre explorateur, né en 1485 dans le château voisin de Verrazzano.
6 avril : Tartan Day, le grand rassemblement culturel écossais des Amériques
Aujourd’hui, à New York, se déroule la 26e parade annuelle du Tartan Day devant des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes. Cet « héritage celtique » largement inventé il y a deux siècles est fièrement cultivé par les descendants américains, du nord comme du sud, des migrants écossais du XIXe siècle. Ce Tartan Day a peu d’écho en Europe, y compris en Écosse.
Aujourd’hui, à New York, se déroule la 26e parade annuelle du Tartan Day. À partir de 14 heures, quelque 3000 joueurs de cornemuse, ainsi que des membres de clan écossais drapés de leur tartan et accompagnés de chiens de race écossaise, remontent la Sixième avenue, entre la 44e et la 55e rue, en plein cœur de Manhattan, devant des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes car la culture écossaise est toujours très valorisée aux États-Unis où vivent environ 25 millions de descendants des migrants écossais du XIXe siècles. L’ascendance écossaise, comme l’irlandaise, est de celles que l’on n’oublie pas de mettre en avant, même si elle ne repose que sur un unique et lointain ancêtre. Ce grand rassemblement culturel écossais est relativement récent : il a été institué par le Sénat américain en 1998.
La date du Tartan Day, célébrée aux États-Unis, au Canada, en Argentine… repose sur l’anniversaire de la déclaration d’Arbroath, le 6 avril 1320, en fait une lettre envoyée au Pape pour affirmer l’indépendance de l’Écosse, à une époque où le pays était menacé par les Anglais. Il est un fait qu’un royaume d’Écosse existera de manière distincte jusqu’au XVIIe siècle. Toutefois, le folklore lié aux kilts et au tartan (étoffe tissée de motifs dit « écossais ») est une invention du début du XIXe siècle (vers 1820) et ne remonte en aucun cas au Moyen Âge. L’idée que chaque clan écossais était doté d’un tartan spécifique, afin d’afficher ses couleurs, est construction de toutes pièces de nationalistes écossais soucieux de créer un folklore qui les distinguerait des Anglais. Une légende comme quoi le kilt aurait été porté au Moyen Âge avant de disparaître à la renaissance et de ressurgir au XIXe siècle a été créée à l’époque du Printemps des peuple, quand chaque nation d’Europe s’est inventée un passé la distinguant de ses voisins. Après son invention, cet « héritage celtique » a essaimé en Irlande, où il n’y a jamais de telles traditions dans le passé, et même jusqu’en Bretagne où la certitude est à la mode. Au début du XXIe siècle, des tartans bretons ont même été créés pour chacun des différents pays de la Bretagne…
En attendant, le Tartan Day du 6 avril est avant tout une manifestation nord-américaine née dans les années 1980 (en Australie et en Nouvelle Zélande, on a opté pour le 1er juillet). Au Canada, une Journée nationale du tartan du 6 avril a été déclarée en 2010. En Argentine, où la communauté est forte de 100 000 membres, la Scottish Argentine Society, organise un défilé à Buenos Aires, chaque 6 avril.
En France quelques événements ponctuels ont eu lieu dans les années 2000, mais sans aucune récurrence. Pour profiter des retombées touristique du mouvement américain, l’Écosse a aussi lancé une série d’événements locaux, qui faute de tradition établie, se sont essoufflés les uns après les autres. Rien à voir avec New York, et d’autres villes américaines comme Washington, où la fête dure toute une semaine (la New York City Tartan Week par exemple), culminant avec la parade du samedi, qui toutefois est très loin d’attirer les foules de la Saint-Patrick, la fête de la communauté irlandaise.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 avril 2024
25 novembre : le jour de l’évacuation de New York
Cette ancienne fête américaine marquait le départ des dernières troupes d’occupation britanniques, en 1783, à l’issue de la guerre d’indépendance. Elle a été longtemps la grande fête de la ville avant de tomber en désuétude pour cause d’alliance américano-britannique lors des deux guerres mondiales. Certains New-yorkais tentent, aujourd’hui, de la ranimer.
C’est une fête qui avait disparu du calendrier new-yorkais et qui a timidement réapparu récemment. Il fut un temps où, à New York, elle surpassait en festivité, la célébration du 4-Juillet ainsi que la fête Thanksgiving également fin novembre. Mais, au XXe siècle, elle était tombée en désuétude pour cause d’alliance américano-britannique lors des deux guerres mondiales. Certains New-yorkais tentent, aujourd’hui, de la ranimer.
Cette ancienne fête américaine marquait le départ des dernières troupes d’occupation britanniques, en 1783, à l’issue de la guerre d’indépendance. Les armées américaine et française combinées avaient remporté la bataille de Yorktown le 19 octobre 1781. Bien qu'il n'y ait eu aucun engagement militaire majeur après cette date, les Britanniques sont restés aux commandes de la ville de New York pendant encore les deux ans des discussions de paix et des modalités de leur retrait.
Finalement, au début de novembre 1783, la plupart des questions en suspens avaient été résolues et le gouverneur britannique Guy Carleton indiqua qu'ils étaient prêts à partir. De grands navires avaient été préparés dans le port pour emmener les familles pro-britanniques (dont certaines étaient à New York depuis des générations) vers d'autres destinations, principalement le Canada. Selon l’accord, le matin du 25 novembre 1783, l’armée de George Washington commença à marcher sur Broadway pour prendre le contrôle de la ville. Washington avait annoncé qu'il n'entrerait pas dans Bowling Green (à Lower Manhattan), tant que le drapeau américain n’y flotterait pas.
Les Britanniques avaient graissé le mât pour éviter que l’Union Jack britannique ne soit décroché trop vite, c’est-à-dire avant que leurs navires ne soient plus en vue de la ville. Finalement, John Van Ardale, un jeune soldat s’est procuré des crampons dans une quincaillerie locale. Il a grimpé sur le mât du drapeau et a très rapidement retiré le drapeau britannique pour y installer à sa place un drapeau américain à 13 étoiles comme il l’était à l’époque. George Washington put alors poursuivre alors sa marche triomphale vers la partie la plus ancienne de la ville qu'il n'avait jamais pu prendre par les armes. Ultime défit, bateau anglais lança un tir de canon en direction de la foule joyeuse. Hors de porté, il atterrit dans la mer. Les Anglais évacués, New York devenait pleinement américaine.
On avait pris l’habitude de célébrer chaque année l’anniversaire l’évènement. Le Jour de l’évacuation de New York (NY evacuation Day) a été pendant plus d’un siècle la plus grande fête de la ville. On organisait notamment des concours d’escalade d’un mât pour y décrocher un drapeau britannique, on donnait des concerts, des banquets, des feux d’artifice... La dernière grande fête a eu lieu en 1916. Ce jour-là, on avait inauguré la statue de George Washington a qui se trouve sur les marches du Federal Hall. L’année suivant, les États-Unis sont entrés en guerre. L'alliance des États-Unis avec la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale a finalement mis fin aux célébrations. Une fois le conflit terminé, elles n’ont plus été organisées par la municipalité. Thanksgiving qui devenait, à cette époque, une véritable fête nationale a pris le relais quasiment à la même date. Quant au patriotisme des New-yorkais , il s’exprimera désormais le 4-Juillet. Seuls les Irlando-américains se sont plus à célébrer, pendant quelques temps encore, une fête qui célébrait l’expulsion des Anglais.
Ignorée tout au long du XXe siècle, la fête de l’Evacuation Day a été sortie de l’oubli en 1983, pour le bicentenaire, notamment en braquant les projecteurs sur un syndicaliste new-yorkais Harry Van Arsdale Jr., le descendant de celui qui avait décroché le drapeau anglais en 1783. À partir de cette date, un événement avait lieu chaque année à l’Hôtel de ville, puis à l’extérieur quand l’affluence a été trop importante. Le 25 novembre 1996, une plaque commémorative marquant le jour de l'évacuation a été placée sur un mât de drapeau à Bowling Green. En 2008, pour le 225e anniversaire une véritable fête a finalement été organisée, mais peu de New-yorkais ont été au courant. Petit à petit le souvenir de cette célébration fait son chemin, en 2016, le Conseil municipal de New York a fini par accepter de rebaptiser Bowling Green en « Evacuation Day Plaza ».
Depuis 2008, une célébration qui prend un peu plus d’importance chaque année, est organisée sous le patronage de l’Association historique du Lower Manhattan. Elle rassemble des figurants en costumes d’époque. Ce samedi 25 novembre 2023, un rassemblement est prévu à 12h30 devant la Fraunces Tavern - 54 Pearl Street. D’où part le défilé en costume jusqu’à Evacuation Day Plaza (Bowling Green) où a lieu à 13h00 une levée du drapeau.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 novembre 2023
L’entrée de George Washington dans Manhattan
Le défilé du 25 novembre en 2019 (source : Association historique du Lower Manhattan)
Place du Jour de l’évacuation, Bowling Green New York, NY, 10004
19 septembre : New York et Naples célèbrent la San Gennaro
Une grande parade se déroule dans les rues de New York pour la San Gennaro (Saint-Janvier), le saint patron de Naples et de tous les Napolitains de par le monde. À Naples, on procession et espère la perpétuation du miracle.
Une grande parade se déroule dans les rues de New York pour la San Gennaro (Saint-Janvier), le saint patron de Naples et de tous les Napolitains de par le monde. En particulier, la communauté italienne de la Grande Pomme. La fête dure une dizaine de jours (elle a débuté jeudi et se poursuivra jusqu'au 25 septembre) et attire près d’un million de personnes dans le quartier italien du lower Manhattan. Cette année, c’est la 96e édition, elle culmine comme chaque année le jour de la fête du saint, le 19 septembre. La parade se déroule sur Mulberry street entre Canal et Houston streets. À 18h, une messe est dite en l’église du Most Precious Blood, 113 Baxter street.
À Naples, les célébrations s’ouvrent le 18 septembre avec la traditionnelle procession qui va de l’église de San Lorenzo Maggiore à la cathédrale et avec l’allumage de la lampe votive sur la place de la cathédrale. C’est dans cette église que se trouvent les reliques de saint Janvier. Le 19 septembre, pour la fête du saint, on attend dans une grande ferveur, le miracle de la liquéfaction de son sang, lequel est précieusement conservé dans une fiole. Sa manifestation varie d’une année à l’autre... Si la liquéfaction est rapide du sang, c’est gage de prospérité et bonheur pour Naples, mais le pire est à attende si elle tarde à se produire voire n’a pas lieu du tout, ce qui arrive parfois...
Vers 9h45, après une première messe, le cardinal Crescenzio Sepe ouvrira le coffre-fort contenant le reliquaire avec l’ampoule de sang, puis l’ampoule et le buste seront portés en procession jusqu’à l'autel principal de la cathédrale où le cardinal présidera la célébration eucharistique solennelle et, à la fin, si la liquéfaction désirée du sang du martyr a lieu, elle annonce l’événement. L’ampoule est offerte à la vénération du public de 16h à 18h30.
Autres miracles, cette année, la via Duomo sera illuminée chaque soir (jusqu’au 22 septembre) et la plupart des musées de Naples seront ouverts gratuitement pour la journée du 19 septembre.
Le site internet de l’événement new-yorkais
La célébration est retransmise en direct à la télévision et en streaming par Canale 21 et Telecapri et peut être suivie sur le portail de l'Archidiocèse
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
8 décembre : la mémoire de John Lennon
Des centaines, voire des milliers de fans, nostalgiques et émus, viennent commémorer en chanson l’assassinat de John Lennon, le 8 décembre 1980
Chaque année, le 8 décembre, des centaines, voire des milliers de fans, nostalgiques et émus, viennent commémorer en chanson l’assassinat de John Lennon, l’un des artistes les plus populaires du XXe siècle, fondateur des Beatles, groupe musical anglais au succès planétaire.
John Lennon a été assassiné le soir du 8 décembre 1980, au pied de son immeuble new-yorkais, le Dakota building où il avait acheté plusieurs appartements en 1973. Sa veuve, Yoko Ono y vit toujours. Elle ne participe pas à la commémoration du 8 décembre, souvenir terrible pour elle qui fut témoin de la scène du meurtre de son compagnon, tué à bout portant de 4 balles. Sans raisons particulières, si ce n’est un irrépressible besoin de notoriété de la part de l’assassin, un paumé venu tout exprès d’Hawaï pour commettre son crime. Yoko Ono préfère assister à la fête du 9 octobre donnée pour l’anniversaire de John Lennon. Chaque année, à ces deux dates, des musiciens, entourés d’une foule d’admirateurs bravant le froid qui peut être vif en décembre, se rassemblent pour chanter tous en chœur jusque tard dans la nuit. Les chansons les plus célèbres de l’artiste. Imagine, le titre mythique écrit en mosaïque de marbre d’Italie, offert par la ville de Naples, au cœur du mémorial, est un incontournable. Mais aussi, Strawberry Fields Forever, la chanson culte, hymne à l’enfance et à la culture pop qui a donné son nom au mémorial Lennon conçu dans un coin de Central Park, juste en face du Dakota, entre la 71e rue et la 74e. Une plaque de bronze liste les 120 pays qui ont planté des fleurs ou donné de l’argent pour l’entretien de la zone dédiée à cet artiste symbole de l’époque peace and love. Hors des jours d’anniversaire, ce lieu est conçu comme un jardin méditatif de paix. Chaque année, un million de visiteurs y passe quelques instants.
Ce même soir du 8 décembre, la tour de lumière de l’île de Viðey au large de Reykjavik, en Islande, s’éclairera pour la dernière fois. Le monument, en forme de sculpture de lumière, inauguré le 9 octobre 2007, est appelé Imagine Peace Tower. Son puissant faisceau lumineux est éclairé en direction du ciel tous les soirs du 9 octobre au 8 décembre. En 2000, le 8 décembre, Fidel Castro lui-même est venu inaugurer une statue de John Lennon en bronze, assis sur un banc du parc qui porte son nom, à La Havane.
Le 8 décembre est aussi une date importante ailleurs dans le monde. Vous le lirez dans le livre de Jean-François Bernou
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 décembre 2021
Le mémorial de John Lennon, à Central Park, New York City
7 novembre : la 50e édition du marathon de New York
La course à pied la plus prestigieuse au monde se déroule ce dimanche dans les rues de l’agglomération new-yorkaise
C’est la course à pied la plus prestigieuse au monde qui se déroule ce dimanche dans les rues de l’agglomération new-yorkaise : quelque 50 000 participants et deux millions et demi de spectateurs le long du parcours.
Le marathon de New York qui est organisé chaque premier dimanche de novembre est un événement mondial, retransmis en direct aux États-Unis par NBC et en Europe par BeIN. Tout a commencé très modestement en 1970 autour de Central Park, avec quelques dizaines de participants et une inscription à un dollar. C’est le film Marathon Man (1976) qui lui a donné une véritable notoriété internationale, au point que pour s’inscrire aujourd’hui, il faut affronter liste d’attente et loterie. Très symboliquement, le parcours traverse les cinq boroughs de New York.
La course débute à Staten Island par la traversée du Pont Verrazano. C’est là que sont prises les photos les plus spectaculaires de la masse compacte des marathoniens passant d’une rive à l’autre. Ceux-ci traversent ensuite Brooklyn, puis le Queens et rejoignent Manhattan par le pont Queensboro et empruntent la 1re avenue. Après une petite incursion dans le Bronx et une boucle autour de Central Park, le marathon se termine sur la 5e avenue. L’épreuve mélange amateurs, entraînés ou non, et des athlètes de haut niveau, pour certains de véritables professionnels, notamment parmi les coureurs africains. Une fois sur deux, depuis les années 1990, le vainqueur est un Kenyan. Cette année, pas d’Européens. La réouverture des frontières après la fermeture sanitaire, pour les ressortissants de l’espace Schengen, entre autres, sera effective ce 8 novembre… soit le lendemain de la course.
La participation au marathon de New York ne s’improvise pas. Les préinscriptions sont possibles entre le 2 janvier et le 1er mai. sur le site officiel mais comme il y a cinq fois plus de demandes que de places, une loterie est organisée le 1er juin. Si vous êtes tiré au sort (un sur 5 environ), il faudra débourser un peu plus de 300 euros pour obtenir un dossard (en 1970, c’était un dollar). Ce qui donne doit au ravitaillement, mais pas au logement. La pénurie vient du fait que les trois quarts des dossards sont cédés à des agences de voyages qui les revendent en même temps que les vols et l’hébergement à des prix assez prohibitifs. Comme il y a aussi des listes d’attente chez les voyagistes, c’est la loi de l’offre et de la demande. Le marathon est une affaire très rentable pour ceux qui l’organisent.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 novembre 2021
25 mars : les Grecs du monde entier célèbrent le bicentenaire leur révolution
D’Odessa à Ottawa, en passant par New York et Salonique, partout les Grecs célèbrent ce jour de 1821, où un évêque grec de Patras aurait levé l’étendard de la révolte contre l’occupation ottomane.
La Grèce fête les 200 ans du début de sa lutte pour l’indépendance. Cela aurait dû être une grande célébration internationale, l’épidémie de covid a tout remis en cause. Certains chefs d’État, comme le président Macron ont dû annuler leur venue. Comme chaque année, la fête nationale grecque (ελληνική εθνική εορτή) débute par une messe solennelle célébrée en l’église Saint-Deny l’Aréopagite, à Athènes, par le Primat de Grèce, à laquelle assiste toute la classe politique. Ensuite, le président de la République dépose une gerbe sur la tombe du soldat inconnu. Des membres de la communauté grecque de Paris font de même à l’Arc de triomphe. Il s’ensuit un défilé militaire dans les rues d’Athènes, qui débute par les evzones, mais se limitera aux troupes à pied, crise sanitaire et crise économique obligent. Cette année, comme l’année dernière, pas de défilé des étudiants au milieu de la foule. L'ambiance n'y est pas. Les Grecs sont invités à suivre la cérémonie devant leur téléviseur.
Triste bicentenaire qui aurait dû être une fête extraordinaire : cette année la traditionnelle Greek Parade sur la 5e avenue de New York est, elle aussi, annulée. D’Odessa à Ottawa, en passant par Salonique, partout pourtant les Grecs célèbrent ce jour de 1821, où un évêque grec de Patras aurait levé l’étendard de la révolte contre l’occupation ottomane. Ce geste n’était pas le premier et l’indépendance ne sera acquise que bien plus tard et elle sera toujours perçue comme incomplète, ne serait-ce qu’à cause de la situation de Chypre. Ainsi, comme au Mexique, préfère-t-on célébrer un premier cri d’indépendance, fut-il mythique que les débuts de l’État grec.
Quant à la date de la commémoration nationale, le 25 mars, elle n’a pas été choisie par hasard : les orthodoxes grecs célèbrent aujourd’hui l’une de leurs principales fêtes religieuse, l’Annonciation à Marie (ο Ευαγγελισμός της Μαρίας), notamment à Tinos.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 mars 2021
La parade du Greek Day de Melbourne, Australie, en 2019
Ce 25 mars, l’Opéra de Sydney aux couleurs de la Grèce
8 décembre : les Lyonnais fêtent les lumières
Près de trois millions de visiteurs sont attendus ce week-end pour admirer les créations d’artistes de toutes sortes, plasticiens, vidéastes, éclairagistes, architectes qui ont fait de la ville, de ses monuments, de ses fleuves leur terrain de jeu pour un spectacle éphémère mais ô combien grandiose !
Près de trois millions de visiteurs sont attendus ce week-end pour admirer les créations d’artistes de toutes sortes, plasticiens, vidéastes, éclairagistes, architectes qui ont fait de la ville, de ses monuments, de ses fleuves leur terrain de jeu pour un spectacle éphémère mais ô combien grandiose ! La fête des Lumières ou Fête des Illuminations comme l’on disait autrefois, investit aussi les réseaux sociaux : facebook, twitter donnent à l’événement un retentissement international, relayé par les nombreux Lyonnais de l’étranger qui célèbrent l’événement à leur manière. Après une année d'interruption, les autorités locales ayant cédé à la peur des attentats, la fête reprend, mais confiée à une partie de la ville. La Fête des Lumières se déroule du jeudi 7 au Dimanche 10 décembre 2017.
Il n'y a pas qu'à Lyon ! Vous le lirez dans le livre de Jean-François Bernou
En France, aujourd'hui, le 8 décembre évoque avant tout la fête des Lumières de Lyon. Jean-François Bernou nous raconte les origines alambiquées de cette manifestation artistique et populaire, mais aussi religieuse.
Car cette date en recouvre une autre, propre aux pays catholiques, l'Immaculée Conception, notion que nous explique Pascal Mallen-Barret. Le 8 décembre, nous conduira en Amérique latine à la découverte de quelques Vierges très populaires et de divinités brésiliennes d’origine africaine. En Uruguay, ce jour est celui de l’ouverture de la saison balnéaire. La même référence religieuse nous mènera également à Strasbourg pour évoquer la naissance du drapeau européen.
Chaque 8 décembre, à New York, on chante en mémoire d’un saint et martyr de la culture pop, John Lennon. En Finlande, on se souvient de Sibelius, le musicien national. En Macédoine, une fête récente évoque saint Clément. En Albanie, la date du 8 décembre est très clivante sur le plan politique…
Nous terminerons ce tour du monde au Japon où l'on célèbre l'Illumination du Bouddha, une fête de lumière qui ne s’affiche pas sur les murs comme à Lyon, mais qui demeure spirituelle et intérieure.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 7 décembre 2018