L’Almanach international

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1945, Finlande, anciens combattants, 27 avril Bruno Teissier 1945, Finlande, anciens combattants, 27 avril Bruno Teissier

27 avril : la Finlande célèbre ses anciens combattants des trois guerres des années 1940

Pendant la Seconde Guerre mondiale, trois conflits militaires se sont déroulés sur le territoire finlandais : deux contre l’URSS, un contre l’Allemagne qui s’est terminé le 27 avril 1945. Aujourd’hui, la menace russe réactive tous ces souvenirs.

 

La Journée nationale des anciens combattants (Kansallinen veteraanipäivä) est une journée officielle du souvenir en Finlande. Elle est célébrée le 27 avril car c’est le jour de 1945 où, en Finlande, la Seconde Guerre mondiale a pris fin.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, trois conflits militaires se sont déroulés sur le territoire finlandais : la « guerre d'hiver » entre la Finlande et l'Union soviétique, la « guerre de continuation » entre la Finlande (alliée à l’Allemagne) et de l'Union soviétique, et la « guerre de Laponie » entre la Finlande et l'Allemagne.

Selon l'armistice de Moscou qui a mis fin à la Guerre de continuation, la Finlande devait chasser les troupes allemandes de son territoire avant le 15 septembre 1944. Techniquement, c’était impossible, l’Allemagne ayant lancé l'opération Tanne Ost et la Finlande a répondu avec la bataille de Tornio. Ainsi a commencé la guerre de Laponie.

La guerre s'est officiellement terminée le 27 avril 1945 lorsque les Allemands se sont retirés en Norvège. Bien qu'il s'agisse, en fait, d'un jour de victoire, il est d'usage de le célébrer comme un jour du souvenir. La première Journée nationale des anciens combattants a eu lieu en 1987. Traditionnellement, on procède à des cérémonies de dépôt de couronnes et des moments de recueillement sur les tombes des héros de guerre, ainsi que des services religieux.

Aujourd’hui, l’Allemagne ne menace plus la Finlande, en revanche le spectre d’une attaque de la Russie est réapparu de plus belle avec l’agression de l’Ukraine par Moscou. De fait, Helsinki songe de plus en plus sérieusement à intégrer l’OTAN. Une perspective qui fait de moins débat en Finlande dont l’opinion est depuis peu massivement favorable à ce projet.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1855, 1945, Japon, Célébration patriotique, 7 février Bruno Teissier 1855, 1945, Japon, Célébration patriotique, 7 février Bruno Teissier

7 février : le Japon rappelle le contentieux sur les Kouriles

La Journée des Territoires du Nord est l’occasion, au Japon, de rappeler le contentieux territorial qui l’oppose à la Russie concernant les quatre îles les plus méridionales de l’archipel des Kouriles.

 

Le Japon célèbre chaque 7 février, depuis 1981, la Journée des Territoires du Nord (北方領土の日) : une occasion de rappeler le contentieux territorial qui oppose le Japon à la Russie concernant les quatre îles les plus méridionales de l’archipel des Kouriles.

La date de cette journée n’a pas été choisie par hasard : le 7 février 1855 que le Japon et la Russie tsariste avaient signé un traité de commerce, de navigation et de démarcation frontalière dans lequel l'appartenance des quatre îles du sud des Kouriles à l'empire du Soleil-Levant était explicitement reconnue.

Les îles de Habomai, Shikotan, Etorofu et Kunashiri ont été annexées par les Soviétiques le 18 août 1945, trois jours après l'annonce de la capitulation du Japon. Peuplées d'environ 17 000 habitants pour une superficie totale de quelque 5 000 km2, elles sont depuis administrées par Moscou.

C’est ce litige bloque depuis 77 ans la signature d’un traité de paix entre la Russie et le Japon. Ce dernier avait toutefois rétabli ses relations diplomatiques avec l’URSS en 1956, la Russie a pris le relais. Mais, la Déclaration commune nippo-soviétique de 1956, ratifiée par la Diète japonaise et le Soviet suprême de l’URSS, ne contient aucun accord sur l’attribution des Territoires du Nord et spécifie simplement que les îles Habomai et celle de Shikotan seront restituées au Japon une fois qu’un traité de paix aura été signé. Or, à ce jour aucun traité de paix n’a été signé entre les deux pays. Arguant qu’en cas de restitution, une base américaine pourrait s’y installer, les Russes ne veulent pas céder sur les deux îles principales : Iturup (nom russe de Etorofu) et Kunashir (Kunashiri) et ne restituer que deux îles : Habomai et Shikotan, les plus petites et inhospitalières. Tokyo juge cette proposition inacceptable et continue d'exiger la restitution de tous les Territoires du Nord ( (北方領土).

La seule avancée, obtenue en 1992, c’est la possibilité pour les Japonais de se rendre sur les îles sans visa. Ces autorisations sont renouvelées chaque été et permettent aux descendants des autochtones de venir entretenir les tombes de leurs ancêtres.

En janvier 2019, Kôno Tarô, ministre des Affaires étrangères du Japon, et Sergueï Lavrov, son homologue russe, ont entamé des négociations avec l’objectif de régler le litige des Territoires du Nord (îles Kouriles) et de signer un traité de paix. Elles n’ont pas abouti à ce jour. Toutefois, outre une très improbable restitution, les deux pays négocient également des projets économiques sur les îles dans les domaines de la pêche, de l'agriculture, de l'énergie éolienne, du tourisme.

 

Lycéens en visite au cap Nosappu (pointe nord-est du Japon) où a été construit Le pont des quatre îles, monument dédié à la prière pour le retour des îles Habomai sous souveraineté japonaise. 

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1945, Jamaïque, 6 février, Musique, rastafarisme Bruno Teissier 1945, Jamaïque, 6 février, Musique, rastafarisme Bruno Teissier

6 février : Bob Marley aurait 77 ans

L’anniversaire de la star du reggae est un jour férié en Jamaïque et l’occasion d’un concert géant. Le Bob Marley Day est aujourd’hui marqué par de nombreux pays et villes.

 

La célébration de l'anniversaire de Bob Marley (Bob Marley Day) était à l'origine limitée à la Jamaïque (où le jour est férié), mais peu à peu la tradition s'est étendue à d'autres pays car la musique de Marley est connue et populaire dans le monde entier. Les villes de Los Angeles ou Toronto, par exemple, célèbrent officiellement une Journée Bob Marley. Partout, l'anniversaire de naissance de l’artiste du reggae est évidemment marqué par des concerts honorant sa mémoire et son héritage.

Avec 200 millions de disques vendus, Bob Marley a popularisé la musique de son île natale, la Jamaïque dont il est devenu le héros national. Le reggae en a fait une star mondiale et la secte rastafari, dont il est une des principales figures, qui prône la paix et la tolérance, une idole à dimension planétaire, à l’égal d’un Che Guevara. Habituellement, pour Bob Marley Day, un grand concert est donné dans l’Emancipacition Park de Kingston, devant des milliers de personnes. Mais cette année, pour des raisons sanitaires, les festivités Earthstrong de Marley culminent le 6 février, avec un concert à capacité limitée au Tuff Gong International, à Kingston. Celui-ci est diffusé en direct sur la chaîne officielle YouTube de Bob Marley. Son village natal propose chaque année quatre jours de musique non-stop. L’Éthiopie, en principe, marque aussi la journée.

Nesta Robert Marley, dit Bob Marley est né le 6 février 1945 à Sain-Anne, paroisse de Nina-Miles, en Jamaïque. Son père, un Anglais blanc, était âgé de près de 60 ans à sa naissance. Sa mère, Cedella, était une simple villageoise noire de 19 ans. Enfant, en raison de son métissage, Marley a été victime de tracasseries de la part du voisinage qui le surnommait "White Boy" de manière péjorative. En raison de cette expérience, il affirma plus tard : « Je ne suis pas du côté de l'homme blanc, ni du côté de l'homme noir. Je suis du côté de Dieu.

Sa carrière a décollé lorsqu'il a fondé un groupe de musique avec ses amis Peter Tosh et Bunny Livingston, appelé "The Wailers". En février 1966, Bob épousa Rita Marley et c'est elle qui lui fit découvrir le concept de rastafarisme. Cela a fortement influencé son style musical, sa manière d’aborder le reggae. 

Dans les années 1960, les Wailers sont devenus populaires dans toute la  Jamaïque et, en 1972, ils ont signé un contrat avec "Label Island Records". C’est  la sortie de leur album "Catch a Fire" en 1973 qui leur a donné une notoriété internationale, avant de se séparer l’année suivante. En 1976, lors d'un de ses concerts pour la paix, en solo, il a échappé à une tentative d'assassinat.

En 1977, suite à une blessure à l'orteil qui ne guérissait pas, Bob Marley consulta un médecin et fut diagnostiqué d'un cancer. Le médecin a suggéré de retirer son orteil, ce que Bob a refusé car cela allait à l'encontre de ses croyances rastafariennes. Les années suivantes ont été une période de succès considérable pour lui; Marley fut le seul artiste international à faire partie de la cérémonie d'indépendance du Zimbabwe. Il avait également prévu une tournée américaine pour toucher les Noirs vivant aux États-Unis. Malheureusement, le cancer s'était propagé à d'autres organes vitaux de son corps. Le 11 mai 1981, Bob Marley est décédé à l'âge de 36 ans à l'hôpital de Miami. Des funérailles d'État ont eu lieu en Jamaïque le 21 mai 1981. L'éloge funèbre final à Marley a été prononcé par le Premier ministre Edward Seaga. Son héritage, sa philosophie et sa musique perdurent, Bob Marley lui-même est vénéré comme une icône culturelle en Jamaïque mais aussi dans le monde entier.

La plupart de ses 11 enfants son devenus musiciens et cultivent la mémoire de leur père. Il ya deux jours, The Marley Brothers , un groupe composé des fils de Bob, Ziggy , Stephen , Damian , Julian et Ky-Mani Marley , ont sorti une nouvelle reprise de la chanson de leur père "Cornerstone". Le lendemain, le 5 février 2022, ils jouaient en tête d'affiche du festival de CaliVibes à Long Beach, en Californie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 6 février 2022

 

La maison natale de Bob Marley, à Nine-Miles, est devenue une attraction touristique

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1945, Japon, défaite militaire, 15 août Bruno Teissier 1945, Japon, défaite militaire, 15 août Bruno Teissier

15 août : le Japon se souvient de ses 30 millions de morts de la Seconde Guerre mondiale

Le Japon commémore ses morts de la Seconde guerre mondiale. La date choisie est celle de la reddition du Japon en 1945…

 

Le Japon commémore ses morts de la Seconde Guerre mondiale. C’est Shūsen-kinenbi ( 終戦記念日), la date choisie est celle de la reddition du Japon en 1945. Celle-ci, consentie dès le 10 août par Tokyo, a été acceptée par les Alliés le 14 août 1945, mais ce n’est que le lendemain qu’elle a été signée, à bord du navire américain Missouri, et signifiée par la radio aux Japonais.

Le service commémoratif national pour les morts de la guerre (全国戦没者追悼式) débute toujours à 11 h 51 précise, de manière que la minute de silence tombe pile à midi. Cela commence par l’arrivée de l’Empereur et de son épouse, suivie de l’exécution de l’hymne national (Kimigayo) et d’un bref discours du Premier ministre. Après la minute de silence, c’est au tour du roi de prononcer un discours, suivi par ceux des présidents des chambres. L’empereur se retire et on procède à l’offrande des fleurs. La cérémonie est diffusée à la télévision. L'empereur et l'impératrice sont toujours présents, ainsi que des représentants d'organisations commerciales, syndicales, politiques et religieuses, et des familles endeuillées. Le nombre de participants peu atteindre plusieurs milliers. Beaucoup moins en période de covid.

Le service a eu lieu au sanctuaire de Yasukuni, où reposent les âmes de plus de deux millions de soldats japonais morts de 1868 à 1951. Ce temple est ainsi devenu un haut lieu du nationalisme et de l’extrême droite japonaise. En 1965, la cérémonie a donc été transférée au budokan (salle de sport) de Tokyo, lieu plus neutre, où elle est toujours célébrée aujourd'hui. Le service est destiné à honorer à la fois les victimes militaires japonaises et les victimes civiles de la guerre, soit plus de 30 millions de personnes décédées au total.

 
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1945, Seconde Guerre mondiale, Shoah, 4 mai, Pays-Bas Bruno Teissier 1945, Seconde Guerre mondiale, Shoah, 4 mai, Pays-Bas Bruno Teissier

4 mai : jour de deuil aux Pays-Bas

Chaque 4 mai aux Pays-Bas, on célèbre la Journée nationale du Souvenir en hommage à tous les morts de la Seconde Guerre mondiale et des autres conflits

 

Ce soir à 20 heures, les Néerlandais observent deux minutes de silence après que les cloches des églises aient sonné pendant plusieurs minutes, parfois un quart d’heure. À partir de 18 heures, tous les drapeaux nationaux sont mis en berne. Après la cérémonie du souvenir, ils seront levés au son de l'hymne national néerlandais. Chaque 4 mai aux Pays-Bas, on célèbre la journée nationale du Souvenir (Nationale Dodenherdenking) en hommage à tous les morts de la Seconde Guerre mondiale. Cette année, c’est la 75e cérémonie annuelle. Initialement, seuls les soldats et résistants hollandais morts au cours de la Seconde Guerre mondiale étaient célébrés. Puis, on a élargi à tous les civils comme militaires, puis à tous les morts des conflits qui ont suivi dans le monde y compris les opérations de maintien de la paix. Depuis 1981, la commémoration est également dirigée contre «le racisme et l'intolérance». Jusqu’en 2015, le mémorandum stipulait que toutes les victimes devaient avoir la nationalité néerlandaise. Cela a été modifié en 2019, pour ne pas exclure par inadvertance des groupes, tels que les réfugiés juifs d'Allemagne.

La date du 4 mai correspond à la veille de la signature de la reddition allemande à Wageningen. Demain sera férié, on fêtera la Libération du pays, le 4 mai 1945. La cérémonie principale a lieu au monument national sur la place du Dam dans la capitale d'Amsterdam, généralement en présence des membres de la famille royale, des représentants du gouvernement et des chefs militaires. D’ordinaire à l’issue de la cérémonie se forme un défilé où chacun peut passer devant le monument et déposer des fleurs. Mais, en 2020, la cérémonie a eu lieu sans public pour cause de pandémie. La cérémonie est diffusée par la Dutch Broadcast Foundation (NOS).

Des cérémonies spécifiques se tiennent dans les lieux liés à la Seconde Guerre mondiale, notamment là où des camps de concentration avaient été construits : Amersfoort, Vught et Westerbork ; dans le cimetière militaire de Grebbeberg, ainsi qu'à Waalsdorpervlakte, à proximité de La Haye, où furent fusillés environ 250 résistants néerlandais. Une cérémonie est aussi organisée dans le Hollandsche Schouwburg, théâtre ayant servi de lieu de transit dans la déportation des juifs à Amsterdam. En 1942 et 143, 46000 juifs sont passés par ce théâtre, devenu aujourd’hui un lieu de mémoire de la Shoah.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
Le 4 mai à Enschede

Le 4 mai à Enschede

La reine Beatrix et le prince Claus, en 1985, sur la place du Dam à Amsterdam

La reine Beatrix et le prince Claus, en 1985, sur la place du Dam à Amsterdam

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1945, 1971, 25 octobre, Taïwan Bruno Teissier 1945, 1971, 25 octobre, Taïwan Bruno Teissier

25 octobre : Taïwan face à son histoire

Taïwan célèbre la fin de 50 ans d’occupation japonaise (1895-1945). Officiellement, c’est le « Jour de la rétrocession », mais ce terme fait polémique, les indépendantistes refusant de fêter un rattachement à la Chine. Du coup, le Retrocession Day est devenu un jour de manifestations anti Pékin, exacerbé par le soulèvement de Hong-Kong.

 

Taïwan célèbre la fin d’un demi siècle d’occupation japonaise (1895-1945), il y a 75 ans jour pour jour. Officiellement, c’est le « Jour de la rétrocession » (臺灣光復節), mais ce terme fait polémique, les indépendantistes refusant de fêter un rattachement à la Chine. Du coup, le Retrocession Day est devenu un jour de manifestations anti Pékin, exacerbé par le soulèvement de Hong-Kong.

La position officielle de la Chine demeure que Taïwan et les îles Pescadores ont été rétrocédés à la future République populaire de Chine en accord avec les actes de reddition de 1945. Concernant Taiwan, c’est le commandant en chef des forces japonaises sur l’île qui signa les documents de reddition à la mairie de Taipei le 25 octobre 1945. Aujourd’hui, les indépendantistes, en particulier le Parti progressiste démocratique, soutiennent qu’il s'agissait en réalité d'une occupation militaire provisoire et non d'un transfert de souveraineté des territoires de Taiwan à la Chine continentale. Le 25 octobre n’a pas lieu alors de porter le nom de Retrocession Day. D’ailleurs, ce jour n’est même pas férié.

Le malaise est aggravé par un autre anniversaire, celui de l’expulsion de Taïwan du siège de de la Chine à l’ONU, quand celui-ci a été accordé à Pékin en 1971, un 25 octobre !

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 octobre 2020

 
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ONU, 1945, 24 octobre Bruno Teissier ONU, 1945, 24 octobre Bruno Teissier

24 octobre : le 75e anniversaire des Nations unies

Pour célébrer ce 75e anniversaire de l'Organisation des Nations Unies, plus de 180 bâtiments, ponts, musées et monuments parmi les plus emblématiques d'Europe, seront éclairés en bleu - la couleur officielle des Nations Unies - ce 24 octobre 2020.

 

Pour célébrer ce 75e anniversaire de l'Organisation des Nations Unies, plus de 180 bâtiments, ponts, musées et monuments parmi les plus emblématiques d'Europe, seront éclairés en bleu - la couleur officielle des Nations Unies - ce 24 octobre 2020. L'initiative est un effort symbolique pour unir les citoyens du monde, promouvoir le langage universel de la paix, du développement durable et des droits de l'homme. 

L’Assemblée générale des Nations unies, à New York, ne fait pas office de salle de concert comme à l’accoutumé. Pour des raisons sanitaires, le concert d’anniversaire de l’ONU, proposé cette année par l’Italie, a été enregistré il y a deux jours et peut être écouté sur internet. Quelques discours rituels sont prononcés, notamment celui d'António Guterres, le secrétaire général.

Au printemps 1945, des représentants de 50 pays s’étaient réunis à San Francisco pour mettre la dernière main à une Charte des Nations unies. Le 24 octobre marque le jour où un nombre suffisant de ratifications ont été réunies pour lancer officiellement la nouvelle organisation. La nouvelle institution mondiale, qui émergeait du chaos et des ravages de la seconde guerre mondiale, visait « à préserver les générations futures du fléau de la guerre, à proclamer de nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’Homme, à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ». Dans le monde entier, c’est l’occasion de tenir des réunions et d’organiser des expositions sur les réalisations et les objectifs de l’organisation. En 1971, l’ONU a recommandé que le 24 octobre soit célébré comme un jour férié par les États membres, mais très peu l’ont adopté.

Cependant, l’ONU fête tristement cet anniversaire, les États-Unis se sont retirés de l’Unesco en 2019, de l’OMS en 2020, en pleine pandémie de Covid-19… Cet activisme forcené du président Trump contre le multilatéralisme affaibli financièrement et politiquement l’organisation mondiale. Espérons que ce funeste personnage ne s’éternise pas à Washington.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1945, ONU, 24 octobre Bruno Teissier 1945, ONU, 24 octobre Bruno Teissier

24 octobre : la journée des Nations Unies

Au printemps 1945, des représentants de 50 pays s’étaient réunis à San Francisco pour mettre la dernière main à une Charte des Nations unies. Le 24 octobre marque le jour où un nombre suffisant de ratifications ont été réunies pour lancer officiellement la nouvelle organisation.

 

Aujourd’hui, la salle de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, fait office de salle de concert. Avant la musique, quelques discours rituels sont prononcés. Plus tard des manifestations, mettant en scène des enfants sont prévues sur le parvis. Au printemps 1945, des représentants de 50 pays s’étaient réunis à San Francisco pour mettre la dernière main à une Charte des Nations unies. Le 24 octobre marque le jour où un nombre suffisant de ratifications ont été réunies pour lancer officiellement la nouvelle organisation. La nouvelle institution mondiale, qui émergeait du chaos et des ravages de la seconde guerre mondiale, visait « à préserver les générations futures du fléau de la guerre, à proclamer de nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande ». Dans le monde entier, c’est l’occasion de tenir des réunions et d’organiser des expositions sur les réalisations et les objectifs de l’organisation. En 1971, l’ONU a recommandé que le 24 octobre soit célébré comme un jour férié par les États membres, mais très peu l’ont adopté.

 
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1945, URSS, Ukraine, Russie, 9 mai Bruno Teissier 1945, URSS, Ukraine, Russie, 9 mai Bruno Teissier

9 mai : les Russes commémorent la victoire

Comme à l’époque soviétique, les Russes commémorent la victoire de la « Grande Guerre patriotique » qui s’est achevée par la capitulation signée à Berlin, le 9 mai à 0h16. D’où la date du 9 mai retenue par Moscou, alors que Paris fête la cessation des combats, le 8 mai à 15h.

 

Comme à l’époque soviétique, les Russes commémorent la victoire de la « Grande Guerre patriotique » qui s’est achevée par la capitulation signée à Berlin, le 9 mai à 0h16. D’où la date du 9 mai retenue par Moscou, alors que Paris fête la cessation des combats, le 8 mai à 15h. Les vétérans, de moins en moins nombreux chaque année arborent leurs nombreuses médailles. Les autres se contentent du ruban de Saint-Geor­ges (rayé orange et marron), vendu à la sauvette dans la rue et qui symbolise la victoire. Lors de sa première présidence, Boris Elsine a renoué avec les grands défilés militaires qui faisaient la fierté des dirigeants de l’URSS : porte-missile, patrouille aérienne... le pays fait état de sa force militaire aux yeux du monde.

Le défilé du  9 mai a été conservé dans la plupart des États ex-soviétiques, sauf les pays baltes où, au contraire la date a parfois servi à des cérémonies semi-officielles d’hommage aux Waffen-SS qui ont provoqué des troubles. Même chose en Ukraine où la journée du 9 mai est assez tendue, car ce pays très divisé sur la question de ses relations avec la Russie. À l’ouest, à Lviv (Lvov),  la commémoration tourne généralement à l’émeute.

Pour marquer la journée, le président Poutine dépose des fleurs sur la tombe du Soldat inconnu dans le jardin Alexandre.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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